Une lueur dans les ténèbres Szp8Une lueur dans les ténèbres 4kdkUne lueur dans les ténèbres 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

more_horiz


La Fin des Mondes. Encore.

Je ne peux m’empêcher de soupirer, seul, dans mon vaisseau l’évocation de cette destination. Le Maître est un vraiment un fou furieux pour m’envoyer là-bas une fois de plus. Il a l’air de dire que Zanarkand est une excellente destination pour développer mes talents en nécromancie mais au vu de ma dernière expérience dans cette partie de l’univers, je suis très dubitatif.

Je crois plutôt qu’il n’avait personne de plus efficace que moi pour remplir cette mission. Ce n’est pas la plus glorieuse, mais au moins je ne ferais de mal à personne ici. J’essaye d’éviter les bancs de sans-cœurs stellaires qui peuplent l’endroit. C’est sinistre. J’ai horreur d’être ici, même sous cette identité.

Personne ne vient ici. Sauf ceux qui sont contraints et ceux qui sont fous.

J’approche du monde. Je remets mon masque. Question de jouer le bon personnage même si je doute avoir des témoins ici. Mais sait-on jamais ? Peut-être que Death a d’autres raisons de m’envoyer ici.

Zanarkand.

Des ruines à perte de vue. Des bâtiments à l’apparence squelettique tentant de rester à la verticale. Des plateformes effondrées, d’autres qui tiennent encore par le miracle de l’architecture. Pas de signes de vie. Un peu comme la dernière fois au feu le Palais des Rêves. Un calme qui n’annonce rien de bon.

J’aperçois un bâtiment en hauteur dont le sommet pourrait servir de zone d’atterrissage. Je me pose en douceur et ouvre la soute. Je souffle un dernier coup et me prépare à inspecter ses ruines en quête de mes objectifs. Cela ne va pas être facile vu l’état déplorable des ruines de cet endroit que j’imagine être une ancienne ville.

Il y a de nombreuses lueurs dans le ciel. Je crois que c’est particulier à ce monde… Je n’en avais pas vu au Palais des Rêves lorsque j’y étais avec la fameuse Lenore. Je me demande si elle est toujours avec Death ou non. Je serai curieux de savoir ce qu’il lui fait faire accomplir comme tâches.

Je pose les pieds sur son monde dévasté au cœur des ténèbres. Il va falloir se montrer stratégique pour cette exploration. Je ne compte pas mourir ici, au milieu de nulle part. Et encore moins entre les mains de ces bêtes de sans-cœurs infâmes.

En parlant du loup, en voilà la queue.

En contrebas de la flèche où je me trouve, des sans-cœurs inférieurs utilisent leurs griffes pour grimper le long des parois pour tenter de venir me happer. Quel dommage que je sache voler. Je me mets à léviter et je me place au-dessus du vide pour les faire tomber. Et vu la hauteur… Peu de chances de survie pour eux.

Je surplombe différents bâtiments, ne sachant pas trop où aller. Je décide de me changer en corbeau pour être plus à l’aise et surtout plus petit au milieu de toutes ces ruines. Les monstres ne s’approcheront pas trop de mon pauvre vaisseau comme ça.

Je repère une sorte de couloir… Une sorte d’avenue peut-être. Elle est encombrée de quelques mobiliers urbains dégradés et effondrés mais c’est déjà moins le bazar. J’atterris et je reprends forme humaine. Derrière moi, une sorte de grand bâtiment avec une architecture de… Coupole peut-être ? Devant moi, une grande plateforme avec des tours dessus.

L’architecture est originale. Il y a peut-être des points communs avec Illusiopolis mais… C’est tout à fait exceptionnel. Je me demande à quoi ressemblait ce lieu, autrefois. Qu’est-ce qui a bien pu arriver à ce monde pour sombrer ? Quelle apocalypse à condamner cette civilisation à une telle punition ?

Je ferme les yeux un instant. Je cherche à voir s’il y a des cadavres autour de moi, même anciens. Je n’en trouve pas trace. Ce n’est pas surprenant. Leurs os sont poussières pour ceux qui ont eu de la chance, les autres sont devenus des monstres des ténèbres.

Quatre sans-cœurs apparaissent devant moi. Ils ont une tenue particulière… Comme un uniforme et ils ont des armes à feu… Du moins, des armes qui ressemblent à celles de la Shinra au niveau du port et de la forme. Le style est différent, ça c’est certain. Ils me pointent immédiatement avec leurs canons.

