Un chant pour là-haut Szp8Un chant pour là-haut 4kdkUn chant pour là-haut 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Raiponce ne pouvait croire que Genesis lui avait confié une mission d’une aussi grande importance. Elle allait être amenée à faire la connaissance de véritables princesses. Au vu de sa récente sortie dans le monde, elle n’avait pu qu’imaginer ce que pouvait être une princesse. Les contes l’avait bercée bien longtemps et elle avait bien entendu envié leurs destins. En rencontrer une lui donnait l’impression qu’elle était une personne importante, ou du moins, de confiance.

La chose qui l’excitait tout autant était l’idée de ce nouveau pays qu’elle allait découvrir. Jusque là, elle n’avait pu voir que son monde d’origine et le Jardin Radieux. Alors cette découverte était encore plus exceptionnelle puisqu’il s’agissait d’un monde où sa nature changerait, un monde aquatique où elle pourrait nager aisément dans les profonds océans. Nager, elle n’avait jamais vraiment essayé. Elle n’en avait pas eu l’occasion, et le peu de fois où elle aurait pu, elle n’avait pas trop osé. A Atlantica au moins, elle ne pourrait se noyer, elle pourrait apprendre sans inquiétude.

La nature de la mission avait emballé la jeune fille, avec excès sans doute, si bien qu’elle n’avait cessé d’en parler à ses amis de la troupe qui la supplièrent assez vite d’arrêter. Mais Raiponce était d’un naturel enthousiaste pour toute chose, plus encore quand il s’agissait d’une très bonne nouvelle. Elle était chargée d’écrire une chanson pour les charmantes filles du roi, des princesses dont on ne cessait de crier la beauté et le talent au Jardin Radieux.Elle n’avait jamais écrit de chansons pour quelqu’un d’autre qu’elle même et les seules personnes qui les avaient entendues étaient Pascal et elle-même, sachant qu’aucun d’eux n’était un expert en musique. On l’avait cependant autorisée à emmener son ami caméléon à Atlantica, l’assurant qu’il n’y aurait pas de problème d’adaptation et qu’il serait lui aussi transformé. Chose qui la rassurait évidemment. C’était bien simple, pratiquement toutes les notions d’art ou de savoirs, elle les tenait des livres, ça n’avait jamais été autre chose que de l’application de la théorie. Sa mère ne s’était jamais investie pour ça, à part pour lui apprendre encore et encore sa chanson. Alors, dans tous les domaines, il y avait eu beaucoup d’essais, et évidemment beaucoup de ratés. Mais elle s’était plu à croire qu’il y avait eu une belle amélioration.

D’après ses amis de la troupe, elle avait  une voix mélodieuse, ce qui signifiait au moins que si la « commande » s’avérait mauvaise, la présentation ne serait pas humiliante. Elle avait donc accepté cette mission, s’y était préparée et puis s’était rendue à la gare de la Shin-ra. En embarquant dans ce transport, elle avait observé les autres passagers, qui semblaient pour la plupart tout à fait à l’aise avec l’événement qui les attendaient. Sans doute avaient-ils déjà subi des transformations de ce type. Beaucoup étaient vêtus également comme s’ils allaient à une station balnéaire, ce qui n’était pas faux d’une certaine façon. Dans le transport, elle s’assit à côté d’une vieille dame qui lui semblait abordable. Cette dernière inspecta Pascal à l’aide de ses lunettes dans un premier temps, s’assurant qu’il ne présentait aucun danger. Raiponce, fidèle à elle-même, se montra très amicale et tenta de la rassurer et d’entamer la conversation pour en connaître plus sur Atlantica.

