La longueur d'une chaine  Szp8La longueur d'une chaine  4kdkLa longueur d'une chaine  4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

more_horiz
Jack se fait instantanément pâle à la vue du Manoir. Dans l'obscurité du jour de ce monde, celui-ci apparait tel une gigantesque forme incertaine. L'intérieur est éclairé… des lumières jaunes comme des yeux de sans-cœurs. Des éclats pas si intenses mais qui, dans l'ombre, brillent intensément. Timide face aux grilles qui s'ouvrent en grinçant sur la cours, notre homme s'avance prudent, tremblant, vers ce qui à ses yeux prend peu à peu la forme… d'une araignée, toutes ses fenêtres jaunes semblables aux paires d'yeux d'une de ces sales bestioles. L'envie se fait pressente, urgente, de repartir en courant ou de s'engouffrer définitivement dans la gueule du monstre pour ne plus la voir. Et non loin de l'imaginaire malade de Jack, un véritable monstre bien concret apparait à ses yeux défaits : un tyrannosaure. A son dernier passage, celui-ci n'était pas présent… peut-être dormait-il ou avait une tâche à accomplir quelque part. Le reptile aux yeux jaunes inspectent les lieux ; c'est une coutume que d'affamer les bestiaux ici et son regard crie famine. Paniqué, Jack court soudain à reculons pour s'écrouler fesses à terres, mains au sol et paralysé… les gigantesques crocs de la créature se referme face à lui, à deux doigts de le déchirer en deux. Le tintement bruyant d'une gigantesque chaine régularise alors la respiration de Jack, en pleine hyper-ventilation, trop choqué pour bouger ou ne serait-ce que crier.
Ce tyrannosaure, lui aussi, a le regard ambré des coeurs pourris par les ténèbres. Un frisson envahit alors Jack a le défier du regard… le reptile a les écailles noirs qui se confondent dans les rayons du soleil d'ici. On ne le remarque qu'en observant attentivement, sa forme floue dans les rayons encre qui s'abattent du ciel ; notre homme comprend avoir pris ses deux yeux pour des fenêtres du manoir.  

" Fait gaffe. " Lâche un Garde Noire qui s'approche à pas lourd, tirant brusquement au tromblon sur le museau du tyrannosaure pour lui faire relever la tête et le faire revenir à sa place. " C'est l'heure du repas pour lui… hum ? "

Le démon aux yeux lâs observe un instant le débraillé qui faillit se faire croquer. Se relevant pour reculer du gigantesque lézard, Jack se rapelle de ce garde noire. Celui qui lui a offert son cendrier ! Un crâne dont le sommet s'ouvre pour accueillir les mégots. Pas un vrai crâne, évidément, puisque de fer blanchis. Observant curieux le chien noir encore en train de se remettre de ses émotions, le probable concierge du sombre manoir se met à ricaner grave et rauque.

" Je m'attendais pas à ce que mon cadeau finisse comme ça. " Jack cherche tout de suite où est la menace ou le reproche, il n'a rien fait de mal pour l'instant, si ?! Dans un soupir soulagé, notre homme se rapelle avoir dépouillé un vélo de sa chaine pour transformer son cendrier en arme. En faisant une sorte de masse à chaine sans manche actuellement enchainé à son bras qui pend dans le vide. " Pas mal. T'as une clope ? "

Debout sur des jambes encore fébrile, Jack obéit à la question du garde qui n'en était pas tellement une, plus un ordre dans l'intonation. Sortant sans un mot son paquet, Jack y voit sa dernière cigarette… et jette un oeil gêné au garde bien plus grand et musclé que lui, n'ose pas vraiment la lui refuser. Sans gêne, l'homme sort un briquet pour profiter du poison dont l'odeur réveille l'addiction du pauvre exécutant.

" Tu fais quoi dans le coin ? "

" J'attends une mission et… maintenant que j'ai le droit… plus ou moins… de venir au Manoir, j'essayais de visiter un peu les lieux… " Répond-il comme un enfant pris sur le fait.