Je ne sais pas ce qu’ils vont tirer, mais cela ne sent pas bon. Je forme un blindage devant moi pour intercepter leurs tirs. Comme je le craignais, ce ne sont pas des balles classiques. Ce sont des canons laser.

Ils se mettent à tirer et maintiennent le tir tandis que je fais virevolter dans leur direction des gravats. J’en écrase deux du premier coup. Les autres font une roulade au sol. Cela devait être des militaires autrefois, ou des policiers. Je maintiens ma protection.

Je soulève un autre rocher de béton que je viens écraser sur leurs flancs. Ces deux-là disparaissent, pour une dizaine qui commence à arriver autour de moi, des inférieurs cette fois-ci. Je suis encerclé. Je déteste ces choses.

Je lévite et me concentre pour monter au-dessus de la surface. Je fais tourner des débris autour de moi pour former une barrière agressive pour maintenir les créatures de l’ombre à distance. L’un essaye de franchir mon mur, pour se voir empaler sur un bloc rigide. De façon régulière, je ramasse un projectile pour écraser les monstres, un à un ou deux par deux quand j’ai de la chance.

Je me mets en mouvement. Je vais aller voir cette plateforme avec des tours.

Ma tornade de débris attire l’attention, de plus en plus de sans-cœurs arrivent et ma barrière fait des dégâts, c’est certain, mais ne peut pas compenser l’arrivée perpétuelle de ces immondices d’un autre temps. Je resserre ma poigne sur eux et je jette toute ma protection en l’air. L’espace d’un instant, les abominations fondent sur moi avant de se faire écraser violemment par les blocs.

Une belle hécatombe.

Je me remets en corbeau et vole vers ma direction. Je ne peux pas décharger toute mon énergie sur ces créatures, sinon après je serai vide et la mort se rapprochera à grand pas. Je dois trouver des informations et j’ai déjà une idée de comment faire.

En gardant en tête la position de l’avenue, je rentre dans un bâtiment en ruines. Il y a une partie enfoncée entre les gravats, comme un passage. Je m’y engouffre, espérant que les sans-cœurs perdent ma trace tout en sachant très bien qu’ils vont finir par revenir, plus nombreux qu’auparavant. Le temps est compté.

Je dois aller vite pour survivre.

Je pose mes serres au sol et je reprends forme humaine. J’observe mon environnement.

Il y a de nombreux écrans, comme arrachés, et des stations. Je ne suis pas spécialiste, mais je crois que cela ressemble à des « salles d’arcade ». Des lieux ludiques pour les jeunes entre autres. Ici, il ne reste rien. Je ferme les yeux. Il y a de nombreuses petites choses brillantes… Des lucioles ici. Elles flottent, près du plafond.

J’appelle les défunts. Les âmes errantes. Qu’elles viennent à moi.

Je ne les appelle pas pour les soumettre cette fois-ci. Je veux juste leur parler et les apaiser si possible. J’en sens une. Puis une deuxième. Une troisième, une quatrième… Il y en a des dizaines. Est-ce le destin des mondes sombrant dans les ténèbres ?

Autour de moi, je sens une force s’assembler, elle est puissante. Tous ces esprits en peine ou perdus. Une véritable horreur. Plusieurs se stoppent devant moi et m’observent, me jaugent. Il y a de la méfiance, c’est bien normal. Je rouvre les yeux.


« Tu es capable de nous voir et de nous parler ? Tu n’es pas un sans-cœur, qui es-tu ? Tu n’es pas de Zanarkand ? » demande un jeune homme fantomatique.

Je m’incline légèrement devant eux en signe de respect, je ne veux pas qu’ils m’attaquent.


« Je suis un nécromancien. Je peux vous voir et parler en effet. On m’appelle « L’Innommable ». Je suis un étranger et je suis venu en quête de réponses. Comment êtes-vous tous morts ? » demandé-je, tâchant de rester dans mon personnage.

Certains esprits s’éloignent tandis que d’autres se rapprochent. Il n’y en a plus que quelques-uns désormais, les autres flottent dans la salle, curieux ou hantés par leurs expériences passées. Ce sont des gens à apparence humaine. Tous. Je ne vois pas de races étranges ou exotiques pour le moment.