-Ne vous en faites pas, Madame, c’est un caméléon tout ce qu’il y a de plus civilisé. Soyez assurée que s’il était bipède, il vous ferait la révérence sur le champ.
-Oh… Mademoiselle, je n’ai besoin d’aucune révérence pourvu qu’il ne s’approche pas trop de moi.
-Alors Pascal n’en fera rien, n’est-ce pas Pascal ?
-Au moins, il semble vous écouter… Quel drôle d’animal de compagnie.
-J’imagine… Vous en avez un, vous ?
-Oui, deux poissons anges, ainsi qu’un crabe d’appartement.
-Oh mais vous êtes de…! Vous êtes une…!
-Une sirène  ? Eh oui…! Et pas une simple sirène mademoiselle. Je suis une des proches voisines du roi Triton, nous nous sommes même connus quand nous étions jeunes, en toute amitié, bien entendu.
-Quelle chance ! Je m’en vais justement visiter ses filles, les princesses.
-Les princesses ? Est-ce la première fois que vous les rencontrer ? Je vous souhaite bien du courage avec ces jeunes filles.
-Oh mais pourquoi ? Je n’ai entendu que des compliments sur elle.
-Elles sont gentilles, oui… Mais réunissez 6 soeurs dans la même pièce, avec des envies et des aspirations différentes, sans compter qu’elles ont des caractères forts et affirmés. Enfin… Je ne dois pas vous faire un dessin.  Les satisfaire toutes en même temps relève du miracle.
-C’est embêtant… Je suis justement chargée de leur faire plaisir en écrivant une chanson.
-Quelle bonne idée ! Je suis sûre qu’elles seront ravies ! C’est vraiment une chose qui leur convient.
-J’espère que vous avez raison.
-C’est la première fois que vous venez chez nous ?
-Oui ! Comment avez-vous deviné ?
-Eh bien… Vous ne cessez de triturer votre ticket de voyage. Je pense pouvoir dire que vous êtes anxieuse.
-C’est sans doute idiot…
-Ne vous en faites pas, Mademoiselle ! Ca me l’a fait à moi aussi, dans l’autre sens. D’autant qu’il est plus difficile d’apprendre à marcher qu’à nager, croyez-moi. J’ai bien failli demander un déambulateur. Mais je tenais à ma fierté, malgré mon âge !
-C’est vrai, je n’y avais pas du tout pensé. Vous semblez fort à l’aise désormais.
-Oh oui ! Je viens régulièrement faire des courses au Jardin Radieux. On y trouve des choses qu’on ne peut pas trouver dans les océans.  Je venais même, bien avant cette fameuse alliance entre le Consulat et le roi.


Raiponce se sentit quelque peu mal à l’aise du à l’air quelque peu lassé que la vieille dame avait emprunté en parlant du Consulat, qui était  après tout son mandataire. Elle espéra qu’elle ne remarquerait pas son blason.

-Et…comment cette transformation se passe-t-elle ?
-Ca vous rassurerait si je vous le disais ?
-Je pense, oui… Je ne suis pas d’un naturel craintif d’habitude. Mais je n’ai jamais nagé.
-Oh ! Mais quelle drôle d’idée ! Enfin… Excusez-moi. Comme je vous le disais, je n’avais jamais marché moi non plus. Et puis j’ai toujours trouvé curieuse la façon qu’ont les humains de nager. Autant apprendre sur place, ma chère !
-Et donc…?
-Ah oui ! La transformation ! Eh bien, vous n’allez rien sentir, ce sera somme toute, très rapide et vous vous retrouverez aussitôt avec une belle nageoire en lieu et place de vos deux jambes et de votre jupe. Naturellement, vous serez capables de respirer, ou plutôt de parler sous l’eau.
-Oh, je vois.
- Oh ! Mais je pense que nous arrivons déjà. C’est tellement plus rapide quand on a quelqu’un à qui parler !


Tandis que sa gorge se serrait un maigre instant, elle sentit la dame d’à côté tenir son sac à main bien fort contre elle avec une pointe d’excitation. Elle saisit même le poignet de Raiponce et le secoua légèrement. Une annonce se fit bientôt entendre prévenant de la prochaine transformation ainsi que de la téléportation du vaisseau vers la station.

-Comme c’est drôle, vous ne trouvez pas ?


