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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Une nuit sans étoile, comblée par le son des cloches résonnant dans la ville, il était vingt-deux heures à la Cité du Crépuscule quand un vaisseau survolait difficilement les toits du quartier-général de la Coalition Noire. Il perdait de l’altitude progressivement, se redressant brusquement à chaque fois que la carlingue manquait de raser les ardoises. Finalement, il passait au-dessus de la forêt et atterrissait lourdement dans les jardins du Manoir tout en raclant le sol de deux profonds sillons.

Suite au bruit du crash, ce fut celui des moteurs s’essoufflent qui résonnait dans les jardins. L’instant d’après, les portes du bâtiment s’ouvrait avec fracas et dévoilant une troupe de gardes dévalant les marches pour encercler le vaisseau et pointer celui-ci de leurs armes à feu.

Vous avez choisi le mauvais endroit pour atterrir…
Quitter le vaisseau, tout de suite !
C’est quel connard qui s’est cru assez malin pour s’pointer chez nous ?

Ils allaient tous de leur petit commentaire alors que, difficilement, le Démon reprenait la forme de Death et s’avançait au travers du cockpit en longeant la paroi d’acier de son épaule. Une large plaie, traversant son corps d’un côté à l’autre à en faire pendre des lambeaux de chair ensanglantés. L’effort le faisait suer à grosses gouttes, viande gâchée, le consumant progressivement alors qu’il trébuchait à l’ouverture de la passerelle.

Un râle de douleur, Namtar posait ses mains à plat tout en poussant pour se relever, un sang qu’il plagiait se répandant dans son propre vaisseau. Les hommes se regardaient les uns et les autres alors que le grand Death se redressait difficilement devant leurs yeux. La Bête imaginait déjà l’ambition grandissante tout autour de lui, ça n’allait pas se passer ainsi. Machinalement, il dressait une main pour faire apparaître son épée à deux mains afin de s’en servir comme support. Il redressait le regard, les paupières lourdes en réponse au défi tacite que ses propres membres lançaient.

N’essayez même pas…
Ni Vesper, ni Abigail ne te viendront en aide… Cette fois…

Malgré la tête basse, le front en sueur, Namtar dressait une main vers les cieux. Une aura noire s’accumulait dans le creux de sa main, brillant entre le mauve et le rouge pour finalement s’illuminer alors qu’un monticule de terre se soulevait pour faire apparaître un golem de chaire. L’invocation composée de plusieurs de dizaines de cadavres se dressait au côté du démon, dégoulinant de puanteur et attendant l’ordre de son maître. Le chef de la Coalition Noire semblait encore plus faible suite à ça alors que les gardes reculaient de plusieurs pas.

Vous ignorez qui je suis…? Amenez-moi Jessica, maintenant…
Il tombait à genoux, écartelant un peu plus les lambeaux de sa blessure en tenant péniblement sa créature en laisse. Maudit orgueil, maudit pantin en quête de pouvoir. Il ne devait pas sombrer après tout ce qu’il venait de traverser. L’affront qu’il avait essuyé, il ne resterait pas impuni bien longtemps. Namtar se le jurait, fermant progressivement ses paupières alors que l’infirmière arrivait en transportant une civière. Faiblesse de la chaire, faiblesse du corps. Il s’évanouissait.


— — —


Une douleur fulgurante faisait sortir Namtar de son inconscient, le faisait hurler quand son regard ne croisait rien d’autre que la silhouette de l’infirmière. Il cherchait à se redresser dans un râle, la main de Jessica se posait sur son torse pour l’inciter à rester couché, sauf qu’il ne respectait que l’ordre de la souffrance qui le clouant sur le table. Il ne pouvait réellement comprendre ce qui lui arrivait, il ne faisait que le deviner. Une lumière au-dessus de lui, brûlant sa pupille, le froid d’une table en fer et la piqûre. Le Démon sombrait de nouveau.


— — —


La bête ouvrait progressivement les yeux, les paupières collées et la gorge sec. Il se détestait. Il hochait péniblement la tête, vérifiant l’apparence qu’il revêtait. Il ressemblait toujours à Death, une chance inestimable. Il laissait ensuite sa tête tomber en arrière, s’enfonçant dans un coussin alors qu’une brève douleur parcourait son échine. Semblable à un flash-back.

L’atterrissage, l’invocation, la civière et un lit de l’infirmerie. Namtar n’avait aucun autre souvenir, son poing se serrait instinctivement sous l’impulsion de la colère alors qu’il relevait le drap qui reposait sur son corps.

La totalité de son buste était recouvert d’un épais bandage, un rouge cramoisi perçant au travers du tissu par endroits. Il redressait son regard, un fin tuyau accroché au dos de sa main et allant jusqu’à une flasque pendue à proximité de son lit. Il pestait. Le visage de Death se déformait dans une expression de colère alors qu’il tentait de bouger ses propres jambes, la douleur revenait.

Un bruit d’une paire de talons heurtant le sol, rapidement, se rapprochant. Une ombre derrière le voile entourant le lit de l’infirmerie. Jessica apparaissait en même temps qu’elle tirait le rideau, surprise un instant, se rapprochant ensuite tout en faisant naître un sourire sur son visage.

Vous voilà ré…
Combien de temps…

Namtar toussait, une toux sèche, faisant sursauter tout son corps et déformant son visage. Maudite chaire ! Maudite enveloppe faible, de surcroit. Elle ? Elle s’approchait pour poser sa main sur l’épaule de la Bête tout en présentant un verre d’eau, le trait de Death se contractait avant d’accepter de se faire servir comme un pourri trop feignant pour faire les choses lui-même.

Quatre jours, Abigail a fait attention à ce qu’il n’y ait pas de dissident.
Parfait… Et… Ma sortie…?

Le démon baissait son regard, fixant les bandages tout en continuant à soulever la couverture.

Il nous a fallu des heures pour vous rafistoler, la blessure était net et…
Ce n’est pas la question !

