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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Thé glacé sous les palmiers

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- Mr Brown ?

Le SOLDAT se releva de sa chaise quand un des membres du TURK, un grand type à la coupe brune et au carré, s’avança dans le bureau dans lequel le Président l’avait convié plutôt dans la journée. D’un signe de tête, le type en costard invita Kurt à s’asseoir de nouveau. Contrairement à la dernière confrontation avec un de ces types, le médecin n’était pas trop stressé, il n’avait pas été récupérer dans les toilettes du huitième étage et son nez n’était pas encore brisé. Toutefois, il ne pouvait pas s’empêcher de chipoter avec ses doigts le temps que le TURK s’installa face à lui et ouvre un dossier, est-ce qu’il avait droit à une petite clope dans ce genre de situation…?

- Le Président à étudié votre demande, la raison pour laquelle vous êtes convié à ce petit entretien. La pression baissa d’un cran à l’instant où Kurt entendit cela, il n’avait rien à se reprocher. Vous comprendrez que, c’est une chose courante qu’un SOLDAT ait envie de se joindre à nous. Cependant, cela exige plus que de la simple volonté pour devenir un TURK.

Le médecin resta silencieux, posant ses mains sur ses genoux alors qu’il observait l’homme en train de le juger avant d’attraper une feuille dans le dossier pour l’amener devant le SOLDAT, un léger sourire sur les lèvres.

- Vous allez partir en mission, seul, afin de voir si vous avez l’étoffe des héros. Il ramena sa main devant lui, son sourire venait de muter dans une expression plus froide. Cette opération doit et restera secrète, si vous venez à en parler avec les autres membres de votre escouade, vous serez tous les trois réduits au silence.

Malgré la blessure qu’il avait au cou, Kurt déglutit et sentit une pointe de douleur avant que son vis-à-vis affiche de nouveau un sourire sur son visage.

- J’ose croire que nous n’aurons pas à faire ça, n’est-ce pas ? Le médecin répondit par la positive en hochant la tête. Il n’y aura aucune trace de cette mission, vos collègues seront envoyés en simulation durant la durée de l’opération et des témoins prouveront que vous étiez à l’infirmerie pour traiter une maladie nécessitant un isolement provisoire. Des questions ?
- Non… Répondit simplement Kurt.
- Parfait. Il tendit la main pour invité le SOLDAT à prendre connaissance de document tendu précédemment, ce qu’il fit sans dire un mot. Un vaisseau à disparu des radars, il y a trois jours, alors qu’il survolait le monde occupé par les mercenaires. De plus, nous avons la confirmation que le traceur du dénommé Natsu Dragneel se trouve non loin du dernier point de contact que nous avons avec le transporteur, mes rapports indiquent que vous êtes le médecin ayant installé la puce et que vous connaissez cet homme. Vous confirmez ?

Le médecin tourna les yeux un instant, se remémorant la soirée qu’il avait passée à rafistoler le type aux cheveux roses. Il avait fait preuve d’un excès de zèle en cherchant à affronter le sans-coeur emprisonné dans le lac au Domaine Enchanté, en d’autres mots, il avait été une tête brûlée. Et cela même après avoir reçu une injection de kétamine dans l’infirmerie du vaisseau-mère.

- Oui, j’ai discuté avec lui après l’opération. Mais de là à dire que nous nous connaissons…
- Cela sera suffisant. Coupa le TURK avant de sortir un appareil de poche et le poser sur le bureau, en face du médecin. Votre tâche sera simple, vous serez conduit à la dernière position connue du vaisseau et vous rechercherez des informations en rapport avec la disparition du bien de la compagnie. Et vous agirez comme un TURK et non un SOLDAT, toutes les méthodes sont bonnes pour parvenir à atteindre votre but. Afin de donner du poids à sa dernière phrase, il afficha un nouveau sourire à l’encontre du médecin.
- Je… Ferais mon possible.
- Une dernière chose, il n’y aura aucun backup possible, votre opération n’a rien d’officiel et aucun vaisseau ne sera envoyé pour vous porter secours. Il laissa son sourire se dessiner sur son visage. Vous serez en situation réelle, et espérons que vous fassiez le bon choix si le pire venait à arriver. Et n’oublier pas, toutes informations seront bonnes à prendre et sera enregistrées avec ce micro que nous allons vous équiper avant que vous ne partiez. Il prit l’appareil précédemment sorti de sa poche et le tendit au médecin. Vous avez vos ordres, rompez.

Le TURK se releva avant de reprendre les documents et les ranger dans son enveloppe, tournant le regard en direction de Kurt, il l’intima à se lever et à le suivre pour quitter la pièce. Le médecin empoigna le micro et rejoint l’homme en costard, ils avancèrent ensemble dans les couloirs jusqu’à arriver aux hangars. Durant le trajet, le médecin reçu des informations supplémentaires pour sa mission avant de récupérer ses armes ainsi que son équipement habituel en tant que spécialiste médical. Une demi-heure plus tard, Kurt avait prit place dans un chasseur affrété par la compagnie ainsi que les salutations du TURK. Posant ses mains sur les commandes, il attendu qu’un signal grésille dans les hauts-parleurs pour s’élancer dans l’espace et rejoindre le monde de port royal.

Au bout d’une heure à voyager, les contours du monde des mercenaires commencèrent à se dessiner au même moment que le signal de Natsu se faisait de plus en plus clair.

Ne s’arrêtant pas à la station de la compagnie, présente dans la ville de port royal, le SOLDAT continue sa route en passant au-dessus de la mer alors qu’il put se rendre compte d’une chose. Il était loin de ce qu’il avait imaginé des plages des caraïbes. Laissant son regard se perdre au travers du hublot, en même temps que son vaisseau filait au-dessus de l’eau, il distinguait des icebergs venir se heurter contre les docks de la ville ainsi qu’une épaisse couche de la glace recouvrant la mer. Ne portant pas son casque, Kurt passa sa main dans ses cheveux alors que progressivement, la visibilité se faisait de plus en plus difficile.

- Dans quoi est-ce que je me suis embarqué… Souffla le médecin en même temps qu’il cracha de la fumée blanche et qu’il frotta ses avant-bras à nus. J’me suis quand même pas trompé d’endroit.

Il abaissa son regard pour observer l’ordinateur de bord afin de savoir s'il approchait du signal de la puce. Et par la même occasion, il remarqua que plus aucun signal lumineux ne brillaient dans le vaisseau. Tapant de son poing sur l’écran, les derniers mécanismes électroniques s’éteignirent et le chasseur perdait progressivement de l’altitude. Agrippant les commandes, tentant de redresser tant bien que mal, Kurt ne distinguait même pas le sol s’approchant dangereusement devant lui. Un coup en arrière, inutile. Levant la jambe pour forcer, les commandes ne répondent toujours pas. Deux coups-de-poing sur le tableau de bord, le chasseur rentre en collision avec l’eau et ricoche sur la surface trois fois avant de s’écraser sur la plage d’une île quelconque.

- Bordel de merde… Cria Kurt en éjectant la porte du chasseur pour s’extraire de la carcasse bloquée dans du sable gelé. Où j’suis là !? Il tourna le regard pour n’apercevoir rien d’autre qu’un blizzard soufflant et gelant le SOLDAT ne s’était pas préparé un instant pour combattre le froid.

Revenant sur ses pas, il entra de nouveau dans le cockpit pour reprendre ses armes ainsi qu’un simple gilet qu’il enfila aussitôt avant de sortir et rejoindre le froid polaire. Avant de prendre le large, il resta immobile un instant en repensant à son ordre de mission pour finalement poser deux explosifs sur la carlingue et reculer d’une dizaine de mètres.

- Aucune preuve. Dit-il en appuyant sur le détonateur et enclenchant l’explosion, le souffle forçant le SOLDAT à se protéger les yeux et à renfermer l’emprise sur le col de sa veste.

Une seule pensée traversait l’esprit de Kurt alors qu’il observait le brasier de l’explosion, c’était l’impossibilité d’allumer une cigarette sous ce vent alors que son regard se perdait vers la mer complètement geler. Soufflant et toussotant, il s’apprêta à marcher pour rejoindre le premier village à proximité, en priant que la chance lui donne le luxe. Enfin, ce n'était pas vraiment gagné d'avance, les vents marins couplés à la glace lui brûlaient la peau du médecin. Sauf qu'à ce moment, un bruit désastreux en provenance de la mer attira son attention, un peu comme un marteau tabassant un bloc de bitume. Cette opération promettait bien des choses.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:47, édité 1 fois
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Lenore se pelotonnait, refusant d'ouvrir les yeux. Encore un peu, garder la chaleur du corps, roulée en boule et serrée dans sa cape, le nez caché dans son coude. Ses extrémités étaient gelés, sa tête lui faisait un mal de chien.

une migraine atroce l'assaillait résultant des excès de la veille au soir. Avec Natsu, bien qu'encore convalescent après sa folle chevauchée au Domaine Enchanté, ils avaient été mandatés par le Centurio pour venir en pleine mer malgré le mal des transport de son camarade, sur une petite île d'indigène pour faire du commerce. Échanger coquillages, corail, perles et matériel de pêche contre :
- d'une part, des couvertures, de la viande séchée, des outils d'agriculture et de cuisine pour faciliter la vie des insulaires malgré le froid toujours plus intense depuis deux semaines.
- d'autre part, de la poudre et de l'alcool pour les corsaires féminines sous les ordres de Dathura "la cannibale" , une terrible blonde aux yeux bleus intenses avec un grain de beauté sous l’œil gauche, réputée avoir des connaissances en vaudoo malgré son apparence de continentale.


Les premiers permettaient de récolter de quoi échanger avec les indiens du Pays Imaginaire. Les mercenaires pouvaient bien s'organiser pour tisser un véritable réseau commercial à l'insu de la Shinra qui prendrait son essor aussitôt les vaisseau en leurs possessions. Le troc était plus ancien que les munnies et se passaient bien d'eux, seul était nécessaire un peu de jugeote pour en tirer des bénéfices. Les produits de A servant à acheter à B des produits pour C, lui même fournissant à A, avec une marge entre chaque transactions qu'ils encaissaient ou revendaient. De vieux restes de la Compagnie des Indes desquels, ils pouvaient s'inspirer pour savoir dégoter tel ou tel produits et qui pouvait en être intéressé.


Les secondes, les Soeurs de Dathura, étaient des pirates régissant cette partie des Caraïbes et l'île était leur quartier général. Autant dire qu'il valait mieux se faire bien voir auprès d'elles, comme l'avait suggérer la rousse à son collègues aux cheveux roses, pour mener les échanges sur l'île. Ce malgré le ralliement de ce groupe de forbans féminines auprès du Centurio.


Les "cadeaux" étaient bien accueillis des deux côtés. L'hiver avait surpris tout le monde, peu habitués qu'ils étaient à de pareilles températures. Les palmiers se recroquevillaient de froid, les poissons se faisaient rares, les habitants peu vêtus sous le soleil des Tropiques, s'enfermaient dans leurs huttes communautaires normalement réservées aux assemblées et grands jours, pour se serrer les uns aux autres.



Natsu et Lenore avaient passés la soirée de la veille avec les corsaires et Dathura, toutes des femmes furieusement féroces en mer. Elles avaient fait monter la température assurant l'ambiance entre le bois brûlé en feu de joie issu des restes de bateaux pillés, l'alcool, les histoires, les chants, les jeux d'adresses, les danses et les bagarres. Elles avaient une descente que la rousse ne voulait pas remonter avec des bagages et n'avaient rien à envier aux hommes du même acabit. Les deux mercenaires n'étaient pas en état de repartir et avaient finis dans une hutte du village indigène. Lenore ne craignait rien de son camarade, qui lui semblait plus un adolescent attardé pour ce qui était des choses de l'Amour, et sa blessure le limitait énormément dans ses mouvements. Elle même avait du mal à garder les yeux ouverts.

Le Chalumeau comme le surnommait ses camarades de taverne, s'était contenter d'allumer quelques flammèches au cours de la nuit pour maintenir la température, du moins jusqu'à ce qu'il s'endorme à poings fermés, laissant Lenore se geler dans sa cape alors que lui avait le feu dans le sang.

Le matin s'était levé depuis longtemps désormais, mais la rousse était encore réfractaire à sortir de sa couche rudimentaire. Elle l'avait bien entendu se lever mais le manque de motivation, le froid et la migraine de ce lendemain de fête pirate l'avaient engourdie dans une rechute au sommeil. Pourtant le froid la tuerait certainement si elle ne se levait pas.




Grelottante, elle sortit de la hutte, serrant sa cape contre elle et cherchant du regard Natsu. Un étrange blizzard s'était levé, même à Grimm, elle n'avait jamais connu ça. Le vent glacial fouettait le visage, gelant les poumons à chaque respiration. La neige obscurcissait le ciel, diminuant la visibilité.

Lenore s'avançait au hasard le long de ce qui était initialement la plage, surprise par le craquement des vagues de verre se repoussant les unes les autres alors que la mer elle même était cristallisée par le froid intense. Elle retrouva enfin Natsu, accompagné de quelques rares indigènes, observant la mer, lorsqu'un bruit d'explosion se fit entendre. A quelle distance? Il était trop difficile de l'estimer. Les filles de Dathura faisaient elle encore la fête? avaient elles un problème? Etait-ce elles ou quelqu'un d'autre?

La rousse sautillant sur place pour se réchauffer, n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche pour demander à son camarade ce qu'il comptait faire. Ils devaient encore rentrer à Port Royal mais la mer était impraticable en l'état. L'explosion était peut-être à surveiller également. Mais surtout un bruit sinistre coupa sa réflexion, résonnant dans le vent furieux, un son qui cette fois provenait de la mer, semblable à des chocs violents qui finirent d'affoler les indigènes déjà très nerveux.

Regardant les insulaires s'enfuir, Lenore se saisit de sa dague de botte et de ce couteau émoussé au manche noir qu'elle portait désormais à la cuisse. Elle invita Natsu à suivre l'exemple des natifs et se planquer à l'abri avant de savoir précisément ce qui approchait et pourquoi. Bien que les talents de son camarade lui était bien supérieur, sa blessure l'handicapait grandement et elle devait tout faire pour le protéger en cas de besoin.
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(Désolés pour le retard les gens -_-)

Dans le blizzard hivernal qui balayait l’horizon d’un voile grisâtre, la mer prenait des airs mystiques, presque cauchemardesque. Comme si des griffes blanches imposantes perçaient l’immensité aqueuse.  Sur le sable froid, une tignasse rose brulait tel un gigantesque brasero dans la nuit au milieu d’une ribambelle de femmes toutes aussi ravissantes que mortelles. La chaleur qui s’en dégageait parvenait à repousser la fraicheur de l’air et à faire fondre le gel au sol dans un certain périmètre.

- ‘Fais pas chaud dans le coin ! Ne cessait de grommeler Natsu encore mal réveillé.
- J’avais entendu dire que les basses températures ne te faisaient pas peur ! ironisa de façon acerbe Dathura en se rapprochant le plus qu’elle pouvait du Mercenaire pour profiter de ses flammes.
- ‘Fatigué….et puis toi non plus t’es pas du genre à aimer le froid.
- Je ne suis pas anormale moi !
- Mouai….Et sinon c’est quand qu’on aura le bateau chargé ?
- Les insulaires ne peuvent pas faire plus vite que la musique. Et si tu n’étais pas là avec ta magie en train de tout réchauffer dans le coin personne n’aurait osé sortir avec un temps pareil.
- Bordel depuis quand c’est possible un truc pareil ? les Mondes partent en vrille ou quoi ?
- J’ai jamais rien vu de pareil moi-même….


Grommelant à nouveau, Natsu dut faire face une nouvelle fois à son pire ennemi : la Patience. Ces températures étaient pires que ce qu’il avait rencontré lorsqu’il rendait visite à son pseudo-père draconien dans les Montagne du Destin. Même au mieux de sa forme, il lui faudrait une grande concentration pour parvenir à conserver une température correcte autour de son épiderme. Maintenant, il devait subir les affres du climat comme quelqu’un de normale….Et ce n’était pas vraiment la chose la plus amusante qui soit. Déjà qu’il n’avait pas un très grand morale depuis que sa dernière mission avait failli lui faire manger les pissenlits par la racine, le froid n’arrangeait pas le fait de se retrouver dans une mission qu’il trouvait morne et ennuyeuse à souhait. Le pauvre n’était pratiquement plus capable de rire comme à son habitude…cela lui causait des douleurs à sa blessure qui faisait pendre le risque qu’elle se rouvre à tout moment.
Enfin...Au moins tout cela sera bientôt terminé. Il ne restait qu’une bonne demi-heure de chargement à ce train-là. Le jeune homme aux cheveux rose s’était levé plus tôt qu’à son habitude afin de s’assurer que le navire qui devait le ramener avec Lenore à Port Royale soit prêt le plus tôt possible. Rien ne valait la convivialité et la chaleur du Centurio à ses yeux.

