Une mission dangereuse, dans un endroit inconnu de tous, pour ramener une bestiole extrêmement violente. Killian ne savait pas sur quel pied danser. Rufus lui faisait-il confiance ou tentait-il de se débarrasser de lui ? Avait-il découvert qu’il avait contacter les mercenaires ? Il secoua la tête et se concentra sur l’objectif de sa mission. Il ne devait pas se laisser perturber s’il voulait s’en sortir. Après tout, Kurt et son escouade avait été à deux doigts d’y passer la dernière fois.
-Où est-ce que je vous amène Captaine ? Demanda Manolo.
-La créature a été vu vers les montagnes en remontant un cours d’eau. Nous n’avons qu’à retrouver leur trace, et le débris du buggy laissé par Kurt lors de son dernier passage. Ensuite nous aviserons mate.
-Bien reçus Captaine.
Le pirate avait réussi à convaincre Scarlett qu’il avait besoin du technicien de surface pour cette mission, le seul homme en qui il avait vraiment confiance à la Shinra pour assurer ses arrières. Qui plus est, le vieil homme était plus qu’un balayeur. Lors de sa jeunesse, il avait participé à l’entretien des vaisseaux. Il était donc le plus à même de conduire le tout terrain que la compagnie lui avait fourni – et de le réparer s’il y avait besoin.
L’arme secrète de la compagnie avait aussi une autre raison de l’avoir réquisitionné. Il pensait qu’en passant un peu plus de temps avec Manolo, et en avisant toute l’étendue de ses capacités, il serait capable de lui proposer un poste qui mettrait en valeur tous ses atouts – et que celui-ci ne pourrait refuser. Les pirates du Pays Imaginaire n’étaient que la surface de l’iceberg. Il lui fallait plus de membres dans son équipage.
-D’après le rapport de mission, c’est un peu plus à gauche Manolo.
-Bien Captaine.
L’imposteur s’enfonça dans son siège, et vérifia la condition de son arme. Elle était en parfait état de marche, comme d’habitude. Il avait l’intention d’attirer un de ces pachydermes à carapace avec une détonation – et il espérait ne rien attirer d’autres. Il ne doutait pas de son plan, ni du succès de l’opération. Il ne le pouvait pas de toute manière. Vu la taille de la bestiole, si Manolo ou lui se prenaient une défense, ils étaient morts.
Le trajet vers la source se déroula sans problème particulier. Le véhicule que lui avait fourni le grand patron était équipé d’un champ électrique qui repoussait les plus petites menaces, et d’un lecteur radio ce qui lui avait permis d’écouter la célèbre chanteuse Soriana qui se produisait deux soirs par semaine dans un petit club d'Illusiopolis que visitaient certains Turks et SOLDAT. Autant dire que cette partie de la mission était une promenade de santé.
Lorsque son compagnon se gara près des débris du buggy et coupa le contact, le Capitaine Crochet leva son arme en l’air et tira trois balles à cinq minutes d’intervalles. Puis ils attendirent, l’oreille aux aguets. Que l’adamankhélone apparaisse dans leur champ de vision, fasse trembler le sol, ou écrase des arbres sur vingts kilomètres à la ronde, ils devraient avoir le temps de réagir. Normalement.
Au bout d’un quart d’heure, ne voyant toujours rien, la légende vivante recommença à tirer dans les airs, suivant le même schéma. Et il ne se passa toujours rien. Il jeta un regard à Manolo qui semblait s’ennuyer ferme, la tête appuyée sur le volant, les yeux fermés. Devaient-ils changer de lieu ? L’escouade du médecin était-elle tombée sur une de ces créatures par chance ?
-Que penses tu…
Une bête énorme fonça vers eux. Enfin, le pachyderme à carapace arrivait. L’homme sourit un instant. Avant de pâlir. Pourquoi l’adamankhélone était aussi grand ? Kurt n’avait-il pas dit que ces bestioles faisaient quatre mètres de haut ? Celle qui fonçait vers eux faisait bien dix mètres, aisément ! Quelle drogue avait encore ingéré le médecin ?