Il hurlait, la rage était incontrôlable et qu’importe cette douleur. Il se moquait de connaître la blessure, il voulait repartir, retrouver le fils de succube qui était parvenu à faire ça et le tuer définitivement.

Combien de temps pour que je puisse quitter ce lit miteux ?
Impossible à dire, il faut que votre corps se reforme et…
Des potions, appeler un mage ou que sais-je ! Il m’est interdit de rester ici…

Elle fermait les yeux, hochant la tête avant de se relever et s’écarter. Bafoué, le Démon tentait de se relever et s’arrêtait tout aussi rapidement quand il glissait sa main sur sa plaie. Faible, plié sous la douleur. Médiocre. Inutile.

Il regardait l’infirmière s’en aller, tirer le rideau derrière elle. Seul le rythme de ses talons s’éloignant animait l’infirmerie. Seul, trop stupide, crétin.


— — —


Le dos contre la tête de lit, le Démon fermait ses yeux tout tendant ses deux bras devant lui. Il faisait appel à son énergie, la même qui lui permettait de prendre l’apparence de ses ennemis ou à invoquer les créatures des ténèbres.

Progressivement, une garde apparaissait dans le creux de la main de Namtar, du simple cuir se terminant en un pommeau sans fioritures. Tournant légèrement le regard, il canalisait plus d’énergie alors que la lame se matérialisait à la suite de la garde pour que la pointe termine dans son autre main. Il y était parvenue. Ouvrant ses paupières, il observait sa propre création avec dédain, pitoyable amas de fer sans importance. D’un geste, il la faisait disparaître. Levant le plat de sa main vers les vieux, il imaginait dorénavant une dague dentelée et elle se matérialisait plus rapidement que l’épée.

Observant son autre main, il avait en tête une longue chaîne aux maillons noirs qui faisait son apparition à son tour. Parfait. Fermant les yeux de nouveau, il attendait une dizaine de secondes avant de les ouvrir et découvrir ses mains vides. Il n’en demandait pas plus.

Expirant longuement, le Démon cherchait dans les méandres de sa mémoire pour se rappeler de l’arme détenue par Surkesh. Il n’avait pas observé la poignée, il se contentait de visualiser une poignée de cuir jusqu’à ce que la garde apparaisse devant lui, une garde ronde et faite d’or s’il se souvenait bien. Il n’oubliait pas le scintillement de celle-ci. Finalement, le souvenir le plus persistant était la longueur de la lame et sa blancheur parfaite et sans la moindre imperfection.

L’arme était recréée de par ses souvenirs, de quoi s’agissait-il ? Le traître à la Keyblade n’utilisait pas ce genre d’arme à l’époque. Il n’était pas connu pour ses qualités de sabreur. Alors, d’où pouvait venir cette chose pour qu’il en oublie d’user de sa magie ou de son arme de prédilection. Une question, pas la moindre réponse. Namtar devait y réfléchir. L’inactivité, la Bête avait cela en horreur. Il avait beau être contraint par la faiblesse de la chaire, il n’avait que l’envie de déployer ses ailes et voguer au gré des vents son avoir la moindre entrave.

Il y aurait un jour pour les retrouvailles, tout cela sera bien différent et plus excitant. Patience.


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"Ne vous levez pas, pas de panique, pas de fleurs non plus, je suis allergique. Pour les autographes voyez mon agent. Ah, l'homme de la situation !"

Le Dieu des enfers venait d'apparaître dans l'infirmerie, les bras levés en toute humilité. Il avait de la menthe dans la main gauche et une barbe noire bien fournie. Le portail de ténèbres disparaissait déjà derrière lui tandis qu'il approchait de Death sans vraiment le regarder. "Je me disais Hadès, mon ptit Hadès, ça fait une ploooombe que le chef des méchants t'a pas rendu visite. Il doit être si occupé à s'amuser avec les gentils qu'il en oublie ses vrais amis ! Alors j'ai..." Il ne parut se rendre compte de l'état pitoyable de l'homme qu'une fois arrivé à son chevet et feignit un air gêné. "Oh, désolé. C'est pas le bon moment ?"

Sans attendre de réponse, il se pencha sur le corps encore animé et renifla ostensiblement. "C'est moi ou ça sent la mort ?" Puis il examina les bandages sur le torse de Death, tendant un doigt osseux comme pour en relever une partie, mais sans vraiment le faire. "Hm.  On va maintenant t'appeler... le Boucher Charcuté !" Il sourit et tourna la tête à gauche à droite, comme s'il attendait les rires d'un public imaginaire. Mais ils étaient seuls dans cette pièce austère... il se racla la gorge et rajusta sa toge un peu mitée en se redressant pour surplomber le moribond.

"Je suis légèrement... comment dire ? Désappointé. Je m'attendais à un peu plus de joie de vivre, et un peu plus de réussite. Je t'offre un joujou et tu le casses !" Il tendait les mains vers l'homme pour bien montrer son indignation, profitant de la faiblesse de son interlocuteur pour monopoliser la parole. Il avait toujours cette menthe dans la main gauche. "Les dragons comme ça, ça court pas les rues. Je vais finir par ne plus rien te prêter, tu sais." Bien sûr, Hadès avait ouï dire des pérégrinations de ses 'alliés' de la Coalition Noire, de leur attaque du Domaine Enchanté et son résultat. Non pas qu'il accordait un grand intérêt à ce groupuscule : il était éphémère, comme tous les autres. Death, en revanche, détonait parmi les mortels. C'était un des rares dont il suivait le parcours avec attention. Passer de simple assassin à chef en si peu de temps, voilà qui était digne d'être remarqué. Peut-être qu'il était un peu dur avec lui, après tout.

