Bon ça y est, je suis enfin arrivée aux jardins radieux ! Ça a été drôlement compliqué. Toute une aventure même. Mais ... fiou ... tout est bien maintenant. J'ai enfin trouvé un endroit où poser mon bagage et dormir un petit peu. J'en demandais pas plus pour commencer ! (Faut dire que je prend vraiment pas beaucoup de place comparé à leur ville de géants là.).
Même si tout est encore un peu flou pour moi, me voilà embauchée par le Consulat ! C'est du sérieux ! Va falloir s'y mettre ! Mériter sa croûte ! .... Demain ... ? Oui sans doutes demain. Aujourd'hui, j'ai pas envie de me mettre au travail ... C'est le petit matin, j'ai pas envie de faire une chose barbante ! J'aurais plutôt envie de ... découvrir la ville ! Et puis si on y réfléchit bien, de toutes façons, c'est nécessaire pour ... heu ... m'habituer à mon environnement de travail pas vrai ? Alors ça peut compter comme du travail.
C'est donc la conscience parfaitement tranquille que je file en ville. Je bat des ailes, je prend rapidement de l'altitude. Je m'élève au dessus des toits de la ville et je garde les yeux grands ouverts, zieutant tout ce qui est en contrebas. Je suis là pour découvrir !
Premier constat : Les jardins radieux, c'est à la fois différent de Londres et assez semblable, c'est troublant ! Les maisons dans lesquelles vivent les habitants de la ville ont objectivement les mêmes caractéristiques que celles de Londres. C'est grand, c'est carré, il y a quatre murs, un toit , des fenêtres, au moins une porte (Toujours en bas parce que les gens ici volent pas) et une cheminée.
Pourtant ça donne pas la même impression du tout. A Londres, même si les humaines ont l'air de toujours frotter partout pour que leurs maisons soient propres, ça donne quand même un ressenti de ... Je sais pas le mot ... "grisouille" ? (Ça doit être le mot je pense. En tout cas moi j'en comprend bien le sens.) Les nuages sont grisouilles, les murs sont grisouilles, les gens ont même l'air d'être grisouilles à l'intérieur des fois.
Ici ben ... ça fait pas pareil ! Il y a de la couleur, de la lumière, même si comme ce matin, les nuages sont un peu gris. Il y a des pots de fleurs partout, des petits jardins, des fontaines. Des statues et des petites figures intégrées au mur des maisons. Les gens ont l'air différents aussi ... Pas tant parce qu'ils s'habillent différemment. Mais tout dans leur démarche, leur attitude, leur visage parait détendu et joyeux. Pas comme à Londres ...
Ce que je vois me plait ! Je volette jusqu'à un grand parc. Les pelouses sont magnifiques, piquées de pâquerettes et de boutons d'or. Des canards barbotent en paix dans des petites marres disséminées ci et là. Des petites allées serpentent au milieu des arbres et des parterres de fleur. Des bancs assez grands pour y asseoir deux ou trois humains sont à la disposition de chacun et chacune, suffisamment espacés pour laisser une grande intimité à leurs occupants.
Après avoir vérifié qu'aucun chat et aucun rapace ne tournait dans les environs, je me pose sur le rebord d'une belle vasque en marbre. Le parc est presque désert, il y a au loin un homme en train de collecter dans un grand sac les très rares détritus qui traînent dans sur les chemins du parc. Un bonhomme paisible, qui malgré tout à l'air surpris quand il m’aperçoit. Je répond à son expression fugace par un petit salut de la main et un beau sourire.
Je vois sa main gantée se lever avec hésitation pour me répondre d'un signe hésitant, de loin. Puis un sourire naît au coin de ses lèvres. Même si je n'y suis pas habituée, je dois bien avouer que j'aime bien que les gens m'admirent comme ça, chaque fois qu'ils me voient.
Mais bon ... Même si c'est agréable, je ne suis pas venue pour me faire admirer, au contraire ! Je fais appel à ma magie, je tourne sur moi même lentement et lève petit à petit les bras. Une gangue de glace naît sur les bords de la vasque et prend de la hauteur à mesure que je lève les bras. Quand mes deux mains se rejoignent au dessus de ma tête, la glace se referme au dessus de ma tête, formant ce qui peut ressembler à une cloche, faite de glace bien épaisse et bien opaque. Je m'offre avec ce dôme l'intimité dont j'ai précisément besoin pour procéder à mes ablutions matinales avec l'eau qui gît au fond de la vasque. (Vous pensiez quoi, qu'une fée n'a pas besoin de se laver ? Vous imaginez pas à quel point j'avais envie de me rafraîchir après mon voyage et mes aventures de la veille !). L'eau est froide comme il faut pour moi. Je veille bien sûr à ne pas mouiller mes ailes. Ce serait fâcheux de ne pas pouvoir voler dans un endroit où félins et autres dangers pourraient se cacher. Je finirai par trouver un endroit plus tranquille à l'avenir je pense ...
