-Les aspirants prêtres attendent votre discours Matthew !
-Dîtes à un des Haut-Prêtres de s’en charger, je suis occupé aujourd’hui.
-Mais vous êtes l’imminence religieuse. Ils ne vont pas comprendre pourquoi vous êtes absent.
-Rappelez leur une petite chose alors. Nous sommes en guerre. Je sais, c’est anecdotique, mais ça mérite d’être mentionné. Je dois filer !
Je m’esquivais rapidement sous les remontrances de mademoiselle Nix. Martin l’avait bien choisi. Si elle n’était pas aussi religieuse que le reste d’entre eux, elle était très à cheval sur les règles. C’était autant un atout qu’un désavantage. Mais je m’y étais fait. Il ne lui restait plus qu’à se faire à ma personnalité.
Maintenant que Fabrizio avait recruté Mons, et que je m'apprêtais prochainement à recruter un spécialiste en tromperie, il ne manquait plus qu’une personne pour compléter notre petit groupe. Enfin, en attendant les personnes que Martin cherchait pour moi. Aujourd’hui, j’allais me rendre dans un lieu rempli de savoirs et de technologie. À défaut du Vaisseau-mère, je me contenterai de San Fransokyo.
La ville qui s’offrait à moi lorsque je sortis de la station était impressionnante. Dans un moment pareil, qu’importe le fait que je dirige un groupe majeur du multivers, je retrouvais l’impression de sortir de mon petit village, de ma campagne. Ce qui était le cas finalement. Les merveilles que recelaient les mondes ne cessaient de m’étonner. Notre évolution était bien différente. Toutefois, alors que j’avançais sur le bitume, un sol bien artificiel, je me demandais s’ils étaient vraiment heureux. Une vie simple et rustique était parfois bien préférable à celle que ces hommes et femmes possédaient.
Après un quart d’heure à me balader dans cette ville, en demandant vainement aux passants une direction qu’ils étaient trop pressés pour me donner, je finis par trouver un cabinet médical. Le Sanctum avait quelques médecins bien entendu, toutefois ils étaient en sous-effectif. Et en regardant ce monde, ils étaient probablement complètement dépassés dans leur domaine grâce aux nouvelles technologies.
-Bonjour, j’aimerai voir le médecin s’il vous plait, demandai-je en parlant sur l’appareil de communication.
-Votre nom ?
-Matthew March.
-Je ne vous vois pas sur le registre. Vous êtes sûr que vous aviez un rendez-vous ?
-Non mais…
-Prenez un rendez-vous et revenez à ce moment-là !
La secrétaire interrompit brutalement notre conversation. Je n’avais aucune idée de comment prendre ce rendez-vous si je ne pouvais même pas m’expliquer avec elle. Je haussais les épaules et repris tranquillement ma balade. Même si elle m’avait écouté, je doutais fortement de pouvoir être reçu immédiatement. Et j’avais autre chose à faire qu’attendre. J’avisai un bus un peu plus loin qui indiquait sa destination finale, le campus. Je m’apprêtai à le prendre lorsqu’il partit rapidement. Décidément, ce n’était pas mon jour de chance. Je m’approchai néanmoins de l’arrêt, et je consultais le petit plan de la ville, avec les différentes lignes d’indiquées. Je n’étais pas très loin, je pourrais marcher jusque là-bas.
C’est donc ce que je fis. J’en profitais pour observer le code vestimentaire - globalement assez proche du mien – la manière d’agir les uns envers les autres – une certaine rage se faisait ressentir des conducteurs. Pouvais-je demander à Fabrizio et Cassie d’organiser des sorties éducatives ? Certains des aspirants devaient être comme moi, des natifs qui n’avaient jamais rien vu en dehors de leur petit coin. Il serait regrettable qu’ils découvrent un monde pareil lors d’une mission capitale, et se laissent déconcentrer. Il allait falloir que je me souviens d’en toucher à moi à mademoiselle Nix qui s’assurerait de leur fournir cette idée.