Il attrapa une chaise et se posa dessus, toujours au chevet de l'homme qui, quand même, lui avait amené Auron. Il se pencha même un peu vers la tête de Death, les yeux mi-clos, et reprit sur le ton doux de la confidence, sans ralentir le rythme : "Allez. Tous ces contretemps n'ont pas grande importance. Raconte moi plutôt qui t'a fait ça. Qu'est-ce que tu ressens, là, si diminué ? Ta fierté est elle plus blessée que ta chair ? Es-tu en proie au doute suite à ton échec ? Ou es-tu animé d'une soif inexssstinguible de vengeance ? Dis-moi tout, ça m'intéresse."
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À la mesure et au ton de la voix d’Hadès, le visage de Death se déformait dans une étrange mimique. La paupière inférieure de son oeil gauche tressaillait alors qu’il plissait les yeux. S’il avait la once de désir à extérioriser sa rage, il n’aurait trouvé meilleur catalyseur que cette parodie de divinité. Oh, que cela aurait été un plaisir coupable ainsi qu’une parfaite idiotie.

Qu’est-ce qui pouvait avoir bien poussé le Maître des Enfers à quitter son trou à rat ?

Hadès, ô grand Hadès. Est-ce l’éternité qui te pousse à venir emmerder les pauvres mortels comme moi. À moins que ce soit la rage de ne pas pouvoir ranger le dragon à côté de ton chien ?
Était-ce de l’instinct ? Le Démon s’était écarté de la proximité que tentait d’imposer le Dieu des Enfers. Il ne l’aimait pas, personnellement, une vieille rivalité par rapport à Chernabog. Plutôt que Namtar avait en horreur la façon de procéder d’Hadès, il préférait ne pas se retrouver dans le même monde que lui et il appréciait d’autant moins qu’il se retrouve à son chevet.Tel un ami qu’il prétendait être, exigeants quelconques râles pour se nourrir tel un affamé. Le désir de s’envoler loin dans les cieux n’étaient que plus ardents, au rythme des flammes virevoltant au sommet de son crâne chauve.

Un pastiche de sa fonction, que pouvait-il foutre avec des brins de menthe dans les mains et une barbe au bout de son menton.

Qu’est-ce que tu attends de moi ? Des excuses pour la disparition de ton jouet, une visite hebdomadaire à ton domaine pour régler nos affaires ou encore un récit larmoyant à mon chevet.
Il avait tout de même pointé son doigt sur la vérité, l’orgueil et la fierté étaient à refaire après tout ce qu’il avait vécu. Au point où il en était, qu’est-ce que cela pouvait lui rester. L’honneur ? Une belle valeur que seuls les adorateurs de la putain pouvait défendre, une erreur de la nature.

Et puis, Chernabog n’était pas présent.

Surkesh, un ancien de la maison qui a retourné sa veste pour rejoindre le Centurio. Il n’est doué que pour une chose, vivre et c’est bien mon problème. Il a réussi, par seuls les cieux le savent, à me transformer encore en cette chose horrible et incapable de bouger d’un lit. Il n’y a rien d’autre qui m’intéresse plus que de le voir succomber lentement aux mêmes blessures qu’il m’a infligé.
Devoir se rabaisser à tout cela. Pourquoi ? Un rôle, une alliance ou quoique ce soit d’autre. Le jeu des apparences auquel il aspirait tant tout au long de sa courte existence, il en était désormais le pantin dont Hadès tirait les fils. Abjecte. S’il pouvait sombrer maintenant, ce ne serait que réconfort.

Heureux ? Où il t’en faut un peu plus afin de satisfaire ta curiosité morbide. À moins que les Enfers soient moins attrayants avec tous tes clients à la maison, ou c’est la raison de ta présence.
Que pouvait-il bien attendre de lui, dorénavant. Hadès n’était pas présent pour prendre des nouvelles et siroter un verre, non. Le démon pouvait détester le Maître des Enfers, il pouvait au moins lui reconnaître sa capacité hors normes pour débouler au meilleur moment. Aussi, il pouvait lui attribuer le mérite de tout échouer, d’autant plus quand son neveu entrait dans l’équation.


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"Tu me blesses."

Hadès se tenait la poitrine, feignant d'être touché en plein cœur. Son visage s'allongeait en une grimace triste.

"Je viens te rendre visite, te tenir compagnie, alléger tes souffrances et te remonter le moral... et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te moques de moi ! Tu te crois caustique ?" La fureur lui montait rapidement au nez, rougissant sa tête. Il se leva de sa chaise. Sa voix sonnait comme tremblait la terre. "Le caustique ici, c'est MOI ! La causticité, je l'ai inventée ! Je pouvais pas faire autrement. Passe autant de temps à écouter les gémissements des damnés, OH LES GARS, FALLAIT PEUT ETRE Y PENSER AVANT, et on verra si tu le supportes aussi bien que MOI ! Pardon, un instant, je te prie."

Il porta les brins de menthe qu'il tenait en main à son nez et en inspira longuement le parfum. Ses iris noirs se soulevèrent et son visage redevint bleu.

"Aaah... Ma douce..." Hadès laissa fléchir son bras, celui qui tenait la menthe, et s'éclaircit la gorge. "Bon, où en étions-nous ? Ha oui, ce... Surkesh, tu dis ? Encore un traître ?? On ne peut vraiment plus se fier à personne de nos jours, sauf peut-être aux Moires. Tiens !" Il claqua dans ses mains, l'oeil vif. "Rien que l'autre fois, j'ai demandé à Charon s'il voulait pas me faire le taxi jusqu'aux Champs-Elysées, il m'a regardé bizarrement et il m'a tendu la main. Il croit que je vais le payer en plus ? C'est qui le Maître des Enfers ? Remarque... " Hadès se massa le menton, l'air pensif. "Peut-être qu'il pensait que j'allais glisser sur la barque... si ça se trouve... il faisait juste attention à moi. Hm. Tu crois que je l'ai mal jugé ?"

Hadès avait penché sa tête d'un air soudain très intéressé. Mais comme souvent, il ne laissa pas le temps à son interlocuteur de répondre et passait déjà à autre chose.

