COCO ADEL
Identité
- Nom Adel
- Prénom Coco
- Âge Dix-huit ans.
- Camp Les Mercenaires.
- Monde d'origine Fantasia, Monde du Feu.
- Race Humaine.
- Grade désiré Le plus cool.
Je suis de la caféine
Il était tard, vingt-trois heures, dans ces eaux là. Le large et les docks à peine nappés de brouillard, les vapeurs progressant peu à peu vers la ville portuaire pareil à un fantôme soutenant son emprise. C'était pourtant une nuit de fête, tout ce qu'on attendait d'une fourmilière grouillant de marins en tous genre. Dans la lumière vacillante des torchères, des jupons sont l'objet de traques masculines, jeu et parade, de véritables courses de dépravés. Des rires clairsemés or nombreux, les sopranos de demoiselles ayant oubliées leur époque vertueuse, accompagnés par des barytons très gras et hasardeux où l'éméché serait le roi des ivrognes. Une nuit de fête, comme toujours à Tortuga.
Bref, c'est un endroit qui sent un peu trop l'alcool à mon goût. Des gens pas très distingués, je ne parle même pas de l'éducation et de la population, des arriérés en gros. Certains ont beaux être rusés, on dirait des primates. Une fois qu'ils ont mis la main sur un tant soit peu d'alcool et ça y est, c'est la débandade. Ça hurle à droite, ça se pète la tronche à gauche, ça glousse dans tous les sens. Un véritable zoo. J'ai un mal de crâne pas possible à cause de ce boxon. On ne peut même plus apprécier sa boisson préférée dans le calme.
« Un autre, tavernier. Et mettez la dose, je veux sentir une once de goût plutôt que le jus de chaussette infâme que vous venez de me servir. lâcha l'étrangère, fâchée, à la voix doucereuse plutôt grave, sans avoir peur de réprimandes. »
Le seul endroit qui sert ce nectar divin, il faut que ce soit dans un bouge, un repère de soiffards et de brigands. C'est de l'importé en plus ! Ces britanniques déconnent pas d'habitude avec les liquides. Qu'est-ce que j'attendais venant de l'une de leur colonie ? Vu le panorama et la dégaine des autochtone de leur pied-à-terre, c'est sûr que j'allais pas savourer mon goûté sur une terrasse plein soleil entre fortifications d'époques, maisons à colombages, des dalles colorées et la petite fontaine qui fait bien. Il était super ce voyage au Jardin Radieux. Les gens avaient du goût, de la culture partout, de jolies choses à contempler des heures durant.
« Et là-bas au moins ils savaient faire un putain de café !
- Si vous êtes pas contente ma p'tite dame, allez consommer ailleurs. Z'êtes pas l'genre de clientèle de la maison.
- Un problème Damien ?! D'habitude c'est ta femme qui te gueule dessus comme ça !
- C'est la donzelle là. Encore une touriste si tu veux mon avis. On d'vrait changer nos manières pour une autre bourgeoise qui vient d'la grande ville. Elle boit même pas d'bibine.
- On s'en charge ! Alors Eleanor ? On est perdue sans son valet pour torcher ton joli derrière ? C'est pas un endroit pour les jeunes filles en fleur comme toi. Ça te dirait que toi et moi on aille en haut et qu'on fasse plus ample connaissances ? Où alors j'te pète les dents tout de suite ? »
Saisissant son gobelet, faisant mine de prendre une gorgée de l'immonde breuvage tout en les ignorant, la vagabonde invectivée à la peau immaculée les ignorait totalement. Ce n'est que lorsque le calomnieux lui heurta l'épaule que, pareil à un choc électrique, le prélude de la violence allait commencer. Se levant de son tabouret brusquement, c'est l'intégralité de son godet, la décoction brûlante versée sur le visage. À peine avait-il eût le temps de réagir et vociférer de douleur, que la farouche consommatrice de kawa pivota sur elle-même, saisit sa mallette. D'un revers, elle l'envoya littéralement valdinguer à travers le bar avec pertes et fracas, marqué sur la joue par l'élégant quadrillage du porte-documents. Loin du gaspillage, cette lavasse était mieux où elle était, de préférence loin d'un estomac et des papilles gustatives d'une pauvre victime trompée. Certains se retournèrent, abasourdis d'une telle force, d'autres déclarèrent la rixe générale dans le bâtiment en cognant ceux à leur portée, tandis que les zigues du fond étaient trop bourrés pour se rendre compte de quoique ce soit. Des racoleuses et des serveuses criaient à leur tour, quelques-unes quittant les lieux précipitamment. La bagarre pouvait commencer.