Le campus de la ville était un endroit bien plus agréable selon mes goûts. Il y avait toujours cette touche de fantastique avec ces bâtiments étranges, mais un grand espace vert séparaient les différents lieux d’enseignement. Je voyais certains étudiants assis dans l’herbe, des livres ouverts près d’eux. Certains étudiaient ardemment, d’autres conversaient, d’autres s’embrassaient, et d’autres en profitaient pour dormir. Si le château avait retrouvé une ambiance plus joyeuse et plus sereine, ce n’était rien comparé à ce que j’avais sous les yeux. C’était ce pour quoi nous nous battions tous. Préserver une tranquillité insouciante telle que celle-ci.
Je dus demander mon chemin à trois étudiants avant de trouver le bâtiment de médecine, et la salle où je pourrais peut-être trouver un professeur. Pourquoi construisaient-ils des immeubles aussi labyrinthique s’ils n’avaient pas peur d’une attaque ? Les raisons devaient être hors de ma portée. Je toquai à une salle de classe, et entrai sans attendre alors qu’un jeune homme, tout juste sorti de la puberté, aux cheveux corbeaux notait ce qui s’apparentait à des formules sur l’immense tableau noir.
-Bonjour monsieur. Je m’appelle Matthew March et j’espérais pouvoir avoir une petite discussion avec vous.
-Asseyez-vous je vous en prie. Mon cours ne commence pas avant dix minutes. Je m’appelle Gregory Olsen. Que me voulez-vous ?
-Je travaille actuellement avec le Sanctum, une des nombreuses organisations qui façonnent les mondes.
-C’est ce que j’ai cru comprendre oui. Néanmoins, je n’en reviens toujours pas qu’il existe d’autres mondes…
-Je peux sympathiser. Cette nouvelle avait été un sacré choc lorsque je l’avait moi-même apprise. Je vous l’apprend peut-être mais le Sanctum a déclaré la guerre à certains groupes malfaisants.
-D’accord, répondit-il prudemment.
-Nous avons quelques médecins, mais nous sommes en sous-effectif. J’aimerai que vous vous joigniez à nous pour former nos prêtres. Ils devront être capable de soigner les soldats sur le champ de bataille, ainsi que n’importe quel civil qui pourrait être blessé.
-Écoutez, je n’ai rien contre vous. Mais je ne suis qu’un simple professeur. J’ai passé mon doctorat il y a tout juste un an. Et… je n’ai aucune envie d’être embrigader dans une guerre. J’aime mon métier, j’aime ma vie. Je ne veux pas en changer.
-Mon offre, monsieur Olsen, n’est pas bien différente de votre poste actuel. Vous n’aurez qu’à enseigner à nos médecins, à nos prêtres et aspirants, comment sauver une vie. Vous pourrez également les mettre à jour sur les fabuleux équipements dont vous disposez ici.
-Quand bien même. Je quitterai tout ce que je connais. Et vous ne pouvez pas promettre que je serai en sécurité dans votre guerre.
-C’est juste, dis-je en me levant. Si nous subissons une attaque, vous pourriez être exposé. Mais vous auriez une armée entre vous et nos ennemis. Lorsque la Coalition a attaqué le château du Domaine Enchanté, je n’étais pas effrayé. J’avais confiance en chaque homme et femme qui se battaient ce jour-là. Je me dirigeai vers la porte. Si jamais vous changez d’avis, vous savez où nous nous trouvons. Oh ! Une dernière chose avant que j’oublie. Vous êtes bien un chercheur n’est-ce pas ?
-Oui, me répondit-il prudemment.
-Nous avons quelques magiciens impressionnants dans nos rangs. Je suis certain qu’ils seront déçus de ne pouvoir échanger avec vous sur la magie curative. J’espère que vous ne le serez pas trop de laisser passer pareille opportunité.
-Attendez ! Je… laissez moi quelques jours pour y réfléchir.
-Bien entendu. Je vous souhaite une bonne journée, monsieur Olsen.
