![Chasse gardée [mission facile] Szp8](https://zupimages.net/up/21/40/szp8.png)
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Tu vois que ce n'est pas la mort. Ils ont même pas eu le temps de t'enlever la naïveté qui déborde de tes yeux dans lesquels on se noierait volontiers. Préservons la précieuse innocence de nos bambins et des justiciers sexy en armure. Si ces deux conditions sont réunies, c'est qu'on est au paradis ! Tu ne partiras pas seule cette fois. Je veux que tu ailles avec l'une de nos fidèle, elle s'appelle sœur Mathilde. Grâce à sa magie, elle installera un dispositif en ta compagnie à Atlantica sur la terre ferme, pour une fois, tu n'auras pas à te mouiller. Fais en sorte que rien ne la déconcentre. Autant te dire que ce matériel coûte extrêmement cher et que la moindre éraflure vous seras fatal, je ne dis pas ça en l'air. C'est pourquoi, lorsqu'elle l'installera, je veux que tu la défende contre les curieux et autres passants si ces derniers sont agressifs. Vous aurez ensuite moins de trente secondes pour vous éloignez de la machine si vous ne voulez pas finir en brochette. Ne vous inquiétez pas pour le dispositif, une fois installé, il sait se défendre tout seul. Hu hu.
Dim 6 Mar 2011 - 20:31Ça changeait des deux autres missions, c’était sûr. Pour résumer jusqu’à maintenant, il avait fallu d’abord passer par le village pour aller récupérer cette fameuse sœur Mathilde. C’était simple pour commencer, n’est-ce pas ? Sauf qu’il n’y avait aucun descriptif de cette fameuse sœur. Deux heures. Il avait fallu deux heures à Fabrizio pour la trouver. Elle officiait dans un charmant endroit qui, écarté légèrement des autres maisons, avant l’air d’un hangar étrange. Cette femme, qui avait à peu près la vingtaine, voire plus au son de sa voix qu’elle prenait un plaisir monstre à élever quand bon lui semblait, avait un faible pour ce qui bougeait mais ne vivait pas : les machines. L’idée du dispositif qu’elle avait à installer à Atlantica, c’était tout d’elle, de l’idée de départ aux plans, ensuite à la construction de tout un tas de pièces détachées. Cela lui avait pris six mois, selon ce qu’elle racontait. Et Dieu qu’elle pouvait raconter..; tout et n’importe quoi. Sa vie. Ce qu’elle construisait dans son hangar, et même sa foi envers les Éternels ! (pour finir…) Enfin donc, dans le vaisseau du concessionnaire Shinra, le jeune homme était actuellement retranché dans son coin en attendant que quelqu’un veuille bien dire à cette charmante femme de se taire. Elle aurait pu être charmante ! Un air joyeux, un joli visage sans prétention, de longs cheveux bruns. Mais elle parlait et parlait encore ! c’était abominable !
« Donc, quand on y sera, je compte sur toi, hein ! Faudrait pas qu’il arrive quoi que ce soit à mon bébé, tant de mois à travailler dessus. Je suis tellement fière qu’on m’aie choisie pour finir son installation ! Je pensais pas en être capable, mon père m’a aidée à l’assembler un peu avant, mais j’y crois toujours pas ! Tu pense qu’il y aura beaucoup de monde qui va essayer m’empêcher de le monter ? » s’ensuivit un long moment de silence. « Hé, tu dors ? Faut pas que tu dormes hein ! Qui me protégerait sinon ? »
Mon royaume pour qu’elle dorme, elle au moins… pensait instinctivement le jeune homme qui lui sourit d’un air gêné en lui répondant que c’était en effet génial qu’elle puisse installer cette chose et qu’il y aurait sans doute beaucoup de craintes à son égard. Le reste du voyage se fit bercé par le son inlassable de sa voix qui radotait des brèves qu’elle avait entendues un peu partout sur des sujets comme divers miracles qui seraient apparus aux quatre coins des mondes. Comme quoi, on pouvait suivre avec ferveur un culte et être une sale débauchée de la mécanique. L’atterrissage se fit sans aucun dommage, mis à part les commentaires de la sœur qui ne put s’empêcher d’essayer de mettre la main à la pâte pour aider le pilote à atterrir. Seulement ce dernier se débrouillait parfaitement, alors quand elle prit les commandes au dessus de lui, il n’accepta pas tout à fait. Enfin bon… C’était pas ça l’important, se disait Fabrizio en lançant un regard exaspéré çà la scène qui s’éloignait derrière lui. Le vaisseau avait fait une glissade sur le sable qui constituait a place pour aller s’arrêter quelques mètres plus loin. Encore heureux qu’ils n’eurent pas à atterrir dans l’eau.
