Béni par le mal, Nazik se promène gaiement dans les rues victoriennes de la Ville de Traverse. Par la grâce de la nuit, l'ombre prend son envol et masque la lune de ses ailes noires, appellant les êtres des ténèbres à la danse. Et en effet, si doux, le jeune coalisé paraît presque danser avec les luminaires de rues chaleureuses. Rythmé par des mélodies de violons sinueuses en son esprit, son plane flâne fluide sur les pavés avec son regard d'or chatoyant qui épie l'opportunité. Non loin de lui, un vaisseau de la Shinra achève de s'éloigner et les râles de son moteur, quelques secondes encore, nuisent peut-être un peu à sa sérénité. Son cœur bat et chaque pulsion le fait frissonner, d'un œil malicieux, il observe furtivement les SOLDATS que l'on peut apercevoir au deuxième quartier, lieu où la Shinra érige sa gare.
L'on est jamais seul dans une armée, encore moins dans celle de Rufus ! Et si ça ne l'arrange pas, ça lui esquisse un petit sourire lascif, c'est peut-être plus amusant comme ça.
Lui qui se prend, et se sent, pour un sombre papillon si léger mais tout autant vénéneux, de brusques accords de violons rythmés viennent le faire sursauter. Encore une fois, la surprise soulève d'un frisson son corps tout entier, l'arrache de sa douce rêverie de manière plaisante. Néamoins nonchallant, il ne répond pas tout de suite et savoure, immobile, la sensation d'une surprise. Puis il va, d'une gestuelle maitrisée glisser une main dans sa poche. Avec tout autant de langueure, il porte l'écran brillant de son portable à portée de vue.
« Kupo ?! Kupo ?! Tu m'entends ou quoi ? » S'acharne à répéter le mog à l'autre bout de file, s'impatientant que Nazik réponde enfin après avoir déccroché.
« Oui, allô ? » Sans se laisser contaminer par l'empressement du Mog. « Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Changement de programme, faut que j'aille fissa au Coli... quelque part, des trucs à régler. Et machine part avec moi ! »
Ca ne me plait pas à Nazik d'entendre ça... la paye ne l'intérèssait pas tant mais lui qui se réjouissant de l'entreprise ? Cet abandon le décoit et fait froncer de manière arrondi ses sourcils, marquant sa peine minime en apprennant ça.
Néamoins, le Coli...sée ? Qu'est-ce que ce petit malfrat velu peut bien avoir à faire là-bas, au juste ?
Quand à machine, c'est probablement l'unique serveuse de son café... qui paraît désormais être son assistante ou, du point de vue d'un Coalisé, son esclave attitré. Dérrière, on l'entend d'ailleurs râler de devoir encore partir à la va-vite à peine arrivé quelque part et un tremolo dans sa voix trahit sa vague inquiétude.
« Et ton café, tu lâche l'affaire ? Ca et tout le reste ? »
« C'est plus une prioritée Nazik, faut que je décampe fissa. Très fissa, Kupo ! »
Qu'importe. Le jeune homme éteint son gummiphone et le range, se force à aussi peu de réaction que possible. Puisqu'il a décidé de se lancer là-dedans, il ira jusqu'au bout. La paye de son commanditaire, ou l'intérêt et les plans de celui-ci, ne l'intéressent finalement qu'assez peu. Le frisson à lui seul en vaut la peine.
Sa ballade continue donc en quête d'une proie isolée.
Sans succès, Nazik ne trouve aucun SOLDAT isolé... pas même une petite paire qui traine à l'écart... et depuis que dure son errance malveillante, les SOLDATS le remarquent. Ses yeux jaunes rappellent aux peurs communes des coeurs de tout l'univers et son visage, lui, évoque les souvenirs floutés de la bataille royale. Faute de mieux, se réconfortant d'égo à défaut de subtilité, le jeune homme soutient en passant leurs regards des molosses de la Shinra et leur rend, de ses yeux luisants, une lueur cruelle. Avec le sourire, forcément, détendu et lent alors qu'en face, de plus en plus, ils s'attendant à quelques fourberies. L'appel des ténèbres est fort et ses promesses sont une tentation infinie. Le jeune coalisé sent, au plus profond de lui, un pouvoir fou. Pour peu qu'il se résolve à l'appel, une armée de sans-cœur y répondrait.
Malgré toutes les raisons évidentes de ne pas le faire... si vous pouviez déclencher une catastrophe naturelle, ne le feriez-vous pas ?
Peu importe la raison, en faut-il simplement une ? Si quelqu'un peut déclencher un raz-de-marée, à quel point est-il dur de ne pas le faire, juste pour voir ce que ça fait... ?
A l'idée, Nazik ressent les caresses de milliers de papillons dans son corps... et, vaguement fier de lui, il résiste à la tentation. Avec grand frustration, s'en mord les lèvres, parvient à se raisonner et se dire que le moment n'est pas venu. D'humeur paresseuse, il renonce finalement et s'en va en soupirant, se demande avec une mine boudeuse à quoi mène cet exil loin de la Coalition Noire. De toute évidence, il lui faut tendre un piège à la Shinra mais... lui qui voulait ne pas se faire remarquer par la Shinra, ça semble un échec total.
