Après quelques péripéties, nous arrivons dans le cinquième quartier. Nous avions passé les grandes portes depuis un quatrième quartier ressemblant davantage à une zone de guerre, ayant de quoi faire passer le deuxième pour un terrain d’entraînement. Là-bas, c’était littéralement des blocs entiers d’immeubles qui avaient été renversés, puis calcinés sur des centaines de mètres.
La zone que nous découvrions sont nos yeux correspondait à la description que nous en avait faite Elena. Un immense bâtiment encore vierge de toute trace de lutte. Les portes étaient toutefois entreouvertes, du moins semblaient t-elles peut-être avoir été utilisées dans la journée. Je jetai un oeil aux alentours. Hormis le ciel qui était visible au dessus de nos têtes, cette zone était un cul de sac.
Je n’ai pas vu de véhicules depuis notre arrivée dans ce monde. Cela signifie que nous n’avons peut-être pas besoin de concentrer nos efforts sur la voie aérienne.
A dire vrai, ce coin semblait exempt de défauts. Il n’y avait qu’une immense porte à couvrir, ce qui serait largement réalisable à l’aide de plusieurs tireurs postés aux alentours. Je levai les yeux pour découvrir un éventuel poste de dire au sommet de la serre.
Freyra et Juget, vous prenez les hauteurs, dis-je en désignant du doigt le toit du bâtiment. Tirez à vue si quelqu’un s’approche.
Il n’était pas exclu qu’un groupe ait eu la même idée que nous et qu’il se soit retranché à l’intérieur du bâtiment. Il me fallait une paire d’hommes pour garder les portes. Je choisis Mid et Ruluf, deux Turks désaturés, pour rentrer à l’intérieur et prendre connaissance d’une éventuelle occupation, puis je demandai à Balto et à Elena de garder lesdites portes. Un seul Turk encore en jeu serait suffisant pour couvrir nos arrières le temps que les autres apportent des tirs de soutien.
Pour les Turks restants, je leur demandai de couvrir l’entrée principale, seul véritable accès à la zone. Dissimulés dans l’ombre du mur, ils seraient aptes à éliminer n’importe quelle personne désirant rejoindre notre nouveau campement de fortune.
Ruluf, si vous voyez le moindre signe d’occupation, vous nous prévenez. Nous serons peut-être obligés de faire place nette, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Il acquiesça d’un signe de tête avant de s’enfoncer dans le bâtiment.
A combien estimons nous le nombre de participants restants ?
Dur à dire. Sachant que les combats se font plus rares… qu’un quartier à presque été détruit entièrement… Je dirais un peu moins d’une cinquantaine ?
Effectivement, c’était peu. Pour autant, ce n’était pas synonyme de fin imminente. Passer d’un millier de personnes à quelques centaines avait pu se faire en quelques heures. Mais à ce stade, les équipes les plus déterminées devaient s’être retranchées dans des lieux de choix, barricadés, et avaient du se débrouiller pour quand même garder l’avantage du terrain en cas d’attaque.
Je m’assieds sur un banc à proximité aux côtés de Scarlett. Elle semblait épuisée de toute cette journée. Qui ne le serait pas après tout ? Je viens poser ma main sur sa cuisse d’un geste se voulant réconfortant. En réponse elle vient poser ma tête sur son épaule. Nous regardons les Turks s’installer, restant silencieux. L’espace de quelques secondes, avec la sérénité des lieux nous aurions pu nous croire partout sauf en plein milieu d’une zone de guerre.
Monsieur, on a un problème, vint me dire Crisis en se frottant l’arrière de la tête.
Je vous écoute ?
On vient de compter les balles. Pour ce qui est des flingues ça va… par contre… on a plus de roquettes que de balles pour fusil de précision. Ça me paraissait bizarre, mais pour le coup j’ai vraiment recompté deux fois.
Rien d’étonnant. Le chapitre de l’invasion de boules noires nous avait coûté cher en munitions.
Je pense qu’il est un peu tard pour rejoindre un dépôt d’armes… Prenez ça comme l’occasion de parfaire votre maîtrise des armes de poing ?
O.. Ouais. J’ai peur qu’on ait du mal à éliminer les cibles lointaines.
Ce n’est pas un problème. Donnez les balles restantes aux deux postées en hauteur, elles en auront plus besoin que vous. Pour les troupes au sol, je ne vois qu’une solution. Roquettes pour les cibles les plus tenaces, sinon vous avez vos armes de service.
Entendu, me répondit-il avant de repartir distribuer les munitions. Je le vis appeler Juget et lui lancer les boites de munitions depuis le sol avant de retourner la tête vers Scarlett.
