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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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A peine rentrée au Château de la Princesse, je fus rappelée vers Death et sa Cité du Crépuscule. Quand je passai les portes du domaine, quelle ne fut pas ma surprise de constater que ma commande avait été rapidement prise en charge : un chasseur m’attendait là. L’engin était fin et de taille très modeste. Ses arrêtes étaient anguleuses et patinées d’une particule dorée. Le cockpit ne pouvait transporter qu’une seule personne, et tristement, c’était parfait pour moi. A vrai dire, je n’étais pas tout à fait sûre de pouvoir le conduire, j’avais bien eu à faire à ce genre d’appareil, mais cela datait déjà de quelques années. Depuis, je n’avais fait qu’emprunter les transports en commun. Je décidai néanmoins de tenter ma chance directement, un peu pressée par l’appel de mon supérieur.

-Ca ne doit pas être si compliqué…


Environ une heure plus tard, je parvins très dangereusement à me poser sur le sol de la zone d’atterrissage du Manoir, avec l’aide de quelques signes de la part des gardes au sol. Je pris le soin d’ailleurs d’égratigner mon vaisseau contre un poteau qui se tenait là. J’eus quelques conseils, quelques réprimandes aussi pour ma mauvaise conduite. Je promis de faire mieux la prochaine fois sans en être sûre. J’étais vraiment incapable de dire si voyager dans l’espace serait un jour fait pour moi. Sans m’attarder plus, j’allai chercher les ordres auprès de Death qui me parut étrangement plus amical que d’habitude. Qu’avait-il en tête ?

Je n’allai pas avoir à me déplacer bien loin puisque c’était dans les cachots du Manoir que je trouverais ma mission. Je descendis ainsi les étages, voyant progressivement la propreté et la netteté se dégrader ainsi que pouvant observer la vétusté des sous-sols. Tout n’était que poussières, et l’instant d’après humidité. Une atmosphère peu recommandable pour quiconque. Fallait-il vraiment s’étonner que je n’y sois jamais allée ? Je demandai le chemin vers les cartes à un garde qui somnolait là.

-C’est au fond du couloir, par là.


Je suivis l’indication et passai devant quelques cellules où je ne pus m’empêcher de jeter un oeil. Je ne vis que des visages défaits, des expressions tantôt vides tantôt détruites. Je n’éprouvais pas de plaisir à contempler leur malheur, dont j’étais en partie responsable m’étant convertie officier de la Coalition, mais je ne me sentais pas non plus capable d’agir contre cela, de redevenir courageuse, pour une seule fois dans cette maudite vie. Je me rattachais aux minces choses que je pouvais protéger : ma vie, Elise, ma famille, et désormais… sans doute Maxence. Une personne attira mon attention plus que les autres. Je me forçai d’ailleurs à m’arrêter devant le petit trou de la porte de sa cellule. Elle ne me remarqua pas les premiers temps. Elle devait être habituée à être épiée, regardée comme une bête. Et pourtant… Elle était si belle, si belle que j’en eus le souffle coupé. Sa tristesse la rendait encore plus admirable. Je me doutai de son identité, mais les années n’avaient pas eu sur elle l’empreinte qu’elles avaient habituellement. Non, elle gardait le regard droit, elle se préservait. Elle espérait sans doute… Je ne pouvais pas lui dire qu’il n’y avait pas grand espoir pour elle. Une lumière imperceptible, indéchiffrable émanait de sa personne, une lumière en partie dérangeante pour moi, mais aussi rassurante. M’attendant à le regretter, j’osai lui adresser une parole de réconfort.

-Si…Si je peux faire quelque chose…Di…tes…


Je ne finis pas ma phrase tant je sentis que mes paroles la gênaient, la blessaient plus qu’autre chose. Elle ne m’adressa même pas un regard, même pas un murmure ou un soupir. Non, elle resta de marbre, mais ses yeux parlèrent pour elle. Elle n’espérait rien de nous, d’aucun des nôtres. Nous étions tous… les mêmes. Triste, je me retirai et continuai mon chemin vers ma mission. Quand j’arrivai devant la cellule qui contenait les six êtres que j’étais censée interroger, un garde m’attendait.

