• Ukiyo se réveilla comme sorti d'un cauchemar où il serait en train d'étouffer. Il porta instinctivement la main à son cou était soulagé d'être envie. Il avait de plus en plus de mal à croire qu'il puisse faire un rapport à Genesis si tout continuait ainsi. Il resta sans bouger et sans chercher à savoir où il était, il se remettait simplement de ses émotions et son corps lui était toujours douloureux. Étrangement moins qu'avant mais c'était toujours là, désagréable et empêchant toute concentration à froid. Ses vêtements étaient secs, le soleil était chaud et pourtant il subsistait une sensation de fraîcheur. Une mélodie harmonieuse parvint aux oreilles du songe lui rappelant celle des sirènes de Port Royal. Il se releva s'appuyer sur quelque chose qui ressemblait à une barrière en bois. Il remarqua finalement qu'il était sur un bateau d'une taille gargantuesque, il n'avait jamais vu ça auparavant et autour de lui, rien d'autre que de l'eau. Il eut le souffle coupé l'espace de deux secondes en repensant à ce qu'il venait de subir. Sans être sérieux dans sa pensé, il envisageait d'apprendre à construire un bateau.

    Loin, très loin devant, il pouvait apercevoir des jets d'eau sortir de la surface de l'océan et ensuite, les baleines replongeaient laissant apparaître leur immense nageoire. Ukiyo oublia très vite tout le reste et resta à fixer l'horizon, son désir était de se rappeler de tout ce qu'il allait voir pour en faire une représentation la plus fidèle possible. C'était tout de même inimaginable de trouver un bateau comme ça suite à un déluge digne de la fin du monde. Ayant maintenant repris ses esprits, ce qui turlupinait le peintre était de savoir comment il s'était retrouvé ici. C'était forcément quelqu'un qui l'avait recueilli et cette embarcation était la preuve que les hommes existent ici. Il décida d'en apprendre plus et se dirigea vers ce qui ressemblait à une petite maison toujours en bois.

    Plus il s'approchait et plus il entendait de cri d'animaux. Ce n'était pas deux ou trois rugissements mais bel et bien un colonies, cela ne l'arrêta pas et il s'enfonça dans le bateau. Là, il put voir pourquoi il a entendu tout ça, des centaines d'animaux se trouvaient à l'intérieur. Pour être précis, il y en avait deux de chaque espèce. L'odeur était réellement insupportable, toutes ses bêtes en même temps donnait quelque chose d'étouffant. En revanche, il n'y avait pas le moindre dinosaure, le peintre en lâcha un soupir de soulagement en se frottant le front. Toujours aucune trace d'un homme et pourtant, ça n'allait pas être l'oeuvre de ces animaux. Il fallait réellement s'y connaître pour créer un navire de cette envergure et avoir beaucoup de temps pour entreprendre cette construction.

    Marchant entre les animaux et veillant à ne pas se faire attaquer, il chercha les créateur mais absolument rien. Les animaux étaient occupés et ce n'était pas la peine de leur parler. S'il avait été à la Terre des Lions ou même au Pays des Merveilles, ça aurait été bien plus simple. L'air suffoquant devenait insoutenable, le songe était obligé de ressortir sans attendre. Une fois à l'extérieur, il pu voir un homme avec une barbe à rallonge, il s'en approcha doucement. « Tu es réveillé ? » Ukiyo surprit sur le coup répondit sans attendre bien qu'il ne soit pas obligé de le faire. « Oui, c'est vous qui m'avez recueilli ? » Le vieil homme eut un sourire réconfortant, il se retourna pour bien être face à son interlocuteur. « Oui, il pleuvait encore énormément lorsque je t'ai vu flotter, inconscient. » Sans équivoque, la meilleure nouvelle de la journée, il y avait une personne qui allait pouvoir l'aider. « C'est vous qui avez construis ce bateau ? » L'homme regarda tout le navire, balayant chaque partie de son regard. « En effet, je l'ai fais pour transporter la vie et que les espèces survivent au déluge. » Ukiyo écarquilla les yeux durant une fraction de seconde. « Vous saviez que ça allait arriver ? » Le peintre s'approcha pour s'appuyer sur la rambarde à l'instar de son interlocuteur. Ils écoutaient paisiblement le chant des baleines. « Tu 'es pas de ce monde, c'est certain. Le déluge arrive souvent, on ne sait jamais quand, mais c'est immanquable. » Voilà de quoi le consul pourrait parler avec Genesis, il était là pour en savoir plus.

    « Mais ne t'inquiète pas, le niveau de l'eau à commencé à descendre, tu pourra bientôt regagner la terre ferme. » C'était une bonne chose mais il s'inquiétait de savoir dans quel état il allait retrouver son vaisseau. « Regarde, on peut déjà voir flamands roses au loin. » Ce n'était pas ces oiseaux à la démarche étrange et au vol laborieux qui attisait la curiosité du peintre mais un château. Il savait maintenant où se rendre. « Si tu veux descendre, tu devrais déjà avoir pied. » Ukiyo se pencha pour voir et en effet, il pouvait s'en aller, il commença à descendre. « Merci pour tout et si vous voulez savoir, je me nomme Ukiyo. » « Moi c'est Noé, au revoir. » Il s'en alla ainsi pour prendre la direction du château.

    Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour arriver à la grande porte de cette demeure. Il ouvrit alors la porte et à l'intérieur, ce qu'il se passait était impensable. Des alligators, des hippopotames et autres animaux qui jouaient ou dansaient. En voyant cela, Ukiyo est resté bouche-bée et referma la porte sans y entrer. Il n'avait pas du tout l'envie d'y aller, il se préoccupait plus de sa survie. Alors il a choisi une direction au hasard et se mit à marcher de plus belle. Ses vêtements étaient souillés par la boue des marécages et une fois encore, de nouvelles entités arrivèrent. Des fées, oui comme il peut y en avoir au Pays Imaginaire. Elles transformaient toutes les flaques d'eau croupies en plaques de givre. Le peintre observait tout ça en imaginant ce que ça donnerait en peinture. Avant qu'il ne s'en rende compte, il y avait de la neige à perte de vue. Il se retourna mais plus de château, plus d'arche de Noé...


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