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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Vaste plaine presque vide balayée par un vent violent…
Quelques arbustes desséchés, noirs comme de l’ébène, fins et pourtant immobiles sous les bourrasques.
De la brume, à perte de vue, dans toutes les directions…
Et ce froid… Ce froid mordant, et angoissant. Comme si toute vie avait disparu du monde.
Il y avait aussi ce sentiment d’être suivie, constamment épiée. Pourquoi était elle toute seule ici ?
Là, un bruit derrière soi, elle se retourne. Rien… Et pourtant le malaise est plus intense.
Cette fois elle en est sûre, elle n’est pas seule dans ce vide.
« Qui est là ? » Sa propre voix lui paraît distante, comme si quelqu’un d’autre parlait à sa place. Rien aucune réponse, seulement le vide et le rythme accéléré de sa respiration.
Et soudain ce rire. Un rire glacial, maléfique, qui lui fait dresser les cheveux sur le sommet du crâne. Elle veut crier de peur, mais ses cordes vocales sont déjà occupées… Occupées à rire à gorge déployée.



Blanche se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre et regarda autour d’elle par gestes frénétiques de la tête. C’est avec soulagement qu’elle constata qu’elle n’était plus dans une plaine brumeuse mais dans une ruelle légèrement éclairée par la clarté du jour qui perçait entre les bâtiments. Elle était assise contre un mur entre deux amas de cartons vides. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler où elle se trouvait.
Les souvenirs lui revinrent d’un seul coup.

La veille, elle s’était écrasée avec son vaisseau gummi à l’extérieur de la ville où elle se trouvait et dont elle ignorait toujours le nom. Une fois extraite des ruines fumantes du véhicule spatial, étonnée de n’avoir pour toute blessure qu’une légère entaille au poignet gauche, elle avait fait une rapide exploration des alentours, pour finalement tomber sur une ville immense construite au milieu d'une étendue d'eau. D’ordinaire, elle aurait été fascinée et impatiente de découvrir un endroit inconnu aussi majestueux, mais son cœur était encore serré des derniers événements, et elle se sentait vidée de tout sentiment autre que la tristesse à la pensée de sa cité perdue.
Aussi s’était elle dirigé machinalement vers les hautes tours qui striaient l’horizon sans se poser de questions.
Entrer dans la ville n’avait pas été très difficile, il lui avait suffit de se mêler discrètement à un groupe de personnes qui bavardaient bruyamment et se joindre à l'embarcation qu'ils prenait pour rejoindre la cité. Grâce à sa petite taille elle était passée inaperçue.
Elle s’était ensuite promenée dans les rues de cette cité inconnue, sans vraiment regarder où elle allait. La vision de son père blessé lui faisant ses adieux, car elle n’était pas bête il s’agissait bien d’adieux, obstruait son esprit à tout émerveillement extérieur. Épuisée par son voyage et ce qu’elle avait vécu à Medora, elle s’était engouffrée dans la première ruelle fine et vide qu’elle avait trouvée, et s’était écroulée de fatigue entre deux piles de cartons, pleurant quelques instants, puis sombrant dans un sommeil agité.

Blanche s’extirpa de son abri de fortune et s’avança vers la sortie de la ruelle. Le soleil du matin lui éblouit la vue un moment et elle du cligner des yeux plusieurs fois avant que celle ci s'y habitue. La clarté de l'astre du jour éclaira son visage pâle d'enfant et les légères cernes qui esquissaient leur présence sous ses yeux fatigués. Elle avait beaucoup dormi et pourtant elle se sentait toujours fatiguée. Mais au moins, la tristesse ne l'empêchait plus de réfléchir. Elle se trouvait dans une rue claire et d'une apparence superbe qui lui fit écarquiller les yeux. Elle se demanda comment elle avait fait pour ne pas la voir la veille. De beaux bâtiments aux toits écarlates et murs blancs, de magnifiques arbustes plantés devant chaque habitation, des ruisseaux et fontaines partout au milieu d'une végétation très présente... Et, surplombant le tout, la silhouette du château gigantesque et de ses tours que la fillette avait aperçu la veille de loin.
Blanche resta un moment ébahit devant ce décor qu'elle découvrait. Elle se rendit alors seulement compte de la foule qui parcourait la rue. Des habitants qui vaquaient à leurs occupations d'un air affairé. Le château de Medora, bien plus petit, était habité par de nombreuses personnes : gardes, serviteurs, conseillers... Mais jamais la petite albinos n'en avait vu autant d'un coup. Elle hésita un instant. Puis elle prit une grande inspiration et s'avança au milieu de la foule. Elle se sentit aussitôt minuscule au milieu de toutes ces personnes qui marchaient droit devant sans faire attention à la petite fille habillé d'un manteau trop large.
Blanche essaya de ne pas céder à la panique et se concentra sur ses pas. Mais après quelques minutes seulement de marche, une bonne odeur vint interrompre sa concentration. Une odeur de pain chaud sorti du four, aguichante et envoûtante. Surtout lorsque la faim nous tiraille, et c'est ce que ne manqua pas de lui faire rappeler son ventre qui gargouilla avec intensité. Troublée, Blanche s'arrêta. C'était la première fois de sa vie qu'elle avait aussi faim. Elle se laissa donc guider hors de la foule par les effluves délicieuses. Ses pas la menèrent devant la vitrine d'un bâtiment qui exposait sur des étalages pains et brioches de différentes formes. Blanche se senti saliver. Mais lorsqu'elle lu les écriteaux qui indiquaient les prix, elle du se rendre à l'évidence, elle n'avait pas le moindre munnie en poche pour acheter de quoi manger.
Déçue et résignée à tenter d'ignorer la faim qui la tiraillait, elle tourna les talons, détachant les yeux de la vitrine. Mais elle fut interrompue par une voix douce :

