Une nuit sans clair de Lune enserre un bois mort. La neige recouvre les carcasses démunies des arbres qui semblent mourir dans une lente agonie. Ce spectacle désolé nous fait sourire. C’est terrifiant de contempler la fin d’une vie que nous ne pourrons plus tourmenter. Le frisson glacial qui nous parcoure l’échine nous rappelle que la mort est le plus beau des cadeaux pour les mortels.
Sourire de miel, cœur de fiel.
Nous parcourons les lieux laissant notre sinistre empreinte derrière nous, quelques traces dans la neige. Le rêveur n’est plus qu’à quelques mètres. Dissimulé sous d’épaisses racines, un loup se meurt peu à peu. Son pelage ébène est fatigué et il est amaigri. Faible. Apeuré. Seul.
La peur… Nous la sentons.
Le loup se redresse à notre arrivée, il peine à se relever. Il tente de nous faire face.
Courageux… Mais idiot.
Il n’ose pas nous attaquer. Bien sûr, il ressent notre puissance. Il sait que nous ne sommes pas une manifestation onirique de son propre subconscient. Il cherche à nous jauger et définir nos intentions, hum ? Offrons-lui de quoi nous faire confiance.
Une biche apparaît soudainement de derrière un arbre, elle s’approche gentiment de notre petite clairière où le grand arbre abrite le loup pathétique. Ce dernier semble bien affamé, il bave. Il commence à avancer, pas à pas. Nous nous écartons pour le laisser à ses occupations… Haha ! Il se jette sauvagement sur la biche et lui tord le cou. Magnifique. Tellement de sang s’écoule de la pauvre créature ! La neige se noie sous un ruisseau rouge qui la recouvre.
Sous un ciel noir sans astres, un grand arbre domine la clairière et le bois de son tronc impressionnant et de ses racines si imposantes. La demeure du petit loup dévorant la carcasse d’un être qui ne fut et qui n’est pas. Pitoyable si vous voulez notre avis. Il va falloir un petit coup de pouce… Il va grandir sous notre ombre et devenir une arme redoutable. Le canidé sans meute sera un monstre, un lion que tous craindront dans ce monde inférieur du Château de la Bête !
Une belle démonstration des horreurs innommables que nous pouvons créer. Le corbeau boiteux sera heureux de voir son ombre amplifiée par nos pouvoirs sans fin. Notre essence est bien supérieure à ce que la nécromancie peut offrir à ces incapables mortels. Notre don est tellement splendide.
Nous apposons notre être à cet arbre mort. Il va renaître à travers nous. Nous remplissons ses entrailles vides, comblons les brèches avec notre propre corps et élançons notre essence dans ce cauchemar qui sera le terreau de bien d’autres bientôt…
Continue de manger oui… Revient ensuite dormir dans ton antre, à l’abri sous nos racines… Repose toi petit être et laisse-nous te transformer pour devenir ce à quoi tu es destiné !
Chaque nuit, il revient ici. Il grandit à chaque fois, il prend des forces. Il chasse réveillé et endormi. La réalité s’altère et bientôt, il ne peut plus vraiment distinguer le vrai du fictif. De l’imaginaire au réel. Du réel à l’imaginaire. Nous laissons l’orgueil grandir en lui. Plus il évolue, plus il devient agressif. Ses yeux prennent la couleur du sang et ses forces autrefois faibles deviennent prometteuses.
Nous peuplons son esprit de gibiers. Cela le rend agressif. Même les autres loups ne lui font plus peur. Il chasse seul, les autres n’ont que les miettes. Il sera prêt pour le spectacle du corbeau infirme. Bwahahaha ! J’ai hâte de voir le résultat dans les cauchemars des créatures inférieures qui peuplent le village de ce monde. Un festin qui s’annonce délicieux.
Les rêves du Loup deviennent magnifiques. Le gibier court pour sa vie, tandis que le bois lui-même semble se changer avec le temps. Il retrouve de la vie. Le ciel est rouge tandis que le bois prend une texture sombre et verdâtre avec le temps. Il devient énorme. Notre œuvre se perfectionne de rêve en rêve… Et de ce que nous voyons de la forêt, sa vigueur, sa détermination et sa force ne passent pas inaperçus… Même les meutes les plus redoutables n’osent perturber la traque de cet être qui a su saisir l’ascension que nous lui offrions.
Quel plaisir c’est de voir notre petit protégé s’abreuver dans un ruisseau de sang ! Ah ! Cela fait remonter en nous les doux souvenirs de notre cité perdue. Un jour, elle s’élèvera une fois de plus, plus glorieuse et plus maléfique que jamais auparavant ! Tous connaîtront la souffrance éternelle sous notre ombre.
Les étoiles sont la clef qui ouvriront la Porte Infernale.
La Bête devient de plus en plus monstrueuse au fil des jours. Plus sadique, plus sournoise, plus instinctive. Elle ne chasse plus pour simplement se nourrir. Elle chasse pour le frisson que cela lui procure et le plaisir de contempler son œuvre sanguinaire. L’odeur du sang l’excite. Cela dope son adrénaline. Tuer est devenu un art pour elle, ce n’est plus du domaine de la nécessité.