En partant, le jeune homme baisse les yeux et caresse tendrement sa joue... où le souvenir de la gifle parait presque doux, désormais.
L'ombre qui masquait la lune de ses ailes noirs s'en va d'un vol lourd, emportant sa bénédiction avec elle et ne laissant à Nazik que sa plus grande déception.
Lun 5 Avr 2021 - 13:49L'on est jamais seul dans une armée, encore moins dans celle de Rufus ! Et si ça ne l'arrange pas, ça lui esquisse un petit sourire lascif, c'est peut-être plus amusant comme ça.
Lui qui se prend, et se sent, pour un sombre papillon si léger mais tout autant vénéneux, de brusques accords de violons rythmés viennent le faire sursauter. Encore une fois, la surprise soulève d'un frisson son corps tout entier, l'arrache de sa douce rêverie de manière plaisante. Néamoins nonchallant, il ne répond pas tout de suite et savoure, immobile, la sensation d'une surprise. Puis il va, d'une gestuelle maitrisée glisser une main dans sa poche. Avec tout autant de langueure, il porte l'écran brillant de son portable à portée de vue.
« Kupo ?! Kupo ?! Tu m'entends ou quoi ? » S'acharne à répéter le mog à l'autre bout de file, s'impatientant que Nazik réponde enfin après avoir déccroché.
« Oui, allô ? » Sans se laisser contaminer par l'empressement du Mog. « Qu'est-ce qu'il y a ? »
« Changement de programme, faut que j'aille fissa au Coli... quelque part, des trucs à régler. Et machine part avec moi ! »
Ca ne me plait pas à Nazik d'entendre ça... la paye ne l'intérèssait pas tant mais lui qui se réjouissant de l'entreprise ? Cet abandon le décoit et fait froncer de manière arrondi ses sourcils, marquant sa peine minime en apprennant ça.
Néamoins, le Coli...sée ? Qu'est-ce que ce petit malfrat velu peut bien avoir à faire là-bas, au juste ?
Quand à machine, c'est probablement l'unique serveuse de son café... qui paraît désormais être son assistante ou, du point de vue d'un Coalisé, son esclave attitré. Dérrière, on l'entend d'ailleurs râler de devoir encore partir à la va-vite à peine arrivé quelque part et un tremolo dans sa voix trahit sa vague inquiétude.
« Et ton café, tu lâche l'affaire ? Ca et tout le reste ? »
« C'est plus une prioritée Nazik, faut que je décampe fissa. Très fissa, Kupo ! »
Qu'importe. Le jeune homme éteint son gummiphone et le range, se force à aussi peu de réaction que possible. Puisqu'il a décidé de se lancer là-dedans, il ira jusqu'au bout. La paye de son commanditaire, ou l'intérêt et les plans de celui-ci, ne l'intéressent finalement qu'assez peu. Le frisson à lui seul en vaut la peine.
Sa ballade continue donc en quête d'une proie isolée.
Sans succès, Nazik ne trouve aucun SOLDAT isolé... pas même une petite paire qui traine à l'écart... et depuis que dure son errance malveillante, les SOLDATS le remarquent. Ses yeux jaunes rappellent aux peurs communes des coeurs de tout l'univers et son visage, lui, évoque les souvenirs floutés de la bataille royale. Faute de mieux, se réconfortant d'égo à défaut de subtilité, le jeune homme soutient en passant leurs regards des molosses de la Shinra et leur rend, de ses yeux luisants, une lueur cruelle. Avec le sourire, forcément, détendu et lent alors qu'en face, de plus en plus, ils s'attendant à quelques fourberies. L'appel des ténèbres est fort et ses promesses sont une tentation infinie. Le jeune coalisé sent, au plus profond de lui, un pouvoir fou. Pour peu qu'il se résolve à l'appel, une armée de sans-cœur y répondrait.
Malgré toutes les raisons évidentes de ne pas le faire... si vous pouviez déclencher une catastrophe naturelle, ne le feriez-vous pas ?
Peu importe la raison, en faut-il simplement une ? Si quelqu'un peut déclencher un raz-de-marée, à quel point est-il dur de ne pas le faire, juste pour voir ce que ça fait... ?
A l'idée, Nazik ressent les caresses de milliers de papillons dans son corps... et, vaguement fier de lui, il résiste à la tentation. Avec grand frustration, s'en mord les lèvres, parvient à se raisonner et se dire que le moment n'est pas venu. D'humeur paresseuse, il renonce finalement et s'en va en soupirant, se demande avec une mine boudeuse à quoi mène cet exil loin de la Coalition Noire. De toute évidence, il lui faut tendre un piège à la Shinra mais... lui qui voulait ne pas se faire remarquer par la Shinra, ça semble un échec total.
En partant, le jeune homme baisse les yeux et caresse tendrement sa joue... où le souvenir de la gifle parait presque doux, désormais.
L'ombre qui masquait la lune de ses ailes noirs s'en va d'un vol lourd, emportant sa bénédiction avec elle et ne laissant à Nazik que sa plus grande déception.