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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Musique d'ambiance :

La musique faisait vibrer les murs de la chambre. Plusieurs étudiants avaient organisé une fête à l’étage inférieur, et les musiciens se devaient d’être présents. Pour mettre de l’ambiance. Pour faire bouger les danseurs. Pour égayer les esprits parfois trop stressés par la future charge qui allait leur incomber. Pour distraire les cœurs des guerres à venir, des horreurs au détour du chemin. Cette fête, comme toutes celles avant elle, était un grand succès. Les rires se faisaient entendre par-dessus la musique, parfois. De vagues murmures de conversations parvenaient à traverser les murs. Cette nuit, aucun étudiant ne songerait à aller se coucher de bonne heure.

Septimus était assis sur son lit, seul dans cette petite chambre qu’il partageait avec l’albinos Richard, parti pour la semaine au Château de la Bête, voir sa famille malgré les dangers. Les quelques lumières qui parvenaient jusqu’à sa fenêtre éclairaient faiblement la pièce, lui permettant de voir. Même s’il n’avait pas besoin de voir.

Cela faisait des heures qu’il fixait le sol, et plus particulièrement, une tâche d’encre qu’il avait fait en tentant d’écrire le synopsis d’un futur roman qu’il avait du faire pour son cours sur l’écriture et la fiction. Richard avait été irrité par sa maladresse. Encore une fois. Quant à Emma… Elle avait simplement eu l’air dépitée. Mais elle lui avait souri avec bienveillance, comme toujours. Cette tâche lui rappelait beaucoup de choses oui. Plus encore sur ces mois, ces années passés à étudier à l’Académie.

Néanmoins ces souvenirs n’étaient pas suffisant pour chasser ses pensées sombres. Pour chasser un fait indubitable. Ses mains étaient couvertes de sang. Sur le moment, pris dans le feu de l’action et sa certitude qu’Arthur était cinglé, qu’il allait attaqué la ville, qu’il allait tuer son meilleur ami… il avait juste écarté cette information. Cependant, ce n’était plus le cas. Il était rentré. Il avait pu se reposer. Il avait pu se calmer. Il avait pu réfléchir. Il avait tué. Innocent ou pas, il avait franchi une ligne.

Toutefois, cette ligne n’avait pas été seulement franchi. Il l’avait complètement réduit à néant en tuant une demi-douzaine de créatures – à moins que les squelettes aient pu être réassemblé. Il était de croyance commune que tuer devenait de plus en plus facile avec le temps, et que seule la première victime était un pas de géant. Il venait de parcourir un marathon sanglant sans sourciller. Quel genre de monstre était-il ? Quel genre de rebut de l’humanité était-il ? Et cette fois, il n’avait pas l’excuse d’avoir perdu la bataille face aux ténèbres. Il avait été pleinement conscient durant tout le combat.

La porte s’ouvrit, déversant un bain de lumière sur le jeune homme qui resta stoïque, complètement coupé du monde extérieure. Une jeune femme brune, légèrement éméchée, s’avança dans la pièce en titubant. Elle finit par s’effondrer sur le lit de son homologue sans aucune grâce.


-C’est une super fête, gloussa-t-elle. Arrête de déprimer et viens t’amuser avec moi !

Le maître de la keyblade ne répondit pas. Il n’avait jamais été du genre à s’amuser, à faire la fête avec d’autres, des inconnus. Et surtout pas à se lâcher comme certains faisaient. Surtout lorsque les bières du maître brasseur étaient présentes.

-T’es pas amusant, bouda-t-elle. Je n’ai jamais pu convaincre Richard non plus mais lui il est… Enfin tu vois !

Genesis lui avait dit de faire attention. De laisser libre cours aux passions tout en les réfrénant à la dernière limite. William lui avait montré comment ne pas succomber en damnant le pied à ses ténèbres. Avait-il juste trop bien appliqué ces leçons ? Allant jusqu’à éteindre son esprit, sa raison et oublier de réfléchir avant d’agir ? Oublier qu’il massacrait des gens, aussi horribles soient-ils ? Non. Les leçons et leurs applications n’avaient rien à voir avec ses actes. Il était juste un crétin ignorant et incapable, un faible qui avait besoin d’une laisse pour ne pas déraper. Maintenant plus que jamais.

-Tu devrais dormir, dit-il d’une voix rauque.

-Je suis, bailla-t-elle, pas fatiguée.

Elle s’endormit quelques secondes après. Lui non. Le sommeil ne le trouvera pas cette nuit. Et peut-être plus jamais. Il ne pourrait plus profiter du sommeil des justes, lui qui avait ôté des vies, lui qui avait causé un massacre à Halloween Town. L’invalide prit sa tête avec son seul bras encore utilisable et se courba. Les larmes ne couleraient pas. Elles ne coulaient jamais.

-Qu’ai-je fait ?
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Il a vraiment fait ça…? Lui, le p’tit gars maladroit dont la cuillère lui a glissé des doigts lors de mon cours.

Je… Mince… J’ai pas les mots pour m’exprimer. Là, j’viens de sortir du Sommet des Arts après une courte discussion avec Genesis. Est-ce que ça aurait vraiment été utile qu’elle soit plus longue ? Non, j’pense pas. Là, c’est justement le genre de chose qui m’demande un peu de recul pour être assimilées. Une fois en dehors du dôme, j’me suis posé sur un banc et j’ai regardé la ville en contrebas, mes yeux se perdant sur le toit des bâtiments.

L’pire dans cette histoire, c’est que j’arrive pas vraiment à comprendre ce qui en retourne. M’prenez pas pour plus stupide que j’le suis, j’comprends c’qui c’est passé dans le monde d’Halloween. Il y a un juste un truc que j’arrive pas à capter, quelque chose qui m’échappe.

Comment est-ce qu’un étudiant du Consulat, un gars sans histoire, c’est retrouvé dans une embrouille pareil ! J’ai l’impression d’ouvrir le journal et de découvrir la dernière lubie de la Coalition Noire. À la différence qu’aujourd’hui, ils ne sont pas les responsables et que cette responsabilité nous incombe.

Que cette responsabilité m’incombe.

Va falloir que j’descende la rue pour le retrouver, et l’envoyer dans l’une de nos prisons en attendant que sa sentence soit prononcée. Et à voir comme la dernière réunion au Sommet de l’Art s’est déroulé, j’ai pas l’impression que son sort soit drastiquement différent de celui réservé à Roxas ou aux autres personnes dont une prime orne leurs têtes.

Septimus Newman, étudiant du Consulat était un meurtrier et un criminel. Mince. Si quelqu’un m’avait raconté ça le jour où il a franchi la porte de ma classe, j’lui aurai rigolé au nez et demandé à c’qu’il paye la prochaine tournée. Et puis, pourquoi est-ce que j’me pose autant de questions ? Lui et moi, nous n’étions pas spécialement proches. En dehors du cours, nous avons dû nous voir moins d’une dizaine de fois. Pourquoi est-ce que j’réagis pas de la même façon que le jour où l’autre taré est arrivé dans la ville en éparpillant des sans-coeurs un peu partout dans les rues.

Que j’le veuille ou non, il est un danger. Il peut parfaitement recommencer dans les dortoirs de l’académie !

Non. Il ne faut pas que j’commence à le dépeindre comme un monstre. Cependant, il n’y a pas de raison valable pour orchestrer de telle chose ! C’est inhumain, c’est se séparer d’une part de son âme à l’instant où nous brisons le souffle d’une personne. j’espère ne jamais avoir à subir cela. Et s’il y a vraiment une force supérieure au-dessus de nous, au Consulat, j’vous supplie de ne pas avoir à en arriver jusque-là avec ce gars-là.

Bon. Il faut bien commencer un jour. J’suis pas stupide, il n’est peut-être pas un danger dans l’immédiat, sauf que les choses peuvent vite changer. Il en est la preuve.

Posant mes pattes sur les genoux, j’soupir un instant avant d’me lever et d’prendre la direction d’la ville. Il y a un truc à faire avant d’aller frapper à sa porte. Il est encore tôt, et j’espère ne pas avoir à aller le chercher dans une classe de cours. Mince, et si j’avais à faire ça ?! Qu’est-ce que j’vais bien pouvoir raconter au professeur avant de l’embarquer.

— Pardon de faire irruption dans votre cours, j’viens seulement arrêter un criminel. Qui ça ?! Oh, rien, le gamin là, au second rang. Pas de soucis les enfants ! Il ne va rien vous faire, j’suis là pour ça !
Bon, j’ai parlé à haute voix dans la rue, une veille passant à côté de moi m’a regardé avec des yeux aussi gros que des melons avant d’accélérer le pas. Autant dire que ce n’est pas vraiment rassurant à entendre, et encore moins à prononcer. Bref, au bout d’une dizaine de minutes, j’me retrouve à l’un des postes de garde. Trois hommes, en tenue et parer pour la ronde, me regardent arriver et m’font le salut militaire.

— Pas la peine avec moi, les gars.
— Monsieur Stormstout, que pouvons-nous faire pour vous ?

Le capitaine qui parle, droit comme une perche et le casque sous le bras. Autant faire ça correctement, et éviter que les choses ne tournent mal dans le futur.

— Une mission, un truc simple, vous pouvez partir tous les trois pour arrêter une personne ?
— Pardon…?
— Oui, un type grand et plutôt costaud. Il répond au nom d’Henry, il doit habiter chez une dame dans la ville. Madame Pop, il me semble. Vous pourrez pas le louper.
— Et que devons-nous en faire.

Amenant ma patte derrière la nuque, j’frotte un instant avant de soupirer et reprendre la parole.

— Vous avez bien des prisons, ici ?
— Quelques cellules, oui.
— Bien. Allez le chercher, ramenez-le ici et éviter de faire trop de remue-ménage avec lui.
— Les chefs d’accusation ?

Moi qui est prêt à tourner les talons, j’me ravise avant de signaler pourquoi il est recherché. Ou plutôt, pourquoi le duo doit être arrêté. Bien poli, le garde me propose d’affecter deux hommes avec moi, que je refuse avant de prendre la direction des dortoirs de l’académie. Pas la peine de se balader dans des couloirs bondés d’étudiant avec deux gardes à mes côtés. Pas que j’veuille épargner cela à Septimus, plutôt que j’veux éviter qu’il ne s’en aille comme une fleur à l’instant où les élèves raconteront voir le Maître Brasseur et des gardes à la recherche de quelqu’un.

Il doit bien se douter qu’il a fait une connerie, non ? Enfin, j’sais pas, j’suis pas ici pour juger.

Peu après, j’me retrouve dans les bureaux de l’académie, les premières heures de cours ont déjà commencé et j’vais voir la secrétaire pour savoir si l’étudiant s’est présenté aujourd’hui. Sans vraiment de surprise, elle m’annonce que non, et qu’il n’est pas le seul. Ne demandant pas vraiment pourquoi, j’me dépêche d’avoir son numéro de chambre et j’me dirige ensuite dans les dortoirs.

Pas la peine de conter une grande aventure, ou le brassage d’un délicieux nectar, j’me retrouve juste à marcher dans les couloirs. Mes bras balançant au rythme de mes pas, observant le long couloir aux nombreuses portes à la recherche de celle de Septimus. C’est dingue, tout dans cet endroit ne peut vraiment me préparer à c’que j’vais devoir affronter. Ici, j’parle pas de voir l’homme ayant commis un massacre, j’parle de voir un étudiant tout ce qu’il y a de plus normal dans sa chambre.

Il ne fallait pas chercher bien loin, les numéros se suivent, me voici finalement devant sa chambre.

J’ai les pattes moites, c’est vous dire l’état dans lequel j’me trouve. Bon, par contre, nous y sommes et c’est même pas sûr que nous allons le retrouver ici. Aller, ce n’est pas le pire ! J’ai déjà affronté des sans-coeur et une nuit entière au Moulin Rouge, ça ne peut pas être pire. Pas la peine de se présenter, j’pose ma main sur la poignée et frappe trois fois la porte, ce n’est pas comme s’il allait sauter par la fenêtre.