La dame fixait Raiponce avec amusement.  Celle-ci se montra amicale mimant une pointe d’enthousiasme mais sans grande conviction. Bientôt les alarmes retentirent et une lumière floue bleuté traversa le vaisseau, éblouissant Raiponce et éteignant momentanément toute sensation du lieu où elle se trouvait ainsi que de la présence de ses membres. Quand elle put voir à nouveau, elle ressentait à nouveau l’étreinte de la dame sur son poignet. L’environnement avait, quant à lui, bien changé, une sensation de fraicheur et de douceur l’entourait. Elle trouva d’ailleurs que ce ressenti était beaucoup positif qu’elle ne l’avait imaginé. Elle n’avait pas du tout cette impression désagréable d’être mouillée.

Elle resta muette dans un premier temps, guidée avec enthousiasme par la dame qui l’accompagnait en dehors de la station. Quand elles sortirent, toutes deux furent directement immergés dans l’ambiance « Atlantica ». C’était à couper le souffle. Pascal, qui avait lui aussi changé d’apparence, se mit plusieurs fois à changer aux couleurs de l’environnement. Les coraux reflétaient à merveille la clarté qui avait réussi à traverser l’épaisse profondeur des eaux. Le sable voyait danser des rayons de lumières et s’élevait de temps en temps pour retomber en toute légèreté. Partout d’épaisses et grandes roches, trouées de fenêtre, donnaient sur la rue principale qui amenait au château d’Atlantica. Et d’ailleurs, que dire de ce château ? Il resplendissait dans son élément. Tant de lumières en sortaient le rendant  presque flou, au point qu’on aurait tout simplement pu croire à un mirage. Mais il n’en était rien. Il existait bien un royaume au fond de l’eau habité d’un peuple élégant et sublime. Les livres n’avaient fait que retranscrire la vérité. La dame arrêta son avancée quand elle remarqua le trouble de la jeune fille.

-C’est vraiment très beau.
-Oui… Je peux comprendre que cette vision émeuve quand c’est la première fois. Bien sûr, quand on y habite, ce n’est que routine.
-Vous avez beaucoup de chance.


Raiponce repensa à toutes ces années, qu’elle avait finalement gâchées à attendre que sa mère l’autorise à découvrir le monde. Elle aurait été tant heureuse de le découvrir avec elle, mais l’aurait-elle jamais accepté ? Vivre loin d’elle la remettait forcément en question sur ses motivations de la priver de pareilles découvertes. Ou simplement de goûter à la liberté. Cette impression immatérielle que tout est possible, ça n’avait pas de prix. Comment pourrait-elle y renoncer désormais ?

Elle se reconcentra sur son environnement quand elle fit seulement vraiment attention à sa nouvelle condition. Jusque là, c’était la vieille dame qui l’avait attirée dans tous les sens pour découvrir, elle n’avait donc pas pu encore faire usage de sa nageoire. Celle-ci était recouverte d’écailles violettes aux reflets bleutés, une vision assez éblouissante. Elle posa sa main sur cette nouvelle « peau » pour mieux découvrir cette texture étrange. Elle l’enleva aussitôt, tant elle était surprise. C’était assez déconcertant d’avoir sur elle pareille nouvelle matière, une nouvelle extension d’elle.

-Essayez donc de nager par vous-même.


Dans un premier temps, Raiponce se mit à l’écart du mieux qu’elle pouvait pour ne pas créer d’accident. Elle tenta d’avancer, puis de monter, mais la coordination avec la nageoire ne se faisait pas sans difficulté.

-Vous pensez à vos jambes mademoiselle, et c’est bien. Mais guidez d’abord vos bras, votre buste et votre regard dans le sens que vous souhaitez prendre. Si vous les coordonnez tous, vous nageoire viendra vous donner l’impulsion nécessaire.


Raiponce suivit donc les instructions de la dame et parvint à faire ses premiers mouvements contrôlés dans l’eau. Elle n’aurait pas cru que ce serait aussi simple. Mais ça le serait sûrement moins, une fois en surface, sans nageoire, sans la faculté de respirer dans l’eau.