- Au fait….tu es conscient qu’avec la Mer dans cette état vous n’irez pas bien loin ?
- J’vais marcher et faire fondre la glace…ça m’évitera de monter dans ce bateau à la con et de garder un minimum la forme.
- C’est ta vie, lui répondit mollement la Capitaine Corsaire en levant les épaules de dépit. tu en fais ce que tu veux….


Soudain, quelque chose interpella l’ensemble des personnes présentes sur la plage. Comme un bruit de tonnerre qui retentit dans les terres de la petite île tropicale. Si les Insulaires, déjà inquiets par le mauvais temps inexplicable, se mettaient désormais à s’agiter nerveusement. L’équipage des Sœurs de Dathura se mit à obéir aux ordres de leur capitaine en partant s’armer par sécurité.
Natsu voulut les rejoindre pour savoir ce qu’il en retournait, mais la femme capitaine fut on ne peut plus stricte avec lui : Il devait rester ici à chauffer les habitants de l’île tandis qu’elle les cravachait pour qu’ils se hâtent de terminer leur travail. Chose qui le fit grommeler encore plus, malgré son mauvais état, il n’avait décidément pas la moindre envie de rester à rien faire. C’était vraiment plus fort que lui de toujours autant déborder d’énergie et d’avoir la bougeotte.

Quelques minutes défilèrent avant que l’odeur de sa Camarade ne lui parvienne aux narines. Avec ce vent, son plus grand atout de chasseur en était terriblement réduit. Il voulut alors s’assurer qu’elle arrivait à supporter le froid qui les menaçait, prêt à lui proposer de se joindre à ses côtés pour profiter d’un peu de chaleur. Mais c’est alors qu’un violent bruit de verre brisé se mit à résonner au large de l’Océan.
Parmi la brume opaque de givre semblait se dessiner d’étranges et imposantes formes qui se déplaçaient lentement au cœur des bourrasques glacées du blizzard.
Le jeune homme tenta alors de s’approcher instinctivement de la mer de glace, plissant les yeux pour tenter de percer ce voile de mystère. Mais Chacun de ses pas boiteux le faisait atrocement souffrir. Comme si Auron lui perforait l’estomac de part en part avec son imposante épée (aucun double sens dans cette pensée). A cause de cela, il ne parvenait pas à garder le contrôle de sa magie et se voyait perdre l’intensité de la chaleur qu’il émettait par à-coups.

C’est alors que les natifs de l’île finirent par se faire dévorer par la peur. La plupart s’enfuyait en courant dans leur cahutes tandis que certains avec encore un semblant de bonne volonté tentaient de calmer leur compagnon en les accompagnants. Dathura quant à elle ne put retenir un frisson instinctif alors qu’elle dégainait son sabre en sondant les alentours de son regard. Cherchant à surveiller les membres de son équipages qui s’étaient aventuré pour savoir ce qui y avait causé du grabuge tout en gardant un œil alerte sur la Mer….L’endroit d’où n’importe quelle calamité pouvait s’extraire à tout moment.

Impatient, ou bien vexé par le fait que Lenore lui ait préconisé de rejoindre les insulaires pour se mettre à l’abri. Natsu sentie monter en lui une rage bouillonnante qui intensifia ses flammes avant qu’il ne les concentre devant lui pour projeter un puissant rayon ardent.
La chaleur qu’il dégageait maintenant en était amoindrie, et l’effort mental lui avait permis d’éviter de faire le moindre mouvement pour aggraver sa blessure. Même si sur le coup, la frustration de se sentir sous-estimé l’avait crispé au point de ressentir un picotement au niveau du flanc. Pourtant, cette douleur s’estompa rapidement lorsque le Chasseur Ardent laissa ses yeux s’écarquillaient de surprise à la vue d’un spectacle qu’il n’avait plus vue depuis bien longtemps dans ce monde : L’Océan de glace laissait apparaitre une fissure béante en son creux. Comme si quelque chose avait déblayé tout ce qui se trouvait sur une ligne droite. Et avant que le blizzard ne recouvre une nouvelle fois la vue des personnes présentes, le petit groupe put apercevoir un étrange embarcadère percé et gelé de toute part qui voguait lentement dans ce sillon inexplicable.

- Vous avez vu comme moi ? C’était quoi ce truc ?

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Au fil de ses pas sur le sable gelé, Kurt ne pouvait pas s’empêcher de grommeler tout le mal qu’il pensait à l’instant de ce monde. Entre le froid environnant, les rafales de vent glacé et la veste pas du tout destinée pour ce genre de climat, il ne manquait que le manque de nicotine pour palier à son énervement. Ah moins que, une idée lui venait à l’esprit et cela lui faisait interrompre sa marche un instant. Ouvrant la veste l’espace d’un instant, ce geste lui faisait presque regretter son idée, il extirpa son paquet de cigarettes et sorti une clope qu’il amena à sa bouche. Aussi rapidement qu’il le pouvait, il rangea le paquet et referma la veste avant de se recroqueviller sur lui-même et tendre sa main gauche devant lui.

Plissant les yeux, se concentrant un maximum, il parvint finalement à faire apparaitre un sort de feu dans la paume de sa main. Il y eut d’abord l’extase de se réchauffer un cours instant, ensuite le besoin pressent d’amener sa main prête de sa bouche et d’allumer le tube de tabac.

La fumée qu’il aspira agit comme un lance-flamme dans sa gorge. D’abord horriblement oppressant et le forçant à cracher sa fumée aussi vite qu’il l’avait avalée, et ensuite d’un réconfort sans nom quand il sentit la chaleur se répandre dans son torse. Gardant la cigarette à la bouche, il enfourna ses mains dans ses poches et se recroquevilla une seconde fois pour continuer d’avancer. Ce n'était pas grand chose, mais cela avait le don de rendre la situation légèrement moins pénible. Enfin, il pouvait encore se retrouver sur une île déserte et crever d’hypothermie avant que le soleil ne tombe.

- Toi, t’es qui !? Une voix parvenait aux oreilles du médecin, lui faisant tourner la tête pour distinguer une bande diffuse au loin s’approchait de sa position. Tirant sur son filtre, crachant la fumée bleue, il leva finalement sa main pour faire signe à cette bande.

Kurt n’allait pas mourir gelé sur ce maudit caillou. C’était déjà une bonne chose.

- Garde tes mains bien en évidence, t’as bien raison. La bande finalement à moins de deux mètres, le médecin eut tout le loisir de voir les pistolets à silex ainsi que les sabres pointés dans sa direction. Tu fous quoi ici !?
- Merde… Levant ses bras bien hauts vers le ciel, la sangle de son arme automatique visible sur son épaule et pestant déjà du vent froid lui crispant les mains. Mon vaisseau ! J’volais tranquillement au-dessus de la mer et il ne répondait plus, j’viens d’me ramasser au sol et il a pété là-bas ! Il tendu doigt dans une direction, crispa son visage sous le froid pour ensuite refermer son poing.

Ils… Quoi que, non. Il s’agissait d’une bande de femmes. Elles se regardaient un instant jusqu’à ce que l’une d’entre elle passe derrière le médecin pour hurler à la personne ayant pris parole que Kurt était armé. L’instant d’après, il se retrouva dépossédé de son arme automatique et reçue une escorte gratuite. À la différence que les sabres et les pistolets étaient toujours pointés sur lui. Pas la peine de jouer aux héros, le médecin n’aurait pas le temps de faire le moindre mouvement qu’il se prendrait déjà du plomb dans l’aile et une lame dans le dos.

- Vous savez les filles, j’suis pas méchant…
- La ferme ! Coupa directement une des femmes dans son dos alors qu’il sentait la pointe de la lame contre sa veste.
- J’voudrais juste savoir que… Cette fois, la lame traversa la veste. Ça va, ça va…

Et une dizaine de minutes après cette rencontre providentielle, sans pour autant que le climat se calme, le médecin commença à distinguer des habitations rudimentaires ainsi qu’un type à proximité d’une autre femme et d’une silhouette encapuchonnée. Il était tombé sur l’île de ses rêves, à la différence qu’elles n’étaient pas vahinés et à moitié dévêtu. Et Kurt était presque persuadé que dans ses rêves, il ne se retrouvait pas avec une lame dans le dos.

Et là, maintenant qu’il pouvait voir distinctement les choses, il remarqua la coupe approximative et la carrure d’un de ses patients. Retirant son casque aussi rapidement que possible et faisant de grands gestes, le médecin fit son possible pour attirer l’attention du mercenaire. Accessoirement, il était aussi la raison de sa venue ici.

- Natsu !!! C’est moi, c’est Kurt ! Vite, dis-moi que tu peux demander à cette bande d’arrêter de me braquer. Le médecin était amené à Natsu par cette bande, il y avait de grandes chances qu’ils travaillent ensemble et que le mec à la coupe rose lui évite de prendre une balle perdue.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:47, édité 1 fois
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Quand Natsu pas content, lui toujours faire ça.

Suivant le rayon ardent que projetait son camarade mercenaire d’un regard entre le blasé et l’amusé, Lenore pensait moins à la différence de niveau entre eux qu’à la différence de comportement.

L’homme aux cheveux roses avait pris la mouche à l’idée de se replier à l’abri, sa fierté froissée visible sur son visage. Il était allé au-devant du danger annoncé par le bruit, lui crachant sa magie destructrice au pifomètre dans le brouillard, au mieux touchant, au pire annonçant le niveau à l’adversaire éventuel. Avec de telles réactions, pas étonnant de voir tant de forêts brûlées sur son curriculum vitae.

Il était pourtant des plus logique d’après Lenore de se ménager un potentiel effet de surprise, de voir venir les choses avant de décider des actions et surtout, de s’assurer un endroit sécurisé pour observer en retrait, surtout avec un blessé. Elle préférait autant que possible rester dans l’ombre jusqu’à la dernière minute, jusqu’au moment où elle était sure d’être à l’avantage.

Etait-il aussi inconscient par excès de confiance ? La puissance peut rendre ivre et irraisonné. Il oubliait qu’il était gravement blessé, peu de temps auparavant. Non, Natsu était davantage un homme d’instinct, elle avait appris à le connaitre un peu à force. La réflexion n’était pas son meilleur atout, il avait le sang trop chaud pour ça. Les deux mercenaires n’avaient juste pas le même instinct comme deux animaux aussi différent qu’un lion et un serpent.





Pourtant, ils eurent la même réaction médusée, lorsque l’air brumeux se scinda sur le chemin du sort de feu, dévoilant une image surréaliste. Le temps d’intégrer dans leurs esprits cette vue inédite, de chercher à l’identifier, l’air glacial reprenait ses droits, masquant de nouveau l’horizon et l’environnement proche d’un voile cotonneux de brouillard givré. Lenore était perplexe, elle se sentit le besoin d’exprimer sa vision insolite, la décrire avec ses mots bredouillés à cause du froid poignant pour en avoir la confirmation de ses voisins. Après tout elle n’était pas à Port Royal depuis si longtemps, peut être que Natsu, ou même Dathura, reconnaîtraient la silhouette pour en avoir entendu parler ou l’avoir précédemment croisée.


« J’ai c-c-cru voir … une vieille c-c-carcasse de …navire rongée par les c-c-c-coquillages et les algues,… et renforcée aux endroits les plus … abîmés par de g-g-g-gros bloc de glace saillante… Comment peut-il … encore flotté ?»

Même si les épaves de navires étaient monnaie courante autour de Port Royal, la vue d’une telle carcasse osseuse flottante emprisonnée dans une gangue de cette terrible glace, n’était pas pour rassurer la rousse. Elle serrait ses deux armes en main bien que les ramenant sous la cape pour les tenir au chaud un minimum. Une mauvaise intuition montait en elle comme autant d’écailles se redressant le long de la colonne vertébrale, accentué par le froid mordant.

Les deux mercenaires sortirent de leur torpeur au cri d’un homme escorté par les filles de Dathura. Elles étaient revenues de leur investigation dans la partie de l’île ayant subis une explosion. Etait-ce le coupable ?

Lenore avait du mal à quitter la mer des yeux, sur le qui-vive tant qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre et que son camarade refusait de se mettre à l’abri. Mais la voix qui appelait Natsu lui semblait connue. Le prénom cité également.

Elle tourna la tête pour voir l’homme se découvrir de son casque de soldat de la Shinra.

Elle se raidit aussitôt, se cachant dans le dos du Chasseur Ardent à la tignasse rose et s’emmitouflant encore plus dans sa cape et sa capuche.

C’était le docteur… comment déjà ?... Brown ! Kurt Brown. Celui qu’elle avait rencontré à Hill Valley alors qu’elle y jouait le rôle de danseuse de cabaret quelques jours plus tôt, pour glaner des informations. Il devait à priori la croire native du monde du farwest.

Elle ne voulait pas griller sa couverture aussi bêtement mais la confrontation semblait inévitable.

Son cerveau était en ébullition. Dans le monde des cowboys, ils s’étaient parlé suffisamment près pour que ce beau gosse puisse reconnaître les détails de son visage et de sa voix.

Pouvait-elle le duper pour qu’il ne la reconnaisse pas ? Pour cela, elle allait devoir se cacher sous sa capuche, rester discrète et parler le moins possible. La situation tendue lui permettrait de changer facilement son comportement : là-bas joyeuse, enchaînant les danses ; ici sur le qui-vive et armée, prête au combat. Mais elle allait devoir d’autant plus réfléchir à ses actes avec la proximité du soldat.

D’ailleurs pourquoi était-il à Port Royal ? Et pourquoi l’explosion ? Et comment connaissait-il Natsu ?

Autant de questions qui se bousculaient sous le stress de sa simple présence.

Selon le comportement de son camarade mercenaire, il n’était peut-être pas si grave d’être reconnue ?

Pourtant il restait un homme travaillant pour la Shinra !





Un violent frisson picota sa nuque lorsque le bruit sourd d’un choc se fit entendre derrière Lenore.
En un instant, le bois du navire que les insulaires avaient chargé toute la matinée, se mit à grincer et à craquer comme soumis à un poids conséquent. Puis le navire s’avança davantage sur la plage gelée, forçant la coque à s’enfoncer dans le sable et menaçant son équilibre.

Lenore et Dathura eurent le même réflexe, soulevant de part et d’autre Natsu sous le bras pour se précipiter dans l’urgence à peine plus loin, juste assez hors de portée.

La coque finit par se soulever depuis la proue jusqu’à finir verticalement et se renverser violement sur la plage alors que chacun et chacune tentaient d’esquiver le bâtiment s’effondrant sur lui-même en un bruit terrible.

Sortant le nez du sable les recouvrant pour apercevoir son camarade et la capitaine corsaire allongés à ses côtés sains et saufs, Lenore constata la présence du coupable : La carcasse décharnée de bois et de glace qu’ils avaient aperçue plus tôt avait harponné le navire et poussé afin de lui-même prendre place aux abords de l’île, sur la grève.

La rousse avait envie de dire à Natsu qu’au final, ils auraient mieux fait de se mettre à l’abri, qu’avec sa magie, il avait attiré l’attention sur l’île, mais il était surtout urgent de le remettre debout pour le moment.

Déjà des silhouettes lugubres débarquaient dans des gestes exagérément lent et lourd. Elles semblaient humanoïdes mais démesurément grandes, maladroites, difformes et surtout…





nombreuses.

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Le Chasseur Ardent n’avait donc pas été le seul à avoir pu apercevoir cette vision macabre flottant sur l’océan. Malheureusement, ni lui ni Lenore n’était en mesure d’identifier correctement ce que pouvait bien être cette étrange embarcation….dans le sens qu’ils ne savaient pas à qui elle pouvait bien appartenir. Il devait probablement s’agir d’un Navire prit dans la tempête. Mais pour se retrouver autant congelé par endroit, il aurait fallu qu’il soit prisonnier depuis bien longtemps. Ou alors….il devait faire encore plus froid ailleurs !

- J’ai déjà vu des carcasses de navires, siffla Dathura en frottant ses bras le long de son corps….mais celle-là avait quelque chose de bizarre
- Genre…..des blocs de glaces qui lui sortent de partout ?


La Corsaire ne répondit pas à la remarque du Mercenaire aux cheveux roses. Pour elle, ce jeune homme n’était qu’un imbécile finit avec un trop grand pouvoir de destruction entre les mains. Son excès de zèle l’instant d’avant n’avait fait que lui confirmer sa pensée.

Serrant la poignée de son sabre, Dathura fixa l’immensité de glace avec appréhension. Des navires perdus au milieu de l’Océan, c’était monnaie courante dans les Caraïbes….Autant que les légendes de mauvaises augures que l’on pouvait entendre sur certains d’entre eux. Elle pouvait sentir que l’air s’emplissait de mauvaises énergies, cela là prenait jusqu’aux tripes. Ce n’était jamais bon signe quand elle commençait à réagir ainsi. Son instinct là trompait rarement sur ce sujet.