— Septimus. C’est Chen, l’un de tes professeurs, j’entre.
Pour c’que j’suis venu faire, pas la peine d’attendre de réponse. J’ouvre la porte et me cale dans celle-ci alors que j’découvre le blond assis, il y a aussi une personne dans le lit superposé, endormie. Une fille, j’me souviens d’elle, elle était présente à mon cours. Il n’a pas fait attention à moi, du moins, j’crois.

Calant bien l’unique sortie à l’aide de mon ventre, j’racle ma gorge un instant avant d’reprendre la parole.

— Écoute, j’vais pas y aller par quatre chemins. Ma présence ici n’est aucunement là pour te proposer un cours particulier ou quoi que ce soit d’autre. J’suis ici pour t’arrêter, j’pense que tu dois comprendre pourquoi.
Parce que t’es un meurtrier ? Ouais, j’ai pas trop envie d’lui dire ça, j’ai encore un peu de mal à réaliser. En plus, il est pas très causant.

— Tout c’que je te demande, c’est de ne pas faire d’histoire. Viens avec moi, pas la peine de faire des folies ou d’essayer d’me la faire à l’envers. C’est d’accord ?
S’il le faut, j’utilise mes poings pour l’amener dans sa cellule. Néanmoins, j’espère ne pas avoir besoin d’en arriver là.


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Genesis lui avait envoyé le panda. Genesis le voulait au arrêt. Cette nouvelle fit jaillir un bref éclair de colère dans ses yeux. Il se leva, le poing serré, son bras mort ballottant légèrement. Puis il ouvrit sa main. A quoi bon se battre ? Surtout contre lui. Surtout contre cet adorable panda qui l’avait épaulé, aidé. Lui avait montrer qu’il pouvait avoir sa place ici, même si en fin de compte ce n’était pas le cas.

-C’est… plutôt poétique. J’imagine que ça vous vient des arts. Vous m’avez donné une raison pour rester, et vous êtes celui qui me fera partir.

Septimus tourna la tête vers Emma qui dormait toujours paisiblement dans son lit. Il sourit tristement à l’idée de la voir pour la dernière fois. De voir n’importe qui pour la dernière fois. Sans être dans la tête de l’homme en rouge, vu la sentence qu’il avait invoqué contre Roxas, il ne doutait pas une seule seconde que la sienne serait identique, si ce n’est pire. Au moins, une mort serait plus douce qu’un enfermement à vie.

-Si ça avait été quelqu’un d’autre… Peut-être que je me serais battu pour ma vie. Je n’aurai pas regretté de lui attirer les foudres de Genesis pour son échec. Mais… Je ne peux pas vous faire ça. Pas à vous.

Le maître de la keyblade tendit son bras en avant, poignée vers le haut. Sans pouvoir bouger son autre bras, il était difficile de faciliter la tâche au maître brasseur. Il devrait se débrouiller pour l’attacher lui-même. Ou alors il lui prendrait le bras, et le conduirait comme un enfant coupable vers sa sentence.

-J’ai juste… deux questions et une demande. Il baissa la tête. N’impliquez pas Henry là-dedans, s’il vous plait. Son seul tord a été de toujours vouloir me protéger. Il la releva et regarda droit dans les yeux son ancien professeur. Arthur subira-t-il également un sort similaire au mien ? Il a pris en otage le maire et a lancé une attaque sur la ville. Je ne connais pas ses motifs mais… ils ne pouvaient pas être innocents. Il serra les dents. Genesis sera-t-il présent ? Cet hypocrite sera-t-il là ? L’homme même qui s’est proposé pour m’aider, être mon mentor. L’homme même qui n’hésite pas à tuer alliés et amis, inconnus et personnes célèbres ? Sera-t-il présent pour se délecter de sa sentence ?
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Bon, au moins, il n’essaye pas d’m’envoyer son poing directement le museau, ce n’est déjà pas trop mal. Nerveusement, j’me gratte l’arrière du crâne avant d’lui répondre.

— C’est sympa d’vouloir la jouer cool parce que c’est moi qui m’ramène, sauf que voilà, j’suis juste un exécutant dans cette histoire. Il aurait pu aussi bien v’nir te chercher que d’m’envoyer.
Abaissant la patte, glissant celle-ci dans ma poche, j’sors la paire de menottes et m’avance pour entraver le poignet qu’il me tend. Tiens, pourquoi est-ce qu’il m’donne pas l’autre, il est manchot ou quoi ?! Enfin, pas la peine de faire traîner les choses. J’m’abaisse et attrape celle-ci et ferme da deuxième menotte avant d’le fixer dans les yeux.

Purée, j’me sens vraiment pas bien à faire ça.

— Pour ton pote, Henry, il est aussi coupable que toi. Navré. Il y a des gardes qui sont à sa recherche, vous serez jugé ensemble. J’peux rien faire, ce n’est pas à moi de te juger. Mes pattes sont liées.
Attends, j’viens pas d’faire une bourde là ?! Fixons-le, au cas où il réagisse mal à c’que j’viens de dire. Il est toujours pas impossible à c’qu’il me donne un coup d’épaule et détale dans les couloirs.

— Vraiment, j’ai pas la moindre idée pour Arthur ou Genesis. J’te dis, j’suis juste venue pour t’amener jusqu’à ta cellule ou cas où…
Du coup, j’lui dis quoi ? En cas où tu transformes en bête assoiffée de sang, faut bien une personne de disponible pour le plaquer au sol et l’empêcher de décorer l’académie façon boucherie. Vaut mieux que j’m’abstienne de faire ce genre de réflexion.

— Que nous ayons un problème. En sommes, j’suis juste présent pour t’immobiliser en cas de problème. Il a dû estimer que j’serais capable de t’empêcher d’faire du mal aux autres…
Peut-être parce que j’me suis dressé contre Ariez ou que j’suis toujours présent pour éviter qu’un habitant des Cités Dorées se retrouve inutilement en danger. Ouais, ça doit être pour ça qu’il m’a demandé d’être présent pour son arrestation. Et là, sans l’faire exprès, j’ai conclu ma phrase en fixant la fille qui était endormie dans son lit. Par chance, elle à pas été réveillée par ma voix. Bon, nous ne sommes pas non-plus en train de crier dans la chambre, j’me comprends.

Passant pour la seconde fois ma patte derrière ma nuque, j’regarde autour de nous après un vêtement que j’attrape pour lui tendre, pointant les menottes de mon regard.

— Pas la peine de faire une exposition, dans les couloirs. Prends ça et nous y allons, d’accord ?
Est-ce que j’suis vraiment en train d’lui laisser croire qu’il a le choix ? À voir la tête qu’il tire, il doit bien se rendre compte de tout ce qu’il a fait. Et son emprisonnement, j’sens bien qu’il a envie de cracher toute son indignation au visage du Porte-parole. Finalement, il aurait fallu que j’demande à Genesis de s’pointer, ça m’aurait facilité les choses de l’avoir ici.


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J’ai enfin été voir le spectacle d’Aela ! C’était juste…Tellement…whaou ! Je n’ai jamais vu ça. C’est tout à fait différent des spectacles de rues auxquels j’ai pu assister. Là c’était…intense et beau et puis y’avait des couleurs, des sauts, de la musique qui bouge et fait vibrer le corps et puis des pirouettes et…pfiou. Je suis restée bouche bée pendant tout le spectacle et ça a bien fait rire sa mère qui a remarqué qu’à chaque fois qu’elle me voyait j’avais la bouche grande ouverte. Je n’y peux rien. C’est vraiment merveilleux ce qu’elles font !

J’ai pu avoir une sorte de discussion avec Aela et le problème a été réglé, elle est heureuse de pouvoir à nouveau se produire sur scène sans sentir ce lourd regard comme une pression sur le moindre de ses pas. Je lui ai fait boire une de mes bouteilles. J’étais tellement fière ! Et du coup elle a parlé, parlé encore et encore. Finalement, en rigolant, elle m’a donné une idée de nom et j’ai encore plus bataillé pour qu’elle me l’écrive quelque part.

Je suis revenue donc ravie et les yeux pleins d’étoiles avec une petite idée en tête. J’ai attendu d’avoir dormi pour m’y mettre et j’ai recopié comme j’ai pu le papier et le dessin que m’a fait le panda. Je l’ai fait huit fois sur des petits carrés de papiers que j’ai découpés et collés sur les bouteilles. Elles ont maintenant un nom ! Je me suis encore plus appliquée pour le neuvième papier et j’ai bien attendu que le feutre sèche avant de placer la feuille dans mon cahier. Quand je le croiserais, je lui donnerais et comme ça, la neuvième bouteille aura aussi son nom !

J’ai souris en le regardant avant de le mettre dans mon sac et partir marcher dans les couloirs de l’académie. Je me familiarise avec l’endroit. C’est agréable de s’y balader, d’entendre le calme de certains cours, les bavardages dans d’autres et parfois les coups de voix des professeurs. Je ne suis pas encore allée à un autre cours. Je devrais me renseigner s’il y a des cours manuels. Pour faire des choses avec ses mains, on n’a pas besoin de forcément savoir écrire. Ma première boisson en est la preuve flagrante !

J’ai vu une grande salle avec des gens qui dansent mais je ne pense pas avoir cette grâce là. C’est pour les gens comme les danseuses du Moulin. S’ils avaient un cours pour apprendre à se fondre dans son environnement, à faire illusion d’appartenir à un groupe, ça serait utile. Peut-être que je devrais chercher… ça existe surement !

Je finis par arriver devant une succession de portes avec des chiffres. Elles sont comme celles de ma chambre ! Il y a des dortoirs partout ! Et je ne connaissais pas ceux là ! Peut-être que ça dépend des années ? Les quelques personnes que j’ai vue avaient l’air mature…des élèves accomplis en somme. Moi je suis encore débutante. Et sans colocataire. C’est peut-être une chambre de transition que j’ai ?

Je suis en profonde réflexion et m’arrête, passant une main sous ma gavroche pour me gratter une oreille. Ce n’est vraiment pas très confortable à porter en intérieur… Je soupire et redresse la tête, mon regard attiré par une forme qui me rappelle quelque chose. Je souris en reconnaissant le panda et accours vers lui, prenant mon carnet dans mon sac pour en retirer ma feuille. Je lui brandis devant la truffe sans vraiment prendre le temps de le saluer avant. Je suis tellement contente de lui montrer le fruit de mon travail et d’entendre ce qu’il va dire sur ce nom ! Délilalangue ! Je trouve ça vraiment marrant ! Et j’ai essayé de reproduire son dessin aussi bien que je pouvais ! Je reprends mon souffle en continuant d’agiter la feuille, souriant comme une bienheureuse.
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Lorsque le maître brasseur mentionna ses pattes liées, Septimus les fixa intensément… avant de montrer les siennes de pattes, menottées. Il comprenait le point de vue de ce dernier. Genesis contrôlait tout, manipulait tout le monde. Et les consuls n’étaient que des rouages remplaçables. Après tout, il vivait dans une fourmilière d’étudiants qui étaient formés pour prendre la place de leurs prédécesseurs non ? À moins d’être le célèbre porte-parole ou un des intouchables fils de muse – sinon Arthur serait à ses côtés à l’heure actuelle – votre sort ne dépendait pas de vous. Et était très incertain.

-Vous ne me jugez pas… mais peut-être que vous pourriez plaider en sa faveur. On vous écoutera. Vous êtes quelqu’un de bon. Sauvez-le s’il vous plait. Promettez moi d'essayer. Je vous en supplie. Il tourna la tête vers Emma lorsque le panda lui posa le t-shirt sur les mains. Vous me prenez peut-être pour un monstre. Et je le suis peut-être oui… Mais je ne ferai pas de mal à des innocents sans raison. Il tenta de repositionner au mieux le vêtement pour mieux couvrir ses mains. Merci pour ça.