La déclencheuse de l'échauffourée voulait à son tour décamper. Soudain, un des pochards lui brisa une chaise dans le dos, un coup bas déprécié. Titubant vers l'avant dû au heurt, n'en trébuchant pas pour autant ; son assaillant apercevait son regard menaçant, ses lunettes de soleil ayant légèrement glissées. Des yeux d'un noir presque total avec une once de clarté. Deux diamants ténébreux qu'il ne valait mieux pas énerver. Se ravisant presque lorsque l'étrangère replaça d'un doigt son accessoire de mode en se tournant vers lui. Oh oui, c'était une erreur ! Un air renfrogné, quasi-sinistre, la jeune femme lui asséna un coup de sa lourde valise sur le crâne, un pied dans les valseuses et un pin dans la face, le propulsant des mètres plus loin dans la mêlée. Se frayant un chemin entre objets volants et bousculades, d'autre challengers vinrent lui barrer la route. Tout en continuant sa marche, une volée au premier, une dérouillée au second, des swings musclés assaisonnés d'un brin de passion et de beaucoup d'exaspération pour tous les jeter au tapis. Avant de franchir la sortie, elle cracha au sol et déclara, furibonde :
« Je vous collerai une mauvaise critique sur mon blog ! claquant la porte à en lui éclater les gongs, faisant tomber la petite ancre décorative qui la dominait. »
« Et donc ? T'es partie comme ça ?! Même si j'sais pas ce que c'est qu'un blog, ça devait avoir pas mal de gueule ! absorbé par l'anecdote, les yeux brillants d'un gosse plongé dans le feu de l'action.
- C'était pas grand chose. répondit-elle gênée en se grattant l'arrière de la tête J'aurais bien voulue faire durer le combat, leur donner une chance et tout ça… Mais ils m'avaient énormément énervée, j'ai beau être sport, j'ai mes limites. riant tout en parlant, essayant difficilement de rejoindre le fil conducteur de cette discussion. Je pourrais passer des heures à te raconter des récits du genre, or, on est en plein milieu d'un entretien, non ?
- Ouais… Ouais ! Pardon, je débute un peu dans le métier. il racla sa gorge pour se prendre au sérieux, il ne manquait plus que les petits papiers à trier, mignon était le mot. Rassures-moi, tu me comptes pas dans les chimpanzés, hein ? on attendrait presque une moue.
- Oh, non ! T'as l'air beaucoup plus civilisé, ça se voit tout de suite à ton style vestimentaire. Un classique la panoplie du voyageur ample. Les gants, la houppelande, l'écharpe... Les cheveux longs ça te va bien en plus de ça.
- Tu l'penses vraiment ? tout en se regardant naïvement. Toi aussi tu as un super look ! changeant d'attitude en moins d'une seconde, étonnant son invitée. Je vais pas te mentir, quand je t'ai aperçue dans le hall du Centurio, j'ai cru au début que le Consulat me cherchait des noises. Pas que je te prenne pour une de ces artistes avec une araignée au plafond, ou que j'les aime pas, qu'on soit bien d'accord ! J'ai rien contre eux, toutefois, les dessins c'est pas mon truc quoi.
- T'en fais pas. Et je te remercie du compliment. C'est juste quelques trucs que j'ai chinée pendant mes études. faisant mine de rien alors qu'elle a passée des heures à trouver cette tenue.
- Donc, question numéro une : ton petit nom ?
- Coco Adel. Avec deux C et A-D-E-L.
- Sympa et pratique à retenir ! Question numéro deux : parles moi un peu de ton parcours et en détails. T'as quel âge ? Tu viens d'où ? Et ce qui s'en suit. son interlocutrice pouffant à chaque qu'il énumérait avec enthousiasme les sujets.