Parlant de tranquillité, j'entrevois à travers la gangue de glace la silhouette du jardinier approcher. Même opaque, mon petit dôme laisse entrevoir les couleurs et les formes. Je le vois se pencher par dessus mon petit piédestal, sans doutes intrigué et curieux. Gentil mais un peu casse-pied celui-là ... De nouveau, je puise dans ma magie pour qu'une buée bien épaisse vienne recouvrir l'intérieur du dôme, coupant définitivement la vision du curieux. Puis après un instant de réflexion, je trace avec les doigts, de grandes lettres à l'envers pour qu'il puisse les lire :
Même si tout est encore un peu flou pour moi, me voilà embauchée par le Consulat ! C'est du sérieux ! Va falloir s'y mettre ! Mériter sa croûte ! .... Demain ... ? Oui sans doutes demain. Aujourd'hui, j'ai pas envie de me mettre au travail ... C'est le petit matin, j'ai pas envie de faire une chose barbante ! J'aurais plutôt envie de ... découvrir la ville ! Et puis si on y réfléchit bien, de toutes façons, c'est nécessaire pour ... heu ... m'habituer à mon environnement de travail pas vrai ? Alors ça peut compter comme du travail.
C'est donc la conscience parfaitement tranquille que je file en ville. Je bat des ailes, je prend rapidement de l'altitude. Je m'élève au dessus des toits de la ville et je garde les yeux grands ouverts, zieutant tout ce qui est en contrebas. Je suis là pour découvrir !
Premier constat : Les jardins radieux, c'est à la fois différent de Londres et assez semblable, c'est troublant ! Les maisons dans lesquelles vivent les habitants de la ville ont objectivement les mêmes caractéristiques que celles de Londres. C'est grand, c'est carré, il y a quatre murs, un toit , des fenêtres, au moins une porte (Toujours en bas parce que les gens ici volent pas) et une cheminée.
Pourtant ça donne pas la même impression du tout. A Londres, même si les humaines ont l'air de toujours frotter partout pour que leurs maisons soient propres, ça donne quand même un ressenti de ... Je sais pas le mot ... "grisouille" ? (Ça doit être le mot je pense. En tout cas moi j'en comprend bien le sens.) Les nuages sont grisouilles, les murs sont grisouilles, les gens ont même l'air d'être grisouilles à l'intérieur des fois.
Ici ben ... ça fait pas pareil ! Il y a de la couleur, de la lumière, même si comme ce matin, les nuages sont un peu gris. Il y a des pots de fleurs partout, des petits jardins, des fontaines. Des statues et des petites figures intégrées au mur des maisons. Les gens ont l'air différents aussi ... Pas tant parce qu'ils s'habillent différemment. Mais tout dans leur démarche, leur attitude, leur visage parait détendu et joyeux. Pas comme à Londres ...
Ce que je vois me plait ! Je volette jusqu'à un grand parc. Les pelouses sont magnifiques, piquées de pâquerettes et de boutons d'or. Des canards barbotent en paix dans des petites marres disséminées ci et là. Des petites allées serpentent au milieu des arbres et des parterres de fleur. Des bancs assez grands pour y asseoir deux ou trois humains sont à la disposition de chacun et chacune, suffisamment espacés pour laisser une grande intimité à leurs occupants.
Après avoir vérifié qu'aucun chat et aucun rapace ne tournait dans les environs, je me pose sur le rebord d'une belle vasque en marbre. Le parc est presque désert, il y a au loin un homme en train de collecter dans un grand sac les très rares détritus qui traînent dans sur les chemins du parc. Un bonhomme paisible, qui malgré tout à l'air surpris quand il m’aperçoit. Je répond à son expression fugace par un petit salut de la main et un beau sourire.
Je vois sa main gantée se lever avec hésitation pour me répondre d'un signe hésitant, de loin. Puis un sourire naît au coin de ses lèvres. Même si je n'y suis pas habituée, je dois bien avouer que j'aime bien que les gens m'admirent comme ça, chaque fois qu'ils me voient.
Mais bon ... Même si c'est agréable, je ne suis pas venue pour me faire admirer, au contraire ! Je fais appel à ma magie, je tourne sur moi même lentement et lève petit à petit les bras. Une gangue de glace naît sur les bords de la vasque et prend de la hauteur à mesure que je lève les bras. Quand mes deux mains se rejoignent au dessus de ma tête, la glace se referme au dessus de ma tête, formant ce qui peut ressembler à une cloche, faite de glace bien épaisse et bien opaque. Je m'offre avec ce dôme l'intimité dont j'ai précisément besoin pour procéder à mes ablutions matinales avec l'eau qui gît au fond de la vasque. (Vous pensiez quoi, qu'une fée n'a pas besoin de se laver ? Vous imaginez pas à quel point j'avais envie de me rafraîchir après mon voyage et mes aventures de la veille !). L'eau est froide comme il faut pour moi. Je veille bien sûr à ne pas mouiller mes ailes. Ce serait fâcheux de ne pas pouvoir voler dans un endroit où félins et autres dangers pourraient se cacher. Je finirai par trouver un endroit plus tranquille à l'avenir je pense ...
