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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le débarquement fut pour le moins étrange. Le nom de ce monde devait changer, ce n'était pas la cité du Crépuscule, en fait, le lieu n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'il était venu, et comme la dernière fois, il avait la même pensé.

Le Hameau des Ténèbres ? Le Cloaque Nocturne ? La Ville Hantée ? Tout un tas d'idées jetées en l'air étaient autant de propositions pour un meilleur nom. Enfin, un nom qui irait mieux.

Il n'y avait pas un oiseau, pas un rayon de soleil. Les habitants allaient d'un point à un autre sans se parler, pour rentrer chez eux, très probablement. Les commerces étaient en grande partie fermés, les bâtiments étaient ternes et la voirie avait vu des jours meilleurs. Cette première impression lugubre n'était pas des meilleures. Fabri n'entendait que le bruit de ses pas alors qu'il arrivait vers le point de rendez-vous. Sur ses gardes, épée à portée, évidemment. Même s'il n'avait pas embarqué son armure au grand complet, il avait pris soin de prendre le nécessaire, c'était-à-dire épée et bouclier, cotte de mailles, cuirasse, le tout simple et sans détails inutiles. Remisé dans un coin, le tout avait été facile à prendre alors que les ordres de mission avaient changé.

Les informations allaient et venaient, de quatre ou cinq tons différents. Les groupes travaillaient ensemble, ainsi leurs yeux ne faisaient qu'un. Il avait été plus que facile de se rendre compte de quelque chose qui aurait pu rester ignoré ; des disparitions. Encore. Pas des mères, mais de ce qui restait. Des enfants. Laissés sans surveillance, errants, sans aide, ils étaient des proies plus que facile. Le petit groupe d'enquête s'était séparé, allant tous dans des direction différentes. Septimus, de ce qu'il savait, partait continuer une autre enquête liée aux événements. Pour le reste, il n'en avait aucune idée. Cela avait été quelque chose d'étrange, de pouvoir parler avec des personnes avec qui il n'aurait eu aucune occasion d'échanger ne serais-ce que quelques mots sans tentative de meurtre. Une Coalisée, un Consul, une journaliste, même, à eux-tous, ils étaient parvenus à solutionner le problème.

L'impression d'avoir accompli quelque chose était grisante, aussi il n'avait pas voulu s'arrêter là et était reparti immédiatement avec le premier vaisseau, attrapant au passage ses affaires et un café. Les horloges digitales était affichées partout, aux murs, sur les écrans, aux annonceurs des gares. Tout pour lui rappeler qu'il était éveillé depuis longtemps déjà, et qu'il avait probablement encore beaucoup à faire.

Il avait pas eu le temps d'en coller une à Heinrich, bordel.

De quel droit ce type osait revenir ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait rien trouvé à lui redire ? Il l'avait laissé l'insulter, l'humilier. La prochaine fois qu'il le verrait, il n'y réfléchirait pas à deux fois. La trêve ne s'appliquait pas à des errants de merde. D'ailleurs, 'la trêve s'applique pas aux clochards ', ça aurait été la chose à dire en lui collant son poing dans sa gueule de traître ! Pas de pardons pour les parjures, c'était valable pour tout le monde, peut importe son origine.

Pourquoi n'avait-il pas rejoint un groupe d'ailleurs ? C'était ridicule, il était bien parti pour une raison ? De plus, même si ses capacités étaient probablement suffisantes pour qu'il survive tout ce temps seul au beau milieu du foutoir qu'était la politique interplanétaire -mot récolté vingt minutes plus tôt au dernier bulletin d'information sur un écran lambda du Vaisseau-Mère- il avait quand même quitté le Sanctum pour une raison ! On quitte pas quelque chose pour la seule raison de le quitter, si ? …. Il y avait fort à parier que si, en plus, ça s'était déjà vu, très probablement.

Le lieu où ses alliés du jour se trouvaient, c'était la Gare. Simple, et proche, puisqu'il avait débarqué sur le lieu-même il y avait pas cinq minutes. Il eut le déplaisir de le trouver désert. Un coup d’œil rapide alentours lui annonça que ses coéquipiers n'étaient pas là, peut-être étaient-ils sortis ? La Gare, c'était vague. L'intérieur du bâtiment ne se constituait que de voies d'arrivées et de départ, dont plusieurs étaient condamnées. La pierre, d'une probable belle couleur à l'origine, était grise dans le clair-obscur délibérément moisi du lieu. La Lumière était absente de ce monde.

Il ne put que remarquer la froideur du lieu, toute logique. Le soleil ne tapait même pas derrière les nuages, un miracle que ce monde ne soit pas gelé.

Fabrizio se posta non-loin d'un panneau d'affichage annonçant les prochains départs. - Un pour le Château de la Bête, et l'autre pour un monde qu'il avait déjà oublié. Plus qu'à attendre l'arrivée des autres, si tenté qu'ils n'étaient pas déjà arrivés et le cherchaient à l'heure actuelle. Il soupira, mal à l'aise, le café n'arrangeant rien. Il songea rapidement aux évènements récents, assez nombreux pour meubler le temps, ainsi qu'à sa mission suivante.
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Roxas, sauveur de veuves et d'orphelins. Enfin plus d'orphelins que de veuves en fait. Du moins pour aujourd'hui. Parce que ouais, aujourd'hui grosse mission ! Les mamans avaient disparues, ça c'était pas nouveau, mais elles avaient laissé les gamins derrière. Du coup, les sans-cœur en profitaient et les enlevaient.

Alors, pourquoi j'ai pas pris le premier rôle ? Déjà, j'avoue que j'me sentais pas très concerné. Une mère, au final, j'en ai jamais eu, alors, qu'elles disparaissent ou qu'elles soient là...  Puis la seconde raison, et là ça se complique, c'est que si je débarquais et que je libérais les mamans, eh bien elles pourraient avoir des réactions pas très bonnes pour moi. Genre « Oh, vous êtes le salaud qui a détruit les jouets de mon petit Tim ! », là, la Coa trouverait ça cool, la Lumière moins.

Du coup, quand on m'a dit que y'avait une mission à la cool, où il suffisait juste de défoncer des sans-cœurs, je me suis dit que c'était pas mal. J'allais pouvoir participer, pas trop passer pour un enfoiré, et pas me faire griller. Certains appelleraient ça une occasion en or.

Alors, c'est tout content que j'ai quitté le château, mes ordres en tête. Je suis monté dans mon vaisseau, et j'ai filé direction la Cité du Crépuscule, au lieu de rendez-vous. J'ai tendu la main vers le poste radio, je l'ai allumé, et j'ai poussé la pédale d'accélérateur à fond.

So it's gonna be forever
Or it's gonna go down in flames

Je suis arrivé genre la radio à fond dans la gare. J'ai garé le vaisseau et je suis descendu. Encore en train de chantonner le refrain de la chanson qui passait que je cherchais les mecs avec qui je devais bosser aujourd'hui. On m'avait dit que c'était Fabrizio truc, un petit gars du Sanctum et c'te bon vieux Crochet.

Alors autant y'avait trêve, autant je redoutais pas mal un truc. Je connaissais pas trop le Sanctum, mais quand on m'a dit que y'avait un mec de là-bas sur la mission d'aujourd'hui, je me suis mis à espérer qu'il nous bassinerait pas avec leurs délires d'église. Parce qu'en fait, je m'en foutais pas mal.