-Dîtes à un des Haut-Prêtres de s’en charger, je suis occupé aujourd’hui.
-Mais vous êtes l’imminence religieuse. Ils ne vont pas comprendre pourquoi vous êtes absent.
-Rappelez leur une petite chose alors. Nous sommes en guerre. Je sais, c’est anecdotique, mais ça mérite d’être mentionné. Je dois filer !
Je m’esquivais rapidement sous les remontrances de mademoiselle Nix. Martin l’avait bien choisi. Si elle n’était pas aussi religieuse que le reste d’entre eux, elle était très à cheval sur les règles. C’était autant un atout qu’un désavantage. Mais je m’y étais fait. Il ne lui restait plus qu’à se faire à ma personnalité.
Maintenant que Fabrizio avait recruté Mons, et que je m'apprêtais prochainement à recruter un spécialiste en tromperie, il ne manquait plus qu’une personne pour compléter notre petit groupe. Enfin, en attendant les personnes que Martin cherchait pour moi. Aujourd’hui, j’allais me rendre dans un lieu rempli de savoirs et de technologie. À défaut du Vaisseau-mère, je me contenterai de San Fransokyo.
La ville qui s’offrait à moi lorsque je sortis de la station était impressionnante. Dans un moment pareil, qu’importe le fait que je dirige un groupe majeur du multivers, je retrouvais l’impression de sortir de mon petit village, de ma campagne. Ce qui était le cas finalement. Les merveilles que recelaient les mondes ne cessaient de m’étonner. Notre évolution était bien différente. Toutefois, alors que j’avançais sur le bitume, un sol bien artificiel, je me demandais s’ils étaient vraiment heureux. Une vie simple et rustique était parfois bien préférable à celle que ces hommes et femmes possédaient.
Après un quart d’heure à me balader dans cette ville, en demandant vainement aux passants une direction qu’ils étaient trop pressés pour me donner, je finis par trouver un cabinet médical. Le Sanctum avait quelques médecins bien entendu, toutefois ils étaient en sous-effectif. Et en regardant ce monde, ils étaient probablement complètement dépassés dans leur domaine grâce aux nouvelles technologies.
-Bonjour, j’aimerai voir le médecin s’il vous plait, demandai-je en parlant sur l’appareil de communication.
-Votre nom ?
-Matthew March.
-Je ne vous vois pas sur le registre. Vous êtes sûr que vous aviez un rendez-vous ?
-Non mais…
-Prenez un rendez-vous et revenez à ce moment-là !
La secrétaire interrompit brutalement notre conversation. Je n’avais aucune idée de comment prendre ce rendez-vous si je ne pouvais même pas m’expliquer avec elle. Je haussais les épaules et repris tranquillement ma balade. Même si elle m’avait écouté, je doutais fortement de pouvoir être reçu immédiatement. Et j’avais autre chose à faire qu’attendre. J’avisai un bus un peu plus loin qui indiquait sa destination finale, le campus. Je m’apprêtai à le prendre lorsqu’il partit rapidement. Décidément, ce n’était pas mon jour de chance. Je m’approchai néanmoins de l’arrêt, et je consultais le petit plan de la ville, avec les différentes lignes d’indiquées. Je n’étais pas très loin, je pourrais marcher jusque là-bas.
C’est donc ce que je fis. J’en profitais pour observer le code vestimentaire - globalement assez proche du mien – la manière d’agir les uns envers les autres – une certaine rage se faisait ressentir des conducteurs. Pouvais-je demander à Fabrizio et Cassie d’organiser des sorties éducatives ? Certains des aspirants devaient être comme moi, des natifs qui n’avaient jamais rien vu en dehors de leur petit coin. Il serait regrettable qu’ils découvrent un monde pareil lors d’une mission capitale, et se laissent déconcentrer. Il allait falloir que je me souviens d’en toucher à moi à mademoiselle Nix qui s’assurerait de leur fournir cette idée.