« Je… Nous… Nous ne nous en souvenons pas tous. » dit une voix plus féminine, peinée.

Je me tourne vers elle. C’est un fantôme mais son visage est tiré, fatigué, usé. Elle a pleuré avant de mourir car l’on voit sous ses yeux des larmes qui ne sèchent jamais.


« Il y a eu une guerre. Très violente. La Guerre des Machines. Notre monde est devenu de plus en plus noir… Et puis… Tout a disparu.
- Pourquoi y a-t-il eu une guerre ?
- Je… Je ne m’en rappelle pas.
- Moi, si. Mais pourquoi nous devrions vous parler, à vous ? Homme masqué étrange. »

Un fantôme, certainement la trentaine au moment de la mort, s’avance à son tour, éclipsant la femme. Je souris sous mon masque.

« Qui de plus convenable que moi ? Qu’avez-vous à perdre de parler avec moi ? » répondis-je.

Il regarde un autre fantôme, puis se lance.


« Zanarkand était une cité de puissants invocateurs. Une autre cité, Bevelle, avait de puissantes machines de guerre. Avec le temps, les hostilités augmentèrent. Et à la fin, la guerre éclata. Les sans-cœurs arrivèrent peu à peu, avant de tous nous tuer. Quelque part, je suis content d’être damné ici, au moins je ne suis pas devenu un de ces monstres… » dit-il avant de s’arrêter net.

J’entends des bruits derrière moi. Les sans-cœurs m’ont retrouvé. Sans réfléchir plus longtemps, j’arrache les câbles d’alimentation au sol pour attacher les monstres loin de moi. Les esprits se dissipent et repartent dans leur errance, s’éloignant d’un conflit qui ne les concerne plus vraiment.

Je forme une sphère explosive dans ma main gauche, puis une seconde dans mon autre main. Je les jette toutes les deux en même temps vers la fente servant d’entrée à la salle d’arcades délabrée. Les explosions ravagent un peu plus les lieux tandis que je profite des deux déflagrations pour me changer en oiseau et disparaître à nouveau dans les couloirs du bâtiment abandonné.

Le jeu du chat et de la souris. J’ai horreur de ça.

Le dernier fantôme était intéressant pour une chose : il m’a appris qu’il y avait des machines ici et que Zanarkand était une ville avec des invocateurs. Il y a donc peut-être des choses à apprendre sur cette civilisation engloutie par les ténèbres et le temps.

Je voltige dans des galeries étranges et enfin : la lumière extérieure.

J’aperçois des groupes de sans-cœurs qui sont entrain d’envahir mon bâtiment. Ils sont tellement nombreux. Certains m’aperçoivent et tendent désespérément leurs pattes griffues vers moi. Mais je suis trop petit et trop haut pour eux. Enfin je le croyais.

Alors que je fonçais vers cette espèce de plateforme avec des tours dessus, un gros sans-cœur surgit d’un immeuble délabré sur ma droite. Je sursaute presque, mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Je dévie ma trajectoire pour freiner et tourner sur la gauche. Le monstre a une forme inédite : une sorte d’insecte avec des parties mécaniques… Comme une grosse mouche…


« C’est quoi cette horreur encore ?! » pensé-je brièvement.

Je m’écrase presque en catastrophe sur un toit adjacent tandis que les blocs de gravats s’écrasent plus bas. Je reprends forme et je tire immédiatement un javelot de glace dans sa direction. La bête crée un vrombissement avec ses ailes étranges… Elle esquive mon tir avant de foncer droit sur moi avec ses yeux jaunes gigantesques.

Je me concentre et lance deux lames sur lui. Mes armes touchent mais ne l’abîment pas ! Son exosquelette est trop résistant. Il va falloir quelque chose de plus gros. La créature sort ses griffes et tente de m’attraper sur le toit. Je plonge dans le vide en me rattrapant grâce à la télékinésie. La bête se stoppe et se tourne vers moi pour revenir à la charge.
Je charge une sphère explosive, elle va me servir à faire diversion. Je lui lance en pleine figure et même s’il esquive avec aisance grâce à sa vitesse, je la fais exploser à proximité de lui. La déflagration le pousse sur le côté, cela me laisse le temps de me concentrer. Je tends la main vers lui et lance un sort de foudre.