J'ai fait quelques pas dans la gare, me dirigeant vers le hall, et j'ai regardé si y'avait toujours personne. Mais là... là j'ai vu ce mec en armure et tout ce qui allait avec. Ça, ça nous venait droit du Domaine Enchanté, y'avait pas moyen. Du coup avant qu'il ne me voie, je me suis regardé. Un t-shirt de base, un short et une petite paire de Roxas II. On allait vraiment pas passer inaperçus ici. Encore heureux que y'ait trêve ou la coalition nous serait tombés dessus.


Yo ! m'exclamais-je, saluant celui que je pensais être Fabrizio truc. Roxas. Paraît qu'il faut chasser le sans-cœur, t'es dans le coup ?

Là je voyais déjà venir le truc genre « Enchanté messire Roxas, ravi de faire votre connaissance. Fabrizio machin truc pour vous servir, blablabla pape armé du Sanctum. Que le fer de nos lames se joigne pour.... »

Stop. Allez, ça va bien se passer, si ça se trouve les gens du Sanctum sont normaux. Ouais, au final ils sont comme moi, ils se battent pour ce qui leur plait.

Ouais mais bon...


Dis, tu sais où il est le retardataire ?
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Killian s'éveilla légèrement groggy de la soirée de la veille. Qu'avait-il fait déjà ? Tout en sortant des poubelles dans lesquelles il était empêtré, il fit un  effort pour se remémorer ses actions passées... et un sourire vint naître sur ses lèvres tandis qu'il se carressait sa joue gauche, encore rouge, de son crochet. Bribe par bribe, les événements lui revenaient.

Le Capitaine Crochet était revenu de sa mission de babysitting et aussitôt un larbin de Rufus était venu le harceler – apparemment la directrice se serait plainte de son comportement – puis il était aller se reposer quelques heures dans ses quartiers. Lorsqu'il en était ressorti, un turk l'attendait pour sa séance d'entrainement du jour. Et c'est en chemin qu'il avait capté une conversation entre deux employées inquiètes pour leur cousin disparu – supposément par un sans-coeur de ce qu'il avait entendu. L'opportunité était trop alléchante pour qu'il passe à côté, aussi avait-il vite fauché compagnie à son entraineur.

Arrivé sur ce monde, le brun avait attendu près de la gare durant une bonne heure avant de se rendre compte qu'il était venu une journée trop tôt. Soupirant et agacé par la lenteur à laquelle les choses allaient, il se décida à visiter la ville. Et plus particulièrement, les bars à proximité. Très vite, il devint familier avec les clients réguliers de la taverne Au Troisième Coup, et plus particulièrement avec une des serveuses, une belle blonde à la poitrine plus que généreuse – ce qui devait lui valoir de jolis pourboirs. Malheureusement, l'alcool n'aidant  pas au bon discernement, il ne sut pas voir la mâtrone qui le surveillait d'un peu trop près, aussi lorsqu'il tenta un mouvement trop audacieux, cette dernière bondit sur lui et lui flanqua la plus belle gifle qu'il n'eut jamais reçu – avant de le jeter hors de l'établissement dans les poubelles.

En regardant le ciel, l'imposteur remarqua qu'il était probablement temps d'aller rejoindre les pauvres malheureux qui lui serviraient de main d'oeuvre. Il secoua son long manteau de cuir, passa sa main sur sa chemise noir et épousseta la poussière sur son pantalon noir. Il afficha ensuite un sourire de conquérant, puis se dirigea d'un pas énergique vers la gare, certain de son effet. Lorsqu'il arriva, il ne lui fallut pas longtemps pour remarquer le môme – encore un, décidément être un babysitter lui collait à la peau – un petit blond  et la femme – en armure, elle n'avait pas froid aux yeux - qui attendaient tandis que le reste de la gare restait désespérément vide - il faudrait qu'il demande à son entraineur la raison de cette situation. Il se dirigea vers eux et mit une claque sur les fesses de la jeune femme... Avant de froncer les sourcils. Ces fesses lui semblaient bizarrement fermes.


-Bien, vous êtes là ! Je suis le célèbre Capitaine Crochet, mais tu peux m'appeler Crochet blondinet. Maintenant, on peut commencer la recherche des enfants, alors allons-y, dit-il sans attendre de réponse.

Dernière édition par Killian Jones le Mer 21 Sep 2016 - 15:53, édité 1 fois
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La satisfaction de ses phalanges s'écrasant sur le nez de ce parfait inconnu était la chose la plus jubilatoire de sa journée. Il avait pas le temps de, justement, perdre du temps avec un... capitaine ? Grade passablement dérisoire d'ailleurs.

Son irritation était allée en s’accroissant, déjà en voyant le premier touriste arriver. Franchement il ne s'était jamais considéré comme quelqu'un ayant une quelconque idée de ce qu'était le bon goût, mais alors sur l'instant, le peu de ses artistique qu'il avait avait fait un tour complet dans son esprit en voyant la tenue de l'énergumène. Des gens se baladaient-ils vraiment comme ça dans la nature où c'était du foutage de gueule ? En plus, ce type, c'était quand même pas n'importe qui, bordel... Il aura fallu qu'il termine avec un pirate licencieux et une machine à tuer ?

La Trêve était toujours valable, non ?

« Il est là ton retardataire. »
répondit-il en désignant vaguement le troisième homme d'un signe de tête.

Il était arrivé, légèrement après Roxas, se présentant comme le Capitaine Crochet. Nom assez étrange pour être retenu même en pleine surprise tandis que se dernier l'ignorait royalement, ne lui collant qu'une main aux fesses. Même si le temps avait repris son cours -comme il n'avait probablement jamais arrêté de le faire- Fabri ne parvenait toujours pas à réaliser ce que ce sombre crétin tout à fait inconnu venait de faire. Il avait vu pire, quand même. Sans faire l'inventaire de tout ce qui était pire. Le geste en lui-même, ainsi que le mépris total et le manque de considération à sa personne ne lui rappelait qu'une seule personne.

Grell.

Pour en revenir encore une fois à lui.

Durant l'espace de quelques secondes, Fabri prit le temps de penser à ce type étrange, n'appartenant à rien et feignant le contact, l'intérêt et ne connaissant réellement que mépris, mensonge et jalousie. Ayant disparu comme de la brume un beau matin. Penser à lui, ce n'était pas 'prendre le temps' d'y penser à proprement parler, ces pensées étaient plutôt intrusives, malvenues et désagréables. Grell avait été un sombre connard, ce type valait forcément mieux, de peu, probablement, mais mieux quand même. Fabri savait très bien la raison de son geste, tout simplement parce qu'on ne gratifiait pas les hommes d'un main au cul. Le débat était clos avant même d'avoir commencé, ainsi donc.

« Bon. On a le champ libre pour agir comme on l'entend, ça veut pas dire qu'on doit se faire un devoir de foutre le merdier. Ça je suppose que c'est entendu. »


Son regard passa de l'un à l'autre de ses compagnons. Diamétralement différents de lui, voilà ce qu'ils étaient, autant l'un que l'autre. C'était plus que flagrant. Il allait falloir composer avec, même s'il vendrait Cassandra Pentaghast pour recomposer l'équipe du Vaisseau-Mère ; ils étaient plus nombreux mais au moins ça avait marché. Pas si sûr d'en arriver aux mêmes résultats avec ces deux branques.