Le campus de la ville était un endroit bien plus agréable selon mes goûts. Il y avait toujours cette touche de fantastique avec ces bâtiments étranges, mais un grand espace vert séparaient les différents lieux d’enseignement. Je voyais certains étudiants assis dans l’herbe, des livres ouverts près d’eux. Certains étudiaient ardemment, d’autres conversaient, d’autres s’embrassaient, et d’autres en profitaient pour dormir. Si le château avait retrouvé une ambiance plus joyeuse et plus sereine, ce n’était rien comparé à ce que j’avais sous les yeux. C’était ce pour quoi nous nous battions tous. Préserver une tranquillité insouciante telle que celle-ci.
Je dus demander mon chemin à trois étudiants avant de trouver le bâtiment de médecine, et la salle où je pourrais peut-être trouver un professeur. Pourquoi construisaient-ils des immeubles aussi labyrinthique s’ils n’avaient pas peur d’une attaque ? Les raisons devaient être hors de ma portée. Je toquai à une salle de classe, et entrai sans attendre alors qu’un jeune homme, tout juste sorti de la puberté, aux cheveux corbeaux notait ce qui s’apparentait à des formules sur l’immense tableau noir.
-Bonjour monsieur. Je m’appelle Matthew March et j’espérais pouvoir avoir une petite discussion avec vous.
-Asseyez-vous je vous en prie. Mon cours ne commence pas avant dix minutes. Je m’appelle Gregory Olsen. Que me voulez-vous ?
-Je travaille actuellement avec le Sanctum, une des nombreuses organisations qui façonnent les mondes.
-C’est ce que j’ai cru comprendre oui. Néanmoins, je n’en reviens toujours pas qu’il existe d’autres mondes…
-Je peux sympathiser. Cette nouvelle avait été un sacré choc lorsque je l’avait moi-même apprise. Je vous l’apprend peut-être mais le Sanctum a déclaré la guerre à certains groupes malfaisants.
-D’accord, répondit-il prudemment.
-Nous avons quelques médecins, mais nous sommes en sous-effectif. J’aimerai que vous vous joigniez à nous pour former nos prêtres. Ils devront être capable de soigner les soldats sur le champ de bataille, ainsi que n’importe quel civil qui pourrait être blessé.
-Écoutez, je n’ai rien contre vous. Mais je ne suis qu’un simple professeur. J’ai passé mon doctorat il y a tout juste un an. Et… je n’ai aucune envie d’être embrigader dans une guerre. J’aime mon métier, j’aime ma vie. Je ne veux pas en changer.
-Mon offre, monsieur Olsen, n’est pas bien différente de votre poste actuel. Vous n’aurez qu’à enseigner à nos médecins, à nos prêtres et aspirants, comment sauver une vie. Vous pourrez également les mettre à jour sur les fabuleux équipements dont vous disposez ici.
-Quand bien même. Je quitterai tout ce que je connais. Et vous ne pouvez pas promettre que je serai en sécurité dans votre guerre.
-C’est juste, dis-je en me levant. Si nous subissons une attaque, vous pourriez être exposé. Mais vous auriez une armée entre vous et nos ennemis. Lorsque la Coalition a attaqué le château du Domaine Enchanté, je n’étais pas effrayé. J’avais confiance en chaque homme et femme qui se battaient ce jour-là. Je me dirigeai vers la porte. Si jamais vous changez d’avis, vous savez où nous nous trouvons. Oh ! Une dernière chose avant que j’oublie. Vous êtes bien un chercheur n’est-ce pas ?
-Oui, me répondit-il prudemment.
-Nous avons quelques magiciens impressionnants dans nos rangs. Je suis certain qu’ils seront déçus de ne pouvoir échanger avec vous sur la magie curative. J’espère que vous ne le serez pas trop de laisser passer pareille opportunité.
-Attendez ! Je… laissez moi quelques jours pour y réfléchir.
-Bien entendu. Je vous souhaite une bonne journée, monsieur Olsen.
Dernière édition par Matthew March le Lun 9 Avr 2018 - 19:17, édité 1 fois