-Bloody hell ! Fonce, fonce !
Manolo fit faire un demi-tour à leur transport et ils se dirigèrent vers le désert. Les vibrations des pas de l’animal atteignaient le véhicule, provoquant secousses et cahots sur le chemin. Allaient-ils s’en sortir vivant ? Serrant les dents, Killian prit le radio-récepteur et appela les hélicos pour qu’ils amènent le collier sur leur position. Tout allait se jouer maintenant et le timing serait serrer. Il tourna la tête vers l’arrière et vit leur proie qui se rapprochait de plus en plus, défense en avant, prêt à les embrocher. Pouvait-il l’arrêter un instant ? En avait-il le pouvoir ? Non. Non il ne l’avait pas.
-Fonce Manolo, hurla-t-il pris de panique.
La bête plongea ses défenses dans le sol, le pirate pouvait l’entendre. Il pouvait le sentir jusqu’au tréfonds de son être, ses os tremblants comme jamais. Il pouvait voir que le vieillard commençait à perdre le contrôle sur leur moyen de transport et les hélicos n’étaient toujours pas arrivés. Comment allaient-ils survivre ? Soufflant pour se donner du courage, il ferma les yeux, et se concentra. Si son plan – non plutôt son pari – ne fonctionnait pas, ce serait la fin. Il visualisa le ciel dégagé et clair, d’un bleu profond de Oerba. Il imagina que des nuages blancs arrivaient, petit à petit. Par dizaines. Par centaines. Ces nuages blancs devinrent une masse compacte, grise, menaçante. Puis vint la foudre et le tonnerre. S’abattant tout autours d’eux. Lorsqu’il rouvrit les yeux, sa chemise représentait cette foudre, brusque et violente, imprévisible. Et le pachyderme avait momentanément arrêté de les poursuivre, paniqué par le bruit et la lumière qui jaillissaient soudainement.
-Bien joué Captaine.
-Mets de la distance entre nous et ça. Les gars de Rufus se chargeront de lui mettre le collier, moi j’ai fait ma part en tant qu’appât.
-Où est-ce que je vous amène Captaine ? Demanda Manolo.
-La créature a été vu vers les montagnes en remontant un cours d’eau. Nous n’avons qu’à retrouver leur trace, et le débris du buggy laissé par Kurt lors de son dernier passage. Ensuite nous aviserons mate.
-Bien reçus Captaine.
Le pirate avait réussi à convaincre Scarlett qu’il avait besoin du technicien de surface pour cette mission, le seul homme en qui il avait vraiment confiance à la Shinra pour assurer ses arrières. Qui plus est, le vieil homme était plus qu’un balayeur. Lors de sa jeunesse, il avait participé à l’entretien des vaisseaux. Il était donc le plus à même de conduire le tout terrain que la compagnie lui avait fourni – et de le réparer s’il y avait besoin.
L’arme secrète de la compagnie avait aussi une autre raison de l’avoir réquisitionné. Il pensait qu’en passant un peu plus de temps avec Manolo, et en avisant toute l’étendue de ses capacités, il serait capable de lui proposer un poste qui mettrait en valeur tous ses atouts – et que celui-ci ne pourrait refuser. Les pirates du Pays Imaginaire n’étaient que la surface de l’iceberg. Il lui fallait plus de membres dans son équipage.
-D’après le rapport de mission, c’est un peu plus à gauche Manolo.
-Bien Captaine.
L’imposteur s’enfonça dans son siège, et vérifia la condition de son arme. Elle était en parfait état de marche, comme d’habitude. Il avait l’intention d’attirer un de ces pachydermes à carapace avec une détonation – et il espérait ne rien attirer d’autres. Il ne doutait pas de son plan, ni du succès de l’opération. Il ne le pouvait pas de toute manière. Vu la taille de la bestiole, si Manolo ou lui se prenaient une défense, ils étaient morts.