"Ah, t'en fais pas pour Tian Long." fit-il, soudain guilleret, en tapant virilement sur une côté du blessé. "On peut toujours trouver mieux pour ton prochain génocide ! Bon, la maison rase pas gratis, mais tu trouveras bien comment me compenser. T'es le Grand Chef, Death ! Le Grand Manitou du groupe le plus influent de par les mondes ! C'est toujours le cas, hein ? Rassure-moi." Il avait étrangement l'air sincère, mais s'assombrit tout à coup. "Je t'embête là, non ? Tu n'as pas l'air très concentré. Si tu t'inquiètes pour ton état, arrête : tu n'as de la mort que l'odeur. Je suis pas venu pour ça, pas aujourd'hui. Quand tu mourras, je serai sans doute ailleurs... mais t'auras tout le temps de me raconter après, pas vrai ? Hé hé hé." Il sourit, révélant ses dents acérées. Il avait beau trouver Death bigrement intéressant pour un mortel, comme pour tous les autres, il lui tardait de le loger chez lui.

"Mais d'ici là... je te retourne la question. Qu'est-ce que tu attends de moi ? J'ai posé un p'tit congé là, j'ai du temps de libre." Il posa la menthe sur le lit de Death pour se frotter doucement les mains. "Tu veux faire quoi ? Te venger de cet imbécile ? Non. Toi, tu vois les choses en grand. Oh ! On pulvérise le Centurio ?"
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Le Démon avait un mal dingue à ne pas s’emporter lors de la crise de colère du Dieu des Enfers. Il venait de montrer tout ce qu’il pouvait détester chez lui, prompt à la colère et à se plaindre. Pareil à un enfant venant de perdre sa sucette.

Pathétique.

Pourtant, il savait susurrer de doux mots aux oreilles de ses spectateurs. Ainsi qu’attirer l’attention. Le regard de Namtar se perdait un instant sur le brin de menthe avant de le quitter pour Hadès, un léger sourire provocateur aux lèvres, encore et toujours les mercenaires. Cela en devenait presque une blague.

Voyons, mon ami, le Centurio à déjà été rasé. La crasse de Port-Royal n’a plus rien pour elle, ils ne nous restent qu’à leur offrir un aller sans retour à ton domaine. Un plongeons dans le Styx leurs feront le plus grand bien, ne serais-ce que pour l’odeur.
L’espace d’un instant, il avait voulu se raviser de dire cela. La raison en était simple et celle-ci n’impliquait pas ses états d’âme envers son invitée surprise, il en était presque une présence sympathique par ses clowneries. Plutôt que, cela ne faisait que donner trop d’intérêt à une bande d’idiots s’ordonnant mercenaire alors qu’il n’agissait aucunement comme tel. Toutefois, une chose le rassurait quand son regard se portait sur cette vermine. L’oeuvre de la trotteuse serait le couperet signant l’inexorable insignifiance de leur passage sur ces mondes, tout n’était qu’une question de temps.

Toutefois, la proposition d’Hadès sonnait si bien à ses oreilles qui trouveraient bien quelques âmes à damner pour le vieil homme.

Ce crétin de Surkesh peut bien attendre, il n’est qu’une récompense et non un objectif. Tout ce qui m’intéresse, c’est de faire chuter la tête couronnée du suzerain à la Lumière.
Au diable cette fausse noblesse que pouvait être le Roi Mickey, il ne valait pas mieux que le Sultan d’Agrabah ou les nobles du Palais des Rêves. Oh, le Démon avait entendu ses exploits, luttant contre les ténèbres et étant aussi présent que pouvait l’être un mort. Cependant, il n’en avait cure, il devait tomber et il allait choir depuis les hauteurs de son trône.

Du moins, Hadès lui permettrait d’atteindre cet objectif. À moins que cela ne l’intéresse pas plus que de voir un dragon mourir contre les murs du Sanctum.

Recevoir Mickey dans ton domaine, ne serait-ce pas le plus beau présent que l’on puisse te confier. Il doit avoir d’innombrable histoire à raconter et bien d’autres qualités, pour un résident. D’ailleurs, il ne sera pas le seul invité, tous ceux qui vivent dans son château peuvent le suivre afin que cette maudite Lumière ne s’éteigne à jamais. Après tout, à quoi servent-ils ?
Elle causait du grabuge à Sherwood, potentiellement. À moins que ce ne soit que du temps perdu, autant de ressource dépensée dans une guerre sans intérêt. Ou bien, il s’agit de cet espoir que s’évertuaient les membres de la Lumière à clamer. Qu’ils pouvaient être irritable quand il parlait de cela, presque aussi stupide que les croyances son but des membres du Sanctum.

Attends, tu as peut-être peur que Charon se retrouve avec trop de travail. Il n’est plus tout jeune, le bougre. Qu’est-ce que tu proposes, ou plutôt, qu’est-ce que tu offres ?
Mille fois se damner pour la fin de la Lumière, c’était un bien piètre prix à payer.


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Le Centurio, rasé ? Ha. Bon, il pouvait pas avoir l’œil partout. De toute manière, les choses changeaient si vite chez les mortels, des empires naissaient et disparaissaient en moins de temps qu'il ne fallait à cerbère pour terminer son goûter. Pauvres fourmis qui s'évertuaient à suivre les ordres au nom d'un idéal promis par leur chef, ou juste par commodité, pire, par confort ! Pas étonnant que tout s'écroule si vite.

Hadès retint un soupir, préférant focaliser son attention sur Death et son incroyable capacité à résister à la déliquescence ambiante. Qu'est-ce qui pouvait bien l'animer à ce point ? D'autres auraient lâché l'affaire ou succombé à la folie. Pas lui. A moins que...

"Ah oui, on écrase la Lumière ! Super idée, bravo, bravo."
Son faux engouement laissa vite place à une moue gênée. "C'est juste que... j'ai perdu mes lunettes de soleil quelque part et je suis un peu.. sensible... des yeux, tu comprends ?" Pathétique comme excuse, mais comme toujours, l'humour était un bon moyen de dissimuler ses intentions.. et ses inquiétudes. Pourtant, Death était digne de confiance. Il payait ses dettes. Il ne le prenait pas pour un demeuré. C'était presque amusant de l'asticoter. Quand il était question d'aller rendre visite à quelqu'un, de changer d'air, c'était la première personne à laquelle il avait pensé. Oui, Death était presque comme un ami.