- Cap’taine ! Emit une voix dans le dos de la Corsaire qui se retourna alors. On a trouvé c’type dans l’coin où y’a eu l’explosion
- Natsu !!! C’est moi, c’est Kurt ! Vite, dis-moi que tu peux demander à cette bande d’arrêter de me braquer.


Répondant à son nom, le Chasseur Ardent se retourna à son tour tandis que Lenore se mettait à l’abri du froid dans son dos pour profiter de ses flammes. Ce n’est qu’avec surprise et amusement qu’il reconnut le Médecin qui l’avait guérit de son affrontement contre le Sans-cœur géant végétale du Domaine Enchanté.

- Brownie ? lâchât-il avec un sourire sur son visage. Qu’est-ce que tu fais là ? Puis ce sourire disparut aussi rapidement pour laisser transparaitre un soupçon de méfiance. Une minute…..qu’est-ce que tu fais là ?
- Une connaissance à toi ?
- Ouaip, c’est lui qui m’a rafistolé comme ça. Il montra le bandage qui recouvrait son bassin avant de continuer. On s’est rencontré pendant une grosse mission….il est cool comme type.
- Pourtant…tu m’as l’air d’avoir une certaine appréhension à son sujet…
- Ben les habitudes ont la vie dure…. C’est un membre de la Shin-ra et…


A peine le nom de la compagnie de transport prononcé, l’ensemble des Sœurs de Dathura, ainsi que leur Capitaine, se raidirent davantage en menaçant plus dangereusement leur prisonnier

- Wowowo doucement les filles ! voulut les calmer Natsu en tendant le bras dans leur direction. Malheureusement, le mouvement fut réalisé trop rapidement et son flanc se mit à le faire grincer des dents…..Aïe….
- Un voleur de la Shin-ra hein ? se mit à prononcer Dathura en pointant le bout de son sabre sous la gorge du Médecin. On pourrait tirer une bonne rançon à ton patron avec toi….voir même lui demander de réduire les tarifs de vols de Port Royale. Ça fait un moment que j’économise pour aller voir un ami, se mit-elle à ricaner avec un sourire mauvais, mais avec les prix actuels j’ai du mal à joindre les deux bouts.


Le temps que le Médecin de la Shin-ra s’explique au beau milieu d’une bande de furie, quelque chose sembla rendre la Cannibale absente. La faisant sans cesse perdre le fils de la conversation du regard. Comme si quelque chose était en train de l’observer….Un sensation désagréable qui la rendait plus tendu qu’elle ne l’était déjà.
C’est alors qu’un lourd craquement se fit entendre. Dathura, Lenore et Natsu qui étaient dos à la Mer firent instinctivement et rapidement volte-face pour savoir ce qu’il pouvait se passait. Le Mercenaire aux cheveux roses, fut aveuglé par la douleur que lui causa ce mouvement. L’empêchant alors de voir leur navire sur le point de les écraser.

La seconde d’après, il eut l’impression que son corps s’envolait tout seul, tandis que les Sœurs de Dathura se dispersaient de part et d’autre pour éviter de finir sous l’immense masse de bois.
Des morceaux de planches et de poutres volèrent dans tous les sens, le mat s’écrasa sur la neige, tandis qu’un imposant sillon perfora la plage en son sein, soulevant une épaisse montagne de sable blanc. Quelques pirates n’eurent pas la chance de réchapper à ce carnage. L’une d’entre elles emporta Kurt pour le garder sous surveillance, mais réagissant trop tard pour se mettre suffisamment à l’abri elle-même, la moitié inférieure de son corps se retrouva prisonnier sous les décombres.

Le Chasseur Ardent finit par atterrir lourdement par terre. La surprise ne l’ayant pas préparé au choc, sa blessure se rouvrit légèrement, lui arrachant un grognement de douleur étouffé par le sable dans sa bouche et par des spasmes qui faisaient tressaillir son corps tout entier. Sa magie venait de prendre fin.
Le froid lui mordit alors sauvagement la chair tandis qu’il enroulait ses bras autour de son corps pour maintenir sa blessure stable tout en essayant de supporter le choc de température qui le crispait d’avantage. Quelques points de sutures supplémentaires sautèrent, rouvrant d’avantage sa cicatrice. Le jeune homme était maintenant recroquevillé sur lui-même, aveuglé par la douleur et le souffle difficile. Il entendait difficilement ce qui se tramait aux alentours, et la déconcentration qu’il subissait ne lui permettait plus de se fier à son odorat pour l’instant.

Pendant ce temps, Dathura, Lenore et les rescapées de la catastrophe se remettaient sur leurs pieds, à scruter les restes du navire ainsi que ce qui pouvait avoir causé tout cela. A la place se trouvait désormais le navire macabre dont la coque décharnée de bois et de glace avait percutée et perforé l’embarcadère des Mercenaires comme si de rien n’était. Lui-même ne semblant avoir subi aucune avarie du choc qu’il avait causé. A croire que l’imposante couche de gèle avait fait office de bouclier et d’arme pour éperonner.


La Corsaire ramassa instinctivement son sabre et dégaina son pistolet, donnant l’ordre au reste de son équipage encore debout d’éloigner les blesser et de se préparer au combat. Une d’entre elle se mit à prendre Natsu par les bras pour le trainer le plus loin possible de ce champ de ruine. Les autres laissèrent Kurt pour obéir à leur capitaine. La tension se faisait maintenant ressentir dans chaque fibre de chaque personne présentent sur les lieux.

Tous continuaient d’épier du regard l’embarcadère. Celle-ci semblait vide, complétement abandonnée depuis des lustres. Pourtant elle parvenait à flotter, et avait même réussit à rejoindre la berge à l’aide de puissant harpon figés dans la glace qui la maintenaient immobile.
Le vent hurlait dans l’unique voilure en lambeau de l’étrange vaisseau. Sa proue avait l’apparence d’un terrifiant serpent des mers comme on en trouvait dans les légendes. Sa coque était parsemée de trous, certains laissaient s’échappait une inquiétante fumée noirâtre, d’autre laissaient jaillir d’imposants pics de glaces. On pouvait même constater qu’il était entièrement brisé en son centre. Mais ce qui était vraiment le plus étrange et terrifiant dans ce navire, maintenant qu’il était parfaitement visible, c’était qu’il n’était pas couvert de glace à quelques endroit, il semblait entièrement prisonnier dedans. Comme si il était recouvert d’un épais voile spectrale.

C’est alors que l’on entendit le cliquetis d’une arme que l’on amorce. Une des Sœurs de Dathura venait d’enclencher le chien de son pistolet en ciblant le pont d’un bras tremblotant. Rapidement, ses camarades l’imitèrent lorsqu’elles furent également en mesure de voir les silhouettes qui semblaient s’amasser lentement contre la rambarde dans un silence morbide.

- Reculez…..doucement….ordonna leur Capitaine dans un chuchotement qui se voulait audible malgré le vent.

Pendant que les femmes pirates et Lenore s’exécutait en continuant de pointer de leurs armes l’embarcadère, les silhouettes semblèrent se laisser choir les unes après les autres de leur navire. Retombant lourdement sur la glace, puis se mettant à s’avancer vers la plage d’un pas trainant. On pouvait entendre le son de plusieurs objets griffer le tapis de givre pendant leur déplacement.

Alors que les pirates reculaient, l’une d’entre elle glissa sur un débris de bois qui se bisa dans un craquement sourd. Et puis ce fut l’horreur.

Les silhouettes se ruèrent soudainement hors de la brume maritime comme prit de Frénésie. Dévoilant une ribambelle d’abominations morbides ! Des cadavres d’hommes incroyablement imposants au teint blafard et couvert de givre par endroit bondirent en brandissant épée, hache et masse toutes aussi gigantesque que leur porteurs. Ils avaient une pilosité abondante et grasse, étaient vêtue de peau et de cuir déchiquetés par le temps et les batailles et couvert d’algues et de crustacé de-ci et de-là sur leur corps. Certains avaient une partie de leur chair tout aussi détruites, d’autre étaient affublé de blessure béante ou de membres absent, dévoilant des organes pourries ou des os blanchie. Mais tous avaient un point commun : des Yeux mordorés luisants d’un éclat sombre.

La panique s’empara du cœur de certaines Sœurs, quelques-unes firent feu sur leurs assaillants alors qu’ils étaient à bout portant. Les balles pénètrent leur chair visqueuse comme si de rien n’était….Mais eux aussi semblaient agir comme si rien ne leur était arrivé. D’un violent mouvement de bras, ils aplatirent, broyèrent ou tranchèrent en deux les quelques malheureuses qui ne parvinrent pas à réagir suffisamment vite


Les colosses cadavériques se mirent à rugir avec une voix rauque d’outre-tombe tandis que les Pirates se mettaient à défendre chèrement leur peaux. Laissant leurs instincts les plus primitifs ressurgir pour une seule chose : Survivre à tout prix à ce cauchemar que venait de leur crasher l’Océan au visage.

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- Tu verras, Kurt… Marmonnait le médecin dans sa barbe, rendu incompréhensible à cause des bruits d’explosion des pistolets à silex et le vacarme de la bataille annoncé par les géants de glace. Un truc simple, rien de bien compliquer ! Tu prends un vaisseau, tu traverses l’espace et tu t’arrêtes pour tailler le bout de gras avec un chic type aux cheveux roses et avec la capacité de cracher autant de flamme qu’un réacteur.

Une chose était sûre, la bande de gonzesses avait enfin laissé le SOLDAT en paix. Ou plutôt, avait laissé le membre de la Shinra se débrouiller seul face à cette avalanche d’emmerdes ayant décidé de s’abattre sur lui aujourd’hui.

- J’veux pas mourir ici, pas comme ça ! Pas ici. Toutefois, elles avaient légèrement oublié leur copine sous les décombres du navire échoué et celle-ci criait à l’aide.
- Alors toi, tu fermes bien vite ta gueule. Répondit le médecin en s’abaissant et posant sa main sur sa bouche. Ils ne nous on pas encore remarquer, alors tu restes bien sage et tu me laisses deux minutes pour te sortir de là. Compris ?
- Hm hmmm. Dit-elle en hochant la tête, permettant à Kurt de libérer sa main.

Capturer et envisager comme monnaie d’échange suivit d’un vacarme son nom et d’un bateau qui te tombe littéralement sur le coin de la gueule. Le médecin commençait véritablement à se demander s’il avait eu une bonne idée en décidant de rejoindre les TURKs. Du moins, il avait une belle entrée dans la matière avec ce genre d’événement. Il savait dans quoi il s’engageait, et s’il jouait au con, il allait se retrouver trancher en deux comme cette pauvre personne gisant au pied du Viking des glaces. Regardant dans tous les sens, Kurt fini par arriver au niveau des jambes de la dame entravée et attrapa les planches de bois avant de forcer sur ses bras et lever légèrement la poutrelle.

- Ma jambe, elle est coincée. Supplia-t-elle.

Grommelant de plus belle, il souffla du nez en dégageant le plus de décombres possible avant de recommencer à tirer de toutes ses forces. Un craquement plus tard, la pirate glissa de son entrave et recula de plusieurs pas avant de se relever et courir dans la direction opposée.

- Et mon arme !? Bordel de… Il tourna son regard et distinguait les Vikings continuer d’avancer en direction du ponton en contournant la carcasse, ravalant sa rage, il s’abaissa à sa cheville et sorti son pistolet de secours. Il n’avait que deux chargeurs pour celui-là et il doutait, en voyant les efforts des pirates, que ce soit suffisant. La cerise sur le gâteau ? Il ne voyait pas son arme automatique autour de lui, le blizzard limitait sa vision et il ne pouvait qu’imaginer la position de Natsu.

Oui… Il a la possibilité de cramer une plante dans un lac, il sera plus que parfait pour cramer les connards de glace.

Toutefois, il y avait un truc de taille entre la position de Kurt et la position présumée du mercenaire. Et à cet instant, il avait le choix. Faire demi-tour, courir loin et risquer l’hypothermie en activant sa balise de détresse pour être secouru. Ou bien, traverser le ponton et la plage fendue en deux en esquivant les Vikings. Et pour conclure, il y avait une opportunité pour que les mercenaires lui fassent confiance et qu’il obtienne les renseignements dont il avait besoin pour remplir sa mission. En d’autres mots, il n’avait clairement pas le choix et allait devoir rejoindre l’autre côté de la plage.

Inspirant et expirant, le médecin rassemblait le peu de foi en lui avant de s’allumer une cigarette et courir au travers de la plage.

Le bruit de sa course attira l’attention d’un premier géant de glace, il se retourna et fit un grand mouvement de sa hache afin de couper le SOLDAT en deux, dans le sens de la largeur. Sautant un avant, évitant le coup d’une roulade, il se releva et pointa son arme de poing en direction du visage de son ennemi et pressa la détente à trois reprises. Il n’y d’autre effet que de faire reculer le monstre d’un pas. Et par la même occasion, deux autres Vikings s’approchaient de sa position.

- Ok, j’ai compris la leçon. Murmura Kurt avant de bondir en arrière pour éviter une nouvelle attaque.

S’écartant de la mêlée, le médecin parvint à se concentrer suffisamment pour concentrer un sort de brasier dans la chambre de son pistolet. Pas de côté et tournant autour de son adversaire, il parvint à coller le canon de son arme contre la nuque du Viking et tirer son trait de feu qui eut l’effet escompté. Le monstre gisait au sol, apparemment mort. Cette mince victoire fut rapidement oubliée par ses acolytes chargeant le médecin et le projetant au sol. Groggy un instant, il eut le temps de réaction nécessaire pour rouler sur lui-même et éviter les tranchants des haches s’enfonçant dans le sol.

Pas le temps de faire dans la finesse, pensa Kurt en fouillant dans sa sacoche et sortant un paquet d’explosif. Il enclencha se dernier avant de l’abandonner au pied des deux géants de glace et couru à toute allure dans le sable afin d’éviter d’autre coup de hache. Il pressa alors le bouton et l’explosion résonna derrière lui en le jetant en avant, il faudrait vraiment un jour qu’il prenne le temps d’étudier les doses avant de tout faire péter. Cependant, il ne restait plus rien des trois monstres et il put continuer sa course et contourner le navire pour retrouver les silhouettes au travers du blizzard.

- C’est encore moi ! Hurla le médecin en s’approchant, levant ses bras bien hauts en mettant son arme en évidence. Kurt ! Me braquer pas, j’suis gentil et j’veux juste vous aider à faire péter les trucs. Et rester en vie, accessoirement.

La pirate au côté de la silhouette encapuchonné fronça les sourcils en pointant son fusil à silex en direction du SOLDAT. Ce dernier garda les bras en hauteur avant de remarquer Natsu se tortiller de douleur au sol. Un sourire se dessina sur son visage avant qu’il ne reprenne parole.

- Écoute, Natsu est mon pote et j’ai de quoi le remettre sur pied. Dit-il en posant un genou à terre et glissant sa main dans son dos, attrapant une potion dans sa sacoche. J’le remets d’aplomb, on crame les trucs et on se calme ?

Elle hocha la tête alors que le médecin s’approchait de Natsu et l’attrapa par la nuque et lui tendit la potion aux bords des lèvres.

- J’venais rendre visite à mon patient, et j’vois qu’il n’a pas suivi mes conseils. Plaisanta Kurt, le vacarme ambiant s’intensifiant. Bois, tu seras sur pied dans la minute. Laisse-moi juste le temps de refaire un bandage, ensuite, fait tes trucs de psychopathe et on verra plus tard pour mes honoraires.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:47, édité 1 fois
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Lenore et Dathura campait autour de Natsu, profitant de la discrétion qui leur était encore alloué pendant que les monstres s'acharnaient contre la résistance de l'équipage féminin dans un boucan infernal. Le mercenaire devait se lever mais en était bien incapable, grognant de douleur comme un animal recroqueviller sur lui même et terrassé par le froid. Aussi puissant et renommé qu'il était, le chasseur ardent passait son temps à être inutile au pire des moments dès que Lenore était là!

" Natsu c'est pas le moment lève ton cul! Faut qu'on bouge d'ici avant que ça débarque. Tu choisis bien ton moment bordel. S'impatientait la rousse.

- Mes filles sont pas à leur avantage sur terre et dans ce froid. Elles tombent comme des mouches, j'ai besoin de ta magie, gamin!

- C'est pas bon .. Il va être incapable de quoique ce soit à ce rythme. On peux pas rester là. Faut qu'on gagne la forêt.S'empressa la mercenaire.

- C'est ici que se fait le combat! Hors de question de laisser ces choses prendre cette île!Rétorqua avec véhémence la corsaire.

- Ils sont trop nombreux! Le froid ne les gêne en rien! Ici ils ont tout l'espace qu'ils veulent pour vous tomber dessus, ils nous surclassent ouvre les yeux!S'expliqua Lenore. On doit les disperser! On dois retrouver l'avantage. Dans la forêt ils seront gêner par leur taille, tes filles pourront grimper aux branches comme aux mats! Tu dois leur ordonner de se replier dans les bois sinon tu n'auras vite plus personne à commander!