Ses parties mécaniques renforcent le courant. Il tombe légèrement vers le bas, sonné par mon attaque. Cela me laisse le temps de me retransformer et de fuir. Cela ne sert à rien de combattre ces bêtes, il y en a toujours plus. Je ne peux que les retarder.

Je vole, je bats des ailes comme je peux pour m’éloigner de là au plus vite. Mais bien vite, j’entends de nouveaux vrombissements.

« Mais lâchez-moi sales bêtes ! » pensé-je, en colère.


Le sans-cœur mouche-mécanique-horrible a ramené deux de ses copains à la rescousse. Ils me poursuivent entre les différentes plateformes de la ville avec leurs apparences dégoûtantes. Je suis plus petit qu’eux, j’essaye donc de longer les murs pour les semer. Ils n’en ont rien à faire : ils se plaquent contre les rebords des bâtiments comme si cela ne leur faisait rien.

Déjà que la ville est en sale état…

J’ai une idée.

Je me projette dans un bâtiment en ruines, les trois monstres derrière moi ne voient pas la manœuvre et continuent tout droit. Ils vont vite se retourner donc je dois faire vite. En face de moi, une grande flèche qui tient à peine debout. Je m’approche du vide en-dessous de moi et je me concentre sur le bas de cette dernière.

Je rassemble l’énergie en deux points précis. Je compresse encore et encore. Je force au maximum tout en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit que de trois sans-cœurs… Autant d’énergie gâchée pour ces êtres infâmes des ténèbres.

Je relâche la pression, une grosse explosion se fait entendre à la base de la tour qui commence à s’effondrer dans ma direction. Je recule de quelques pas. J’entends les vrombissements des monstres volants qui me foncent dessus à pleine vitesse. Je me mets à courir et je saute dans le vide sans aucun filet. Au-dessus de moi, j’entends le fracas du choc entre les deux ruines.

Les sans-cœurs me poursuivent mais au-dessus d’eux, ce sont des tonnes et des tonnes de béton -ou d’autres matériaux de construction dont j’ignore le nom- qui les suivent. Devant moi, près du sol, je vois une masse de sans-cœurs inférieurs se former, ils veulent eux aussi essayer de m’attraper.

Au dernier moment, je me change en corbeau et je redresse tant bien que mal pour dévier sur la droite. Je sens sur ma jambe un laisser frottement, la bête est juste derrière moi. Puis elle est emportée avec les gravats qui viennent s’écraser sur le sol. Un gros bruit se fait entendre et résonne sur ce monde mort depuis longtemps.

Je m’écrase à quelques mètres de là tandis que la poussière se déverse dans les ruines. Je reprends mon souffle. Le rythme est infernal ici, je vais devoir aller là-bas… Vite. Vite !

Je me relève tant bien que mal, épuisé par ma course poursuite. Je commence à marcher puis à trottiner en direction de ma fameuse plateforme avec ses quatre tours. J’essaye de me dépêcher même si j’ai du mal à gérer cette adrénaline qui court dans mes veines.

Quelques sans-cœurs inférieurs apparaissent. Ils n’osent pas attaquer en petit nombre, ils ont dû voir que ce n’est pas eux qui me posent problème. Je garde mes deux lames de sortie dans les airs et je fends ceux qui osent me couper le chemin. Après quelques minutes en courant doucement, je finis par entrer dans cette imposante plateforme par un mur effondré.

J’espère que ce que je cherche est dedans. L’extérieur du bâtiment paraît plus austère par rapport aux restes des ruines, peut-être est-ce une ancienne caserne ? Ou un bâtiment militaire ? Je m’engouffre dans des couloirs bien sombres… En espérant que cela ne soit pas trop dangereux…

Mais bien sûr que si ça l’est. Je me rassure comme je peux. Sous mon masque argenté, j’ai des sueurs froides.

Au détour d’un couloir, j’aperçois deux lucioles qui voltigent dans une direction… Peut-être y a t-il quelque chose d’important par-là ? Je vais les suivre, on verra bien. Je n’ai aucun indice, il faut bien commencer quelque part. Je les suis et les retrouve dans une sorte de hall.

Avant que je ne puisse faire quoique ce soit, elles se rencontrent et en un flash, je vois apparaître deux êtres… Plutôt fantomatiques. Il s’agit d’un homme et d’une femme, ils ont l’air d’être en pleine conversation et sont plutôt jeunes.


