La journée était enfin sur le point de se terminer. A ce moment-ci, je n’aurais pas été capable de dire si les journées de travail m’avaient manqué. J’étais bien évidemment content de retrouver le vaisseau-mère, son silence et son confort, mais je ne pouvais m’empêcher de tourner mes pensées en direction de Costa Del Sol. Les Turks, ainsi que les soeurs Arad étaient restés sur place. La transmission d’informations se faisait plus lente comme en témoignait l’absence totale de nouvelles depuis mon départ.
L’heure de quitter leurs postes arrivant, Scarlett entra dans mon bureau et me rejoignis derrière mon bureau. Elle vint s’asseoir sur mes genoux et joignit ses mains autour de ma nuque.
Comment se porte votre blessure ?
Il arrive qu’elle me lance, mais cela ne dure jamais longtemps. Je vais bien. Je lui souris.
Si vous voulez rentrer, lui dis-je en désignant la porte menant à mon appartement du regard, vous pouvez. Je ne serais pas long.
Elle me sourit avant de prendre son temps pour descendre de mes genoux et de rejoindre la porte. J’appuyais sur un bouton situé sous mon bureau pour lui ouvrir la porte, puis elle disparut à l’intérieur. J’allais m’octroyer une petite demie-heure de réflexion avant d’enfin quitter mon bureau pour la journée.
Je posais mes coudes sur mon bureau, joignant les mains et venant reposer mon front dessus. Jusqu’alors, nous n’avions que des pistes à explorer, mais rien de concret quant à la chute de notre adversaire. Je devais composer avec les éléments déjà présents sur place.
Veld s’occupait de la protection de Withred, ma doublure. Ils étaient à la suite et jouaient mon rôle, alternant entre journées à l’intérieur et sorties dans les rues de la ville. Reno passait la plupart de son temps avec Rude ; ils s’occupaient de noter les allers et venues de l’hôtel Marques. Nous connaissions déjà la plupart des acteurs gravitant autour de Pavani. Les deux Arad s’étaient vues embaucher directement au service du propriétaire du Marques, ce qui leur donnait un accès presque total à ses appartements.
Pour ma part, j’avais rencontré le maire, Adolfus Whitey, et j’avais réussi à obtenir sa confiance, notamment en lui présentant des preuves quant à l’implication de cher et regretté Jonathan Blake. Le remplacement du commissaire était en cours, il ne me restait plus qu’à présenter le capitaine Edmund Schultz au maire, et, dépendant de sa décision, nous aurions la main mise sur les forces locales de Costa Del Sol.
Il ne fallait pas non plus oublier nos possessions immeubles sur place. Grâce au travail de notre regrettée Huayan Song, nous possédions un bon nombre de bâtiments sur place, tels que l’Estrella, le plus grand hôtel de la ville, le Bubble Bath, un club ayant fait sa réputation auprès des voyageurs ou encore le Zéphyr qui était un casino pour ne citer que les plus importants.
La Shinra existait à Costa del Sol, et elle n’aurait de cesse que d’y renforcer sa présence. A cela il ne restait qu’un frein : Pavani et son Hôtel Marques. Si nous parvenions à le faire tomber, nous aurions le champ libre. La question était de savoir comment.
Nous ne pouvions pas attaquer de front, cela créerait un scandale et n’arrangerait ni nos plans, ni ceux du Maire. Ce serait se risquer à la perte de sa confiance. Même si l’idée de lui ôter la vie me paraissait séduisante, il ne fallait pas en faire une fin en soi. L’important serait de l’évincer de Costa Del Sol, le reste ne serait que du bonus.
L’hôtel Marques était populaire. Ce qu’il s’y passait était peut-être la touche de déviance qu’il avait manqué à la ville jusqu’à son arrivée. Il fallait reconnaître qu’au même titre que la Shinra, il avait participé au bon développement de l’économie. La première question que je m’étais posée avait été de savoir si Costa Del Sol pouvait réellement se passer de Pavani. La réponse était oui, à condition que nous prenions sa place.
Il fallait donc oeuvrer dans cette direction, l’évincer et en profiter pour récupérer ses possessions. Il ne nous les céderait pas, ou nous les vendrait à un prix exorbitant s’il était amené dos au mur. C’était là l’importance de nos deux agents infiltrés. Il savait que nous étions sur ses traces, c’était certain, mais il ne devait pas se douter d’à quel point nous étions proches.
L’hôtel Marques restait cependant intouchable comme je venais de l’expliquer. Il ne nous restait plus qu’une piste, ce fameux Bloody Key. Si nous n’en savions finalement que très peu, il apparaissait évident qu’il s’agissait d’un type d’établissement relativement… immoral. Après tout, leurs investigations avaient amené les deux soeurs à enquêter sur des esclavagistes.
C’était là la clé de notre affaire. Le Bloody Key devait ouvrir. C’était notre chance d’exposer au monde entier la noirceur de l’âme de Pavani. A ce moment-ci, je n’aurais plus qu’à lui bloquer toute retraite possible, sauf une, celle qui arrangerait le plus la compagnie. Il serait forcé d’obtempérer.
