Auron, par trois fois, a guerroyer dans le Royaume de la Coalition Noir.
La première fois, il était question d'un sauvetage... un fiasco total. Ce chacal de Bell a rejoint le camp ennemi, l’équipe chargé d'exfiltrer les captifs a été mise en déroute et le samouraï a mené un combat parmi les plus éprouvants de sa vie face à un Kuzfo... un loup-garou extrêmement puissant. Celui-ci est mort, trop usé par la transe... une maigre victoire au gout amère, le contrat n'a pas été rempli. La deuxième fois, il était question d'une exécution... et la troisième fois, c'était une évasion.
Peu importe qui, quand et comment... Auron passe à deux doigts d'un retour en enfer à chaque fois qu'il pose le pied en ce royaume. Tâchons cette fois de ne pas y laissez des plumes, la prudence est de rigueur chez l'ennemi. Surtout quand celui-ci vous en veut personnellement... Kuzfo était la créature la plus proche de l'envie. Ça fait de l'Aurore Rouge, plus qu'un ennemi... le plus horrible criminel aux yeux d'Ariez.
Auron n'aimait décidément pas ce contrat... ce n'était pas tant le lieu qui le dérangeait, un mercenaire ne l'est pas si le danger l'effraie. Le cœur du problème, c'était ce groupe d'assassins et de voleurs venu d'Agrabah que Raven a rassembler. Le revenant a toujours préférer travailler seul et se moque de commander du moment qu'il peut décider de ses faits et gestes.... et accessoirement de ceux d’autrui afin qu’ils n’entravent pas les siens. Le mercenaire sait parler aux guerriers, aux mercenaires, aux soldats... mais pas aux raclures que sont ces gars-là.
Le revenant s'approchait à pas lent du lieu de rendez-vous, dans l'orée du sombre bois aux loups. Un silence de mort régnait ici... d'un côté les proies qui se cachent et de l'autre, les prédateurs à la présence d'ombres. Discrets, les loups le sont-ils vraiment ? Non, tout le monde sait qu'ils sont là et affamées. Simplement sont-ils furtifs... on sait que les loups sont là, et le stress ressentit en ces lieux, c'est de ne pas pouvoir les localiser.
Auron attendit quelques secondes... trois arabes approchèrent, vêtu comme les habitants de ce monde. Trois... seulement trois, ce n'est déjà pas bon signe. Il n'aimait pas cela.
" Bien... vu ta tronche, t'es bien le mercenaire. On a eu... un problème, le groupe de la Coalition nous a démasqués. Ils sont tous morts... de leurs côtés comme du nôtres. On a fait ce qu'on a pu, mais il reste un cadavre là-bas. "
" ... "
" Le problème... c'est qu'un des clebs de la Coalition a invoqué des sans-cœurs pour nous repousser. Ça a dérapé, lui et ses hommes se sont fait bouffer par leurs propres sans-cœurs.... les habitants aussi... et certains d'entre nous aussi. La ville est complètement infestée ! "
" Les sans-cœurs ne laissent pas de cadavre. Qu’est-ce qui s’est passé ? "
" Il a servit d'exemple avant que ça ne parte en couille. C’est chiant… son corps doit encore être dans la place centrale. Il y a… tellement de sans-cœurs, mais la plupart sont de forces mineures. "
Ce qui veut dire qu’il va falloir traverser une marée de sans-cœurs, probablement très dense. Surtout qu’en ce monde depuis longtemps vicié par les ténèbres, les sans-cœurs doivent être agités. Tous ici vont risquer d’y passer, pour effacer les traces… risquer de mourir pour un récupérer un mort. La situation avait ceci de cocasse pour Auron qu’il est lui-même mort.
Le mercenaire se tourna lentement vers celui qui parlait, le seul et avec assurance, suffisant à faire de lui le chef dans l’instant.
