Oerba. Le monde sauvage.
Depuis sa salle personnelle à bord du Dernier Mot, Huayan observait ce lieu habité de créatures aussi redoutables qu’extravagantes. Des tortues et des éléphants géants, des vers de sables prêts à vous engloutir au moindre faux pas… L’expédition d’Oerba comme elle aimait l’appeler était une chose qu’elle avait en tête depuis longtemps. La faune et la flore de cet endroit unique dans l’univers s’annonçaient être leur pire ennemi.
Lorsqu’elle travaillait à la Shinra, elle avait eu le loisir de voir que certaines cartes de la compagnie montraient que certaines zones n’avaient pas encore été explorées. Des temples, des ruines… Protégés par la faune et la flore hostiles et agressives de ce monde semblait-il ancien et oublié.
Lors de ses affaires avec la vile fanatique Jiawei, elle avait compris qu’il y avait des artéfacts anciens de par les mondes et que ceux-ci auraient des pouvoirs extraordinaires. Bien sûr, cette théorie était réelle : rien que le Trident du Roi Triton semblait confirmer ce fait. Qui savait ce que les temples ancestraux d’Oerba pourraient contenir ? Des trésors ? Très certainement. Mais peut-être plus, bien plus…
Nonchalamment, elle quitta la vision de ce vaste monde pour aller se changer. L’heure du rendez-vous approchait à grand pas et ce n’était pas son genre d’être en retard. Surtout que cette expédition aurait une durée limitée : on ne pouvait pas laisser l’Empire et le Consulat seuls trop longtemps. Son absence finirait par être remarquée même si officiellement elle était en « séances méditatives et de prières » dans une pagode isolée du sud de la Chine.
Elle avait pris une tenue spéciale. Une tenue d’exploration, plutôt moyenne. Beaucoup de tissus couleur sable pour protéger la peau du soleil, un voile blanc sur la tête et des renforts en cuir sur certaines parties au cas où il y aurait des combats. Les bottes de cuir étaient des inconditionnelles de ce monde : c’étaient les chaussures les plus pratiques et polyvalentes pour ce genre de monde oublié et sauvage.
Elle se dirigeait vers son vaisseau, préparant un petit sac à dos contenant diverses affaires pour tenir le temps de l’expédition. Erik avait préparé le reste, en théorie. Il ne manquait plus qu’elle, pour les guider et débuter ce voyage qui s’annonçait être des plus enrichissant, pour tous les participants qui survivraient.
Elle avait bien prévenu le contrebandier que le risque de mort était présent. Certains allaient certainement mourir s’ils ne faisaient pas attention ou s’ils étaient trop faibles face aux terribles menaces de la nature d’Oerba. L’appât du gain est toujours plus fort, et le contrat était alléchant pour les habitants d’Illusiopolis : ils pouvaient garder absolument toutes les richesses ou ce qu’ils souhaitaient… En échange, si un artéfact était trouvé, il serait pour l’Impératrice et elle seule.
Francis l’attendait sur le pas de l’entrée de ses quartiers impériaux. Il n’était pas serein à l’idée de laisser Huayan partir avec une bande de scélérats sur une planète aussi dangereuse et hostile qu’Oerba pendant que lui devrait garder la maison en Terre des Dragons. Il commença à l’accompagner vers le hangar.
« T’es sûre de ton plan Huayan ? Ça me rassure pas que tu partes plusieurs jours dans ce putain de trou avec des mecs de gang. T’es sûre qu’il n’y a pas d’embrouilles ? Ils vont pas essayer de te kidnapper ou te buter dans un coin ? » s’inquiéta-t-il.
Huayan continua sa marche, non sans afficher un léger sourire tout en ajustant ses lunettes de soleil.
« Comme tu l’as dit Francis, c’est juste un gang. S’ils tentent de faire cela… Hé bien, ils mourront et ne retourneront jamais chez eux.
- Ouais… Bon. Ok, ok. Mais fait gaffe quand même !
- Ne t’en fais pas. Je reviendrais Francis. C’est gentil de t’inquiéter. »
Ils arrivèrent dans le hangar principal. L’immense vaisseau avait pénétré l’atmosphère d’Oerba pour se rapprocher du sol sans lancer la procédure d’atterrissage. L’expédition devait débuter à un point précis de la planète qui servirait également de point de rendez-vous. Les coordonnées avaient été envoyées à l’avance. Inexorablement, l’amiral rapprochait Huayan de son départ.
« Sois prudent Francis. Protégez bien l’Empire pendant que je ne suis pas là.
- T’inquiète, à part moi, l’amiral et le gouvernement, personne ne sait que t’es absente du monde. Puis tu pars pas si longtemps que ça… Essaye de faire vite.
