Cela faisait maintenant douze heures que nous étions ici. Depuis l’attaque des sans-coeurs, nous n’avions pas reçu d’autre visites. Les concurrents se faisaient plus rares, même si certains avaient tenté leur chance avant de revenir immédiatement sur leurs pas à la vue des corps désaturés de nos précédentes victimes.
Je décidai de m’allumer un cigare, et tendis ma boite aux autres Turks présents avec moi. Le cours normal des choses reprendrait dès demain, il n’était plus nécessaire de les économiser. Aussi, ils méritaient une récompense pour leurs loyaux services. Même si cette aventure n’avait pas été de tout repos, je savais reconnaître l’ampleur de leur travail. Peut-être même aurais-je pu comparer notre situation à celle d’autres participants et m’apercevoir que nous disposions d’un certain confort qu’ils n’avaient pas.
Je tirais une bouffée de fumée avant la recracher en un épais nuage opaque. Ce silence devenait pesant, à force. Je commençais à regretter toutes ces histoires de fêtes et de questionnements un peu trop intimes de la part de Reno. Je soupirai, ce qui attira justement son intention.
Moi, je le dis, on rate un truc, faudrait se barrer. Là, on descend juste des mecs qui passent le seuil d’une porte. C’était marrant au début, mais là… on s’emmerde vraiment. Vous êtes pas d’accord ?
Il me posait la question directement. Je tirais une nouvelle bouffée avant de me redresser et de recracher la fumée. Au moment où j’allais lui répondre, je reçus une nouvelle mise à jour d’Elena.
Monsieur, vous m’aviez bien dit avoir subi une attaque de sans-coeurs ? Je pense que j’ai trouvé le responsable de leur arrivé ici.
Dites m’en plus ?
Emma patrouillait dans le secteur du quatrième quartier lorsqu’elle a aperçu un jeune homme aux commandes d’une vouivre, ce sans-coeur volant que nous avions eu à combattre dans la grotte. Elle a essayé de l’arrêter mais il s’est enfuit. On pense que les sans-coeurs viennent de lui, en revanche impossible de certifier qu’il est seul.
Je vois. Autre chose ?
Non, c’est tout. Elena, terminé.
Elle coupe la communication, et je me retrouve à expliquer la situation aux autres Turks sur notre ligne locale.
Bon, bah faut qu’on le fume !
Non.
Bah pourquoi ? Et s’ils reviennent ?
S’ils reviennent nous ferons comme la dernière fois. N’avez-vous donc pas appris à vous tenir tranquille plus de cinq minutes ?
Ouais, enfin là ça fait douze heures. Douze heures c’est la moitié d’une journée, au cas où quelqu’un l’aurait oublié.
Je lève les yeux au ciel suite à sa remarque. C’état son silence que je regrettais finalement.
Très bien. Si vous voulez partir, partez. Sortez en direction du troisième quartier et videz les lieux de leurs occupants.
Vous êtes sérieux ?
Pas le moins du monde, souriai-je. Vous restez ici, et vous faites votre travail, comme tout les autres.
Monsieur, si je peux me permettre… tenta Rude.
Oui ?
Le nombre de participants ayant drastiquement chuté, il n’est pas impossible que ceux encore en jeux aient pu accéder aux caches d’armes. Ce qui signifie qu’en cas d’escarmouche, nous n’aurons peut-être pas l’avantage que nous pensions avoir.
Je portais ma main a mon menton. Ce qu’il disait n’étais pas faux. Nous ne savions pas de quoi était composé l’arsenal des concurrents extérieurs. Fallait-il se méfier d’un tir de roquette surprise, ou d’une mitrailleuse sur trépied ? Cela m’ennuyait de le reconnaître mais, probablement que nous devions partir. Je me levai.
Rassemblez vos affaires, nous allons nous déplacer. Disposez quand même des explosifs tout autour du bâtiment, histoire que personne d’autre ne profite de cette cachette.