- Mais on va les perdre l'ennemi de vue!

- Ils nous perdront de vue aussi!! Il vaut mieux qu'on survive non?!!"

La conversation coupa court lorsque le brouhaha de la bataille fut surmonté par une explosion proche.
Bien trop proche...  Rapidement le docteur de la Shinra apparut. Était-il responsable?  Il ne pouvait pas en être autrement vu son calme, les bras en l'air pour ne pas se faire trouer de plomb. Qu'est  ce qu'il foutait donc sur cette île avec tout ses explosifs???

Lenore hocha doucement la tête pour rassurer la Capitaine corsaire lorsqu'elle lui jeta un regard perplexe. Elle laissa la place au médecin, lui tournant rapidement le dos pour aller à l'encontre des potentiels ennemis qui viendraient les trouver dans leur coin pour le moment tranquille.

Elle le fuyait encore, autant que possible pour ne pas affronter son regard. Elle ne pouvait plus dire un mot et guettait l'approbation de Dathura pour son plan pendant que Kurt faisait boire une potion miracle à son camarade mercenaire. Il avait plutôt intérêt à ce que ça ne le tue pas, sinon elle ne perdrait pas une seconde de remord à écourter sa vie en retour.

Elle guettait la bataille, distinguant les restes de géant qu'avait laisser le docteur Brown sur son passage en levant un sourcil. C'était un SOLDAT après tout et son calme pour soigner en plein chaos était remarquable. Il faisait même une pointe d'humour faisant dessiner un sourire à la rousse sous sa capuche. Peut être faudrait il penser à le recruter. En attendant les filles de la corsaire prenaient trop de dégats. Mais Lenore était incapable de se battre à distance, elle n'avait pas d'arme à feu malgré qu'elle ait récemment appris à s'en servir à Hill Valley.

Natsu avait l'air déjà de moins trembler, il bougeait même un peu. Silencieusement la rousse fit un signe de tête à la corsaire blonde, suffisant pour qu’elle comprenne au moins l'urgence de se tirer.


" Il va pouvoir se lever? Faut qu'on bouge d'ici. On fonce tout droit dans cette direction pour gagner le village et la forêt." Fit elle en désignant de son sabre le néant blanc du blizzard, les entraînant loin à l'opposé des combats.

Lenore n'avait pas d'autre choix que de venir aider Kurt Brown à soulever Natsu pour commencer à se déplacer. Elle veillait à ce qu'il ne vois pas autre chose que la capuche entourant son profil. Peut être quelques cheveux roux rebelles perçant sous le tissu. Ils n'attendirent pas alors que Dathura hurlait à ses filles de se disperser dans la forêt pour s'occuper de l'ennemi. Le bruit de combat diminua suffisamment pour que seuls quelques coups de feu défensifs retentissent. La corsaire blonde les rejoignit pour les guider de mémoire dans le vent violent et déjà les premières cahutes se dessinaient.

Rapidement elle enfonça les portes pour vérifier que plus personne ne s'y cachait et envoyer en urgence, malgré leurs réticences, les locaux se cacher à un endroit connu d'eux seul, "la grotte du Loa Legba".
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A peine conscient de ce qu’il se passait autour de lui, Natsu se fit presque faire avaler de force la potion de soin que lui tendait Kurt.

Lorsque le nectar curatif coula dans sa gorge, la sensation de chaleur et de bien être habituelle qu’elle prodiguait les premières secondes lui firent quelques peu oublier la douleur, mais pas le froid. Son esprit put cependant se recentrer sur les évènements actuels.

Encore tremblotant, le Chasseur Ardent commença à de nouveau focaliser sa magie dans son corps. Une étincelle commença à s’allumer tout doucement tandis qu’il laissait à la potion le temps de faire son effet.
En même temps, Kurt et Lenore le soulevèrent par les bras pour que le groupe s’éloigne du champ de bataille. Quant à Dathura, il parvenait encore faiblement l’entendre hurlait dans le blizzard auprès de son équipage pour se replier.

- I’s’passe…..quoi…. ? finit par marmonner le jeune homme aux cheveux roses
- Des Morts viennent de nous attaquer ! lui résuma Dathura en rejoignant le trio. Et ils sont insensibles à la plupart de nos attaques ! Mes filles se sont éloignées vers la forêt comme me l’a suggéré ton amie. Maintenant les Morts se sont séparés en deux groupes : ceux qui suivent mes filles et ceux qui nous suivent nous. Heureusement qu’ils marchent lentement, sinon tu nous serais un vrai poids mort !


Natsu grommela en guise d’unique réponse. Non pas pour protester….mais pour avouer qu’elle n’avait pas tort. Dans son état, il n’était pas d’une grande aide. Ses aptitudes martiales étaient limitées à leur plus bas niveau à cause de sa blessure. D’un autre côté, il ne pouvait s’empêcher de bouillonner intérieurement. Il ne voulait pas que quelque chose de grave arrive à Lenore…ou même à Dathura ! La première était une de ses amis et collègue précieuse, la seconde était une alliée du Centurio, ce qu’il considérait comme presque aussi important qu’un Mercenaire Chaque fois qu’un membre de son équipage mourait, c’était un compagnon d’arme qui disparaissait pour le Chasseur Ardent. Et puis il y avait Kurt….c’était peut-être un membre de la Shin-ra, mais Natsu lui trouvait un fond bien plus sympathique que tous ceux qu’il avait croisé auparavant. Et puis il lui avait sauvé la vie par deux fois en comptant son aide aujourd’hui.

Il ne pouvait pas se résoudre à rester alité alors que c’était le Chaos derrière lui. Son état redevenait stable au fil du temps, la chaleur de son corps recommençait à atteindre une température supérieur à 42 degrés, et sa fureur des batailles faisait battre son cœur à toute allure.

Au bout de quelques instants à courir dans la neige et le vent glacé, Le groupe finit par se réfugier dans une cahute à l’abri du blizzard. Pendant que Dathura refermait la porte après le départ des indigènes, Lenore et Kurt déposait doucement le Chasseur Ardent sur une des paillasses entreposée au sol. Rapidement, le corps de Natsu reprenait des couleurs et se mettait à dégager une aura de chaleur dans toute l’habitation.
Le médecin profita alors de ce moment de répit pour changer les bandages de son patient. Celui-ci émit quelques sifflements de douleurs durant l’opération, mais il put constater que grâce à la potion de son comparse, sa blessure c’était résorbée légèrement plus que ce que ses mouvements avaient causé. La douleur était encore présente, mais moindre.

- Merci Brownie, sourie le Mercenaire aux cheveux roses en grinçant encore des dents après que le Docteur ait finit son travail. J’pense que je vais pouvoir allez m’amuser un peu. Ricana-t-il en tendant son bras à Lenore pour qu’elle l’aide à se remettre sur ses pieds. Combien ils sont là dehors ?
- J’en ai compté environ une quinzaine, fit Dathura en scrutant par moment l’extérieur, mais je pense qu’ils sont plus. J’ai eu le temps de voir qu’il y avait une demi-dizaine de rame du côté où je me trouvais de leur navire. Et vue leur taille, il doit y avoir au moins deux rameurs pour chacune d’entre elles. On peut donc penser qu’ils doivent être une vingtaine maximum. Mais ça reste une vingtaine de Mort-vivants bâtit comme des colosses ! La Capitaine Corsaire se tourna alors vers le duo de Mercenaire avec le regard brulant d’impatience. Dites-moi que vous avez un plan pour nous débarrasser de ces choses !


Pendant ce temps, Natsu farfouillait dans la cahute à la recherche de vêtements chauds que les insulaires pouvaient avoir laissé avant de partir. Par chance, il restait deux couverture en peaux de bête que les Mercenaires leurs avaient vendu. Le jeune homme aux Cheveux rose déchira l’une d’entre elle en deux avant de la trouer de part est d’autre pour y placer sa tête et ses bras. Résultat, il venait de se faire un poncho des plus rudimentaire, mais avec un semblant d’efficacité. Cela lui permettrait de protéger un peu plus du froid le haut de son corps. Il faudrait vraiment qu’un jour il se trouve une tenue un peu plus adapté à une majorité de situations climatiques…..ou alors qu’il se promène avec une garde-robe dans son sac à dos.

- J’ai grandi à Halloween….finit-il par répondre à la Cannibale en se craquant les phalanges et augmentant la chaleur qu’il dégageait, je sais comment on peut tuer un mort. Leur couper les membres ça sert à rien, on doit les détruire. Mais le plus efficace c'est de privilégier la tête. Si on détruit au moins ça, y'a plus rien à tirer d'eux. Il nous faut donc des gros trucs qui explosent !
- Les barils de poudres que vous nous avez vendus sont déjà sur notre navire. Et il est trop loin pour qu’on ait le temps d’aller chercher quoi que ce soit. Je ne pourrais même pas le faire bouger avec toute cette glace qui recouvre la Mer. On va donc devoir compter sur ta magie….et sur lui. Fit-elle amèrement en pointant de son sabre le Médecin. Il a réussi à faire exploser ces choses tout à l’heure !
- Ça m’étonne pas de lui ça, ricana le Chasseur Ardent en empoignant amicalement Kurt par l’épaule. Si vous l’aviez vue au Domaine Enchanté, c’était un vrai carnage. Du coup Brownie, va falloir qu’on remette ça ! j’espère que t’a toujours ta p’tite armée personnelle avec toi.


Un bruit sec retentit alors non loin de la cachette du groupe. Coupant court à la conversation, Dathura se risqua à entrouvrir la porte pour savoir ce qu’il se passait à l’extérieur. Sans surprise, elle put constater que les Mort de glace les avaient rattrapés. Et maintenant ils se mettaient à saccager chaque toutes les habitations qui se trouvaient sur leur chemin. Les vidant de tout ce qu’elles contenaient avant de réduire en charpie l’entièreté de leur structure.

Du coin de l’œil, la Corsaire aperçut que l’un d’entre eux s’approchait de leur localisation. Après avoir refermé la porte le plus discrètement et rapidement possible, elle s’en éloigna tout en rechargeant son pistolet. Faisant comprendre à ses partenaires d’infortunes ce qui en retournait d’un mouvement de la tête.
Lenore et Kurt l’imitèrent en silence tandis que Natsu concentrait un sort de Brasier dans la paume de sa main, scrutant chaque recoin de la cahute et attentif au moindre son qui les entourait.

Le groupe attendit patiemment, entendant les pas lourd et lent du monstre cadavérique jusqu’à ce qu’ils cessent devant la porte d’entrée de leur cahute. Tous se tenaient prêt à réagir dès qu’ils verraient la tête décharné de leur opposant. Et lorsque celui-ci détruisit l’unique accès de la cabane rustique, il fut accueilli par une pluie de balles, embrasées par la magie du Chasseur Ardent. Leur puissance amplifiée permis  de perforer son corps de part et d’autre avec facilité, le laissant maintenant avec une série de trou béant dans le tronc et le visage.

La créature poussa un mugissement rauque en se tordant en arrière de douleur, alertant par la même occasion ses congénères qui se ruèrent sauvagement dans sa direction

- Tout le monde à terre ! Aboya Natsu à ses camarades alors qu’un dôme de flamme commençait à envelopper le groupe et qu’un sceau élémentaire venait d’apparaitre sous les pieds du jeune Mercenaire.

Et au moment où les Morts-vivants se mirent à tailler en pièce la cahute, la Chasseur Ardent relâchât une violente explosion volcanique tout autour de lui. Détruisant la malheureuse habitation, mais frappant de plein fouet ses adversaires qui furent projetés dans les airs en même temps qu’une neige fondu et brulante avant de s’écraser de-ci et de-là encore fumant.

Un cercle ardent continuait de tournoyer à même le sol autour du petit groupe, extension de l’esprit de son utilisateur. Il savait qu’il ne pourrait pas compter sur son corps pour se battre et aider les siens. Il allait devoir focaliser sa concentration comme il ne l’avait jamais fait auparavant.
Repensant aux enseignements de Xiao Meï, le Mercenaire flamboyant affina ses flammes. En cet instant, il ne devait pas les utiliser comme des bombes pour renforcer sa puissance de frappe, il devait les contrôler plus efficacement afin de changer leurs propriétés.

Tout en balayant d’un regard reptilien les morts pour s’assurer que cette fois ils le restent, le jeune homme aux cheveux roses influa lentement sur l’anneau de feu. Celui-ci se mit à revenir à son utilisateur, se concentrant sur son dos tel une gangue avant de laisser s’écouler jusqu’au sol une longue queux draconique ardente.

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- Pour l’armée personnelle… Répondit simplement Kurt à l’attention de Natsu, cependant, personne dans la cahute ne pouvait manquer ce bout de discussion. Je pars rarement en consultation avec mon escouade, donc, j’suis seul avec vous.

Dégageant son chargeur de son pistolet, comptant les balles, le médecin soupira un instant avant d’insister au spectacle pyrotechnique qu’allait offrir le mercenaire. Décidément, il allait falloir qu’ils ne doutent pas un instant des bonnes intentions du médecin s’il ne voulait pas finir rôti au milieu de cette île. Dans un sens, il ne mentait pas, il venait vraiment pour voir Natsu. Et après, il ne s’attendait pas à voir cet équipage de corsaire ainsi que sa capitaine, ce n’était rien d’autre que le fruit du hasard qu’il se retrouve au milieu de cette escarmouche entre mercenaires et vikings.

Une fois cet afflux de magie de feu passé, le médecin était sûr d’une chose alors qu’il reculait légèrement devant l’appendice ayant pris forme dans le dos du mercenaire. Malgré le blizzard régnant, il n’avait plus si froid que cela au côté de Natsu.

- On peut dire que. Commença Kurt. T’es efficace dans ton style. Conclut le médecin en jetant son chargeur vide et remplaçant celui-ci par de nouvelles balles. Il lui restait trente munitions pour son pistolet, et il ne voyait pas son arme automatique dans les mains des pirates aux courbes alléchantes. Malheureusement.
- Il en reste encore, pas le temps pour rêvasser ! Cria la capitaine en brandissant son sabre, alors que quelques carcasses se relevaient suite à l’explosion de mercenaire.

Passant son pistolet dans la main gauche, Kurt plongea sa main dans sa sacoche et sortie une ribambelle de grenades. Il était parti pour cette mission avec le strict nécessaire selon le manuel du SOLDAT, ce qui correspond à une dizaine de grenades, quatre explosifs lourds et six chargeurs pour son arme de service. Tout cela, sans compter sur le matériel de premier secours et les chargeurs d’urgence pour son arme de poing. Pour le moment, pas la peine de se rationner et il était le seul à avoir de l’explosif à portée de main. Détachant quatre grenades, le médecin les accrocha à sa ceinture et tendit le reste à la silhouette encapuchonnée.

Après tout, elle n’avait pas de pistolet à silex et se baladait avec une dague. Autant dire que ça n’allait pas lui servir face aux colosses de glace.

- Prend ça ! Cria le médecin à l’attention de cette personne. Tu verras, ce n'est pas compliqué. Tu enfonces ça dans le creux de ta main, tu tires sur la goupille… Le truc, là, en forme de bague… Tu comptes trois secondes et tu balances la grenade pour profiter du feu d’artifice. Il n’y avait plus qu’à espérer que cette personne soit capable de lancer assez loin pour ne pas que ça pète à leurs pieds. Le médecin n'était pas vraiment chaud pour se taper des heures supplémentaires.

Comme l’avait bien compris le SOLDAT, et le mercenaire l’avait souligné à l’instant, les solutions balistiques conventionnelles ne suffisaient pas pour achever un mort. Viser la tête avec des tirs infernaux, voilà la seule solution qu’avait Kurt pour le moment. Et il n’avait pas encore l’habitude de charger le peu de magie qu’il possédait dans ses tirs, cela promettait d’être édifiant.

Le pistolet dans sa main directrice, le bras tendu et la main gauche tenant le cul du chargeur, Kurt concentra d’abord un brasier dans sa main pour l’insuffler dans la balle présente dans la chambre de son arme. Bloquant sa respiration, occultant le bruit ambiant, il fit feu une première fois et un trait traversa l’air pour aller se planter dans le crâne d’un mort venant juste de se relever. Une nouvelle fois, nouveau sort dans une de ses balles, il balança un second tir dans la mère cible suivi d’un troisième pour qu’elle tombe finalement à terre. Pas si mal pour une première fois, pensa-t-il en reprenant son souffle et chargeant un autre sort avant de tourner sur lui-même pour viser un autre viking des glaces.

Un tir chargé de magie, ainsi qu’un second avant qu’il n’arrive déjà plus à concentrer de magie dans ses munitions. Finalement, ça n’avait pas duré autant de temps qu’il l’espérait. Le médecin dû achever ce mort-vivant à la dure en tirant cinq balles supplémentaire pour le tuer définitivement. Bien, il n’avait d’autre choix que d’utiliser ses grenades ou bien retarder l’avancer des ennemis qui rejoignaient le lieu de l’explosion provoqué par Natsu.