« Tu as faim mon p'tit chou ? »

La fillette se retourna, pour se retrouver face à face avec une dame bien en chaire qui lui souriait avec gentillesse.
Elle portait un tablier plein de farine et se tenait devant l'entrée du vendeur de pain. Blanche la regarda, un peu intimidée, n'osant pas répondre. Son estomac en revanche ne s'en priva pas et gargouilla de plus belle. La femme replète éclata de rire devant l'air déconfit de la fillette. Puis elle se pencha derrière sa vitrine pour attraper un pain rond joliment doré. Elle s'avança ensuite vers Blanche et le lui tendit avec un clin d'oeil.

« Je m'en voudrais de te laisser maigrir encore plus, tu es déjà toute rachitique. »

La petite albinos regarda le pain et la vendeuse avec surprise. Puis, convaincue par son sourire bienveillant et encourageant, elle accepta la nourriture. Après l'avoir remercié plusieurs fois et salué d'une révérence, elle prit congé de la femme et fila, serrant avec un sourire son repas contre elle.

Quelques minutes plus tard, elle se régalait de son pain rond, assise sur le rebord d'une fontaine dans un petit parc beaucoup moins fréquenté. Chaque bouchée lui parut délicieuse, mais peut être était ce parce qu'elle était affamée. Sa faim lentement rassasiée, elle se sentit déjà beaucoup mieux.
Des éclats de rire rompirent alors le calme du parc. Blanche tourna la tête. Un groupe d'adolescents marchaient dans sa direction en parlant bruyamment. La fillette n'aurait su dire pourquoi mais leur air ne lui dit rien qui vaille. Elle pensa un instant à s'éloigner mais l'un des garçons l'aperçu et chuchota quelque chose au reste du groupe qui se dirigea sur elle. La petite fille les regarda l'encercler un peu inquiète. Le plus grand des cinq appuya un pied contre la fontaine et s'adressa à elle.

« Salut minuscule vermisseau. Il a l'air bon ton pain, tu me le files? »

Les autres ricanèrent.
Surprise par cette demande, Blanche jeta un oeil à la moitié de pain qui lui restait. Puis, souriant avec gentillesse, elle la tendit à son interlocuteur.

« Tu en veux un morceau? » demanda t-elle joyeusement.

Le jeune homme lui rendit un regard surpris par réaction. Croyant qu'il venait de se faire moucher par la fillette, ses compagnons se moquèrent de lui. L'expression de l'adolescent se mua alors en colère que Blanche ne comprit pas. Avant qu'elle puisse s'inquiéter, son interlocuteur la gifla avec une telle force qu'elle en fut jetée à terre.
Sonnée, la petite albinos compris à peine ce que lui lança son agresseur:

« Tu te fous de moi morveuse ? »

Blanche se retourna, la joue rouge, une larme d'incompréhension coulant sur son visage et cette fois ce fut la peur qui empli ses yeux d'émeraude lorsqu'elle regarda son agresseur.
Sans qu'elle sache si elle l'avait imaginé où non, elle cru entendre un grondement furieux et froid dans sa tête...
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Un nouveau monde : Premier jour au Jardin

« Et une bonne chose de faite ! »

Chen quittait le sommet de l’art, il était revenu du Monde du Feu se matin et venais juste de ramener son rapport de mission à Genesis, il avait maintenant sa journée de repos. Il descendit vers le marché, il avait quelque petite emplette à faire avant de rentrer à la brasserie, et une cuvée à préparer ! Durant le trajet, Chen réfléchi au chemin qu’il avait accompli depuis son arrivée dans les Jardin Radieux.

Cela faisait bientôt un an que Chen était devenu un consul, et il avait élu domicile au sommet de l’art. La vie n’était pas toujours facile, entre deux cuvées, le Consulat l’envoyait en mission explorer des mondes lointains dans le but de satisfaire des objectifs pour le bien des muses, comme les danseuses recruté pour l’ouverture du Moulin Rouge. Il a aussi fait des rencontres inoubliables tels que Ulthane, ou la petite Diana. Mais la vie réserve toujours des surprises !

Mais trêve de nostalgie, j’entends les marchands rameuter la foule.

« Venez acheter vos légumes ici ! Les plus frais du marché ! »

J’ai déambulé une heure durant sur la place du marché, le temps de faire mes emplettes, j’ai pu ensuite profiter de la balade retour. Comme à mon habitude, je suis passé par le petit parc situé à l’opposer de la cathédrale, bien moins fréquenté et je ne risque pas de déranger les gens avec ma corpulence. Mais j’eus le malheur d’être le témoin d’un bien triste spectacle... Un jeune homme a osé frapper une jeune fille sur les terres du Consulat ! Je ne puis accepter cela !