La marche à suivre était évidente. « On gagnera pas grand chose à interroger les commerçants et les badauds ici, je me trompe ? Faudrait réussir à trouver des indices, c'est pas en faisant du porte à porte qu'on arrivera à grand chose, Trêve ou pas. »

Sa première visite dans ce monde, qui était également sa dernière visite en date, s'était soldée par une fuite peu organisée afin d'échapper à une mort des plus désagréables. Il n'avait pas envie de réitérer les évènements. L'objectif principal, c'était d'éliminer le sans-cœur responsable des enlèvements, après l'avoir retrouvé.  

L'objectif secondaire c'était quand même de trouver du café.
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Ce gars du Sanctum était génial, en fait. Le troisième gus était arrivé, avait fait le fanfaron et avait même déposé une jolie main au niveau de son postérieur. La réaction ne s'était pas faite attendre, alors que le Capitaine Crochet faisait quelques pas vers la sortie de la gare, Fabri – on va l'appeler comme ça, l'a pris par l'épaule et lui à décoché un gros pain dans la gueule. Mais genre bien quoi, le Crochet aurait limite pu faire un tour sur lui même.

De mon côté, je me retenais de rire. Déjà pour l'arrivée du Capitaine dans le plus grand des calmes, et pour la réponse qu'il avait eu. Qui étaient ces gens ? On m'avait refilé les coéquipiers les plus bizarres qu'il était possible d'avoir ? En tout cas, si le Fabri avait l'air de savoir plus ou moins tenir une arme, j'émettais de sérieux doutes quant au second homme. Il me rappelait étrangement quelqu'un... Ouais, il me faisait penser à Setzer en fait. Très porté sur l'apparence, mais finalement capable de très peu de choses.

Je le voyais déjà venir... Il allait falloir que je fasse gaffe à ces deux-là.

Ouais c'est ça. Si on y réfléchit, je me suis peut-être fait caser avec deux tanches pleines de bonne volonté pour qu'on soit sûr qu'ils fassent leur B.A et qu'ils reviennent vivants ! Va pour le baby-sitting alors.

Enfin, alors que l'on s'apprêtait à partir, Fabri nous donnait le briefing. Si sur le coup je pouvais sembler d'accord, il était évidemment hors de question que je suive les ordres d'un de ces gars. « Oui, voilà voilà, par la foi de notre Dieu à tous, nous devrions abattre ces sans-cœur ! Que notre main soit guidée par Sa Divinité »... Nan, tu fermes ta gueule cinq minutes déjà. Si y'a des sans-cœur, on les défonce, point. C'est toi qui manie ton épée, hein... Enfin soit...


On peut descendre la Rue de la Gare, pour commencer. Ensuite on peut continuer vers la Place des Fêtes pour remonter sur le Circuit du Tram. Là-dessus vous pouvez me faire confiance, je connais la ville comme ma poche.

Sur ces mots, je commençais à ouvrir la marche en direction de la Rue de la Gare. De toutes façons, c'était la seule voie possible pour rejoindre la ville. Je voyais mal l'armure ambulante et le Dom Juan des hommes sauter de la plate-forme pour atterrir directement en ville...
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Killian se massa le nez légèrement gonflé sur le chemin qui menait à la rue de la gare, sans chercher à répliquer. Il faut dire que la fomme frappait fort, ce qui était un atout dans un combat – mais qui se révélait très problématique, surtout en considérant le peu d'humour qu'elle possédait. Grommelant dans sa barbe de trois jours, il se demanda ce qui était passé par la tête du chevalier pour avoir une telle dégaine. Quel homme sensé, possédant aussi peu d'attributs masculins, accentuerait encore davantage ses attributs féminins en se faisant autant pousser les cheveux ? Peut-être quelqu'un qui avait des difficultés avec son orientation sexuelle ? Il devrait le présenter à ses amis du bar Au Troisième Coup.

Le Capitaine Crochet se rapprocha du blondinet, nettemment plus calme et moins bizarre. Il le détailla des pieds à la tête. Son t-shirt rouge et son short jaune lui donnaient l'air d'un petit garçon bien sage – tout comme son visage poupin. Mais ces cheveux en bataille annonçaient une âme en mouvement, turbulente. Risquait-il quelque chose s'il se rapprochait de lui ? Prenant son courage à crochet et à main, il lui passa le bras autour du cou et l'attira à lui.


-Alors petit, la vie est belle ?

La rue était toujours aussi déserte tandis que le trio avançait vers sa destination sans encombre. Le brun était pourtant sur ses gardes, autant vis-à-vis de ses camarades que d'une éventuelle menace qui pouvait surgir de l'ombre à n'importe quel moment, de n'importe quelle allée. La vie n'était pas évidente quand on était une légende !

-Dis moi mon grand, qu'est-ce qui t'a poussé à prendre part à une mission si dangereuse ? Ton petit frère ou ta petite sœur a été enlevé ? Ou alors tu recherches la gloire éternelle des pères qui auront récupéré leur précieux chérubin ? Qu'est-ce qui te motive dans la vie ?

L'imposteur parlait bruyamment, et avec un soupçon de joie dans la voix alors qu'il tentait de cerner la personnalité de son interlocuteur aussi rapidement et discrètement qu'il le pouvait. Néanmoins, dans une situation aussi incertaine que la leur, et avec une fomme un peu folle, ce n'était pas la chose la plus facile qu'il ait eu à faire dernièrement – même jeter la jolie rousse dans la piscine lors de sa virée au centre des orphelins avait été plus aisé.

-Et toi le rigolo de service, c'est quoi ton leitmotiv ?
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Dire que ces deux types étaient bizarres, c'était juste en rajouter. Puisqu'il l'avait déjà clairement pensé. C'était quelque chose qui se rapprochait de l'évidence ; l'hiver était froid et ces deux cons étaient bizarres, fin du débat. Il allait falloir faire avec. Sans mot dire, il observa ses deux compagnons sans vraiment chercher à ajouter quelque chose ; le plan de Roxas était bon et, d'après ce qu'il avait entendu, ce type était le plus à même de mener une mission décemment. S'il croyait à la lettre les ragots de soldats qu'il avait bien pu entendre. Le nom de Roxas était revenu plusieurs fois déjà et était synonyme de « cette personne que tu ne veux pas avoir sous tes ordres ». Étais-ce donc un mauvais signe que de l'avoir comme allié pour cette mission, même avec une trêve déclarée et pour le moment bien observée ? C'était trop demander pour l'instant, la mission venait à peine de commencer.

C'était ce Crochet qu'il ne connaissait pas du tout qui était peut-être, sur le moment, le plus problématique. Il semblait sortir de son trou, et le considérait lui, comme une femme, et Roxas, comme un gamin de six ans.

Fabrizio n'ajouta rien, Roxas avait peut-être sa propre réponse à formuler et il fallait bien lui laisser ce plaisir. Il réfléchit quelques instants à la question de... comment le qualifier ? Il avait plein d'idées, énergumène, goujat, innommable crétin. 'Connard' c'était pour Heinrich par contre.

Son leitmotiv ? Bonne question.

« J'ai reçu des ordres. Et toi ? Tu vas pas me dire que tu te soucies de quelque chose d'autre que de toi-même, si ?  »


C'était pas le moment pour des piques de ce genre et il le savait bien. Alors que les ruelles sinueuses de la ville, toujours nimbées dans la même obscurité glaçante, s'étendaient devant eux, il se rappela le but de leur mission. Avec un soupir, il constata que la ville était bien vide.