Alors que les rêves du loup se passent plutôt bien pour lui, soyons honnêtes, un groupe d’humains s’aventurent dans les bois. Une vieille peur ressurgit dans l’esprit de la bête qui n’a jamais pu tuer ces êtres qu’ils considéraient trop forts autrefois.
Plus maintenant.
Regarde, regarde ! Ils prennent tes proies. Ils chassent eux-aussi. Comme une meute. Leur chair est tendre et juteuse. Il doit la sentir en lui : la haine. La colère. La rage de tuer ces petits humains qui osent trépasser leur droit en venant dans son territoire, son domaine. Voyons comment il va faire pour s’en débarrasser.
Il ne fuit pas. Il ne veut plus être soumis aux autres. Il s’est libéré des contraintes des meutes, tous ceux de sa race le craignent et le respectent pour son talent meurtrier. Les hommes ne peuvent l’arrêter désormais. Il est maître de son destin. La rage guide ses pas tandis que la haine dope son orgueil.
Les humains venus chasser ici meurent. Un par un, le monstre joue avec les ténèbres et use de sa connaissance du terrain de ses rêves pour les déchiqueter un par un. Oui ! Fait les souffrir ! Qu’ils connaissent la peur ! Qu’ils pleurent leurs aïeux en voyant ton regard sanguinaire ! Ha ! Ha ! Ha !
Magnifique. Le corbeau sera content. Désormais, le monstre n’a plus peur des hommes. Il va les attaquer, sournoisement, peu à peu. J’ai déjà semé l’horreur dans leurs esprits faibles… Avec la bête, la panique s’emparera du village tandis que je n’aurai qu’à m’abreuver de leur désespoir depuis les astres.
Un Marteau pour fracasser la Mère, une Lance pour perforer la Chimère, un Feu pour embraser le Soleil amer, une Lumière pour dissiper les Mers, l’Oubli pour faire disparaître l’Extraordinaire, le Tonnerre pour subjuguer la Colère, les Larmes pour un nouveau Millénaire.
Tel est l’avenir. Tels sont les astres. Aussi sûr que le fleuve rejoint l’océan, la violence nous offrira moult souffrances.
La Bête est prête. Death sera heureux d’apprendre que les villageois vont souffrir encore… Des vies seront perdues. Ils viendront auprès de lui en rampant sur le sol comme les pitoyables larves qu’ils sont.
Une Lune rouge s’élèvera dans les rêves de ce monde. Elle annonce un carnage… Qui sera stoppé… Ou pas. Bwahahahahahaha !
Sourire de miel, cœur de fiel.
Nous parcourons les lieux laissant notre sinistre empreinte derrière nous, quelques traces dans la neige. Le rêveur n’est plus qu’à quelques mètres. Dissimulé sous d’épaisses racines, un loup se meurt peu à peu. Son pelage ébène est fatigué et il est amaigri. Faible. Apeuré. Seul.
La peur… Nous la sentons.
Le loup se redresse à notre arrivée, il peine à se relever. Il tente de nous faire face.
Courageux… Mais idiot.
Il n’ose pas nous attaquer. Bien sûr, il ressent notre puissance. Il sait que nous ne sommes pas une manifestation onirique de son propre subconscient. Il cherche à nous jauger et définir nos intentions, hum ? Offrons-lui de quoi nous faire confiance.
Une biche apparaît soudainement de derrière un arbre, elle s’approche gentiment de notre petite clairière où le grand arbre abrite le loup pathétique. Ce dernier semble bien affamé, il bave. Il commence à avancer, pas à pas. Nous nous écartons pour le laisser à ses occupations… Haha ! Il se jette sauvagement sur la biche et lui tord le cou. Magnifique. Tellement de sang s’écoule de la pauvre créature ! La neige se noie sous un ruisseau rouge qui la recouvre.
Sous un ciel noir sans astres, un grand arbre domine la clairière et le bois de son tronc impressionnant et de ses racines si imposantes. La demeure du petit loup dévorant la carcasse d’un être qui ne fut et qui n’est pas. Pitoyable si vous voulez notre avis. Il va falloir un petit coup de pouce… Il va grandir sous notre ombre et devenir une arme redoutable. Le canidé sans meute sera un monstre, un lion que tous craindront dans ce monde inférieur du Château de la Bête !
Une belle démonstration des horreurs innommables que nous pouvons créer. Le corbeau boiteux sera heureux de voir son ombre amplifiée par nos pouvoirs sans fin. Notre essence est bien supérieure à ce que la nécromancie peut offrir à ces incapables mortels. Notre don est tellement splendide.
Nous apposons notre être à cet arbre mort. Il va renaître à travers nous. Nous remplissons ses entrailles vides, comblons les brèches avec notre propre corps et élançons notre essence dans ce cauchemar qui sera le terreau de bien d’autres bientôt…
Continue de manger oui… Revient ensuite dormir dans ton antre, à l’abri sous nos racines… Repose toi petit être et laisse-nous te transformer pour devenir ce à quoi tu es destiné !