En moins de temps qu’il en fallut pour le dire, j’abandonnai mes affaires et couru en direction de se voyou, il était occupé à se moquer de la fillette au cheveu blanc avec son groupe d’amis

«
- Vous avez vu pour qui elle se prend ! Elle mérite une correction, n’est-ce pas les gars !!!
- Ouais va-y ! Montre-lui qu’on ne déconne pas ici
»

Avant qu’il ne puisse se retourner sur ça victime et lui asséner un nouveau coup, j’empoignais le gamin par l’épaule pour le mettre face à moi. Il a jugé bon de se moquer de plus faible que sois ? Il mérite une petite leçon, je le pris par l’oreille droite et le soulevai à une vingtaine de centimètres du sol.

«
- Alors ! Tu trouves drôle de martyriser plus faible que soi ? C’est marrant d’être ridiculisé devant tous ?
- Lâcher moi, vous me faites mal !!!
- Je te lâcherais quand tu te seras excusée !
- Pardonne-moi ! Suis désole, je recommencerais plus
- Tu as intérêt ! Sinon tu risques de me revoir ! Part maintenant !
»

Une fois libérer, il a couru à toute vitesse vers la sortie du parc, suivi de prêt par son groupe d’amis, j’entend encore les railleries de ceux-ci. Je me suis retourné vers la jeune fille au cheveu blanc et je lui ai tendu ma main vers elle pour l’aider à se relevé.

« Ça va petite ? Pas de bobo ? »
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« - Vous avez vu pour qui elle se prend ! Elle mérite une correction, n’est-ce pas les gars !!!
- Ouais va-y ! Montre-lui qu’on ne déconne pas ici »


Blanche ne comprit pas la moitié des mots que prononcèrent les garçons, mais leur air menaçant et emplie d'une satisfaction malsaine suffit à la terrifier. Elle eut un mouvement de recul pour se relever et fuir, mais glissa dans son manteau trop grand et retomba de nouveau, ce qui l'empêcha de voir l’apparition du nouvel arrivant.
Lorsqu'elle se redressa, une scène bien surprenante l'attendait. La surprise remplaça aussitôt la peur dans son regard d'émeraude. Car de sa vie, jamais elle n'avait vu d'ours avec des tâches noires et blanches, et encore moins celui-ci se mouvoir comme un humain tout en étant vêtu d'habits de tissus et de lin. Mais surtout jamais, non jamais, elle n'aurait pensé voir un tel personnage saisir le garçon qui l'avait agressé par l'oreille droite et le soulever de terre pour le mettre à sa hauteur. Comme quoi, la vie réserve parfois de grosses surprises, dans les deux mètres et des poussières.
Fascinée, Blanche regarda l'étrange personnage suspendre sa victime par l'oreille, grimaçant à l'idée de la douleur que cela devait déclencher au garçon. Puis l'imposant personnage se mit à parler :

« - Alors ! Tu trouves drôle de martyriser plus faible que soi ? C’est marrant d’être ridiculisé devant tous ?
- Lâcher moi, vous me faites mal !!!
- Je te lâcherais quand tu te seras excusée !
- Pardonne-moi ! Suis désole, je recommencerais plus ! »

Muette de surprise, Blanche se contenta d'un léger hochement de tête pour montrer qu'elle acceptait les excuses du jeune homme. L'homme-ours noir et blanc lui ne se contenta pas de ces rapides excuses, et conclu d'un air menaçant :

« Tu as intérêt ! Sinon tu risques de me revoir ! Part maintenant !  »

Il lâcha alors le garçon qui ne se fit pas prier et détala, ses comparses sur les talons, tous lançant derrière leur épaule des regards effrayés.
Blanche ne savait pas encore quoi penser de cet étonnant revirement de situation et resta immobile sur le sol, fixant son sauveur de ses yeux ronds, sans oser bouger. Celui ci se tourna vers elle et lui tendit une grosse main couverte d'une fourrure noire brillante.

« Ça va petite ? Pas de bobo ? »

La fillette regarda quelques secondes sa main, puis le regardant dans les yeux, elle tendit sa propre main et accepta son aide. Même une fois sur pieds, elle ne lâcha pas son sauveur des yeux une seconde, constatant au passage qu'il avait de magnifiques yeux jaune-orange qui lui rappela l'ambre et la sève des arbres. Elle aima tout de suite ces yeux étonnants.
Se rendant soudain compte de son impolitesse, elle le lâcha enfin du regard et s'inclina dans une élégante courbette de reconnaissance, réflexe inculqué par son apprentissage à Medora. Lorsqu'elle fut redressée, son visage était éclairé d'un sourire de gratitude.

« Je vais bien, merci beaucoup messire. »

Elle s'empressa ensuite d'aller chercher sa moitié de pain qui avait roulé par terre dans sa chute, détachant difficilement son regard curieux de l'inconnu. Lorsqu'elle revint vers lui, elle hésita une seconde puis lui tendit son morceau de pain rond avec un sourire ravi.