- Les gars… Emporté par son habitude de commander, le médecin cria à l’attention de chaque personnes présente autour de lui un cri de ralliement afin de les ressourcer durant la bataille à venir. Tenez votre position ! Empêchez-les de s’approcher trop prêt et ça va passer sans même que j’ai besoin de sortir une seconde potion.

Espérant que le cri ait eu l’effet escompté, le médecin attrapa une grenade qu’il arma sans attendre et il balança cette dernière au pied d’un géant qui décolla sous l’explosion. L’explosif était moins puissant que ses charges, mais au moins, elle faisait le travail.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:48, édité 1 fois
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Ah ouais! Ils étaient sacrément efficaces ces petits œufs métalliques noirs dont le Docteur Brown faisait la démonstration. Un petit cadeau et BOOM! un gros trou. Encore fallait-il ne pas se rater sur le temps de déclenchement. Trois secondes avant de lancer d'après le SOLDAT. Sauf que Lenore n'avait pas la puissance dans le bras pour le lancer aussi loin que lui.

La rousse encapuchonnée jeta un regard sur les alentours proches, parmi les débris qui les encerclaient. Ses habitudes l'auraient poussé à fuir davantage, le temps de préparer quelque chose de plus efficace et sécurisé. Elle s'était même légèrement rapprochée de l'une des fenêtres de la cahute plus tôt pour guider le groupe. C'était sans compter sur un Natsu suffisamment remis pour rallumer la flamme. Littéralement. Il avait souffler la paillote, à se demander comment le groupe s'en était sorti sans égratignure, contrairement au mort qui avait cru passer la porte.

Entre les dégâts causés par son collègue mercenaire, ceux de leur allié de circonstance de la Shinra et l'acharnement des colosses décomposés, il ne restait plus grand chose du village d'indigène. Lenore s'éloigna juste un peu pour aller récupérer une latte de bois parmi les vestiges, soupirant intérieurement à l'idée de devoir revenir gratuitement reconstruire le village, si le Centurio voulait conserver ses accords commerciaux qu'ils avaient traiter la veille, avec Dathura et les indigènes.

Elle revint rapidement auprès de ses camarades dont les munitions et la magie s'épuisaient. L'encouragement du médecin lui fit l'effet d'une bouffée de chaleur revigorante alors que le blizzard les ballottait toujours au milieu du village. Elle enfonça la latte de bois pour partie dans le sol, tassant de nouveau pour que la base reste fermement ancrée, avant de dégoupillée une première grenade. Tirant l'extrémité du haut vers l'arrière afin d'en faire une catapulte de fortune, elle plaça la munition dégoupillée, visa le reste de l'ennemi en son point le plus compact afin d'augmenter ses chances de faire des dégâts et laissa l’œuf de métal atterrir gentiment dans les mains d'un de ces cadavres ambulants qui l'avait saisi par réflexe, le serrant contre lui avant de chercher à l'identifier.

Elle recommença deux fois, visant davantage le haut du torse afin d'endommager la tête sans la rater avec les vents tourbillonnants, mais elle préféra économiser les munitions. C'était un cadeau bien utile qu'elle aurait apprécier ramener à la maison à l'insu de la Shinra afin de les étudier ou les utiliser. Qui sait... Il ne lui en restait déjà plus que trois.

Elle étudiait la nécessité de continuer de catapulter ses précieux cadeaux lorsque le souffle du blizzard laissa échapper un grognement dans son dos. Elle senti rapidement un frisson le long de sa colonne vertébrale et se tourna à peine pour voir une ombre gigantesque brandissant déjà sa hache qu'elle effectua une roulade vers l'avant pour passer entre ses jambes.

De justesse, la hache s'enfonça dans le sol. Lenore, dans le dos du monstre, pris appuis de ses mains sur la terre gelée, non pas pour se redresser d'un bond, mais pour lancer violemment ses deux pieds à l'arrière du genou du colosse afin de le forcer à mettre une rotule à terre. L'adrénaline montait dans ses veines lui réchauffant les muscles engourdis, ses réflexes en veille par le manque de distance lui permettant de se battre à son habitude, au corps à corps.

Ses mains saisirent de nouveaux ses deux dagues sans même avoir besoin de l'ordre de son cerveau et déjà elle anticipait son geste, plantant les deux pointes de chaque côté du cou? ou des oreilles? Elle calculait lequel des deux seraient le plus assurément mortel au vu de la morphologie du monstre.

Mais alors que son geste était lancé, à mi chemin, la tête ennemi explosa, laissant Lenore pantoise. Elle clignait des yeux alors que sa vue allait au delà de la carcasse qui s'affaissait déjà,
croisant le fût fumant du pistolet à silex de Dathura encore pointé en sa direction. Son regard frustré remonta jusqu'au sourire provocateur de la capitaine corsaire qui lui avait volé sa proie.

Soufflant du nez, la rousse encapuchonnée rangea ses lames. Elle s'approcha de Natsu pour lui chuchoter un conseil au vu de la situation, en restant à sa seule discrétion.


"Il n'en reste presque plus ici mais il y en a peut être encore beaucoup dans la forêt qui coursent les filles de Dathura. Sans parler du navire. Faudrait pas qu'il en crache davantage. A ton avis? On laisse les pirates jouer seule et on coule le glaçon?"

Pour le coup, ça pouvait être quitte ou double. S'il n'y avait plus personne pour débarquer, ils avaient le temps de rassembler les filles et limiter leurs pertes. Rien ne garantissait qu'elles étaient capable de gérer les colosses malgré l'avantage du terrain, qui leur assurait une meilleure mobilité et dissimulation que les monstres. Certaines d'entre elles étaient peut être capable de magie, ou non ? sauraient elles faire preuve de stratégie, ou de simple malice pour improviser un piège efficace? Sans vouloir les sous-estimées, les pertes dans leurs rangs seraient une cicatrice dans la relation du Centurio avec l'équipage de Dathura.
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Pendant que les tirs et les explosions de ses compagnons pleuvaient dans une symphonie de destruction pyrotechnique, Natsu focalisait son esprit dans les flammes qu’il émettait afin de les mouvoir selon son esprit. Un exercice auquel il n’était pas habitué et qui lui demandait une extrême concentration.

En temps normale, il pouvait garder son esprit centré sur le combat et devenir une véritable machine de guerre, coordonnant alors son corps avec brio et dynamisme et relâchant purement sa puissance magique sans un véritable contrôle. Mais ici c’était l’exact opposé, il ne devait suractivé que son mentale. Chose qui commença à lui faire percevoir sa magie d’une nouvelle façon…Il se sentait plus proche du feu que d’ordinaire. Il avait une étrange impression de pouvoir devenir le feu lui-même.
Malheureusement, ses réflexes et ses sens aiguisés par les combats ne faisaient que le ralentir dans les ordres mentaux qu’il envoyait à son appendice caudal ardent. Dès qu’un ennemi ou un allié bougeait, le Chasseur Ardent se laissait allez à ses instinct de guerrier pendant un bref instant. Ne pouvant pas se permettre de bouger aussi énergiquement que d’ordinaire, cela lui faisait alors perdre momentanément le contrôle pointilleux de ses flammes qu’il travailler à maintenir. Ce qui eut parfois l’effet de produire une sorte de clignotement dans l’intensité de ses flammes.

A cause de ses habitudes, le jeune homme aux cheveux roses fut lent à réagir. Ses compagnons avaient déjà eu le temps d’éliminer une grande partie des cadavres gelés restant de son explosion.
Par frustration de ne pas avoir pu s’adonner aussi librement qu’à son accoutumé et de ne pas avoir réussi à dompter mentalement ses flammes, le Mercenaire laissa de nouveau parler sa hargne en faisant serpenter son appendice magique le long de son corps jusqu’à se concentrer dans sa main droite qu’il tendit instinctivement en direction des plus proches ennemis que ses sens percevaient. En résultant alors la projection de deux Brasier qui vinrent ronger la poitrine de leur cible comme du beurre avant d’exploser dans une détonation qui détruisit la partie supérieur de leur corps squelettique.

Le spectacle surpris alors Natsu. D’ordinaire, il aurait créé une explosion bien plus imposante qui aurait ravagée ses cibles. Mais là, son attaque c’était faite d’une façon si précise et chirurgicale qu’il n’y reconnut pas son œuvre. Aucune dépense inutile de magie, aucun dosage excessif, aucun mouvement exubérant…juste un parfait contrôle de son action. Il avait pourtant perdu les pédales comme à chaque fois, qu’est-ce qui avait bien put causer un tel gain de pouvoir ? Etait-ce les mots encourageant de Kurt qui lui avait permis de retrouver un certain regain ? Une magie mystérieuse de Dathura ?

Son esprit commençait déjà à partir ailleurs dans un tas de questions qu’il n’essayait même pas de ce posé d’ordinaire. Mais la voix salvatrice de sa camarade aux cheveux de feu lui permit de retourner à la réalité….Pour répondre à une question cruciale !

- J’suis pas en mesure d'allez très vite pour rejoindre rapidement leur carcasse de bateau…Mais t’as raison, ‘faudrait pas que d’autre débarque sur l’île.

Observant le Médecin et la Corsaire finir les derniers macchabés de givre, le Chasseur Ardent fut forcé de faire un choix rapidement. Il se mit alors à éructer en direction du Docteur

- Kurt ! Il faut qu’on réduise l’arrivé de ces saloperie rapidement. Lenore et toi rejoignez leur navire et bousillez-le avec tout le matos que t’as sur toi ! Pendant ce temps avec Dathura on va récupérer ses filles !
- Tu ne me seras d’aucune utilité dans ton état ! le rectifia la Capitaine après avoir achevé le dernier ennemi en faisant soudainement jaillir une nuée de corbeau de son abdomen, éparpillant alors ses membres dans tous les sens. Les volatiles se mirent alors à picorer férocement ce qui pouvait rester de leur victime. Tu es peut être bon pour détruire des trucs, mais dans une forêt tu ne feras que mettre encore plus en danger mes filles avec tes explosions à tout va ! Alors laisse-moi gérer mon équipage et emmène le tient pour vous occuper de ces créatures. Mes filles ne sont pas des chiffes molles !


Le Chasseur Ardent se sentit pour le coup aussi effarouché qu’un enfant face à sa mère après avoir fait une bêtise. La lueur maussade et fière qui brillait dans le regard de la Corsaire ne lui donnait pas envie de se rebeller contre sa volonté. Elle semblait même plus que sûre d’elle quant à la survie de son équipage. Pourtant, un problème restait toujours présent dans sa petite tête de piaf.

- Mais leur Navire est beaucoup trop loin pour que je le rejoigne rapidement ! si je viens avec toi on pourra…
- T’étais prêt à laisser les deux autres y allez sans soucie, t’as donc suffisamment confiance en eux pour réussir ce boulot non ! Alors arrête de réfléchir plus que de raison et laisse nous faire ce qu’on fait le mieux ! Toi ta spécialité c’est de tout flambé, dans ce cas t’as qu’à servir de torche pour faire fondre la glace autour du Navire de ces monstres.
- Pourquoi faire ? le bousiller serait plus simple !
- Et avec quel bâtiment vous comptez naviguer dans cette mer gelée ?! Le mien est complétement coincé, alors que le leur vient bien de quelque part ! il s’est juste embourbé sur le rebord de la plage. Ça sera plus simple pour repartir.
- Repartir ? où ça ?
- Pas le temps d’expliquer ! lança Dathura en se précipitant en direction de la forêt où leur groupe s’était séparé de l’équipage de la Corsaire, mes filles ont besoin de moi. Demandes à tes p’tits camarades pour les détails.


Et puis elle disparut dans la toundra dans un hurlement mêlant folie et furie.

Le Chasseur Ardent claqua sa langue de frustration face à son impuissance. Il avait beau avoir retrouvé une certaine forme depuis l’arrivée de Kurt, cela ne lui permettrait pas de se rendre aussi utile en combat qu’il le désirerait.

Après avoir regardé ses deux compagnons, il dû se rendre à l’évidence que Dathura disait vraie : il leur faisait confiance pour ce boulot ! Il devait maintenant mettre en pratique sa penser et arrêter de toujours vouloir agir comme un protecteur pour ses proches. Il devait les laisser agir selon leur propre convenance. C’était de bons combattants après tout !

- Bon allez, finit-il par lâcher en hochant la tête en direction de la côte où se situait le navire fantôme…si vous êtes chaud, on va se jeter dans la gueule du Mort-vivant comme de attardés.



(je suis tellement désolés de ce retard...vous imaginez pas à quel point j'me sens mal pour vous les gars)
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Rangeant son pistolet dans son hostler, Kurt se permit de respirer à l’instant où les corbeaux de l’autre timbré finirent leur office. Le dos voûté, les deux mains sur les genoux à légèrement trembler, il était prêt à se prescrire une petite injection pour continuer la journée. Le feu de Natsu et l’agitation du combat avaient réussi à chauffer la moindre parcelle de son corps, sauf qu’une fois l’orage passé, il ne fallut pas longtemps pour que le froid revienne à la charge.

Et à cet instant, le médecin remercia le ciel de se trouver avec un homme à la langue bien pendue.

La silhouette encapuchonnée portait le nom de Lenore et semblait être affilié aux mercenaires, un nom à ajouter dans la liste des occupants sur Centurio. Et l’autre information ? Le prénom de la cinglée à la rapière et capitaine d’un navire. Deux noms et une brève description sur la façon de combattre, le médecin priait intérieurement pour avoir plus de choses à rapport au vaisseau-mère, parce que là, c’était un peu la dèche et il ne pensait pas que ça allait satisfaire le type en costard.

Là, vint cette proposition de marcher sur le navire des géants de glace. Ayant son casque rivé sur le crâne, personne n’aurait pu remarquer le sourcil que haussait Kurt en écoutant cette discussion. Dans les restes du village insulaire, qui devait avoir son charme si l’on oubliait sa destruction et le blizzard, le médecin se demandait si c’était vraiment une bonne idée de retourner sur la plage. Toutefois, les langues n’allaient pas se délier s’il proposait de trouver trois branches pour du feu en attendant que tout cela se calme.

- S’il y a un moyen d’éviter une mort certaine en grimpant sur ce navire. Répondit-il en dégainant son pistolet et faisant tourner celui-ci autour de son index. Ça me convient, comme plan. Et évite les mouvements brusques, j’ai pas assez de bandage pour toi.

Souriant à l’attention de Natsu, le médecin se retourna alors et prit la direction du navire. Ou du moins, là où il avait souvenir ou se trouvait le navire couvert de glace.

Un seul chargeur pour son pistolet et son couteau tactique, c’est à peu prêt ce qu’il lui restait pour continuer cette journée. À moins d’un miracle et de l’arrivée d’un membre de l’équipage de Dathura avec son arme automatique dans les mains. Par exemple, une belle blonde avec un large sourire sur le visage et un décolleté jusqu’au nombril en présentant des excuses pour avoir privé le SOLDAT de sa meilleure arme face à une invasion de zombie des glaces.

Cela n’arrivera pas sur toute la longueur du trajet jusqu’au navire. À moins que…

Le médecin s’arrêta dans sa course, attendant l’arrivée du mercenaire incapacité et fixa un point sur le sol. Un petit monticule de neige, rapidement, il alla dégager autour de celui-ci pour retrouver le corps sans vie d’une des membres de l’équipage de Dathura. Et c’est avec un léger pincement au coeur que Kurt attrapa le pistolet à silex sur le cadavre, et ensuite, il glissa sa main dans les poches pour récupérer une outre de poudre et des balles de plomb.

- Pardon. Dit-il quand il sentit la présence des deux mercenaires. Ce n'est pas dans mes habitudes, cependant, j’suis pas aussi débrouillard que vous sans mes armes…

En soit, ce n’était pas totalement faux. Kurt était capable de tenir son couteau dans la main et planter celui-ci dans la cuisse du premier emmerdeur, sauf que ce n'est pas pareil face à un viking de deux mètres de haut. Par ailleurs, le médecin se retourna pour pointer sa nouvelle arme en direction du bruit qu’il venait d’entendre. Ils ne devaient plus être très loin, en témoignant de viking venant de faire son apparition au travers du blizzard.

Fermant les yeux un instant, Kurt concentra un nouveau sort de brasier sur la bille de plomb avant de presser la détente et le tir infernal filer dans les airs et toucher sa cible à la tête. Par-dessus le bruit de la détonation et l’odeur de la poudre noir, ce fut le bruit d’un corps tombant au sol qui se fit entendre. La journée était loin d’être terminée.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:48, édité 1 fois
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Lenore passa sous le bras de Natsu pour l'aider à avancer plus vite, coupant court à ses protestations d'une voix ferme.

" Je ne te demande pas ton avis, et en plus ça me réchauffe.

Le médecin était de toute façon déjà parti, laissant les deux mercenaires juste assez loin pour se parler en toute discrétion malgré le blizzard obligeant à hausser la voix.

