Lenore avait d’abord voulu refuser l’aide du médecin. Instinctivement. Mais le manque de sensation de ses mains glacées depuis si longtemps avait fait pencher la balance devant la tentation des soins gratuits par un professionnel. Du genre professionnel avec du matériel de haut niveau pas un sorcier qui brule tout ce qui est potentiellement mauvais et agite un rameau de sauge en priant les esprits ancestraux.
Hors de question d’y laisser un doigt dans cette histoire. La tentation était bien trop grande. Tant pis si le doc’ venait à la reconnaitre. Elle n’avait ni maquillage, ni tenue de saloon, ni coiffure élaborée. Il ne semblait même pas lui prêter attention réellement, peu de chance qu’il se rappelle de Didi de Hill Valley.
Même si c’était frustrant dans un sens d’être si facilement oublié avec le gringue qu’ils avaient fait l’un comme l’autre, tant qu’il ne disait rien, elle ne dirait rien. Au pire elle jouerait les innocentes et clamerai au sosie dans un autre monde. Ce sont des choses qui arrivent. Et encore sans mentionner ses saloperies de Döppelganger…
La mercenaire se détendit très légèrement, souriant à peine lorsque l’eau tiédit par le SOLDAT lui rendit un peu de souplesse aux jointures, un peu de chaleur dans cette enfer de glace. Pour une fois, elle ne se moquerait pas de cet satanés mages qui utilisent leur magie pour tout pour rien , pour éteindre une bougie à distance pour frimer ou faire voler leur cape avec un fond d’éclairs terrifiants pour marquer leur entrée dans l’auberge et s’assurer d’être remarqué.
Bien au contraire, cette chaleur était son salut. Et elle fermait les yeux pour en savourer la progression lente à travers sa peau. Elle aurait apprécié un bain là de suite… Mais il allait falloir se contenter des mains.
Elle rouvrit les yeux lorsqu’il lui posa quelques questions. Son esprit s’était lentement perdu ailleurs et elle revenait à la dure morsure de la réalité de ce navire en lambeaux rafistolé à la glace.
Ici avec Natsu ? Oh oui...
« Du commerce, du troc, les affaires ce ne sont pas que crimes et châtiments. On fait un peu de tout avec tout le monde, surtout ici chez nous. On n’est pas des monstres. On en est même très loin crois-moi. Elle souriait un peu en coin. Des monstres, elle en connaissait et jamais elle ne serait restée assise à leur table le temps de picoler.
Evidement qu’on ne reste pas qu’au Centurio. Tu crois que la maison fait crédit sur le rhum ? Elle riait doucement devant l’idée. Non, et puis on s’ennuierait vite. On aime trop notre liberté et l’adrénaline. Après tout c’est comme SOLDAT, le supérieur qui gueule en moins. On se débrouille, on fait ce qu’on veut quand on veut. Elle hochait la tête en réfléchissant à ses propres paroles lourdes de sens pour elle. Oui… on aime notre liberté.
Elle observait ses gestes de soins, son matériel, tentait d’en lire les étiquettes. Après tout, il suffit de peu pour apprendre ce genre de gestes qui sauve parfois. Observer est toujours un bon apprentissage.
Datura… tu leur demanderas toi-même. Il terminait lentement son oeuvre. ces filles, c’est quelque chose mais faut surtout qu’on les retrouve… pour ce qu’il en reste. D’ailleurs je ne vois pas pourquoi elles devraient s’encombrer d’un ou plusieurs hommes si elles se débrouillent bien sans. Il n’y a rien que tu puisses faire qu’on ne puisse pas nous même… A part pisser a deux mètres. Quoique j’ai connu une femme qui... mais pas si loin. Elle retient un rire devant la tête du médecin, outré et curieux à la fois. Il affichait de nouveau son sourire simple et un peu niais. Du moins honnête.
Elle détourna le regard en se raclant la gorge.
Ils t’envoient souvent tout seul pour un vaisseau disparu ? à toi seul tu fais des miracles que peut pas faire tout un équipage armés ? T’aurais pas couché avec la femme d’un supérieur par hasard ? Parceque ça sent plus la punition qu’autre chose là. Lenore haussait les épaules avant de récupérer ses mains bandées, hochant la tête en un remerciement silencieux. Tu serais mieux chez les mercenaires…J’apprécierai que ce soit le cas.
Il était temps de changer de sujet, la rousse se demandait elle-même ce qui pouvait bien la pousser à dire de telles conneries. Même si il était vrai qu’elle aurait aimé avoir un soldat de sa trempe avec eux.
J’aime pas savoir Natsu tout seul… après ça nous coûte cher de rattraper ses conneries.
Elle jeta un dernier regard alentour. Ils ne pouvaient pas laisser le cristal seul ici. Elle alla piller le bureau en miettes derrière lequel Monsieur Brown s’était caché pour en sortir une vieille cantine à la serrure brisée. Elle suffirait pour enfermer et transporter le cristal dans ses bras. Elle prit ses précautions, s’emmitouflant du tissu de sa cape pour manipuler l’objet et le ranger dans le coffret. Aussi honnête et gentil soit-il, elle ne laisserait pas la Shinra s’en emparer. Trop de pouvoir.
Elle, elle l’aurait détruit, elle avait essayé d’ailleurs mais… ils en avaient encore besoin… pour le moment. Le froid était vite redescendu maintenant que l’objet était enfermé. Elle sortit de la cabine du capitaine, son trésor dans les bras. La journée était loin d’être finie et la glace prenait toujours la mer dans son étau. Le blizzard lui s’était calmé laissant la vue sur les dégâts matériels qui avaient ravagé la plage et le village.
« Où qu’il est encore barré le génie? » Ironisa-t-elle.
Lun 25 Sep 2017 - 21:47Hors de question d’y laisser un doigt dans cette histoire. La tentation était bien trop grande. Tant pis si le doc’ venait à la reconnaitre. Elle n’avait ni maquillage, ni tenue de saloon, ni coiffure élaborée. Il ne semblait même pas lui prêter attention réellement, peu de chance qu’il se rappelle de Didi de Hill Valley.
Même si c’était frustrant dans un sens d’être si facilement oublié avec le gringue qu’ils avaient fait l’un comme l’autre, tant qu’il ne disait rien, elle ne dirait rien. Au pire elle jouerait les innocentes et clamerai au sosie dans un autre monde. Ce sont des choses qui arrivent. Et encore sans mentionner ses saloperies de Döppelganger…
La mercenaire se détendit très légèrement, souriant à peine lorsque l’eau tiédit par le SOLDAT lui rendit un peu de souplesse aux jointures, un peu de chaleur dans cette enfer de glace. Pour une fois, elle ne se moquerait pas de cet satanés mages qui utilisent leur magie pour tout pour rien , pour éteindre une bougie à distance pour frimer ou faire voler leur cape avec un fond d’éclairs terrifiants pour marquer leur entrée dans l’auberge et s’assurer d’être remarqué.
Bien au contraire, cette chaleur était son salut. Et elle fermait les yeux pour en savourer la progression lente à travers sa peau. Elle aurait apprécié un bain là de suite… Mais il allait falloir se contenter des mains.
Elle rouvrit les yeux lorsqu’il lui posa quelques questions. Son esprit s’était lentement perdu ailleurs et elle revenait à la dure morsure de la réalité de ce navire en lambeaux rafistolé à la glace.
Ici avec Natsu ? Oh oui...
« Du commerce, du troc, les affaires ce ne sont pas que crimes et châtiments. On fait un peu de tout avec tout le monde, surtout ici chez nous. On n’est pas des monstres. On en est même très loin crois-moi. Elle souriait un peu en coin. Des monstres, elle en connaissait et jamais elle ne serait restée assise à leur table le temps de picoler.
Evidement qu’on ne reste pas qu’au Centurio. Tu crois que la maison fait crédit sur le rhum ? Elle riait doucement devant l’idée. Non, et puis on s’ennuierait vite. On aime trop notre liberté et l’adrénaline. Après tout c’est comme SOLDAT, le supérieur qui gueule en moins. On se débrouille, on fait ce qu’on veut quand on veut. Elle hochait la tête en réfléchissant à ses propres paroles lourdes de sens pour elle. Oui… on aime notre liberté.
Elle observait ses gestes de soins, son matériel, tentait d’en lire les étiquettes. Après tout, il suffit de peu pour apprendre ce genre de gestes qui sauve parfois. Observer est toujours un bon apprentissage.
Datura… tu leur demanderas toi-même. Il terminait lentement son oeuvre. ces filles, c’est quelque chose mais faut surtout qu’on les retrouve… pour ce qu’il en reste. D’ailleurs je ne vois pas pourquoi elles devraient s’encombrer d’un ou plusieurs hommes si elles se débrouillent bien sans. Il n’y a rien que tu puisses faire qu’on ne puisse pas nous même… A part pisser a deux mètres. Quoique j’ai connu une femme qui... mais pas si loin. Elle retient un rire devant la tête du médecin, outré et curieux à la fois. Il affichait de nouveau son sourire simple et un peu niais. Du moins honnête.
Elle détourna le regard en se raclant la gorge.
Ils t’envoient souvent tout seul pour un vaisseau disparu ? à toi seul tu fais des miracles que peut pas faire tout un équipage armés ? T’aurais pas couché avec la femme d’un supérieur par hasard ? Parceque ça sent plus la punition qu’autre chose là. Lenore haussait les épaules avant de récupérer ses mains bandées, hochant la tête en un remerciement silencieux. Tu serais mieux chez les mercenaires…J’apprécierai que ce soit le cas.
Il était temps de changer de sujet, la rousse se demandait elle-même ce qui pouvait bien la pousser à dire de telles conneries. Même si il était vrai qu’elle aurait aimé avoir un soldat de sa trempe avec eux.
J’aime pas savoir Natsu tout seul… après ça nous coûte cher de rattraper ses conneries.
Elle jeta un dernier regard alentour. Ils ne pouvaient pas laisser le cristal seul ici. Elle alla piller le bureau en miettes derrière lequel Monsieur Brown s’était caché pour en sortir une vieille cantine à la serrure brisée. Elle suffirait pour enfermer et transporter le cristal dans ses bras. Elle prit ses précautions, s’emmitouflant du tissu de sa cape pour manipuler l’objet et le ranger dans le coffret. Aussi honnête et gentil soit-il, elle ne laisserait pas la Shinra s’en emparer. Trop de pouvoir.
Elle, elle l’aurait détruit, elle avait essayé d’ailleurs mais… ils en avaient encore besoin… pour le moment. Le froid était vite redescendu maintenant que l’objet était enfermé. Elle sortit de la cabine du capitaine, son trésor dans les bras. La journée était loin d’être finie et la glace prenait toujours la mer dans son étau. Le blizzard lui s’était calmé laissant la vue sur les dégâts matériels qui avaient ravagé la plage et le village.
« Où qu’il est encore barré le génie? » Ironisa-t-elle.