-Maintenant, essayez de doser mieux la force de votre nageoire, votre vitesse. Savoir nager c’est bien, mais s’arrêter à temps, c’est mieux. Chez nous aussi, on trouve des objets cassants…


Après un petit rire entendu. Raiponce tenta de contrôler sa vitesse, de la réguler à une hauteur raisonnable et assez fluide. Cela lui prit encore quelques temps avant qu’elle puisse faire des virages à peu près convenables mais elle se rappela qu’elle n’avait pas toute la journée pour y parvenir.

-Oh ! Il ne faut pas que je traîne. Pensez-vous qu’il serait possible de m’amener rapidement vers les quartiers des princesses ?
-J’ai mes astuces, mademoiselle !


Elle adressa à la jeune fille un clin d’oeil amusé et l’emmena un peu en hauteur par rapport à la foule qui restait à hauteur de rue. Raiponce en levant les yeux fut dépassée par une ombre relativement grande, qu’elle ne mit pas longtemps à identifier.

-Accrochez-vous à l’un d’eux !


Raiponce s’agrippa comme elle put à la nageoire dorsale du dauphin, qui avançait assurément beaucoup plus rapidement qu’elle. Elle ne sut pas trop ce qu’elle devait dire à un animal pour ce genre de choses. De son côté, Pascal qui semblait apprécier cette course avec beaucoup d’enthousiasme, « bondissant » de temps à autre. Peu de temps après, elle entendit la vieille dame discuter amicalement avec l’autre dauphin qui menait le troupeau.

-Alors, êtes vous satisfaite de vos emplettes au Jardin Radieux ?
-Assurément ! J’ai trouvé tout ce que je cherchais, et même plus. Il faut bien leur reconnaître qu’ils ont absolument tout « là-haut ».
-Je vous crois sur parole, c’est bien une chose que je risque de ne jamais voir.


Tous deux conversaient entre eux, comme deux humains, un peu à la façon de Raiponce et de Pascal. A l’exception que les réponses de Pascal étaient généralement plus « spontanées, émotives » et moins éloquentes.

Quand elles quittèrent les dauphins, désormais suffisamment proches du château, elles les remercièrent plusieurs fois avant de les quitter et de se diriger vers une des entrées latérales du domaine.

-Entrons par là, c’est bien plus rapide pour rejoindre les quartiers des princesses.
-Vous semblez connaître vraiment tout ici !
-A mon âge, vous savez, il y a peu de choses qu’on a encore le plaisir de découvrir, si ce n’est les nouvelles rencontres…


Raiponce était enchantée d’avoir fait pareille rencontre. Elle lui avait déjà été d’une grande aide plusieurs fois aujourd’hui, et ne semblait en aucun cas embêtée d’avoir pris le temps d’aider la jeune fille. Une telle attitude, gratuite et aimable, avait fini de rendre sa journée merveilleuse. Elles dépassèrent toutes deux les gardes sans problème et arrivèrent dans un grand hall vide.

-C’est ici que je vais vous laisser, Mademoiselle. J’ai des invités ce soir, et il serait risqué de traîner encore un peu plus, même si je préférerais largement rester avec vous. Ne vous inquiétez pas, quelqu’un viendra vous accueillir incessamment sous peu.
-Je comprends tout à fait. Il faut cependant que je vous remercie mille fois pour votre aide d’aujourd’hui, à bien des moments… Je rencontre régulièrement des personnes sympathiques, mais je dois dire que j’ai eu bien plus de chance aujourd’hui…


Tandis que Pascal faisait un signe d’adieu, elles se quittèrent amicalement, sachant qu’elle ne se reverraient sans doute jamais mais ravies toutes deux d’avoir fait cette rencontre.  Raiponce suivit des yeux son « amie » alors qu’elle quittait les yeux et n’entendit pas un valet arriver derrière elle et l’interroger avec une voix quelque peu pompeuse.

-Mademoiselle, puis-je vous demander le motif de votre visite dans le Palais du Grand roi Triton ?


