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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« La Estrella della Costa » ça veut dire l’étoile de la Côte ? C’est du moins ce que nous explique notre jeune guide / porteur local en nous conduisant à notre hôtel, Neige et moi.




Les gens le regardent bizarrement comme si il se parlait tout seul, mais il est très professionnel, il se contente de sourire. Je suis un peu gênée pour lui alors j’essaie de faire autant de bruit que je peux, parler fort, je m’agite sur son épaule alors que ma nouvelle MCPLV se tient à mes côtés en se ventilant de la main. La pauvre, passé le portique de ce monde, elle s’est pris une bouffée de chaleur en pleine tête. Je la ventile en battant des ailes mais du coup je suis restreinte dans mes mouvements et je ne peux pas me faire voir davantage des passants. Il faudra que je le remercie pour sa patience… Est-ce qu’il me reste des baies ? Aime-t-il ça ? Qui n’aimerait pas ? Avec un bisou sur la joue pour récompense.

On arrive au pied d’une grande… Grande… GRANDE maison avec plein de fenêtres !! Je lève la tête pour en voir le toit et je manque de basculer en arrière ! Est-ce que j’ai dis à quel point elle était graaaaaaaaaaaaaaaaaaande ? Je me demande si elle touche les nuages… Ce serait moins amusant que de marcher sur un arc-en-ciel du Pays Imaginaire comme pour nous mais il est vrai qu’il ne sont pas des poids plumes comme nous…

Notre escorte pousse une porte qui tourne sur elle-même et… L’air tourbillonne ! Ah je suis happée par le souffle, je vois Neige qui s’envole aussi ! Et notre guide qui continue tout droit en parlant tout seul s’en s’apercevoir de notre disparition !

HIIII !! Les portes continuent de tourner ! On se retrouve bloquées à l’intérieur à se faire poursuivre par la plaque de verre pendant que les humains entrent et sortent !



Vite ! Je tire Neige par la main au moment où la porte qui tourne nous permet de nous faufiler vers l’intérieur de l’hôtel !




Ouh j’ai eu peur ! Heureusement pour la pauvre Neige, il fait déjà meilleur à l’intérieur ! l’air est presque frais, en tout cas agréable… ET LA ! Tout au fond déjà ! Notre guide devant une porte ! Il faut qu’on le rattrape ! Je continue de tirer ma Meilleure Copine Pour La Vie par la main. Pas le temps pour les explications ! Je fonce, pleine vitesse entre les jambes des humains à ras du tapis rouge moelleux au sol. J’esquive une chassure, deux , trois, je passe sosu un talons, j’esquive une valise à roulette.. UN CHIEN ! Je remonte verticalement soudainement pour ne pas finir empêtrée dans ses poils soyeux et bichonnés. Je recherche du regard l’épaule qui nous sers de monture. La porte s’ouvre en coulissant ! Il va passer ! Je fait un léger détour quand même parce que … Il y a un homme de l’hotel avec plein trop plein de bagages… Il ne pourra jamais les porter tout seul !! Tant pis je sacrifie un peu de ma poussière de fées pour lui alléger la charge et je repart sans attendre de le voir me remercier pour les objets qui s’envolent soudainement doucement flottant vers le plafond. Et juste à temps ! Je nous faufile entre la fente des portes coulissantes qui se referment ! Par contre…

Je ne pensais pas le mur si près … En fait il y a un miroir… Du coup, je me suis écraser contre sa surface assez… violemment… Nous sommes tombées sur une barre qui courre le long de la toute petite pièce carré. Je vois des étoiles ! Outch ! J’espère que Neige va bien en tout cas !

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"-Neige, Ca va ?"

Je sens des mains me saisir et m'aider à me relever.
"-Aie ... Je suis où  ?"

Je rouvre les yeux, éblouie par les grandes lumières de l'armoire en métal où on se trouve. Garance me regarde avec inquiétude.
"-Tu t'es cognée la tête ? Ca va ?"