-Ah ! C’est vous qu’ils ont envoyée pour interroger ceux-là ?! Je vous attendais justement.
-Ouvrez-moi s’il vous plait.


En quelques secondes, je fus dans la même situation que les gardes du Pays des Merveilles, agglutinés dans une seule petite cellule, sans doute par prétexte qu’ils n’avaient pas d’épaisseur. Alors que tous me regardaient, pleins d’incompréhension, je m’assis sur un petit tabouret qui trainait là. Je les toisai quelques instants, j’avais déjà été amenée à voir de loin les cartes de sa majesté, et je connaissais un peu les habitudes des habitants de ce monde, mais qu’en serait-il avec ceux-là ?

-Bonjour. Savez-vous pour quelle raison vous êtes ici, pourquoi vous avez été capturés ?


L’un d’entre-eux leva les bras, plein de terreur.

-C’est… c’est le feu qui nous a amené ici !
-Oui ! Un feu foudroyant, au début, j’ai pensé qu’il venait de la colère de la reine. On ne sait jamais trop ce qui va se passer quand elle s’énerve…


J’observai leurs surfaces respectives, certaines étaient déchirées ou brunies par le feu, parfois même certaines zones de leur « corps » avaient été calcinées. En observant cela, je me pus m’empêcher de me poser la question de savoir si ça leur faisait mal, à l’image de nos brûlures humaines. J’avais, à vrai dire, entendu parler de la nouvelle recrue qui les avait amenés jusque ici. Apparemment, il ne faisait preuve d’aucune subtilité et affectionnait agir avec cruauté et violence. En somme, une personne que j’espérais ne jamais avoir à côtoyer. Le futur me le dirait.

-Ensuite, j’ai compris que c’était un homme, ou du moins une silhouette qui y ressemble. Car je peux dire qu’on a jamais eu de visiteurs comme celui là chez nous !
-Et vous a-t-il dit pourquoi il vous amenait ici ?
-Ah ça… Euh… Est-ce qu’il nous l’a dit, Quatre ?
-Non, non, je m’en souviendrais si c’était le cas ! On n’a même pas compris qu’il venait pour nous. On pensait qu’il voulait attaquer la Reine.
-Et vous, étiez la pour la défendre.
-Bien sûr ! C’est notre travail.
-Nul doute que vous le faites très bien.
-Mais… Au fait… Vous pourriez peut-être nous dire pourquoi nous sommes là ? Et nous dire qui vous êtes.
-Oui. J’imagine sans peine que vous ne vous doutez même pas d’où vous vous trouvez, vous qui n’avez sans doute jamais quitté votre étrange pay…
-Nous sommes au Manoir de la Coalition Noire dans la Cité du Crépuscule, numéro 4, sur le bord de la forêt.


J’écarquillai les yeux. Je m’apprêtais à les surprendre en leur révélant qu’ils avaient été pris par la Coalition. Mais il n’en était rien, ils savaient apparemment bien plus sur nos mondes que je ne l’aurais pensé.

-Alors… Vous connaissez ce monde ? Est-ce grâce à l’ancienne alliance qui existait entre votre reine et la princesse ?
-Je ne connais rien à ce monde, mais j’ai lu les informations sur l’étiquette du vêtement du garde.


Je jetai un instant un regard vers le garde qui n’écoutait apparemment rien de notre conversation. En fait, ça n’avait pas vraiment d’importance, mais quelque chose me poussa à en rire légèrement quelques secondes. Rire que je m’empressai de taire l’instant d’après.