De toute évidence, seul Roxas connaissait le chemin, il avait probablement déjà visité l'endroit. Des bâtiments aux volets clos pour ceux qui en possédaient encore, et d'autres avec des planches condamnant les fenêtres. Le sol pavé était détrempé. Une troupe de quatre soldats remontait la rue et croisa leur groupe. Rien sinon à part quelques regards furent échangés. Il fallait pas avoir inventé l'eau chaude pour comprendre pour qui ils travaillaient. Fabri pensa à ce moment qu'aucun papier ni déclaration officielle ne lui avait été donnée pour cette mission, il n'avait rien à présenter à un quelconque garde à part le plat de son épée dans la tronche. Ça marchait dans certains cas mais pas toujours.

Ils arrivèrent après quelques minutes sur une place, déserte. S'ils ne s'étaient pas égaré, ça devait être la Place des Fêtes. Franchement elle donnait pas envie de faire la fête, mais bon comme disait l'autre, y'avait pas besoin d'endroit spécifique pour faire la faite hein. Suffisait d'une bonne raison et de l'envie de le faire... Toujours était-il que le constat était le même qu'à la gare ; il n'y avait personne.

« C'était peut-être pas le meilleur endroit pour commen- »

Le bruit caractéristique des sans-cœur qui apparaissaient le coupa dans ses réflexions. Son regard se tourna vers la place. Un certain nombre de sans-cœur étaient apparus ; l'emploi du mot « certain » était équivoque, car il ne parvenait pas exactement à les compte. Enfin, par réflexe, il avait dégaine son épée avant-même de les compter, et à ce moment, ils avaient déjà bougé. Il ne connaissait pas les noms de ces types de sans-cœur, étant beaucoup plus habitué aux espèces endémiques du Domaine Enchanté. Mais bon, un sans-cœur était un sans-cœur non ?

Il attrapa son bouclier de sa main gauche et le jeta sur le sans-cœur le plus proche. Au boulot, donc.
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Bah c'est marrant que t'en parles, on croirait pas mais j'suis de la Lumière en fait. Je crois pas qu'on se soit présenté donc... Roxas, Maréchal de la Lumière. Ça répond à tes questions ?

Voilà, ça c'était casé. Il me faisait rigoler ce mec. Il prenait l'croisé pour une femme et moi pour un gosse, mais lui au final... C'était un ersatz de pirate. Quelle troupe ! Après, bon, j'allais devoir me les taper pour pas mal de temps donc pourrir plus l'ambiance qu'elle ne l'était, c'était clairement pas le bon plan. C'est pour ça que j'ai eu une super idée. Je l'ai regardé, et naturellement je lui ai proposé un truc.

Pour faire passer le temps, on joue a « Tu préfères » ?

Sur le coup, il avait l'air de pas trop piger ce que je lui racontais. Tant pis, il allait comprendre assez vite.

Bon, je commence. Tu préfères avoir un troisième bras, ou... avoir que trois doigts ?

Je l'accorde, c'était pas top niveau comme jeu, mais ça permettait de passer le temps comme j'avais dit. Pour l'instant, y'avait rien qui se passait, et on était arrivés à la place des fêtes. Il était loin le tournoi de struggle. Là c'était triste à mort, y'avait plus d'estrade, y'avait plus personne... Restaient que les bancs autour de la place et des tags sur les murs. Si on cherchait bien, y'avait même un trace de sang sur le coin d'un des murs.

Puis, alors qu'on s'avançait de quelques pas, des sans-cœur sont apparus. Le Fabrizio s'est pas fait attendre et à direct engagé. Je gardais un œil sur lui, et me concentrais sur les sans-cœurs. Y'en avait pas mal, ça allait nous divertir un peu ! Je craquais mes poings et me mis en garde, très vite encerclé par une demi douzaine de soldats.


Ok, restez groupés. Je veux pas de blessés.

J'attendais de voir ce qu'il se passerait. L'un d'eux tenta une attaque sautée, mais je l'ai pris par la jambe et me suis aidé de sa force pour le fracasser au sol. Moins un. J'enchaînais sur une roulade pour m'extraire du cercle et, une fois derrière l'un d'eux, le saisis par la taille avant de le basculer en arrière. German Suplex mon pote !

Je sens un sans-cœur derrière moi, comme le premier, celui-ci est en plein saut. Rapidement, j'attrape un sans-cœur à côté de moi et m'en sers de bouclier. Le sauteur plante ses griffes dans son pote, et j'enchaîne en me servant de mon bouclier comme d'une massue ; je le tabasse avec.

Là, j'en vois un qui saute dans le dos du Fabri, je dégaine le flingue de l'autre naze de la coalition et je lui colle trois balles dans le crane, ce qui suffit à le faire disparaître dans un nuage de vapeur noire. Je continue mon action avec une roue, pour me la péter, et au terme de celle-ci, je saute, m'accordant assez de hauteur pour coller deux trois dragées à mon groupe d'ennemis. Tout mes tirs touchent, mais tous se font pas mouche. Forcément, c'est des sans-cœurs ; c'est quand même plus résistant qu'un homme.

De retour au sol, je me jette sur un des deux sans-cœurs et lui encastre la tête dans le sol, avant de lui mettre deux bonnes pêches en plein milieu du visage. Il essaie de me mordre, mais il oublie qu'il porte un casque, ce qui rend sa tentative vaine. Je finis par me faire le dernier en le bombardant de lasers.

Une fois débarrassé des miens, je jette un œil à mes collègues, voir s'ils s'en sortent. Si Fabri savait tenir une épée, je m'inquiétais davantage pour le pirate...
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-Figure toi que j'ai plein de centres d'intérêts. Ma première préoccupation est de redonner au Pays Imaginaire sa splendeur d'antan. Il reporta son attention au gamin tandis que la patrouille passait. J'ai entendu parler de toi en effet Roxas. Je t'imaginais plus... baraqué au vu de tes exploits. Mais on ne juge pas un livre à sa couverture, ajouta-t-il en lui donnant un coup de coude complice tout en réfléchissant à sa question. Et bien si je devais choisir, je dirai trois...

Killian Jones fut coupé en plein milieu de sa phrase par l'arrivée fracassante de sans-coeurs, ces créatures noires que son instructeur s'était évertué à lui faire affronter – elles étaient soit-disant le plus grand fléau de l'univers. Il put observer calmement ces créatures tandis que ses deux téméraires compagnons se lançaient à leur assaut – c'était une bonne chose, au moins il était bien défendu. Certaines étaient de simples... Chien à deux pattes ? Des sans-coeurs que tout le monde appelait apparemment des ombres. D'autres avaient des casques sur la tête et semblaient vouloir sauter sur ses alliés.

Le Capitaine Crochet fit apparaître un squelette armé d'un glaive et d'un bouclier pour couvrir ses arrières tandis qu'il dégaina son désert eagle. Il recula ensuite prudemment vers le mur d'une maison, attentif à observer toutes les créatures, particulièrement celles qui s'approchaient de trop près. La fomme et le blondinet avaient la situation en main, il n'allait tout de même pas les gêner en intervenant et en réglant le problème, n'est-ce pas ?


-Tu te débrouilles bien Roxy ! Attention à tes arrières le comique, cria-t-il à l'instant où le gamin protégea le paladin.