- Tu n'aurais pas dû donner mon nom devant le doc. T'as l'air de bien l'apprécier et moi aussi, mais il reste un type de la Shinra... Il n'a pas percuter encore qu'il m'avait déjà croiser à Hill Valley, et là bas je porte un autre nom tu sais... Enfin trop tard maintenant. Mais je trouve bizarre qu'il débarque pour te soigner... D'autant plus sur cette île où tu n'es pas sensé te trouver habituellement."

Ils avaient rattrapés Monsieur Brown pendant qu'il dépouillait un cadavre, s'excusant au cas où l'acte les choquerait. Pour les deux mercenaires, c'était plutôt un geste banal et logique, autant ne pas gaspiller des munitions en les abandonnant au sol. Lenore se contenta de chercher du regard les restes de la carcasse de navire sur la plage. Elle voulait approcher autant que possible à couvert et l'ennemi ne devait pas s'attendre à ce qu'ils reviennent directement vers eux.

Se rappelant des paroles de la capitaine pirate, la rousse souffla à l'intention de Natsu.


- J' ignore ce que Dathura pense faire de leur bateau mais je ne sais même pas si on va pouvoir le désensabler rapidement pour le remettre à l'eau. Et encore si on s'en sors vivant et qu'on peut l'utiliser. Faudrait pas l'exploser plus qu'il ne l'est déjà si on veut au moins retourner chez nous avec.




A parler d'explosion, le Doc attira l'attention de Lenore sur lui, et surement celle de toutes les oreilles vivantes ou non à la ronde, en tuant un autre de ses monstres apparus dans le tourbillon blanc qui les encerclait.
- C'est pas vrai, il en fait exprès! Maintenant ils vont nous retomber dessus... Pestait-elle en accélérant son pas et celui de Natsu par la force des choses.

Elle fit signe au soldat de les suivre alors qu'elle prenait un léger écart sur la route, un détour pour esquiver l'afflux de monstres qui allait arriver dans peu de temps à leur trousse. Elle comptait  profiter de la faible visibilité due à la tempête de neige qui ne semblait pas vouloir faiblir.

Ils ne s'approchaient plus de la carcasse même du navire, le docteur couvrant leurs arrières, mais approchaient de la plage, perpendiculairement à la rive. Ils se retrouvèrent devant un paysage blanc dont on ne distinguait plus le sol du ciel, ni de l'eau devenue une épaisse couche de glace, à peine brisée par des lames coupantes comme du verre qui étaient initialement des vagues s'écrasant sur la plage.




Lenore s'arrêta pour laisser s'approcher monsieur Brown, avant de leur faire part de son idée. Elle regarda Natsu dans les yeux avec tout le sérieux possible pour faire passer la mauvaise nouvelle pour autre chose qu'une mauvaise blague. Il était impératif qu'il la croit, lui fasse confiance et s'exécute rapidement.


- Natsu, il va falloir que tu arrêtes de chauffer...
Elle laissa un moment de flottement pour qu'il comprenne bien sa demande.
- On va passer par la mer, elle est assez solide pour nous supporter, même à Port Royal les dockers doivent se batailler pour briser la glace pour sortir les bateaux. mais elle est peut être pas assez solide pour ses géants avec un peu de chance. Il ne faut pas que tu la fasses fondre sous tes pieds jusqu'à ce qu'on arrive à leur navire. Là bas, on doit pouvoir monter à bord en escaladant... J'ai vu qu'il était couvert de glace et de bois brisé... On doit même pouvoir se faufiler dans une des brèches. A l'intérieur, il y aura du matériel, peut être même des armes, de la poudre... Et surement moins d'ennemis vu qu'ils sont en pleine attaque.

Elle le laissa réfléchir et se tourna vers le Doc.
- Une fois à l'intérieur, on avisera le moyen de prendre le bateau, trouver le chef, des informations sur ce qu'il se passe... ou on les prendra à revers simplement. Mais cette fois, faut rester discret." Conclut-elle en cachant à peine son reproche.
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- Tu fais les poches à un cadavre ? t’as vite comprit comme ça marche dans le coin Brownie. Le Chasseur Ardent lâcha un sourire simplet pour rassurer son compagnon médecin qu’il n’allait absolument pas lui en vouloir d’agir au mieux pour sa survie. C’est le train-train quotidien de tout le monde à Port Royale.

Qu’est-ce que Natsu  ne ferait pas sans sa partenaire ? Il fallait avouer que depuis son arrivée au Centurio, Lenore c’était montrée être un recrue des plus performantes. Vive, lucide, opportuniste, intrépide, elle avait toutes les qualités propres à un bon Mercenaire….Et en plus, elle n’était pas le genre de personne à laisser ses camarades de cotés à la moindre occasion….une fille en or ! Aussi, quand elle lui exposa la recense qu’elle trouvait suspicieuse de Kurt dans les parages, le Chasseur Ardent y prêtât non seulement une oreille attentive, mais son esprit sembla également se mettre plus activement en marche. Certes il appréciait le Docteur qui lui avait sauvé la mise par deux fois….Mais quand il y réfléchissait à son tour, comme avait-il put le trouver aussi efficacement en plein milieu de cette tempête ? L’embargo de la Shinra avait-elle quelque chose à voir dans cette histoire ? Port Royale était-il aussi surveillé que cela ? Si c’était le cas, leurs plans d’indépendances étaient-ils en dangers ?
Il fallait qu’il s’assure de tout cela, mais il n’avait aucune idée de comment faire sans créer de problème. Il avait déjà eu la maladresse de prononcer le nom de Lenore en la présence du larbin de la Shinra, il ne fallait pas qu’il attire encore plus d’ennuis au Centurio. Si jamais Doc Brown venait à découvrir le visage de l’Expert-Comptable, la couverture de sa camarade à Hill Valley serait compromise, quel imbécile d’avoir oublié la nature discrète de la rousse.

Mais il n’eut pas le temps de réfléchir au genre d’approche à entreprendre à l’égard du médecin. Lenore activa un peu plus le pas afin que le trio se regroupe à bonne distance de l’embarcation gelée des squelettes viking. Puis, le plus sérieux du monde, exposa le plan qu’elle venait d’échafauder pour ruiner les troupes ennemis….Une vraie stratège cette petite ! En l’écoutant parler, le Chasseur Ardent avait l’impression de revoir en elle la défunte Angélica Teach. Ce sentiment nostalgique se mêla au sens de la famille de Natsu, lui permettant de retrouver une plus grande partie de sa hargne pour se rendre à la hauteur des attentes de sa camarade. Pourtant, il restait toujours aussi têtu qu’à son habitude.

- T’es pas folle ! grogna-t-il en serrant les dents pour étouffer sa complainte. si je chauffe plus, je gèle sur place en quelques secondes !

Tout en se dégageant de sa camarade, le Chasseur Ardent scrutait les environs, réfléchissant à quelque chose que lui seul pouvait faire : un truc stupide mais utile….ce devait être à ça que pensait Dathura en prétendant que Natsu pourrait se rendre plus essentiel qu’avec la Cannibale. Son regard se posa alors sur l’horizon gelé qu’avait désigné Lenore l’instant d’avant pour son plan….et une ampoule s’alluma dans son crâne de piaf.
La Corsaire avait raison au final, le Mercenaire aux cheveux rose était prêt à envoyer ces deux-là s’occuper du navire tout seul parce qu’il connaissait leurs talents et avaient confiance en eux. Mais il n’était pas encore prêt à les laisser se débrouiller seul. Tant qu’il était parmi eux, il se sentait le devoir de faire tout son possible pour leur venir en aide….quitte à se blesser pour eux.

- Vous irez vous faufiler à l’intérieur du bateau, lâcha-t-il avec calme tout en posant une main chaleureuse sur les épaules de ses camarades. Le coup de feu de Kurt à probablement dû alerter ceux qui sont encore dans le coin, ça sera trop difficile de se déplacer discrètement sans tomber sur un de ces trucs. Et votre spécialité c’est les trucs fourbes et discrets à vous deux….Moi c’est le contact frontale et violent.

Alors qu’il commençait à avancer seul, Natsu se tourna une dernière fois vers ses partenaires

- J’vais les appâter pour que vous suiviez le plan de Lenore tranquillement ! Promis Kurt, je ferais gaffe à pas trop bouger. En échange, fait gaffe à Lenore pour moi. Quand à toi rouquine, surveille le bien, il est aussi bon que moi pour se mettre dans les emmerdes.

Les dernières paroles qu’il adressait à Lenore se voulaient à double sens. Bien sûr qu’il souhaitait que son nouvel ami s’en sorte au mieux, mais il ne pouvait pas se retirer de la tête ce qu’elle lui avait annoncé auparavant. Et si Doc Brown devait être un ennemi du Centurio, alors il serait l’ennemi de Natsu malgré leur amitié…..Lenore devait donc s’assurer qu’il ne fasse rien de suspect à leur encontre pendant qu’ils seront ensemble. Elle serait, peut-être, capable de voir des choses que son cœur naïf lui empêcherait de distinguer.

Puis il prit lentement la direction de la proue de l’embarcation morbide en vociférant comme un enragé tout un tas d’absurdités à travers le chuintement du blizzard, qu’il agrémenta de quelques tir de boule de feu dans les airs.

- Hey les Os-à-moelle ! Ram’nez votre face de déterré par ici que je joue au xylophone avec votre corps d’esquimaux fragile ! Vous feriez pas long feu pour des osselets ! Alors z’avez intérêt à valoir le coup en tant que sac de frappe ! Votre mère est tellement grosse qu’elle ferait la couverture d’un magazine de mode !.....

Au bout de quelque instant, ses sens commencèrent à percevoir les silhouettes massives des envahisseurs sépulcraux. Le Chasseur Ardent se positionna prêt au combat avec un large sourire carnassier en guise de façade pour dissimuler l’anxiété qu’il éprouvait à laisser Lenore et Kurt de côté.

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Kurt ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en écoutant la remarque à peine dissimulée du mercenaire. Comme si un tir isolé sur la plage était suspect avec le carnage que devaient foutre les pirates dans les bois, ça ne devait pas valoir grand chose sur la balance. Faisant semblant de rien, le médecin se contenta de sourire à la pic pour se concentrer sur le plan.

Il avait envie de protester, de rappeler que les choses qu’ils affrontaient n’était pas des pirates un peu cons qu’il suffisait de prendre dans le dos pour gagner l’avantage.

S’il fallait l’assistance d’une magie élémentaire pour abattre un des vikings, il doutait qu’une simple estafilade et l’effet de surprise suffisent. Et à cet instant, il regrettait de ne pas avoir Loris et ses drones avec lui afin de partir en reconnaissance. Ils allaient partir à deux dans une mission d’infiltration sans la moindre connaissance des lieux et avec pour seules armes une paire de dagues et un couteau tactique. Il avait beau être optimiste, il n’avait pas envie de se transformer en cadavre pour le plaisir d’une croisière à bord d’une carcasse de bois.

L’incompréhension vint à son paroxysme à l’instant ou la torche humaine fini de parler pour se redresser et partir dans une mission de diversion, seul et blessé. Il avait l’envie de l’attraper par le col et de le sermonner, seulement, il était plus rapide que lui et il n’avait d’autre choix que de suivre le plan de Lenore.

- Bon. Commença-t-il en rangeant le pistolet à silex dans son dos, le bloquant à l’aide de sa ceinture. Pas la peine de perdre du temps à écouter la diatribe de Natsu, en avant.

Attrapant le couteau de sa main droite, le SOLDAT se releva en prenant soin de contourner l’alarme qu’était le mercenaire pour rejoindre la position du navire échoué. Il fallut cinq minutes pour que le duo remarque enfin le navire échoué, comme l’avait prévu Lenore, la glace était assez solide et ce n’était pas la peine de s’attarder à marcher avec le blizzard. Le bruit du vent étouffant celui de la course.

Il n’avait pas bougé, et était toujours aussi dérangeant. Les trous dans la coque ainsi que le pic de glace transperçant ce dernier à certains endroits laissant le médecin pantois à l’idée que celui-ci soit encore capable de naviguer. Cependant, ce n’était pas pour cela qu’il était là.

Regardant brièvement Lenore, le SOLDAT s’avança et alla ensuite coller son dos à la coque du navire. Par chance, tout avait gelé autour du bois et il avait la place pour s’installer. Affaissant ses genoux, croisant ses mains comme une plateforme, il invitait la mercenaire à sauter sur cette dernière pour prendre de la hauteur. Elle s’exécuta et Kurt poussa sur ses mains pour accompagner le mouvement et ensuite grimper à son tour le long de la coque en s’aidant des trous et des pics de glace. En moins de temps qu’il en fallait pour le dire, ils s’étaient retrouvés dans la cale du bateau en passant dans l’un des sabords du bateau.

Maintenant protégé du vent, le médecin enleva son casque et le posa au sol avant de se mettre en position d’attaque, prêt à riposter en cas d’attaque. Personne ici, il avait de la chance.

- Et maintenant ? Chuchota le médecin à l’intention de Lenore. Qu’est-ce que tu veux faire, j’ai rien pour faire de la reconnaissance et j’vais pas me laisser charcuter dans l’unique but de rester discret. Il referma son emprise sur sa lame avant de vérifier le bout de la salle. Agissons ensemble, pas la peine de jouer au chaud et d’affronter du viking en solo, t’es pas d’accord ?

Dans le cas contraire, elle pourrait être la personne la plus sympa de l’univers, il n’allait pas hésiter à utiliser son arme ou sa magie pour éviter une mort certaine. Que ce soit la sienne où celle de Lenore.

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Ce qu’il pouvait être agaçant ! La réaction du Chasseur Ardent faisait fulminer la rousse. Elle avançait d’un pas décidé à la suite du Soldat de la Shinra, emmitouflée dans sa cape, les sourcils froncés et les lèvres serrées.

Tête de mule, paternaliste, illogique, fier, inconscient ! Elle se promettait de l’enfermer dans un carcan à leur retour à Port Royale et de se payer un cagot plein de tomates trop mûres pour lui faire passer le goût de la bêtise. Elle pensait inviter autant de mercenaires que possible… Fred s’y donnerait assurément à cœur joie.

Pourquoi s’entêter à lui sauver la peau alors qu’il tient tant à se faire découper en rondelles ! Parfait qu’il y aille ! Une diversion … alors qu’on y voyait pas à dix mètres ah ! Bah qu’il y aille tiens… Blessé comme il était, il n’accaparerait pas longtemps l’attention hmph… Ce con allait réussir à y rester et on lui demanderait des comptes.





Machinalement, elle avait atteint le navire ennemi à la suite de monsieur Brown. Celui-ci lui faisait déjà la courte- échelle lui permettant d’un bond soutenu d’atteindre une ouverture dans la coque. Elle s’y glissa avec prudence, prenant le temps d’habituer ses yeux à la luminosité diminuée et au silence oppressant comparé aux hurlements du blizzard à l’extérieur. Son comparse de fortune la rejoignait et se proposait d’agir de concert pour augmenter leurs chances de survie. Un bon point pour lui. Logique pour un membre d’escouade. C’était toute la différence entre un mercenaire et une armée… Un point que Lenore regrettait de plus en plus.

Elle se força à se concentrer, laissant derrière elle ses pensées, parcourant la large pièce du regard. Les déplacements allaient être difficiles au vu de l’état de la structure. Non seulement le bois pourri tombait en morceau, mais une grande partie avait également été arraché. Le froid mordant entretenu par des morceaux de glace empalant la coque de part et d’autre, recouvrait les poutres d’une fine pellicule verglacée. La cale était haute de plafond, spacieuse et pourtant encombrée de tonneaux, caisses abîmées et d’armes rustiques gravés de symboles étranges, en partie enfoncées dans la glace comme autant de râteliers improvisés. Un coup d’œil en contrebas permit d’apercevoir de l’eau de mer qui s’était infiltrée sans pour autant menacer d'inonder... du moins pour le moment.

Lenore claqua la langue devant ce mauvais augure. Le navire serait-il capable de les transporter s’ils se débarrassaient des colosses de glace ? Elle s'approcha de Kurt pour chuchoter, afin de mettre les choses au clair avant d’avancer.


« Il y a forcément un objet ou un mage pour maintenir cette épave à flot. On doit le dénicher, avec un peu de chance, c’est la clé pour régler tout ce bordel. On avisera une fois trouvé. »

Avant de pénétrer davantage, Lenore força pour ouvrir l’un des tonneaux par curiosité, aidée de l'une de ses dagues, le froid modelant en un nuage l’air soufflé par l’effort. Là une sorte d’huile noire baignait ce qui avait dû être des restes de poissons moisis quelques siècles auparavant. L’odeur n’avait pas survécu au passage du temps, au moins n’auraient-ils pas de nausées s’ils devaient utiliser le tonneau. L’huile brûlerait tout de même malgré le froid en cas de besoin, mais pas pour l’heure.