« J’ai parlé avec les autres. Notre ami est devenu un Fayth. Il a offert son âme pour qu’elle soit transférée dans une statue.
- C’est… C’est douloureux comme rituel ?
- Je ne sais pas. Je crois bien que non.
- Les machines de Bevelle seront bientôt là. Que pouvons-nous faire ?
- Prier les Fayths pour qu’ils nous accordent leur puissance… »

Ils disparaissent en un battement de cils.

Les « Fayth » ? Des statues contenant des âmes volontaires ? Cela touche à mon domaine… Dans une certaine mesure, ce n’est pas vraiment de la nécromancie, mais de la magie de l’âme. Ces lucioles sont donc une sorte de manifestation d’esprits qui revivent leurs souvenirs en s’entrechoquant.

C’est un phénomène et une forme d’expression des défunts dont je n’avais absolument pas connaissance. Je vais devoir noter tout ça pour la postérité. Tout comme l’idée de mettre des âmes dans des statues est intéressante… Il faudra que je me penche sur les implications et les possibilités que cela peut engendrer.

Cependant… S’ils stockaient les âmes, c’est qu’elles avaient une valeur. Le précédent fantôme a dit que Zanarkand était une cité spécialisée dans les invocations… Et que les « Fayths » leur donnaient de la puissance… Il va falloir que j’étudie cela en profondeur une fois parti d’ici.

Avançons. Il ne faut pas traîner ici.

Je tends la main vers une des lucioles, si c’est une âme elle devrait répondre à mon ordre. Je me concentre et cherche à capter son énergie. A ma grande surprise, ça marche. La luciole descend, lentement mais sûrement, avant de se poser dans ma main.


« Tu vas venir avec moi. »

Je sors une petite fiole en verre et la glisse dedans. Je referme et je range. Il faut bouger. Vite.

Je cours dans les couloirs. En quête de nouvelles informations. Je prends un escalier, puis un autre. Je dévale les marches comme un forcené. Je regarde de temps à autre derrière moi pour voir si les sans-cœurs arrivent. Pour l’instant rien, mais mon instinct me dit qu’ils ne sont pas loin.

J’en peux plus, je suis en eau. J’en ai marre.

Death ne peut pas m’envoyer dans un coin plus tranquille, franchement ?! Il veut ma mort, ce n’est pas possible autrement ! Je parie qu’il est encore dans son bureau entrain de se mousser avec Lenore à côté qui doit le regarder avec des envies de meurtre certainement très justifiées pendant que moi je risque ma vie au milieu de ce champ de ruines infesté de sans-cœurs particulièrement hostiles !

Je stoppe ma course nette. Des sans-cœurs !


« C’est pas possible ! »

Il y en a devant, il y en a derrière. Je fais quoi ? Une idée, vite, une idée ! Je vais mourir, je vais mourir !

Instinctivement je charge deux sphères explosives que j’envoie des deux côtés. Les explosions repoussent un peu les sans-cœurs tandis que les murs tremblent un peu. La structure doit être fragile, il y a des risques d’effondrement.

Je lève les yeux vers le plafond et il y a une sorte de grille, comme une trappe. Je ne réfléchis pas, je l’arrache violemment et je me change en corbeau pour m’engouffrer dedans. C’est mon seul échappatoire. Je sais déjà que les sans-cœurs vont me courir après, même dans cette petite galerie ou canalisation…

A droite, à gauche, en haut, en bas. Je tourne dans tous les sens, je veux sortir d’ici. Je finis par arriver face à un débouché. J’atterris dans une salle fermée avec peu de lumières. Quelques lucioles ici qui flottent dans les airs, donnant un peu plus de relief à la pièce.

Je reprends forme et je m’affale sur une table. Je soupire, je souffle.

J’en peux plus, mes poumons et mon cœur vont lâcher…
Jusqu’à ce que mon regard m’informe dans quelle pièce j’étais. Il y a des armes ici.

Cela ressemble à des fusils. Différents de ceux des sans-cœurs cela dit. Il y a des munitions avec. Je soulève l’objet couvert de poussières… Je ne me pose pas de questions, je récupère cinq balles que je glisse dans ma poche et l’arme à feu. Je la mets en bandoulière.






A côté, une sorte de « griffe »… Une arme de poing qu’on attache au bras. Je n’ai pas le temps de tout observer, je l’installe sur moi et même si ce n’est pas bien mis, je n’ai pas à le porter. J’entends du bruit derrière la porte. Je mets tout ce qu’il me vient pour la bloquer.