Malheureusement, ses paroles le distrayèrent lui-même et un bandit trancha l'air de son sabre, prêt à l'embrocher. Son squelette s'interposa au dernier moment mais, n'ayant pas eu le temps de parer le coup avec le bouclier, fut détruit et retourna à l'état de néant. Jurant un de ses fameux bloody hell, le brun releva prestement son arme à feu et d'une impulsion des jambes fit un bond en arrière pour être hors de portée d'un coup de revers. Lorsque ses pieds retouchèrent le sol, lui redonnant l'équilibre et l'appuie dont il avait besoin pour faire feu avec le maximum de précision, il tira cinq coup en pleine poitrine du monstre ténébreux qui disparu en fumée. Avec un sourire fier comme un paon, il releva la tête pour regarder les autres.


-Besoin d'un coup de main ?

Néanmoins, l'imposteur retint cette fois la leçon et invoqua trois squelettes armés. Il avait besoin d'une meilleure garde rapprochée s'il voulait pouvoir observer la scène – le carnage plutôt – qui se déroulait sous ses yeux en toute tranquillité. Le nouvel effort fourni fut suffisant pour qu'il commence à transpirer. Un combat réel et une simulation où il prenait son temps pour préparer et planifier étaient deux choses bien différentes. Il s'appuya contre le mur, et souffla pour reprendre son souffle ainsi que des forces. Enfin tant que le lieutenant sans-coeur n'apparaissait pas, les deux gugusses arriveraient à gérer sans lui.

Les choses se déroulaient d'ailleurs bien. Le paladin n'était pas trop mauvais avec son bouclier et son épée - bien qu'il soit le premier à pouvoir dire qu'il n'en avait pas besoin pour se battre - il repoussait aisément les deux ou trois sans-coeurs qui lui tombaient dessus. Quant au grand maréchal de la lumière... et bien il faisait un parfait garde du corps - et accessoirement lampe à insecte puisque la quasi-totalité des sans-coeurs essayaient de se débarrasser de lui sans y parvenir. Killian se permit de fermer les yeux un instant, savourant l'adrénaline qui parcourrait son corps. Comment pouvaient-ils perdre?
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L'éventualité de se faire buter par ses propres alliés ne lui était venue que résolument tard et fort à propos dans le combat, alors que les derniers ennemis disparaissaient, lentement éliminés par la force coordonné des trois combattants. Roxas l'avait bien aidé alors qu'il était au dépourvu face à un sans-cœur lui ayant sommairement sauté dessus ; il l'aurait bien remercié mais pour le coup, la surprise d'avoir failli terminer avec une balle dans la tête l'en empêchait encore. Il lui adressa tout de même un signe de tête reconnaissant.

Il restait quelques sans-cœur sur la place, Roxas les éliminait comme s'ils n'étaient que des roquets. Fabri s'était attendu à de la grâce et une hégémonie parfaite venant de quelqu'un à la force aussi élevée, mais, le combat avait beau être rapide et rondement mené, il était aussi brutal. Les ombres disparaissaient aussi rapidement qu'elles étaient venues, et les bruits nébuleux de la brume noire qu'elles créaient en repartant au néant fut bientôt le seul bruit entendu sur la place, regagnée petit à petit par le silence. Ou du moins ce que Fabri assimila au silence. Dans son esprit qui regagnait un peu plus en clarté après chaque seconde passée hors du combat, son silence était meublé de toutes les occasions où il avait pu mourir et qui lui avaient échappées lors du combat. Reprenant son souffle, il jeta un œil à ses équipiers.

Il n'avait pas vraiment eu le temps de leur jeter plus d'un regard alors que les sans-cœur étaient présents, et était heureux de les voir toujours en vie. Le nombre des ennemis n'avait pas été des plus faibles.

« T'avais raison. » dit-il à l'adresse du capitaine. « Jamais juger un livre sur son apparence, c'est ce que t'as dit. »

Si Roxas était un maître du ballet artistique option holocauste de sans-cœur, le Capitaine Crochet -nom plutôt bien porté en fin de compte- semblait plutôt spécialiste du combat à distance, spécialité 'je ne me bats pas plus que de mesure' ; il avait tout de même éliminé quelques gêneurs, et c'était tout à son honneur. Ils avaient un avenir, comme équipe en fin de compte.

Le silence n'en était pas vraiment un, et maintenant, Fabri comprenait pourquoi. Sans avoir de provenance, un son indistinct lui parvenait, comme un écho. Un lourd raclement, comme une poutre d'acier traînant sur des pavés. Il ne fallut que quelques secondes supplémentaires pour que le bruit se précise, provenant d'une des ruelles menant à la place. Fabri garda ses armes dans ses mains, ayant la nette impression que le combat n'était pas terminé.

Une main dut la première chose qu'il vit, rapidement suivie d'une énorme tête tractant une cage vide derrière-elle ; la cause du bruit sans aucun doute. Au dessus de ses deux yeux sans éclat, bien en évidence, se tenait le symbole des sans-cœur, pas besoin d'être vu tous les jours pour être reconnu. La créature semblait majoritairement faite de métal ; au son proprement affreux de la cage raclant le pavé, il y avait ses cris, indescriptibles, aigus.

« Et sinon, vous préférez manger un cactus, épines comprises, ou être enfermé une journée avec un sans-cœur ? »
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Je te répondrais bien la cage, ça doit pas être si compliqué d'en sortir !

Il était là ! Le fameux lieutenant sans-cœur ! Il était quand même imposant ce con. Il allait falloir faire attention, si l'un de mes alliés se prenait un coup de ces immenses griffes, il allait falloir trouver de quoi recoller les bouts manquants.

J'échangeais le flingue contre mes deux keyblades, c'était plus le moment de jouer. Je jetai un coup d’œil à ma gauche, le Fabri semblait prêt à en découdre, un coup d’œil à ma droite et Crochet …. c'était Crochet.


Vous faites pas attraper bêtement, attaquez après lui.

Et justement, ça allait bientôt être notre tour. Le sans-cœur prit un peu d'altitude et se mit à traverser la place des fêtes en tournant sur lui même. Je fis une roulade pour me défaire de sa trajectoire, et attendis la fin de sa danse pour contre-attaquer. J'empreignais mes armes d'une puissante énergie lumineuse et lui un coup, puis deux, pour finalement terminer mon enchaînement sur un coup assez puissant pour le repousser dans un mur. La lumière faisait de l'effet, alors je me suis retourné vers le Fabri et l'ai questionné à ce sujet.

Dis, ta déesse truc là, elle est cool non ? Alors prie, implores, j'en sais rien, mais balance la sauce !

Je savais pas s'il m'avait entendu, et c'était pas le moment de le vérifier puisque le sans-cœur recommençait ses conneries. Le bout de ses griffes s'illumina quelques instants, c'était comme de petits orbes de foudre. Au fur et a mesure qu'ils se formaient, de petits éclairs parcouraient ses doigts. Lorsqu'il en eût fini, il leva ses griffes au dessus de lui avant de les abattre d'un coup vers le bas. Une multitude d'éclairs bleutés commencèrent à se dessiner au dessus du sol, avant de s'intensifier.

C'était le foudroiement qui nous attendait. J'ai eu le réflexe de sauter, mais j'ai pas fait gaffe aux autres. Fabri devait pouvoir s'en sortir si son armure était complète, par contre Crochet... Bah ! Ça lui fera les pieds ! Il va pas en mourir.

Toujours dans les airs, alors que les orbes de foudres disparaissaient, je me ruais sur lui pour lui asséner davantage de coups. A nouveau, il fut repoussé de quelques mètres, ce qui nous laissa un peu de répit. Je soufflais quelques instants.

La cage accrochée à son corps, non... La cage qui faisait partie de son corps se mit à trembler, d'abord doucement puis jusqu'à ce que son cliquetis en devienne insupportable. Avec ses griffes, il ouvrit l'une des portes, puis l'autre. Il allait tenter de nous enfermer.

Sans relâcher mon attention, j'ai regardé sur les côtés. On avait assez d'espace pour échapper à une charge. En espérant que personne ne soit pris, parce que j'avais aucune idée de ce qui allait se passer ensuite. Mes souvenirs de l'affrontement contre ce truc lorsque j'étais dans le corps de Sora étaient un peu flous.

Puis, j'ai eu une super idée. J'ai chargé mes armes de lumière et j'ai fait signe au Fabrizio.


Hé ! Tu saurais t'accroupir, bouclier au dessus ? Y'a un truc que j'ai toujours voulu faire !



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Non. Il refusait d’y croire. C’était tout simplement impossible. Non. Il était tout simplement impensable qu’un sans-cœur fasse cette taille-là, de cela, Killian en était certain. Ces créatures de ténèbres étaient censés être minuscules, voire de taille modeste, pour pouvoir dérober le cœur des gens. Qu’est-ce que ce bloody monstre pouvait voler comme cœur au juste ? Celui d’un géant de cinquante mètres peut-être ? Ce n’était pas un sans-cœur. A vrai dire, ce truc n’était même pas devant lui.

Le Capitaine Crochet du bien vite réviser ses positions lorsque la cage ambulante commença à tourbillonner et balança à toute vitesse son corps dans sa direction. Tout en poussant le plus qu’il put sur ses jambes pour que sa roulade l’entraîne loin de la furieuse bête, il banda sa volonté pour tordre l’air autour de lui, de sorte à gagner les quelques secondes qui lui manquaient pour s’échapper. Son plan fonctionna à merveille mais il se retrouva vite à bout de souffle, avec un léger vertige… et bien trop près de l’ennemi. En y regardant de plus près, il vit également ses trois protecteurs disparaître en poussière – un effort pour rien, des boucliers en moins.

Serrant les dents pour les empêcher de s’entre-choquer, le pirate se demanda se qu’il pouvait faire lorsque le blondinet se lança à l’assaut avec férocité et beaucoup de panache – trop puisqu’il l’aveugla au passage. Néanmoins le gamin se rattrapa en encastrant le gardien maléfique dans le mur ce qui lui permit de rejoindre le chevalier et de s’appuyer à lui le temps de reprendre son souffle.


-Ce n’est pas de la tarte mate ! On ne m’avait pas dit qu’il y avait des créatures pareilles qui s’en prenaient aux mômes.

L’imposteur se redressa ensuite et jeta un œil à la ruelle qu’ils avaient emprunté pour venir. En courant vite, et s’il n’avait pas de point de côté, il pourrait facilement rejoindre la station en quelques minutes et ensuite il quitterait ce monde de dingue pour laisser les deux gugusses s’occuper seuls de cette folie. Oui, c’était la décision la plus sage à prendre. Il avait commencé à faire un pas en avant lorsque leur ennemi illumina sa griffe, puis le ciel. Ce qui n’était jamais bon signe en magie.

Réfléchissant très vite, le brun chercha un moyen de se tirer de là. Il lui fallait un abri, une combine, une pirouette, n’importe quoi ! Cependant, il ne trouva rien pour éviter ce qui allait s’abattre sur la place des fêtes. La foudre allait tomber et il était totalement impuissant pour s’en protéger. Roxas avait déjà sauté dans les airs, si haut qu’il ne le voyait plus et la fomme… avait déserté ses côtés. Il était seul. Seul face à ce qui serait sa mort. Sauf qu’il ne pouvait se le permettre. Pas plus qu’il ne pouvait se permettre que les gens le voient fuir un combat. Il était une légende vivante et il avait par conséquent une réputation à maintenir.

Puisant dans ses toutes dernières forces symbiotiques, Killian invoqua son pot magique au moment où la foudre s’abattit sur lui. Le fait d’être vidé de ses forces et de sa concentration pendant un instant, d’être terrassé par une douleur intense qui brûlait sa peau et d’être soigné dans un même temps par son tout dernier allié durant ce combat fut de trop pour son cerveau qui plongea dans les doucereuses ténèbres de l’inconscience.

Lorsqu’il se réveilla avec une intense migraine quelques instants plus tard – c’était-il écoulé des minutes ou des heures il n’aurait su le dire – le Capitaine Crochet se retrouva ballotté de tous côtés. Sa vision était encombrée de barreaux de fer mais il distinguait suffisamment au travers le décors et surtout les personnes. Le sans-cœur l’avait fait prisonnier, lui, le plus grand et puissant de tous les pirates ayant jamais vécu ! Il ne pouvait y croire. Il refusait d’y croire. Non, ce n’était pas possible.


-Je vais te donner la pire des indigestions bloody hell, hurla-t-il.

Frénétiquement, méthodiquement, le pirate se mit à donner des coups de crochet et de sabre contre le gardien dans le but de se fabriquer une sortie. Sans s’en rendre compte, ces gestes méthodiques l’avaient plongé dans une telle concentration que sa chemise de toile noire, tout comme le temps extérieur, avait changé. Le temps tournait à l’orage.
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« Commence pas à blasphémer hein ! Regarde ce que tu nous fait tomber sur la gueule maintenant ! »

Un petit point sur la situation s'imposait. Non pas que Fabrizio eut perdu le fil, mais l'arrivée soudaine de la pluie l'avait ramené un peu plus à la réalité. Il réalisait événement après événement ; peut-être que son esprit était en ce jour fort porté sur le vagabondage. C'était quand même le pire des moments il fallait avouer.

Parce que Crochet s'était quand même fait bouffer.

Fabri n'eut pas le temps de faire grand chose à part arquer un sourcil ; il était à ce moment là bien trop occupé à éviter de se faire écraser vivant par le sans-cœur qui attaquait sans discontinuer. Il était bien loin de rivaliser avec la puissance de Roxas, qui avait dégainé deux lames. Ces deux épées étaient particulières, et Fabri atterrit tant bien métaphoriquement que physiquement, car la pensée subite que Roxas était un maître de la keyblade coïncida parfaitement au moment où il reprit contact avec le sol après un manœuvre d'évasion plutôt fine de sa part afin d’éviter une des attaques du monstre. Fine ; un autre mot pour dire que la charge du sans-cœur avait failli le démonter corps et âme.

Fallait libérer l'autre débile. Même s'il s'était montré odieux, il n'avait suffit que d'un échange passablement amical pour qu'il passe de parfait inconnu à allié. Et un allié, on faisait attention à lui. Il avait eu tort de ne pas faire suffisamment attention, il ne pouvait pas arrêter d'y penser depuis quelques secondes. Comment pouvait-il juger de la capacité de ses équipiers ? Il ne pouvait pas, et c'était pour ça qu'il devait faire attention. Crochet était un con, c'était évident, mais il ne méritait pas ça.

Roxas lui proposa un truc. Le regard qu'il lui donna en réponse fut probablement celui de l'incompréhension la plus totale, du moins jusqu'à ce que le plan acheva sa montée jusqu'à ses neurones. Là, Fabri sourit ; d'accord. Ça semblait un excellent plan.

Il s'exécuta, se préparant à l'impact alors que Roxas mettait son plan à exécution. Etro lui pardonnerait bien l'usage qu'il faisait du bouclier qui servait à défendre sa croyance, même si cet usage était en l’occurrence celui de catapulter un membre de la Lumière dans les airs.