-Bien. Donc c’est une chose en moins à vous dire. En fait, notre groupe, la Coalition, ne s’entend plus avec votre reine depuis longtemps, alors qu’une entente avait été décidée entre nos territoires.
-Vous savez, ce n’est pas très facile de s’entendre avec elle. L’autre jour, elle ne s’est plus entendue avec sa coiffeuse, alors elle l’a cassée.
-Vous voulez dire qu’elle a cassé une femme ? Mais comment a-t-elle fait ?
-Non, elle a cassé le meuble…la coiffeuse.
-Ah.
-Oui.
-Donc, pour cesser cette mésentente, pour mieux nous accorder avec notre Reine, nous souhaiterions que vous nous aidiez à y parvenir en nous donnant des informations sur sa majesté, ce qu’elle aime faire, ce qui lui fait plaisir, comment elle aime son château. Un tas de choses sur son quotidien et ceux avec qui elle vit qui pourraient tout arranger.


Je n’appréciais pas outre-mesure manipuler ces êtres et essayer de leurs extorquer des informations, mais plus encore, je savais à quel point il était capital de se débarrasser rapidement d’une reine devenue encore plus incontrôlable et dangereuse que jamais. Eux, auraient sans doute comme réflexe de la protéger, voilà pourquoi je ne pouvais leur dire la vérité. Incrédule et énervé, le Trois de trèfle se leva pour prendre la parole.

-Et est-ce donc pour cette raison qu’on nous a attaqués en pleine ronde et amenés de force ici ? Mais pourquoi !? Il fallait nous le demander sur place.
-Il se trouve que la Reine ne supporte plus notre présence chez vous. Et si elle avait vu l’un des nôtres vous interroger, elle lui aurait fait couper la tête avec la vôtre, dans les plus brefs délais ! Nous n’avions donc pas le temps de rester.
-Je… Je vois, et après tout… Vous n’avez pas tort.


Plutôt satisfaite de cette persuasion, je relançai ma première demande.

-Alors, vous allez nous aider à reconquérir le coeur de la Reine ?
-Son coeur ?! En toute honnêteté, il serait plus facile de l’assassiner et d’en mettre une nouvelle sur le trône que d’aspirer à la convaincre de s’entendre avec qui que ce soit.


Moi et les cinq autres cartes regardâmes subitement le Sept de coeur qui venait de prononcer ses mots. Moi, parce qu’il avait analysé la situation spontanément et avait vu juste sur nos intentions, les autres car ils n’en revenaient pas que l’un des leurs ait osé parler en ces termes.

-Chuuuuuut… Mais chuuuuut… Sept ! Tu es donc fou ma parole ! Et si elle t’entendait ?
-Qui ça ?
-Mais la Reine de Coeur pardi !
-Tu la vois quelque part ? Vous l’avez dit vous-même, nous sommes au  « Manoir de la Coalition Noire dans la Cité du Crépuscule, numéro 4, sur le bord de la forêt. »
-Tout de même, ces gens pourraient la mettre en courant de cette conspiration !
-Je n’ai pas conspiré, voyons ! J’ai juste dit que leur quête était impossible.
-C’est tout de même dangereux.
-Dangereux ? Et pourquoi donc ?
-As-tu déjà vu une reine de Trèfles ? Une reine de Piques ? Une reine de Carreaux ?
-Non, bien sûr que non, pas plus que toi enfin !
-Justement, Sept, justement. Tu ne sais pas de quoi elle est capable.
-Très bien Messieurs. Je vois que vous n’êtes pas d’accord à propos de notre idée. Mais dans le cas où nous serions suffisamment courageux pour essayer, nous aideriez-vous ?
-Je suis le neuf de coeur, Madame, il n’y a personne avec autant de coeurs que moi !
-Merci, Neuf. Sachez que votre aide nous sera vraiment utile, et pour ces raisons, il nous semble évident que nous veillerons à ce que vous soyez tous bien traités dans le futur.
-Il n’y a pas de quoi Madame. De plus, nous sommes déjà bien contents de la chambre que vous nous avez donnée ici !
-La chambre ?
-Oui, cette magnifique chambre, avec au moins… trois mètres sur deux ! On n’a jamais eu quelque chose d’aussi grand. On a même une vue sur les autres chambres.


