D.Va m'a pas tout dit directement mais en fait, il y a deux missions. Et je suis vraiment contente. Et je lui ai dit. Je trouve que c'est vraiment injuste de lui dire tout ce qu'elle fait mal mais ne pas lui dire ce qu'elle fait bien. Je le dis, et je le dis toujours à mes frères et mes sœurs : respecte la main qui te donne à manger, respecte la main qui te donne de l'argent. C'est pareil. Là ce n'est pas de la nourriture et ce n'est pas de l'argent, c'est ce qu'on appelle la confiance. Elle m'a donné la mission la plus difficile. Elle sait que j'en suis capable. C'est moi qui ai repéré Go Go. C'est moi qui ai trouvé la maison où elle se cachait avec Freddy et tous ses amis. J'ai amené le meka à l'entrée de la maison, et puis j'ai réussi à battre Go Go avant qu'elle monte sur sa moto. C'est pour ça que j'ai mérité la confiance de D.Va.

Et ce soir, c'est super important. Je dois voler deux objets dans des laboratoires de l'institutr... Je reprends mon souffle. Je n'arrive pas à me concentrer. Je dois me concentrer. Je suis tout près de l'école de D.Va. Le mot ressemble à institutrice, mais j'ai oublié vraiment ce que c'est, mais c'est vraiment proche. Elle ne donne pas cours, elle n'écoute pas les cours, elle va là-bas pour promouvoir. D.Va m'a expliqué plusieurs fois.

L'école est vraiment... vraiment très spéciale. Je l'ai déjà vue une fois, j'y suis déjà entrée, mais c'est un immeuble très grand qui a l'air d'être entièrement en verre. Normalement, en tous cas ! Là... beaucoup de murs se sont effondrés et il y a du verre cassé partout autour du bâtiment. Je suis cachée derrière une voiture, avec le pistolet laser de D.Va. Elle m'a prévenue que la zone pouvait être très contest. On n'est pas du tout allées ici. Donc on n'a rien nettoyé. Mais... je ne veux me battre contre personne. C'est inutile. Bientôt, on part de San Fransokyo. Il y aura bientôt le rétréciss...ement de zone. D.Va veut qu'on parte avant tout le monde, et je pense que c'est bien. Du coup, pourquoi j'éliminerais des ennemis, pourquoi je leur dirais où je suis ? Fa' est gravement blessée. On doit être prudentes tant qu'on n'est pas toutes les trois en grande forme.

Il fait suffisamment sombre. Et les lumières de l'immeuble sont éteintes. Je cours. Je sprinte. J'atteins la porte. Il y a un lecteur de badge. Je montre le badge de D.Va, que je porte autour du cou. Rien. Ça a l'air éteint. En fait, peut-être qu'il n'y a plus du tout d'électricité. Pas grave. Je vais vers un des murs détruits de l'immeuble, je cherche un trou dans le verre, et je me faufile. Mes chaussures écrasent des morceaux de verre, j'essaie d'aller doucement, j'arrête de me précipiter. Et je retourne vers l'entrée. Je prends mon gummiphone et je regarde la photo du plan que D.Va m'a dessiné.

C'est des maths, de la géométrie, un peu. Si c'était du français, j'aurais eu vraiment plus de mal. Mais les maths, je suis quand même assez forte. Je dois aller tout droit. Je dépasse le bureau de l'homme qui accueille, normalement. Et puis, je vais à droite. Les murs des couloirs sont tous vraiment spéciaux, comme s'ils étaient en verre, mais pas tout à fait transparents. C'est... un peu comme la vitre de la douche quand il commence à y avoir de la buée. Le plan me dit maintenant...
« gauche... et encore à gauche... » J'arrive devant un escalier. Je le gravis, en pointant mon pistolet au-dessus de moi. Pour l'instant, je n'entends rien, je ne vois rien ; Si ça se trouve, Go Go et les autres étaient là avant, et ils ont battu tous les streamhackers et les casseurs, comme les appelle D.Va. Et ils sont partis, sûrement parce que les murs du bâtiment se faisaient détruire. C'est pas illogique. Parce qu'ils travaillent ici.

Je passe à la photo suivante pour regarder le plan de l'étage. Je continue de suivre la flèche. Et là, je dois lire une phrase...
« Ch...èr...che la porte... » Un nombre. 118. Et puis un nom. Je l'ai retenu par coeur, je le reconnais facilement : Meshizuka. Ok, je dois chercher Meshizuka. Je regarde toutes les portes. Il y a plusieurs noms. 115 ! Ok. Je cours un peu et j'atteins la 118. Il y a bien Meshizuka ; J'essaie d'ouvrir la porte mais...
Tant pis. Je pointe le pistolet laser de D.Va et je tire sur la poignée. Ca fait peu de bruits, moins que quand l'autre partie de la poignée tombe sur le sol de l'autre côté. J'entre. Il y a cinq bureaux, et sur chaque bureau, des dizaines et dizaines de grands panneaux. Comme ceux sur lesquels on écrit parfois les synthèses, en classe. Et... une énorme table bleue, qui ressemble à un écran. Sur les panneaux, il y a des dessins de maison. Ok mais c'est pas ça que je veux, je cherche une mallette.

Ca va me prendre trop de temps. Je dois fermer la pote, on ne sait jamais.
Et je commence à chercher. Je mets tout ce qui me dérange à terre, parce qu'il y a vraiment un énorme bazar. Et puis... à la troisième mallette que je trouve, je lis l'étiquette dessus.
« Lar... » Ok c'est bon ! Je mets la mallette dans mon sac à dos pour garder les mains libres ; Je sens qu'elle me frappe les hanches dès que je marche, à chaque fois que je pose un pied à terre, mais ça ne me fait pas mal.

« Kaito. » Je lis le deuxième nom que je dois trouver. C'est plus facile mais je me suis tellement concentrée pour retenir Meshizuka que Kaito, je l'avais oublié. Et normalement... 215. Donc je monte d'un étage. Et je cherche la porte 215. J'ai beau être silencieuse, j'ai quand même vraiment l'impression que ça ne sert à rien. Il n'y a personne, et il n'y a pas un bruit à part le verre qui casse sous mes pieds.
J'arrive dans une pièce. Et cette fois, je dois trouver quelque chose de plus gros. Et même, c'est beaucoup plus facile parce que chez Kaito, c'est beaucoup mieux rangé. Je prends la grosse valise et je la soulève.
« Hmmf. » C'est.. super lourd. Je la repose. Je vais... la tirer, je crois. Au moins jusqu'à l'escalier. Quand quelque chose est trop lourd et que tu le portes quand même, tu peux t’abîmer le dos. J'arrive jusqu'à l'escalier, et je le fais glisser de marche en marche, et je fais la même chose pour arriver en bas. Il me faut un chariot.

Pas besoin de réfléchir longtemps. Les hommes de ménage ont toujours ça pour transporter leur seau et leurs produits d'entretien ! Je cherche le local du ménage, je vide le chariot de tout ce qu'il a, et je mets la caisse dedans. Je vais devoir aller jusqu'au point de rendez-vous, à un kilomètre, avec le chariot. Mais j'ai pas d'autres idées.