Non ils devaient avancer doucement, restant alertes. Lenore testait par prudence le bois sur lequel elle marchait, sautait de pic de glace à un autre, plus solide que la structure elle-même. Son agilité lui permettait d’explorer plus en avant la cale, retirant son pied au moindre début de craquement sinistre et assurant un passage sécurisé pour son allié.

Approchant de la sortie, au détour d’un bloc congelé, un début de mouvement lent attira son regard. Elle pivota pour y faire face, ses deux dagues en mains, prête à se défendre. Un bras bleu-gris décharné tentait de l’agripper, celui de l’un de ses géants, le corps prit dans une gaine de glace jusqu’à la ceinture, bouchant un interstice de la coque. Dans la pénombre seul son mouvement avait trahit sa présence alors qu’il attendait là depuis des lustres, depuis sa mort. Il était donc déjà trop tard pour l’esquiver. Il ouvrit la bouche peut être pour sonner l’alerte, peut être pour demander de l'aide, mais son regard noir ne semblait pas des plus amical.

Lenore réagit rapidement par réflexe. Elle devait à tout prix le faire taire quelque soit son intention. Elle s’approcha d’une petite glissade sur le bois verglacé esquivant le mouvement du bras, pour venir de toutes ses forces enfoncer les deux lames dans sa bouche, puis d’un mouvement sec, écarta vivement les bras pour arracher les chairs en une parodie de sourire horrible qui cisaillait la tête aux trois quarts, et finit enchaînement d’un violent coup de paume sur son front, afin de terminer d’arracher le crâne du mort.

Dans la précipitation, la tête se détacha, rebondissant contre la coque. La rousse s’en saisit avec maladresse, jonglant avec quelques secondes pour éviter au casque métallique qui le recouvrait de résonner en heurtant le sol.

Elle resta sur le qui-vive, le regard vers la porte et la tête dans les bras, épiant le moindre bruit suspect avant de souffler enfin de soulagement. Elle reposa son trophée au sol, puis s’approcha de la sortie après un simple hochement de tête vers le soldat. Ce n’était pas passer loin.

La mercenaire entrebâilla lentement la porte afin de glisser un coup d’œil de l’autre côté. Elle donnait sur une partie de couloir d’apparence vide, menant à la partie arrière de la cale. Elle utilisa sa dague comme un miroir afin d’observer l’autre côté du passage, apercevant une cage d’escalier menant vers le pont. Une fois assurée de l’absence des ennemis pour le moment, elle proposa à son collègue de choisir, toujours d’une voix faible mais assurée.


« Deux possibilités… La cale arrière, ou le pont. Personne en vue.»
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Etrange….cela faisait presque une demi-minute, et aucune des silhouettes que le Mercenaire percevait à travers le blizzard ne semblaient se décider à l’attaquer. Peut-être craignaient-elles ses flammes destructrices ? Les Morts peuvent avoir des sentiments comme n’importe qui d’autre ! Natsu était le premier à savoir que même les morts pouvaient craindre la Mort.

Puisqu’aucun de ses opposants ne voulaient faire le premier pas, le Chasseur Ardent enveloppa sa main d’une imposante griffe incandescente avant de frapper l’air d’un large revers qui souleva une onde de choc embrasée. Malgré le vent glacial, la frappe fendit l’air dans un vrombissement avant de percuter les cibles du Mercenaire qui se tourna d’un quart en jetant de rapides coups d’œil aux alentours pour se laisser le moins d’angle mort possible tout en accumulant de nouveau sa magie Draconique dans ses poumons, prêt à recevoir les premiers de ses opposants qui viendraient à perdre patience.

Le jeune homme aux cheveux roses fut pourtant obliger de calmer ses ardeurs lorsque des fragments d’iceberg et de glace partiellement fondue et détruit se mirent à pleuvoir à ses pieds pendant un bref instant. Lorsque la bruine s’estompa, Natsu leva un sourcil de surprise et d’incrédulité qui le firent presque s’étouffer avec ses propres flammes qu’il recracha en toussant bruyamment….les Colosses tentaient-ils de répliquer avec des pics à glaces d’apéritif ? Ou alors ils s’étaient défendue derrière une sorte de protection magique gelée au dernier moment ! Peut-être que des utilisateurs de magies sont parmi eux ! Si c’était le cas, le jeune homme flamboyant allait avoir plus de facilité à les repérer que n’importe quel autre de leur congénère non-vivant…et cela grâce à sa perception magique.
Bien que de faible portée, elle lui permettait tout de même de détecter toutes traces de magie dans un diamètre de dix mètre, ce qui était suffisant pour le jeune Mercenaire pour ne pas souffrir d’un effet de surprise de la part de ses adversaires. Malheureusement, même ainsi il ne parvenait pas à déceler la présence d’ennemi, ni même de piège fait de magie.

Au bout de quelque secondes d’hésitation, Natsu finit par écouter son instinct qui ne cessait de lui faire comprendre qu’il été seul depuis tout ce temps, mêlant en lui un sentiment de frustration et de honte qui le firent grincer des dents en serrant le poing….Maintenant il n’avait qu’une idée en tête : rejoindre ses compagnons dans le navire pour tenter d’oublier cette stupide solitude. Mais au moment même où il tourna les talons en direction de l’embarcadère, sa perception magique lui fit ressentir des résidus mystiques qui émanaient en quantité importante du Navire….puis elles disparurent lorsque la concentration de son sort prit fin….

Stoppant sans avoir vraiment commencé son nouvel itinéraire, le Chasseur Ardent retenta sa précédente manœuvre magique pour s’assurer ne pas avoir halluciné sur ce qu’il avait cru trouver comme nouvel élément : Une incroyable quantité d’énergie magique provenait bel et bien du bâtiment. Et en s’en approchant, Natsu put déceler petit à petit quelques détails troublant à son sujet. La forte Aura magique ne se dégageait pas réellement de l’embarcation spectrale, mais elle l’enveloppait comme si elle permettait de l’alimenter. A force d’avancer, le Mercenaire aux cheveux rose finit par pouvoir toucher du bout des doigts le bois pourrie et gelé de la coque. Il n’était pas capable de sentir plus d’élément au sujet de la nature étrange de cette chose, mais il pouvait au moins certifier que quelqu’un contrôlait cet amas décrépis…et ça devait pas être n’importe qui !

Soudainement, Natsu perçut deux auras magique qui se déplaçaient lentement au-dessus de sa tête. L’énergie qui en provenait été quasiment similaire à celle du navire, mais elle n’était pas non plus d’une grande quantité. Là encore, la magie que le Mercenaire ressentait ne provenait pas véritablement de ces deux auras….elle les alimentaient…. Dire qu’il n’avait jamais pris la peine de comprendre le fonctionnement de la magie en générale….seulement la sienne qu’il manipulait instinctivement depuis toujours. Il allait falloir qu’il demande plus de renseignement auprès de Xiao Meï à leur prochaine rencontre.
En attendant, il devait comprendre ce qu’était ces deux auras. Pour cela, il se mit à escalader l’embarcadère lentement et à la seule force de ses bras en s’agrippant fermement à sa proue en forme de serpent des Mers.

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- Le pont, les cales peuvent nous emprisonner. Répondit le médecin, s’arrangeant pour parler sur le même ton que la mercenaire

Ils avaient deux voies, la première étant de vider les cales et de remonter sur le pont pour s’assurer une fuite rapide. Et la seconde, profiter du blizzard pour éliminer un à un les ennemis présents sur le pont et trouver un moyen d’utiliser cette carcasse. Kurt n’appréciait pas la première option pour une simple raison : s’il se faisait repérer et que l’alerte était sonnée, ils auront des ennemis devant et derrière eux. Alors qu’une fois sur le pont, il suffirait de sauter par-dessus le bastingage avant que les choses ne se compliquent. D’autant que les ennemis en cale ne viendront que par un seul et unique point d’accès, l’avantage sera pour le mercenaire et le SOLDAT.

Tout cela, dans le cas où ils arrivent à fonctionner en parfait binôme et qu’aucune erreur ne soit commise. Il valait mieux s’assurer une sortie plutôt qu’une victoire, lentement, il posa ses mains sur la tranche de la porte et ouvrit lentement celle-ci.

D’un rapide coup-d’oeil, le médecin confirma les dires de Lenore et confirma que personne n’était présent. Seul un rayon de lumière traversait la nouvelle pièce, donnant un brin de clarté à la zone. Par mesure de sécurité, le médecin s’avançait d’un pas léger, prenant bien soin de ne pas se presser et de chercher après une autre sentinelle prisonnière de la glace. Soupirant, il s’avança dans la pièce et remarqua directement le changement de température à mesure qu’il approchait de la sortie de la cale. Tournant le regard, il invita la mercenaire à le suivre alors qu’il posa son pied sur la première marche, couteau à la main.

Sortant la tête de la cale, le médecin pu se rendre compte une nouvelle fois du froid, lui faisant plisser les yeux. Deux vikings gardaient l’entrée et faisaient dos au membre de la Shinra. Rapidement, il redescendit en cale pour faire face à Lenore et lui chuchoter la suite du plan.

- Deux hommes, justes au sommet des escaliers. Il pointa de son pouce le sommet des marches. Un à droite, et un à gauche. Il suffit que l’on grimpe en silence et qu’on les réduisent au silence en même temps, pas d’alerte et nous aurons le champ libre. Passant son couteau dans la main gauche, lame vers l’extérieur, le médecin commença à grimper les marches. En avant.

Pas à pas, ils avancèrent au sommet des marches et se mirent position et comme un seul homme, il lancèrent leur attaque. Kurt s’élança et enroula son bras droit autour du cou de son ennemi avant de tirer en arrière pour le forcer à s’abaisser à l’aide de son poids. Le médecin donna un coup, dans le foie pour l’immobiliser de douleur. Un second coup entre les cotes pour remplir ses poumons de sang. Et un dernier pour ses cordes vocales en dessous de sa mâchoire, pour l’empêcher de crier.

Tel était la différence entre un docteur de campagne et un médecin militaire, le second est capable de briser chacun de vos os en les énumérant.

Reposant le corps au sol, inanimé, le médecin se tourna pour vérifier si Lenore s’en sortait. Pas la peine de tergiverser, elle l’avait déjà prouvé il y a moins de cinq minutes et s’était débarrasser de son ennemi sans difficulté. Le médecin releva alors son regard et observa des dizaines de ranger de rameur, vide pour le moment. Le blizzard l’empêchait de voir plus loin et aucun ennemi n’était en vue. Et là, le manque d’information pouvait être fatale.

Soit la plupart étaient dans la forêt contre les pirates, soit ils étaient cachés et observaient les deux intrus en attendant le moment pour les abattre. Une dernière option, le capitaine de ce navire devait être dans sa cabine. S’approchant du mercenaire, le médecin tenta de passer par-dessus le bruit du vent.

- Dans la cabine, nous serons à l’abri et nous trouverons le patron du navire. Il tourna son regard vers le bout de pont. On continue ?

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:49, édité 1 fois
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La mercenaire et le soldat de la Shinra progressaient avec une bonne coordination. Quel dommage que les deux groupes s'entendent comme chien et chat. Les deux sentinelles géantes qui leur barraient la route en haut des escaliers en payèrent les frais, tués sous le couvert du blizzard soufflant sur le pont.

Lenore s'était accroupie pour ranger sa dague dans sa botte et tira sur son long collier de chaîne.
Prenant appui sur la rampe, elle avait sauté aussi haut que possible, lançant la demi chaîne qu'elle tenait en main droite pour que celle-ci s'enroule autour du cou du colosse.
Elle s'était laissé retomber de tout son poids, basculant sa cible en arrière jusqu'au sol dans un gargouillis étranglé.
L'autre moitié de chaîne avait été enroulée d'un geste vif autour de la main gauche de la rousse avant qu'elle n'enfonce à grands coups de poing l'arrête du nez de sa victime dans son cerveau.

Cinq secondes et chacun d'entre eux avait éliminer sa sentinelle simultanément et en toute discrétion.Ils avancèrent avec prudence au milieu des bancs de rameurs vides, de nouveau en proie à la morsure du vent glacial, fouettés par la neige qui s'accumulait dans les recoins. Le voile blanc qui les obligeait à plisser les yeux alors qu'ils approchaient de la cabine, ne semblait peuplé que des râles du bois torturé du navire et des bruit des cordages fouettant violemment au vent hurlant.

A mi-chemin, alors que le froid engourdissait de nouveau les extrémités des membres, Lenore crut percevoir le bruit d'un souffle suivi d'un éclatement de glace. Bien que le blizzard ne permettait pas d'être certaine de la direction du son, celui-ci semblait provenir de la plage.


"Natsu ne d-d-d-dois pas ch-ch-chômer."Murmura-t-elle.
Peut-être cherchait-elle seulement à se rassurer. Elle ne pouvait pas se permettre de s'inquiéter pour lui.

Elle continua de suivre Brown vers la cabine pour finir devant une porte dont le chambranle était couvert d'une glace épaisse empêchant une quelconque ouverture. Elle était comme scellée.
Lenore regarda un instant les alentours, s'emmitouflant dans sa cape pour se réchauffer avant de s'approcher du soldat pour lui parler.


" Il faut la d-d-d-défoncer... Aide-m-m-m-moi à fabriqu-qu-quer un bélier."

Elle lui désigna le banc de rameur le plus proche afin qu'il l'aide à le rapatrier plus près. Elle récupéra un cordage qu'elle noua avec difficulté autour du banc, ses mains frigorifiées ayant perdu de leur agilité. Puis grimpant au mât le plus proche avec beaucoup moins d'aisance qu'à son habitude, elle fit passer la corde épaisse par dessus l'espar maintenant la voile, se laissant retomber en s'accrochant à la corde.



Rejoins par Kurt, ils hissèrent le banc à quelques dizaines de centimètres du sol, puis le firent se balancer de toutes leurs forces jusqu'au moment où le choc fit exploser la porte de la cabine.
La rousse et son partenaire n'attendirent pas que la poussière retombe pour se plaquer contre la paroi extérieure de la cabine, reprenant leurs armes en main et prêt à se faufiler à l'intérieur.
Lenore serrait ses dagues, les mains douloureusement coupés par le chanvre de la corde et le froid,
le cœur battant à se demander ce qui pourrait surgir de cette pièce.

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Ni arme à feu, ni explosif se répétait le médecin dans sa tête en s’engouffrant dans la cabine du capitaine. Rien d’autre qu’un couteau de merde pour casser du viking de glace.

- Haut les coeurs, camarade… Tenez-bon. Murmurait Kurt, juste assez fort pour que son acolyte puisse l’entendre et redouble d’ardeur pour la suite du combat.

Oui, bien entendu, ce ne sera pas une simple balade de santé. Un vent glacial s’engouffrait dans la cabine, balayant la poussière l’espace d’un instant alors que la lumière perçait faiblement, dévoilant un nouveau zombie positionné en face d’un cristal dégageant une légère lueur bleutée. Toutefois, le SOLDAT remarquait une chose indéniable, le froid était plus mordant devant lui que dans son dos. Comme si la cabine, ou plutôt le cristal, générait la différence de températures dont-ils étaient victimes sur cette île.

Il voulait avertir le mercenaire à ses côtés, même s’il se doutait qu’elle avait remarqué la même chose. Kurt eut alors le temps de fixer l’homme occupant la cabine, un Viking comme les autres à la différence qu’il n’avait pas encore dégainé sa hache.

Il levait seulement sa main, au rythme de son mouvement, des piques de glace émergèrent du sol telles des stalagmites et fonçant droit sur le SOLDAT. Il parvint à esquiver le coup de justesse, plongeant sur le côté et retombant sur les restes d’un bureau gelé. Kurt relevait le regard, il ramenant sa main devant lui avant de faire apparaître deux blocs de glace, l’un pour lui et le second pour le mercenaire. Pas le temps pour lui, le médecin croisait ses bras devant lui afin de contenir le coup pour ensuite s’écrouler comme une merde sur le sol.

Grognant avant de se relever, il se remit sur ses appuis avant d’éviter un autre sort d’une roulade pour ensuite concentrer sa magie  dans sa main droite. Il n’était pas encore versé dans cet art, mais il n’avait d’autres choix que de faire ça. Le médecin tendit alors sa main en direction de son acolyte d’un jour, faisait apparaître une barrière autour de lui, rien de transcendant, juste de quoi tenir face à un glacier ou à l’autre. Après cela, il concentrait une autre arcane qu’il réservait au viking-mage.

Une horloge apparue alors au-dessus de sa tête, représentant une horloge orange dont la trotteuse allait dans le sens antihoraire. Un sort de lenteur donnait toujours un avantage.

Ou du moins, il équilibrerait la balance, les deux êtres vivants présents sur ce bateau était gelés et ils perdaient en réactivité à cause de cela. Kurt esquivait une autre ruée de stalagmite en plongeant en avant cette fois, glissant sur le sol et assénant un coup rapide à la jambe de son ennemi pour se redresser et planter son couteau de combat dans son dos. Aucune réaction, un petit blizzard se levait alors, propulsant le SOLDAT en arrière contre le bois de la cale, désormais désarmé.