" Ouais. C'est une bonne et mauvaise idée à la fois, ça. " Lâche le garde noir avec un énorme sourire carnassier, toutes dents dehors. " Mais si ça peut t'éviter de te faire bouffer par le lézard, c'est pas si con. "

" La dernière fois, je l'ai pas vu… "

" Hum ? Ah, il devait dormir. On le rate facilement quand il a les yeux fermés. Dès fois, on le bouge dérrière le manoir aussi, ca dépend. Ca arrive aussi qu'on retracte la chaine pour pas qu'il bouffe les p'tits gars comme toi qui passe sans faire attention. " La cigarette même pas à moitié fumé, le garde la jette au sol pour l'écraser de sa botte. " Au fait, tu t'appelles comment mon p'tit gars ? " Le ton est affectueux et moqueur -paternaliste au possible- carrément rabaissant. Soudain, le soldat en poste au manoir va pour poser une main sur l'épaule du timide… qui dans un réflexe pur, intercepte le poignet et regarde, effrayé, le garde noir.

" Jack Inèrsse. " Dit-il, tendu, l'impression d'avoir fait la dernière erreur de sa vie… mais étant déjà allé trop loin, il ira jusqu'au bout. Ca peut lui plaire, impressionner cette brute militarisée… ou tout à l'inverse, l'énerver. Ne pouvant de toute façon retourner en arrière, notre homme défi de ses prunelles écartelés le regard aiguisé de son interlocuteur. Jack n'aime pas trop qu'on le touche ou qu'on l'approche… il est plus serein quand personne n'entre dans sa "zone". Son espace personnel, dira-t-on, plus large que chez d'autres. Le chien noir avait les yeux d'une bête apeurée et acculée, prête à mordre alors qu'en face, le regard se rapprochait d'un guerrier jaugeant de l'utilité d'un combat.

" J'espère que t'as compris à quoi servait ce cendrier, hein ? Le grand patron veut pas que son jardin soit dégueulasse quand des officiels d'autres groupes viendront nous envahir. "

Et s'échappant de la prise d'un geste brusque, le regard sévère, le garde noire s'en va vaquer à ces occupations, laissant Jack ramasser le mégot. Pile à ce moment, le garde noir se retourne pour lancer un regard plein d'approbation au p'tit exécutant qui, justement, s'exécute sagement. Pas de sourire cependant.

" Officier Cranston. " Dit-il avant de soufflé blasé, se retournant pour repartir en ne lâchant que ça. " Fais ton tour mais soit pas trop curieux… bah, tu sais surement déjà comment ça se passe ici. "

Un soupir de soulagement ; son coeur battait la chamade comme sur le point d'exploser. Finalement, on dirait que ça a plus à Cranston de le voir… soumis mais pas trop non plus. Obéissant ? Qu'importe. Ne sachant pas où se mettre, gêné et soucieux d'une possible répercussion, Jack entre dans le vieux manoir soi-disant abandonné. Plutôt hanté, si vous lui demandez. Parce que le bois y craque de touts les côtés… et que des sous-sols s'échappent l'écho sourd de cris et gémissements. L'on croirait entendre les damnés de l'enfer sous nos pieds. A peine entré, Jack voit un garde au rez-de-chaussée ainsi que deux hauts en haut des escaliers. Eux qui marchaient soudain s'arrêtent pour l'observer, le bois craque toujours mais lointain, beaucoup moins sonore, faisant monter soudainement la pression un court instant. Puis les sombres sentinelles reprennent si simplement leur marche, machinalement. Les planchers se remettent alors à agoniser normalement ; le bruit de film d'horreur en devient rassurant. A l'affut, de peur d'arriver là où il ne devrait pas être, notre homme s'avance avec prudence et le pas lent ; on croirait presque à le voir qu'il s'infiltre et n'est pas censé être là.

Lui aussi se met à faire craquer le plancher, usé. La Coalition Noire met les moyens… mais ces derniers sont mis là où on ne les voit pas ; au sous-sol. Ce n'est pas un secret que les cachots y sont mais quand à ce qui est fait des prisonniers… on raconte tout et son contraire, jusqu'aux légendes les plus fantasques. Suffit pourtant de voir le tyrannosaure de la cour, ou le béhémot en cage à la place des fêtes, pour comprendre ce qu'on fait des prisonniers une fois qu'il n'y a plus rien à en tirer. D'aucuns disent que Death érige une armée de mort-vivant là dessous… ou qu'un scientifique y expérimente différentes saloperies.
Jack écoute un instant l'agonie des pauvres en-dessous... ce pénible fond sonore dont l'écho traverse le bois du manoir en souffrance… à vous en donnez mal au crâne. Ca suffit à couper toute envie au Chien Noir d'allez voir là-dessous, cela dit.