Je dois vous avouer que… même si j’ai apprécié partager cette aventure avec vous… J’ai hâte de retourner à une vie normale.
Je lui souris avant de répondre.
Ne vous inquiétez pas. C’est bientôt fini.
Dim 28 Fév 2021 - 16:04La zone que nous découvrions sont nos yeux correspondait à la description que nous en avait faite Elena. Un immense bâtiment encore vierge de toute trace de lutte. Les portes étaient toutefois entreouvertes, du moins semblaient t-elles peut-être avoir été utilisées dans la journée. Je jetai un oeil aux alentours. Hormis le ciel qui était visible au dessus de nos têtes, cette zone était un cul de sac.
Je n’ai pas vu de véhicules depuis notre arrivée dans ce monde. Cela signifie que nous n’avons peut-être pas besoin de concentrer nos efforts sur la voie aérienne.
A dire vrai, ce coin semblait exempt de défauts. Il n’y avait qu’une immense porte à couvrir, ce qui serait largement réalisable à l’aide de plusieurs tireurs postés aux alentours. Je levai les yeux pour découvrir un éventuel poste de dire au sommet de la serre.
Freyra et Juget, vous prenez les hauteurs, dis-je en désignant du doigt le toit du bâtiment. Tirez à vue si quelqu’un s’approche.
Il n’était pas exclu qu’un groupe ait eu la même idée que nous et qu’il se soit retranché à l’intérieur du bâtiment. Il me fallait une paire d’hommes pour garder les portes. Je choisis Mid et Ruluf, deux Turks désaturés, pour rentrer à l’intérieur et prendre connaissance d’une éventuelle occupation, puis je demandai à Balto et à Elena de garder lesdites portes. Un seul Turk encore en jeu serait suffisant pour couvrir nos arrières le temps que les autres apportent des tirs de soutien.
Pour les Turks restants, je leur demandai de couvrir l’entrée principale, seul véritable accès à la zone. Dissimulés dans l’ombre du mur, ils seraient aptes à éliminer n’importe quelle personne désirant rejoindre notre nouveau campement de fortune.
Ruluf, si vous voyez le moindre signe d’occupation, vous nous prévenez. Nous serons peut-être obligés de faire place nette, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Il acquiesça d’un signe de tête avant de s’enfoncer dans le bâtiment.
A combien estimons nous le nombre de participants restants ?
Dur à dire. Sachant que les combats se font plus rares… qu’un quartier à presque été détruit entièrement… Je dirais un peu moins d’une cinquantaine ?
Effectivement, c’était peu. Pour autant, ce n’était pas synonyme de fin imminente. Passer d’un millier de personnes à quelques centaines avait pu se faire en quelques heures. Mais à ce stade, les équipes les plus déterminées devaient s’être retranchées dans des lieux de choix, barricadés, et avaient du se débrouiller pour quand même garder l’avantage du terrain en cas d’attaque.
Je m’assieds sur un banc à proximité aux côtés de Scarlett. Elle semblait épuisée de toute cette journée. Qui ne le serait pas après tout ? Je viens poser ma main sur sa cuisse d’un geste se voulant réconfortant. En réponse elle vient poser ma tête sur son épaule. Nous regardons les Turks s’installer, restant silencieux. L’espace de quelques secondes, avec la sérénité des lieux nous aurions pu nous croire partout sauf en plein milieu d’une zone de guerre.
Monsieur, on a un problème, vint me dire Crisis en se frottant l’arrière de la tête.
Je vous écoute ?
On vient de compter les balles. Pour ce qui est des flingues ça va… par contre… on a plus de roquettes que de balles pour fusil de précision. Ça me paraissait bizarre, mais pour le coup j’ai vraiment recompté deux fois.
Rien d’étonnant. Le chapitre de l’invasion de boules noires nous avait coûté cher en munitions.
Je pense qu’il est un peu tard pour rejoindre un dépôt d’armes… Prenez ça comme l’occasion de parfaire votre maîtrise des armes de poing ?
O.. Ouais. J’ai peur qu’on ait du mal à éliminer les cibles lointaines.
Ce n’est pas un problème. Donnez les balles restantes aux deux postées en hauteur, elles en auront plus besoin que vous. Pour les troupes au sol, je ne vois qu’une solution. Roquettes pour les cibles les plus tenaces, sinon vous avez vos armes de service.
Entendu, me répondit-il avant de repartir distribuer les munitions. Je le vis appeler Juget et lui lancer les boites de munitions depuis le sol avant de retourner la tête vers Scarlett.
Je dois vous avouer que… même si j’ai apprécié partager cette aventure avec vous… J’ai hâte de retourner à une vie normale.
Je lui souris avant de répondre.
Ne vous inquiétez pas. C’est bientôt fini.