Chaque nuit, il revient ici. Il grandit à chaque fois, il prend des forces. Il chasse réveillé et endormi. La réalité s’altère et bientôt, il ne peut plus vraiment distinguer le vrai du fictif. De l’imaginaire au réel. Du réel à l’imaginaire. Nous laissons l’orgueil grandir en lui. Plus il évolue, plus il devient agressif. Ses yeux prennent la couleur du sang et ses forces autrefois faibles deviennent prometteuses.
Nous peuplons son esprit de gibiers. Cela le rend agressif. Même les autres loups ne lui font plus peur. Il chasse seul, les autres n’ont que les miettes. Il sera prêt pour le spectacle du corbeau infirme. Bwahahaha ! J’ai hâte de voir le résultat dans les cauchemars des créatures inférieures qui peuplent le village de ce monde. Un festin qui s’annonce délicieux.
Les rêves du Loup deviennent magnifiques. Le gibier court pour sa vie, tandis que le bois lui-même semble se changer avec le temps. Il retrouve de la vie. Le ciel est rouge tandis que le bois prend une texture sombre et verdâtre avec le temps. Il devient énorme. Notre œuvre se perfectionne de rêve en rêve… Et de ce que nous voyons de la forêt, sa vigueur, sa détermination et sa force ne passent pas inaperçus… Même les meutes les plus redoutables n’osent perturber la traque de cet être qui a su saisir l’ascension que nous lui offrions.
Quel plaisir c’est de voir notre petit protégé s’abreuver dans un ruisseau de sang ! Ah ! Cela fait remonter en nous les doux souvenirs de notre cité perdue. Un jour, elle s’élèvera une fois de plus, plus glorieuse et plus maléfique que jamais auparavant ! Tous connaîtront la souffrance éternelle sous notre ombre.
Les étoiles sont la clef qui ouvriront la Porte Infernale.
La Bête devient de plus en plus monstrueuse au fil des jours. Plus sadique, plus sournoise, plus instinctive. Elle ne chasse plus pour simplement se nourrir. Elle chasse pour le frisson que cela lui procure et le plaisir de contempler son œuvre sanguinaire. L’odeur du sang l’excite. Cela dope son adrénaline. Tuer est devenu un art pour elle, ce n’est plus du domaine de la nécessité.
Alors que les rêves du loup se passent plutôt bien pour lui, soyons honnêtes, un groupe d’humains s’aventurent dans les bois. Une vieille peur ressurgit dans l’esprit de la bête qui n’a jamais pu tuer ces êtres qu’ils considéraient trop forts autrefois.
Plus maintenant.
Regarde, regarde ! Ils prennent tes proies. Ils chassent eux-aussi. Comme une meute. Leur chair est tendre et juteuse. Il doit la sentir en lui : la haine. La colère. La rage de tuer ces petits humains qui osent trépasser leur droit en venant dans son territoire, son domaine. Voyons comment il va faire pour s’en débarrasser.
Il ne fuit pas. Il ne veut plus être soumis aux autres. Il s’est libéré des contraintes des meutes, tous ceux de sa race le craignent et le respectent pour son talent meurtrier. Les hommes ne peuvent l’arrêter désormais. Il est maître de son destin. La rage guide ses pas tandis que la haine dope son orgueil.
Les humains venus chasser ici meurent. Un par un, le monstre joue avec les ténèbres et use de sa connaissance du terrain de ses rêves pour les déchiqueter un par un. Oui ! Fait les souffrir ! Qu’ils connaissent la peur ! Qu’ils pleurent leurs aïeux en voyant ton regard sanguinaire ! Ha ! Ha ! Ha !
Magnifique. Le corbeau sera content. Désormais, le monstre n’a plus peur des hommes. Il va les attaquer, sournoisement, peu à peu. J’ai déjà semé l’horreur dans leurs esprits faibles… Avec la bête, la panique s’emparera du village tandis que je n’aurai qu’à m’abreuver de leur désespoir depuis les astres.
Un Marteau pour fracasser la Mère, une Lance pour perforer la Chimère, un Feu pour embraser le Soleil amer, une Lumière pour dissiper les Mers, l’Oubli pour faire disparaître l’Extraordinaire, le Tonnerre pour subjuguer la Colère, les Larmes pour un nouveau Millénaire.
Tel est l’avenir. Tels sont les astres. Aussi sûr que le fleuve rejoint l’océan, la violence nous offrira moult souffrances.
La Bête est prête. Death sera heureux d’apprendre que les villageois vont souffrir encore… Des vies seront perdues. Ils viendront auprès de lui en rampant sur le sol comme les pitoyables larves qu’ils sont.
Une Lune rouge s’élèvera dans les rêves de ce monde. Elle annonce un carnage… Qui sera stoppé… Ou pas. Bwahahahahahaha !