« Aloooooors, faut un bon endroit pour le mettre ! » lança-t-elle en avançant d’un bon pas.
L’archevêque qui la suivait, équipé comme de juste pour la situation, d’épée et d’armure, se demandait où elle comptait installer son truc et par la même occasion une question essentielle se posa à son esprit fatigué. « Ça fait quoi ce que tu va installer au juste ? » La réponse fut comme une claque. « T’occupe, c’est top secret. » … ok d’accord. Un dispositif secret du Sanctum, monté par une personne protégée par un membre du Sanctum n’étant pas au courant de ce qu’était ce truc. Ça sonnait comme une blague pas drôle. Enfin bon, il n’allait pas faire sa sucrée. La sœur s’arrêta en bordure d’un carrefour de deux petit routes pavées qui partaient dans quatre sens différents. « C’est parfait ! » dit-elle en posant le sac qu’elle portait par terre.
Le carrefour était visiblement désert. Un panneau indiquait deux directions inconnues et pour le moment on entendait uniquement le bruit proche de la mer qui avançait et reculait sur la plage ainsi que le vent dans les arbres. Il faisait agréablement bon, le soleil tapait mais d’’un autre côté le vent qui était frais gardait un équilibre… joli monde, quand on était pas sous l’eau en fait. Agréable surement d’y vivre. Enfin bon, pas question de s’enraciner ici, pensa le jeune homme en dégainant son épée et regardant les alentours. Il posa ensuite ses yeux sur la jeune femme qui, craie en main, dessinait un cercle autour de son engin. Elle sortit ensuite chaque pièce du sac, elles étaient de différentes formes et couleurs, mais là encore ce n’était pas la question. Le jeune homme ne devait pas s’en soucier, il devait juste se charger du travail de bourrin sans cervelle. A savoir : protéger madame de toute gêne causée par les habitants du coin. Qui ne tardèrent pas à se pointer d’ailleurs. Le première représentant de la populace locale était.. Un vieux ? Qui se pointa par l’un des quatre chemins de sa démarche lente et vint s’arrêter sur le abords du carrefour pour regarde la scène avec un vague air intrigué.
« C’est pas un spectacle, passez votre chemin. » Voila, simple, efficace. Voyant cependant que le vieux restait sur place, le jeune homme commença à perdre patience. « Bon, allez, dégagez. » fut sa seconde sommation. Pourtant, il s’approcha encore. Ce fut en pointant son épée contre lui qu’il déguerpit… pour revenir quelques minutes plus tard avec deux hommes un poil plus jeunes. Oups ? Ils n’avaient pas l’air si commodes que ça, sans blagues. De vraies armoires à glace.
« Ho, c’toi qui a menacé notre grand père ? » commença l’un d’eux. « Et qui construit un truc bizarre en plein milieu de la voie ? »
Ah nan ça c’était pas lui. D’ailleurs, Mathilde y bossait encore, un halo blanchâtre l’entourait alors qu’elle continuait d’installer sa machine dont quelques bouts lévitaient à quelques centimètres au dessus du sol. Pas étonnant que ces bouseux s’affolèrent en la voyant. Ils s’approchèrent de l‘engin et la sœur tira une tête de frayeur pas croyable. Fabrizio réagit au quart de tour, attrapant les deux hommes par le cou et les faisant reculer. Il leur mit son épée sous a gorge.
« Bon, dégagez ! Et je veut plus vous revoir ! » lança-t-il alors que, derrière-lui, la jeune femme se relevait. « Allez, faut y aller ! On a trente secondes ! » Décontenancé, ne sachant pas vraiment quoi faire sur l’instant, de dégager les deux hommes ou fuir, Fabrizio ne bougea pas jusqu’à ce que Mathilde ne l’attrape par le col et le tire à sa suite. « Ça sait se défendre tout seul après ! »
L’affirmation de cette phrase naquit après que le commandant entende derrière lui des hurlements terrifiés. Ça marchait, apparemment. Ils regagnèrent tous deux le vaisseau Gummi qui subit encore de gros écarts dans sa trajectoire de retour après.