Alors que le nouveau condamné s’apprêtait à quitter définitivement sa chambre en compagnie du provisoire garde des Cités Dorées, une jeune femme se présenta devant eux. Elle balança un bout de papier au visage du panda, un énorme sourire aux lèvres. Genesis et Arthur avaient-ils tellement déformé la réalité que Chen pensait qu’il serait capable de blesser une innocente comme elle ? Sur un coup de tête ? Il baissa la tête, et tenta de se cacher autant que possible dans le dos de l’ursidé, allant jusqu’à se coller à lui. Il ne voulait pas être vu comme ça. Il ne voulait pas effrayer la demoiselle. Il ne voulait pas qu’une personne aimant ce sympathique alcoolique puisse changer d’avis, ne serait-ce que l’espace d’une seconde sur lui. Genesis corrompait le Consulat. Un type comme le consul devant lui pouvait le sauver, le purifier. A condition qu’il en ait l’occasion.

-Partons aussi vite que possible, s’il vous plait. Et ne la laissez pas me voir comme ça, murmura-t-il, manquant d’avaler des poils.
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Ok. Maintenant, j’fais quoi ?! D’un côté, j’vois la gamine qui m’barbouille le visage et de l’autre, il y'a Septimus qui semble chercher à fusionner avec mon dos. Pourquoi est-ce cette journée ne pouvait pas être simple. Genre, j’me lève et j’vais au Sommet des Arts pour taper la main du patron et j’me rends au Nouveau Monde pour cueillir des fleurs.

Ou un truc un peu plus spectaculaire, comme découvrir San Fransokyo ou acheter une glace à Costa Del Sol.

Donc, j’suis bloqué là. J’peux pas rembarrer Lotis et encore moins faire passer le blond sans qu’elle ne se rende compte de rien. Elle est loin d’être stupide, et je n’ai pas envie d’lui faire un sale coup dans l’dos. Pourquoi est-ce que j’suis pas capable de m’coller à un mur et disparaitre pour le restant de la journée. Ça, ce ne serait pas trop mal.

— Hé… Comment va, Lotis ?
J’attrape le papier et le regarde correctement, me laissant esquisser un sourire le visage à l’instant où j’comprends de quoi il s’agit. Un nom en plus du dessin, finalement, elle a écouté c’que j’ai raconté durant cette journée. Gardant la banane, j’rends son papier à la gamine avant d’lui parlé calmement. Grâce à elle, mon coeur est un peu moins lourd.

— C’est super ça ! Il n’y a plus qu’à espérer que la « Délilalangue » passe les portes du Jardin Radieux, et croit en mon expérience, ce n’est pas impossible que cela arrive. Et pour ça, il suffit que tu travailles dur pour accomplir cela. Et un peu de chance.
La présence dans mon dos me rappelle rapidement à mon devoir. J’peux pas faire semblant de rien devant elle, j’laisse mon regard passer au-dessus de mon épaule pour apercevoir Septimus. Bon, pas le choix. Je m’affaisse un peu avant de regarder de nouveau la gamine.

— Par contre, j’ai un truc à faire en urgence, faut vraiment que j’me rende en ville et… Enfin, tu comprends c’que j’veux dire ? J’dois y aller quoi… Navré… On peut se retrouver après…
C’est moche, sauf que c’est comme ça. Ce n’est pas ma journée et j’vais devoir m’en accommoder. J’me retourne un peu et pose ma patte sur l’épaule du blond avant d’le pousser pour avancer, le faisant tourner autour de moi et contournant légèrement Lotis pour m’avancer dans les couloirs. Ce sera bientôt fini. Il suffit que j’quitte l’académie, que j’dépose Septimus en prison et j’aurai la possibilité de noyer ma culpabilité dans un bar quelconque. Voilà, j’pense que j’vais faire ça.

Tenant toujours mon prisonnier par l’épaule nous avons fait seulement quelques mètres que j’parle plus bas pour que seulement lui m’entende.

— J’vais faire mon possible, sauf que j’pense pas pouvoir être capable de grand-chose. Parfois, il n’y a pas trop d’autre choix que d’être placé devant ses actes et subir les conséquences, c’est la loi.
Quoique, il reste plein de chose à faire. J’peux faire des trucs pour lui, l’éviter de subir son courroux ou bien d’autre peines. Le choix, nous l’avons toujours. Enfin, ici, ce n’est pas pareil. Il a fait des trucs vraiment pas bien, des gens sont morts. Négligemment, j’tourne mon regard pour fixer Lotis encore à quelques mètres, un air profondément désolé sur mon visage.

Dans un sens, j’ai pas envie de faire ce chemin seul. Ne serait-ce que pour avoir autre chose à penser durant cette longue marche.


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Je souris encore plus quand je vois que mon papier produit son petit effet. Il sourit ! Il n’avait pas l’air très à l’aise et j’ai vraiment pensé que je l’embêtais. Mais finalement non. Il a regardé mon papier ! Je sautille sur place en écoutant son avis et ses encouragements. J’ai presque directement envie de retourner devant l’alambic et de le mettre en marche ! Peut-être que je peux lui demander de m’accompagner ? J’aimerais bien refaire vite une autre fournée pour pouvoir comparer les améliorations… Et puis…si je continue, je passerais les portes du Jardin Radieux avec Délilalangue ! Ca serait vraiment chouette !

Je sors de ma joie intense en regardant le mouvement du panda. Je ne peux pas m’empêcher de me décaler et tenter de regarder sans grand succès derrière lui. Je me hisse sur mes pointes, penchée à en perdre presque l’équilibre mais ne voit rien. Je reprends ma position quand il me refait face et finit par apercevoir quelque chose. Du blond. Mon regard se reporte vite sur l’animal devant moi et je sens qu’il faut que je sois plus calme et que mon sourire arrête de monter jusqu’à mes oreilles. Alors je reprends mon sérieux et mes épaules s’affaissent d’un coup. J’avais eu un bon pressentiment. Je dérange. Je hoche la tête doucement en la baissant, soupirant tout bas. C’est vrai que je ne peux pas monopoliser les gens, ils ont des choses à faire aussi. J’ai déjà débarqué avec ma feuille et eu un avis. C’est bien. Puis c’est une urgence. Donc ça ne peut pas attendre. Et moi je suis là, au milieu du passage !

Je me décale doucement, gardant toujours la tête baissée. Il n’a pas non plus dit qu’il ne voulait pas me voir. Il a dit à plus tard. Je serre doucement mon poing, trouvant étrange ce sentiment qui se répand dans ma poitrine contre ma volonté. Je ne sais pas vraiment l’expliquer mais… je suis… triste ? Qu’il s’en aille ? Je me sens…laissée sur place. Je n’ai pas l’habitude. C’est peut-être parce que j’ai décidé de me mêler à des gens que je commence à ressentir ça. Ca n’est pas agréable du tout. Je n’avais pas ce problème quand j’étais seule dans les rues. Ni quand je travaillais. Mais là…

Je soupire longuement et redresse la tête en les voyant s’éloigner. Il y avait quelqu’un avec lui. Je ne l’ai jamais vu mais je sens qu’il n’a pas l’air heureux, un peu stressé ? Sa posture montre pleins de choses. Pas des jolies choses. Je fixe le dos du brasseur en restant sur place, desserrant mon poing en me rendant compte que je viens de froisser la feuille que je devais lui donner. Et qu’il n’a pas prise !

Je le vois se retourner et me regarder. Il n’a pas l’air bien. C’est bizarre. Il a souri puis maintenant… tout le monde est…triste ? Je fais la moue et avance, courant pour les rattraper. Je n’aime pas quand les gens sont comme ça. Et puis je dois lui donner le papier. Alors je prends la patte du panda dans la mienne, paume vers le haut et dépose la feuille, refermant ses doigts griffus dessus. C’est un cadeau, il doit la garder. Je lui jette un œil et souris, désignant la poche où il garde la bouteille puis la feuille dans sa patte. Il pourra la nommer comme ça. Si un jour il la boit, elle aura un nom ! C’est important ! Il me l’a dit !

Je laisse mon regard dériver vers la personne qui marche à ses côtés. Je le fixe quelques instants et finis par voir le vêtement sur ses mains. C’est bizarre. Peut-être qu’il cache quelque chose ? C’est peut-être pour ça qu’ils sont pressés ? J’ai tellement envie de tendre la main et de regarder ce qu’il se cache dessous… Mais je me retiens. Les surprises ne doivent pas être gâchées comme ça. Je sors mon carnet et dessine un cadeau en continuant à marcher, montrant le dessin à Chen en désignant le tissu cachant les mains du blond. Je suis curieuse…

Un sursaut me prend et je tourne les pages de mon cahier, sortant mon petit coupon portant mon nom. Je l’agite devant l’inconnu et me désigne en souriant. Il a beau avoir une surprise dans les mains, je dois rester polie ! Je ne lui demande pas de me serrer la main, je sais qu’il ne peut pas. Mais on peut faire connaissance ! Je lui souris d’un air encourageant. Il se cachait tout à l’heure mais maintenant que je l’ai vu, peut-être qu’il va se détendre un peu ?
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Musique d'ambiance :

Septimus n’avait pas résisté quand le panda l’avait poussé. Il n’avait pas résisté alors qu’il le forçait à avancer – forcer était un bien grand mot – sa patte toujours fermement posée sur son épaule. Pourquoi tenterait-il de fuir ? Il avait raison, il devait faire face à ses actes. Et c’est ce qu’il ferait. Tout ce qu’il avait espéré, c’était que son gardien puisse faire quelque chose pour son frère. Rien de plus. Aussi fou soit cet espoir. Le maître brasseur ne dirigeait pas grand-chose au Consulat. Toutefois, avec sa position d’ambassadeur, il n’était peut-être pas juste un pion dispensable de Genesis. Il pouvait avoir du poids sur la balance. Il pouvait être… un cavalier – ou un fou pour s’opposer au diable.

Lorsque la petite hybride – d’une espèce qu’il n’avait jamais vu jusqu’alors – lui mit le papier sous le nez, le jeune homme fut à deux doigts de lui crier dessus. Il se mordit les lèvres et tourna la tête. De quelle droite l’appelait-elle l’autre hystérique ? D’accord, il était loin d’être un homme bien… et l’éclaireur avait peut-être appris aux premières lueurs de l’aube ses crimes à toute la ville. Néanmoins, il avait tenté de protéger les habitants et le maire du fou qu’était Arthur ! A quelle point les deux fils de muse avaient-ils pu déformer la vérité ? Il tourna de nouveau la tête… et fut dépité. Avec la marche rapide qu’imposait son ancien professeur, la feuille de la gamine bougeait beaucoup. Son cerveau avait comblé les trous parmi les lettres qui étaient écrite.


-En… enchanté, dit-il en grimaçant un sourire. Je m’appelle Septimus.

L’invalide voulut tendre la main. Mais il se rappela au dernier moment qu’il portait des menottes. Il se reprit, et tenta de rendre son sourire plus joyeux, plus réel. Y parvint-il ? Vu les circonstances, il en doutait fortement. Néanmoins tant qu’il n’effrayait pas leur accompagnatrice improvisée, cela lui allait. Il ne pourrait pas plus dans sa situation de toute manière.

-Je suis… un ancien étudiant de maître Stormstout. Il… m’amène voir mes autres professeurs pour discuter de mes choix de carrière. Je… ne suis pas sûr que ce soit très amusant pour toi. Et tu dois avoir une foule de cours auxquels te rendre. Cependant, si tu veux discuter avec notre ami commun pour un petit bout de chemin, je suis sûr qu’il sera ravi de répondre à tes questions. Il ralentit légèrement l’allure, et se pencha un peu vers Lotis, juste assez pour qu’elle puisse entendre sans que cela paraisse suspect. C’est un super prof. Il m’a beaucoup aidé à mon arrivée.