Allez jetez un oeil là-bas ? C'est un coup à ne plus jamais remonter. Et le plus effrayant dans cet endroit vient d'arriver, faisant sursauter Jack alors qu'une paire de garde noire passe à son niveau : l'un baille, l'autre sifflote gaiement. C'est peut-être le plus effrayant ici, ce monde est la preuve concrète qu'on s'habitue à tout. Evidément qu'en passant, ils inspectent d'un regard dédaigneux et ennuyé le pauvre Jack… pas suffisement important pour les déranger ; pas suffisement dangereux pour les amuser. Dire que même la souffrance des êtres en bas, ceux qui hurlent et gémissent comme on ignore que des humains peuvent, ne les dérangent pas.
Le coeur de Jack se fige quand le garde qui baillait se retourne vers lui. L'autre sifflait gaiement, pour s'arrêter brutalement… et touts deux regarde l'hurluberlu comme des démons de guerres observeraient un diablotin.

Si l'agonie d'hommes, femmes et enfants n'y arrivent pas… qu'est-ce que Jack a bien pu faire pour interrompre son joyeux sifflement… ? Comme un bourreau qui chante, lorsqu'il s'arrête, ce n'est pas pour rien… celui qui baillait repart le premier en tirant une tronche d'enfer. L'autre le suit avec un sourire menaçant, recommençant à siffler comme un enfant.

Jack aura vite fait le tour, pas si sûr de trouver quoique ce soit d'intérèssant… ou plutôt, ne voulant pas trouver ces choses-là. Il désirerait bien rentrer chez lui mais… après avoir rendu son dernier rapport de mission, Death a déclaré avoir quelque chose à faire. Et a demandé -pour ce que ce verbe implique à la Coalition Noire- à l'exécutant de rester dans le coin. L'impression d'étouffer dans ce manoir, notre homme se décide à sortir pour fumer une clope… ne se rendant compte qu'à l'air libre qu'il n'en a plus. Peut-être a-t-il le temps d'allez en racheter d'ici à ce que Mort revienne ? Le pari parait risqué.

" Hey, Jack. " Nerveux, Jack se vrille le coup pour voir qu'arrive vers lui, tranquillement, l'officier Cranston. Encore lui ?! Pense immédiatement notre exécutant, pas rassuré. Il a mal pris de se faire froisser le poignet, finalement ? Et merde. Le Chien Noir ne peut s'empêcher de rêver, à nouveau, d'être invisible et oublié de tous. Rien qu'à la façon qu'à l'officier de s'avancer vers lui, faussement nonchalant, Jack ne le sent pas. " Bah dis donc… t'es du genre réactif toi, hein ? Un peu nerveux, aussi… faut te détendre. "

L'exécutant le fixe dans les yeux… et durant toute la conversation, il ne clignera pas des yeux. Pas une seule fois.

" Je préfère rester en vie. "

Stressé, il se gratte le bas du dos, nerveux… prêt à saisir son couteau de cuisine, juste au cas où. Son autre bras ballant déjà armé de son crâne enchainé, son fléau d'arme maison va peut-être servir plus tôt que prévu.

" Bien dit. Tu peux me rendre un service ? Y a deux-trois sans-cœurs dans la forêt qui trainent… ils sont plutôt chiants. Rien n'oblige monsieur qui va prendre ses missions directement auprès de Death à m'aider mais… "

" Justement. " Crache Jack, interrompant avec le tact d'une guillotine son interlocuteur. " J'attends une mission de sa part, il est partit faire quelque chose et… si je suis pas dans le coin quand il revient… "

" Honnêtement ? Death risque pas de t'en vouloir de t'être un peu éloigné pour casser du sans-cœur. Ils sont pas à l'autre bout du monde non plus. "

" Si tu le dis. " Jack se mord la lèvre, il n'aime pas cette histoire. Ne sait juste pas à quoi s'en tenir. C'est juste… super louche. " T'es sûr que ce sont pas les siens ? "

" Vu qu'ils m'ont attaqués… ouais, j'suis sûr. Si tu veux tout savoir, Death est partit au cachot pour intéroger des prisonniers. Et vu les lascars, il risque d'en avoir pour un moment… "