A côté de nous, deux autres fées sont debout sur une barre de métal. Deux fées qu'on vient de percuter à grande vitesse et qui manquent de perdre l'équilibre en même temps que nous quand l'armoire dans laquelle est se met soudainement à vibrer.

Je me frotte le front, j'essaye de reprendre mes esprits. Et soudain ... soudain ! Je me rappelle de tout ! Comme ca d'un coups dans ma tête, Crack.

On a débarqué à Costa ... et on a été frappées par la chaleur accablante sitôt sorties du machintruc spatial ! Garance a fait son possible pour m'éventer, j'ai utilisé ma magie tant que j'ai pu pour nous rafraîchir, mais c'était un peu trop pour moi.

Le décor de Costa qui a défilé sous nos yeux sans que rien ne s'imprime vraiment, hormis le sentiment diffus que tout était trop grand, trop beau, trop coloré ...

Je me suis vaguement rendue compte que nous avons traversé la ville juchées sur l'épaule d'un humain. Un humain, vraiment ? Dire qu'on avait l'habitude de se cacher d'eux avant ... Qu'auraient pensé les fées de chez moi de me voir comme ça ?

Cette pensée n'a pas du me travailler trop longtemps ... Cette chaleur m'amollissait ... Il faisait trop chaud pour réfléchir. Je me suis laissée porter. Je me suis contentée  de profiter du voyage sans chercher à réfléchir.  Une fois de temps en temps j'ai fait l'effort de tourner paresseusement la tête à gauche ... ou à droite. Pour regarder le décor. Tout ca aurait sans doutes été magnifique vu d'un peu plus haut.  J'aurais pu m'envoler pour satisfaire ma curiosité ... Mais non ... Trop d'efforts ... Pas envie ... Mes ailes de papillons étaient flasques et lourdes.

Juchées à hauteur d'homme, en suivant l'allure tranquille imposée par notre guide, nous avons donc traversé boulevards, ruelles piétonnes, places bondées et terrasses ombragées.

Jusqu'à ce qu'on arrive devant cet immense bâtiment-miroir.  Le grand hôtel. L'étoile de la côte. Impossible de le confondre avec autre chose ... Il ne paraissait pas si grand sur les prospectus mais c'était bien lui !  Je me souviens en être restée bouche bée.

Nous sommes rentrées à l'intérieur ... L'air a commencé à devenir plus respirable.  Je me suis immédiatement sentie revivre. Mais à peine rentrées, nous avons du nous dépêcher d'avancer  ! Garance m'a attrapée par la main et m'a entraînée soudainement vers l'avant, à toute vitesse.  Je n'ai eu que le temps de pousser une exclamation de surprise et de bien serrer mon bagage de l'autre main.

J'ai été secouée, bringueballée à travers un décor toupillant de jambes et de lumières aveuglantes. Notre vol en vrille s'est achevé quand nous avons percuté à toute vitesse deux fées qui venaient à notre rencontre... Juste avant l'impact j'eus une pensée : "Tiens, que font une fée des neiges et une petite boulotte ici ? Elles nous ressembleraient pas un petit peu ?"





Et voilà. A présent que je reprend mes esprits, je lève le nez pour constater les deux belles traces d'impact de fées sur la surface vitrée qui nous sépare de nos fées-doubles. Un miroir bien sûr.

Voir mon reflet, échevelé me donne envie de me recoiffer. Nous entendons un "ding" sonore quand soudain l'armoire dans laquelle nous bougeons s'immobilise et qu'une porte s'ouvre.

Notre guide, qui n'avait pas fait mine de beaucoup prêter attention à nous jusque là nous invite à sortir dans un grand couloir.

Nous le suivons ! Et cette fois, j'utilise mes ailes. L'air ici est frais. Je sens l'excitation monter. Il s'arrête devant une porte, utilise une clef pour l'ouvrir en grand.

"-Soyez les bienvenues dans votre chambre".

