Je n'avais pas remis les pieds à Agrabah depuis... Depuis que Milla avait passé un moment avec Kassim. Autant dire un bon moment que personne ne m'avait revu là-bas et je n'ose pas imaginer la tête du roi des voleurs s'il me voit revenir dans cet endroit sans avoir donné signe de vie depuis tout ce temps d'absence.
C'est donc la boule au ventre que je sors de mon vaisseau, vêtu de ma tenue ; soutane couleur taupe et commence à me diriger vers le lieu où j'avais pour habitude de croiser les voleurs. Je ne pense pas un instant qu'ils vont m'accueillir à bras ouverts, mais je n'ai d'autres choix que de faire de nouveau appel à eux pour cette mission qu'il m'ait été donné.
Enfin arrivé devant l'entrée de leur repaire, je fais quelques pas de plus, juste pour montrer du mouvement à l'extérieur, c'est alors que je vois que mon plan avait fonctionné, deux hommes vinrent à ma rencontre.
- Que nous vaut l'honneur de ta venue ? (Demanda le premier homme.)
- Il faut que je vois Kassim.
Le regard du deuxième homme me quitta pour se poser derrière moi. Je n'eus pas le temps de me retourner pour découvrir l'identité de mon nouvel interlocuteur, puisqu'il s'était manifesté.
- Bonjour Milla.
Cette voix était reconnaissable entre mille, c'était Kassim. Toujours aussi bien vêtu... Et discret.
- On ne t'a jamais dis qu'il fallait que te mettre une cloche autour du cou ? (Plaisantais-je.)
- Si je faisais cela, je ne serai plus aussi discret... Et puis je perdrais sûrement toute crédibilité...
Il balaya sa tenue du regard avant de reprendre en souriant.
- Et je ne saurais faire le choix entre une cloche dorée ou argentée.
Je me mis à sourire à mon tour, puis repris mon sérieux.
- Il faut que je te parle, c'est important.
Kassim me regarda avec un air sombre et inquiétant.
- Quelque chose de grave avec...
- Non ! (Le coupai-je.)
- Viens, on va plus loin.
Nous partîmes plus vers mon vaisseau en retrait de ses hommes et où aucune oreille indiscrète pourrait nous entendre.
- Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis un moment. Que s'est-il passé ?
- Rien, Milla va bien. J'avais juste besoin de... Respirer.
- Où étiez-vous ?
- Au Quartier Général de la Coalition Noire. En réalité, je n'ai pas quitté la maison dans laquelle je vis. J'ai fais du ménage, du rangement... Et je me suis reposé. Milla, elle... Elle s'est baladé, elle a découvert ce "nouveau" monde qui est le sien à présent.
- J'ai eu peur... Pas que pour elle, pour toi aussi. Car j'imagine que sans toi, elle n'existe plus et réciproquement...
- Oui.
Kassim croisa les bras et me regarda à nouveau avec insistance, mais cette fois-ci, il avait l'air plus serein de savoir qu'il n'était rien arrivé à Milla.
- J'imagine que tu n'es venu uniquement pour me donner de vos nouvelles.
- C'est exact.
Je baisse la tête, honteux de voir qu'il avait encore réussi à comprendre mes intentions.
- J'ai besoin de toi.
- Quelque chose de grave ? (Demanda-t-il anxieux)
- Non, rassures-toi. Comme tu le sais sûrement, le Consulat a pour projet de construire une ambassade ici à Agrabah. Et ce groupuscule ainsi que le nôtre ont signé comme un accord. Et pour prouver notre bonne foi... Car il faut bien être honnête, à la Coalition Noire, on n'est pas vraiment des chérubins...
- Tu veux que mes hommes et moi, on construise cet édifice ?
- Non, pas vous directement. Mais si vous pouviez trouver des esclaves pour cette tâche et faire comprendre que cette aide vient de "nous"... Ce serait bien. Et je dois l'avouer, tu connais ce monde et ses habitants mieux que moi, pour toi et tes hommes, ce serait un jeu d'enfants...
Le roi des voleurs ne répondit pas de suite à ma requête -favorablement ou non- ses bras toujours croisés, il me regardait toujours de haut... Ce n'était pas très difficile, il devait bien faire deux têtes de plus que mon enveloppe charnelle.
- C'est d'accord.
Je respirais à nouveau, heureux d'entendre une bonne nouvelle.
- Merci ! Merci infiniment !
- Tu me seras redevable.
- La Coalition Noire paie toujours ses dettes !
- J'ai dis "tu" pas ton groupe. (Ajouta-t-il avec un clin d'œil.)
- Je paie toujours mes dettes !
Kassim attrapa mon visage et déposa un chaste baiser sur mon front.
- Prends soin d'elle.
- Je te le promets.