Leur petit groupe descendit trois étages, se retrouvant au rez-de-chaussé. Le blond se rapprochait de plus en plus de la sortie de son dortoir. De plus en plus de la sentence de son bourreau. Si Chen l'emmenait en prison, il n'avait aucun doute qu'il n'y resterait pas longtemps. Le monstre en rouge ne le permettrait pas.
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Qu’est-ce que j’suis en train de faire… Nous sommes descendu ensemble, et pendant tout l’trajet, j’ai pas ouvert la bouche une seule fois. Fixant avec alternance le papier de Lotis avec le nom de sa première création et me passant en boucle les paroles de Septimus.

Dire que j’fais grise mine est un euphémisme, j’suis véritablement en train d’me remettre en question.

Il dit que j’ai été là pour lui à son arrivée à l’académie et que j’suis un super professeur et que j’ai eu impact sur sa vie. Et à ma gauche, j’me rends compte qu’la gamine est pas pareil qu’à notre rencontré. Elle est contente et tout, mais elle a bien compris que j’suis pas dans mon assiette et elle à tenu à venir. Au plus profond d’mon coeur, c’est ce que j’suis, le bon gros panda que les gens apprécient et qui aide ceux dans l’besoin.

Sauf que, est-ce que j’suis vraiment en train d’aider le blond ou les Cités Dorées en faisant c’que j’suis en train de faire ? Le mec, il est accusé de meurtre et il est resté super poli avec la gamine. Est-ce qu’il est vraiment le monstre ayant tué de sang-froid les habitants de la ville d’Halloween ?

Nous v’là à la sortie de l’académie alors que j’regarde le ciel, le soleil est pas bien haut, j’ai passé moins de temps que j’pense à l’intérieur. Et j’suis toujours en train d’me poser cette question et à me tâter. Soupirant, j’range le papier dans ma poche avant d’regarder Lotis dans les yeux pour lui demander d’attendre deux minutes. Après ça, j’regarde de nouveau Septimus avant de plonger ma patte dans l’une de mes poches et parler pas trop fort, histoire que lui seul me comprenne.

— Écoute, j’sais pas si j’serais faire un truc pour Henry, c’est même pas sûre que les gardes le trouvent. Alors, prends ça et j’te donne trente secondes pour t’enfuir, ensuite, j’partirai à ta recherche… Surtout, ne me fait pas regretter mon choix.
Par-dessus le drap cachant les menottes, je dépose la clé de ses menottes avant d’lui adresser un mince sourire.

— Ne te tracasse pas pour moi, ça ira. Parts.
J’espère ne pas faire le mauvais choix. Et si j’me trompe pas, j’aurai qu’à dire qu’il a menacé un élève et que j’ai préféré protéger un futur consul que de risquer la vie d’autrui, un mauvais moment à passer pour la vie d’une personne. Soupirant, j’me retourne alors pour fixer Lotis dans les yeux et lui offrir un sourire sincère avant de ressortir la bouteille et le papier.

— J’suppose que les bouteilles dans ta chambre ont déjà reçu leur étiquette, il ne reste plus que cette petite orpheline à nommer et ta première cuvée sera officiellement clôturée ! Que d’émotion.
J’retourne le papier, affichant le dos avant de pendre ma langue et largement lécher celui-ci et le coller contre le verre de la bouteille. C’est un peu barbare, mais ça remplit son office ! Maintenant que cette boisson à son nom, j’la présente à Lotis en gardant le même sourire et en ajoutant.

— Finalement, j’suis le tout premier propriétaire de la fameuse « Delilalangue » ! Peut-être qu’un jour, elle vaudra beaucoup d’argent, un peu comme une pièce de collection.
Mon coeur est moins lourd, j’peux pas demander plus à la vie. La seule chose, c’est que j’espère que Septimus aura utilisé ces quelques secondes à bon escient. Néanmoins, une légère crainte grossie en moi, j’espère réellement ne pas m’être trompé.


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Arthur eut toujours de l'amour pour les choses ailées. Lorsqu'il était enfant, il allait sous les feuillées, y prenait dans les nids de tout petits oiseaux. D'abord il leur faisait des cages de roseaux où il les élevait parmi des mousses vertes. Plus tard le poète leur laissait les fenêtres ouvertes. Ils ne s'envolaient point ; ou, s'ils fuyaient aux bois, quand il les rappelait, ils venaient à sa voix. Les oiseaux et lui depuis longtemps s'aiment sans une larme. Maintenant, il sais l'art d'apprivoiser les âmes.

...

Sans bruit, sous le miroir des fontaines harmonieuses et calmes, les cygne chassent l'onde de leurs larges palmes... et glissent. Le duvet de leurs flancs est pareil à des neiges d'avril qui croulent au soleil ; mais ferme et d'un blanc mate, vibrant sous le zéphire, leurs grandes ailes les entraînent ainsi qu'un lent navire. Ils dressent de beaux cols entre les jets d'eaux. Les plongent, les promènent allongés sur les petits flots. Les courbent gracieux comme un profil d'acanthe et cachent leurs bec noir dans leurs gorges éclatantes. Tantôt le long des jardins, séjour d'ombre et de paix... ils serpentent... et laissent la verdure florissante de la ville traîner derrière eux comme une chevelure. Ils vont d'une tardive et languissante allure, parfois clair, parfois obscur, parfois près des murs, parfois jusqu'à l'azur.
Affalée sur un banc tel un félin fainéant fatigué d'exister, pour la énième fois, Arthur leur déclare sa flamme et ne s'en lasse décidément pas.

" Cygnes au blanc plumage ! Au port majestueux ! Est-il vrai, dites-moi, qu'un chant harmonieux, de vos jours écoulés rompant le long silence, lorsque va se briser votre frêle existence, comme un cri de bonheur s'élève vers les cieux ? " Car parmi les oiseaux, ce sont bien les plus silencieux et le chant du cygne, le légendaire et le fameux, le poète donnerait tout pour en être témoin. " Quand sous votre aile... un soir... votre long col se ploie... pour le dernier sommeil... d'où vous vient donc cette joie ? De vos jours rien ne rompt l'indolente douceur : lorsque tout va finir, cet hymne de bonheur... comme à des cœurs brisés... est-ce la déesse qui vous l'envoie ? " Pour eux, l'onde s'entr'ouvre et leur livre passage ; encore ces cols gracieux, qui dans les eaux se plongeant... fait jaillir sur les fontaines milles perles d'argents qui laissent leur rosée à ces blancs plumages. " Ô cygnes de nos faux-lacs ! Votre destin est doux ; de votre sort heureux chacun serait jaloux. Vous voguez lentement de l'une à l'autre rive. Vous suivez les détours de l'existence fugitive... pourquoi ne puis-je en ces flots m'élancer avec vous ! Oh ! Pourquoi donc chanter un chant mélodieux quand s'arrête le cours de vos jours trop heureux ? Pleurez plutôt, pleurez vos nuits au doux silence. Les étoiles, les fleurs, votre fraîche existence ; Pourquoi fêter la mort...? A mes yeux, vous êtes toujours deux ! "


" C'est à nous de chanter quand vient l'heure suprême. Nous, tristes pèlerins, dont la jeunesse même, ne sait pas découvrir un verdoyant sentier. Dont le bonheur s'effeuille ainsi que l'églantier ; nous, si tôt oubliés de l'ami qui nous aime ! " Murmurèrent mélodieux cygnes, en guise de réponse que nul autre que le poète ne pouvait entendre.

" Ô cygnes ! Laissez donc s'échapper ce cri de délivrance... à nos cœurs oppressés de muettes souffrances ! La vie est un chemin où l'on cache ses pleurs...  celui qui les comprend est plus loin, est ailleurs. À nous les chants !... la mort, est-ce là votre seule espérance ? "

" Nos chants ? Nous en sommes les gardiens.
C'est à nous de les garder pur pour un jour à venir. Tristes comme un adieu... doux comme un souvenir... des trésors d'harmonie inconnus à la terre, qui ne s'exhaleront qu'à notre heure dernière. Pour qui souffre ici-bas, il est doux de mourir ! Quand l'heure viendra, tu l'entendras. Nous te ferons ce cadeau à toi, l'ami des oiseaux, que repose en paix tes pauvres corbeaux. "


...

"Que vous êtes belles, les tourterelles !" S'exclame Arthur, en joie dans les rues ! Lui qui admire les tourterelles qui volent à tire d’ailes dans le ciel. A tout les coups, il se surprend à aimer d'autant beaucoup leur frou-frou, très très doux. A leur vue soudain enfantin et fou ! On ne les voit jamais que par pair, filant à travers l'éther comme de fluides éclairs. Anonymes, elles s’arriment en duo sur deux cimes par dizaines et s’animent. Elles roucoulent... parfois elles nous saoulent, comme la houle, c’est trop cool ! Tour à tour, elles discourent leur amour pour toujours. Batifolent, bien frivoles, puis s’envolent, telles des folles ! Quand est-ce que le poète se lassera de courir après ? Jamais ! Mais parfois, ils parvient à attirer les tourterelles gourmandes.

" Venez tourterelles ! Jolie demoiselle ! Venez vous posez sur mes mains ! Ne vous effarouchez pas d'un rien ! ne battez pas si paniqué des ailes ! Mon cœur saura apprivoiser vos doux refrains !Venez tourterelles, figures d’aquarelles ! Venez me dire vos trilles bagatelles ! N’ayez pas peur, je saurai que vous êtes celles... des lendemains heureux qui chantent toujours pareil ! Venez tourterelles, je vous rendrai éternelles ! Venez contre mon cœur en balancelle ! "

Posée sur des piquets, les douces tourterelles penchent leurs cous gracile pour observer le blondin. Leurs plumages rosés, digne d'une aquarelle, de tout un tableau pourrait être le dessein. Ouvrant des ailes avec infiniment de grâce, en vols alanguis elles viennent sur le sol, marchant à petits pas pour gagner la place où gisent en tas des graines de tournesol. Les plumes de leurs queues, mélange harmonieux de noir et de blanc, aussi de beige rosé, équilibrent leurs petits corps aux contours gracieux. Et les fins colliers noirs si joliment posé sur des nuques si frêles, doucement courbées, en éclat n'ont d'égales que l'ambre de leurs yeux.
Les tourterelles offrent à notre prunelle fort désappointée, non pas l'élégance de l'habit de l'hirondelle... mais le brouillon de plumes entrecroisées.

" N’ayez pas de doutes, je ne serai pas cruel ! Vous êtes les oiseaux de l’espérance qui veille ! Venez tourterelles, ne soyez pas si rebelles ! Venez contre ma vie qui s’émerveille ! Ayez confiance, je ne troublerai pas l’étincelle de votre génie pur qui me donne des ailes ! "

Quel extase lorsqu'Arthur en ses bras accueilles nuées de tourterelles, et, les serrant toujours plus doucement contre lui, se plaît à voir ces oiseaux, dociles à son désir, contre son jeune corps roucouler de plaisir. Mais lui veut encore que leurs becs, moins farouche, cueillent les grains posés sur le bord de sa bouche. Puis, inclinant la joue aux plumages gris neigeux, et, toujours plus câlin et plus tendre en ses jeux, caresse au long des plumes son visage. Et sourit, en frôlant leurs épaules au passage, de sentir, rougissant chaque fois d'y penser, ces épaules fragiles si douces à caresser.

" Et dire qu'il voulait te tuer ! Nous jurons de lui faire payer ! "

...

Dans la tour d'Erato... elles effleurent Arthur du bec, le frôlent de leurs ailes alors qu'un duvet de tendresse rend leurs plumes si légères. Le poète les laisse déposer, chaque matin dans le ciel de son lit, des branches de thym pour y bâtir leurs nids. La tour d'Erato est l'endroit où le soir, les colombes viennent nicher et se mettre à couvert. Mais le matin elles quittent les branches ; comme un collier qui s’égrène, on les voit
s’éparpiller dans l’air bleu, toutes blanches. Et se poser plus loin sur quelque toit. L'âme du poète est l’arbre où tous les soirs, comme elles, de blancs essaims de folles visions tombent des cieux en palpitant des ailes, pour s’envoler dès les premiers rayons.