Parlant de tranquillité, j'entrevois à travers la gangue de glace la silhouette du jardinier approcher. Même opaque, mon petit dôme laisse entrevoir les couleurs et les formes. Je le vois se pencher par dessus mon petit piédestal, sans doutes intrigué et curieux. Gentil mais un peu casse-pied celui-là ... De nouveau, je puise dans ma magie pour qu'une buée bien épaisse vienne recouvrir l'intérieur du dôme, coupant définitivement la vision du curieux. Puis après un instant de réflexion, je trace avec les doigts, de grandes lettres à l'envers pour qu'il puisse les lire :
" OCCUPÉ "
J'espère que le message est clair. En tout cas je suis tranquille jusqu'à la fin de ma toilette. Lorsque je fais disparaître mon dôme pour en sortir, je constate que je suis seule. Le jardinier est sans doutes parti ... Je baisse le nez et voit qu'un beau morceau de biscuit a été posé sur le rebord de la vasque. Quelle délicate attention !
Je m'empare vite vite de ma petite friandise avant qu'un moineau mal embouché vienne me la chiper. Et immédiatement je mord dans le biscuit. Ce qui me fait me rendre compte qu'en fait, j'avais faim ... Avec toute cette nouveauté, toutes ces émotions entourant mon arrivée en ce monde, j'en avais oublié de me nourrir, et mon ventre avait sans doutes oublié de me le rappeler ! Les quelques toutes petites miettes que j'ai réussies à chiper et à manger hier n'avaient bien sûr pas suffi.
Du coups, une bonne partie du morceau de biscuit y passe ! Je dévore. Et c'est une fois rassasiée, pleine de gratitude qu'il me vient l'envie de remercier le bonhomme (La moindre des choses pour une fée polie ...). Je regarde autour, je le cherche du regard. Je ne le vois pas. Dommage.
Je me sens suffisamment en forme pour faire encore appel à ma magie et de nouveau, je transforme cette vasque. L''eau au fond de la soucoupe en marbre gèle et devient lisse comme un miroir. En son centre, des stalagmites émergent comme des fleurs sortiraient de terre. Guidées par mon pouvoir, elles poussent, se croisent, se rejoignent. Concentrée par l'effort, j'ai les sourcils froncés, la langue très légèrement sortie entre mes lèvres sans que j'y fasse attention. Ma sculpture s'achève, les stalagmites finissent par former 5 lettres d'une vingtaine de centimètres, scintillantes et clairement visibles. Je prend un peu de recul et regarde le résultat. Au milieu de la vasque maintenant, se forment distinctement le mot "MERCI".
Je m'empare vite vite de ma petite friandise avant qu'un moineau mal embouché vienne me la chiper. Et immédiatement je mord dans le biscuit. Ce qui me fait me rendre compte qu'en fait, j'avais faim ... Avec toute cette nouveauté, toutes ces émotions entourant mon arrivée en ce monde, j'en avais oublié de me nourrir, et mon ventre avait sans doutes oublié de me le rappeler ! Les quelques toutes petites miettes que j'ai réussies à chiper et à manger hier n'avaient bien sûr pas suffi.
Du coups, une bonne partie du morceau de biscuit y passe ! Je dévore. Et c'est une fois rassasiée, pleine de gratitude qu'il me vient l'envie de remercier le bonhomme (La moindre des choses pour une fée polie ...). Je regarde autour, je le cherche du regard. Je ne le vois pas. Dommage.
Je me sens suffisamment en forme pour faire encore appel à ma magie et de nouveau, je transforme cette vasque. L''eau au fond de la soucoupe en marbre gèle et devient lisse comme un miroir. En son centre, des stalagmites émergent comme des fleurs sortiraient de terre. Guidées par mon pouvoir, elles poussent, se croisent, se rejoignent. Concentrée par l'effort, j'ai les sourcils froncés, la langue très légèrement sortie entre mes lèvres sans que j'y fasse attention. Ma sculpture s'achève, les stalagmites finissent par former 5 lettres d'une vingtaine de centimètres, scintillantes et clairement visibles. Je prend un peu de recul et regarde le résultat. Au milieu de la vasque maintenant, se forment distinctement le mot "MERCI".
C'est du bon travail. De la glace bien dure, bien compacte. J'ai mis le paquet. Avec le soleil faiblard d'aujourd'hui, elle tiendra une bonne partie de la journée. Je suis satisfaite et mord avec allégresse pour finir ce qui reste de mon bout de biscuit. Je n'en laisse pas une miette, n'en déplaise à monsieur le rouge-gorge qui lorgne mon biscuit depuis tout à l'heure du haut de sa branche. (Si celui là croit que je l'avais pas vu ...).
Contente du début de ma journée, je prend mon envol et quitte le parc, bien décidée à poursuivre ma visite de la ville. Je me demande bien ce que me réserve la suite ...
Contente du début de ma journée, je prend mon envol et quitte le parc, bien décidée à poursuivre ma visite de la ville. Je me demande bien ce que me réserve la suite ...