" Je vous suis. "
Tant qu’il ne verra pas la scène de ses propres yeux, établir une stratégie. Ils arpentèrent donc camoufler par l’ombre des bois pour arriver jusqu’au village. Sans même besoin de s’approcher, le revenant vit de loin des yeux jaunes… en masse. Les arabes regardaient la scène placide, visiblement pas très joyeux de devoir y allez. Autant d’ombres… le problème c’est qu’il faut être reparti avant que la Coalition Noir n’envoit quelqu’un sur place et éviter de faire trop de bruit. Le cœur d’Auron est froid… sa lumière est vacillante, pâle. Ca fait de lui quelqu’un de peu appétissant aux yeux de ces monstres, mais ca leur fait toujours un peu de lumière. Le samouraï comprit avec le temps que les sans-cœurs sont semblables à des junkies, des drogués de la lumière dont ils sont dépendants. Il leur en faut, peu importe la qualité ou l’importance de celle-ci.
Or il y a tout de même moyen d’attirer leur attention et laissez aux brigands d’Agrabah le loisir de récupérer le corps.
" Je fais une grosse attaque, pour attirer l’attention. Ca risque d’être bruyant… alors il va falloir récupérer le corps en quelques minutes. Le village n’est pas bien grand. "
" Attends… on pourrait passer par les toits. "
Auron se tourna vers lui sans un mot, lui signifiant qu’il a réussi à capter l’attention du mercenaire.
" On rejoint la place centrale par le toit… tu disperses ce qu’il y a en bas et nous, on file récupérer le corps. "
Auron fit un signe de la tête et suivit les arabes jusqu’au mur d’une maison que les sans-cœurs n’avaient pas encerclé. Avec une agilité féline les scélérats grimpèrent sur le toit, courant à même le mur. Le samouraï prit un peu d’élan, bondit pour atterrir lourdement sur le mur et d’une seconde impulsion, assez haut pour s’accrocher au rebord du toit et se hisser, enfin avec aisance, sur le toit. Ils étaient déjà sur le toit suivant, alors que le mercenaire peinait à les suivre, forcé de prendre tout l’élan possible pour finalement sauter sur le prochain toit ! Il continua ainsi sur un toit menant directement sur la place centrale. Les bandits discutaient entre eux, réfléchissait à comme faire et se perdait en dispute intestine, un peu comme au Centurio. Auron lui se contentait d’observer les corps faits de ténèbres… remarquant que de plus en plus d’yeux jaunes observaient le groupe. Ils grouillaient, leurs antennes les faisaient paraitre comme une nuée d’insectes grouillants. Si laids… mais se mettant soudain à charger la maison tous ensemble, faisant trembler celle-ci. Finalement, loin de s’entraver, ils se grimpaient dessus, faisant chuter un compère qui remontait aussi sec. C’est la seule chose qu’Auron n’a jamais trouvé véritablement effrayante à leurs propos… cette obsession folle et centré sur le fait de dévorer le cœur. Quand il est question de ça, ces monstres oublient tout le reste. La montagne arriva plus vite qu’on ne l’aurait cru à hauteur.
Auron sprinta, se mettant à donner des coups amples et larges, tâchant d’en toucher le plus possible à chaque coup. Un seul coup lui suffisait à en décimer plusieurs… mais jugeant cela trop laborieux, Auron recula d’un bond de même pas un mètre et termina par une violente estoc… dont la puissance prit la forme d’une explosion assez puissante pour briser.
" C’est partit… "
Auron commença à frapper dans le vide, envoyant des ondes tranchantes en rafale, le but étant toujours d’en toucher le plus possible, juste histoire d’aérer. Lorsque des espaces assez importants se mirent à apparaitre ici et là dans la marée de sans-cœur, Auron bondit d’un saut incroyable dans les airs et atterrit au sol avec la violence d’une météorite. La terre se mit à trembler et les ombres perdirent quelques instants leurs sens, une montagne d’ombre s’effondra sur le coup. Le mercenaire continua de frapper, tâchant d’en frapper le plus possible à la fois. On a déjà vu des nuées de rats venir à bout d’immenses navires.
" On se casse ! "
Auron frappa soudain, une onde tranchante particulièrement violente qui fit une saignée dans la marée ténébreuse. Sprintant aussi vite que faire se peut, il s’y engouffra et fut rapidement cerné, parvenant à bondir hors de la ville, loin des ombres. Les trois arabes y étaient, un mort sur l’épaule du leader. Ils ne tardèrent pas à courir, Auron marqua une pause rapide, pivota sur le vif et envoya une dernière onde tranchante pour grappiller un peu d’avance.
Ils coururent à perdre haleine dans la forêt pour finalement atteindre le vaisseau, ne tardant pas à quitter ce monde et retourner au Centurio.