Un peu intimidée par ses obséquieuses manières, Raiponce prit quelques secondes de réflexion avant de répondre.

-Le Consulat m’envoie. Je dois rencontrer les Princesses pour leur écrire une chanson. Je pense que vous avez du être informé de ma visite.
-En effet, nous vous attendions. Veuillez me suivre, et ne toucher à rien.


Raiponce, presque amusée d’être ainsi infantilisée, suivit le valet jusqu’aux appartements privés des princesses, qu’elle entendit de loin jacasser. Quand ils pénétrèrent dans la pièce, personne ne fit attention à elle et au valet. Toutes étaient affairées à discuter, à se coiffer, à lire ou encore à se disputer. Le valet se racla la gorge et annonça la venue de Raiponce.

-L’émissaire du Consulat est arrivée, Mesdemoiselles !


Aussitôt, silence et yeux tournés vers la jeune fille. Le moment d’après, des cris d’excitation.

-Elle vient de la part de Genesis !
-C’est sans doute pour la chanson !


Toutes s’approchèrent de très près pour observer Raiponce qui était déjà impressionnée par leur enthousiasme et leur beauté. Elle tenta de répéter les bonnes manières qu’elles savaient utilisées dans les grandes cours.

-Bonjour, vos majestés… Je suis très heureuse de vous rencontrer enfin, j’ai tant entendu parlé de vous.
-Sûrement en bien, alors ?
-Je dirais plutôt en mal, personnellement.
-Ne la mets pas mal à l’aise, voyons. Ce que tu ignores ne peut te faire de tort.
-Au contraire, ça m’amuserait beaucoup.


Une des princesses, manifestement plus posée et probablement leur ainée, prit Raiponce par le coude et lui tapota la main pour la rassurer.

-Ne vous en faites pas, Mademoiselle. Les nouvelles arrivées nous plongent souvent dans une effervescence insupportable que nous nous appliquons à entretenir pour faire fuir les plus importuns de nos visiteurs. Mais avant tout, pas de majesté, s’il vous plait. Quelques années me séparent déjà de vous, et je ne voudrais pas faire plus vieille que je ne le suis. Je suis Attina, et vous ?
-Je m’appelle Raiponce. Il est vrai que je suis peut-être un peu jeune pour ce genre de mission, mais j’espère que ça ne vous dérange pas…?
-Pas du tout !


La dernière parole avait été prononcée par toutes les princesses à la fois.

-Nous sommes vraiment ravies que vous soyez là. Et en particulier du fait du motif de votre visite. Nos chansons commencent à nous ennuyer et nous avions été si déçues d’apprendre que Mizore n’en ferait pas…
-Au point que nous désespérions de devoir encore chanter « Les septs océans »
-Magistralement dirigée par le grand compositeur Sébastien !


La dernière imita avec triomphe le dénommé Sébastien, mimant les gestes d’un chef d’orchestre avec beaucoup d’exagération. Ce qui amusa  ses soeurs, ainsi que Raiponce, qui dut reconnaître que ces princesses ne manquaient pas d’humour. Attina s’adressa encore à Raiponce avec gentillesse.

-Alors, vous allez créer une chanson pour nous ?
-Je vais essayer, oui ! Mais je n’ai encore rien écrit, je préférais vous rencontrer avant tout, connaître vos personnalités…
-Alors vous allez sans doute y passer l’année ! Oh ! Mais, qu’avez vous sur l’épaule ?!
-C’est mon ami, Pascal. C’est un caméléon.
-Comme il est drôle !
-Je n’en ai jamais vu ici.


Pour les besoins de la mer, Pascal avait pris en partie la forme d’un batracien et ressemblait désormais à un mélange entre la grenouille et la caméléon. Pour autant, il pouvait toujours se camoufler. Ce qu’il fit, prenant la couleur du fond de l’eau lorsque les princesses s’attendrirent sur lui.

