Là où rôde le Loup, l’herbe est fraîche.
Un monde lointain nous tend les bras. Des hurlements nous appellent comme des suppliques aux dieux usurpateurs. Bienheureux ceux qui se complaisent dans le mensonge car à l’heure du crépuscule, la vérité les enlace et l’horreur les engloutit.
« Port-Royal… »
C’est ainsi le nom de notre prochaine destination. Le corbeau infirme nous envoie encore faire ses basses besognes. Tant mieux. La chair est faible et celle de ce monde semble l’être particulièrement ces temps-ci… Un malheur n’arrivant jamais seul, il ne manque plus que notre arrivée pour moissonner les esprits de ces créatures mortelles.
Du fond de notre lac, nous observons au-delà de la barrière des eaux noires la Lune de sang briller de plus en plus. Notre voyage va commencer. Oui… Oui. Alors que l’astre lunaire sanguinolent atteint son zénith au-dessus de nous, nos tentacules s’élèvent avec force en direction de la surface tandis que notre corps horrifique s’élance derrière elles.
Nous franchissons la barrière et nous voici à travers les mondes oniriques. Les créations d’univers éternelles par les créatures mortelles. Nous voyageons à travers vous, d’un rêve à un cauchemar, laissant derrière nous les traces d’une suspicion, d’un doute, d’un mirage. Nous finissons par atterrir dans de l’eau. Elle est sombre et chaude. Nous nous immobilisons… Il fait nuit, la surface est noire à l’exception de la Lune qui dessine ses contours parmi les astres.
" D'aknar A'gesh driktariss m'Okjarvhyul t'y Haagarhdhum ! "
La faune et la flore de cet endroit nous entourent. Paniqués par notre arrivée, ils se calment et s’habituent à nous. Ils se rapprochent, longent notre peau, cherchent nos yeux. Certains commencent à changer de forme. Les algues se tordent. Les poissons prennent des teintes plus sombres ou menaçantes. L’eau devient plus froide.
Nous nous mouvons dans cet océan de ténèbres pour approcher la surface… Quelque chose est dessus et flotte. Ce n’est pas en liberté, une chaîne venant des profondeurs obstrue ses mouvements. Sa forme est ovale et sa matière organique… Du bois. Des planches… Une coque.
Il s’agit d’un navire. Nous nous approchons… Nous collons cette paroi pour nous cacher. Il tangue un peu. Nous voyons une inscription… « Le Terrasseur ». Un nom qui inspire un être titanesque capable de briser ses ennemis. Le voici bien seul ce vaisseau, flottant au gré des marées.
" Le silence... "
Je sens autre chose dans cet océan… Un port, des îles… Beaucoup de bateaux, de rêves et de cauchemars… Je ressens une souffrance, oui… Des peurs. Elles viennent du ciel. Il y a des inquiétudes… Mais aussi des espoirs, même au plus profond de la plus petite des cellules… Cela va prendre du temps de décortiquer tout ceci… Death a bien fait de nous envoyer ici… Un festin s’annonce…
L’eau seule est éternelle. L’eau, goutte à goutte, creuse le roc. Le corps est une inscription sur de l’eau.
L’eau est présente partout sur ce monde. Elle s’écoule même dans l’esprit de ses habitants. Elle est omniprésente, omnisciente, omnipotente. Nous allons, comme l’océan, attirer les hommes vers nous. Les faire voguer… Puis les noyer dans les profondeurs. L’abîme appelle l’abîme, et nous ferons en sorte que ces petits êtres comprennent leur vraie place dans l’univers… Le corbeau nous a envoyé ici pour une mission bien précise… Il n’a rien mentionné concernant des dégâts collatéraux.
L’écume de la nuit apporte les cauchemars. Mes cris étouffés guideront leurs esprits en perdition au cœur de la folie.
Un monde lointain nous tend les bras. Des hurlements nous appellent comme des suppliques aux dieux usurpateurs. Bienheureux ceux qui se complaisent dans le mensonge car à l’heure du crépuscule, la vérité les enlace et l’horreur les engloutit.
« Port-Royal… »
C’est ainsi le nom de notre prochaine destination. Le corbeau infirme nous envoie encore faire ses basses besognes. Tant mieux. La chair est faible et celle de ce monde semble l’être particulièrement ces temps-ci… Un malheur n’arrivant jamais seul, il ne manque plus que notre arrivée pour moissonner les esprits de ces créatures mortelles.
Du fond de notre lac, nous observons au-delà de la barrière des eaux noires la Lune de sang briller de plus en plus. Notre voyage va commencer. Oui… Oui. Alors que l’astre lunaire sanguinolent atteint son zénith au-dessus de nous, nos tentacules s’élèvent avec force en direction de la surface tandis que notre corps horrifique s’élance derrière elles.
Nous franchissons la barrière et nous voici à travers les mondes oniriques. Les créations d’univers éternelles par les créatures mortelles. Nous voyageons à travers vous, d’un rêve à un cauchemar, laissant derrière nous les traces d’une suspicion, d’un doute, d’un mirage. Nous finissons par atterrir dans de l’eau. Elle est sombre et chaude. Nous nous immobilisons… Il fait nuit, la surface est noire à l’exception de la Lune qui dessine ses contours parmi les astres.
" D'aknar A'gesh driktariss m'Okjarvhyul t'y Haagarhdhum ! "
La faune et la flore de cet endroit nous entourent. Paniqués par notre arrivée, ils se calment et s’habituent à nous. Ils se rapprochent, longent notre peau, cherchent nos yeux. Certains commencent à changer de forme. Les algues se tordent. Les poissons prennent des teintes plus sombres ou menaçantes. L’eau devient plus froide.
Nous nous mouvons dans cet océan de ténèbres pour approcher la surface… Quelque chose est dessus et flotte. Ce n’est pas en liberté, une chaîne venant des profondeurs obstrue ses mouvements. Sa forme est ovale et sa matière organique… Du bois. Des planches… Une coque.
Il s’agit d’un navire. Nous nous approchons… Nous collons cette paroi pour nous cacher. Il tangue un peu. Nous voyons une inscription… « Le Terrasseur ». Un nom qui inspire un être titanesque capable de briser ses ennemis. Le voici bien seul ce vaisseau, flottant au gré des marées.
" Le silence... "
Je sens autre chose dans cet océan… Un port, des îles… Beaucoup de bateaux, de rêves et de cauchemars… Je ressens une souffrance, oui… Des peurs. Elles viennent du ciel. Il y a des inquiétudes… Mais aussi des espoirs, même au plus profond de la plus petite des cellules… Cela va prendre du temps de décortiquer tout ceci… Death a bien fait de nous envoyer ici… Un festin s’annonce…
L’eau seule est éternelle. L’eau, goutte à goutte, creuse le roc. Le corps est une inscription sur de l’eau.
L’eau est présente partout sur ce monde. Elle s’écoule même dans l’esprit de ses habitants. Elle est omniprésente, omnisciente, omnipotente. Nous allons, comme l’océan, attirer les hommes vers nous. Les faire voguer… Puis les noyer dans les profondeurs. L’abîme appelle l’abîme, et nous ferons en sorte que ces petits êtres comprennent leur vraie place dans l’univers… Le corbeau nous a envoyé ici pour une mission bien précise… Il n’a rien mentionné concernant des dégâts collatéraux.
L’écume de la nuit apporte les cauchemars. Mes cris étouffés guideront leurs esprits en perdition au cœur de la folie.