Putain il volait loin, ce con.

Roxas était dans les airs, le plan fonctionnait, aussi peu étoffé qu'il était. En fait il valait mieux ne pas parler de plan, quand même. Fabri se concentra à nouveau sur le sans-cœur, lui lançant une frappe-éclair après avoir chargé brutalement dans sa direction. Le but de l'opération ; détourner l'attention du monstre. A grand renfort de coups et d'une provocation bien placée, il fit de son mieux pour éviter les attaques du sans-cœur. De son épée, il visait principalement la cage de la créature, où Crochet était enfermé.

Fabri lança un sort de partage de peine sur le prisonnier, puis reprit une série de coups d'épée puissants sur les barreaux de la cage. Ses derniers coups, terminés par une close-combat, firent grincer la cage : l'acier se brisant sous les coups simultanés de l'intérieur et de l'extérieur de la cage.

La créature ne sembla pas l'entendre de cette oreille, et Fabri ne sut pas si la cage avait finalement été ouverte ; un puissant coup du sans-cœur l'envoya brutalement hors d'atteinte. Il fut envoyé plusieurs mètres en arrière, en roulé-boulé sur le pavé de la place sans aucune grâce.
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Putain il était d'accord ! C'était le plus beau jour de ma vie. Alors que je le voyais s'abaisser, je pris un peu d'élan et courus vers le Fabri et son bouclier. Quand j'étais à plus que quelques mètres, je ralentis ma course pour faire trois grosses enjambées bien lourdes, la dernière étant sur le bouclier.
Là, je réunis mes forces dans mes jambes et avec la poussée de Fabri, je m'envolai.

Je montais super haut dans le ciel, c'était génial. Mais quand je dis super haut dans le ciel, c'est genre un peu plus haut que les nuages quoi. C'était cool, mais fallait que je fasse vite, y'avait pas beaucoup d'oxygène là-haut. Alors j'ai rassemblé une énorme quantité de lumière au bout de mon arme. Elle s'illuminait comme jamais, même moi je trouvais ça impressionnant.

Vu d'en bas, je devais ressembler à une putain d'étoile. Si Crochet n'était pas emprisonné à ce moment-là, il aurait tellement adoré... Ouais, les gonzesses adorent ce genre de truc romantique, les étoiles, tout ça...

Puis j'ai balancé la sauce. D'un coup sec, j'ai envoyé mon sort sur la zone. J'avoue avoir un peu hésité, c'était Crochet, son cœur allait peut-être pas aimer. Mais bon, j'me suis dit que de toutes façons, il finirait par se faire digérer par le sans-cœur, alors bon...

Le sort mit quand même une bonne vingtaine de secondes avant de s'écraser sur la place des fêtes, à tel point que j'étais déjà au milieu de ma chute quand la zone fut irradié d'une puissante lumière aveuglante. Je dus attendre encore un peu avant de rejoindre le sol, atterrissant sur mes deux jambes.

Jetant un coup d’œil alentours, je vis Fabrizio, qui avait l'air de bien se porter, mais je ne voyais pas l'Crochet, ni le sans-coeur. C'était embêtant. Je me suis tourné vers le Paladin et lui fais un sourire genre « oups » en me grattant l'arrière de la tête. Je commençais à me dire que j'avais peut-être fait une connerie. Ou alors, il s'était juste planqué, comme tout bon Crochet qui se respecte, je sais pas.


Bon, faut retrouver l'autre héros. Après, on file défoncer les deux autres. T'as une piste ?

Bah, c'est vrai que maintenant on savait pas trop où aller. Là, on avait eu de la chance parce qu'on était tombés dessus, mais y'avait plein de gosses partout. Je crois bien qu'on allait devoir fouiller tout les mondes. Putain, on était pas près de rentrer chez nous.

On essaie de le retrouver ou on continue ? Parce que bon, a part gueuler bloody hell a intervalles réguliers, tu sais...

La question se posait. Mais bon, c'était Crochet. Il allait bien finir par débarquer à un moment ou à un autre. Il rentre facilement dans la catégorie des increvables.

En tout cas, super move ! dis-je, tapant dans l'épaule de Fabrizio. C'était rigolo.
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Les coups de forcené que Killian donnaient finir par avoir un impact – bon il devait reconnaître que Fabrizio y était aussi pour quelque chose. Les barreaux – ou les côtes allez savoir – de son gardien commençaient à s’affaiblir. Il en vit même un qui se délogea et tomba vers le sol sans le toucher néanmoins, disparaissant dans un nuage de ténèbres. S’il n’était pris dans une transe psychique, un sourire aurait éclairé son visage.

Toutefois, son ivresse intérieure ne dura pas longtemps. En effet, le Capitaine Crochet finit par apercevoir, d’abord du coin de l’oeil, puis en le regardant pleinement, les actions du gringalet aux cheveux de blé. Il était difficile de passer à côté d’une lumière aussi aveuglante – peut-être même plus que le soleil – qui chassa de son esprit et du ciel l’orage qui s’y était installé. La peur devint sa nouvelle maîtresse tandis qu’il reprenait son matraquage des barreaux dans la panique. Le petit ne s’apprêtait quand même pas à attaquer de manière aussi violente alors qu’il était à l’intérieur… si ?


-Roxas ne fais pas ça ! Hurla-t-il. Je suis bientôt sorti !

Le brun espéra que ses paroles l’aient atteint, mais sans conviction. La boule lumineuse, la comète filante, la grande faucheuse de lumière se rapprochait de plus en plus vite de lui. Désespérément, il tenta une sortie par le minuscule interstice que le barreau tombé avait créé mais bien évidemment, il fut trop… musclé pour y passer. Était-ce là sa fin ? Allait-il passer de légende vivante à simple oublié de l’histoire ? Ou pire encore, découvrirait-on la vérité à propos de sa propre histoire ?

-Mate ! Arrête toi je t’en prie ! Vociféra-t-il dans une dernière tentative.

Et vint l’impact. Le pirate sentit son corps tout entier tremblé avant d’être expulsé dans les airs, perdant tout repère, toute notion de haut et de bas, de gauche et de droite. Le monde n’avait plus de sens, la vie non plus. Puis vint un nouvel impact, avec du bois cette fois. Il grogna bruyamment avant de se cogner de nouveau contre le montant d’un lit. Son corps entier le faisait souffrir, il avait du mal a respiré – probablement une côte ou deux de cassées - son bras sans crochet formait un angle qui n’avait rien de naturel. Mais il était en vie. En vie après avoir reçus l’attaque d’un gamin sans cervelle et après avoir traversé le volet d’une maison abandonnée.


-Blo… blood… BLOODY HELL ! Aboya-t-il avant de cracher du sang sur sa chemise, heureusement noire.

Après avoir attendu quelques minutes, dans l’espoir qu’un des deux mongoles qui lui servaient d’équipiers - et dont un avait tenté de le tuer – viennent le secourir, l’imposteur dut se rendre à l’évidence. Il devrait se débrouiller seul, malgré le fait qu’il soit épuisé et blessé. Prenant son courage à deux mains, il planta son crochet dans le montant du lit, et força de toutes ses forces sur ses jambes et son bras pour se mettre debout. L’effort même lui arracha un cri qui fut suivi par un vomissement. La douleur allait finir par le rendre inconscient, il devait vite rejoindre les autres. Maladroitement, il descendit les escaliers, s’appuyant autant que possible sur le mur, puis il tenta d’ouvrir la porte à poignée ronde… avec son crochet. Voyant que ça ne donnait rien de bon, il dut se résoudre à user de psychisme, ce qui lui prit de longues minutes, plusieurs tentatives infructueuses et une nouvelle crise de vomissement avant qu’il ne parvienne à faire une chose aussi simple.