« Vous en voulez ? Je m'appelle Blanche et vous ? »

Elle se retint de poser la question qui lui brûlait les lèvres de peur de paraître impolie : « Qu'êtes vous exactement ? ».
Elle cru alors soudain entendre une voix murmurer à son oreille : « Stupide créature poilue, j'y étais presque. ». La fillette sursauta et tourna la tête derrière elle. Personne, elle se ressaisi en secouant la tête, pensant à une étourderie et fixa de nouveau son sauveur sans cesser de lui tendre son morceau de pain, ravie de partager.

Petite dessin rapide pour illustrer :
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« Que tu es gentils, j’accepte volontiers. »

Je pris un morceau du pain tendu par Blanche, il n’allait pas refuser le cadeau d’un enfant, surtout qu’il allait être midi et je commençais à avoir faim, y a pas à dire, l’action, ça creuse !

« Je me nomme Chen… »

Je ne vais pas dire que je connais tout le monde ici, mais depuis mon discours, je suis assez connu à travers le Jardin Radieux, et cette fille ne m’a pas lâché des yeux depuis que je l’ai aidé à se relever. Elle devait probablement venir d’un autre monde, et surtout, elle avait de bonnes manières ! Il est rare que je me fasse appeler messire et que l’on me fasse des courbettes, encore moins par un des enfants de la ville.

« … Et je suis un pandaren. »

Ça faisait bizarre de prononcer ses mots, je n’avais plus l’habitude de me présenter à des inconnues, et je n’était pas sur quelle sache vraiment ce qu’était un pandaren. Mais au faite, que faisait une si jeune fille seul dans se petit parc ? Où étaient ses parents ? D’ou venait elle ? Je ne vais pas la questionner après ce qu’il vient de se passer. Il vaudrait mieux l’emmener ailleurs pour lui changer les idées, je connais justement un glacier plus loin, les enfants adorent les glaces.

« Blanche ? Ça te dirait de venir manger une glace ? À moins que tu attendes tes parents… »

Je ne savais pas trop quoi faire à vrai dire, comment peut réagir une petite fille à l’invitation d’un panda ? Enfin, elle est restée ici alors qu’elle aurait pu s’enfuir dix fois, il vaudrait mieux que je reste un peu avec elle pour le moment, on ne sait pas ce qu’il pourrait se passer ici.

« … Et on pourra discuter, si ça ne te dérange pas hien ! Et dit moi, d’où viens-tu ? »
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Blanche attendait la réponse de son interlocuteur, le bras toujours tendu. Réponse qui ne tarda pas.

« Que tu es gentils, j'accepte volontiers. »

Il s'empara du pain qu'elle lui offrait et ajouta en réponse à sa question :

« Je me nomme Chen et je suis un pandaren. »

Blanche pencha légèrement la tête sur le coté en le gratifiant d'un regard curieux. Elle n'avait jamais entendu parler de pandaren, mais maintenant elle savait que son sauveur n'était bel et bien pas un ours noir et blanc. Ses yeux ne lâchaient plus le dénommé Chen du regard. Elle brûlait de lui poser une dizaine de questions mais se retenait difficilement par politesse. Son interlocuteur ne la laissa d'ailleurs pas trépigner longtemps car il ajouta :

« Blanche ? Ça te dirait de venir manger une glace ? A moins que tu attendes tes parents. Et on pourra discuter, si ça ne te déranges pas hein ! Et dis moi, d'où viens-tu ? »

La fillette perdit légèrement de son sourire en entendant cette dernière question et un vague de tristesse passa l'ombre d'un instant dans ses pupilles. Des parents, ça elle n'en avait plus à attendre. Quand à dire d'où elle venait. La petite albinos baissa la tête quelques secondes, glissant son visage dans l'ombre de ses cheveux, comme si la joie dont elle faisait preuve auparavant s'était envolée. Pourtant, lorsqu'elle releva la tête, son visage était éclairé d'un nouveau sourire qui masquait la peine exprimée par ses traits.

« Je viens de Medora, dans le monde du Palais des Rêves. Ce nom ne vous dira sans doute rien... »

Elle ouvrit les yeux et fixa Chen d'un regard où la tristesse semblait volontairement voilée. Puis, élargissant son sourire, elle reprit :

« Merci pour votre proposition messire Chen, je l'accepte avec joie. »

