Lenore Caldwell
Identité
- Nom : Caldwell
- Prénom : Lenore
- Titre : Aucun
- Âge : 26
- Camp : Mercenaire
- Monde d'Origine : Monde de Grimm
- Race : Humaine
- Grade désiré : Bleusaille
Physionomie
En mission, c’est avant tout une silhouette encapuchonnée dont perce des cheveux long, fin et roux, si elle ne les a pas attachés. Une bouche discrète au point de devoir la deviner. De taille moyenne et de corpulence tout aussi passe partout sous une cape gris sombre. En dehors, c’est une pétillante rousse sans maquillage aux taches de rousseurs, le visage rond, les yeux verts foncés semblent porter un sérieux qu’on ne retrouve pas ailleurs chez elle. Un peu bohème, collier de chaines dorées, jupe courte devant et très longue derrière pour de jolies danses et un bustier de cuir simple, semblent ses seuls possessions. Elle ne paie pas de mine tant qu’elle n’affiche pas son sourire radieux. Si c’est le cas... il est déjà trop tard, vous souriez également.
En combat, elle est rapide et précise, dans un style acrobatique utilisant ses gadgets planqués dans sa tenue. Elle cherche avant tout, non pas le rapport de force, mais l’immobilisation, la gêne, bref vous mettre au sol.
Psychologie
Extravagante. Elle aime la vie, le rire, la danse, la joie, les taquineries. Tout ce qu’il est si facile de perdre et qui pourtant est bien plus précieux que tous les munnies du monde. Mais les munnies çà aide quand même.
Mystérieuse. Elle joue des non-dits, des suggestions, des sourires complices et cache tellement de choses que çà en deviens difficile de trier le vrai du faux. Elle a le sourire de l’inconscience mais le regard plein de cicatrices que laissent le temps et la chance, et la sensibilité de ceux qui ont déjà vécu vos malheurs.
Engagée. Lorsqu’elle chasse, elle se veut concentrée et efficace. L’objectif est sa seule pensée jusqu’à ce qu’il soit remplis, et là c’est une tout autre personne. Certainement la véritable Lenore.
Histoire
Jamais plus …………. Trop tard
Ma tête me fait mal… Les souvenirs remontent à si loin, je n’y avais plus pensé depuis … c’est comme une autre vie désormais.
Une vie paisible dans la lumière et la joie. Oui ! le Royaume, les murs blancs des maisonnettes, les ruelles étroites où se bousculent les enfants insouciants. Dire que j’ai été exactement comme eux à leurs âges... Le temps ne semble avoir aucune prise de générations en générations sur ceux-là. Les mêmes gestes, les mêmes sujets à rire, les mêmes disputes. Pourquoi doit-on donc toujours grandir et laisser une faille où s’infiltre la souillure ?
Un souffle chaud… comme l’odeur du pain. Elle vous chatouillait le nez dans toute la ville et vous attirait jusqu’à la boulangerie de Pierrot, venant vous extirper de votre lit. Pierrot et Pierrette… ils se sont bien trouver ces deux-là, cela me fait toujours sourire inconsciemment. Dire que j’ai passé deux mois chez eux pour apprendre le métier, loin de ma famille sans en souffrir, tellement ils me faisaient me sentir chez moi.
Chez moi…
Je n’y pensais presque plus.
Puis il y a eu la rumeur. Enflant. Frissonnante dans les voix murmurées. Elle est montée à travers les ruelles et a tus les rires des enfants un instant. Elle a dû lutter contre l’odeur de pain généreux… J’imagine se serpent bataillant contre cette rivière de bonnes senteurs gastronomiques ... la mordant à la gorge en sifflant et profitant de son abandon pour atteindre son but.
Chez moi… N’était plus.
Le village avait été attaqué. Puis brûler. Une marque sombre. Une femme chargée de répandre un nom alors même que son cœur était meurtrie.
La Coalition Noire sait s’y prendre pour marquer les mémoires.
Ma mémoire se souviens, oui.
L’odeur du pain et les rires. Ca ne pouvait pas être vrai. L’incompréhension, le doute, la peur, la fuite. Ca ne pouvait pas être vrai. Les deux heures de courses effrénées à travers la forêt dense, les ronces, les racines, les pierres, les branches basses qui fouettent le visage. Ca ne pouvait pas être vrai. Elle finirait épuisée, haletante, en se jetant dans les bras de ses parents, les embrassant, leur parlant de l’odeur du pain. Ca ne pouvait pas être vrai !
Et pourtant…
J’ai si mal à la tête que je n’arrive pas à ouvrir les yeux. Je ne veux pas les ouvrir. Je m’étais pourtant jurer de ne jamais plus arriver trop tard.
Jamais plus…… Mauvais endroit.
Ma tête bourdonne. J’ai mal à la poitrine. Je respire mal. Enfin, au moins je respire. Le souffle chaud à disparu ? Etait-ce lui ou un autre ? Ou autre chose. Ça peut être tellement d’autre chose ici.
Je n’avais pas remarqué que l’air était si frais ici. Comme les pavés du Royaume quand on se retrouve seule. Comme les nuits sur la plage, quand on se retrouve sans foyer.