"Bon, les amis ça se dit tout, pas vrai ?"

Il laissa planer quelques secondes de suspense, juste pour l'effet, le temps de s'asseoir sur le lit à côté. "Oui, oui, tu peux détruire les fanatiques de la Lumière si tu le souhaites. Mais ça n'a pas d'importance, mon petit doigt me dit qu'il y en aura toujours d'autres pour restaurer l'équilibre. Et qu'arrivera-t-il à ceux que tu tueras ? Ils seront morts. La belle affaire." Les épaules d'Hadès s'affaissèrent quand il repensa au compteur des âmes à côté de son bureau. Il continua, sans trop se soucier des réactions de Death. "Les mortels y passent tous, tôt ou tard. Ils retardent l'échéance, mais ils se trompent de peur. Ce n'est pas le temps que tu as a vécu qui compte, c'est ce que tu en as fait. Seul le Jugement est important ! Tu as été vertueux ? Direction les Champs Elysées, les doux zéphyrs rafraîchissants, les buissons fleuris, le printemps toute l'année." Il avait donné de la légèreté à sa voix mais retrouva bien vite son air grave. "Si tu veux mon avis, ce serait l'Enfer de beaucoup... mais pas des vertueux. Tu as fauté ? Petit sacripan. La, c'est un autre genre de musique, tu files tout droit au Tartare, au milieux des marécages putrides et des lacs de poix bouillantes, où tu seras torturé pour toujours." En plissant les lèvres, il révéla une partie de ses dents. "Même ceux qui aiment s'infliger de la douleur finissent par s'en lasser et leurs hurlements rejoignent ceux des autres... et même pas en coeur, c'est une véritable cacophonie. Je les entends, tu sais... tout le temps."

Halès pâlit à l'évocation même. Il était maintenant d'un bleu azurin.

Il soupira. Mieux valait ne pas y penser. "Où j'en étais ? Ah oui, sa 'Majesté' Mickey et ses suppôts. A mes yeux, ils méritent le Tartare pour toutes les fois où ils ont gêné mes plans. Je suis un Dieu comme un autre, tu sais, faut pas trop m'emmerder. Le problème, c'est que c'est pas à moi de les juger. Je peux toujours arranger un accident avec Charon, on rigole c'est bien, mais tôt ou tard, ils seront devant les trois autres, là. Rhadamante, c'est le bon gars, fils de Zeus tu m'étonnes. Sévère mais juste. Il aime bien traîner aux Champs-Elysées, ça m'arrange. Eaque, encooore un fils de Zeus, c'est le genre à se plaindre de tout. Je crois que mon frangin savait pas trop où le mettre, alors bon, il est là. Quant à Minos, ha ! Pour lui, le diable est dans les détails. Si t'as mal parlé à ta mère à six ans, sûr qu'il va te le faire remarquer. Tout ça pour te dire : si on amène Mickey et ses serviteurs a ces trois là, tu crois qu'ils vont finir où ? Hm ?"

Hadès se laissa doucement retomber sur le lit. Qu'est ce qu'il était fatigué, d'un coup.

"Ouais. Les Champs-Elysées. C'est trop bien pour eux. Mais c'est pas moi qui juge. Moi, je fais la paperasse, je gère les fuites d'eau, je fais le tour du propriétaire pour m'assurer que tout va bien. Et quand y'a une merde, c'est toujours pour ma pomme." Il ferma les yeux un instant pour évacuer ces pensées négatives. Parler comme ça l'avait sapé de toute sa fougue habituelle. S'il savait ce que c'était que dormir, il l'aurait fait. Mais comme il ne savait pas, il rouvrit vite les yeux et, toujours alité, tourna la tête vers son voisin de chambre.

"Ce que je propose ? Qu'on prenne des vacances, toi et moi ! On pourrait aller à Costa Del Sol, c'est bien fichu il parait. On chope deux serviettes, deux cocktails et hop, bronzette, farnientéé, au diable les soucis ! Je veux pas dire mais vu ton état, t'aurais bien besoin de faire une pause toi aussi. Y'a pas cette fille qui peut gérer la Coalition Noire en attendant ?"
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Il ne disait rien. Simplement. Namtar avait cessé de fixer le Dieu des Enfers, figeant son regard sur le plafond de l’infirmerie qu’il ne quittait plus. Il avait beau le haïr de chaque parcelle de son âme, réprouver le moindre de ses faits et gestes et pourtant, le clown faisait preuve d’une rare sagesse.

Du moins, en surface.

Tu veux le fond de ma pensée.
Il n’allait pas attendre l’approbation de la part d’Hadés. Il n’en avait pas besoin, il pouvait régner sur un royaume de mort, Namtar dirigeait une confédération emplie de vivant. Toujours à jouer les idiots et à se plaindre de ce qui faisait de lui l’être qu’il était, il n’était rien en comparaison des possessions de la Coalition. Noire. Les préoccupations d’un Dieu ? Aussi cynique pouvait-il être, il devait jalouser ses frères à vivre au sommet du Mont Olympe ou aux Champs-Élysées.

Autour de nous, il n’y a que des incapables. La fille dont tu parles, laquelle ? Abigail parvint seulement à se faire obéir de ses hommes et Vesper ne s’occupe que de son propre confort. Il reste Milla, fidèle et douce, elle n’a pas les épaules pour perpétuer mon héritage et assurer la pérennité de mon pouvoir. Ils sont semblables à des sangsues, des parasites avides de pouvoir sans parvenir à l’atteindre.
Namtar tournait le regard, grimant encore et toujours les traits de Death. Pleutre, jouant des apparences.