Elle s'inclina de nouveau, plus rapidement cette fois et suivi son hôte à travers le petit parc, trottinant derrière lui, faute de jambes plus grandes. Elle était heureuse d'avoir rencontré quelqu'un d'amical dans ce monde inconnu, néanmoins la question du pandaren, si simple fusse t-elle, avait réveillé les questions qu'elle préférait ne pas se poser. Qu'allait elle faire maintenant exactement ? Où aller ? Son ancienne ville était perdue, envahie par ces créatures qu'elle savait maintenant s'appeler des sans-coeurs; tous les gens qu'elle connaissait étaient sans doute morts ; son père avait disparu à tout jamais... Autrefois, elle rêvait de vivre une aventure comme celle que vivait les héros dans ses livres, mais son aventure à elle n'était pas du tout comme elle l'avait imaginé... Et aujourd'hui, elle se demandait par où commencer.
Elle tourna ses yeux vers le dénommé Chen à coté duquel elle trottinait. Lui semblait savoir ce qu'était exactement l'aventure, à son allure il semblait avoir voyagé. Cette réflexion fit naitre un sourire sincère sur le visage de Blanche. Au moins elle était tombée sur quelqu'un de sympathique à qui elle pourrait poser les questions qui la taraudait. Qui sait, peut être aurait il des informations à lui donner sur ce qu'elle devait faire à présent. Et puis son père n'aurait il pas voulu qu'elle suive son coeur ?
Forte de cette réflexion, la petite albinos retrouva son sourire et marcha d'un pas nouvellement revigoré de joie. Le regard encore une fois tourné vers Chen, elle lança d'un ton où l'entrain était revenu :

« Et vous messire Chen, vous venez de loin ? Comment est-ce par chez vous ? »

Blanche espérait bien par ces questions qu'il lui parle de son monde et de la façon dont s'était déroulé sa première aventure. Peut être aurait elle ainsi quelques éléments de réponses à ses interrogations.
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« Oh ma petite, je suis un pandaren bien loin de sa patrie ! »

Nous avons quitté le petit parc et nous nous sommes dirigés vers la glacerie de la grande place, le marché devait avoir fini et trouver une place sur la terrasse sera simple. J’ai profité du trajet pour lui conter les légendes de la Terre des Dragons, enfin, une en particulier, celle de mon peuple.

« … Et en faite, il ne s’agit pas d’une simple île, la raison pour laquelle elle bougeais ? Elle est simple, nous vivions sur le dos d’une tortue géante ! … »

J’adore ce passage de l’histoire, chaque fois que je le raconte, mon auditoire reste bouche bée ! En même temps, je les comprends, une tortue de la taille d’une île ? Un peuple vivant sur le dos de cette même tortue ? Mais c’est une histoire à dormir debout ! Et bien, je suis là pour vous la raconter, ce n’est pas déjà une preuve ? Enfin bon, je m’égare dans mes pensées…

« … Au faite, je suis un moine, j’ai rejoint le monastère à mon plus jeune âge. Mais qu’elle monastère ! Tous les petits pandas venaient pour recevoir l’éducation… »

Une fois que l’on me demande de raconter mon histoire, je deviens un véritable moulin à parole, pas moyen de m’arrêter, j’espère ne pas trop embêter cette petite fille. En tout cas, nous sommes arrivés à la glacerie, Blanche hésita mais j’insistai pour qu’elle prenne tous se dont elle avait envie, de mon côté, j’ai simplement pris un verre d’eau, un banana split, une part de gâteau et un café. De quoi prendre des forces pour continuer mes histoires.

« … Après mon recrutement, j’ai été envoyé en mission dans divers monde ! … »

Et je continuais de parler, et de parler pendant longtemps, mais Blanche me laissa continuer, par politesse ? Elle était bien éduquée, je l’avais bien remarqué par ses manières et son attitude. Et Médora ? Je n’en ai jamais entendu parler, en même temps, je ne suis jamais allé au Palais des Rêves.

« Enfin, j’ai beaucoup parlé, je ne t’ai pas embêté j’espère ? Mais parle moi un peu de toi, et surtout, que vas-tu faire maintenant ? As-tu besoin d’un coup de patte ? »
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« Oh ma petite, je suis un pandaren bien loin de sa patrie ! »

Chen se lança alors dans une description détaillée et enflammée de sa terre natale, juchée sur une île se déplaçant sur l'eau. Blanche ne le quitta pas des yeux alors qu'ils sortaient tout deux du parc pour marcher de nouveau dans les rues. Elle buvait ses paroles et au fur et à mesure du récit, son imagination débordante l'emmena loin dans un monde aux forêts de bambous et aux montagnes fleuris balayées par un vent marin. Elle courait dans des vallons verdoyants aux milieux de rizières brillantes, puis arrivait au détour d'une plage sur la tête immense d'une tortue qui portait sur son dos l'ensemble de l'île.
Alors qu'ils s'approchaient d'une échoppe qui exposait de succulentes glaces dans sa vitrine, Blanche avait les yeux brillants d'émerveillement en écoutant son grand compagnon à fourrure. Elle se rendait compte de tout ce qu'elle avait à découvrir, tout ces mondes qui s'ouvraient à elle avec des milliers de merveilles à découvrir. Chen embraya ensuite sur son enfance dans son pays natal, en tant que moine. Blanche ignorait ce qu'était un moine mais la description que lui fit son compagnon la captiva. Des pandarens qui s'entrainaient à la maitrise de leur corps et de leur esprit et apprenaient à se battre autant qu'à garder une harmonie intérieure. Si la notion de combat paraissait un peu étrange à la petite albinos, qui de son coté n'aimait pas l'idée de faire du mal à une autre personne quelle qu'elle soit, tout les enseignements qu'avaient reçu le pandaren la fascinaient.