" Vous lancez au grand soleil mes défis migrateurs ! M'ouvrez à la lumière comme à l'aube la fleur ! Quand le jour s'amenuise, vous réchauffez mon corps, au souffle de la brise, m'offrez votre réconfort. Vous m'apportez de l'âme la paix ! Loin des incertitudes, des trous noirs de la vie, des vents de solitude et m'élevez aux nues de mes élans sincères... pour que mon mal d'amour, pour que mon mal de l'air, nul autre oiseau que vous ne puisse les calmer : vous êtes les chères colombes qui ne volent que pour aimer. "

" Et nous t'aimons aussi Arthur... bien assez pour briser le rameau d'olivier. Bien assez pour que nos serments de paix soit reniés ! "

...

Où qu'ils aillent au Jardin Radieux, Septimus et Henry ne seront pas en paix, n'auront pas de répit. Car les oiseaux sacrés d'Aphrodite les haïssent désormais, que ce soit pour avoir tué des corbeaux innocents ou martyriser un poète qui l'est tout autant. S'ils se défendent... alors les pauvres se rendront coupable d'un odieux crime envers la déesse Grecque de l'amour et de la passion.
Après tout, ça ne sera qu'un horrible crime de plus à leurs actifs ? Arthur n'avait même pas à prendre la peine de se déplacer... pas avec tant d'alliés plumés bien décidés à le venger.

Puisqu'au fond, Septimus ne cessait de le terrifier et Arthur resterait bien incapable de voir autre chose en lui que le monstre d'Halloween. Son heure est de toute façon venu, le poète en est certain... mais que la fin du chemin lui soit aussi pénible que possible !
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Il avait fait une tête bizarre en voyant mon nom. J’avais presque oublié que c’était une remarque que les gens faisaient quand ils parlaient de moi en pensant que je n’entendais pas. Comme je bouge beaucoup pour m’exprimer, il trouve que ça fait hystérique… A force, j’ai commencé à trouver ça amusant…une bonne sonorité à l’oreille… puis certains le disaient avec un grand sourire et en me regardant. Ca a fini par devenir une sorte de petit nom amical. De toute façon, je n’avais pas d’autre nom à leur donner. Et celui là…me va bien, je trouve. Donc je suis un peu offusqué par la tête qu’il affiche. Je commence à gonfler mes joues, faisant un petit ‘humpf’ indigné quand il se reprend et se présente.

Je lui souris aussitôt, faisant un petit bruit étrange en chassant l’air de mes joues et hoche la tête. C’est pas encore un sourire du cœur comme je l’avais parfois entendu dire mais c’était un bon début !

Je l’écoute avec attention et parsème ses mots de nouveaux hochements de tête. C’est un ancien étudiant…ca sonne bien. Peut-être un jour moi aussi je serais une ancienne étudiante ! Mais pour l’instant…je suis une apprentie étudiante… Je fais un petit non de la tête quand il parle d’autres cours. Pour l’instant, je suis un peu à mi-temps… Mais il faudrait que je change ça. Suivre d’autres cours pourraient être fort passionnant ! Faut-il encore qu’ils n’écrivent pas trop et n’attendent pas de moi trop de mots. Je ne suis pas encore totalement certaine de pouvoir assister à un cours avec une classe entière… Sauf si c’est un cours avec ses mains ! Ou ses pieds… quelque chose qui ne demande ni cahier ni discours. Je me renseignerais.

Je ris tout doucement, secouant les épaules silencieusement avec un grand sourire sur les lèvres quand il m’autorise à parler avec le brasseur. C’est vrai que ça n’est pas écrit sur mon front que je suis muette. Je devrais peut-être me faire une étiquette que je porterais autour du cou?

Je grogne mon assentiment à son constat sur les capacité d’enseignement du panda. C’est totalement vrai! Délilalangue en est la preuve parfaite!

Du coup, je ne parle pas dans les escaliers, suivant juste le rythme du groupe. Je marche plus lentement d’habitude alors je me concentre sur ma respiration! Je jette des coups d’oeils à la bête entre Septimus et moi. On dirait presque que son pelage tourne et vire de couleur. Sa tête aussi. Il réfléchit beaucoup, on peut presque entendre les rouages tourner.

Je reste quelques pas en arrière après un coup d’œil et attends. Ils doivent aller voir un conseiller alors il a surement des recommandations de dernières minutes à lui faire ! C’est personnel, je comprends et regarde autour de moi. Il y a des affichettes colorées, c’est joli.

Le panda revient vers moi et il a l’air un poil plus léger. Et souriant. Je sautille sur place en le voyant prendre le papier et le coller sur la bouteille. Elles sont toutes nommées maintenant ! Je tape dans mes mains avec entrain pour saluer son geste. Je suis plus que ravie ! Mes yeux s’arrondissent de surprise en l’entendant. Une pièce de collection ! C’est…génial et en même temps…un peu triste parce que j’espère qu’il va la boire et pas la garder à jamais fermée !

Je pose mes mains sur les pattes du panda tenant encore la bouteille, comme pour sceller ses paroles ! Peut-être que je serais comme lui plus tard ! Peut-être pas aussi poilue par contre. Je sautille encore un peu et le laisse ranger la bouteille à sa place. Je n’avais pas vraiment d’autre raison de venir le voir mais comme il n’avait pas l’air dans son assiette… Peut-être que je peux encore lui tenir compagnie ? Ou il a d’autres choses à faire… Je ne sais pas trop.

Je le tapote pour qu’il me regarde et fais serre mon poing, levant le pouce et l’amenant à mes lèvres. Il veut peut-être aller boire un verre ? Je me tape la tête doucement. Il doit aller à son rendez-vous. Je me décale pour désigner Septimus mais il n’est plus là. Je fronce les sourcils et le cherche quelques instants aux alentours en tournant sur moi-même puis finis par hausser les épaules. Il a dû en avoir assez d’attendre…il a décidé d’aller à son rendez-vous tout seul.
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-Je… ne mérite pas cette gentillesse. Mais qu’importe ce qui arrive dans le futur, si un jour vous avez besoin de moi… je vous rendrai la pareille. Merci.

C’était tout ce que Septimus avait dit avant de détacher tant bien que mal les menottes, de les mettre dans sa poche et de partir en courant, laissant le panda discuter avec la petite Lotis. Un homme formidable, et une fille sympathique – et pas très causante – qu’il ne reverrait probablement jamais. Sauf s’il se faisait prendre par le Consulat. Une exécution publique était sûrement le spectacle favori du diable.

Le jeune homme était content d’avoir repris le sport récemment. Depuis sa blessure, sa léthargie, sa fainéantise étaient certes toujours présentes. Toutefois, quelques minutes de courses par jour avait un peu dérouillé son corps. Ca lui avait permis de faire face aux attaques du cinglé poétique, et ça lui permettait maintenant de se diriger vers son vaisseau. Il avait pensé l’espace d’une fraction de seconde aller chercher Henry, l’aider face aux gardes ou consuls qui avaient été envoyé face à lui. Mais avec un bras en main et sans connaître le nombre ou la force de ses adversaires ? C’était peine perdue.

A la place de quoi, il utiliserait la force de la technologie. Le maître de la keyblade utiliserait son vaisseau pour se rendre chez madame Pop. Il l’utiliserait même s’il fallait se crasher en prison pour le délivrer – le départ serait compliqué si cela devait arriver. Il ne s’enfuirait pas si le démon en rouge le détenait. Jamais.

Alors que l’invalide tournait à droite après une boulangerie, se dirigeant aussi vite que possible vers son véhicule, un cygne et une colombe foncèrent sur lui, manquant de l’éborgner. Il se jeta à terre, et fit une roulade pour se rétablir sur ses pieds aussi vite qu’humainement possible, reprenant sa course effrénée. Pourquoi des volatiles venaient de l’attaquer ? La réponse fusa dans son esprit immédiatement. Qui était la dernière personne à l’avoir attaqué ainsi, à distance, bien à l’abri ? Ce chien de fils de muse. Il serra les dents alors que les serres d’un autre oiseau pénétrèrent profondément dans son dos. Il aurait du le tuer lorsqu’il en avait eu l’occasion. Cependant, il ne referait pas deux fois la même erreur. La prochaine fois, le poète reposerait à ses pieds dans une mare de sang.

Le keybladeur gesticula pour se dégager de l’emprise de l’oiseau. Il regrettait de n’avoir pas eu le temps de faire réparer son armure. De n’avoir pas pris le temps plutôt. Si cette mise en arrêt était venue une journée. Une semaine plus tard… Il aurait pu faire tant de choses. Peut-être même aurait-il eu vent de cette trahison que préparait Genesis. Peut-être aurait-il pu accéder à l’Eclaireur et manipuler les foules lors d’un reportage pour avoir le soutien du peuple. Peut-être.

Il n’était plus le temps de l’hypothétique. Le Consulat le chassait et il devait fuir. Pour la première fois depuis des années, il serait seul, sans soutien. Cela valait surement pour le mieux. Il devait cesser de dépendre des autres. Il devait cesser de se cacher derrière des puissants qui promettaient de le guider… et ne faisaient que l’écraser. William avait eu raison en lui disant qu’il devait s’affirmer. Maintenant, il ne restait plus qu’à découvrir s’il en était capable. Il tourbillonna sur lui-même évitant de nouvelles attaques de piafs – mais n’évitant pas leurs déjections malheureusement – et s’enferma rapidement à l’intérieur de son vaisseau. Il ne lui restait qu’à trouver Henry… et partir.
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La gamine m’interpelle en cherchant Septimus du regard, j’me retourne alors, rassuré d’voir qu’il a pris ses jambes à son cou. Une bonne chose de faite, comme ont dit.

— Mince…
Autant mimer la scène devant Lotis. Ouais, j’sais bien, ce n’est pas sympa de mentir aux gens. D’ailleurs, j’y pense, c’est pas elle qui va me balancer au patron ! Elle est muette. J’me fait honte à penser ça ! On dirait un dangereux manipulateur de la Coalition Noire qui profite de la moindre astuce pour la tourner à son avantage.

Bref, rapidement, j’me retourne sur Lotis et pose un genou à terre pour finalement poser mes pattes sur les épaules.

— Écoute, je n’ai pas voulu te le dire pour pas que tu ne prennes peur. Enfin, j’ai pas trop le temps de t’expliquer, il faut absolument que j’le…. Qu’on le retrouve avant qu’il ne disparaisse du monde, tu m’suis…? Il a de l’avance, mais à nous deux, nous pouvons le rattraper pour l’amener à son « rendez-vous. »
Pas la peine de dire que l’garçon avec qui elle vient de parler est un meurtrier, elle pourra découvrir ça dans le journal ou quand son visage sera placardé dans sur la moitié des panneaux de la ville. Enfin, d’un hochement de tête, j’lui montre que j’lui fais confiance et j’me redresse pour tenter de deviner sa destination. Bon, ce n’est pas trop la joie, depuis cet endroit de la ville, il y a quatre rues à choisir.

J’commence à douter, j’espère pas avoir fait une connerie, même s’il venait de me jurer d’avoir une dette envers moi.

— Par ici !
Pointe une direction et commence à courir, pas trop vite pour que Lotis puisse me suivre. Au moins, elle a la chance de ne pas devoir bousculer les gens si elle reste dans mon sillage. Un pied devant l’autre, les bras en angle droit et rythmé par la course, j’explique comme je peux à la gamine c’que nous devrions faire entre deux respirations. Si elle m’entendant ou bien qu’elle m’a suivi dans cette course folle.