- Dix-huit ans. Et je viens de New York. Euh ! Je veux dire de Fantasia. Désolé, j'ai pas encore pris l'habitude de l'appeler comme ça. prenant une lampée de moka qu'on lui avait servie, on pouvait réellement sentir qu'elle jugeait tous les aspects du breuvage. Mmm, pas mauvais. Il tient au corps, l'arôme est rassurant et costaud. Il peine un peu à la saveur parce qu'il n'y a pas assez de grains et trop d'eau. Mais il a de la personnalité, une timidité balayée par la puissante amertume.
- Euh… Est-ce que ça va ? son interrogateur très perplexe, la tête penchée sur le côté, face à ce qui vient de se passer.
- Ouais ! Je disais juste que votre café est pas dégueu. Je dois te le dire tout de suite, J'ADORE le café ! Si tu cherches une experte en caoua, je veux pas me vanter mais, je suis un peu une experte en la matière ! Je fais aussi les chocolats chauds. Je répertorie et je note, selon mes critères objectifs et subjectifs, tous les endroits qui les servent. Puis je partage mon avis.
- Hein ? J'ai pas pigé un broc de ce que tu viens de me dire, sauf que t'aimes bien le café. Haha !
- C'est pas grave, où j'en étais déjà ? Ah oui ! tapant dans ses mains, comme s'attelant à une pénible tâche. »
Ma mère est costumière et mon père est policier. Tout de suite tu sens un peu le pourquoi du comment. Et tu as pas tort. J'ai acquis cet engouement pour la mode assez jeune par ma maman. On allait faire les boutiques ensemble, traînant dans ses pattes pour essayer de nouveaux habits qu'elle avait elle-même confectionnée. Une vraie fille quoi. Ça m'embarrasse rien que d'y repenser. Une femme en or, toujours gentille, cependant avec cette pointe d'autorité qui fait que tu l'écoutes et qu'elle est là pour te réconforter quand tu en as besoin. Mon papa, c'est pas le flic oppressant qui va gueuler pour un oui ou pour un non. Lui aussi est très agréable, compatissant, joueur. C'est sûr que quand il parlait du boulot c'était difficile pour lui. Mais j'étais son rayon de soleil. Lui en retour, m'a inculquée la notion de justice. Je ne parle pas des méchants et des gentils, ou des criminels d'après les règles. Plutôt, tes ennemis et tes alliés conformément à ce en quoi tu crois.
« Je t'ai vu, t'as pris peur quand j'ai commencé à en parler.
- Ouais, j'étais genre, elle s'est pas gourée de porte celle-là ? »
Je continue. Non, il m'a enseigné la définition d'équité et d'humanité. C'est peut-être la loi, or si c'est pas logique, si c'est pas éthique, ne le fais pas. Il a aussi fait des choses dont il est pas très fier et ça, c'était la leçon suivante de la vie. Ton devoir. Faut savoir concilier tout ça et c'est délicat. C'est pour ça que mon paternel a pas beaucoup évolué dans la hiérarchie. Des fois c'était le coup du siècle, des fois il frôlait le licenciement. Passons, donc j'étais une petite fille normale, qui a connue des petits hauts et des petits bas. On était pas Picsou, on était pas à la rue non plus. Un train de vie normal. J'avais des amis, dans l'école, dans l'immeuble. Dire que j'étais une bonne élève serait mentir. La popularité me tendait les bras malgré des notes satisfaisantes. J'étais un peu leur star : bien habillée, pas prise de tête, généreuse sur les bonbons. Je séchais des cours des fois et mes notes en souffraient, des fois, pas tous le temps, mais des fois. Disons que j'étais très forte en littérature, en musique, en travaux manuels et en sport. D'ailleurs c'est très marrant, parce que tu vois, j'avais choisie dans l'une des mes options, la mécanique. Les machines, les moteurs, ce qui fait de bruit et qui est mécanique. Le hic, c'est que j'étais une fille et que c'était plutôt une activité de mecs.
« On s'en fiche, du moment que tu fais c'que tu aimes faire.
- Ben c'est exactement ce que mes parents ont répondus aux proviseurs. faisant signe à la serveuse. Un café au lait s'il vous plaît ! Je vais en avoir besoin, il y a encore des lignes à raconter. Tu t'ennuies pas au moins ? Je peux raccourcir. presque nerveuse tout à coup.