Ensuite, les princesses se présentèrent à Raiponce. Bien que pour la plupart se ressemblant très fortement physiquement, toutes avaient des caractères distincts et des aspirations différentes. Raiponce apprécia beaucoup ce moment.

Elles firent également visiter les lieux à la jeune fille. Ce qui l’enchanta car elle n’en attendait, à vrai dire, pas tant de personnes aussi importantes. Elle n’eut, par contre, pas l’opportunité de rencontrer le roi. Ce qui finalement, la rassura, tant elle aurait été impressionnée et mal à l’aise d’être présentée au roi des mers, étant une si petite personne et ne présentant pas grand intérêt pour un roi.

Quand elles rejoignirent toutes ensemble les appartements des princesses, Raiponce leur demanda si elles étaient d’accord de retourner toutes à leurs occupations, en essayant d’oublier qu’elle était là, à les observer. Suite à quoi, la jeune fille s’installa sur une sorte de table où étaient disposés le nécessaire pour écrire « sous l’eau ». Pendant ce temps, Pascal décida d’apprendre à nager tout seul, ce qui ne manqua pas d’intéresser les princesses, qui se mirent à lui donner un petit cours privé, ponctué de rires.

Se posa alors la question de savoir sur quel thème elle écrirait. Il serait assurément difficile pour Raiponce d’écrire sur une passion qui les unissait toutes, tant elles différaient. Et apparemment, chacune d’entre elles était lassée des chansons habituelles sur la flore et la faune marine  ainsi que celles au nom de leurs célèbres ancêtres. Il sembla alors évident pour Raiponce qu’il fallait choisir un thème qui les concernait toutes véritablement en vertu de leur âge  et de ce qu’elles espéraient toutes avoir un jour. Une chanson qui serait peut-être un peu jugée trop audacieuse par le roi. Mais après tout, n’avait-il pas lui même aimé un jour ?

Raiponce ne connaissait, elle-même, pas véritablement le sujet de par son manque d’expérience. Mais elle avait beaucoup lu, et elle espérait que ses propres espoirs, et la connaissance qu’elle en avait, lui ouvrirait les portes de l’inspiration et de la création.

Plus tard elle revint pour soumettre son essai aux princesses. Dotée d’un instrument à corde marin qui lui avait été prêté par l’une des filles, elle commença une mélodie simple et douce qu’elle avait composé rapidement sur base de quelques accords. Raiponce hésita quelques instants.

-Soyez indulgentes, je n’ai jamais écrit que pour moi seule ou pour Pascal… Libre à vous, si elle vous plait de demander à votre orchestre d’arranger cette mélodie pour la rendre plus riche.
-Ne vous inquiétez pas trop Raiponce, je suis sûre que ce sera fantastique !



J’ai attendu longtemps que les vagues l’amènent,
Pourtant toujours vide les filets reviennent ,
J’ai regardé tout le long des plages de sable,
Mais aucun d’eux ne s’était échoué pour moi.

Que faut il donc faire,
Pour vous voir arriver ?
Longtemps faut-il attendre,
Avant d’être exaucée ?

Alors laissez ma voix le prendre,
Laissez-la envouter,
Faites le sortir de sa chambre,
Je veux le voir couler.

Je suis au fond des mers,
Moi je l’attends.
J’ai fait le rêve,
De nos 20 ans.

Mes bouteilles se sont-elles perdues en chemin ?
Elles contiennent mes espoirs d’un beau marin.
Suis-je folle de rêver quand je vois les autres ?
Je cherche bien, je n’y vois pas la moindre faute.

Que faut il donc faire,
Pour qu’enfin vous m’aimiez ?
Quel dieu faut-il prier ?
Ne pensez à mon père.

Alors laissez ma voix le prendre,
Laissez-la envouter,
Faites le sortir de sa chambre,
Je veux le voir couler.

Je suis au fond des mers,
Moi je t’attends.
J’ai fait le rêve,
De nos 30 ans.



Quand Raiponce finit son interprétation, le silence se fit. Mais que dirait le roi ?
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Mission accomplie.

Et c'est un très bon rp.