Le conteur s'arrêta quelques instants pour s'adresser à l'homme à qui appartenait l'échoppe et prendre commande. Il insista pour que Blanche prenne ce qui lui faisait plaisir. Gênée, la fillette devint toute rouge et hésita un bon moment à s'exécuter et finalement se laissa convaincre par le sourire de Chen et prit une coupe d'assortiment de glaces à différents parfums, remerciant plusieurs fois le pandaren d'une voix timide.
Cinq minutes plus tard, ils étaient tout deux assis à une table en extérieur et Blanche dévorait le contenu de sa coupe, rougissant, de plaisir cette fois, face aux différents goûts qui se mélangeaient sur sa langue. Le dessert glacé était quelque chose de rare à Medora. La ville n'était pas très avancé technologiquement et les seules crèmes glacées qu'avait pu déguster la petite albinos étaient les rares que la ville troquait parfois avec les régions voisines. Celles qu'elle mangeait en cet instant étaient incomparables avec les précédentes.
Tout en savourant sa coupe, elle continuait d'écouter son hôte qui abordait maintenant la partie de son récit où il avait quitté son île pour partir à l'aventure. La partie que Blanche attendait le plus. L'aventure de son compagnon se révéla bien différente de la sienne, ce qui n'empêcha pas la fillette de l'écouter avec plus d'attention que jamais. Au final, elle pensa en tirer une conclusion quand à ce qu'elle devait faire pour la suite. Chen, lui, avait semblé sûr de lui durant tous ses voyages, ou du moins c'était l'impression que Blanche avait eu en écoutant son récit, car il avait un but, devenir ce fameux meilleur brasseur qu'il lui avait décrit. Si elle voulait connaitre la suite de son voyage, il lui fallait donc elle même trouver un but... Mais qu'elle était ce but ? Que pouvait elle bien faire, ou plutôt que savait elle faire maintenant qu'elle était livrée à elle même ? Elle n'y avait jamais réfléchit...
Plongée dans ses réflexions, elle ne se rendit même pas compte que son compagnon, qui avait terminé son récit, l'observait intensément.

« Enfin, j’ai beaucoup parlé, je ne t’ai pas embêté j’espère ? demanda t-il, sortant Blanche de ses réflexions. Mais parle moi un peu de toi, et surtout, que vas-tu faire maintenant ? As-tu besoin d’un coup de patte ? »

C'était comme s'il avait deviné ses pensées. La petite albinos croisa son regard aux yeux magnifiques et amicaux. Elle lui esquissa un sourire timide, se demandant bien ce qu'elle pouvait répondre. Finalement elle décida de laisser parler son coeur. Un but ? Son coeur devait bien le connaitre lui :

« Je... J'imagine que j'aimerais... Aider les gens. Oui c'est ça, aider ceux qui sont malheureux ou qui ont mal. Personne ne devrait devoir souffrir pour toujours... »

Elle conclu sa réponse par un sourire doux et joyeux qu'elle adressa à son hôte. Il y avait bien un domaine dans lequel elle se savait douée : La magie blanche. Puis ses yeux d'émeraude plongèrent de nouveau dans le regard d'or et de feu du pandaren.

« Vous avez vécu beaucoup d'aventures messire Chen ! Est ce que vous sauriez me dire... Par où je dois commencer ? »

Malgré l'étrangeté de sa question, le regard de Blanche était parfaitement sérieux et pas un instant il ne lâcha son compagnon des yeux. L'histoire de Chen lui avait redonné un début de détermination qui lui manquait. Si elle trouvait un nouveau but dans sa vie, peut être parviendrait elle à accepter la perte de Medora et vivre une belle aventure comme lui avait prédit son père.
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« Il n’y a pas de plus nobles voies que celle que tu viens de choisir, petite Blanche. »

Cette jeune personne n’est âgée que de 12 ans mais elle déborde de compassion et de tendresse, des jeunes de sont âge serais plutôt motivé à jouer, voir à chaparder mais elle non, elle préfère demander conseil à un vieux pandaren. Mais où est-ce que je pourrais l’envoyer ? Il y a une énormément de monde qui aurait besoin qu’une petite fille vienne éclairer leurs cœurs, rien que la Terre des Dragons actuellement attaqué, elle pourrait se faufiler et soulager la douleur des habitants. Même la forêt de Sherwood, enfin, doucement aussi, le royaume est en guerre, il me semble.

« Et bien, si tu veux absolument aider autrui, tu pourrais aller dans la Terre des Dragons, actuellement, des dragons millénaires se sont réveillés et sèment la pagaille dans tous les villages. Tu n’aurais aucun mal de passer inaperçu et d’aller aider les habitants de se monde. Mais viens, je vais te conduire au terminal des voyages, tu auras plus de choix une fois là-bas. »

Après avoir réglé l’addition, nous nous sommes levés et dirigés vers le terminal, qui par le plus grand des hasards, nous amène à traverser le petit parc où j’ai rencontrer Blanche, et celui-ci me semblait étonnamment vide, les enfants seraient-ils rentrer en classe ? Enfin je m’égare, dans quelle endroit nécessiterais l’aide d’une jeune fille…

« Je suis au courant d’un conflit à la Cité du Crépuscule, il y aurait une rébellion mener par un certain Hayner contre Princesse Ariez, la boss de la Coalition Noire. Si jamais tu cherches à aider, tu auras à coup sur du travail là-bas, mais je te déconseille fortement d’y aller seul, c’est très dangereux. »

En y repensant, il aurait peut-être fallu éviter de parler de se monde, certes, elle serait utile pour la rébellion, voir pour la Coalition Noire, mais il reste extrêmement dangereux de s’aventurer dans ses terres sans y connaître personne. Nous avons continué notre route bien paisiblement, Blanche trottinait joyeusement derrière moi et écoutait scrupuleusement chacune de mes indications pour sa future aventure, nous arrivions à la sortir du parc quand je me rappelais d’un dernier endroit ou je pourrais guider la jeune fille.