" Nos fameuses mercenaires, donc ? "

" T'es… pas tellement censé le savoir, ça. "

" Et t'es pas tellement censé me dire ce que fout le grand patron de son temps libre. "

" Touché ! " Lâche Cranston en parodiant l'accent d'un anglais parlant français… avec un justesse qui fait dire à Jack que cet homme est plus fin qu'il n'en a l'air. L'instant d'après, l'officier se refait sérieux. " Alors, tu vas le faire ou non ? Ces saloperies sont trop rapides pour moi, j'ai l'impression qu'elles se téléportent. Toi, tu m'as l'air plutôt réactif dans ton genre. "

Ca sent le coup fourré… et le fait de recevoir un compliment ? Jack n'a aucune confiance et un égo proche de zéro, pour lui, on ne complimente quelqu'un que pour mieux le manipuler.

" Si on y va à deux, pourquoi pas. Sinon, j'ai pas confiance. "

" Sois pas parano comme ça… "

" On sait jamais si on a raison de faire confiance à quelqu'un… mais on a jamais tord de s'en méfier. "

" Ouais, bon. Tu préfères la Garde Noire… avec ou contre toi ? "

" De ce que je vois, t'es pas une lopette… alors soit c'est un piège, soit y a un truc qui cloche avec les sans-cœurs. Que je t'aide ou non… " Déjà, Jack se voit forcer de l'aider contre son gré… sans trop savoir ni comment, ni pourquoi, il ne le sent juste pas. Cette manière de parler évoque celle d'un mafieux face à un épicier qu'il veut "protéger".

" Batard. " Cranston crache au sol. " S'tu veux tout savoir, les sans-cœurs dont je te parle ressemble à des chauves-souris. Et je… " De la honte, dans sa voix, ainsi qu'une pâleur soudaine sur son visage. La même que Jack aurait à parler d'araignée et… il comprend ce sentiment. Avoir une phobie, c'est térrible. Pourtant, c'est plus répandu qu'on ne le croit à la Coalition Noire. Vous voyez ces monstres, psychopathes et démons… impitoyables, dérangés, cruels, sadiques… d'allures à jouer les tueurs dans les films d'horreurs. Et malgré ça, beaucoup sont névrosés. Jack est passé entre les mains d'Arachné, cette dernière imprimant en lui la peur panique des araignées. Allez savoir ce qui a fait naitre chez Cranston la phobie des chauves-souris. A l'instant, si Jack se méfit toujours autant, il a ce sentiment… d'être un peu plus proche de Cranston. Au final, la garde noire n'est peut-être pas si mieux lotis que les exécutants. La honte, à peine perceptible, chez l'officier… fait de la peine au chien noir. " …je supporte pas ces bestioles. "

Difficile d'expliquer ça à ses subordonnés, soit-dit en passant. De mémoire, Jack croit savoir que parmis touts ses sans-cœurs, le Modéré Noir en avait un… la légende le disait plus apathique qu'un simili et aussi déprimant que l'ennui lui-même. L'on racontait aussi qu'à sa pleine puissance, la créature prenait des allures de chauves-souris. Sans doute que ça a un rapport mais soit… Jack n'ira pas creuser. Ca peut tout aussi bien être autre chose.

" Et je vais être honnête avec toi. Tu te rappelles des gardes noirs qui sont venus te chercher sur ordre d'Arachné ? Moi, en tout cas, je me rapelle de toi. "

" Je vois… " Jack déglutit rien que de repenser à ce petit séjour. Trois jour : soixante-douze heures. L'impression pourtant que ca avait duré des années. Une éternité. Le chien noir ferait tout pour ne plus jamais voir une araignée de sa vie. Le simple fait d'en parler lui donne déjà envie de vomir, dérègle tout son organisme. Il respire difficilement comme si l'air s'emplissait de gaz toxique. L'air soudain… impérieux de Cranston, lui aussi, fait tout sauf mettre Jack à l'aise.