« Laissez-moi bande de saloperies ! » dis-je, sortant un peu de mon personnage.

Je vois un dernier fusil sur l’établi. La tentation est grande, mais j’ai besoin de remplir cette mission pour me libérer du pacte avec Death. J’attache un câble autour, je le mets sur l’épaule et on est repartis.




Avant de partir dans le conduit qui m’a mené jusqu’ici, je génère une matrice près de la porte. Avec les munitions de la salle, ma sphère explosive contenue en elle devrait créer suffisamment de dégâts pour libérer beaucoup de cœurs.

Je me change en corbeau et retourne dans ce chemin de traverse.

Après quelques instants, j’entends la porte qui s’ouvre avec fracas puis une explosion. Quelques flammes viennent s’engouffrer dans mes tunnels, même s’il n’y a pas spécialement de danger pour moi maintenant. Je vole en cherchant une voie menant à l’extérieur.

Je finis par revenir sur mes pas. Je repasse par le hall. Je revois la lumière extérieure.

Je prends de l’altitude, tout en guettant avec inquiétude le ciel inquiétant de la Fin des Mondes infesté de légions sans fin de sans-cœurs. J’ai intérêt à ne pas voler trop haut, vraiment. Je survole les ruines, tâchant de bien longer les murs pour ne pas attirer plus que nécessaire les bêtes qui me suivent déjà à la trace à cause de mon cœur.

Manifestement, je ne suis pas si sombre que ça, vu la volonté de ces créatures de me dévorer où que je sois.

J’essaye de retrouver l’immeuble où j’ai laissé mon vaisseau, avec une certaine difficulté je vous l’accorde. Avec tout ça, je n’ai pas bien pu me mériter. J’atterris au sol un instant, entre deux flèches. Je ne saurais décrire la fonction de tous ces bâtiments, c’est tellement différent de la Terre des Dragons ou de la Shinra. Puis, ce sont des ruines.

Je vois des vestiges de… Canons ?




C’est trop gros, je ne pourrais pas l’emmener dans mon vaisseau, ça c’est certain. L’un semble assez bien conservé tandis que d’autres sont en pièces détachées autour. C’est… Dommage. Puisse Death me pardonner mais je n’ai pas le temps d’aller plus en avant de ma recherche. Les trois armes que j’ai récupérées, plus la luciole devraient le satisfaire suffisamment.

Je me remets en corbeau et m’envole.

Après quelques instants, j’aperçois mon petit vaisseau en haut d’une tour. C’est parfait. Je m’approche au plus vite pour pouvoir quitter cet endroit qui est certes intéressant, mais affreusement dangereux. Je suis content de ne pas avoir attiré un monstre gigantesque comme la dernière fois avec Lenore la morte.

Mais ce serait bien trop facile. Bien entendu. A peine ma forme humaine reprise… Quatre créatures sortent des débris du haut du bâtiment pour m’encercler moi et mon vaisseau. Mais d’où est-ce qu’elles sortent ? On dirait de la ferraille… Ce sont des sans-cœurs ça ?

Une sorte de… Pantin mécanique ?

Une tête de mouche écrasée, des jambes proportionnées étrangement et un bras articulé avec une pointe très… Pointue… Qu’est-ce que ces humains ont fait ici ? Sincèrement ? Je ne sais pas quel âge à Death, mais apparemment il a des admirateurs depuis longtemps à Zanarkand.




Je n’ai pas le temps de vous faire la conversation, créatures.

J’en projette deux dans le vide. Les deux restantes me sautent dessus. Je lâche un javelot de glace pour déstabiliser une. Elle esquive mais recule. L’autre arrive par derrière et me plante son espèce de dard au niveau de mon épaule gauche. Elle la ressort immédiatement. Je lâche un cri.

Je suis énervé, ça y est. Sous l’effet de l’adrénaline je soulève les deux créatures et je les écrase de toutes mes forces !


« J’EN AI ASSEZ ! » Hurlé-je.

L’une se disloque complètement, écrabouillée. L’autre, je lui arrache la tête par télékinésie. Je lâche un grand cri sourd. Personne ne peut m’entendre ici. J’en ai marre de ces sans-cœurs, de ces pantins mécaniques ou que sais-je encore !