- Je ferais au mieux avec ce que j'ai à disposition. »
Ils s’échangèrent un geste de la main pour se dire au revoir. Ils étaient proches, la grande porte de métal ne tarderait pas à s’ouvrir pour laisser Huayan partir vers sa destination. Elle eut le loisir d’envoyer un message télépathique à Erik Woods pour le prévenir de son approche imminente même si ce dernier devait déjà au minimum apercevoir la forme imposante de l’appareil dans lequel elle se trouvait.
« Monsieur Woods. L’Impératrice sera là dans quelques instants. J’espère que vous êtes en place. » pensa-t-elle simplement.
Une voix nasillarde s’éleva depuis un haut-parleur, non loin de là. L’Impératrice reconnut immédiatement le ton de son associé, le nouvel amiral, autrefois appelé Harch.
« Ouverture du sas dans deux minutes. Évacuez la zone. »
Les quelques droïdes se trouvant dans le hangar s’éloignèrent naturellement tandis que Huayan commençait à appréhender la puissance d’aspiration qu’entraînerait l’ouverture de la porte. Elle allait se faire happer par le vide et devrait ensuite supporter une chute de plusieurs centaines de mètres avant d’atterrir sur le sol, au point de rendez-vous.
En effet, elle avait jugé trop dangereux de poser l’appareil au sol. Des créatures auraient pu se montrer agressives et vu leur taille auraient pu endommager l’appareil, ce que l’Impératrice ne voulait surtout pas. Elle avait donc choisi une méthode plus originale : sauter dans le vide et utiliser ses pouvoirs psychiques pour atténuer l’impact de sa chute.
Tout défilait dans sa tête.
Elle devait trouver le Plastron. C’était vital, non pas pour elle mais pour son peuple. Elle savait qu’en récupérant cet artéfact, elle pourrait protéger bien plus son monde qu’elle ne le pourrait jamais seule. C’était la clef, le moyen de sortir du cycle. Que cette armure ait plus ou moins de pouvoirs que le Trident importait peu. Il fallait juste le récupérer et ainsi, pérenniser la paix en Terre des Dragons. L’Impératrice avait le cœur serré. C’était probablement sa plus importante mission jusqu’à maintenant. Le salut de son monde était entre ses mains.
La porte s’ouvrit d’un seul coup. Lorsque le vide apparut devant elle, Huayan n’eut pas besoin de lever le petit doigt, son corps fut entraîné par la force de l’aspiration de l’air. Elle commença sa longue chute, ajustant sa position à l’horizontale pour freiner légèrement sa vitesse et ainsi mieux observer le sol.
Ils s’étaient donné rendez-vous dans une zone quelque peu montagneuse, avec des forêts d’immenses arbres. Quelques clairières parsemaient la région. Justement, une vaste clairière semblait correspondre aux coordonnées d’arrivée. Huayan se pencha sur le côté et se dirigea vers cette dernière.
Bien vite, elle aperçut un appareil posé au sol avec des petits points qui s’agitaient autour. C’étaient probablement eux, ils étaient donc à l’heure. C’était parfait, Huayan appréciait la ponctualité de ses partenaires d’expédition. Erik Woods avait tenu parole. Cela commençait plutôt bien.
Elle utilisa ses pouvoirs pour freiner un peu plus encore sa chute. Cela devait donner une impression étrange pour ceux qui devaient la regarder depuis le sol. Une forme humaine qui passe d’une vélocité extrêmement rapide digne des pires chutes libres à une vitesse plus moyenne puis… Lente.
Remettant ses vêtements en ordre, elle pivota sur elle-même de sorte d’atterrir sur les pieds et non sur la tête puis amorça sa descente finale. Il était désormais clair que ces gens n’étaient ni une illusion, ni des animaux. C’étaient des étrangers, comme elle, sur ce monde. Elle arriva du ciel dans la clairière et se posa avec beaucoup d’élégance au milieu de celle-ci avant de prendre une pose très fière. Elle retira ses lunettes pour les ranger un instant dans sa veste.
« Messieurs dames, bonjour. Ravie de voir que vous êtes à l’heure, M. Woods. » lança-t-elle avec un ton valsant entre le charmant et la plaisanterie.
Elle profita de ces quelques instants pour aviser les membres qu’Erik avait amené avec lui et les jauger du regard. Les vastes forêts d'Oerba les encerclaient désormais, dans ces forêts des animaux sauvages, dangereux et hostiles. Ils ne manqueraient pas de nous attaquer lorsqu'ils en verraient l'occasion. Il fallait être vigilant. On apercevait au loin une montagne. La zone semblait correspondre à une partie connue de la planète. La nature était reine ici et l'on devait se méfier, nous, humbles sujets de passage.
Depuis sa salle personnelle à bord du Dernier Mot, Huayan observait ce lieu habité de créatures aussi redoutables qu’extravagantes. Des tortues et des éléphants géants, des vers de sables prêts à vous engloutir au moindre faux pas… L’expédition d’Oerba comme elle aimait l’appeler était une chose qu’elle avait en tête depuis longtemps. La faune et la flore de cet endroit unique dans l’univers s’annonçaient être leur pire ennemi.
Lorsqu’elle travaillait à la Shinra, elle avait eu le loisir de voir que certaines cartes de la compagnie montraient que certaines zones n’avaient pas encore été explorées. Des temples, des ruines… Protégés par la faune et la flore hostiles et agressives de ce monde semblait-il ancien et oublié.
Lors de ses affaires avec la vile fanatique Jiawei, elle avait compris qu’il y avait des artéfacts anciens de par les mondes et que ceux-ci auraient des pouvoirs extraordinaires. Bien sûr, cette théorie était réelle : rien que le Trident du Roi Triton semblait confirmer ce fait. Qui savait ce que les temples ancestraux d’Oerba pourraient contenir ? Des trésors ? Très certainement. Mais peut-être plus, bien plus…
Nonchalamment, elle quitta la vision de ce vaste monde pour aller se changer. L’heure du rendez-vous approchait à grand pas et ce n’était pas son genre d’être en retard. Surtout que cette expédition aurait une durée limitée : on ne pouvait pas laisser l’Empire et le Consulat seuls trop longtemps. Son absence finirait par être remarquée même si officiellement elle était en « séances méditatives et de prières » dans une pagode isolée du sud de la Chine.
Elle avait pris une tenue spéciale. Une tenue d’exploration, plutôt moyenne. Beaucoup de tissus couleur sable pour protéger la peau du soleil, un voile blanc sur la tête et des renforts en cuir sur certaines parties au cas où il y aurait des combats. Les bottes de cuir étaient des inconditionnelles de ce monde : c’étaient les chaussures les plus pratiques et polyvalentes pour ce genre de monde oublié et sauvage.
Elle se dirigeait vers son vaisseau, préparant un petit sac à dos contenant diverses affaires pour tenir le temps de l’expédition. Erik avait préparé le reste, en théorie. Il ne manquait plus qu’elle, pour les guider et débuter ce voyage qui s’annonçait être des plus enrichissant, pour tous les participants qui survivraient.
Elle avait bien prévenu le contrebandier que le risque de mort était présent. Certains allaient certainement mourir s’ils ne faisaient pas attention ou s’ils étaient trop faibles face aux terribles menaces de la nature d’Oerba. L’appât du gain est toujours plus fort, et le contrat était alléchant pour les habitants d’Illusiopolis : ils pouvaient garder absolument toutes les richesses ou ce qu’ils souhaitaient… En échange, si un artéfact était trouvé, il serait pour l’Impératrice et elle seule.
Francis l’attendait sur le pas de l’entrée de ses quartiers impériaux. Il n’était pas serein à l’idée de laisser Huayan partir avec une bande de scélérats sur une planète aussi dangereuse et hostile qu’Oerba pendant que lui devrait garder la maison en Terre des Dragons. Il commença à l’accompagner vers le hangar.
« T’es sûre de ton plan Huayan ? Ça me rassure pas que tu partes plusieurs jours dans ce putain de trou avec des mecs de gang. T’es sûre qu’il n’y a pas d’embrouilles ? Ils vont pas essayer de te kidnapper ou te buter dans un coin ? » s’inquiéta-t-il.
Huayan continua sa marche, non sans afficher un léger sourire tout en ajustant ses lunettes de soleil.
« Comme tu l’as dit Francis, c’est juste un gang. S’ils tentent de faire cela… Hé bien, ils mourront et ne retourneront jamais chez eux.
- Ouais… Bon. Ok, ok. Mais fait gaffe quand même !
- Ne t’en fais pas. Je reviendrais Francis. C’est gentil de t’inquiéter. »
Ils arrivèrent dans le hangar principal. L’immense vaisseau avait pénétré l’atmosphère d’Oerba pour se rapprocher du sol sans lancer la procédure d’atterrissage. L’expédition devait débuter à un point précis de la planète qui servirait également de point de rendez-vous. Les coordonnées avaient été envoyées à l’avance. Inexorablement, l’amiral rapprochait Huayan de son départ.
« Sois prudent Francis. Protégez bien l’Empire pendant que je ne suis pas là.
- T’inquiète, à part moi, l’amiral et le gouvernement, personne ne sait que t’es absente du monde. Puis tu pars pas si longtemps que ça… Essaye de faire vite.
- Je ferais au mieux avec ce que j'ai à disposition. »
Ils s’échangèrent un geste de la main pour se dire au revoir. Ils étaient proches, la grande porte de métal ne tarderait pas à s’ouvrir pour laisser Huayan partir vers sa destination. Elle eut le loisir d’envoyer un message télépathique à Erik Woods pour le prévenir de son approche imminente même si ce dernier devait déjà au minimum apercevoir la forme imposante de l’appareil dans lequel elle se trouvait.
« Monsieur Woods. L’Impératrice sera là dans quelques instants. J’espère que vous êtes en place. » pensa-t-elle simplement.
Une voix nasillarde s’éleva depuis un haut-parleur, non loin de là. L’Impératrice reconnut immédiatement le ton de son associé, le nouvel amiral, autrefois appelé Harch.
« Ouverture du sas dans deux minutes. Évacuez la zone. »
Les quelques droïdes se trouvant dans le hangar s’éloignèrent naturellement tandis que Huayan commençait à appréhender la puissance d’aspiration qu’entraînerait l’ouverture de la porte. Elle allait se faire happer par le vide et devrait ensuite supporter une chute de plusieurs centaines de mètres avant d’atterrir sur le sol, au point de rendez-vous.
En effet, elle avait jugé trop dangereux de poser l’appareil au sol. Des créatures auraient pu se montrer agressives et vu leur taille auraient pu endommager l’appareil, ce que l’Impératrice ne voulait surtout pas. Elle avait donc choisi une méthode plus originale : sauter dans le vide et utiliser ses pouvoirs psychiques pour atténuer l’impact de sa chute.
Tout défilait dans sa tête.
Elle devait trouver le Plastron. C’était vital, non pas pour elle mais pour son peuple. Elle savait qu’en récupérant cet artéfact, elle pourrait protéger bien plus son monde qu’elle ne le pourrait jamais seule. C’était la clef, le moyen de sortir du cycle. Que cette armure ait plus ou moins de pouvoirs que le Trident importait peu. Il fallait juste le récupérer et ainsi, pérenniser la paix en Terre des Dragons. L’Impératrice avait le cœur serré. C’était probablement sa plus importante mission jusqu’à maintenant. Le salut de son monde était entre ses mains.
La porte s’ouvrit d’un seul coup. Lorsque le vide apparut devant elle, Huayan n’eut pas besoin de lever le petit doigt, son corps fut entraîné par la force de l’aspiration de l’air. Elle commença sa longue chute, ajustant sa position à l’horizontale pour freiner légèrement sa vitesse et ainsi mieux observer le sol.
Ils s’étaient donné rendez-vous dans une zone quelque peu montagneuse, avec des forêts d’immenses arbres. Quelques clairières parsemaient la région. Justement, une vaste clairière semblait correspondre aux coordonnées d’arrivée. Huayan se pencha sur le côté et se dirigea vers cette dernière.
Bien vite, elle aperçut un appareil posé au sol avec des petits points qui s’agitaient autour. C’étaient probablement eux, ils étaient donc à l’heure. C’était parfait, Huayan appréciait la ponctualité de ses partenaires d’expédition. Erik Woods avait tenu parole. Cela commençait plutôt bien.
Elle utilisa ses pouvoirs pour freiner un peu plus encore sa chute. Cela devait donner une impression étrange pour ceux qui devaient la regarder depuis le sol. Une forme humaine qui passe d’une vélocité extrêmement rapide digne des pires chutes libres à une vitesse plus moyenne puis… Lente.
Remettant ses vêtements en ordre, elle pivota sur elle-même de sorte d’atterrir sur les pieds et non sur la tête puis amorça sa descente finale. Il était désormais clair que ces gens n’étaient ni une illusion, ni des animaux. C’étaient des étrangers, comme elle, sur ce monde. Elle arriva du ciel dans la clairière et se posa avec beaucoup d’élégance au milieu de celle-ci avant de prendre une pose très fière. Elle retira ses lunettes pour les ranger un instant dans sa veste.
« Messieurs dames, bonjour. Ravie de voir que vous êtes à l’heure, M. Woods. » lança-t-elle avec un ton valsant entre le charmant et la plaisanterie.
Elle profita de ces quelques instants pour aviser les membres qu’Erik avait amené avec lui et les jauger du regard. Les vastes forêts d'Oerba les encerclaient désormais, dans ces forêts des animaux sauvages, dangereux et hostiles. Ils ne manqueraient pas de nous attaquer lorsqu'ils en verraient l'occasion. Il fallait être vigilant. On apercevait au loin une montagne. La zone semblait correspondre à une partie connue de la planète. La nature était reine ici et l'on devait se méfier, nous, humbles sujets de passage.