Voilà ce dont à quoi rime mon existence, l’obligation de m’élever au sommet de cette montagne d’êtres insignifiants et d’envoyer les gêneurs devant ton tribunal. S’il y a bien un choix qu’il me reste, c’est celui-là. Est-ce que je vais m’en priver ? Jamais. Aussi longtemps que les mondes m’accueilleront, j’en serais le bourreau. Alors, perdre mon temps à Costal Del Sol ? Ce n’est pas ce qui m’anime.
Il soupirait longuement. Il aspirait à la gloire et au pouvoir, pourtant, il ne restait rien qu’un déchet alité par pêcher d’arrogance. Malédiction de la chair, pourriture des os. Le bonheur lui était interdit lorsqu’il manipulait les filles de cette pitoyable marionnette, lié de corps à un idiot jusqu’à ce que son temps sur terre soit écoulé et qu’il rejoigne le domaine du pastiche présent à ses côtés.

Death ne sera jamais plus qu’un poids pour le Démon. Il avait beau être enfermé au plus profond de son coeur, il parvenait à être une faiblesse.

Le Dieu des morts n’a-t-il rien d’autre à apporter aux âmes de nos mondes ? Toi et moi pouvons briser les vieilles règles qui nous enchaînent, il ne suffirait que d’un rien et nous serions au sommet de cette montagne d’incapable. À moins que l’immortalité te pousse à l’attente.
Encore et toujours la même envie, le même désir de transcender son état. Il n’était pas si différent de ceux qui grouillait, cherchant toujours plus sans jamais réellement l’atteindre.

Un appétit insatiable. Était-ce vraiment cela qui animait les hommes de chair avec lesquels il appréciait tant à jouer. Pourtant, depuis qu’il vivait parmi eux, il n’y avait que ça. Il y avait cette rousse dont seule la vengeance alimentait son moteur, ou cet incapable qui a laissé son coeur sombrer par haine. Les humains sont et seront à jamais esclaves de leur pêcher. Alors que lui, le grand Démon de la Coalition Noire, il se devait d’être au-dessus de tout cela. Il n’était pas comme eux. Il ne serait jamais comme eux.


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"Hm hm."

C'était ce que répétait Hadès dans les rares moments de silence, histoire de laisser tout le champ à Death pour exprimer le fond de sa pensée tout en l'assurant de son écoute bienveillante. Ça ne le captivait pas outre mesure, mais les amis étaient sensés s'écouter. En vérité, le Dieu des Enfers ne pouvait pas s'empêcher de tracer des parallèles entre les expériences de Death et les siennes. Et les siennes, ça l'intéressait.

Quand son interlocuteur cessa enfin sa logorrhée, Hadès, toujours allongé sur ce lit de soin, fit mine d'inspirer à pleins poumons.

"Ahlala, pas facile, hein ?" Les bras toujours croisés derrière sa nuque, il prit un air compatissant et tourna légèrement la tête vers le Boucher. "Moi aussi j'ai des incapables à gérer, tu sais. Peine et Panique par exemple. J'aurais jamais dû tenir ce pari. Après l'avantage, c'est que personne veut prendre ma place. Alors que chez vous... ah, pauvre Ariez. Elle n'était vraiment pas à la hauteur de vos ambitions. Ah, si cette sotte de Pandore n'avait pas ouvert la boîte, on serait plus tranquilles... mais je m'égare. Résultat, c'est toi qui te coltine le sale boulot, avec toujours en tête cette idée que, peut-être, un de tes sbires cherche à te renverser. Ça va, ça te mine pas trop ?"

Ses yeux jaunes étaient grands ouverts. L'art de paraître innocent tout en sachant que celui en face ne s'y laisserait pas prendre. Mais c'était plus fort que lui.

"Oh, tu sais ce que je pourrais faire ?" fit-il soudain en s'asseyant sur le lit, frappant dans ses mains. "Je rouvre le Colisée des Enfers et on organise un petit tournoi des familles, juste pour les honorables membres de la Coalition Noire. Super pour souder une équipe ! Après, tu peux aussi désouder tranquillou sans craindre de représailles, c'est le jeu, ma pauvre Lucette. En plus, ça te permettra de jauger leurs forces et leurs faiblesses, au cas ou. Tu pourras même faire concourir des prisonniers, ou tous ceux qui te reviennent pas. On pourra s'amuser. Hmm... et pour participer, je proposerai un tarif de groupe, un tarif partenaire !"

Il pouvait bien faire cet effort. Les soins, la nourriture, la boisson, ça ce serait plein pot, mais qui s'intéressait à ces détails ? Il pouvait mettre Peine et Panique sur le coup, tant que les produits n'étaient pas estampillés Hercule. D'accord, Hadès avait une aversion pour l'argent, mais quelque chose lui disait que ça pouvait quand même lui être utile pour la suite. Hm, oui.

"En échange, je ne demande pas grand chose, presque rien." Et là, ses lèvres se courbèrent en un léger sourire. "Une petite piaule dans ton manoir rien que pour moi. Confort minimal, j'ai l'habitude de vivre à la dure. Tu vois, on m'a dit que j'avais besoin de changer d'air, de me ressourcer, mais tu as raison, Costa Del Sol, c'est trop d'un coup. Les immortels ont un dicton : 'faut y aller mollo'. Pour l'instant, je vais me contenter de l'air vicié, moribond et sans espoir de cette magnifique Cité. Ouais, je sens que ça va me plaire."

Hadès s'était mis debout, visiblement ragaillardi. En claquant des doigts, il fit apparaître dans l'une de ses mains une plume, dans l'autre un parchemin déjà rempli.

"Qu'est-ce que t'en dis ? Ça nous laissera le temps de discuter de ce que tu as en tête, de ces... nouvelles règles ! Bad-tsoin." C'était une onomatopée, et Hadès eut un regard malicieux sur le côté. "Et si tu as de nouveau besoin de te confier à une oreille attentive, je ne serai pas loin."
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Le Démon roulait des yeux l’espace d’un instant, résultant de la faveur demandée par le Maître des Enfers. Serait-il donc condamné à subir les pitreries d’un Dieu sous son propre toit ? La crainte d’une lame dans le dos semblait bien risible en comparaison.

Une chambre en échange d’un tournoi dans ton Colisée…?
Namtar soupirait un instant, partiellement vexé par pareil demande. Hadès l’avait tellement habitué à bien plus que cela.

