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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Les vaisseaux continuaient d'entrer et de sortir de la gare tandis que Caesys flottait à la surface de l'océan. C'était bruyant, à l'opposé des fonds marins et s'il était attiré par ces machines... Ce n'était pas maintenant qu'il allait se diriger vers elles. C'était plutôt vers ce qu'il avait observé quelques minutes plus tôt que son intérêt était porté. Atlantica, un royaume pas si loin de celui des humains et pourtant, d'ici, les différences étaient déjà flagrantes. Il ne savait pas réellement si c'était cette zone qui l'appelait ou si le simple fait d'être immergé l'apaisait.

Peut-être pour la première fois, Caesys se sentait tiraillé. L'envie de s'y rendre était forte et grandissait à chaque seconde qui passait. D'un autre côté, les élémentaires avaient fui jusqu'à l'océan pour s'en tenir éloigné. Qu'y avait-il de si dérangeant pour en venir à ça ? Dans ses réflexions, il ne se rendait pas compte qu'il se laissait s'enfoncer sous la surface. S'il était encore bien loin du palais, d'ici, il distinguait les ombres qui allaient et venaient. Comme pour la gare, sauf qu'ici c'était plus petit et vivant. Il en oubliait la part de lui qui disait de ne pas s'en approcher.

C'est désormais de façon volontaire qu'il plongeait pour voir tout ça de façon plus précise. C'est à ce moment que le royaume marin se montrait enfin tel qu'il était réellement. Il brillait de mille feux, éblouissant presque Caesys de part sa beauté. Il était doré, pur, il y avait ce quelque chose de... parfait. Tout ce qui se trouvait autour était plongé dans la pénombre, la lumière pénétrait difficilement de telles profondeurs. Ce palais lui, faisait office de phare dans la nuit. C'est alors que les ombres n'en étaient plus, Caesys pouvait apercevoir distinctement les sirènes. Elles ressemblaient tellement aux humains malgré leur corps de poisson. Leur était-il arrivé la même chose qu'à lui ? Allait-il, à terme, se transformer en cette créature ? Même s'il était fasciné, il espérait que non. Devoir se priver ainsi de la terre ferme n'était pas quelque chose qu'il désirait. Il en avait même peur. Pourtant, Caesys continuait d'avancer et il n'avait pas remarqué que l'une d'elles se trouvait derrière lui.



-Coucou.


Il sursautait et se retournait. La sirène était là, calme et avait salué la personne devant lui d'une manière si familière. C'était très différent de lorsqu'il avait été interpellé par la femme du musée. Ici, c'était plus chaleureux, moins stressant et ils n'étaient que deux.


-Tu ne parles pas ? C'est pas grave, moi c'est Avena.


La sirène attendait une réponse, un échange de formalité, mais il ne répondait pas.


-Tu es bizarre, normalement, quand quelqu'un se présente, il faut le faire aussi !
-Caesys, je suis Caesys.
-Oh, il parle et il a un nom ! Mais attends... Tu as vraiment parlé là ?


Elle se rendait compte qu'il n'avait prononcé aucun mot et pourtant, elle l'avait compris. Tout ce dont elle se souvenait, c'est d'un son étrange qui s'était échappé de lui. Très vite, d'autres sirènes sont arrivées, toutes plus curieuses les unes que les autres.


-Il n'a pas de nageoire !
-Quelle drôle d'idée, c'est un humain ?
-Impossible, un humain ne peut pas venir si profondément.
-Oui, mais si c'est un de ceux qui viennent d'ailleurs ?
-Alors il aurait une nageoire !
-Ou un corps d'animal, non ?
-Ou des jambes !
-Non, pas des jambes, justement.
-Ah.


Caesys observait chacune d'elles à tour de rôle, à chaque fois que la parole était prise. De son côté, il restait silencieux, continuant d'écouter.


-Vous croyez que c'est un humain qui se noie ?
-Non, je l'ai entendu parler.
-Ah, s'il parle sous l'eau, c'est pas un humain alors.
-C'est ce que je viens de dire !
-Oui, mais... C'était pour... confirmer. Je sais que c'en n'est pas un !
-Il leur ressemble beaucoup quand même. Avec son armure et son... C'est quoi déjà ? Une épée ?
-Alors c'est un humain !
-Non, c'est pas un humain on t'a dit.
-Sinon, c'est pas vraiment important, si ?


Une des sirènes commençait à nager autour de Caesys, l'observant sous toutes ses coutures, puis elle posa l'index sur l'épaule. Exerçant une toute petit pression. Il faisait alors de même, mais avec la paume et plus fort, puis lui faire arrêter. La sirène n'appréciait pas et décidait de le bousculer et encore une fois, Caesys répétait l'opération.