Pierrot et Pierrette avait bien proposé, au milieu de leurs … trois… ou quatre… non cinq filles. Il avait finis par arrêter d’essayer d’avoir un garçon alors une bouche de plus à nourrir, c’était inconscient. Ils tenaient déjà difficilement les deux bouts. Surtout avec une vendeuse à l’air morne qui fait fuir la clientèle.
Les ruelles étaient suffisante, jusqu’à ce que les enfants arrêtent de rire et chuchote en passant devant moi. Au moins je pouvais compter sur un sourire bienveillant et une pomme par jour. Je pouvais me souvenirs de ses bons moments, en famille, entre amis, la fête des lanternes et ses danses. Je pouvais me souvenir de ces regards qui n’étaient pas ceux qui me fuyaient dès lors ; de ces rires qui ne me transperçaient pas le cœur en retentissant de façon grinçante ; de ces lumières qui s’élèvent alors que je reste seule sur la plage. La forêt à l’autre bout du pont. Le grand pont majestueux, blanc, offrant l’accès à la vie trépidante de la ville et qui ne me servait qu’à me protéger du temps.
Les pommes sont devenues rare. Les portes se sont lentement fermées avec gêne. Les mots se sont tus même au sein de ma gorge alors qu’y montait un autre grondement. La faim. La colère. L’amertume. L’égoïsme qui me restait en travers de la gorge. Le leur ? Oh non… le mien. Les mains se sont faites rapides. Les pieds agiles. Les mouvements souples. Le souffle cours bien trop souvent. J’aurais pu, oui … mettre ses nouveaux talents au profit d’autre chose. J’aurais dû.
J’ai mérité certainement de finir enfermée. Mais pas pour ça. Mais pas pour cet instant. Accusé d’avoir aidé au vol d’un objet au Palais ? Si seulement ! J’aurais pu être payé tellement cher, plutôt que de racler le sol en forêt pour quelques bulbes comestibles ! Coupable oui, mais pas pour ça. Enfermée pour avoir été au mauvais endroit, quel ironie. Alors que j’avais échappée à la mort du fait de n’avoir pas été au mauvais endroit plus des mois plus tôt. Je me souviens du souffle court, de la rage qui le nouait au fond de ma gorge quand j’ai été enfermée.
Le souffle court. Non çà va ... je respire, je suis là, plus là-bas. Je suis là, plus en ce temps. Mon souffle se calme, reprend vie, la douleur aussi. Je n’ose toujours pas ouvrir les yeux. J’ai l’air d’être seule.
Jamais plus….. Seule
Tout à l’air d’être revenu au calme. Malgré la douleur et le froid de l’air. Je n’entends à nouveau que les bruits normaux de la forêt. Il semble parti. Je dois me débrouiller seule.
Je croyais me sentir seule au milieu de la foule qui jadis était ma maison. Je croyais être seule sur la place, parmi les crabes et les puces de sables, les braises du feu à la lumière rouge qui pulsait de façon semblable à un cœur et qui m’hypnotisait des heures durant, tuant mes souvenirs. Il m’apportait tellement.
La solitude, la vrai, celle qui fait mal. Celle où l’on est obligé de se rendre compte des choses qui nous troublent, qui nous torturent, car même ça ! C’est mieux que le silence et l’absence. Seul avec soit même. Seul derrière des murs si proches. Des barreaux comme des fenêtres sur un monde irréel où il existe d’autres créatures parlantes, pensantes, qui interagissent entre elles. Humaines qui plus est ! Des semblables à qui on nous refuse l’accès. Des vies à qui on nous refuse l’accès. Et pour rien ! Sans réelles raisons ! Enfin si…… Les prisons sont pleines d’innocents il parait. Et aux innocents les mains pleines. Enfin toutes ses phrases si bien faites pour justifier... un mauvais moment, un mauvais endroit ?
J’aurais pu sombrer. J’aurais dû … peut être… non. L’odeur du pain me rappelait le monde. Elle me rappelait la douceur, la chaleur, le bien être. On nous en servait souvent et je m’y accrochais. Il faut bien s’accrocher à quelque chose.
J’ai finis par ressortir. L’odeur du pain était là. Emanant de ce pain tout chaud. Dans une large main. Au bout d’un bras costaud auquel était accrochée Pierrette, une larme aux yeux. Le sourire bienveillant de Pierrot avec son pain. Il a presque eut le temps de refroidir, le temps que je sorte de ma torpeur, de mon incompréhension.
Dieu que le pain était bon. Le gout salé du pardon. La chaleur d’appartenir à une famille, ou juste… d’appartenir à quelque chose.
C’était il y a si longtemps. Presque une autre vie.
Je dois à nouveau sortir de la torpeur. Reprendre mes sens. Au-delà de la douleur et de la peur. Je veux vivre. Je dois ouvrir les yeux.
Jamais plus….. Hésitation.