- Ah bah non ! J'ai libéré un créneau rien que pour toi ! Puis ça va, c'est rigolo. J'aime bien ta façon de parler. T'as un certains bagout qu'est pas déplaisant. »
Décidément, t'es un bon gars, je suis contente qu'il y ait des gens comme toi ici. Je saute certains détails brièvement, parce que c'est d'un banal. Pour arriver à la sainte époque de mon adolescence. Je découvrais la musique rock et le jazz, la poésie, mon amour pour les bérets et les lunettes de soleil. La teinture pour cheveux, d'ailleurs qu'est-ce que tu en penses ? J'ai demandé à ce qu'on me fasse une coupe courte irrégulière et c'est parti comme ça. Puis on m'a demandé si je voulais garder la teinte caramel qui n'était que sur cette boucle ballante à droite. J'ai répondu oui. Ça fait son petit effet. J'ai les cheveux châtain foncé naturellement, épais et ondulant, c'est génial, tu peux en faire ce que tu veux. Mais avec toutes les couleurs que je me suis faite, des restes de bistre sur ma nuque. Et cette mèche ! C'est le mémorial de mes phases multicolores. Partant du basané, graduellement, allant vers l'orange. Les nuances se combinent et se joignent, un méli-mélo de la palette d'un peintre. J'en étais où ? Ah oui ! ET SURTOUT ! Le café !
Ô, ambroisie d'un autre monde !
Tu es ma blonde
Au cœur sombre.
Tu plais, à moi et au plus grand nombre.
Un baume réconfortant,
Le breuvage des sultan.
« Euh… J'ai déconnecté là… tirant une mine de dix pieds de long comme si il avait traversé l'océan à la nage.
- P-pardon ! ne savant plus où se mettre. J'ai dû t'ennuyer avec mes histoires de Je suis un peu trop sérieuse sur le sujet. Je sais que je devrais me détendre un peu. J'adore tellement ça ! Je dois encore travailler sur cet ode en plus. son café au lait arrivant sur la table au bon timing, un sourire jaune et repoussant sa tasse par politesse lui firent continuer sa narration. »
Je traînais dans les cabarets et les petits bistrots discrets. J'y appréciais l'énergie, le rythme, l'ambiance, les gens. Tout était parfait. Sonny Rollins, Jackie Brenston. C'est des noms comme ça, ils faisaient vraiment un carton dans la métropole. Je sais qu'il y a une multitude de groupes dans notre immense galaxie, mais voilà, je les aimais bien. J'avais un train de vie plutôt tranquille. C'est là que la curiosité s'installe. L'envie de voyager, de découvrir, d'expérimenter, de réussir, d'échouer. J'avais quoi, seize ans, un permis de conduire en poche. Car oui, je sais conduire une voiture ! Pas un vaisseau, c'est déjà ça. On a fait des super virées avec mes potes dans la bagnole de mes parents entre les avenues. J'ai même réussi à semer un gang de voyous que mon petit ami de l'époque avait un peu trop asticotés. Parce que, dans mon monde, la mafia, tout ça... Mais c'est pas le seul genre de dangers qui s'est dressé devant moi, tu vois sans doutes de quoi je parle. La trouille de ma vie quand j'en ai vue pour la première fois. Heureusement, un aventurier est venu me secourir. Je suis pas le genre de princesse en détresse, pourtant, j'avais tellement les chocottes que j'en tremblais de partout. Quand un autre est arrivé, je grinçais des dents, j'ai ravalé ma frayeur, et dans un élan d'héroïsme je lui ai foutue une beigne, le machin a volé jusqu'à l'allée suivante et s'est volatilisé, tous comme mon sauveur. Et c'est avec ce genre de trucs que tu te rends compte, que ta petite bulle sera jamais à l'abri d'une aiguille, aussi coquette soit-elle. Donc, j'ai pris la première navette spatiale et quitté mes parents pour une université militaire.
« C'est quand même brusque comme transition. »
Ouep. Ils ont été très compréhensif bizarrement. C'était la voie que j'avais suivie et ils étaient heureux. Je suis allée à Balamb Garden. Ils ont de très bons programmes, des formations difficiles à suivre, mais quand on a la gniaque, on peut tout réussir. Un vrai lycée, sauf qu'ils nous apprennent à combattre. Et ça pour n'importe quel type d'ennemis. Des monstres, des Sans-Cœurs, des gens un peu trop malveillants. Après c'est dans les grandes lignes, rien ne vaut le terrain pour se faire une idée réelle de la situation. Cours théoriques, des simulations, des séances de sport assez soutenues. Il y a un suivi autour de chaque élèves. Ils vont vraiment t'aider si tu pèches dans une matière et te pousser à continuer, que ce soit du soutien ou des séances supplémentaires. Je vais encore avoir l'air de me targuer, parce que j'avais ici d'excellentes notes. Et tu sais pourquoi ? Je me souviendrais toujours de mon premier cour de technique. Je l'ai même gardé précieusement, je prenais beaucoup de notes pour réviser le soir. C'est genre la révélation.
La mana, le chakra, l'aura, l'éther, la magie… Vous êtes peut-être tous familiers avec l'un de ces termes. Certains ignorent totalement son existence, d'autres en sont pleinement conscient. C'est en chacun de nous, en nous tous. Pour ma part, et c'est la version officielle qu'enseigne notre académie, c'est une manifestation de l'âme. Elle porte nos fardeaux et protège nos cœurs. Est-ce que vous vous êtes déjà senti observé sans savoir que quelqu'un était là ? Avec de l'entraînement, notre aura peut-être notre bouclier. Tout le monde en a. Même les animaux. La question n'est pas pourquoi, c'est de le savoir. Comprendre à la fois l'obscurité et la lumière nous aide à manifester notre aura. Tout le monde a les deux. En utilisant votre âme extérieur comme une force, vous pouvez dévier le mal. Tous nos outils, nos connaissances, nos gestes et équipements sont des intermédiaire pour l'aura. Du bout de vos doigts, par volonté, du cerveau à nos pieds. Vous vous projetez vous, ainsi que votre âme en combattant. Pour vulgariser, c'est comme un champ de force.
J'ai fermée les yeux, je me suis concentrée, j'ai appris à canaliser et manipuler cette énergie qui sortait de nul part et que apparemment, j'avais depuis le départ. Et bim ! J'ai brillée d'une petite lueur sympatoche, mes camarades aussi. Et tu sais ce que ça a fait ? Tu t'en doutes un peu. Je me sentais forte, capable de soulever des immeubles. C'est enjolivé, la bonne métaphore. Après, j'étais genre une petite frappe, ce n'est que plus tard après des exercices à la pelle que j'ai commencée à maîtriser cette vitalité. Bon d'accord, ça m'a quand même pris deux années entière et je bossai sur un projet à côté. Pour faire simple, j'ai un peu plus de force que la moyenne. Avec les bras que tu te tapes, je suis persuadée que tu n'aurais aucun mal à soulever ce cartable, n'est-ce pas ?
« Ah oui ! s'exclama-t-il en ramassant le large sac que la postulante venait de poser sur la table. Ça pèse son poids ! Il y a quoi là-dedans ?! on sentait qu'il se retenait de sortir une blague extrêmement sexiste. »
Mon bébé ! La concrétisation de deux années de travail. Testée sur le terrain, sur-mesure, dévastatrice et clinquante. Les premiers essais étaient plutôt concluant et les professeurs m'ont donnés un petit coup de pouce malgré mes recherches à la bibliothèque. J'avais quand même des lacunes dans ce domaine avant de débarquer. Franchement, des types au top. Bien sûr, elle n'est pas imparfaite. Comme tous les joujoux, ils leurs arrivent de se casser et des réparations s'imposent. Seulement, un bijou pareil ça se raccommode pas avec deux bouts de ficelle et une clé à molette. Je te dis pas dans quelle galère je suis quand ça arrive au milieu d'un combat plus que sérieux. Je peux me débrouiller normalement, néanmoins je sais quand il faut décamper. Je suis peut-être une tête brûlée, pas non plus suicidaire.
« Tu m'as attisé de dingue ! Je peux la voir ?! son siège tremblait avec son excitation enfantine.
- D'accord, viens avec moi. On revient mademoiselle ! On laisse nos affaires ici. dit-elle aimablement à la barmaid qui cautionna d'un mouvement de tête. Je vais éviter de causer la destruction d'une buvette qui commercialise du bon café, c'est contre tous principe logiques. Hahaha. riant, empruntant le pas, Coco fit un très rapide aller-retour à sa table afin d'avaler d'une traite son latté, le savourant tout autant, en trépignant pour retourner avec son rendez-vous professionnel déjà dehors. Bon, alors attention les yeux ! Ce porte-documents paraît pour un banal sac à main, même si il est d'un goût remarquable. »
En effet, c'est une serviette de cuir noir ordinaire notamment distribuée dans des grandes enseignes new-yorkaises comme Serious Business. Sauf que la sacoche est personnalisée. Des petites pyramides métalliques mordorées sont fixées sur les angles inférieurs, trente-six de chaque côtés, ne se rejoignant pas à la base, parfaitement alignés et quadrillés. Une boucle centrale or sur l'opercule et deux autres sangles. Une poignée rigide et solidement maintenue par des anneaux de la même matière flavescente inflexible.
« C'est là que le fun commence. Tada ! »
En appuyant sur le loquet, un énorme bruit mécanique révèle la bête de machinerie. Une mitrailleuse gatling. Dans un si petit sac ! Six longs tubes d'acier reliés par des cercles d'un doré encore plus bariolé. La mallette épouse les formes de l'arme lourde notamment la base, très chamarrée. Une cylindre surdimensionné avec une capacité de quatre cent balles, rechargeable en retirant entièrement le manche qui expose une fente où les munitions, enfilées en série, s'enroulent dans le barillet démesuré. Le calibre d'une balle c'est, le diamètre intérieur des tuyaux par lesquels les tirs passent et la longueur du projectile. Ici, des sept virgule soixante-deux sur cinquante-et-un millimètres. C'est un exercice long et délicat qui demande à la belle lourdement armée d'aligner parfaitement chaque rail de cartouches pour éviter le bourrage. Les douilles sont éjectées vers le bas par la simple force de la gravité afin d'éviter qu'une projection inopinée vienne interrompre sa concentration en plein tir. Cette pièce d'artillerie se porte par une hampe, laquelle contient aussi la gâchette, un bouton s'enfonçant et doit aussi se tenir par la poignée de l'attaché case. Le compartiment du chargeur détient en son centre le moteur, actionné électriquement dés que Coco Adel presse la détente. Ce genre de canon ultra-rapide demande surtout d'être assez musclé, avec l'inertie et le poids d'un tel engin, quelqu'un de normal se ferait déborder par la puissance des salves et tirerait dans tous les sens.
« Voilà, tu dois avoir une bonne posture, une adhérence, être collé au sol. Puis tu presses là et ça mitraille avec une vitesse de six cents shoot à la minute. Normalement, c'est conçu pour en tirer mille. Elle a bien sûr encore besoin de quelques réajustements, ça fait son taff, alors…
- Mais du coup, pour en venir à l'une des question, tu sais te battre du coup ? »
Hey ! Je crânerai pas autant si c'était pas le cas ! Je sais mettre des droites, j'ai un gros joujou et je bouge un peu du haut de mon mètre quatre-vingt sur des talons ! Bien sûr, avec ça je suis quand même quelqu'un de très stationnaire. Je rase tous avec une bonne cadence et, je vais pas non plus gâcher mes balles en tirant comme une dératée sans m'arrêter. Faut faire attention aussi parce que le feu a une dispersion mine de rien. Si on arrive à mon contact, je peux toujours les cogner. Qui plus est, je peux ranger ma gatling dés que j'en ai envie. Une fois compacte, je balance ma mallette comme un bon gros marteau dans la tronche. En combat, je fais pas dans la dentelle, je suis là pour casser des bouches ! Du moins, c'est comme ça que je me définirai et que les profs m'ont appris à combattre. C'est brutal et c'est ce qui me convenait le plus.
Pendant le cursus, on était en équipe et ça c'est génial. Je te cache pas que des élèves se sont un peu battus pour être avec moi, la notoriété quand elle te tient. Je suis cool et je le sais. Confiante en mes capacités, les Sans-Cœurs ne font plus osciller un sourcil, je sais aussi me reléguer à mes alliés. On connaissait les aptitudes de chacun, on formait un bon quatuor parce qu'on se faisait confiance, y compris dans les moments les plus délicats. C'est ça le truc, on t'apprend à travailler à plusieurs, à suivre ton leader et prendre des décisions pour le bien du groupe, ça comprend les prises de bec et les divergences d'opinions. Puis, j'en ai croisée des gens haut en couleurs. Ce genre de type que ta maman disait '' Ne blagues pas avec ces gens où il va t'arriver des bricoles. Ces gens ne suivent aucune règles. '' c'est un conseil que j'utilise encore aujourd'hui. La magie, ça peut te filer les j'tons. J'ai bien faillie me faire pipi d'ssus. Brrr ! J'en frissonne encore !
« Tu vas être souvent en solo, tu l'sais ça ? »
T'en fais pas pour moi. Je savais à quoi m'engager en postulant par ici. Bien sûr, je pense encore eux et on garde contact. Si j'ai choisie de devenir mercenaire c'est de ma propre initiative. Ma scolarité étant terminée, je savais déjà où aller ce que j'allais faire de mon avenir. Ce seront toujours mes amis et je retournerai les voir quand j'aurais du temps. Pour le moment, je dois turbiner comme eux pour être au top de ma forme.
« Dis moi, pourquoi tu voulais rejoindre notre cause ? Je veux dire, la vraie raison. il avait un peu perdu de son pétillant, une interrogation sérieuse qui semblait lui tenir à cœur. »
C'est plus de la curiosité là, hein ? Je pensais… Devenir plus forte grâce à ça. C'est ce que j'essayais de te faire comprendre. Mais, ce n'est pas ce que tu penses, je ne suis pas idiote. Je suis pleinement consciente que la bataille du bien et du mal a une grande importance dans la vie de tous le monde. Rejoindre la lumière n'aurait pas changé les choses. Toute ma vie, j'étais dans une situation confortable et persuadée d'être à l'abri avec les traits qui me caractérisent. Puis, je me suis battue pour ce je pensais être juste. Mes partenaires, même si j'étais la plus part du temps leur meneur, m'ont dit qu'ils faisaient tout ça pour faire de leur maison un endroit meilleur. Bien sûr, c'était l'idée du futur parfait qui s'est avérée… Incomplète à notre échelle. Je veux rejoindre le mercenariat parce que je savais que les aventuriers et les aventurières avaient les plus passionnés guerriers de l'univers, tout en gagnant un peu d'argent des frissons qu'ils recherchaient. Je me suis toujours battue pour le bon côté. Mais je ne me suis jamais vraiment tournée vers le passé. Jamais je ne me rabaisserai pour quelque chose que je considère comme un défi. Mais je le fais des fois, parce que je suis humaine.
Je suis toujours partie avec le vent, tu sais. C'était bien, je veux dire, c'est ce que je suis. Mais combien de temps je peux vraiment faire ce qu'il fait pour ça ? Je veux être un mercenaire pas parce que je veux être un héros. Mais parce que je veux de l'aventure. Nous avons tous une version romancée de que c'est de voyager, de découvrir ce qui nous entoure dans nos têtes. Je veux une vie dans laquelle je n'saurais pas ce qui me tombera dessus. Et ce sera une bonne chose. Juste pour franchir la ligne. C'est la vie que j'ai choisie. C'est plus qu'un travail. À la fin de la journée, ça reste un travail de protéger, de remplir des contrats et d'aller casser des gueules. Et quoi que je veuille, ça doit passer en second plan.
« Wow, c'était très… Profond. C'était la réponse que j'voulais.
- Je pensais pas pouvoir répondre correctement à une question de ce genre, haha.
- Adéquat s'rait pas l'mot, authentique j'dirais. T'es honnête et j'aime bien. Tu te détaches bien des mecs véreux qui se pointent des fois par ici.
- Excusez-moi, mademoiselle ? interrompit la penaude serveuse. Je tenais juste à vous dire que j'adore ce que vous portez. Vous pouvez me dire d'où ça vient ? »
Vous en faites pas, on me le demande souvent. Alors, commençons par le meilleur : le béret. Une casquette plate en tissu cachou et bordure grise, de chez Pauvre mais chic. J'en ai toute une collection chez mes parents mais ceux de cette marque sont mes préférés. Mon col roulé à manches longues vient de Permafrost, un tricot. Un coton café au lait assez chaud, tout comme la délicieuse boisson que vous venez de me servir ! Il y a un bouquet de fourrure discontinu qui ne couvre pas complètement l'encolure, mais la cache un peu sans pour autant me chatouiller le menton. J'y ai ajoutée un faux corsage, ça ajuste la taille et donne l'air plus fine. Une large bande de cuir d'un marron très foncé, une bandelette et le tour est joué. La boutique vend aussi quelques accessoires assez légers, comme cette charmante écharpe et ce bracelet noirs en lin, tous les deux surplombés d'une rose, pour une poignée de munnies. Sous les deux foulards, j'y ai incorporée des parures de la bijouterie Mog et fantaisies, des sautoirs de perles genre onyx, des chaînettes larges, coquette et décontractée. Des gants courts dont il manque l'index, sans plus. La grosse ceinture vient de là-bas, un cuir beige résistant, avec ce joli petit logo de lunette de visée en or massif en guise de boucle. Bien sûr, c'est moi qui ai ajouté les balles tout autour. Ils ont des lunettes de soleil à monture percée pareil à celles-ci. J'en porte toujours, ça me donne la super classe. Et si il y a bien une chose qui m'insupporte, c'est qu'on me les casse. Heureusement j'ai toujours une autre pair sur moi, mais quand même, ça coûte cher ces machins ! Le pantalon lui est de Forestland. Élancé, agréable et pratique. Ce petit carré de cuir sur la hanche qui danse avec moi. On peut le transformer en short grâce aux fermetures éclaires au niveau des genoux et, faire comme j'ai fait ici, boutonner le bas pour qu'il soit plus court. Des grandes poches un peu partout, des sangles proches de rubans sur les côtés. Original et plaisant. Ah, ces chaussures, des pièces ruineuses qui ont englouties trois mois de salaires et ma solde des vacances d'hiver. Normal, c'est des Chenal. Toutefois je les voulais tellement, j'en suis pas mécontente, c'est l'important. Des bottes mi-hauteur en cuir noir, des attaches dorées sur les deux flancs. Les talons hauts doivent être invincibles parce que, je n'en ai jamais cassée ou égratignée. Un petit coup d'éponge et pas de traces. Voilà ! Je te cache pas que ça fait très, mode un peu dépassée, voir carrément désuet. Mais c'est genre, la vogue d'où je viens, c'est un pur tabac. En espérant que tu trouves ce qui te plaises.
« Merci à vous. Vous désirez un autre café ? C'est la maison qui offre celui-là.
- Si c'est gratuit, je ne crache pas dessus ! Alors, un cappuccino s'il vous plaît. Et… étonnée par le fait que son appréciateur se soit endormi. Natsu ! Oh ! claquant des doigts à répétition sous son nez dans le but de le réveiller.
- Que-quoi ! C'est pas moi qui l'ai cass… encore dans les choux. Oui pardon, disons que les chiffons c'est pas mon truc. Tu semblais à fond dans ton explication, j'ai pas osé t'interrompre.
- C'est moi, t'aurais été réveillé, tu connaîtrais de bonnes adresses pour te dégoter de fringues sympas. Tant pis pour toi ! Tu veux un truc à boire ?
- Non merci ! Je crois qu'on en a terminés ici. se frottant l'œil.
- Et donc ?
- Roulements de tambours ! frappant avec ses paumes frénétiquement sur la table. Bienvenue au Centurio, Coco !
- C'est vrai ?! Super ! s'élançant presque de son siège en jetant ses bras en l'air. Je ne te décevrai pas, j'te l'jure !
- Hey ! Je compte sur toi ! »
Scellant ce rencard pleins de surprises en topant la main de l'autre.
J'espère que tu l'aimes chaud
2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ? Une lionne ! Puissantes, sûres d'elles, ne lâchant jamais prise. Une base de douceur, un zeste d'orgueil, deux morceaux de prestance, relevée d'une force prédominante, un nuage de gentillesse et une mousse élégante.
3) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes. " Hey ! J'adore ta tenue ! " Oh, je l'aime bien lui/elle ! " Tu viens juste de détruire mon magasin préféré. Prépares toi à crever. "
4) Pourquoi incarner ce personnage ? Ben, je dois l'avouer. C'est un personnage transitoire, qui va me servir de tremplin pour continuer dans ce forum merveilleux. Toutefois, je la trouve super cool et elle a autant de style que de capacité à coller un gnon si on lui tape sur les nerfs. Puis les gatling c'est cool. Coco mélange un peu mon style et ma façon de parler, ce qui est beaucoup plus abordable vu mon inactivité. Puis le café c'est bon aussi.