-Mais il est énervant lui !


Alors elle continuait, très vite accompagnée de quelques autres sirènes qui, toutes le bousculaient à tour de rôle. Caesys tentait de se débattre, ne cherchant pas à se retenir et les sirènes amplifiaient les assauts.


-Pour qui il se prend, lui ?
-C'est vrai ça !
-Finalement il est bien comme ces humains !
-C'est pas un humain !
-C'est pareil !
-Mais stop ! C'est vous qui avez commencer à l'embêter, il faisait rien de mal avant que vous arriviez.
-Oui, mais...
-Non, il n'y a pas de « Oui, mais », laissez-le tranquille.


Elles se sont donc toutes arrêtées. Avena s'approchait de lui, doucement.


-Je suis désolée, elles ne pensaient pas à mal. C'est juste un malentendu.
-Ce... N'est pas grave.


Il ne savait même pas s'il était question de gravité, mais tout le monde était maintenant calmé.


-Du coup moi j'ai une question.
-Non, c'est toujours pas une humain.
-Mais justement, il peut nous répondre !
-Alors, tu es quoi au juste ?


S'il n'avait très peu parlé jusqu'ici, c'est surtout qu'il analysait les sirènes, dans le sens de comment elles se comportaient. Ce n'était pas réellement de manière naturelle que Caesys choisissait ses mots et sa façon de parler, mais c'était proche de celles des femmes qui l'entouraient.


-Je ne sais pas, je n'ai pas encore vraiment réfléchi à ça.
-Tu n'as pas besoin de réfléchir pour savoir ça !
-Ah bon ?
-Bah oui, regarde, nous on ne réfléchit pas pour savoir qu'on est des sirènes !
-Oui, mais moi je ne sais pas ce que je suis.
-T'es vraiment bizarre, mais si tu sais pas, tant pis. Tu dois quand même savoir pourquoi t'es venu ici ?
-Je ne sais pas vraiment, c'est que l'eau m'apaise, je me sens bien quand je nage.
-Moi aussi j'adore nager !
-Oh, donc tu peux bien sortir de l'eau ? Ça fait quoi de marcher ? Et comment tu fais pour aller sur terre et aller dans l'eau comme tu veux ? Ça fait mal ? Tu peux le faire autant de fois que tu veux ?


Caesys se savait curieux, mais là il se sentait battu à plate couture, presque dépassé par ce flot de paroles.


-Euh, oui, je peux sortir de l'eau comme je veux et marcher... Simplement, je sais pas, je mets un pied devant l'autre, ça ne fait rien de particulier. C'est juste fatigant sur la longueur.
-Un pied devant l'autre ?


Cette sirène regardait l'extrémité de sa nageoire en essayant d'imaginer comment c'était. Puis son visage changeait en une autre expression. Une idée venait de surgir dans sa tête.


-Si tu peux aller sur terre, tu peux nous chercher quelque chose !
-Oui, je pense.
-Je veux un chapeau !
-Oh oui, un chapeau !
-Tout de suite ?
-Ouiiiiiii !


Caesys se dirigeait donc vers la surface à une vitesse toute relative, réfléchissant. Il ne se souvenait pas en avoir vu, pourtant, il semblait savoir ce qu'était un chapeau. Finalement, ça serait peut-être pas si compliqué que ça. Il était de bonne humeur, presque content sans trop savoir pourquoi. C'était la première fois qu'on lui parlait autant et amicalement. Très vite, il atteignait la surface,la lumière lui faisait mal aux yeux, mais très vite, ça s'atténuait. Il restait maintenant à savoir où aller, mais c'est sans grande réflexion que Caesys décidait de se rendre dans les rues, non loin du musée.

Un chapeau donc, il suffit d'attendre de voir quelqu'un qui en a un. Ça aurait pu s'arrêter là, juste patienter quelques instants, mais quand Caesys a tourné la tête vers le musée, il remarquait la femme de l'autre jour. Elle aussi l'avait remarqué et comment le rater si on fait un peu attention ? Elle faisait des geste, restant à l'intérieur du bâtiment et peu de temps après, les mêmes agents sortaient. Il comprenait vite que ce n'était pas une bonne idée de rester dans les parages. Il entamait une marche précipitée, mais pas encore rapide. C'est que rester n'était pas dans ses ambitions, mais il n'avait pas encore l'objet qu'il était venu chercher. Peu de temps après, il pouvait apercevoir un homme couvert d'un chapeau dans le style cow-boy. Il l'attrapait fermement, c'était ça ! Exactement ce qu'il lui fallait. L'homme volé se retournait, un visage colérique qui en ferait frémir plus d'un. Pas Caesys, comme pour la peinture, il réalisait pas réellement la portée de son acte. Il se contentait alors d'enfoncer le chapeau sur sa tête et de se mettre à courir. C'était pas la personne la plus rapide, ça non et même sans ça, il avait vite mal. Il parvenait à continuer malgré l'homme qui voulait récupérer son bien ainsi que les agents qui n'étaient pas très loin. Pour le plus grand bonheur de l'élémentaire, l'océan était à deux pas, il n'avait plus qu'à y sauter la tête la première.