— Deux choix s’offrent à nous ! Soit, il est allé retrouver son ami avant de partir… Ou bien, il est directement partie à la station Shin’ra avant que les gardes de la ville ne bouclent l’entrée aux vaisseaux ! Plus vite nous y serons, plus vite nous serons fixés…
Henry où la station, j’sais vraiment pas. Moi, à sa place, j’me serais directement dirigé dans un transport. Enfin, non. J’me serais rendu ! Mais ça, c’est moi et j’ai pas envie de vivre une nouvelle vie de vagabond. Des gens comme Lotis ou Septimus, il y en aura toujours et ils auront toujours besoin de quelqu’un à qui parler. Ici, j’peux faire ça et j’ai pas intérêt à m’en aller.

Bon, v’là que la station est en vue. Avec elle à mes côtés, nous devrions pouvoir le trouver facilement.




Dernière édition par Chen Stormstout le Jeu 21 Sep 2017 - 13:17, édité 1 fois
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" Arthur ! Arthur ! Le tueur de corbeaux est rentré dans un gigantesque oiseau de fer et risque de s'enfuir du monde par-delà l'azur ! "

" Certainement pas ! "

Le Poète détala en quatrième vitesse pour rejoindre le toit de sa tour, trônant désormais en son sommet. Pas si idiot, le jeune artiste savait bien que peu à part lui pouvaient s'émouvoir pour quelques corbeaux... mais les cadavéreux assassinés ? A leurs existences, amis, proches et êtres chers sauvagement arrachés ! C'est bel et bien Septimus qui les a brutalement assassinés sans aucune pitié ! Tout ça pour quoi ? Pour une simple farce, une blague aux heures de minuits qui, à cause de ce foutue psychotique, avait tourné à la tragédie. Et en plus des morts, on ne parle même pas encore de la tentative d'assassinat sur le plus brillant poète qui soit ! Sans parler de l'incident diplomatique avec la Ville d'Halloween et du grand public le désarroi ! Ce fou furieux et son acolyte devait décidément payer pour ça... et le payer cher. Si vous demandiez à Arthur, la justice réclamait de ce psychopathe la mort et s'il pensait ça, c'était sans larme ni remord.
Cet être a pris la forme d'un loup-garou... puisque derrière ses airs faussement posés, c'est un fou.

D'Erato le fils se mit alors à peindre de petits animaux volants à la chaine, frénétique et comme en transe, jusqu'à perdre haleine dans l'espoir de stopper ce cinglé en puissance. Toutes les créatures d'Arthur n'eurent qu'un seul but : s'écraser contre le vaisseau pour s'y étaler en flaques de peintures. L'idée n'est pas compliquée, le plan consistant simplement à obstruer le champ de vision du pilote et l'admirer se crasher, un spectacle qui sera, à n'en pas douter, de toute beauté. Ou juste ne pas le convaincre de décoller si le temps leur permet. Suivant pour se faire les indications de la tourterelle venu prévenir l'invocateur. Le consul ne connaitrait pas de jour plus heureux et joyeux que celui où il ramènera sa tête à Halloween, prouvant à ses habitants qu'il a vengé les cadavéreux.

Lors de cette foutue mission en duo, l'impuissance et la peur avait tétanisé sa race à l'ami des oiseaux... mais pas cette fois. Dans un geste auguste, Arthur tendit une main vers le vaisseau pour y envoyer son animus, le reflet même de son âme pour une mission suicide. Le perroquet de milles et unes couleurs connaitrait alors une immense douleur... son rôle étant de plonger au cœur du réacteur, espérant que ce soit suffisant à y provoquer un dysfonctionnement. Sur sa route, on l'entendait répéter aussi fort que possible... " SEPTIMUS S'ENFUIT ! " ...sans un instant se lasser.
Sans même réussir à l'arrêter, Arthur espérait au moins retenir Septimus assez longtemps le temps que la garde ou même les consuls se mettent en branle. Ca aurait été tellement plus simple s'il s'était résolu à commander à de vrais oiseaux... mais hormis ceux qui iront de leurs propres initiatives, aucun ne risquera sa vie. Pas sur la demande du consul puisque ça serait se renier et ressembler à son ennemi juré.

" Tu ne t'échapperas pas comme ça... "

Dernière édition par Arthur Rainbow le Sam 23 Sep 2017 - 14:33, édité 1 fois
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Je suis un peu surprise quand le panda me pose ses pattes sur les épaules alors mes yeux s’ouvrent grand une seconde avant que mes sourcils ne se froncent. Ca a l’air important. Je fais rapidement un non de la tête avant de me reprendre et de la hocher.
Je comprends pourquoi on doit le rattraper mais…il n’était pas parti à son rendez-vous ? Il a décidé d’aller ailleurs ? Il devait pourtant parler de son avenir… Ca a l’air d’être une situation un peu compliquée… Je suis perdue. Mais si Chen veut qu’on le rattrape, alors allons y.

C’est quand même une situation extrêmement bizarre. Ils doivent aller à un rendez vous, ils se parlent et puis pouf un de deux s’en va et faut lui courir après… C’est une mœurs étrange des gens d’ici peut-être…ou alors Septimus a eut tellement peur pour s’on avenir qu’il a décidé de partir ? Je peux le comprendre… L’avenir est parfois tellement effrayant ! Mais ici…ca n’est pas censé être le cas… C’est pas un pays de rêve avec de la connaissance et puis…des choses bien après ? C’est vrai que je ne me suis jamais vraiment demandé quoi faire après. Quand j’aurais fini d’étudier.

Je ralentis un peu dans ma course en sentant cette grande question m’emplir d’une peur immense. Je secoue la tête et me reprends. Ca n’est pas du tout le moment. Mais pour le coup, je le comprends. L’avenir c’est effrayant ! Je vais me concentrer sur le sien dans l’immédiat et je repenserais au mien plus tard…

J’accélère, suivant toujours l’animal devant moi. Je reste bien dans son sillage, c’est plus facile de le suivre. De toute façon, je ne sais pas où il nous emmène. Et deux personnes de front…ce n’est pas pratique. Il ouvre la voie, je le suis !

Il hésite et prend une décision, nous emmenant vers la station. J’y suis déjà allée plusieurs fois pour les missions, je reconnais l’endroit. Par contre, l’ambiance n’est pas la même. Les gens courent et ils vont tous, dans le sens inverse du notre. Il se passe quelque chose de pas normal. Je ralentis et prends le temps de regarder. Se jeter la tête baissée, c’est une façon sûre de le regretter, je l’ai appris plusieurs fois, maintenant la leçon est rentrée.

Il y a des oiseaux un peu fous et des gens qui crient. Ils ont l’air assez énervé ces animaux… Je me demande bien pourquoi. C’est un comportement étrange et inhabituel, tellement que les gens fuient la place. Et nous…on y va. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée… J’arrête ma course le temps de regarder vraiment. Dire que c’est le bordel serait un euphémisme. Je ne sais pas ce qu’il veut faire ensuite… Courir dans la station et chercher Septimus ?

Je prends une profonde inspiration et cherche son odeur. Je suis assez fière de mon odorat. Et comme j’ai vu l’élève, je dois pouvoir le sentir s’il n’est pas trop loin. Il nous précède mais il ne devrait pas être passé là il y a trop longtemps. C’est difficile avec tous ces gens qui courent et ces oiseaux qui piaillent. Je ne sens rien. Mais on va quand même dans la station vérifier. Je suis le panda qui a prit de l’avance et on fouille la station sans débusquer notre cible. Je lui attrape la patte pour qu’il me regarde et m’indique la suite.

C’est une journée très agitée…
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Henry s’était réveillé aux premières lueurs de l’aube. Ou plutôt s’était levé. Car bien que Septimus l’ait soigné et soulagé autant que possible… Les griffures, les coupures infligés par ces sales volatiles étaient encore vivent et d’un rouge profond. Ce n’était pas évident de dormir lorsque tout faisait mal. S’il avait pu positionner ses bras pour ne pas souffrir, ce n’était pas le cas de son visage et sa nuque.

Le chasseur descendit doucement vers la cuisine – tant pour ne pas réveiller madame Pop que pour ne pas risquer de se cogner. Avec ses volets fermées, la maisonnée était bien sombre. Il se prépara un bon petit déjeuner pour tenir toute la journée, et laissa quelques tartines de confitures pour le réveil de son hôte. Cela devrait lui faire plaisir.

Après être remonté s’habiller, et avoir entendu un peu d’agitation dans la rue – preuve que les nombreux commerçants et étudiants partaient travailler – le colosse sortit également. Il allait chercher toute l’après-midi un forgeron pour son ami. Trouver un artisan suffisamment compétent pour réparer l’armure de son ami n’était pas chose aisée. Mais pour l’heure, il voulait faire quelques recherches à la bibliothèque de la ville. De part son statue de Citée Dorée, et avec la paix et la prospérité qui régnaient en maître depuis des années, les connaissances du Jardin Radieux étaient assez exhaustives.

Mis à part quelques étudiants et deux ou trois consuls, il n’y avait personne d’autre que lui dans le bâtiment. La bibliothécaire Madame Finley devait être en train de recopier un vieux manuscrit quelque part, évitant ainsi que des connaissances ne tombent dans l’oublie à cause de la vétusté du support. Cette femme l’avait bien aidé alors qu’il se rendait ici lors de sa précédente convalescence. Ne pouvant faire aucun travail manuel, il avait cherché à divertir son esprit. Et tant qu’à faire, essayer de trouver quelque chose pour aider l’étudiant. Pour un combattant, perdre un bras était une terrible chose.

Malheureusement le brun n’avait rien trouvé d’utiles. Tous les ouvrages de médecines qu’il avait lu, pour le peu qu’il comprenait, ne parlait pas de la restauration de membres. Sur les quelques ouvrages de magie qu’il avait déniché sur de sombres étagères n’avaient mentionné que la puissance et la beauté de certains sorts ou styles de magie. Son bras semblait perdu à tout jamais. Ou peut-être pas. Il y avait deux jours de ça, avant qu’il ne parte en mission avec ce psychopathe de poète, il était tombé sur la mention d’armes uniques aux pouvoirs… divins et mystiques. Parmi celles-ci, deux avaient attiré son attention. La première parlait d’une épée d’or et de ses joyaux, capable de rendre son possesseur l’égal d’un dieu. Le livre ne mentionnait pas comment, mais ça pouvait être une piste à explorer. Après tout, un dieu ne craignait pas la mort, bras valide ou non.

La seconde, peut-être moins tape à l’oeil, était une armure supposée incroyable. A l’image des armures de keybladeur, elle s’adaptait en un clin d’oeil à son porteur pour le défendre. Cependant, à l’inverse de ces armures, celle-ci réagissait d’elle-même. Si jamais il ne trouvait aucun forgeron suffisamment compétent, ils pourraient toujours partir à la recherche de cette merveille perdue. A condition d’en avoir le temps. Qui sait s’ils ne leur faudraient pas tout une vie pour la retrouver ?

Henry recopia avec attention les mentions, l’histoire connue de ces deux objets divins. Puis il quitta sa table, reposa le livre et reprit le chemin de la maison de Madame Pop. Il salua les quelques commerçants qui ouvraient tout juste leur commerce. Il sourit à un livreur qu’il connaissait bien pour l’avoir aidé plus d’une fois dans son travail – en échange d’une compensation bien entendu. Il marchait d’un bon pas, heureux, sifflotant un air joyeux.

Néanmoins, au détour d’un bâtiment, lorsqu’il put voir la rue où il vivait, le jeune homme remarqua immédiatement les gardes qui toquaient violemment à la porte de sa demeure. Il recula de quelques pas, se plaquant dos au mur. S’ils étaient ici, cela voulait-il dire qu’ils avaient également débarqué en plein cours pour attraper son ami ? Il serra les poings. Genesis avait promis d’aider le blond, et parce que ce dernier avait tenté de protéger Halloween Town en remplissant sa mission, ils étaient tous les deux des criminels maintenant ? Il cracha par terre. Ces artistes… Il savait depuis le départ que c’était une mauvaise idée de s’installer ici. Mais Septimus avait insisté. Il y avait vraiment cru.