Je m'approchais de la plateforme avant de contacter mes hommes au sous sol.
Balto ? Revenez près de la plate-forme nous allons faire descendre le matériel.
Dim 28 Fév 2021 - 12:05Je décidai de m’allumer un cigare, et tendis ma boite aux autres Turks présents avec moi. Le cours normal des choses reprendrait dès demain, il n’était plus nécessaire de les économiser. Aussi, ils méritaient une récompense pour leurs loyaux services. Même si cette aventure n’avait pas été de tout repos, je savais reconnaître l’ampleur de leur travail. Peut-être même aurais-je pu comparer notre situation à celle d’autres participants et m’apercevoir que nous disposions d’un certain confort qu’ils n’avaient pas.
Je tirais une bouffée de fumée avant la recracher en un épais nuage opaque. Ce silence devenait pesant, à force. Je commençais à regretter toutes ces histoires de fêtes et de questionnements un peu trop intimes de la part de Reno. Je soupirai, ce qui attira justement son intention.
Moi, je le dis, on rate un truc, faudrait se barrer. Là, on descend juste des mecs qui passent le seuil d’une porte. C’était marrant au début, mais là… on s’emmerde vraiment. Vous êtes pas d’accord ?
Il me posait la question directement. Je tirais une nouvelle bouffée avant de me redresser et de recracher la fumée. Au moment où j’allais lui répondre, je reçus une nouvelle mise à jour d’Elena.
Monsieur, vous m’aviez bien dit avoir subi une attaque de sans-coeurs ? Je pense que j’ai trouvé le responsable de leur arrivé ici.
Dites m’en plus ?
Emma patrouillait dans le secteur du quatrième quartier lorsqu’elle a aperçu un jeune homme aux commandes d’une vouivre, ce sans-coeur volant que nous avions eu à combattre dans la grotte. Elle a essayé de l’arrêter mais il s’est enfuit. On pense que les sans-coeurs viennent de lui, en revanche impossible de certifier qu’il est seul.
Je vois. Autre chose ?
Non, c’est tout. Elena, terminé.
Elle coupe la communication, et je me retrouve à expliquer la situation aux autres Turks sur notre ligne locale.
Bon, bah faut qu’on le fume !
Non.
Bah pourquoi ? Et s’ils reviennent ?
S’ils reviennent nous ferons comme la dernière fois. N’avez-vous donc pas appris à vous tenir tranquille plus de cinq minutes ?
Ouais, enfin là ça fait douze heures. Douze heures c’est la moitié d’une journée, au cas où quelqu’un l’aurait oublié.
Je lève les yeux au ciel suite à sa remarque. C’état son silence que je regrettais finalement.
Très bien. Si vous voulez partir, partez. Sortez en direction du troisième quartier et videz les lieux de leurs occupants.
Vous êtes sérieux ?
Pas le moins du monde, souriai-je. Vous restez ici, et vous faites votre travail, comme tout les autres.
Monsieur, si je peux me permettre… tenta Rude.
Oui ?
Le nombre de participants ayant drastiquement chuté, il n’est pas impossible que ceux encore en jeux aient pu accéder aux caches d’armes. Ce qui signifie qu’en cas d’escarmouche, nous n’aurons peut-être pas l’avantage que nous pensions avoir.
Je portais ma main a mon menton. Ce qu’il disait n’étais pas faux. Nous ne savions pas de quoi était composé l’arsenal des concurrents extérieurs. Fallait-il se méfier d’un tir de roquette surprise, ou d’une mitrailleuse sur trépied ? Cela m’ennuyait de le reconnaître mais, probablement que nous devions partir. Je me levai.
Rassemblez vos affaires, nous allons nous déplacer. Disposez quand même des explosifs tout autour du bâtiment, histoire que personne d’autre ne profite de cette cachette.
Je m'approchais de la plateforme avant de contacter mes hommes au sous sol.
Balto ? Revenez près de la plate-forme nous allons faire descendre le matériel.