Cette course l'avait amusé, ce côté attrape-moi si tu peux, était grisant. Pour lui, ça n'avait été qu'un jeu sans conséquence. Entre ça et la conversation avec les sirènes, il était heureux. Un bonheur très simple, un de ceux qui vous fait sourire et penser que le monde est beau. Il ne restait plus qu'à apporter le butin aux sirènes qui devaient l'attendre avec grande impatience. Il ne fallait que quelques minutes pour retourner au lieu de rencontre, mais... Il n'y avait plus personne, rien. Caesys regardait en direction d'Atlantica et d'ici, il pouvait voir un peu d'animation, pas plus qu'auparavant. Il choisissait d'attendre encore. Il ne comptait pas les minutes et ne voyait pas le temps passer jusqu'à ce qu'il remarque qu'il faisait nuit. À cette profondeur, ce n'était pas si flagrant tant la lumière a de la difficulté à se propager si bas, mais il n'y avait plus que la lueur du palais.

Déçu, pas en colère, juste déçu, Caesys déposait le couvre-chef sur les fonds marins, espérant que les sirènes le retrouvent quand elles reviendraient. Lui, il s'en allait, rejoignant une fois encore la surface. Calmement, il sortait de l'eau pour arriver sur une petite plage et s'asseoir sur le sable. Il levait les yeux vers le ciel, moins de vaisseaux, mais tant d'étoiles magnifiques. Aurait-il un jour la chance d'aller jusqu'à l'une d'elles ? Pour l'instant, il se contentait d'admirer et d'imaginer comment c'était.


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Caesys, le petit garçon. Je pense en tout cas que tu as réussi à faire ressentir ce que tu souhaitais : Caesys ne comprend pas trop ce qui se passe autour de lui.

Une grande réussite pour moi, c'est véritablement l'intervention des sirènes et donc le dialogue. J'ai trouvé ça drôle, bien écrit, spontanément. C'est une vraie bande de pipelettes qui n'a pas besoin d'attendre la réponse de cette étrange créature pour continuer de parler, encore et encore. On ressent tout à fait l'effet de groupe. J'aime bien aussi la façont dont elles profitent un peu de Caesys en l'envoyant chercher n'importe quoi à la surface (ça me rappelle les contes de fées), j'ai trouvé super mignon qu'il le fasse sans réfléchir, et même de bonne volonté. On ressent presque son bonheur. Le fait qu'il vole le chapeau est assez logique étant donné sa naïveté.

Pour finir, j'ai vraiment aimé la conclusion, le fait qu'on sente sa déception. Lui pense qu'on va l'attendre, les filles, elles sont sans doute déjà passé à autre chose. Il est vraiment comme un enfant, déçu qu'on l'ait oublié, lui qui devait être fier de son exploit. Cela me semble très cohérent.

Alors, j'ai effectivement noté quelques erreurs de choix de temps. Outre le fait que tu utilises parfois le présent de façon inappropriée, j'ai, comme tu l'avais dit, vu quelques fois où tu as choisi l'imparfait au lieu du passé simple :

Une des sirènes commençait à nager autour de Caesys, l'observant sous toutes ses coutures, puis elle posa l'index sur l'épaule. Exerçant une toute petit pression. Il faisait alors de même, mais avec la paume et plus fort, puis lui faire arrêter. La sirène n'appréciait pas et décidait de le bousculer et encore une fois, Caesys répétait l'opération.


Dans cet extrait, la plupart du temps tu aurais du choisir le passé simple au lieu de l'imparfait. Tu énumères des actions brèves, le passé simple est donc le choix le plus logique.

A part cela, c'est vraiment bien écrit, et je n'ai pas vu de fautes, mais je ne suis pas surprise.

Donc... Pour t'être fait malmener par une chipie de sirène, voici ta récompense :

Normal : 20 points d'expérience + 240 munnies (un bonus de 40) + 3 PS en défense (tu en auras bien besoin).
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