Vive le vent,
Vive le vent,
Vive le vendangeur !
Qui m’permet, chaque jour durant
D’endurer ces enfants !
Aaah, en vrai j’aime bien Noël. Y fait bien froid, y a du vin chaud, de belles déco, du cidre chaud, des gens qui essayent d’être à la cool, du grogue chaud…ouais c’est plutôt une bonne période.
J’en étais là de mes pensées et de mon troisième verre de…ben de quelque chose d’alcoolisé et chaud quand une masse vint me percuter par derrière, me faisant renverser un verre, heureusement presque vide, sur ma bure.
« -Cabane Jenkins, non cabane j’ai dit ! T’as pas le droit on avait dit que M’sieur Fiathen c’était la cabane ! »
Non en vrai le seul gros souci de Noël c’était ces putains de mioches.
Ou plutôt le problème c’est que c’était la seule période de l’année où y a toujours une paire de haut-gradés pour virer sentimentale et s’dire : « Oh, regardez moi ces pauvres petit ! N’ont-ils pas mérité d’aller voir les illuminations du Jardin Radieux ? Après tout la dernière fois au moulin Rouge ça s’était bien passé, non ? »
Non. Ladite dernière fois j’étais rentré avec une bure puant le cidre chaud, une perte sèche de six munnies et une putain de migraine. Tout ça en ayant du endurer une conversation des plus inutiles avec miss bourgeoisie made in Terre des dragons et ses chaussures en sucre glace. Alors non si on avait une once de pitié pour les vieux en cette période de l’année on se contenterait de mépriser gentiment les citées dorées pour faire plaisir au Primarque.
Seulement comme c’est la période où on demande à un pauvre papy de distribuer un million de cadeau seul et en une seule nuit faut pas s’attendre à grand-chose.
Et puis, c’est vrai, les gosses avaient aimé le Moulin Rouge. Et comme le Consulat ne semble toujours pas nourrir l’intention de faire rôtir du croyant à la broche il avait été décidé d’organiser une visite au Jardin Radieux pour les orphelins du Domaine.
Et devinait qui est le gros chanceux qui est responsable de la sécurité cette année encore ? Hé ben…pas moi, enfin pas vraiment. J’veux dire techniquement j’suis là pour ça mais forcément vu ma condition de cul-de-jatte je suis un peu limite pour tenir une vingtaine de gosses en respects. Du coup quatre templiers avaient été réquisitionné en plus pour le service d’ordre.
Donc officieusement je suis là moins pour donner un coup de main que pour profiter du coin. Tsss j’entends encore le prêtre qui m’a briefé « Ouiii, vu tout le travail que vous faites à votre âge et dans votre état on a pensé que ce serait bien que vous décompressiez. Allons allons ne faites pas le modeste, vous l’avez bien mérité. »
Ouais, au ton qu’il a prit ça devait être un des gars que j’avais trop fait chier à l’entrainement. Je vois que ça.
Enfin, faut avouer que l’endroit est quand même plutôt sympa. Bon, le père Noël avait clairement vendu son âme au capitalisme et il était hors de question que le Sanctum s’endette sur dix générations pour offrir des photos à tous nos mômes mais rien que les animations gratuites des rues valaient le détour.
Des sapins décorées un peu partout, des boys bands qui déclamaient des cantiques à tous les coins de rues, des traineaux remplis de lutins qui balançaient des bonbecs…et donc des cabanons alignés en rangs d’oignon qui vendaient, entre autre, du vin chaud.
Et au bout du compte…ben je dois dire que pour le moment ça va. Bon, à la sortie de la station ShinRa on avait déambulé dix minutes un peu au pif dans ce qui devait être une très belle représentation du chaos originel, mais on avait fini par débarquer dans un genre de petite place où officiait un conteur plutôt doué dans son genre.
Le mec semblait faire beaucoup d’effort pour paraitre plus vieux que moi. Et, ok, sa voix était un poil trop juvénile et sa barbe faisait un peu trop « coton de mauvaise qualité » pour duper un œil qui n’en est pas à son cinquième verre de vin chaud mais c’était un bon comédien. En plus il avait placé un grand drap blanc derrière lui et appuyait ses récits avec des ombres chinoises ce qui donnait un aspect franchement captivant au tout.
Après qu’on ait réussi à forcer les enfants à s’asseoir dix secondes sur les bancs qui avaient été disposé devant ils n’ont pas décroché. Enfin sauf les deux crapules qui m’avaient confondu avec une bergerie mais ils ont vite été recadrés et maintenant ils boudent tranquillement dans leurs coins en écoutant notre sauveur à tous.
Ce qui fait que je n’ai donc plus qu’à profiter du spectacle. Et des stands de vin chaud disposés juste en face.
Oui, cette soirée s’annonce peut être pas si mal.