« Il y a un dernier endroit auquel je pense, la forêt de Sherwood ! Quel que soit le clan que tu déciderais d’aider, tu serais très bien accueilli. Je sais qu’un membre de la lumière est à la tête des rebelles avec Robin des bois et les troupes du roi sont dirigées par le shérif de Nottingham. Mais si tu veux mon avis, tu devrais plutôt aidée la Lumière, car vois-tu… »

Mais avant que je termine de ma phrase, je fus projeté en avant par un violent choc à la nuque, la surprise fut-elle que je perdis mon équilibre et fini ma course face contre terre. Avant même que je réagisse, je sentis mes côtes se faires ruer de coup de pied en tous sens, et une voix me dire avant que je ne perde conscience :

« Alors ! On fait moins le malin maintenant ? Tu vas bientôt t’excuser ? »
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Le soleil commençait à s'enfoncer derrière les bâtiments alentours lorsque le pandaren et la fillette se levèrent enfin de leurs chaises. Chen suggérait à la petite albinos différentes destinations dans lequel elle pourrait trouver des personnes à qui apporter son aide, après avoir complimenté le but qu'elle lui avait présenté. Blanche l'écoutait toute ouïe, s'efforçant de retenir dans sa mémoire tous ce qu'il lui disait.
Son grand compagnon lui proposa de la conduire au "terminal des voyages" et tous deux s'engagèrent sur la route en direction du parc dans lequel ils s'étaient rencontrés, Chen marchait légèrement devant par grandes enjambées, et Blanche trottinant vivement à coté de lui pour ne pas se faire trop distancer.
Sur le chemin, le pandaren lui parla de la situation de certains mondes où son aide pourrait être appréciée. Il lui cita des noms comme "Hayner" et " Coalition Noire" que la fillette grava dans son esprit pour ne pas les oublier. Chen lui parla de guerre dans différents mondes, et Blanche se demanda pourquoi les gens cherchaient absolument à se battre. Une question qu'elle devrait élucider au cours de ses voyages. Malgré ce questionnement et l’angoisse qu’elle ressentait à l’idée de se retrouver au milieu de ces mondes pleins de dangers, Blanche ne se séparait plus de son sourire. Il y avait tant à découvrir ! Tant de mondes à voir ! Et les paroles de Chen étaient très encourageantes ; si des personnes pouvaient avoir besoin de l’aide d’une petite soigneuse comme elle elle n’aurait peut être pas trop de mal à s’intégrer et parvenir à son but. Et puis elle faisait désormais totalement confiance au pandaren et en ses conseils, pas seulement parce qu’il l’avait sauvée et s’était montré amical, mais d’avantage par la lueur douce qui brillait dans ses yeux orangés.

Ils traversaient maintenant le parc, repassant devant la fontaine qui avait marqué le lieu de leur rencontre. Le crépuscule installait ses ombres allongées aux alentours et paraît le feuillage des arbres de couleurs flamboyantes. L’air doux du soir commençait à envahir les environs. Tout en marchant à pas plus mesurés, Chen exposait à sa jeune acolyte de route ses derniers conseils de destination que la concernée écoutait avec une attention complète.


« Il y a un dernier endroit auquel je pense, la forêt de Sherwood ! Quel que soit le clan que tu déciderais d’aider, tu serais très bien accueilli. Je sais qu’un membre de la lumière est à la tête des rebelles avec Robin des bois et les troupes du roi sont dirigées par le shérif de Nottingham. Mais si tu veux mon avis, tu devrais plutôt aider la Lumière, car vois-tu… »


Blanche poussa alors un cri de surprise lorsque la phrase du pandaren fut interrompue par une ombre qui passa dans le champ de vision de l’albinos et heurta son compagnon à la nuque. Sous la force apparente du coup, Chen fut désarçonné et chuta ventre contre terre. Alors que la fillette regardait figée de surprise et de peur son compagnon s’écrouler au sol, six silhouettes se jetèrent sur lui et se mirent à le frapper énergiquement de toute part.

« Alors ! On fait moins le malin maintenant ? Tu vas bientôt t’excuser ? »

Blanche reconnu sa voix avant son visage : c’était l’adolescent qui l’avait frappé lorsqu’elle lui avait proposé son pain. Son oreille était encore rouge de sa précédente rencontre avec Chen, et son regard plus furieux et enflammé de méchanceté que jamais. Il était entouré de ses quatre comparses et d’un sixième jeune homme, plus âgé et solidement bâti qui attaquait le pandaren à coups de bâton, sans doute l’arme qui avait servi à le frapper en traître. Les agresseurs s’acharnaient sur leur victime en ricanant et l’insultant.
Blanche retrouva alors ses esprits. Poussant une nouvelle exclamation de frayeur, elle bondit au secour de son ami, saisissant le bras du chef de la bande en tentant vainement de le retenir.