Il a le réflexe de tendre le lourd porte-clef vers moi mais après un instant de réflexion et constatant qu'il était sans doutes plus lourd que nous, il se ravise et se contente de le poser sur une petite table à côté de la porte.

Il nous fait faire le tour des lieux, nous montrant la chambre avec deux lits de taille humaine, la salle de bain dans laquelle on pourrait laver milles fées et un genre de sceptre géant avec boutons qui permet de faire apparaître une image sur un genre de miroir-magique noir.

Il ne tarde pas à nous quitter après nous avoir donné des instructions que je n'ai que vaguement comprises. J'ai quand même retenu qu'il a parlé de petit déjeuner près de la réception. Et ca c'est bien.

Sitôt l'homme reparti je me met à sauter sur le lit. Je jette mon bagage par dessus mon épaule, la coque de noix part flotter un peu plus loin et finit par retomber mollement sur un gros oreiller.
"Costaaaaa del Sooool ! On est a Costaaaaa, Garance  !"


J'attrape Garance par la main et l'entraine dans une gigue joyeuse. Le coeur gagné par l'excitation et la joie du moment.
"Costaaaaaaa ! Costa ! On est a Costaaaaaaa del Sooool  !  
C'est trop beauuuu  ! C'est trop chaud, on a trop du boooool !
On va danser, on va chanter et ... prendre des petits déjeuners !"



Je relâche d'un coups la main de Garance et m'écrie en m'envolant vers les placards :
"PREUMS SUR LE LIT !"


Non parce que un lit de trois mètres de long, c'est bien pour les grands machins. Nous on sera bien mieux dans un petit coin tranquille.

Je visite à toute vitesse placards, armoires et même quelques tiroirs qui semblent très prometteurs.J'essaye de trouver au plus vite le meilleur coin (Histoire que mon "preums" soit utile à quelque chose.)

La grande vasque en marbre du lavabo est un choix tentant, la pierre y est bien fraîche et je pourrais y entasser de la neige sans mettre de l'eau partout. Le dessus d'une bibliothèque situé juste en dessous de l'appareil magique qui crache de l'air frais est aussi une option valable.

Mais je finis par les abandonner toutes deux quand je finis par découvrir LA perle cachée de la chambre en ouvrant par hasard une porte d'armoire d'aspect assez anodine.
"-J'ai trouvé ! C'est ici ma chambre !"

Une armoire froide ! Avec de la lumière en plus ! J'arrive à me faire une place au milieu de plein de bouteilles remplies de liquides bizarres. La lumière s’éteint quand je ferme la porte, mais je suis capable de briller suffisamment pour m'éclairer. C'est petit, confiné ... Je me hâte d'y amener mon bagage, des morceaux de tissus que j'arrive à trouver et j'arrive même à dégoter dans la salle de bain un genre de grand sac de couchage fait dans la même matière que les serviettes.

C'est peut être un tantinet trop confiné pour une soirée entre filles, parce que je n'imagine pas Garance venir avec moi ici ... Mais au pire je laisserai la porte ouverte ou je viendrais que pour dormir.

Je profite de cet instant d'intimité et de fraîcheur pour enfiler mon maillot de bain et ma serviette de plage. Ce moment de pause dans le froid me fait un bien fou après le voyage et le choc de mon arrivée ici.

Je ressors de ma "chambre", revigorée et curieuse de voir comment Garance s'en sortait de son côté et comment elle s'était finalement installée.  
"-Prête à décoller amirale chefe ! On commence par quoi ??"

Dernière édition par Neige le Jeu 9 Jan 2020 - 14:26, édité 1 fois
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On sautille, on danse, on rit de bon cœur. Je me sens plus légère. C’est qu’elle m’a fait peur dans l’ascenseur ! Enfin tout va bien, elle a repris ses esprit et sa joie de vivre. Et son exploration. La chambre est immense pour juste nous deux et les lits, on pourrait y établir une piste d’atterrissage de pigeons de transport !