Par réflexe il dégainait le pistolet à silex et chargeait un nouveau brasier qu’il insultait dans sa balle alors qu’il remarquait de nouveau la cape de son allié. Pas de tir. Il levait alors le canon vers le plafond. À défaut d’une lame, il allait se servir de la crosse du pistolet comme masse, ce serait plus efficace que ses poings frigorifiés.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:49, édité 1 fois
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Lenore s’apprêtait à entrer à la suite du SOLDAT. Vraiment. Elle l’aurait fait. Si ce n’est qu' elle resta figée une seconde, le temps d’hésiter, le temps de prendre la mesure de la taille de la cabine du capitaine, couverte d’épais murs de glace bleue qui en réduisait le volume. Le temps d’apercevoir ce mage géant, pas plus grand que ces congénères, mais qui dans une pièce si étroite, faisait relativiser la taille du mobilier brisés. Tout semblait miniaturisé par sa seule présence au milieu.

Elle ne pouvait pas entrer. Elle était bloquée. Elle revint se cacher derrière la paroi extérieure, haletante, son sang battant à tout rompre, douloureusement, son souffle rapide chargé de l’air marin plein de minuscules particules de givre cisaillant ses voies respiratoires.

Elle ne pouvait pas. C’était petit, étriqué, réduit, restreint, exigu. A trois là-dedans. Pour se battre sans place ?! Avec un froid encore plus intense ? A partager l'air déjà trop épais et difficile à inhaler.

Elle serrait ses mains blanches, tremblantes de froid et de panique, nervurées de coupures sanguinolentes.

Elle devait entrer. Sinon ils allaient mourir. Et elle avait encore plus peur de mourir. Elle hocha la tête trois fois pour se motiver et rejoint enfin le médecin, cachée derrière un bout d’armoire. Il ne s’était aperçu de rien et lui murmurait quelque chose.

Sa voix ferme et pleine d’assurance. Une voix qui mène les hommes jusqu’au bout. Une voix qui avait de nouveau ce quelque chose de rassurant, réconfortant qui lui réchauffait le cœur. Une voix qui l’aidait à se reconcentrer.

C’était un soldat. Elle ne pouvait s’empêcher de reconnaitre ses qualités et l’effet qu’il avait en plein combat sur elle.


« D-d-d-décidément… il nous f-f-f-faudrait plus d’homme …comme vous » lâcha-t-elle avec un petit sourire en coin malgré les claquements de ses dents.

Le médecin avait attiré l’attention sur lui avec ses attaques et esquivait en contournant l’ennemi. Un bloc de glace ciblait la mercenaire. Par réflexe elle lança rapidement l’une de ses aiguilles dissimulées dans son corset, dans l’espoir qu’il dévie ou pulvérise l’objet lancé dans sa direction, s’enveloppant dans sa cape dans la poursuite de son geste de lancer pour encaisser le choc. Son épaule trinqua, lui arrachant un juron. Le tout fut suivi d’une autre attaque qu’elle s’apprêtait à encaisser en s’enveloppant de nouveau de son tissu, tournant le dos mais le sort de son camarade du moment l’avait protégée et la glace éclata dans l’air avant même de la toucher.

Kurt attaquait, lançait des sort, et la protégeait en même temps… Il était peut-être temps pour elle de se bouger le cul ! Surtout que l’ennemi était maintenant bien ralenti, magie intéressante qu’avait utilisé là le soldat.

Pourtant le mage gardait son regard sans vie sur la rousse. Les mains sur sa pierre. Pâle, presque opaque, laiteuse avec une lueur arctique. Un cristal de quartz ou .. de calcite peut être ? Lenore connaissait un peu le marché aux pierres qu’appréciaient les mages de Grimm. Elle leurs en vendait parfois fut un temps. Etait-ce un simple focus pour canaliser sa magie, ou un artefact réel source de celle-ci ?
L’un ou l’autre , l’en priver serait judicieux, pour rééquilibrer les chances.

Kurt l’attaquait dans le dos, le viking agita les mains autour de la pierre et un vent violent se leva, bousculant Lenore, déployant sa cape, renversant contre la paroi du fond le médecin.

La rousse se saisit de son collier de chaine d’or, tirant dessus pour l’ouvrir rapidement et comme un fouet, s’en servit pour saisir la pierre et l’arracher à son support, la ramenant dans ses bras d’un coup sec.

Le froid que la calcite dégageait brûla les mains de la mercenaire qui la laissa rouler au sol derrière elle en grognant de douleur.

Le mage de glace, lui hurla de désapprobation. Saisissant sa hache, il s’approcha de l’importune. Heureusement encore ralenti par le sort de son camarade de combat.

Lenore recula en se tenant les mains blessées, son talon heurtant la pierre pour lui rappeler son existence.

Son esprit s’emballa. Elle ne pouvait pas saisir la pierre. Elle ne pouvait pas laisser le viking la récupérer. Ni aucun autre autour du navire. Elle ne pouvait pas laisser Kurt la prendre au nom de la Shinra, aussi sympatique, efficace, méritant qu’il soit.

D’un geste sec, elle enroula les chaines de son collier autour de ses mains les renforçant par les mailles métalliques et s’accroupie devant la gemme. Elle frappa de ses poings la pierre malgré la douleur, les maillons heurtant en lui arrachant des éclats coupants. L’air se faisait plus épais, plus tendu alors que la rage prenait le mage. Dès que le sort de lenteur s’arrêterait, elle serait vulnérable à ses représailles. Mais elle continua, avec l’urgence et la volonté de la dernière chance.

Un bruit sec retentit en écho lorsqu’une fissure se fit, profonde, à travers la masse solide. Un écho similaire, plus fort se répercuta dans tout le navire qui trembla et la glace recouvrant les parois, maintenant le navire soudé, se brisa de pareilles fissures profondes.

Un mauvais augure. Les présomptions du groupe étaient fondées. Mais ils n’avaient guère le choix.
Une ombre recouvrit Lenore lorsque le viking leva sa hache au-dessus de sa tête. Elle fit une roulade de côté pour esquiver le couperet qui s'enfonça dans le bois pourri, donnant un coup de pied dans la pierre qui roula vers Monsieur Brown. Fissurée mais pas encore brisée. Abîmée mais pas encore inutile.
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Manquant de trébucher, le médecin parvenait de justesse à se rattraper quand le cristal roulait à ses pieds. Il ne fallait pas être un imbécile pour faire un rapport de cause à effet. Plus de caillou qui brille, plus de vaisseau. Le problème dans tout cela ? C’est qu’il était sur le navire et la saloperie aux prises avec le mercenaire ne laisserait probablement pas le SOLDAT taper un sprint en dehors de la cabine pour détruire cette pierre magique sur la plage.

Autant dire qu’ils étaient condamnés à affronter la bête. De plus, le bâtiment sur lequel il se trouvait était la seule coquille de noix capable de flotter sur la mer. L’envie de rejoindre le port le plus proche à la nage n’était pas non plus pour satisfaire Kurt.

Soupirant, crachant ainsi un épais nuage de fumée blanche, il tendit son bras afin d’attraper le cristal avant de se raviser en sentant la morsure du froid. Autant dire qu’il n’avait pas le choix, ni l’envie de faire quoi que ce soit avec ça. Sauf qu’en attendant, le viking ne lançait plus de sort sans sa babiole. Remarque pertinente, le monstre détachait sa hache de la cabine et se retournait pour fixer le SOLDAT d’un regard mauvais.

- Toi… Bouge pas ! Kurt pointait le canon de son pistolet à silex sur le cristal, et il avait au moins le luxe d’avoir immobilisé le mage le temps de sa prise d’otage. Tu avances, j’explose ta merde dans l’instant…

Un coup de bluff, bien vite désamorcé à l’instant où son ennemi passait sa hache par-dessus l’épaule pour la lancer sur le médecin, forçant celui-ci à sauter le côté. Et par maladresse, il frappait le cristal de sa botte dans sa manoeuvre d’esquive, faisant glisser l’objet sur le plancher pour le voir disparaître au travers de la porte de la cabine du capitaine.

- Merde. Jurait-il alors que son regard et celui du viking des glaces suivaient la trajectoire de l’objet avant que le monstre ne reporte son attention sur le SOLDAT.

Le médecin se relevait, fixant son acolyte encore derrière le mage avant de courir dans sa direction. Le viking brandissait son énorme poing, que Kurt parvint à esquiver dans une glissade qu’il prolongeait d’un tacle, faisant ainsi s’écrouler leur ennemi commun. Ils avait l’occasion pour en finir, en silence. Le médecin se retournait et attrapait alors le manche de son couteau et il l’enlevait de sa prison pour sauter en arrière et se mettre au côté du mercenaire.

- Ensemble, on le laisse pas reprendre son souffle à ce connard enneigé ! Dit-il avant de charger alors que le viking tentait de se relever.

La lame du couteau du SOLDAT embrassait la chair froide, déchirant celle-ci au bras, le faisant chuter de nouveau et lui donnant ainsi l’opportunité d’assener un coup de pied magistral dans la face du cadavre ambulant. En même temps, il chargeait un nouveau sort de feu de sa main avant de le relâcher sur le haut du dos, marquant de noir la place de l’impact et lui donnant le luxe de faire une nouvelle attaque.

À deux pour le matraquer, cela ressemblait plus à de l’acharnement qu’à un simple combat dans une cabine de bateau.

Dernière édition par Cypher le Lun 9 Oct 2017 - 11:49, édité 1 fois
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Dans l'impossibilité d'ouvrir ses mains, les doigts pâle commençant à virer au bleu sombre, Lenore ne parvenait plus à desserrer sa poigne.Ne sentait plus dans ses extrémités ni froid ni douleur, et encore moins toucher. Les morceaux de chaîne toujours autour de ces paumes pour frapper plus durement.

Le docteur ne semblait jamais s'épuiser, repartir au corps à corps, incitant la rousse à le rejoindre pour tabasser purement et simplement leur ennemi maintenant qu'il était au sol et privé de son cher cristal. Kurt s'occupait de la tête, la mercenaire des articulations. L'empêcher de se relever était primordial, au sol il ne pouvait plus rien, il ne les dominait plus de sa taille, de sa force, et eux en petites teignes pouvait conserver l'avantage de leur agilité.

KRAK, les os se brisaient, un coude, un genou, un crâne. Il était déjà mort, il fallait absolument s'assurer que ce serait cette fois pour de bon.
Le soldat et sa magie de feu réduisait en cendre l'intérieur de la tête du géant maintenant fendu.
Difficile de faire plus radical sans lui couper la tête.

Lenore se releva, reprenant son souffle maintenant qu'ils avaient un peu de temps, de liberté pour agir. Elle réchauffa ses doigts, les forçant à s'ouvrir en grimaçant. Elle se débarrassa de sa chaîne pour la remettre autour de son cou et lentement, elle alla récupérer la hache traînant au sol, la tirant du reste de sa force malgré le poids de l'arme. Elle souffla une fois, deux fois pour rassembler son énergie et leva la lame pour l'abattre au travers du cou du mage pendant que son camarade du jour soufflait un peu.

Un coup qui aurait fait râler n'importe quel bûcheron de son monde d'origine, mais celà suffisait pour décréter cette chose définitivement morte pour de bon.

Elle lâcha la hache, abandonna sans intérêt cet être qui leur avait donner du fil à retordre et se dirigea vers la cabine. Elle se mit à genou devant le cristal, emmitouflant au maximum possible ses mains du tissu de sa cape pour les isoler du froid et ramassa le cristal pour au moins le remettre sur le socle.
Elle recula d'un pas et observa la calcite fendue en s'emmitouflant dans sa cape.

La magie ce n'était pas son rayon. Elle en savait quelques principes à force d'écouter les adeptes mais la manipuler... Il ne fallait pas compter sur elle. Laisser l'homme de la Shinra s'en charger? A condition de le surveiller étroitement. Natsu ? ah misère... si seulement il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Mais oui, c'était surement leur meilleur mage sous la main avec tant d'énergie, mais lui c'était le feu qu'il manipulait... Il restait l'équipage de Datura, si celles-ci avaient suffisamment survécu à l'attaque.


"Et maintenant? Lança-t-elle au SOLDAT. On retrouve Natsu et Datura? Si tu as une idée sur comment activer ce truc surtout ne te gène pas pour en parler.
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Les poings sur les hanches, le médecin se retournait pour fixer Lenore suite à ça remarque. Maintenant que l’adrénaline baissait, la morsure du froid revenait prendre le dessus sur le corps de Kurt. Le faisant alors s’enfermer dans sa veste avant de réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir dire.

- J’passe mon tour sur ce coup-ci. Commença-t-il avant de fixer de nouveau le cristal. Loin de moi l’envie de me vanter, mais je ne suis pas un mage. Ce que je fais en magie, ça se limite à une dizaine de sort et pas les plus compliqués. Vaudrait mieux que ce soit Natsu qui s’occupe de ça… Il se remémora l’épisode au Domaine Enchanté avec le gros sans-coeur. À condition qu’il n’explose pas le cristal en balançant une boule de feu sur celui-ci !

Il riait de bon coeur, un moment de calme depuis l’instant où le brise-glace avait fait irruption sur la plage gelée. Peut-être que cette histoire était maintenant finie et qu’il allait pouvoir rejoindre une station et rentrer chez lui.

Le médecin regardait de nouveau le mercenaire, le voyant s’emmitoufler dans sa cape pour lutter contre le froid. Et c’est seulement à cet instant qu’il remarquait les coupures dans la paume de ses mains.

- Merde… Il s’avançait vers son acolyte d’un jour. Il ne faut pas surtout que tu restes comme, tu risques une engelure avec des plaies pareilles. J’ose croire que tu ne veux pas perdre tes doigts à cause du froid, tu me laisses faire ?

Elle eut d'abord un moment de recul, comme un sursaut, pour ensuite lentement laisser ses mains au médecin. Par habitude, le médecin attrapait celle-ci et fixait longuement les plaies dû aux chanvres de cordes et la contraction de la chaîne qu’elle avait utilisé tel un poing américain.

- Va falloir nettoyer et désinfecter, ensuite, j’te ferais un bandage avec une sorte de cataplasme. Il tournait alors les mains, vérifiant le dos de celle-ci. Laisse-moi une minute.

Décrochant l’une de ses sacoches, le médecin enlevait de celle-ci assez de bandage ainsi que deux agrafes. Il attrapait aussi des compresses, la bouteille à alcool et sa gourde d’eau. Fixant le fond de sa sacoche, le médecin restait perplexe en observant la pommade qu’il contait appliquer ainsi que le flacon qu’il transportait toujours avec lui.

C’était peut-être une bonne occasion de l’utiliser, sans que personne ne se doute de rien, un simple contact et il aurait deux minutes pour accomplir l’objectif principal de sa mission. Reniflant à cause du froid, il attrapait le tube et le sérum qu’il mettait à sa disposition

- Ça risque pas d’être la chose la plus agréable de ta vie. Kurt terminait de concentrer un sort de brasier dans sa main afin de réchauffer le contenue de sa gourde, versant ensuite l’eau tiède sur les mains, nettoyant les premières impuretés. Voilà… Il attrapait ensuite ses compresses qu’il imbibait à la fois d’alcool et de sérum pour les poses sur les mains de Lenore, nettoyant les plaies et vérifiant que les deux substances pénètrent bien la peau. Maintenant, la pommade, ça te donnera chaud aux mains avec le bandage.

Voilà. Il avait bien fait attention pour que son filtre de lucidité soit bien absorbé par elle et non par lui. Pendant les deux prochaines minutes, elle obligée de ne dire que la stricte vérité au médecin. Maintenant, il allait falloir qu’il pose les bonnes questions dans le temps impartie et qu’il ne manque rien de ce qu’elle pourrait dire. Et tout cela, en appliquant le bandage autour des mains du mercenaire.

- Qu’est-ce que vous veniez faire ici avec Natsu ? J’veux dire, nous sommes bien loin de port-royal, j’croyais que les mercenaires ne quittaient pas leur taverne. Le Centurio ? C’est bien ça ? Autant de questions stupides, c’était peut-être un peu gros. D’ailleurs, un équipage entier de femme ? C’est bien la première fois que je vois ça dans les caraïbes, elles sont connues par ici, elles ont souvent de nouvelle tête ? Probablement, vous me direz. Il venait de finir de bander la première main et il s’attaquait à la suivante. Pardon, je parle toujours de trop quand j’applique les premiers soins aux gens. Pour détendre l’atmosphère, oublier la douleur ! Une simple déformation professionnelle… Et dire que j’suis arrivé ici parce que nous avons reçu des appels d’un vaisseau en détresse, j’croyais pas que tout cela allait prendre telle tournure. Un simple vaisseau est la raison de cette aventure, pour moi, du moins.

Il avait fini et il souriait à l’attention du mercenaire, un sourire sincère dans l’unique but de réconforter la personne dorénavant recouverte de bandage.

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