Jeu 13 Mar 2014 - 21:05La première fois, il était question d'un sauvetage... un fiasco total. Ce chacal de Bell a rejoint le camp ennemi, l’équipe chargé d'exfiltrer les captifs a été mise en déroute et le samouraï a mené un combat parmi les plus éprouvants de sa vie face à un Kuzfo... un loup-garou extrêmement puissant. Celui-ci est mort, trop usé par la transe... une maigre victoire au gout amère, le contrat n'a pas été rempli. La deuxième fois, il était question d'une exécution... et la troisième fois, c'était une évasion.
Peu importe qui, quand et comment... Auron passe à deux doigts d'un retour en enfer à chaque fois qu'il pose le pied en ce royaume. Tâchons cette fois de ne pas y laissez des plumes, la prudence est de rigueur chez l'ennemi. Surtout quand celui-ci vous en veut personnellement... Kuzfo était la créature la plus proche de l'envie. Ça fait de l'Aurore Rouge, plus qu'un ennemi... le plus horrible criminel aux yeux d'Ariez.
Auron n'aimait décidément pas ce contrat... ce n'était pas tant le lieu qui le dérangeait, un mercenaire ne l'est pas si le danger l'effraie. Le cœur du problème, c'était ce groupe d'assassins et de voleurs venu d'Agrabah que Raven a rassembler. Le revenant a toujours préférer travailler seul et se moque de commander du moment qu'il peut décider de ses faits et gestes.... et accessoirement de ceux d’autrui afin qu’ils n’entravent pas les siens. Le mercenaire sait parler aux guerriers, aux mercenaires, aux soldats... mais pas aux raclures que sont ces gars-là.
Le revenant s'approchait à pas lent du lieu de rendez-vous, dans l'orée du sombre bois aux loups. Un silence de mort régnait ici... d'un côté les proies qui se cachent et de l'autre, les prédateurs à la présence d'ombres. Discrets, les loups le sont-ils vraiment ? Non, tout le monde sait qu'ils sont là et affamées. Simplement sont-ils furtifs... on sait que les loups sont là, et le stress ressentit en ces lieux, c'est de ne pas pouvoir les localiser.
Auron attendit quelques secondes... trois arabes approchèrent, vêtu comme les habitants de ce monde. Trois... seulement trois, ce n'est déjà pas bon signe. Il n'aimait pas cela.
" Bien... vu ta tronche, t'es bien le mercenaire. On a eu... un problème, le groupe de la Coalition nous a démasqués. Ils sont tous morts... de leurs côtés comme du nôtres. On a fait ce qu'on a pu, mais il reste un cadavre là-bas. "
" ... "
" Le problème... c'est qu'un des clebs de la Coalition a invoqué des sans-cœurs pour nous repousser. Ça a dérapé, lui et ses hommes se sont fait bouffer par leurs propres sans-cœurs.... les habitants aussi... et certains d'entre nous aussi. La ville est complètement infestée ! "
" Les sans-cœurs ne laissent pas de cadavre. Qu’est-ce qui s’est passé ? "
" Il a servit d'exemple avant que ça ne parte en couille. C’est chiant… son corps doit encore être dans la place centrale. Il y a… tellement de sans-cœurs, mais la plupart sont de forces mineures. "
Ce qui veut dire qu’il va falloir traverser une marée de sans-cœurs, probablement très dense. Surtout qu’en ce monde depuis longtemps vicié par les ténèbres, les sans-cœurs doivent être agités. Tous ici vont risquer d’y passer, pour effacer les traces… risquer de mourir pour un récupérer un mort. La situation avait ceci de cocasse pour Auron qu’il est lui-même mort.
Le mercenaire se tourna lentement vers celui qui parlait, le seul et avec assurance, suffisant à faire de lui le chef dans l’instant.
" Je vous suis. "
Tant qu’il ne verra pas la scène de ses propres yeux, établir une stratégie. Ils arpentèrent donc camoufler par l’ombre des bois pour arriver jusqu’au village. Sans même besoin de s’approcher, le revenant vit de loin des yeux jaunes… en masse. Les arabes regardaient la scène placide, visiblement pas très joyeux de devoir y allez. Autant d’ombres… le problème c’est qu’il faut être reparti avant que la Coalition Noir n’envoit quelqu’un sur place et éviter de faire trop de bruit. Le cœur d’Auron est froid… sa lumière est vacillante, pâle. Ca fait de lui quelqu’un de peu appétissant aux yeux de ces monstres, mais ca leur fait toujours un peu de lumière. Le samouraï comprit avec le temps que les sans-cœurs sont semblables à des junkies, des drogués de la lumière dont ils sont dépendants. Il leur en faut, peu importe la qualité ou l’importance de celle-ci.