Le roi des voleurs reparti vers ses hommes pour leur expliquer la mission qu'ils avaient à faire et moi vers mon Quartiers Général.
Mer 12 Fév 2020 - 0:03C'est donc la boule au ventre que je sors de mon vaisseau, vêtu de ma tenue ; soutane couleur taupe et commence à me diriger vers le lieu où j'avais pour habitude de croiser les voleurs. Je ne pense pas un instant qu'ils vont m'accueillir à bras ouverts, mais je n'ai d'autres choix que de faire de nouveau appel à eux pour cette mission qu'il m'ait été donné.
Enfin arrivé devant l'entrée de leur repaire, je fais quelques pas de plus, juste pour montrer du mouvement à l'extérieur, c'est alors que je vois que mon plan avait fonctionné, deux hommes vinrent à ma rencontre.
- Que nous vaut l'honneur de ta venue ? (Demanda le premier homme.)
- Il faut que je vois Kassim.
Le regard du deuxième homme me quitta pour se poser derrière moi. Je n'eus pas le temps de me retourner pour découvrir l'identité de mon nouvel interlocuteur, puisqu'il s'était manifesté.
- Bonjour Milla.
Cette voix était reconnaissable entre mille, c'était Kassim. Toujours aussi bien vêtu... Et discret.
- On ne t'a jamais dis qu'il fallait que te mettre une cloche autour du cou ? (Plaisantais-je.)
- Si je faisais cela, je ne serai plus aussi discret... Et puis je perdrais sûrement toute crédibilité...
Il balaya sa tenue du regard avant de reprendre en souriant.
- Et je ne saurais faire le choix entre une cloche dorée ou argentée.
Je me mis à sourire à mon tour, puis repris mon sérieux.
- Il faut que je te parle, c'est important.
Kassim me regarda avec un air sombre et inquiétant.
- Quelque chose de grave avec...
- Non ! (Le coupai-je.)
- Viens, on va plus loin.
Nous partîmes plus vers mon vaisseau en retrait de ses hommes et où aucune oreille indiscrète pourrait nous entendre.
- Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis un moment. Que s'est-il passé ?
- Rien, Milla va bien. J'avais juste besoin de... Respirer.
- Où étiez-vous ?
- Au Quartier Général de la Coalition Noire. En réalité, je n'ai pas quitté la maison dans laquelle je vis. J'ai fais du ménage, du rangement... Et je me suis reposé. Milla, elle... Elle s'est baladé, elle a découvert ce "nouveau" monde qui est le sien à présent.
- J'ai eu peur... Pas que pour elle, pour toi aussi. Car j'imagine que sans toi, elle n'existe plus et réciproquement...
- Oui.
Kassim croisa les bras et me regarda à nouveau avec insistance, mais cette fois-ci, il avait l'air plus serein de savoir qu'il n'était rien arrivé à Milla.
- J'imagine que tu n'es venu uniquement pour me donner de vos nouvelles.
- C'est exact.
Je baisse la tête, honteux de voir qu'il avait encore réussi à comprendre mes intentions.
- J'ai besoin de toi.
- Quelque chose de grave ? (Demanda-t-il anxieux)
- Non, rassures-toi. Comme tu le sais sûrement, le Consulat a pour projet de construire une ambassade ici à Agrabah. Et ce groupuscule ainsi que le nôtre ont signé comme un accord. Et pour prouver notre bonne foi... Car il faut bien être honnête, à la Coalition Noire, on n'est pas vraiment des chérubins...
- Tu veux que mes hommes et moi, on construise cet édifice ?
- Non, pas vous directement. Mais si vous pouviez trouver des esclaves pour cette tâche et faire comprendre que cette aide vient de "nous"... Ce serait bien. Et je dois l'avouer, tu connais ce monde et ses habitants mieux que moi, pour toi et tes hommes, ce serait un jeu d'enfants...
Le roi des voleurs ne répondit pas de suite à ma requête -favorablement ou non- ses bras toujours croisés, il me regardait toujours de haut... Ce n'était pas très difficile, il devait bien faire deux têtes de plus que mon enveloppe charnelle.
- C'est d'accord.
Je respirais à nouveau, heureux d'entendre une bonne nouvelle.
- Merci ! Merci infiniment !
- Tu me seras redevable.
- La Coalition Noire paie toujours ses dettes !
- J'ai dis "tu" pas ton groupe. (Ajouta-t-il avec un clin d'œil.)
- Je paie toujours mes dettes !
Kassim attrapa mon visage et déposa un chaste baiser sur mon front.
- Prends soin d'elle.
- Je te le promets.
Le roi des voleurs reparti vers ses hommes pour leur expliquer la mission qu'ils avaient à faire et moi vers mon Quartiers Général.