Il nous faudrait donc attendre de récupérer d’autres informations, plus concrètes. Je me levai de mon siège, la mine satisfaite, et surtout ravi d’avoir pu mettre mes pensées à plat, puis me dirigeais en direction de mon appartement. Scarlett devait m’y attendre.
Ven 9 Avr 2021 - 10:44L’heure de quitter leurs postes arrivant, Scarlett entra dans mon bureau et me rejoignis derrière mon bureau. Elle vint s’asseoir sur mes genoux et joignit ses mains autour de ma nuque.
Comment se porte votre blessure ?
Il arrive qu’elle me lance, mais cela ne dure jamais longtemps. Je vais bien. Je lui souris.
Si vous voulez rentrer, lui dis-je en désignant la porte menant à mon appartement du regard, vous pouvez. Je ne serais pas long.
Elle me sourit avant de prendre son temps pour descendre de mes genoux et de rejoindre la porte. J’appuyais sur un bouton situé sous mon bureau pour lui ouvrir la porte, puis elle disparut à l’intérieur. J’allais m’octroyer une petite demie-heure de réflexion avant d’enfin quitter mon bureau pour la journée.
Je posais mes coudes sur mon bureau, joignant les mains et venant reposer mon front dessus. Jusqu’alors, nous n’avions que des pistes à explorer, mais rien de concret quant à la chute de notre adversaire. Je devais composer avec les éléments déjà présents sur place.
Veld s’occupait de la protection de Withred, ma doublure. Ils étaient à la suite et jouaient mon rôle, alternant entre journées à l’intérieur et sorties dans les rues de la ville. Reno passait la plupart de son temps avec Rude ; ils s’occupaient de noter les allers et venues de l’hôtel Marques. Nous connaissions déjà la plupart des acteurs gravitant autour de Pavani. Les deux Arad s’étaient vues embaucher directement au service du propriétaire du Marques, ce qui leur donnait un accès presque total à ses appartements.
Pour ma part, j’avais rencontré le maire, Adolfus Whitey, et j’avais réussi à obtenir sa confiance, notamment en lui présentant des preuves quant à l’implication de cher et regretté Jonathan Blake. Le remplacement du commissaire était en cours, il ne me restait plus qu’à présenter le capitaine Edmund Schultz au maire, et, dépendant de sa décision, nous aurions la main mise sur les forces locales de Costa Del Sol.
Il ne fallait pas non plus oublier nos possessions immeubles sur place. Grâce au travail de notre regrettée Huayan Song, nous possédions un bon nombre de bâtiments sur place, tels que l’Estrella, le plus grand hôtel de la ville, le Bubble Bath, un club ayant fait sa réputation auprès des voyageurs ou encore le Zéphyr qui était un casino pour ne citer que les plus importants.
La Shinra existait à Costa del Sol, et elle n’aurait de cesse que d’y renforcer sa présence. A cela il ne restait qu’un frein : Pavani et son Hôtel Marques. Si nous parvenions à le faire tomber, nous aurions le champ libre. La question était de savoir comment.
Nous ne pouvions pas attaquer de front, cela créerait un scandale et n’arrangerait ni nos plans, ni ceux du Maire. Ce serait se risquer à la perte de sa confiance. Même si l’idée de lui ôter la vie me paraissait séduisante, il ne fallait pas en faire une fin en soi. L’important serait de l’évincer de Costa Del Sol, le reste ne serait que du bonus.
L’hôtel Marques était populaire. Ce qu’il s’y passait était peut-être la touche de déviance qu’il avait manqué à la ville jusqu’à son arrivée. Il fallait reconnaître qu’au même titre que la Shinra, il avait participé au bon développement de l’économie. La première question que je m’étais posée avait été de savoir si Costa Del Sol pouvait réellement se passer de Pavani. La réponse était oui, à condition que nous prenions sa place.
Il fallait donc oeuvrer dans cette direction, l’évincer et en profiter pour récupérer ses possessions. Il ne nous les céderait pas, ou nous les vendrait à un prix exorbitant s’il était amené dos au mur. C’était là l’importance de nos deux agents infiltrés. Il savait que nous étions sur ses traces, c’était certain, mais il ne devait pas se douter d’à quel point nous étions proches.
L’hôtel Marques restait cependant intouchable comme je venais de l’expliquer. Il ne nous restait plus qu’une piste, ce fameux Bloody Key. Si nous n’en savions finalement que très peu, il apparaissait évident qu’il s’agissait d’un type d’établissement relativement… immoral. Après tout, leurs investigations avaient amené les deux soeurs à enquêter sur des esclavagistes.
C’était là la clé de notre affaire. Le Bloody Key devait ouvrir. C’était notre chance d’exposer au monde entier la noirceur de l’âme de Pavani. A ce moment-ci, je n’aurais plus qu’à lui bloquer toute retraite possible, sauf une, celle qui arrangerait le plus la compagnie. Il serait forcé d’obtempérer.
Il nous faudrait donc attendre de récupérer d’autres informations, plus concrètes. Je me levai de mon siège, la mine satisfaite, et surtout ravi d’avoir pu mettre mes pensées à plat, puis me dirigeais en direction de mon appartement. Scarlett devait m’y attendre.