J’ouvre enfin les yeux. Il n’y a plus personne ou plus rien. Rien que la forêt sombre de ce monde et ses habitants. Je souffle longuement pour finir en un râle de douleur. Ma tête me fait encore mal lorsque je m’assois, me trainant contre le tronc d’un arbre qui porte encore les stigmates du combat. Je sens le sang qui pulse dans mes tempes, tambourinant le même rythme que les applaudissements du début de journée.
Elle avait si bien commencé. Le Royaume, sa ville, son auberge. Un repas chaud, du monde qui discute, des rires, des musiques, des danses. Un inconnu qui a cru pouvoir tendre la main vers la danseuse. Le fou. Il l’a vite rangé en sentant l’une des lames cousues au bas de ma jupe alors que je tournoyais, lui couper la peau. Sous les rires de l’assemblée habituée à mes « petites surprises sorties de nul part ». Une dame possède toujours ce qu’il faut ! Surtout quand on court les rues. Surtout quand on court les forêts de Grimm.
La rumeur avait percée le brouhaha de l’auberge avec difficulté, mais elle avait atteint mon oreille et je partis alors en chasse. Finis l’amusement. Pas de noms colportée cette fois, et assez peu d’informations. Je me suis peut-être un peu précipitée. Ces derniers mois, c’était devenus mon quotidien, j’ai dû abaissée ma garde. Il y avait l’amusement et la traque. La ville et la forêt. Le passé et ce que j’étais devenu. Au-delà de l’image de la danseuse et l’habile main à tout faire de la ville, passé le pont, je courrais dans la forêt comme dans mon territoire, esquivant les animaux dangereux, pour m’attaquer aux frayeurs, aux ombres, aux monstres que la forêt faisait parfois naitre.
Les premières fois, les lames de ma jupe m’ont désagréablement surprise ! Utile en ville, en forêt il a fallu raccourcir l’avant jusqu’à mi-cuisse pour faciliter la course. Il y a eu d’autres « améliorations discrètes » au fur et à mesure. Parfois la chasse ne donnait rien. Une mauvaise rumeur, une réponse tout ce qu’il y a de plus logique quand on cherche convenablement au lieu de fuir en hurlant à sa mère.
Parfois, il a fallu se battre. Se trouver un style de combat. Rapide, acrobatique, pour pallier à la force d’une femme de la ville. Même si la musculature a suivi les entrainements, les courses, les chasses. Toujours avoir tout sur soit, pour partir à la seconde et ne jamais plus arriver trop tard. Il a fallu réfléchir, les gardes voient d’un mauvais œil les armes en ville. J’ai donc fait bricoler des chaines, collier long en ville, armes en forêt que je fait tournoyer, plus dangereux qu’un fouet, de l’un à l’autre un simple fermoir qui cède en tirant et le tour est joué.
L’arbre sur lequel je suis appuyée en porte encore les morsures. Ainsi que les marques de griffes. Et d’autres dont ni moi, ni cet ours anormalement fou, sont responsables. J’ai cru voir une ombre en bordure de champ de vision et j’ai détourné le regard. Un moment d’hésitation qui m’a couté. Je n’étais pas seule. Du moins en plus de l’ours. Lui par contre n’as pas hésité et m’a envoyé voler contre ce tronc. L’arrogant n’a même pas cherché à m’éviter ou à bouger sous mon poids.
Ça m’apprendra. J’apprends encore. Je dois me promettre encore pour le futur.
Jamais plus … d’hésitation. Surtout devant un ours.
Questions diverses
1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ? Capable oui comme tout le monde ou presque, est ce qu’elle le veut… possible, est ce qu’elle l’envisage. Non. Elle a des objectifs précis dont ceux-ci ne font pas partis.
2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ? Le Sphinx, protecteur et menace à la fois, rare sont ceux qui ont percés ses mystères et rare sont ceux qui ont osés le provoquer.
3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ? Elle a déjà trop perdu pour laisser un camarade sur le carreau. Elle sera fidèle mais taquine, cherchant à mettre un peu de bonne ambiance sur ses visages tristes et ridés entre les cicatrices.
4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques-unes de vos relations amicales. Pierrot et Pierrette ainsi que leurs filles, couple de boulanger de la ville du monde de Grimm, lui ont beaucoup apportés, soutien, travail, famille presque adoptive. Lenore est assez ouverte pour sembler se lier facilement d’amitié, mais elle laisse peu de place à de réel lien, cachant beaucoup de son passé.
5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
« Le soleil en aura toujours après la Lune » çà ne veux rien dire en soit mais çà fait joli, et puis c’est un rappelle que les contraires n’existent pas l’un sans l’autre, et qu’il y a toujours un autre jour qui attend.
6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?
J’ai du mal à organiser un texte. Souvent je donne tout au début et j’ai du mal à maintenir le style sur la fin. J’écris en automatique comme vivant moi-même la scène et je reviens peu sur le texte.
7) Pourquoi incarner ce personnage ?
Je pars en général d’une image, j’imagine une puis des scènes et lorsque mon cerveau bouillonne de cette vie, je ne peux faire autrement qu’incarner le personnage, après tout il vit déjà.
Dernière édition par Lenore le Mar 27 Sep 2016 - 16:02, édité 1 fois