" D'ailleurs, ton labyrinthe pourrait avoir… quelques défauts menant à de graves dommages collatéraux sur la place des fêtes… je demanderais aux gars là-bas de vérifier. On se comprend ? "

Les gardes noirs sont partout, tout le temps. Et… il est vrai que Jack les préfère de son côté. Death a commencé comme garde noir, c'est bien connu. On peut plus ou moins dire que s'en est le fondateur, au minimum ? Celui qui leur a donné le pouvoir qu'ils ont aujourd'hui. L'intendante n'est pas surnommée au hasard : la femme qui murmure à l'oreille de mort. Difficile de croire que le grand chef croira un type qu'il connait à peine plutôt qu'un gradé de l'institution qu'il a autrefois dirigé.
Juste au moment où… Cranston parait devenir sympathique… juste au moment où, sans parler de se faire un ami, Jack pensait peut-être pouvoir… allez savoir. Nouer un lien qui ne soit pas une chaine ?

" On se comprend. " Lâche notre homme, déçu et résigné, s'en allant déjà résigné. D'un coup, la même scène que plus tôt se déroule. Cranston va pour mettre une main sur l'épaule de Jack et se faire enserrer le poignet… tout ça de la même exacte manière. Sauf qu'ici, le chien noir comprend au regard insistant de l'officier qu'il doit céder et… honteux, libère son emprise. Pire qu'une main paternaliste sur l'épaule, le pauvre exécutant se faire tendrement ébouriffer les cheveux comme on le fait avec un enfant dont on est fier.

" Tant mieux ! " Conclu Cranston, particulièrement joyeux !

Jack part alors en direction de la forêt, guettant le tyrannosaure dont il est soucieux de rester hors d'atteinte… et pas si bête, le lézard immobile donne l'impression de parfaitement connaitre la longueur de sa chaine. Ca a du prendre du temps pour qu'il comprenne. Il a mis plus de temps… ou moins de temps que Jack ? Au moins, lui ne s'est pas pris un coup de tromblon dans la gueule. Suffisement abattu, moralement… le jeune homme ne pense même pas à se venger alors qu'il entre dans la forêt. Lui veut juste être tranquille… ca fait quoi de se sentir en sécurité ?
Arachné lui manque à cet instant. Tout le monde ne le sait pas mais Jack, lui, l'a compris. Pour ça qu'il a subi sa torture… parce qu'il sait que de son vivant, elle voyait en entendait tout, était omnisciente. Maintenant, elle est morte et rien n'empêche la garde noire de raconter sa version.

Triste, l'exécutant verse quelques larmes en route alors que son visage se déforme sous la peine… et d'une grande inspiration, ravale ses larmes pour reprendre un visage aussi vide que fatigué. Que cette tristesse, au lieu d'abattre, nourrisse un feu de haine en lui. Et justement, n'y a-t-il pas des sans-cœurs chauve-souris pour se défouler ? Affichant un sourire en coin à l'envers, une grimace hargneuse, Jack se met à faire virevolter sa chaine de vélo et le crâne qui en orne l'extrémité. L'idée c'est de s'habituer, de comprendre le fonctionnement… le comportement… et la caractère de son arme récemment bricolé.
En espérant que ce vélo, dépouillé sur un coup de nerf, ne soit pas celui de quelqu'un de dangereux. Après quelques moulinets, Jack parvient plus ou moins à visualiser… une zone autour de lui… une sorte d'aura à partir de laquelle il peut frapper.

Quand aux sans-cœurs… ils viendront d'eux-mêmes. Pas que le coeur de Jack soit tellement lumineux… mais la forêt de conifères entourant le manoir n'est pas très habité ; ils n'ont pas grand-chose d'autres à se mettre sous la dent. D'ailleurs, ça n'a pas pris dix minutes avant d'entendre le feuillage prendre vie, ces derniers agités comme de spasmes nerveux.

Une chauve-souris de la taille d'un chien fonce en piquet sur Jack en battant ses ailes frénétiques… il attend le bon moment… pour d'un geste fluide, envoyer valser d'un coup de sa masse la créature contre un tronc d'arbre. Elle est facile à repérer, ses yeux jaunes grands ouverts et plutôt proéminant. Deux autres créatures viennent alors à la charge, facilement repoussé elles aussi. Une fois que le moulinet est partit, il n'y a plus qu'à le laisser couler… mais Jack se fatigue ; l'arme ne fait pas si mal. Attrapant son couteau, le voilà prêt à planter… pour le plaisir, si on peut dire ainsi… parce qu'il voudrait planter tellement de choses et gens mais ne le peut juste pas. Ca serait tellement plus simple comme ça.