Lorsqu’il sortit, Killian aperçut les deux héros se féliciter mutuellement de leurs prouesses. Avec un grognement, il s’avança vers eux lentement. Il adressa un regard noir au microbe, et remercia en hochant la tête le paladin avant de prendre la direction de la gare.


-Allons trouver ces mômes, ordonna-t-il avant de s’effondrer trois pas plus tard.
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C'était un de ces moments rares où il pouvait se féliciter d'avoir pas trop fait de la merde. Non sérieusement, ce fut en souriant à Roxas qu'il s'était rendu compte de quelques choses, probablement insignifiantes ; le sans-cœur mort, leur victoire indéniable. Des petites choses qui rendaient la journée meilleure. Et de un. Petite pause bien méritée.

L'insulte que la subite douleur lui fit cracher n'était pas dirigée à Roxas ; elle était simplement due à la surprise. Une sensation infâme, comme si un tisonnier chauffé à blanc lui traversait l'échine. Il s'était redressé sans trop de mal après avoir été envoyé dans le décor par le sans-cœur avant son imminent décès ; lui évident donc son propre décès -si cette tournure de phrase était suivable. Le sans-cœur mort, Fabri n'en était quitte que pour quelques bleus, alors il se posait la question. Roxas venait-il de l'empaler alors qu'ils se congratulaient mutuellement quelques secondes plus tôt ? Non, c'était impossible.

Ce fut en voyant le stupide capitaine émerger d'un bâtiment que son esprit fit le lien et qu'il se rappela le sort qu'il avait lancé quelques secondes plus tôt, avant que le sort du Maréchal de la Lumière n'atteignit sa cible. Ce putain de partage de peine. Le sort le plus con du.. des mondes. La douleur lui passerait bien. Par contre, l'état du capitaine était tout de suite plus inquiétant, songea Fabri alors qu'il regardait ce dernier en haussant un sourcil. Il marchait tranquillement, lui adressant un signe de tête auquel il répondit, sans vraiment réfléchir.

Puis il s'écroula comme une masse trois mètres plus loin, face contre les pavés.

« Et merde... »


Personne n'était là pour l'entendre, et après-tout, c'était pas comme s'il allait revoir ces types un jour. Et il venait tout juste de catapulter Roxas pour qu'il lâche un énorme laser sur un allié, la politesse, ça allait bien cinq minutes. Pour le coup il s'en pendait.

Il s'approcha du... de cette personne qu'il ne connaissait décidément que trop peu pour lui donner différents qualificatifs. Autres que 'ce type' ou 'le capitaine' et même encore 'celui-là' ; dommage, même s'il avait ses défauts, il ne pouvait pas être si mauvais qu'il ne l'avait pensé au départ ! Enfin c'était quand même bien quand il la bouclait et qu'il lui collait pas de main au cul.

Son cœur battait, c'était certain, il respirait, et son état d'inconscience avait probablement empêché un état de choc qui aurait été difficilement gérable dans un coin aussi moisi. C'était probablement même pas la peine de demander s'il y avait des médecins dans le périmètre, parce qu'à part des sans-cœur y'avait l'air d'avoir grand chose. Ah, si, un sentiment d'insécurité et une brume qui se levait en début d'après-midi, comme c'était le cas actuellement. Bonjour l'ambiance.

Fabri lança un sort de soin sur son allié inanimé, tout en l'admonestant, vérifiant ainsi son état de conscience, sans aucune réponse.

« Putain il aurait pas pu bouger plus tôt non ?! » Quel con !

Non pas Crochet, mais lui. Dans le sens ; lui-même. Et Roxas aussi. Parce qu'il fallait bien l'avouer, c'était pas tant sa faute (au capitaine). Merde... A bien y réfléchir, c'était un peu de la faute à tout le monde. Au Crochet pour avoir manqué de vigilance et s'être fait bouffer, à lui-même ensuite pour avoir aidé Roxas dans son plan, et à Roxas pour avoir balancé du Rayon Luminique d'une puissance telle que si Etro faisait un enfant à l'Archange Gabriel, la naissance ne serait pas si lumineuse.

Le blasphème c'était moche.

Bref, tout le monde était un peu coupable, et il se comptait ans le 'tout le monde'.

Il maugréa.

« On va devoir le traîner en lieu sûr. Y'a pas moyen, même avec un miracle il pourra pas se remettre en deux minutes. On a pas le temps d'attendre.»

Et un seul sans-cœur avait pour le moment été abattu.

« Ça te tente pas de rejoindre le Sanctum ? Y'a carrément matière à faire passer ton rayon de la mort pour une bénédiction divine. »
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Ah. Oups.

Alors qu'avec Fabri c'était genre « T'es trop fort », « Ouais merci, je fais ça tout les matins tu sais, c'est pas grand chose, mais joli lancer », « Ouais, Roxas, je pourrai avoir une photo dédicacée après tout ça ? », le pirate, lui, était en train d'agoniser sur le sol. Au début, je l'avais pas remarqué puis j'ai vu Fabrizio tirer une tronche bizarre. Alors je me suis retourné pour voir ce qu'il se passait, et je l'ai vu dans les vapes.

C'était pas tant que ça me faisait chier qu'il décède, ça je m'en foutais. Mais en tant que membre de la lumière, fallait que je fasse quelque chose ! Alors je me suis approché, je me suis accroupi, et j'ai concentré mon énergie magique dans le meilleur sort de soin que je pouvais produire. Une aura verte l'entoura et il émit un gémissement genre « Aie ça fait mal quand même ».


Désolé ! dis-je, me frottant l'arrière de la tête.

On va le traîner jusqu'au vaisseau, faut laisser le temps à son corps de se remettre aussi, j'ai fait que lui donner un coup de pouce.

Je l'ai soulevé et je l'ai foutu sur mon épaule avant d'inviter Fabri à faire le chemin inverse vers la gare. Je repensais à ce qu'il m'avait dit « Tu veux pas rejoindre le Sanctum ? ». Bah, ça serait peut-être pas si con que ça, mais j'avais déjà beaucoup à faire. Alors, j'allais sortir la meilleure technique du monde !


Pour le Sanctum, ouais pourquoi pas, je suis pas très sûr de bien coller par contre. Je suis pas super calé sur vos croyances.

« Pourquoi pas ». C'était l'outil ultime ! Ça ne voulait pas dire oui, mais ça voulait pas dire non ! C'était super puissant en vrai ! Genre là, une proposition où j'aurais dû donner une réponse sur le coup, ben je m'accorde un délai sans frustrer le gars. Parce que ouais, si ça se trouve il me voulait dans son groupe, et si je disais non, il allait être méga triste.

Arrivés à la gare, j'ai béné le pirate dans le cockpit, et j'ai invité Fabri à monter. J'ai mis le contact, l'autoradio s'est allumé automatiquement.

Grab your passport and my hand
I can make the bad guys good for a weekend ♪

L'espace d'un instant j'ai oublié la présence des deux zouaves. Alors, je me suis mis à hocher la tête et à chanter la suite... jusqu'à ce que je revienne a la réalité. Le Paladin me regardait super bizarre.

Ah... hum... Ahah. Le mieux serait... On va où déjà ?


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