Le trajet vers la source se déroula sans problème particulier. Le véhicule que lui avait fourni le grand patron était équipé d’un champ électrique qui repoussait les plus petites menaces, et d’un lecteur radio ce qui lui avait permis d’écouter la célèbre chanteuse Soriana qui se produisait deux soirs par semaine dans un petit club d'Illusiopolis que visitaient certains Turks et SOLDAT. Autant dire que cette partie de la mission était une promenade de santé.
Lorsque son compagnon se gara près des débris du buggy et coupa le contact, le Capitaine Crochet leva son arme en l’air et tira trois balles à cinq minutes d’intervalles. Puis ils attendirent, l’oreille aux aguets. Que l’adamankhélone apparaisse dans leur champ de vision, fasse trembler le sol, ou écrase des arbres sur vingts kilomètres à la ronde, ils devraient avoir le temps de réagir. Normalement.
Au bout d’un quart d’heure, ne voyant toujours rien, la légende vivante recommença à tirer dans les airs, suivant le même schéma. Et il ne se passa toujours rien. Il jeta un regard à Manolo qui semblait s’ennuyer ferme, la tête appuyée sur le volant, les yeux fermés. Devaient-ils changer de lieu ? L’escouade du médecin était-elle tombée sur une de ces créatures par chance ?
-Que penses tu…
Une bête énorme fonça vers eux. Enfin, le pachyderme à carapace arrivait. L’homme sourit un instant. Avant de pâlir. Pourquoi l’adamankhélone était aussi grand ? Kurt n’avait-il pas dit que ces bestioles faisaient quatre mètres de haut ? Celle qui fonçait vers eux faisait bien dix mètres, aisément ! Quelle drogue avait encore ingéré le médecin ?
-Bloody hell ! Fonce, fonce !
Manolo fit faire un demi-tour à leur transport et ils se dirigèrent vers le désert. Les vibrations des pas de l’animal atteignaient le véhicule, provoquant secousses et cahots sur le chemin. Allaient-ils s’en sortir vivant ? Serrant les dents, Killian prit le radio-récepteur et appela les hélicos pour qu’ils amènent le collier sur leur position. Tout allait se jouer maintenant et le timing serait serrer. Il tourna la tête vers l’arrière et vit leur proie qui se rapprochait de plus en plus, défense en avant, prêt à les embrocher. Pouvait-il l’arrêter un instant ? En avait-il le pouvoir ? Non. Non il ne l’avait pas.
-Fonce Manolo, hurla-t-il pris de panique.
La bête plongea ses défenses dans le sol, le pirate pouvait l’entendre. Il pouvait le sentir jusqu’au tréfonds de son être, ses os tremblants comme jamais. Il pouvait voir que le vieillard commençait à perdre le contrôle sur leur moyen de transport et les hélicos n’étaient toujours pas arrivés. Comment allaient-ils survivre ? Soufflant pour se donner du courage, il ferma les yeux, et se concentra. Si son plan – non plutôt son pari – ne fonctionnait pas, ce serait la fin. Il visualisa le ciel dégagé et clair, d’un bleu profond de Oerba. Il imagina que des nuages blancs arrivaient, petit à petit. Par dizaines. Par centaines. Ces nuages blancs devinrent une masse compacte, grise, menaçante. Puis vint la foudre et le tonnerre. S’abattant tout autours d’eux. Lorsqu’il rouvrit les yeux, sa chemise représentait cette foudre, brusque et violente, imprévisible. Et le pachyderme avait momentanément arrêté de les poursuivre, paniqué par le bruit et la lumière qui jaillissaient soudainement.
-Bien joué Captaine.
-Mets de la distance entre nous et ça. Les gars de Rufus se chargeront de lui mettre le collier, moi j’ai fait ma part en tant qu’appât.