Or il y a tout de même moyen d’attirer leur attention et laissez aux brigands d’Agrabah le loisir de récupérer le corps.
" Je fais une grosse attaque, pour attirer l’attention. Ca risque d’être bruyant… alors il va falloir récupérer le corps en quelques minutes. Le village n’est pas bien grand. "
" Attends… on pourrait passer par les toits. "
Auron se tourna vers lui sans un mot, lui signifiant qu’il a réussi à capter l’attention du mercenaire.
" On rejoint la place centrale par le toit… tu disperses ce qu’il y a en bas et nous, on file récupérer le corps. "
Auron fit un signe de la tête et suivit les arabes jusqu’au mur d’une maison que les sans-cœurs n’avaient pas encerclé. Avec une agilité féline les scélérats grimpèrent sur le toit, courant à même le mur. Le samouraï prit un peu d’élan, bondit pour atterrir lourdement sur le mur et d’une seconde impulsion, assez haut pour s’accrocher au rebord du toit et se hisser, enfin avec aisance, sur le toit. Ils étaient déjà sur le toit suivant, alors que le mercenaire peinait à les suivre, forcé de prendre tout l’élan possible pour finalement sauter sur le prochain toit ! Il continua ainsi sur un toit menant directement sur la place centrale. Les bandits discutaient entre eux, réfléchissait à comme faire et se perdait en dispute intestine, un peu comme au Centurio. Auron lui se contentait d’observer les corps faits de ténèbres… remarquant que de plus en plus d’yeux jaunes observaient le groupe. Ils grouillaient, leurs antennes les faisaient paraitre comme une nuée d’insectes grouillants. Si laids… mais se mettant soudain à charger la maison tous ensemble, faisant trembler celle-ci. Finalement, loin de s’entraver, ils se grimpaient dessus, faisant chuter un compère qui remontait aussi sec. C’est la seule chose qu’Auron n’a jamais trouvé véritablement effrayante à leurs propos… cette obsession folle et centré sur le fait de dévorer le cœur. Quand il est question de ça, ces monstres oublient tout le reste. La montagne arriva plus vite qu’on ne l’aurait cru à hauteur.
Auron sprinta, se mettant à donner des coups amples et larges, tâchant d’en toucher le plus possible à chaque coup. Un seul coup lui suffisait à en décimer plusieurs… mais jugeant cela trop laborieux, Auron recula d’un bond de même pas un mètre et termina par une violente estoc… dont la puissance prit la forme d’une explosion assez puissante pour briser.
" C’est partit… "
Auron commença à frapper dans le vide, envoyant des ondes tranchantes en rafale, le but étant toujours d’en toucher le plus possible, juste histoire d’aérer. Lorsque des espaces assez importants se mirent à apparaitre ici et là dans la marée de sans-cœur, Auron bondit d’un saut incroyable dans les airs et atterrit au sol avec la violence d’une météorite. La terre se mit à trembler et les ombres perdirent quelques instants leurs sens, une montagne d’ombre s’effondra sur le coup. Le mercenaire continua de frapper, tâchant d’en frapper le plus possible à la fois. On a déjà vu des nuées de rats venir à bout d’immenses navires.
" On se casse ! "
Auron frappa soudain, une onde tranchante particulièrement violente qui fit une saignée dans la marée ténébreuse. Sprintant aussi vite que faire se peut, il s’y engouffra et fut rapidement cerné, parvenant à bondir hors de la ville, loin des ombres. Les trois arabes y étaient, un mort sur l’épaule du leader. Ils ne tardèrent pas à courir, Auron marqua une pause rapide, pivota sur le vif et envoya une dernière onde tranchante pour grappiller un peu d’avance.
Ils coururent à perdre haleine dans la forêt pour finalement atteindre le vaisseau, ne tardant pas à quitter ce monde et retourner au Centurio.