Plusieurs secondes, je doutai qu’il fût sérieux. Après quelques instants, je dus m’y résoudre, cette crasseuse cellule était apparemment un vrai mieux pour ces habitants du Pays des Merveilles.

-Hem… Très bien.
-On peut commencer maintenant !
-Oui, merci, alors… Tout d’abord, savez-vous à quelle heure la reine se lève ?
-Est-ce vraiment d’importance capitale ?
-Oui… Enfin non, mais… Si vous l’ignorez, ce n’est pas très grave.
-Oh mais non ! Tout le monde sait ça ! La Reine se lève aujourd’hui à onze heures du matin et se couche à onze heures du soir.
-Systématiquement ?
-Non, ça c’est juste le onzième jour du moi.
-Le premier elle se lèvera plus volontiers à une heure du matin et se couchera à une heure de l’après-midi. Et ainsi de suite !
-Mais qu’arrive-t-il quand c’est le vingt-cinquième jour du mois ?
-Les cinq ou six derniers jours du mois, elle ne lève pas du tout.


Pendant un petit instant, je pris note de ce qu’il venait de dire, sans me rendre compte de l’absurdité de la situation. Puis, y ayant réfléchi un peu plus, je levai les yeux et l’arrêtai.

-…C’est une plaisanterie ?
-Mais non, pas du tout !
-Il lui arrive de gouverner un peu au lit. C’est un lit très fonctionnel pour travailler, vous savez. Elle peut aussi y prendre ses repas.
-Oui mais pour ses… Non, oubliez ça.


Cet élément me rappela à quel point cette femme était folle et dérangée. Tout ce qui se passait dans son pays semblait normal pour ses habitants, les cartes me l’avait annoncé comme la chose la plus naturelle du monde. Bien sûr, la folie de cet endroit n’était pas due uniquement à la Reine de Coeur. Partout dans ce monde, on pouvait découvrir des choses insolites et insensées. Mais tout le mal, me semblait-il, venait de sa personne. Et j’arrivai à la conclusion que même le Coalition ne pouvait faire pire.

-Elle prend ses repas…?
-Le petit-déjeuner, dans son lit !
-Le déjeuner, dans son trône !
-Le diner dans sa salle de bain.
-D’accord.
-Bien sûr, elle prend ses repas à des horaires différents selon les jours du mois.
-C’est évident. Et qu’aime-t-elle faire en début de mati… non, en début de journée ?
-Elle apprécie faire le tour de ses domestiques et inspecter si tout est parfaitement en ordre : le costume, l’apparence, le sourire, la révérence…
-Ensuite ?
-Elle continue en  faisant le tour des cachots, là où elle peut voir la mine dépitée de ceux qui attendent leur tour pour passer à la potence.
-J’imagine qu’il n’y a pas plus distrayant pour elle…
-Oh si ! Bien sûr que si, elle préfère de loin assister directement aux exécutions. Elle a alors un trône préparé, à quelques mètres de là, pour observer les scènes.
-Que fait-elle ensuite ?


Je me sentais obligée de mettre une barrière psychologique entre ces événements, qui continueraient d’arriver tant que nous ne ferions rien,  et moi. Il était nécessaire de ne pas trop y penser, de bien préparer les choses et ne pas se presser.

-Ensuite, elle est suffisamment en appétit pour prendre son déjeuner.
-A ce propos… Et pour être sûre que la reine ne court aucun risque. Y a-t-il un gouteur pour les plats qui lui sont préparés.
-Bien sûr, oui !
-Et parfois, quand la reine est déçue que le gouteur ne soit pas empoisonné, elle demande à ce que celui-ci ait la tête coupée. Les empoisonnements l’amusent beaucoup !
-Je vois…Et la deuxième moitié de la journée ?
-Elle aime jouer à des jeux. Souvent : le cricket, les châteaux de carte, sauve qui peut.
-Sauve qui peut ?
-Tout le monde se cache, la reine nous cherche, et ceux qui sont trouvés dans les deux premières minutes vont à la potence.
-Mais comment fait-elle pour ne pas vider son pays de tout habitant ? Je veux dire… Avec tous ces morts.
-On n’a jamais vraiment su…
-En fait, ça n’a pas tellement d’importance… Mais que pourriez-vous me dire sur son château ?
-Que voulez-vous savoir, d’abord ?


Un temps d’hésitation, les questions délicates commençaient.

-Pour savoir comment nous pourrions l’aider, la soutenir, nous avons besoin de savoir si ses effectifs sont suffisants aux différents endroits. Pourriez-vous donc me dire donc combien de personnes travaillent au château et à quelles affectations sont-ils répartis ?
-Moi ! Moi ! Je commence ! Il y a d’abord… Une dizaine de domestiques aux cuisines.
-Pour nourrir la reine et ses soldats ?
-Non, non, pour la reine.


J’étais déjà allée aux cuisines, et je me souvenais que les cartes n’y travaillaient pas, elles étaient principalement des soldats, gardes et aussi jardiniers, paraissait-il.

-Ensuite… Combien y-a-t-il d’entrées et comment sont-elles gardées ?
-Il y a trois portes. La porte des domestiques, celle qui amène aux cuisines, elle n’est gardée que par deux gardes, mais il y a tellement de passage qu’une entrée est vue par tous.
-Et par la cuisine, on peut accéder rapidement à toutes les salles du château ?
-Bien sûr, les escaliers de service mènent au hall principal ou à la salle de trône où sa majesté apprécie manger.
-Y a-t-il beaucoup de gardes dans le hall et la salle de trône ?
-Là ! C’est moi qui réponds : Evidemment, la reine ne saurait supporter de ne pas être gardée par au moins deux couleurs de cartes.
-Ce qui fait environ 20 ?
-Si l’on compte le valet, oui.
-Elle est toujours gardée… Même dans sa chambre ?
-Devant sa chambre, deux gardes, et dedans aussi. C’est d’ailleurs une tâche que chacun préfère éviter. Rester éveiller quand quelqu’un ronfle à côté de vous, et la lumière fermée, c’est vraiment difficile…
-Bien entendu. Et donc, le reste des entrées ?
-Il y a bien sûr l’entrée principale, celle de prestige. Celle que nous gardons pour les plus importants invités.
-Invités que nous n’avons plus, évidemment.
-Oui, mais il est tout de même important de le tenir impeccable, on ne sait jamais ! Vous y trouverez également souvent le majordome.


Je me souvenais du dit majordome. Comment l’oublier ? Si fier de sa personne.

-Que fait-il dans ce hall ?
-Il aime rester là, regarder les autres et leur reprocher toutes sortes de choses. Je crois qu’il aime bien se voir comme une espèce de roi. Mais il ne pourra jamais, il n’est pas une carte après tout.
-Logique imparable… Et la dernière entrée ?
-Ah… La dernière entrée… Eh bien c’est celle qui se trouve tout en haut !
-Tout en haut…? Mais tout en haut de quoi ?
-Eh bien du château, pardi !
-Mais comment serait-ce une entrée si elle se trouve tout en haut ? Personne ne peut l’atteindre, si ?
-Bien sûr que si ! Par les airs.
-J’ignorais que la reine avait un engin ou un animal volant…
-C’est une piste d’atterrissage. La reine l’avait fait construire, au cas où. Elle trouvait que c’était plus pratique pour envisager des déplacements et pour recevoir ses plus importants convives.
-Déplacements qu’elle n’a jamais faits.