Le chasseur tourna les talons et couru, à un rythme lent, à travers les rues, mais surtout les ruelles. Il fallait qu’il évite les allées principales, et qu’il se rende au plus vite au vaisseau. Une fois qu’il y serait, il pourrait réfléchir à la manière de retrouver et aider son compagnon en force. Tout faire exploser ici n’était pas dans son intention, mais s’il n’avait pas le choix… il le ferait. En espérant ne blesser aucune personne qu’il connaissait, ou qui n’avait rien à voir dans l’histoire.

Après dix minutes de course, alors que le colosse commençait à avoir les jambes lourdes et flageolantes, alors qu’un point de côté le faisait souffrir comme jamais et que son souffle était erratique comme un papi avec une crise d’asthme, il aperçut le maître de la keyblade – couvert de sang et de déjections - qui se battait contre des animaux en peinture dont certains avaient complètement recouvert l’avant du vaisseau tout en esquivant autant que possible les attaques des vrais oiseaux. Sous ses pieds, écrasé, il y avait un perroquet multicolore qui tentait vainement de parler avec les dernières forces qui lui restaient. Rouge comme un bœuf, il se dirigea mollement vers le vaisseau. Il leva la main, et invoqua autant d’eau qu’il put pour nettoyer le pare-brise. Puis il rentra à l’intérieur, allumant la machine.

Quelques instants après, Septimus le rejoignit, s’installa dans son siège de pilote, et décolla sans plus attendre. D’autres oiseaux s’écrasèrent sur leur vaisseau, mais fort heureusement, l’eau qu’il avait expulsé permettait de voir à certains endroits leur environnement. Et puis dans l’espace, il ne risquait pas d’écraser grand-chose.


-Devine qui nous attaque.

-Le malade mental vu les traces qu’il laisse derrière lui.

-Bingo ! Et…

Le plus petit s’arrêta au milieu de sa phrase. Son regard se fit plus dur, plus froid, plus sombre. Le plus grand se pencha pour regarder le trou qu’observait Septimus à travers la peinture. Au loin, sur une tour d’où provenait les créatures de peintures, une chevelure blonde fut éclairée par le soleil.

-Ce fils de pute !

-Attends qu’est-ce que tu veux faire ?

-Lui rendre la monnaie de sa pièce, grogna-t-il.

Avant qu’il n’ait pu faire quoique ce soit, son ami tira avec le véhicule. Deux éclairs d’énergie fusèrent vers la tour. S’ils n’étaient pas suffisamment puissant pour exploser le bâtiment – tout juste le noircir – si un humain ce prenait ça… S’il ne mourrait pas, les blessures infligées seraient immenses. Et ce cinglé de poète ne lui apparaissait pas comme quelqu’un de très résistant aux décharges d’énergie.


-Septi on doit fuir ! Hurla-t-il. Tu lui as tiré dessus, maintenant on se barre !

-Non il doit…

-MAINTENANT !

A contrecoeur, le blond prit la direction des cieux. Ils quittaient définitivement ce monde. Tant que le Consulat régnerait, ils ne pourraient pas y remettre un orteil sans être pourchassé. Henry s’était installé là à regret. Mais il avait réussi à se construire une petite vie bien à lui. Et voilà qu’on le chassait de celle-ci. Il s’assied sur le siège qui lui était attribué et soupira de tristesse. La vie était injuste parfois.
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Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! Franchement, là, c’est la foire dans la station Shin’ra. Par réflexe, j’me recule et attrape Lotis pour la serrer contre moi. Entre les taches de peinture qui volent, les oiseaux qui plongent sur j’sais pas quoi et l’espèce de… Piaf géant…

Ouais, c’est la galère et ce n’est peut-être pas la place pour la gamine.

Sans demander son avis, j’attrape Lotis par la taille et m’écarte dans un coin en sécurité, en dehors de la station Shin’ra et loin du mouvement de foule avant de la fixer dans les yeux.

— Pardon, c’était un peu brusque. J’sais pas comment ça allait se terminer là-dedans et j’préfère te savoir en sécurité ici, loin de la panique.
Le bruit d’un vaisseau qui décolle, rien de surréaliste à l’endroit où j’me trouve. N’empêche, par réflexe, j’me retourne pour distinguer un petit vaisseau peinturlurer comme le tableau d’un gamin en maternelle. Ouais, j’crois que j’suis bourré. Pourquoi est-ce qu’un vaisseau serait dans cet état-là. J’veux dire, j’ai jamais croisé de transporteur peint de la sorte.

Plissant les yeux, j’cherche à distinguer un visage au travers du hublot ou un truc. Rien. Jusqu’à ce qu’il démarre pour foncer vers le Sommet des Arts et… Faire feu sur le sommet de l’une des neuf tours ?!

— Qu’est-ce que c’est que ça….
Croyez-moi, ou pas. Outre la vision des foudres fondant sur la toiture d’une tour, il y a un portrait sur le dôme ! Genre, un truc gigantesque qui représente la gueule de Roxas, l’homme le plus recherché du Consulat à l’heure actuelle. Et entre nous, j’pense pas qu’il s’agit d’une performance artistique ou une blague, ça ne devrait pas vraiment passer.

Dieu, qui pourrait-être capable de faire ça ?! Tournant le regard, j’vois un garde courant vers la direction du dôme que j’interpelle vite fait.

— Toi ! C’est quoi ce truc, là ?!
— Monsieur Stormstout, vous ne devriez pas être avec…

Je m’approche, lui faisant vite comprendre que ce n’est pas le plus important dans l’heure.

— Hum… Nous avons reçu un appel des gardes près du Sommet des Arts, un gars aurait sauté sur le dôme et commencé à peindre à l’aide de bombes de peinture pour finalement réciter un poème à Rhapsodos.
— C’est… Sérieux ?

D’apparence, j’suis sérieux. Sauf qu’au fond de moi, j’rigole à cette idée stupide de venir peindre le visage de l’une des têtes d’affiche ennemies du Consulat sur la plus grosse surface présente dans le Jardin Radieux. C’est plus de l’humour, c’est de la provocation à ce niveau-là !

— Il ressemblait à quoi ?
— Nous l’ignorons, le suspect porte un pull à capuche et cache son visage !

En fait, j’voulais connaître la teneur du poème. À mon avis, si j’lui demande ça, il va m’regarder bizarrement. Et maintenant, j’avais le choix entre retourner à la poursuite de Septimus ou appréhender la personne ayant littéralement peint sur le symbole du Consulat.

— Bien, j’vous rejoins. Lotis…?
Pas que j’ai oublié la gamine, loin de là. Non, j’me retourne et la regarde de nouveau avant d’me mettre à sa hauteur. Il va falloir que j’arrête de faire ça, elle va finir par me prendre pour un fou.

— Écoute, là, c’est dangereux. Aucune idée de c’que j’vais retrouver là-bas et j’suis pas capable de te protéger de quoi que ce soit. Voudrait mieux que tu restes ici, que tu te caches en attendant que cela se calme. Navré, la journée n’est pas aussi simple que prévue.
Un large sourire à son attention, histoire de la rassurer avant de partir. Dans un sens, Genesis a eu raison en début de journée, j’me suis déjà démarqué en protégeant la ville d’Ariez et ce n’est pas aujourd’hui que j’vais rester à m’tourner les pouces devant l’envahisseur. Et bordel, c’est qui le type qui vient dessiner sur notre dôme ?!


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Le félon fit feuler son foutu vaisseau et s'en échappa, vif comme félin fauve, un faisceau de feu foudroyant ! Arthur cru voir la fatalité de sa propre fin après avoir vu son ennemi juré s'enfuir en volant mais bien heureusement, la fortune en décida autrement. Si le cœur du poète s'est figé, ce ne fut que pour mieux admirer l'attaque le frôler. Pâle comme un mort, il n'y croyait pas encore. Ne respirait pas comme pour confirmer son trépas mais son heure n'était pourtant pas venu, bien qu'il en eu la triste vue. Silence ! Il n’entendit pas le grand fracas du verre luisant. Ce si glorieux dôme derrière lui volant en éclat transparent. Pour le poète, le temps avança dès lors au ralenti, il n’y eu plus aucun souffle, aucune vie.
Septimus n'entendit pas ses mots et c'est bien dommage mais le poète devait les cracher même si ça parait sot. Personne ne l'écouta alors... sinon quelques oiseaux.

" Sois prévenu... que je fulmine et je rage ! Que mon exaspération culmine et que j'enrage ! Que je vocifère et menace sans ambages ! Ne te ramène surtout pas, jamais plus, pauvre enfant... où je te déchiquetterais de mes dents ! C'est ça ! Vas y ! Eloigne-toi rapidement ! Sur-le-champ !

D'où te vient donc toute cette rancœur ?! Qui aisément te ferait arracher des cœurs ?! Es-tu congénitale engeance de terroriste ?! Pathologique vecteur de terreur ou bien activiste ?! Dont l'ambition ne vole pas plus haut que d'instaurer le chaos ?! Où n'es-tu qu'une bête infâme ! Sans conscience ni remord ni âme... ? Un irréformable tueur en série qui se meurt... de sévir dans ta cité, ta ville et ta demeure... de petit ingrat dont la vue m'écœure, me pousse à devenir ton ange exterminateur ?!

Je n'éprouve même pas de tiraillement intérieur, lorsqu'en parfait prédateur, j'attends mon heure... pour te taillader avec la dextérité d'un éventreur. Quel extase et joie j'aurais à être ton exécuteur ! A me délecter de ta longue agonie, moi ton futur désosseur ! Quand nos chemins vont fatalement se croiser, tu ne peux même pas possiblement imaginer, l'innommable sort qui t'attends et te sera infligé. "


Arthur, de sa tirade épuisée, s'évertua pourtant à continuer... lui qui avait failli périr, tout son ressenti devait sortir. Ou alors sa frayeur l'aurait dévorer de l'intérieur. Rouge comme un démon, brillant comme surnaturel, son cœur battait comme pour sortir de sa poitrine. Il ne fit même pas attention à l'agitation en contrebas, obsédé par ce fils de p**e qui s'envola ! Ses jambes tremblaient encore d'avoir failli y passer et après ses mots de haines vomis, il pu enfin laisser ses yeux pleurer, ses jambes fléchirent. Sans même avoir été touché, juste à peine frôlé, le poète avait pu senti toute la chaleur des enfers écorchés sa peau.
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Mission... pas trop accomplie.

Alors oui, pour commencer, Arthur ^^. Le dôme n'a jamais été en verre. Il est en pierre, c'est pas deux tirs d'un vaisseau qui vont avoir raison de lui. Comme Septimus l'a dit, ça peut l'abimer ou juste le noircir un peu. Tant qu'on est au moment du tir du vaisseau, on n'a pas la même représentation de la ville du jardin radieux. C'est une grande ville. Le sommet de l'art est à son apogée, dans ses hauteurs, entouré par le quartier résidentiel. Plus bas, on a le centre-ville et les beaux quartiers et quelque part là-dedans, la station shinra. En somme, en décollant de la station shinra, Septimus, tu ne peux pas voir... Arthur au sommet de sa tour. Tu peux voir le sommet de l'art mais Arthur au sommet de sa tour, c'est impossible. L'erreur ne vient pas de toi, il me semble que Arthur lui-même parle déjà d'envoyer ses oiseaux sur "le vaisseau" comme s'il le voyait. Sauf que d'accord les oiseaux lui ont dit qu'il allait entrer dans un vaisseau mais dans ton rp, ça donnait vraiment l'impression, Arthur, que tu voyais bien le vaisseau de Septimus. C'est pas impossible de le voir du sommet de ta tour, mais le reconnaître si.

