Enfin, après un moment de convalescence, ta forme olympique est revenue à toi. Mais, afin de ne pas retourner dans de mauvaises conditions sur le champ de bataille, tu décides d’aller à la salle d’entraînement du Manoir Abandonnée pour te refamiliariser au maniement de tes armes. Avant de partir, tu as laissé la Caserne aux bons soins de Safety.
Il n’y a personne dans la pièce, au moins tu es sûr de ne pas être dérangé. Tu enlèves ton manteau afin d’être plus à l’aise dans tes mouvements, te places au milieu de la salle et saisis tes deux épées. Fermant les yeux quelques instants afin d’atteindre un stade de concentration extrême, tu arrives finalement à imaginer les fantômes d’adversaires. Gardant les paupières closes, tu visualises parfaitement ton environnement tout en toisant tes ennemis.
Ça y est, ils chargent enfin vers toi. L’un portant son épée au-dessus de sa tête, l’autre son arme en garde basse. Ce dernier est le plus rapide. Il tente de te déborder par la droite et de t’asséner un coup. Tu l’esquives d’une pirouette sur la droite et lui tranches le flanc. Le deuxième est juste derrière, il t’attend de pied ferme. Sa lame fend l’air, mais tu l’évites d’une roue habilement exécuté. Ton épée trouve le dos de l’homme, le terrassant sous le coup. Au moins, tu n’as pas vraiment perdu la main.
Sans crier gare, ton imagination faisant tout le travail, tu reçois une attaque-surprise qui t’envoie dans le râtelier non loin. À cause du choc, tu laisses tomber tes épées qui glissent sur le sol. Tendant le bras afin de trouver quelque chose pour taper, tu finis par ramasser une arme dont tu n’as pas vraiment l’habitude. Une faux vient se faufiler sous ta main. D’un bon, tu te relèves et essayes de te faire au poids et à l’allonge de cette nouvelle arme.
De surcroît, deux hommes te font face. Il ricane, te provoque, mais tu gardes ton sang-froid. Tu te lances vers eux en armant ton geste, le manche tendu vers l’extérieure. Une fois à leur hauteur, tu essayes de les atteindre, mais n’ayant pas l’habitude de son poids, tu te fais emporter et les dépasses sans les toucher. Tu te relèves, un peu honteuse, mais ne perds pas l’envie de maîtriser la faux que tu tiens. Tu respires et reprends tes esprits. Réfléchissant à une manière pratique de manier cette nouvelle lame, tu t’avances. Ils t’attentent en gardes, prêts à en découdre. Tu leur fais signe de s’approcher, sûre de toi. Ils s’exécutent et s’élancent à nouveau dans ta direction. Tu te prépares à les recevoir. Une fois qu’ils sont proches de toi, tu te mets enfin en action. Tu lances ta faux autour de ta taille pour couvrir un maximum de zone près de toi. Le premier des deux s’évanouit dans l’immensité de ton mental. Tu fais rouler ton arme dans ta main afin de parer le coup que t’assène ton ennemi et réplique par une attaque verticale lui balafrant tout le torse.
Tu rouvres enfin les yeux et constates que ton corps est endolori. Tu sens que tu vis, ça t’a fait du bien. Ramassant tes deux épées sur sol, ton visage arbore un léger sourire. Tu remets ton manteau après avoir rengainé et quittes la pièce avec la perspective d’un nouveau défi, venir à bout de la maîtrise de la faux de combat.