Je n’en revenais pas. Je n’avais jamais entendu parler de cette fameuse piste d’atterrissage. Mais après tout, était-ce tant surprenant pour une Reine comme celle-là de faire des projets pharaoniques en vain ? Certainement pas.

-Et cette entrée…
-Est gardée par une dizaine de gardes en toute heure, elle aussi, même si elle n’a jamais servi.
-On ne pourra pas lui reprocher d’être imprudente.
-Ah ça, non !


Je me relevai du tabouret, plutôt satisfaite de toutes ces informations qui m’avaient été données par ces gardes.

-Eh bien Messieurs, merci pour votre coopération.
-Vous ne voulez pas entendre parler de la bête ?
-La bête, mais quelle bête ?
-Celle qui se trouve dans la salle de trône, bien sûr !


Je me rassis immédiatement, inquiétée par cette nouvelle révélation qui risquait bien de compliquer nos desseins.

-Je… Je n’en avais jamais entendu parler.
-C’est une bête noire… Une espèce de molosse imposant fait de ténèbres.
-C’est sans doute bien normal, après tout… Comment est-il… ? Je veux dire… quelle taille ? Ne risquerait-il pas de nous attaquer, si nous devions à nouveau nous entendre avec votre reine ?
-Il attaque tous ceux que la reine désire attaquer.
-Même les personnes ténébreuses ?
-Oui, oui, mais ne vous inquiétez pas. Il ne vous attaquera pas, puisque vous serez amie avec la Reine, mais il sort volontiers de la salle de trône, si cela s’avère nécessaire. Il est, après tout, libre de circuler là où il veut.


Le carte se voulut rassurante, certaine de ses informations, ce qui me toucha d’une certaine façon. Elle était pourtant loin de la vérité.

-D’accord… Merci. Est-ce tout ce que vous avez à dire?
-Nous le croyons.


Je me levai donc pour de bon et demandai au garde de me laisser sortir.

-Ne vous en faites pas, vous serez bientôt heureux de m’avoir parlé. Vous verrez ce que nous avons fait pour vous.


J’entendis néanmoins un murmure derrière moi, le plus clairvoyant d’entre tous.

-Tout ce que tu veux qu’ils vont tuer notre reine pour en remettre une autre sur le trône, parce que leur plan, c’est carrément INFAISABLE.


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Tu sais faire de bon dialogue et moi, j’aime lire de bon dialogue.

Je ne t’ai pas donné cette mission par hasard, j’avais déjà trouvé ton interprétation des habitants du Pays des Merveilles bonne et agréable à lire suite à ton dernier passage dans ce monde. Et profitant de la dernière mission d’Orma, je t’ai envoyé à cet interrogatoire de carte dans les cachots de la Coalition Noire ! Surtout que tu sais faire les choses avec subtilité et je n’attendais pas autre chose pour amadouer un habitant de ce pays.

Donc, tu l’as compris… J’ai apprécié le dialogue avec les cartes ! Si j’avais un objection, ce serait que les dialogues ne sont pas assez dispersée. Mais ce n’est pas ce que l’on cherche et c’est déjà assez incohérent comme cela et on ressent que la petite dame à du mal à suivre à certain moment. Cet humour unique à l’univers était bien représenté et c’était véritablement agréable pour les yeux. Et n’ayant pas réellement de critique à faire quand à la cohérence, et bien, je n’ai rien de vraiment négatif à te dire. Mais je vais plutôt te remercier d’avoir imaginer toutes les actions que la Reine de Coeur à bien put imaginé pour aménager son château ou encore les idées des heures ou elle se lève dans le mois. Un gros point pour le gardien de la Reine, surement un obstacle auquel nous allons nous casser un peu les dents ! Mais nous aimons tous un peu se faire souffrir dans les rp.

Bref… Mission accomplie !

Normal : 20 points d'expérience + 210 munnies + 3 PS (deux Défense et un Psychisme)
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