Là, par contre, se pose un problème d'allonge… Jack se voit forcé d'encaisser quelques coups de griffes et de crocs pour planter sa lame. A chaque fois, lorsque le sans-cœur meurt, il se dissipe en fumée noirâtre… une sorte de miasme qu'à cette distance, l'exécutant se voit bien forcer de respirer. A s'en faire saigner les poumons, à s'en geler le coeur…

Le dernier sans-cœur en vie… d'une façon ou d'une autre, il a évolué. Ne charge pas directement Jack ; pas avant d'avoir déchainer un cri silencieux. Ce dernier apparait pourtant aux yeux de l'exécutant sous forme de ronds violets partant de sa gueule, de plus en plus grand, jusqu'à ce qu'un humain puisse passer dedans sans en toucher les bords. Surpris même si c'était couru d'avance venant d'une chauve-souris, ces ultrasons font vibrer le corps tout entier de notre homme, soudain sourd et la vue floue.

Il ne repèrera la créature que lorsque celle-ci enfoncera ses crocs dans son épaule ! Sans même chercher à s'en défaire, Jack serre les dents le temps d'encastrer son couteau de cuisine dans le crâne de la créature… et il semble que ce soit fini au moment de respirer la fumée violette du troisième sans-cœur. Et aussi le dernier.
more_horiz
Ici, j’ai envie de dire un truc par rapport à cet exploit. Quelque chose qui aura plus l’idée de consigne générale que, simplement, une remarque à ton encontre.

Ce genre de rp souffre du « Il me faut des PS, j’vais casser du sans-coeur ».

Un peu de fierté, nous avons tous fait ce rp pour renforcer l’une de nos statistiques en cherchant une excuse pour le faire en dehors du cadre d’une mission. En soit, est-ce que j’critique ça ? Du tout, j’ai fait ça aussi. Souvent, j’ai envie de qualifier ce genre de rp dans la case « oubliable » pour la raison qu’il y a des dizaines de rp du même acabit sur le forum.

Alors qu’ici ? Il y a le plus qui permet à ce que ça aille plus loin, que le texte conserve une empreinte pour ne pas tomber dans la case.

Le point fort reste la relation entretenue avec le garde noir que tu croises. S’il n’y avait pas ça, ainsi que l’histoire du T-Rex, le rp n’aurait eu d’autre motivation que « Jack casse du sans-coeur pour grind de la défense ». Tu vois c’que j’veux dire ? En soit, ce n'est pas négatif, c’est juste pas foncièrement intéressant. C’est d’ailleurs ce point du rp qui m’emballe le moins, par chance, il ne dure pas longtemps.

Donc, j’vais juste parler de ce que j’ai aimé ! Ahaha. J’suis fatigué.

Ce que j’aime vraiment bien avec le personnage, c’est l’interprétation et ce qui va avec. Là où, un autre joueur aurait dit qu’il n’y avait qu’un T-Rex. Toi ? Tu développes tout ce qui le rends effrayant, ce pourquoi ce n’est pas une chose anodine alors que l’univers dans lequel nous évoluons à tendance à nous parer à ce genre de créature, on croise quand même du sans-coeur à longueur de journée. En bref, c’est super sympa d’avoir cette terreur constante d’un membre de la Coalition Noire dans un monde de la Coalition Noire.

Rappel ! Il y a, tout de même, un véritable champ de mines dans les bois de la Cité du Crépuscule, ça aurait été cool d’avoir l’information et de voir cette crainte supplémentaire ajouter dans le combat. Il y aurait eu un autre enjeu.

Mais, vraiment, c’est le rapport de dominant à dominé avec le garde noir qui rends le rp super intéressant. Tu prends vraiment le temps de le développer, c’est pas seulement un « Grou, le garde il est méchant avec moi ». Il y a vraiment un caractère qui se dessiner et un schéma qui se trace, nous laissant le luxe de le découvrir et de l’apprécier. D’autant qu’il était initié dans un rp précédent. Limite, j’suis plus intéressé de ce que ça pourrait donner dans le futur, dans l’évolution de Jack en tant qu’exécutant direct de Death.

Donc, voilà, c’était cool !


Facile : 12 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS en Défense !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum