Il pleut sur la ville.
Je marche avec une légère robe blanche, pieds nus. Je vagabonde un peu au milieu des passants qui ne font pas vraiment attention à moi. Sous cette forme, je ne suis pas vraiment remarquable… J’en oublie la mission pitoyable que je dois accomplir pour cette « Coalition ».
Une bande d’abrutis qui suivent un démon comme de gentils petits moutons… Et dire que je dois m’abaisser à leur niveau de pauvres serviteurs à servir un corbeau infirme. Nous, un Dieu. L’Éternité, le Mal Absolu, au service d’un… Être si faible.
« Nyl’Alotha s’élèvera à nouveau… Et avec elle… La fin des temps. »
Tsss… je dois rester concentré sous cette forme fluette et triste. Je m’assois sur un banc. Simple. Il continue de pleuvoir, tandis que des poissons rouges géants apparaissent dans les cieux, aux côtés d’anguilles fluorescentes… Ils flottent ensemble entre les gratte-ciels et les immeubles plus ou moins entretenus de cet Illusiopolis alternatif.
Je regarde mon reflet dans une flaque d’eau.
Une jeune adolescente à la peau grise et aux yeux dorés. Les cheveux en épis, bleu, violet… Changeants, comme nous. J’aime bien me voir ainsi, je suis Road, le Rêve. L’Infini onirique, l’exploratrice des frontières de ces mondes… Les autres sont partis pour l’instant…
A quand leur retour ? A quand l’avènement ? A quand la fin ?
Une voiture passe et déforme la flaque d’eau. D’un battement de cils, sa trajectoire est déviée et elle va s’écraser dans un mur. Tout le monde passe à côté, tout le monde s’en fout, tout le monde continue de marcher comme si de rien n’était. Les quelques corps partent en fumée tandis que je détourne mon regard pour inspecter la rue.
Mon partenaire de jeu ne devrait pas tarder à arriver.
Une légère trêve arrête la pluie. Malgré les épais nuages toujours là et les poissons qui continuent leurs déambulations illusoires, quelques traits de lumière transpercent le ciel apportant un peu de clarté à ce rêve bien sombre.
En espérant qu’il ne sera pas complètement attardé lui… Death a besoin de quelque chose. De quelque chose d’important et cet homme semble être le candidat idéal pour y parvenir… La façade des immeubles se meuvent en différentes couleurs… Certains prennent même l’apparence du ciel avant de reprendre une forme plus physique.
Le flux des piétons est chaotique. Certains ont un visage, d’autres non. Des femmes, des hommes en majorité, quelques enfants. Ils sont en tenue de travail, en costumes, en impairs et chapeaux. Leurs expressions sont froides, impassibles, inébranlables. Des pions au col blanc marchant avec précipitation vers un destin inconnu, morne et répétitif.
L’ordinaire est la pire des horreurs.
Un gros poisson rouge descend progressivement du ciel pour survoler la rue avant de remonter sous la menace du ballet des voitures. Un coup de nageoire et un peu d’eau tombe sur les chapeaux et les parapluies des patients. Tout semble calme… Si l’on écarte la voiture accidentée entrain de brûler dans l’indifférence générale.
Il ne devrait pas tarder…
« Clairvoyance et Complaisance… Tels sont les mots qui nous rassemblent. »
Tout est normal... Qu'est-ce que le rêve nous réserve ?
Je marche avec une légère robe blanche, pieds nus. Je vagabonde un peu au milieu des passants qui ne font pas vraiment attention à moi. Sous cette forme, je ne suis pas vraiment remarquable… J’en oublie la mission pitoyable que je dois accomplir pour cette « Coalition ».
Une bande d’abrutis qui suivent un démon comme de gentils petits moutons… Et dire que je dois m’abaisser à leur niveau de pauvres serviteurs à servir un corbeau infirme. Nous, un Dieu. L’Éternité, le Mal Absolu, au service d’un… Être si faible.
« Nyl’Alotha s’élèvera à nouveau… Et avec elle… La fin des temps. »
Tsss… je dois rester concentré sous cette forme fluette et triste. Je m’assois sur un banc. Simple. Il continue de pleuvoir, tandis que des poissons rouges géants apparaissent dans les cieux, aux côtés d’anguilles fluorescentes… Ils flottent ensemble entre les gratte-ciels et les immeubles plus ou moins entretenus de cet Illusiopolis alternatif.
Je regarde mon reflet dans une flaque d’eau.
Une jeune adolescente à la peau grise et aux yeux dorés. Les cheveux en épis, bleu, violet… Changeants, comme nous. J’aime bien me voir ainsi, je suis Road, le Rêve. L’Infini onirique, l’exploratrice des frontières de ces mondes… Les autres sont partis pour l’instant…
A quand leur retour ? A quand l’avènement ? A quand la fin ?
Une voiture passe et déforme la flaque d’eau. D’un battement de cils, sa trajectoire est déviée et elle va s’écraser dans un mur. Tout le monde passe à côté, tout le monde s’en fout, tout le monde continue de marcher comme si de rien n’était. Les quelques corps partent en fumée tandis que je détourne mon regard pour inspecter la rue.
Mon partenaire de jeu ne devrait pas tarder à arriver.
Une légère trêve arrête la pluie. Malgré les épais nuages toujours là et les poissons qui continuent leurs déambulations illusoires, quelques traits de lumière transpercent le ciel apportant un peu de clarté à ce rêve bien sombre.
En espérant qu’il ne sera pas complètement attardé lui… Death a besoin de quelque chose. De quelque chose d’important et cet homme semble être le candidat idéal pour y parvenir… La façade des immeubles se meuvent en différentes couleurs… Certains prennent même l’apparence du ciel avant de reprendre une forme plus physique.
Le flux des piétons est chaotique. Certains ont un visage, d’autres non. Des femmes, des hommes en majorité, quelques enfants. Ils sont en tenue de travail, en costumes, en impairs et chapeaux. Leurs expressions sont froides, impassibles, inébranlables. Des pions au col blanc marchant avec précipitation vers un destin inconnu, morne et répétitif.
L’ordinaire est la pire des horreurs.
Un gros poisson rouge descend progressivement du ciel pour survoler la rue avant de remonter sous la menace du ballet des voitures. Un coup de nageoire et un peu d’eau tombe sur les chapeaux et les parapluies des patients. Tout semble calme… Si l’on écarte la voiture accidentée entrain de brûler dans l’indifférence générale.
Il ne devrait pas tarder…
« Clairvoyance et Complaisance… Tels sont les mots qui nous rassemblent. »
Tout est normal... Qu'est-ce que le rêve nous réserve ?