Je ramasse la tête et le corps encore potentiellement utile. Je les jette à l’arrière de mon appareil et je monte dans ce dernier. Je referme le sas et je décolle sans demander mon reste à ces bêtes infâmes.


« Prochaine fois que je fais un pacte magique, je négocierai mieux les termes. » dis-je, agacé.

Je reprends ma forme originale, celle de Huayan. Je dois soigner ma blessure. Je sors le matériel pendant que je mets le pilotage assisté. Je garde un œil sur ce que le vaisseau fait tout en désinfectant la plaie. C’est très fin mais j’ai l’impression que ça a bien piqué… Profondément.

J’use de la magie sur mon trajet. Cela aidera à cicatriser plus vite et cacher la blessure. J’essuie le sang et j’essaye de me nettoyer un peu. Je suis peut-être l’Innommable, mais même sous cette forme, je dois conserver une certaine hygiène olfactive. Je n’ai pas envie d’être surnommé : « celui qu’on ne peut sentir ».

Il n’empêche que je reconnais une chose à Death concernant cette « mission » : il avait raison. En plus de la nécromancie, Zanarkand recèle certaines créations qui pourraient être utiles à la magie de l’âme. Les deux magies sont liées, mais la seconde dépend plus de la nature de notre utilisation de cette dernière.

Bon… Allons voir Death. Il sera content de ces quatre échantillons, même si le dernier est quelque peu endommagé. Après avoir quitté la Fin des Mondes, je mets le pilote automatique pour aller le retrouver au point de rendez-vous convenu.

Je m’affale sur mon fauteuil et j’use de mes réserves de magie pour soigner ma blessure. Je suis épuisée et je rentre dans une phase de mi-sommeil des plus… Reposantes après toutes ces émotions.
more_horiz
Règle de survie à la Fin des Mondes ? Être un sans-coeur. C’est, jusqu’à présent, la forme de survie la plus apte dans ce lieu.

Ouais, c’est triste. Coeur lumineux ou ténébreux ? Bah, tu t’feras dévoré quand même !

Donc, cette mission de la part de messire Death ! Encore une tranche de plaisir. Tu sais ? La semaine dernière, j’ai envoyé mon Intendant chercher un morceau du soleil en Olympe. Le meilleur ? Il l’a fait ! Un jour, j’arriverai à trouver un truc impossible à faire…

Genre…

Me tuer ?

Enfin, j’vais vraiment parler de la mission.

Il n’y a pas grand chose de négatif à dire. Dans un premier temps, j’ai crains que tu ne parles pas du tout des lucioles et ça m’embêtait parce que c’était exactement pour cette raison que je t’y envoyais. Heureusement, sa change assez rapidement de cap et nous avons de quoi faire avec ça.

Autrement, oui. Pour les sans-coeur ? J’ai rien à rajouter. P’tet que, tu nous tease une histoire d’invokeur sans creuser trop loin. Ça aurait été pas mal d’avoir justement une invocation qui se pointe à la croisé de deux lucioles ou un piège abandonné par ici. Voir, pourquoi pas une lutte entre sans-coeur invocation ? Enfin, tout ça, c’est pour dire une chose. Teaser des trucs, en parler dans des rp ? J’suis clairement pas contre. Mais, j’pense qu’il faut toujours garder à l’esprit l’idée d’y mettre une suite.

Quand tu fais tes trucs, que tu as ton histoire qui se profile à l’horizon… C’est pas compliqué et ça sera utile dans un future. Mais dans le cas d’expédition « one shot » ? Eh bien, il n’y a pas trop de chance à ce que tu revienne et le tease va se perdre. Sauf si quelqu’un le reprend. Et ça ? C’est rare.

Après, oui. Le rp est pas mal et il y a un bon fil de l’action. Le truc que, pour moi, à ne pas éviter dans la Fin des Mondes est présent ici. C’est à dire ? De l’action continue. Quand tu y joues dans KH1 ? T’as pas de moment de répit. Chaque couloir = combat = combat vénère. Donc, ici ? Il y a quelques moments pour souffler, sauf que ça n’est pas trop long et on a se rappel des ombres qui arrive.

Donc, ouais ? Pas mal !

Mission accomplie !


Difficile : 35 points d'expérience + 350 munnies + 4 PS. Deux en Défense et deux en Magie !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum