" Personne est mourant, dégage le piaf ! "
Un vautour parcourait le ciel en planant... celui-ci avait de grands yeux jaunes digne d'un sans-cœur et le crâne déplumé, simplement recouvert d'un fin duvet tandis que le reste de son corps était recouvert de plumes noirs comme de l'encre. Le charognard tournait en rond, observant inlassablement les hippopotames, bien trop nombreux pour qu'il puisse tenter quoique ce soit de front. Le volatile se fichait bien de ces gros mammifères ! La bave des hippo' n'atteint pas le noir vautour... qui lui-même ne voyait pas comment faire fuir tous ces imposants squatteurs. Squatteurs ? Pas vraiment, les lions avaient tranchés pour leur accorder ce coin d'eau... les rhinocéros avaient toujours le droit d'y boire mais... ça les dégoutait de boire de l'eau où les hippopotames trempaient leurs gros culs toute la journée. Après avoir bien observé les lieux, le vautour se posa sur la branche d'un arbre prenant ses racines dans le marais et se mit à dévisager ceux qui y trempaient. Le plus imposant des hippopotames flotta lentement jusqu'à la branche, se retrouvant museau à bec avec le vautour.
" On t'a déjà dit que personne n'allait mourir ici... alors va-t-en, y a rien à manger pour toi, charognard. "
" Oh que si... vous allez mourir... et je serais là pour bouffer vos cadavres ! "
L'hippopotame fronça les sourcils et grommela d'une voix de patriarche, faisant volte-face... quand au niveau de son arrière-train se déchainèrent des bulles comme s'il y avait un geyser en-dessous. Les bulles montèrent jusqu'au vautour et éclatèrent, répandant une odeur infecte qui fit fuir le volatile. Ce dernier recommença alors à survoler ces eaux d'un œil vicieux et mauvais, cherchant la faille. Depuis des heures, ces hippopotames ne faisaient rien d'autres que de glander dans l'eau ! Ces gros fainéants se contentaient de grignoter ce qu'il trouvait au bord de l'eau. Ce marais n'était pas sale ni boueux mais empli de végétations, laissant tout le loisir au charognard de s'en tenir à proximité sur les branches quand il n'était pas d'humeur à survoler la zone. Un peu avant le coucher du soleil, des oiseaux mais en rien des prédateurs ou charognards arrivèrent pour... picorer la peau et les dents des hippopotames, faisant leurs toilettes. Le charognard s'insurgea alors !
" Frères de plumes ! Ne vous laissez pas faire ! Vous n'avez donc aucune dignité pour nettoyer ces gros tas ?! "
" Mais y a à bouffer ! On te fait pas chier quand tu picores les cadavres nous ! "
Le vautour soupira, plaçant une plume sur son sa tête quand le patriarche revient, très en colère et abattit l'arbre d'un coup de tête ! Le vautour s'envola simplement sur une autre branche mais le patriarche ne lâcha pas l'affaire et alors même que le volatile ne se tenait plus sur aucune branche, le gros hippopotame continua de fracasser tout ce qui pouvait servir d'appui à l'enquiquineur.
" Tu saoules toi ! "
Mais le vautour se posa simplement au sol, gardant plusieurs mètres de distance avec les rivages du marécages, par sécurité. La nuit ne tarderait sans doute pas à tomber... et ils n'ont rien foutus de la journée, surement se bougent-ils une fois le soleil coucher ? Faut bien qu'il mange quand même et gros comme ils sont, les plantes du marais ne doivent pas suffire. Ce n'est qu'à la nuit tombée que les hippopotames sortirent de l'eau pour rejoindre des pâturages et y manger en quantité déraisonnable. Encore une fois, le vautour les suivit... et les hippopotames eurent beau faire mine de l'ignorer, ils stressaient d'avoir ainsi un charognard qui les suivait si obstinément. Le patriarche vient à sa rencontre mais cette fois-ci, beaucoup plus préoccupé qu’agressif.
" Pourquoi tu nous suis comme ça ?! "
" J'ai senti la mort autour de ce marais... et je suis un charognard, tous les animaux qui restent trop longtemps dans le coin meurent... alors j'attends mon repas. Va y avoir à manger pendant des jours ! "
" Je te crois pas ! "
" Tant mieux ! " Lâcha le vautour avant d'éclater de rire !
Le lendemain... les hippopotames étaient toujours là... et le vautour aussi, bien fatigué... mais il eut la surprise d'être rejoint par ses congénères. Ils étaient six, bien curieux, de savoir pourquoi un vautour restait à épier des mammifères que la mort ne semblait pas guetter. Surkesh leur assura que les hippopotames allaient mourir et qu'il le savait de source sûr ! Le jour d'après, c'était une vingtaine de vautour qui squattait autour du marais, attendant la mort présumée des hippopotames. C'est bien connu, les charognards trainent autour des morts ou de ceux qui les rejoindront bientôt... l'un d'entre eux pouvait peut-être être fou mais vingt d'entre eux ?! Ce fut suffisant pour que les hippopotames prennent peur et s'en aillent, laissant ce coin d'eau aux rhinocéros qui s'y installèrent bien décidé à ne plus en bouger.
Surkesh prit alors ses congénères par surprise, invoquant plusieurs sans-cœurs et dévora le cœur des charognards... puis s'en alla.
Mar 14 Fév 2017 - 22:27Un vautour parcourait le ciel en planant... celui-ci avait de grands yeux jaunes digne d'un sans-cœur et le crâne déplumé, simplement recouvert d'un fin duvet tandis que le reste de son corps était recouvert de plumes noirs comme de l'encre. Le charognard tournait en rond, observant inlassablement les hippopotames, bien trop nombreux pour qu'il puisse tenter quoique ce soit de front. Le volatile se fichait bien de ces gros mammifères ! La bave des hippo' n'atteint pas le noir vautour... qui lui-même ne voyait pas comment faire fuir tous ces imposants squatteurs. Squatteurs ? Pas vraiment, les lions avaient tranchés pour leur accorder ce coin d'eau... les rhinocéros avaient toujours le droit d'y boire mais... ça les dégoutait de boire de l'eau où les hippopotames trempaient leurs gros culs toute la journée. Après avoir bien observé les lieux, le vautour se posa sur la branche d'un arbre prenant ses racines dans le marais et se mit à dévisager ceux qui y trempaient. Le plus imposant des hippopotames flotta lentement jusqu'à la branche, se retrouvant museau à bec avec le vautour.
" On t'a déjà dit que personne n'allait mourir ici... alors va-t-en, y a rien à manger pour toi, charognard. "
" Oh que si... vous allez mourir... et je serais là pour bouffer vos cadavres ! "
L'hippopotame fronça les sourcils et grommela d'une voix de patriarche, faisant volte-face... quand au niveau de son arrière-train se déchainèrent des bulles comme s'il y avait un geyser en-dessous. Les bulles montèrent jusqu'au vautour et éclatèrent, répandant une odeur infecte qui fit fuir le volatile. Ce dernier recommença alors à survoler ces eaux d'un œil vicieux et mauvais, cherchant la faille. Depuis des heures, ces hippopotames ne faisaient rien d'autres que de glander dans l'eau ! Ces gros fainéants se contentaient de grignoter ce qu'il trouvait au bord de l'eau. Ce marais n'était pas sale ni boueux mais empli de végétations, laissant tout le loisir au charognard de s'en tenir à proximité sur les branches quand il n'était pas d'humeur à survoler la zone. Un peu avant le coucher du soleil, des oiseaux mais en rien des prédateurs ou charognards arrivèrent pour... picorer la peau et les dents des hippopotames, faisant leurs toilettes. Le charognard s'insurgea alors !
" Frères de plumes ! Ne vous laissez pas faire ! Vous n'avez donc aucune dignité pour nettoyer ces gros tas ?! "
" Mais y a à bouffer ! On te fait pas chier quand tu picores les cadavres nous ! "
Le vautour soupira, plaçant une plume sur son sa tête quand le patriarche revient, très en colère et abattit l'arbre d'un coup de tête ! Le vautour s'envola simplement sur une autre branche mais le patriarche ne lâcha pas l'affaire et alors même que le volatile ne se tenait plus sur aucune branche, le gros hippopotame continua de fracasser tout ce qui pouvait servir d'appui à l'enquiquineur.
" Tu saoules toi ! "
Mais le vautour se posa simplement au sol, gardant plusieurs mètres de distance avec les rivages du marécages, par sécurité. La nuit ne tarderait sans doute pas à tomber... et ils n'ont rien foutus de la journée, surement se bougent-ils une fois le soleil coucher ? Faut bien qu'il mange quand même et gros comme ils sont, les plantes du marais ne doivent pas suffire. Ce n'est qu'à la nuit tombée que les hippopotames sortirent de l'eau pour rejoindre des pâturages et y manger en quantité déraisonnable. Encore une fois, le vautour les suivit... et les hippopotames eurent beau faire mine de l'ignorer, ils stressaient d'avoir ainsi un charognard qui les suivait si obstinément. Le patriarche vient à sa rencontre mais cette fois-ci, beaucoup plus préoccupé qu’agressif.
" Pourquoi tu nous suis comme ça ?! "
" J'ai senti la mort autour de ce marais... et je suis un charognard, tous les animaux qui restent trop longtemps dans le coin meurent... alors j'attends mon repas. Va y avoir à manger pendant des jours ! "
" Je te crois pas ! "
" Tant mieux ! " Lâcha le vautour avant d'éclater de rire !
Le lendemain... les hippopotames étaient toujours là... et le vautour aussi, bien fatigué... mais il eut la surprise d'être rejoint par ses congénères. Ils étaient six, bien curieux, de savoir pourquoi un vautour restait à épier des mammifères que la mort ne semblait pas guetter. Surkesh leur assura que les hippopotames allaient mourir et qu'il le savait de source sûr ! Le jour d'après, c'était une vingtaine de vautour qui squattait autour du marais, attendant la mort présumée des hippopotames. C'est bien connu, les charognards trainent autour des morts ou de ceux qui les rejoindront bientôt... l'un d'entre eux pouvait peut-être être fou mais vingt d'entre eux ?! Ce fut suffisant pour que les hippopotames prennent peur et s'en aillent, laissant ce coin d'eau aux rhinocéros qui s'y installèrent bien décidé à ne plus en bouger.
Surkesh prit alors ses congénères par surprise, invoquant plusieurs sans-cœurs et dévora le cœur des charognards... puis s'en alla.