Ici, tu es chez toi. Il te suffit de choisir ta chambre et elle se sera alloué. Dans le cas où les complaintes des morts te manquent, il serait possible de te trouver quelques âmes encore bien vivantes qui n’attendent qu’à te rejoindre.
Il attrapait la plume de sa main droite, signant lestement de son nom le contrat tendu par le Dieu. La Bête avait beau ne pas apprécier la présence de cet homme, il n’en restait pas moins un allié de taille. Il se donnait un genre versatile, semblant se moquer de tout et de n’importe quoi. En attendant, il était la personne la plus honnête qu’il n’avait jamais rencontré. Il se souviendrait de cet après-midi à ses côtés pour négocier son aide afin de corrompre un dragon, c’était à lui de courber l’échine pour obtenir ce qu’il voulait et non l’inverse.

Néanmoins, l’intérêt soudain qu’il pouvait avoir à son attention n’en était pas moins étrange. Ce Dieu n’était pas la moitié d’un idiot, il devait avoir une idée derrière la tête. L’unique réponse qu’il pourrait obtenir quant à ses attentes, il devrait attendre pour l’obtenir.

Le Colisée des Enfers pour le tournoi de la Coalition Noire, il y allait avoir de quoi rameuter la marmaille. Une occasion de vengeance pour certains, un rêve de gloire pour d’autres. Potentiellement un coup d’éclat pour le Maître des Enfers, ou une distraction. Alliés et ennemis s’affrontant dans son royaume, lui manquait-il cela pour combler son bonheur. La Bête ne s’intéressait pas à cela, il ne voyait rien d’autre que les potentiels combats qui se dérouleraient dans cette arène et la revanche qu’il pourrait prendre sur les dissidents à son règne.

Même si ce n’est pas l’impatience de me retrouver dans ton domaine qui m’anime, il est bon de parler avec toi. J’attends avec impatience nos prochaines discussions et qu’elle se déroule ailleurs que sur un lit d’hôpital, ce ne serait pas du luxe. À moins que l’odeur de la mort t’attire tant que ça.
Il baissait le regard un instant sur ses bandages, dessinant un sourire sur le bout de ses lèvres. Surkesh serait-il assez orgueilleux pour s’inscrire à un tournoi organisé par la Coalition Noire ? Il serait si bon de l’abattre au milieu d’une foule, prouvant à tous l’inutilité qui le caractérisait tant.

Hadès avait le don de le surprendre, c’était une bonne chose.


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"Rien qu'une chambre. C'est pas grand chose, hein ? Sûr que tu y gagnes au change."

Hadès ne pouvait décoller ses grands yeux de la plume que tenait Death. Les paroles s'envolaient, les écrits restaient. Pour toujours. Au moment de la signature, le crissement de la plume sur le parchemin lui procura une intense jubilation qu'il ne chercha même pas à cacher. Il récupéra presto la plume et porta le parchemin devant ses yeux, l'air tout excité.

"Super. Méga-giga-fantastique ! Tu ne le regretteras pas." Il tapa amicalement sur l'épaule de l’alité, sans souci apparent pour sa fragilité temporaire. Enroulant le parchemin, il poursuivit : "Je te laisse un peu de temps pour récupérer tes forces, ce serait quand même dommage qu'un sbire te démembre au premier combat. Et je mise le paquet sur toi, champion ! Je sais que tu ne me décevras pas."

Bien sûr, ce n'était que des paroles. Rien ne précisait sur le parchemin que le vainqueur était désigné par avance. Il récupéra la plume des mains de Death avec un "Voilà, c'est paaarfait, je reprends juste çaaa" traînant, comme s'il s'adressait à un enfant ou à un animal sauvage, puis il se redressa d'un coup : "Marché conclu et tout le toutim. Bon y'a bien quelques petites clauses à respecter de ton côté, mais rien de trop déplaisant." En même temps, Death aurait pu prendre le temps de les lire. Soit le dirigeant de la Coalition Noire lui faisait une confiance absolue, soit il était stupide. Dans les deux cas, il était stupide.

Mais diable qu'il était attachant malgré tout. Et le Boucher de Grimm semblait sincère lui aussi lorsqu'il assurait attendre avec impatience leur prochaine rencontre.

"L'odeur de la mort ne m'est plus très attirante, tu sais. Avec le temps, on s'habitue. Non, je sens quelque-chose d'autre chez toi, un relent de..." Il le fixa, ses lèvres tirées en un sourire inquiétant. Le temps reprit lorsqu'il lâcha soudain : "Bah, qu'importe !" en secouant la tête. Il fit volte-face, l'arrière de sa bure flotta divinement dans son dos, et il marcha vers la porte de cette sordide infirmerie. "Je vais de ce pas choisir mes nouveaux quartiers. Je t'en prie, ne te dérange pas pour moi, je trouverai bien une belle âme pour me faire visiter. Oh. Au fait." Il s'était arrêté et se tourna d'un quart. "La petite morte est toujours chez toi ? Une jolie blonde, celle qui m'a livré Auron. On commence à se connaître, elle et moi. Peut-être qu'elle pourrait m'aider à m'acclimater ici, et pourquoi pas... à préparer le tournoi ? Toi, tu as bien mieux à faire."

Quand il cherchait à amadouer, il avait toujours ce sourire un peu bête. La barbe n'arrangeait que peu les choses.

"Et non, ce n'est pas dans le contrat. Juste une faveur d'ami."

Il ouvrit grand la porte de l'infirmerie et fit sa sortie, oubliant autant de refermer derrière lui que le brin de menthe qu'il avait apporté et qui reposait toujours sur le lit de son ami.
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C'était cool.

Très facile pour Death : 5 points d'expérience, 50 munnies et 1 PS en Symbiose
Très facile pour Hadès : 5 points d'expérience, 50 munnies et 1 PS en Symbiose






Bon, ne nous emballons pas ! Avant toute chose, j'ai lu votre rp au fur et à mesure et, brisons le suspens tout de suite, j'ai beaucoup aimé. Je ne l'ai pas encore relu, donc je ne sais pas si j'aurais grand chose à dire ^^ On découvre ça ensemble après l'ellipse qui arrive. Maintenant.