Revenons au début, introduisons un peu tout cela... C'est un rp assez important pour le Consulat, pas parce qu'il se passe des choses, excusez-moi, presque anodines, comme le tir sur le sommet de l'art ou l'oeuvre de Roxas sur ce dernier... mais parce qu'il est un magnifique cas de "Notre pote n'est plus notre pote, chopez-le". Un consul a commis un crime assez important et à l'instar d'Ukiyo, on va essayer de le choper et il va s'enfuir.

C'est pas une exclusivité du Consulat, clairement. Mais c'est intéressant.

Le premier rp de Septimus est celui que je craignais. J'avais peur que tu fasses une chose précise, et malheureusement tu l'as faite.

Le rp commence sur Septimus assailli par la culpabilité. Mais pas depuis six jours, non... depuis quelques heures. Il se rend compte qu'il a tué. En soi, y a aucun problème. Mais.

La vraie question que je me pose, c'est "Est-ce que tu aurais écrit cet rp dans lequel Septimus regrette profondément ce qu'il a fait... si le Consulat ne t'avait pas envoyé Chen pour t'arrêter ?"

Ou je te pose la question autrement "Si personne (pas même moi) n'avait remarqué les crimes de Septimus à Halloween, est-ce que tu aurais écrit cet rp de regrets (sachant donc que personne ne viendrait t'arrêter)"

Si la réponse est oui, tant mieux, j'ai envie de dire que c'est bien. Si la réponse est non, c'est qu'il y a un gros problème. Je n'ai pas d'à priori mais j'ai un doute... Ton personnage est toujours convaincu d'avoir défendu la ville d'un psychopathe et de son armée, et c'est dans ces circonstances qu'il a tué. Alors... est-ce que ton personnage a raison de regretter ? Après tout, il pense avoir agi en bien. A part Lulu et peut-être D.Va, mes personnages à moi ne vont pas culpabiliser d'avoir tué des brigands qui attaquaient un village. Enfin... c'est toi qui sais.

Mais bon quoi qu'il en soit, autant ton premier rp, Septimus, est très bon. Autant il va trop bien avec la suite (autrement dit, ça sonne faux). "Ah tiens Chen, tu es là pour m'arrêter ? Justement j'étais en train de regretter mes actes" Ca fait un peu ça.

Je ne vais pas noter rp par rp, c'est globalement un sujet que j'ai trouvé très bon bien qu'assez maladroit de temps à autre. Chen est en mi-teinte et c'est assez intéressant. D'un côté, il trouve l'acte affreux, et pour cause, honnêtement... Septimus a commis un massacre. D'un autre, il se dit que Septimus n'est pas un monstre, qu'il le connait quand même, qu'il ne peut pas l'imaginer faire ça. C'est intéressant et clairement, on va... craindre ce que Chen va faire, d'un parti comme de l'autre. Bien qu'artisan, il a défendu la ville à plusieurs reprises, il a tué un dragon, il est l'ambassadeur du Consulat dans la cité des rêves. Il est tout à fait celui qui pourrait arrêter quelqu'un, même un étudiant.

Une critique que j'aurais à te faire, Chen, c'est quand tu vas trouver des gardes. Une chose que j'ai souvent dites à Pamela, c'est qu'il faut arrêter d'imaginer les PNJ comme n'étant jamais au courant de ce que vous allez faire. Si Genesis te dit "Des gardes t'accompagneront" c'est pas à toi de trouver trois pauvres gardes en patrouille et de leur dire "j'ai besoin de votre aide". Non... Des gardes vont venir avec toi parce qu'ils ont reçu des ordres. Et trois gardes. La prochaine fois, demande à ta voisine d'aller arrêter Kefka, ça aura tout autant de succès ^^. En plus tu leur dis d'aller chercher Henry. Attention je sais ce que je t'ai dit par rapport à Septimus, en privé, mais là c'est gros, tu vas à l'encontre des ordres de Genesis, je dirais même que hrp, tu changes ses ordres puisqu'à nouveau, il a bien dit "des gardes vous accompagneront"

Ah et...

— Vous avez bien des prisons, ici ?
— Quelques cellules, oui.

Oui je sais que j'ai dit que le gros du système judiciaire (tribunal, prisons) était à la cité des rêves mais quelques cellules pour une énorme ville comme le Jardin radieux...

S'ensuit la discussion avec Septimus, qui est pas mal du tout. Franchement, je la trouve cool. Septimus a une attitude intéressante, même lorsque Lotis va arriver. Cette arrivée, je ne sais pas si elle était prévue, mais elle rend le rp encore plus triste qu'il ne l'est. Ca aurait pu ne pas être triste mais d'un côté on a Septimus qui regrette, et de l'autre, Chen qui hésite à mort. D'un côté, Septimus qui ne veut pas se débattre, qui veut payer pour ses crimes, et de l'autre... Lotis qui arrive toute joyeuse devant ce tableau assez noir. Vraiment j'ai trouvé ça assez malin.

La relation entre Septimus et Lotis est d'ailleurs assez intéressante jusque-là. J'imaginais Septimus très fermé vis-à-vis d'elle et c'est plus ou moins ce qu'il est au début, mais se ravise. Quand on voit à quel point il en avait marre d'Arthur après le voyage en vaisseau, je me disais qu'avec Lotis, ça ne collerait pas.

Et j'ai trouvé ici l'approche Lotis - Chen très maligne. Lotis va être comme un prétexte pour faire partir Septimus, et je me demande vraiment si c'était une arrivée préméditée ou improviste.
D'autant que la relation entre Chen et Lotis est ici vraiment mignonne.

Bon... Par contre ^^. Y a un truc qui m'a énervé. Personnellement. Bon on est d'accord, Genesis n'inspire pas la confiance mais y a une limite. Il est quand même porte-parole, y a souvent la majorité des consuls d'accord avec lui. Et autant, il faut pas fouiller longtemps (hrp) pour voir que sous certains abords, c'est un enfoiré (sa vie personnelle notamment), autant y a des trucs que "vous" sortez de nulle part. En vérité, c'est surtout Septimus mais pas que.

"-Si ça avait été quelqu’un d’autre… Peut-être que je me serais battu pour ma vie. Je n’aurai pas regretté de lui attirer les foudres de Genesis pour son échec."

Alors c'est peut-être des paroles juste comme ça mais les foudres de Genesis ? C'est quand la dernière fois qu'un consul s'est fait engueuler pour avoir échoué dans sa mission ? On peut dire ce qu'on veut mais Genesis est à l'extrême opposée de ce que tu décris concernant les consuls. Il a tendance à tout pardonner.

"Genesis sera-t-il présent ? Cet hypocrite sera-t-il là ? L’homme même qui s’est proposé pour m’aider, être mon mentor. L’homme même qui n’hésite pas à tuer alliés et amis, inconnus et personnes célèbres ? Sera-t-il présent pour se délecter de sa sentence ?"

... ?

Déjà, hypocrite, je comprends pas. Oui Genesis a tué des gens mais récemment il s'est montré plutôt paisible. Refus de la guerre avec le Sanctum, Cessation de la guerre avec la Coalition noire. Genesis est peut-être hypocrite mais qui peut le savoir ? Non excuse-moi mais c'est comme quand je lis "Genesis a planté des couteaux dans le dos de la lumière". Ah bon franchement... quand ça ? C'était au contraire plutôt frontal "Je vous déclare la guerre, on se revoit sur le champ de Mars".

Qu'il soit hypocrite ou non, c'est pas la question. D'où est-ce que tu sors ça ? Parce qu'il te propose d'être ton mentor et qu'ensuite il te fait capturer ? Je pense que si toi... tu es recruté dans une armée pour devenir un général et que tu commets un massacre, le pays qui t'a recruté va te foutre en prison parce que... c'est la loi. Au contraire, ne pas mettre Septimus en prison serait hypocrite "La loi, c'est pour les autres, pas pour les consuls".

"A tuer amis, alliés, inconnus ou personnes célèbres". Franchement je ne sais même plus de quoi on parle ^^. Peut-être que c'est vrai mais... Septimus ne peut pas le savoir. Genesis lui a dit "J'ai tué un ami" donc ok pour l'ami, quoi que ça veuille dire. Alliés ? Inconnus ? Ou personnes célèbres ?

Genesis... n'a tué personne de sa propre main depuis... des années. Je ne sais même pas qui était le dernier. Son dernier combat, hormis Septimus et Emmet, ça remonte à Tian-Long.

Même "se délecter de sa sentence". Désolé, je ne vois pas ce qui te fait dire ça. Et y en a d'autres. "Une exécution publique était sûrement le spectacle favori du diable" Oui bah, va compter le nombre d'exécutions ayant eu lieu au Consulat.

Je sais que ce sont des réflexions irp, et vous pouvez me dire "Mon personnage a le droit de penser ça". Mais non seulement c'est pas justifié, mais c'est aussi profondément brusque. Septimus n'adulait pas Genesis mais de là à maintenant le considérer comme le diable en personne... On se demande où est passée la culpabilité de Septimus.

L'arrivée de Arthur dans le rp est à la fois évidemment très cool, très bien décrite, très poétique... J'ai vraiment adoré tes différents rps dans ce sujet. Et à la fois aussi "faux" que le premier rp de Septimus. Arthur réagit à ce qu'il s'est passé à Halloween pile au moment où Septimus est arrêté par le Consulat. Non, encore pire, pile au moment où Chen lui laisse une chance, comme pour dire "Moi je ne suis pas d'accord pour que tu partes" Super. Mais comment Arthur sait-il ce qu'il se passe à ce moment-là, alors que les oiseaux ne lui ont pas encore dit où était Septimus, ce qu'il faisait, etc; Vous êtes trop influencés par le hrp. Néanmoins, le conflit Arthur et Septimus est vraiment bien jusqu'à la fin, très intéressant.

Je vais d'ailleurs... déjà donner un lien-D entre Septimus et Arthur Rainbow, malgré la distance qui vous séparait, pour ce moment où le vaisseau entaché de peintures va essayer d'abattre Arthur.

Et un lien-D entre Chen et Lotis pour l'ensemble du rp. Merci de signaler l'existence de ce lien-D dans votre feuille de personnage (profil) là où vous mettez vos missions.

Deux choses encore ne m'ont pas plu. Septimus est libéré, ok, il va vers le vaisseau, ok. Bon déjà, venant de Septimus, ça m'étonne qu'il ait mis son vaisseau dans la station Shinra, même si les possibilités sont pas non plus énormes.
Mais ce qui me dérange, c'est que Septimus va pas mal agir et ne pas laisser à Chen et Lotis le temps de faire quoi que ce soit, dès lors qu'il commence à fuir. Là, il tire sur la tour, et... deuxième chose qui me dérange : Chen va s'alarmer, va regarder le dôme, va voir le tag de Roxas et "Oh mon dieu ! Je dois choisir entre deux crimes ! Une tentative d'assassinat d'un fugitif hyper dangereux que j'ai laissé s'enfuir... et quelqu'un qui tag sur un mur !!!"

On est d'accord que quelqu'un qui tag un énorme Roxas et un poème sur le dôme du Consulat, ça veut quand même dire que le gars, c'est pas Jean-Charles. Mais globalement, on s'en fout. J'ai même dit à Roxas "Le Consulat ne va rien risquer contre lui. Aucun consul ne sera envoyé par le Consulat." Que Chen y aille de lui-même, pas de problèmes mais voilà... Un tag, quoi.

Bref, vous avez été tous les quatre biens. J'ai envie de dire que Lotis, tu as fait un sans faute.

Mission normale pour Chen : 20 xp, 200 munnies et 3 PS en dex.

Mission avancée pour Septimus : 30 xp, 300 munnies et 3 PS en vitesse.

Mission normale pour Arthur : 20 xp, 200 munnies. 1 PS en psychisme, 2 en symbiose.

Mission facile pour Lotis : 13 xp, 130 munnies et 2 Ps en vitesse.
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