Preum’s sur le buffet ! Enfin je me suis retenu juste à temps de le dire. Ça ne se fait pas de se jeter sur de la nourriture. Par contre à part deux chocolat posé chacun sur un oreiller d’un lit, je n’ai rien trouver à se mettre sous la dent ! Pas un morceau de graine ou de baie ! Il faut pourtant bien que l’on mange pendant nos vacances ! Est-ce qu’ils savent seulement la quantité d’énergie que ça nous demande pour voler ?




Du coup, pendant que je me cherche mon propre espace de sommeil à notre gabarit, je guette désespéramment une cache de nourriture. Mais non rien. Enfin si… Je crois que j’ai trouver mon propre lit. Si l’on peut dire. Ils ont laisser une boite en carton sur une petite table entre deux fauteuils tourner vers la grande vitre. Il y a une feuille de papier qui en sort partiellement. Je tire dessus pour l’enlever, elle est douce et blanche et me ferait une bonne couverture. Mais dès que je la retire, une autre sort sa tête ! Alors je la retire aussi, et encore une pointe ! Rha ! Mais il va y en avoir combien ?! … Au bout d’une dizaine, j’abandonne. Je sonne la défaite. Au final je préfère les remettre dans la boite en carton par la fine ouverture au sommet. Mais chiffonnés ils ne rentrent pas bien du coup je me glisse par la fente pour les replier et les étaler comme il faut.

Elles forment un tapis bien moelleux, le jour passe juste assez par la fente pour éclairer l’intérieur sans que le soleil ne m’agresse au petit matin et je me dis… Oui, ça peut le faire !




J’ai trouver mon lit ! Et pour bien montrer que ce sera mon espace à moi, je sors ma baguette magique. Petite concentration et Pop !! L’extérieur de la boite devient d’une délicieuse couleur alizarine et les tissus prennent une teinte douce incarnadin. On dirait presque de la barbapapa.




Je suis ravie du résultat et je sort de la boite d’un coup en tournant sur moi même avec une explosion de poussière de fée à mon zénith.

Sauf que je vois juste devant moi une explosion de sable brillant ! Ah ! J’ai peur, ça semble si près ! Je me précipite derrière mon lit-boite à tissu ! J’ai le cœur qui bat la chamade. Quelques secondes se passent ou rien ne semble bouger davantage. Je sors le nez. Je sors la tête. Puis je sors toute entière de ma cachette… Je suis devant la grande vitre. Je crois que j’ai eu peur de mon propre reflet…
Je suis mortifiée. Aussi rouge que ma robe et la boite. J’ai presque l’air camouflée. J’espère que ma nouvelle amie n’a pas assistée à la scène.

Les ailes rabattues dans mon dos, je marche à petit pas vers la fenêtre et je jette un coup d’œil dehors. Des tâches colorées ont pris d’assaut la plage. Les ruelles s’enfoncent dans un dédale de magasin sillonnées par des humains en mouvement incessant comme une colonie de fourmis. Je repère des palmiers très verts entourés de fleurs tropicales rougeoyantes. Je pense que l’on doit pouvoir y trouver du nectar et du pollen. J’espère que les abeilles d’ici sont partageuse !

Mon ventre gronde, j’ai envie de miel maintenant c’est malin ! Ah ! Je me souviens de notre discussion dans le vaisseau pour venir ici. Neige voulait un teint de miel comme les humains sur leur plage. Je rit doucement en y repensant.

Je regarde le tour de la vitre mais je ne vois absolument pas le moyen de l’ouvrir. Il va falloir que l’on utilise le placard qui bouge dans le couloir pour quitter l’hôtel ??



On a bien exploré notre chambre, et si on commençait à explorer dehors? Je me retourne vers Neige qui a déjà enfiler son maillot de bain. Mais avant… je dois te bricoler un parasol... Je retourne à mon «  Lit » et j’en prélève suffisamment de tissu pour lui faire un parapluie léger en origami. J’espère que ça suffira pour qu’elle supporte cette chaleur !… Voyons le pli pétale… ensuite on enfonce ici… Je tire la langue sans même m’en rendre contre quand je suis concentrée mais bizarrement, ça aide.





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Je vous ferai grâce de la manière dont nous avons réussi à nous sortir de l’hôtel. J'aurais aimé vous raconter que ce fut glorieux, grandiose, époustouflant !

Mais en fait non ... On s'est juste baladées dans les couloirs jusqu'à trouver une porte ouverte sur une terrasse extérieure ... Nous ne sommes pas repassées par l'armoire-à-grimper en métal.

Le plus compliqué a juste été de sortir de la chambre. Nous avons du détacher la clef du porte-clef trop lourd pour nous et se mettre à deux pour baisser la poignée de porte. On a laissé la porte entrouverte en partant mais qu'est-ce que ca change ?

Concentrons-nous sur l'essentiel : Costa !

Conformément aux plans établis par Garance, on commence par le shopping ! Plan en mains, on s'est dirigées en volant vers le bord d'une grande croisette. D'un côté : des pontons auxquels des beaux bateaux à voile sont amarrés. De l'autre : Des successions de petites boutiques de souvenirs et de restaurants.

Entre deux : Un grand espace planté à intervalle réguliers de grands palmiers sous lesquels déambulent des passants. Quelques bancs se dressent à intervalles réguliers, occupés parfois par des humains plus âgés. Jusque-là, c'est pas très différent des jardins radieux, je ne me sens qu'à moitié dépaysée.

La chaleur est quand même intense, malgré le parasol en mouchoir que je tiens sur mon épaule. Je supporte la température en faisant en permanence appel à ma magie qui rafraîchit l'air autour de moi. C'est sûr qu'à ce rythme, je vais vite m'épuiser, vivre ici va me demander beaucoup d'efforts.

Garance me tapote le bras pour me montrer un étal, exposé devant une des boutiques. Nous approchons et nous posons dessus. Plein de choses colorées et étranges sont proposées. Un vrai bazar ! Je lis les étiquettes avec curiosité :

Chouchous Fantaisies. Rubans. Pinces. Elastiques. Bracelets. Vernis à Ongle. Porte-monnaie. Crème solaire (Ah tiens, je connais ca la crème solaire ! Mais vous avez vu la taille de ce flacon ??? Impossible que j'achète ça !).  

Je monte dans les bacs et commence à fouiller dedans. Je m'intéresse de près aux porte-monnaie. J'en trouve des jolis. Bleus et blancs, comme je les aime. Ils feraient de jolis bagages, non  ? Pour porter tous mes achats ? Ils sont plus pratiques et spacieux que ma valise en coque de noix.

Je pars faire un essayage. Direction le présentoir à lunettes ! Je m'immobilise devant une paire de lunettes de soleil et j'admire mon reflet dedans. Je prends quelques poses, imitant les photos qu'on voit sur les magazines des humains.

Oui c'est très beau ! Mais pas pratique, je ne saurais pas l’emmener avec moi à moins de le garder dans les bras. Il faudrait ajouter  un truc pour les porter de manière pratique.  Une bretelle ou une anse. Un truc du genre. Dommage que je ne connaisse pas de bricoleuse ... Je le repose à regret.

De son côté, je vois que Garance patauge dans un tas de bracelets, en dessous d’une pancarte « Bracelets de l’amitié ». Mais ils sont grands, trop grands ... Même portés en bandouillère on aurait l'air ridicules. Elle semble déçue.  

Je retourne à mes recherches ... J'écarte avec regret une jolie trousse à maquillage bleu ciel. Mais je finis par trouver exactement ce que je cherche ! Un grand sac bleu électrique avec un genre de grande ceinture. Pratique, pas trop lourd.

Je le retourne et lis l'étiquette. "Brassard pochette de téléphone". Drôle de nom. Ca s'ouvre en manipulant un genre tirette, donnant l'impression que l'ouverture du sac est garnie de petits crocs noirs. Intriguant, un peu effrayant mais facile à utiliser une fois qu’on a compris le truc.

Je retourne devant la paire de lunettes pour l'essayage. Je trouve moyen de boucler la ceinture du « brassard pochette » autour de moi et je peux m’admirer devant le verre-miroir.

Ce que je vois me plait ! J’ai bien envie de me l’acheter. Je me tourne vers Garance, écartant les bras pour lui montrer.

"-Tu trouves ca comment ??"
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J’ai beau fouillé parmis les bracelets d’amitiés, je ne trouve rien à ma taille. Je regarde dans le bac des « élastiques » sans trouver davantage de choses à notre taille. C’est vraiment dommage, moi je voulais qu’on ait des bracelets pour notre amitié, Neige et moi… Le prospectus disait pourtant bien qu’il y en avait pour TOUTES les tailles !

Je soupire, désespérée. Je fait la moue assise dans les tas de ficelles colorées, j’en ai jusqu’à la taille, quand j’entends Neige me poser une question.


Hein ? Je dresse soudain la tête, Neige est affublés d’une poche bleu clair sur le ventre… Elle a l’air si fière que je n’ose pas la décevoir. Je dois me retenir de rire très fort ! On dirait une maman humaine avec le ventre rond. Allez concentre toi, il s’agit de lui faire plaisir, un grand sourire et pour ne pas dire de bêtises, je me contente de lever un pouce pour valider !




C’est pas le tout mais je dois me sortir de là moi maintenant. Je me relève mais j’ai juste de ses drôles de ficelles partout ! Autour des bras, des cuisses, des ailes, comment j’en suis arrivée là ! Je démêle tout ça en tournant sur moi même. Le plus difficile c’est de libérer mes ailes ! Je les fait bourdonner pour faire tomber ce qui y est encore accroché et je m’envole pour rejoindre ma copine.

Je la vois qui se dirige vers l’humain qui nous tourne le dos et qui reste prêts des objets depuis le début. Je me précipite pour la retenir ! Je lui prend la main et la force à reculer derrière les grosses lunettes noires.




Attention ! Il va te voir ! Je sais qu’on est plus habitués aux humains toutes les deux vu qu’on habite au Jardin Radieux et … qu’on interagit plus qu’avec eux. Mais j’ai encore ce réflexes. On oublie pas des années d’éducations en si peu de temps ! Je me demande bien ce qu’elle lui veux d’ailleurs. Elle a trouver ce qu’elle voulait non ?




Je vois approcher des petites filles également. Elles lèchent avec plaisir une espèce de crème colorée sur un biscuit conique. Il y a même un morceau de fraise bien charnue et apaitissante. Je me demande ce que c’est. A leurs petites joues toutes roses, ça a l’air de bien leur plaire….

J’avoue que ça a détourné mon attention. J’en ai oublié Neige et je ne réfléchis plus qu’à m’approcher de cet crème pour y goûter. Comment faire pour qu’elles ne m’aperçoivent pas ?

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Je ris en voyant Garance se débattre dans ses élastiques. Qu'est ce qu'on rigole à deux ! Je suis tellement contente qu'on se soit trouvées. Avec elle, le séjour ici est tellement plus drôle ... Quand finalement elle me rejoint et me tire à l'abri, je me laisse entraîner malgré moi derrière les lunettes de soleil, criant de surprise.

-Hein, quoi ??

Je regarde autour et finis par tomber sur l'objet de sa crainte.

-Oh, tu as peur du vendeur ? Ou alors tu ... veux qu'on VOLE ces objets ??

Je sautille sur place d'excitation et j'ai un rire joyeux. C'est sûr, chaparder c'est bien plus marrant ! Garance a tellement raison ! Ces lunettes noires sont géniales, elles nous permettent de scruter ce qui se trame de l'autre côté sans être vues ... Je veille juste à bien replier mes ailes pour pas qu'elles dépassent et à ne as emettre de lumière. Puisqu'on a prévu de voler et pas de payer, j'en profite pour mettre dans mon nouveau sac deux ou trois petites babioles qui traînent. Puis je me met à guetter du côté du vendeur, prête à m'envoler à la moindre occasion quand il regardera ailleurs. Je me sens telle une pirate ! Butin, pillage et trésor ! Mais attention à la prison, moussaillon, il s'agit de pas se faire attraper !

-T'es prête à bondir, Garance ? On prend ce qu'on peut et on file ! Je tourne mon regard vers elle. Son attention semble focalisée sur autre chose. Des petites-filles ? Oh oui c'est pas bête. Elles pourraient elles aussi cafter. Bien vu, copine ! Faut les surveiller elles aussi !
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On se tire ? Oh oui ! On se tire ! Je finis par suivre Neige, à tire d’aile, sur la droite. Il faut s’éloigner du vendeur. Pourquoi, je ne sais pas trop, je n’ai pas vraiment écouter, je l’avoue. Mais de toutes façons, il n’avait rien de vraiment intéressant. Neige a l’air motivée, elle va vite ! Je garde le rythme pour la suivre, mais j’ai des difficultés. Quelle vivacité !


Neige ! Attend ! Je suis déjà essoufflée. Il faut dire que je suis morte de faim. Je dois avoir une faiblesse.




Je vois revenir ma copine, inquiète, elle fait demi-tour pour revenir à ma hauteur. Je lui fais un sourire timide, je m’excuse. Je vois juste derrière elle, un de ces café, comme au jardin radieux ! C’est parfait ! Il y reste toujours des morceaux dans des assiettes abandonnées, ou un fond de ce liquide noir amer qui me rend toute électrique quand j’en bois une gorgée.




Il faut absolument que je mange un truc. Viens, on va par là. Je lui désigne une table avec quelques assiettes et grands verres avec cette crème colorées qui faisait plaisirs aux deux fillettes.




Je me demande bien quel goût, ça a. Elle n’a pas la même couleur, celle là est plus verte et il y a une feuille de menthe posée sur une assiette avec des traces noires zébrées et essuyées par endroit.
Je regarde tout de même derrière nous, pour m’assurer qu’on est pas suivis. Je volette plus tranquillement vers le café. Une petite pause nourriture de rien du tout et ensuite on repart pour la pla…

BONG !

Ouch ! J’ai heurté quelque chose ! Je suis étourdie, je tombe, assommée. Heureusement pour moi, je finis dans un parterre de fleurs sans épines. Je vois danser des têtes de neige dédoublée et inquiète au dessus de mon visage. A- t -elle utiliser le sort de clône ?

Je la rassure. Tout va bien. J’ai mal partout mais tout va bien. Je m’assois doucement. Je lève le nez pour trouver le coupable de cette attaque violente et subite que je n’ai certainement pas mérité !
Je ne vois rien… ou plutôt… je vois encore un peu flou. Je regarde, à droite, à gauche, rien non plus mais ma vue est correcte de ces côtés là. Alors… Je regarde en face de moi mais un peu plus haut. HA ! Je comprend mieux… Il y avait une vitre ! Mais pas en verre, c’était pas assez dur et trop flou. Mais bien rigide, ça je peut l’assurer ! Je me frotte le nez, mon visage doit être tout rouge.

Je me redresse, j’essuie ma belle robe, je remet mon chapeau en place. Je sourit à Neige qui se moque un peu de ma maladresse et lui fait signe de voler par dessus la vitre pour aller goûter à ces délices de Costa Del Sol.

Une fois l’obstacle passé, nous nous posons délicatement sur la table. Je porte la main à la crème pour en prendre un peu et la portée à mes lèvres. C’est super froid, glacé ! Un peu fondu… Mais je m’en lèche les doigts ! Quel délice !!! J’en ai les ailes qui vrombissent de plaisir.


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