Alors ! Dans l'ensemble, je trouve votre rp très réjouissant. Très fun. Ce qui peut sembler assez paradoxal vu vos personnages, mais ça fonctionne parfaitement. Je vous jure, j'avais l'impression de voir un buddy movie hyper improbable. Et ça tient selon moi à deux grandes qualités (une chacun, comme c'est pratique !) de vos styles respectifs.

Ça va être très général.

Death, ce qui est cool c'est cet aspect très... méchant tout simplement. Ce mélange de rage et de mépris pour tout et tous le monde (R.I.P les Mercenaires, la Lumière, le Sanctum et la Coalition qui s'en prennent des belles dans la gueule). C'est... tellement dark quoi ! Et c'est bien géré parce qu'un méchant trop méchant ça pourrait vite devenir caricatural. En l’occurrence je trouve ça fonctionnel.

Et Hadès. Bon, là c'est même pas tant du style dont j'ai envie de parler mais plutôt de l'incarnation que tu en fais. C'est juste parfait. Le personnage est tellement là dans son attitude, dans sa gouaille. Rien que ça :

« "Hm.  On va maintenant t'appeler... le Boucher Charcuté !" Il sourit et tourna la tête à gauche à droite, comme s'il attendait les rires d'un public imaginaire. »

C'est génial. Vraiment, tout ce qui est dialogue et côté humoristique est au poil.

Et donc ! J'ai adoré l'alchimie qu'il y a entre vous dans ce rp. Parce que Death est ultra-sérieux, parce qu'Hadès est plus décalé, ça donne vraiment quelque chose d'extrêmement divertissant et c'est souvent surprenant.

Genre, Death qui parle de tuer Mickey, Hadès qui répond par des vacances à Costa.

Les gars, j'aurais tellement voulu vous voir faire du farniente à Costa.

Bref. Parlons défauts, maintenant.

Death, le principal reproche que je vais te faire ce sont des étourderies. Quelques fautes, des tournures bizarres ou des mots qui ne sont pas bons. Quelques exemples rapides issus du premier post :

« sauf qu’il ne respectait que l’ordre de la souffrance qui le clouant sur le table »

« Des potions, appelerz un mage ou que sais-je ! »

« Levant le plat de sa main vers les vieux »

Et un du cinquième post :

« Un plongeons dans le Styx leurs feronta le plus grand bien »

Et il y a assez fréquemment ce genre de petites erreurs dans tes posts. Ce qui est toujours un peu dommage. Je te conseillerais juste du coup de prendre un peu plus de temps pour la relecture (bon y'a quasiment toujours des fautes qui passent, mais tu devrais essayer d'attendre un peu avant de poster pour pouvoir faire une relecture en étant sorti de ce que tu as écrit, on voit mieux les erreurs).

Une autre chose qui m'a un peu troublé dans ton dernier post, c'est l'avis final que tu exprimes sur Hadès. Ce passage:

« La Bête avait beau ne pas apprécier la présence de cet homme, il n’en restait pas moins un allié de taille. Il se donnait un genre versatile, semblant se moquer de tout et de n’importe quoi. En attendant, il était la personne la plus honnête qu’il n’avait jamais rencontré. »

Je trouve ça étrange. Étant donné que tu as passé tous les posts précédents à dire que c'est un clown, que tu le hais, que tu le méprises. Ça donne l'impression que d'un coup ton point de vue a complètement changé, qu'il y a un faux raccord quelque part dans la personnalité de Death. Je pense donc que pour ce passage tu aurais dû un peu plus nuancer et garder cet espèce de dégoût pour l'univers qu'a Death.

Hadès, pour toi j'ai vraiment peu de choses à pointer. Une seule en fait liée, à ton premier post. Je trouve qu'à cet instant, ça manque de description. A part beaucoup de mouvements (ce qui est bien comme Hadès gesticule beaucoup), j'ai trouvé que pour une intro ça aurait pu être plus poussé sur les décors, sur les pensées. Tu sors un peu comme un diable de sa boîte on va dire ^^ Ce qui... a aussi un bon côté. Puisque tu ne t’attardes pas sur les descriptions, ça donne aussi un résultat très frénétique et très drôle. Tu fais vraiment une entrée en fanfare quoi !

Je ne sais pas trop au final. Ouais, ça manque peut-être un tout petit peu de mise en situation. Par la suite, le problème disparaît complètement comme on reste dans une conversation et qu'Hadès brille par son côté bavard.

And now for something completely different !

Je me pose une question suite à votre rp. Et donc je vous la pose à vous deux, Death en tant qu'admin et Hadès en tant que joueur : est-ce que les enfers, comme vous en faites mention, accueillent vraiment les âmes des morts de tous les mondes ?

Ça me paraît bizarre en termes de lore, puisque longtemps les mondes ont été séparés. Et puis, pourquoi un type de San Fransokyo se retrouverait d'un coup dans les enfers de la mythologie grecque ? Alors ok y'a eu Auron qui avait plus ou moins l'air d'avoir son background de FFX... Mais pour les autres mondes qui ont un rapport à la mort ? Je sais pas, par exemple Mulan où il y a les âmes des ancêtres. Ou Pirates des Caraïbes avec l'antre de Davy Jones.

C'est vraiment une question, je serais curieux de savoir comment on envisage ça en rp ^^

Bref. Avant que j'oublie, remarque pour Hadès : j'aime beaucoup les petites références à la mythologie que tu cases.

Et à vous deux en tout cas, bravo. Pour un rp de discussion standard, je me suis bien marré à le lire. Je pense que vous vous êtes marré aussi. J'ai hâte de voir vers quoi tout ça se dirige, vos plans me saucent bien.

Et j'ai hâte de voir la suite de la bromance HaDeath !

En conclusion.

C'était cool.

Très facile pour Death : 6 points d'expérience, 50 munnies et 1 PS en Défense.
Très facile pour Hadès : 5 points d'expérience, 60 munnies et 1 PS en Dextérité... verbale !
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