Déjà ce que j'ai aimé, c'est que tu prennes vraiment ton temps. J'ai été convaincu justement par ça, le fait que je trouve que tout se déroule dans une suite logique et cohérente. Je ne me suis pas dit "ça, ça arrive trop tôt".

Au lieu de continuer sur les bonnes choses, je vais dire deux choses qui m'ont gêné.

D'une, tu n'as pas parlé de la chevelure de Raiponce. Tu vas me dire "Tu rigoles ! J'ai fait Raiponce ! Si je devais parler de ses cheveux dès qu'y a un truc à dire, je parlerais que de ça !"

Oui c'est vrai, mais là... Elle est sous l'eau ! Sous l'eau ! Ses trente mètres de cheveux auraient du partir dans tous les sens, devenir un piège mortel pour tous les poissons qui s'y aventureraient !

" Mince ! Un oursin s'est pris dans mes cheveux ! Pas le choix, il faut couper ! "

Ou encore !

" T'as fait une bonne prise, Raiponce ?! "
" Oh que oui, un banc entier de saumon s'est logé dans mes cheveux, j'ai de quoi nourrir la terre des dragons !"

J'aurais trouvé trop cool que tu en parles.

Le deuxième problème, et là je dis bien problème.

Quand on va à Atlantica, on a une queue de sirène ou d'autre chose qui nous pousse. Ok. Mais quand un natif d'Atlantica en sort, il ne perd pas sa nageoire. Du coup la vieille dame qui va faire ses courses au jardin radieux, ça m'a l'air un peu chaud.

J'ai aimé l'idée mais malheureusement elle n'est pas possible. Pour passer de sirène à humaine, y a plusieurs possibilités. La vieille pourrait être une giga pote de Triton qui lui file des jambes dès qu'elle en a besoin. Ou alors elle a 67 de symbiose !

Voilà ! Passons à la mission et ce qu'il y a de cool.

Déjà le moment où elle est dans le vaisseau est vraiment cool. Elle panique, oui mais pourquoi ? Parce qu'elle ne sait pas nager. Je ne sais plus si c'était un point déjà présent dans le disney mais ici, j'ai trouvé que le fait de flipper d'aller à Atlantica parce qu'elle ne sait pas nager était vraiment cool.

Le coup des dauphins et en fait, toute cette découverte, m'ont beaucoup plu. Finalement, le dialogue avec les princesses est très bien. Je les ai trouvées parfaites donc... Ok !

La chanson quant à elle est vraiment géniale. J'ai toutefois un regret ! Je n'ai pas trop saisi pourquoi leur amoureux devait forcément venir de la terre ferme. C'est bon y a aussi moyen de s'éprendre d'un triton.
Bien sûr il y a ces quelques vers :

Alors laissez ma voix le prendre,
Laissez-la envouter,
Faites le sortir de sa chambre,
Je veux le voir couler.

Ca c'est génial. C'est un très beau couplet sur le vieux mythe de la sirène, qui chante pour envoûter et couler les hommes. Tu tournes ça à la sauce Disney, façon Ariel, et ça devient romantique. Alors quand on y pense, envoûter un homme de la terre ferme et le couler, ce n'est absolument pas une habitude des sirènes d'Atlantica ! Toutefois Raiponce ne le sait pas forcément, ce que j'ai trouvé cool. Elle écrit une chanson avec ce qu'elle sait du mythe et ce qu'elle vient d'apprendre.

On en revient à ce petit regret que j'ai : A mon avis, y a peu de sirènes qui tombent amoureuses des humains. Ariel est vraiment particulière pour ça, du coup... cette chanson qui souligne un peu ce fantasme (qui selon moi n'existe pas tant) m'a un peu gêné.

Voilà, très bonne mission.

Mission normale, disons !

22 xp, 220 munnies et 3 PS en vitesse.

Oh et les six filles du roi Triton t'ont offert un coquillage magique ! Il te permet d'écouter partout leur enregistrement de "Un chant pour là-haut"
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