Lun 30 Déc 2019 - 23:33Vive le vent,
Vive le vendangeur !
Qui m’permet, chaque jour durant
D’endurer ces enfants !
Aaah, en vrai j’aime bien Noël. Y fait bien froid, y a du vin chaud, de belles déco, du cidre chaud, des gens qui essayent d’être à la cool, du grogue chaud…ouais c’est plutôt une bonne période.
J’en étais là de mes pensées et de mon troisième verre de…ben de quelque chose d’alcoolisé et chaud quand une masse vint me percuter par derrière, me faisant renverser un verre, heureusement presque vide, sur ma bure.
« -Cabane Jenkins, non cabane j’ai dit ! T’as pas le droit on avait dit que M’sieur Fiathen c’était la cabane ! »
Non en vrai le seul gros souci de Noël c’était ces putains de mioches.
Ou plutôt le problème c’est que c’était la seule période de l’année où y a toujours une paire de haut-gradés pour virer sentimentale et s’dire : « Oh, regardez moi ces pauvres petit ! N’ont-ils pas mérité d’aller voir les illuminations du Jardin Radieux ? Après tout la dernière fois au moulin Rouge ça s’était bien passé, non ? »
Non. Ladite dernière fois j’étais rentré avec une bure puant le cidre chaud, une perte sèche de six munnies et une putain de migraine. Tout ça en ayant du endurer une conversation des plus inutiles avec miss bourgeoisie made in Terre des dragons et ses chaussures en sucre glace. Alors non si on avait une once de pitié pour les vieux en cette période de l’année on se contenterait de mépriser gentiment les citées dorées pour faire plaisir au Primarque.
Seulement comme c’est la période où on demande à un pauvre papy de distribuer un million de cadeau seul et en une seule nuit faut pas s’attendre à grand-chose.
Et puis, c’est vrai, les gosses avaient aimé le Moulin Rouge. Et comme le Consulat ne semble toujours pas nourrir l’intention de faire rôtir du croyant à la broche il avait été décidé d’organiser une visite au Jardin Radieux pour les orphelins du Domaine.
Et devinait qui est le gros chanceux qui est responsable de la sécurité cette année encore ? Hé ben…pas moi, enfin pas vraiment. J’veux dire techniquement j’suis là pour ça mais forcément vu ma condition de cul-de-jatte je suis un peu limite pour tenir une vingtaine de gosses en respects. Du coup quatre templiers avaient été réquisitionné en plus pour le service d’ordre.
Donc officieusement je suis là moins pour donner un coup de main que pour profiter du coin. Tsss j’entends encore le prêtre qui m’a briefé « Ouiii, vu tout le travail que vous faites à votre âge et dans votre état on a pensé que ce serait bien que vous décompressiez. Allons allons ne faites pas le modeste, vous l’avez bien mérité. »
Ouais, au ton qu’il a prit ça devait être un des gars que j’avais trop fait chier à l’entrainement. Je vois que ça.
Enfin, faut avouer que l’endroit est quand même plutôt sympa. Bon, le père Noël avait clairement vendu son âme au capitalisme et il était hors de question que le Sanctum s’endette sur dix générations pour offrir des photos à tous nos mômes mais rien que les animations gratuites des rues valaient le détour.
Des sapins décorées un peu partout, des boys bands qui déclamaient des cantiques à tous les coins de rues, des traineaux remplis de lutins qui balançaient des bonbecs…et donc des cabanons alignés en rangs d’oignon qui vendaient, entre autre, du vin chaud.
Et au bout du compte…ben je dois dire que pour le moment ça va. Bon, à la sortie de la station ShinRa on avait déambulé dix minutes un peu au pif dans ce qui devait être une très belle représentation du chaos originel, mais on avait fini par débarquer dans un genre de petite place où officiait un conteur plutôt doué dans son genre.
Le mec semblait faire beaucoup d’effort pour paraitre plus vieux que moi. Et, ok, sa voix était un poil trop juvénile et sa barbe faisait un peu trop « coton de mauvaise qualité » pour duper un œil qui n’en est pas à son cinquième verre de vin chaud mais c’était un bon comédien. En plus il avait placé un grand drap blanc derrière lui et appuyait ses récits avec des ombres chinoises ce qui donnait un aspect franchement captivant au tout.
Après qu’on ait réussi à forcer les enfants à s’asseoir dix secondes sur les bancs qui avaient été disposé devant ils n’ont pas décroché. Enfin sauf les deux crapules qui m’avaient confondu avec une bergerie mais ils ont vite été recadrés et maintenant ils boudent tranquillement dans leurs coins en écoutant notre sauveur à tous.
Ce qui fait que je n’ai donc plus qu’à profiter du spectacle. Et des stands de vin chaud disposés juste en face.
Oui, cette soirée s’annonce peut être pas si mal.