« Non! Laissez le! supplia t-elle. Pitié arrêtez ! Ne lui faite pas de mal! »

L’adolescent secoua le bras pour dégager la fillette, mais celle ci s’y accrochait désespérément en continuant d’implorer. Finalement le garçon perdit patience et, pour la deuxième fois de la journée, gifla la petite albinos avec violence. Le choc du coup jeta Blanche à terre.

« Ferme là la morveuse ! On s’occupe de toi juste après ton copain ! »

La concernée ne répondit pas. Face contre terre, elle semblait sonnée.
Le groupe d’adolescents continua de s’acharner sur leur victime en poussant des rires mauvais. Le plus grand des six assénait de violents coups de bâton aux côtes du pandaren, semblant se délecter de sa propre force. Finalement il paru se lasser de frapper le même endroit et leva son bâton une nouvelle fois pour asséner cette fois un coup sur la tête de sa victime. Mais son attaque n’atteignit jamais sa cible, car soudain une douleur vive, brûlante, poignante, et d’origine inconnu lui enflamma le pied gauche. Hurlant de douleur encore plus que de surprise, il chuta au sol de toute sa stature, se tenant le mollet. Ses comparses s’arrêtèrent net, alertés par ses cris.
Tous découvrirent alors avec horreur le pied en question : sanguinolent et ouvert d’une plaie béante, son tendon d’achille venait d’être tranché net. Les adolescents perdirent aussitôt leurs couleurs, et la victime hurla de plus belle. Leurs regards se dirigèrent alors vers la silhouette qui se tenait aux pieds du blessé. La silhouette d’une fillette aux cheveux blancs vêtu d’un manteau trop grand.

La petite albinos se tenait droite face aux adolescents, un kukri maculé de sang à la main, faisant craquer les os de son coup dans un étirement presque macabre.

« Aaah ! Enfin ! Ça fait du bien de sortir à l’air libre. » prononça la fillette sur un timbre de voix qui ne lui ressemblait pas du tout.

Le groupe de petites frappes était figé de stupeur. La fillette qui se trouvait sous leurs yeux avait la même apparence que la frêle jeune fille qu’ils avaient embêté plus tôt dans la journée et pourtant, elle semblait une tout autre personne. Son regard froid et avide, bien différent de celui doux qu’adressait l’autre fillette, les fixait comme un léopard observerait un groupe de proie, essayant de décider qui tomberait sous ses griffes. Aucun n’osait bouger. Seul le garçon au tendon tranché rampait sur le sol en se tenant la jambe, tentant de s’enfuir désespérément tout courage disparu.
Blanche, ou du moins la personne qui bougeait avec son corps, fendit alors son visage d’un sourire. Pas celui joyeux et innocent qu’elle arborait d’ordinaire, mais un sourire sournois et affamé. Elle leva le couteau à la lame recourbé qu’elle tenait dans sa main et le pointa alors sur chacun des adolescents tour à tour, déclenchant des frissons à ceux ci.

« Plouf, plouf, ce-se-ra-toi-que-je-dé-coup’rai-au-bout-de-trois... »

La comptine étrange sembla alors réveiller l’esprit glacé du groupe d’adolescent. Un vent de panique devant cette enfant monstrueuse s’empara d’eux et tous se mirent à courir dans toutes les directions en hurlant, au moment même ou la fillette terminait sa comptine en pointant son arme sur le chef de la bande :

« … Un. Deux. Trois ! »

Elle bondit alors en avant, sans s’occuper des autres fuyards, entièrement focalisée sur sa proie. Le jeune homme concerné courrait de toute ses jambes à travers les arbres du parc, comme un petit mammifère effrayé, sans réfléchir à la direction qu’il prenait. Ses poumons le brûlait et la peur compressait sa gorge. Ce devait juste être un jeu. Ils attaquaient leur victime, il la tapait un peu, la dépouillait et s’en allait, ça se passait toujours comme ça. Pourquoi était ce allé de travers cette fois ? Qui était cette fillette qui semblait un temps naïve et faible et qui l’instant d’après se transformait en monstre assoiffé de sang ?
Sa course continuait à travers le parc, et après un temps difficile à déterminer, le jeune homme aperçu enfin l’une des sorties du jardin. Légèrement rassuré, il bifurqua pour s’y diriger. Mais soudain, quelque chose lui atterrit avec force sur le dos et le fit basculer en avant avec une exclamation de surprise. Avant qu’il puisse réagir, une main empoigna ses cheveux et tira sa tête en arrière et un rire glacial retentit dans son dos. Du coin de l’oeil, l’adolescent aperçu son agresseur et son coeur sembla s’arrêter : c’était la fillette albinos qui était assise sur son dos et lui décochait un sourire malsain en lui maintenant la tête. Dans sa main droite la lame de son kukri brillait à la lueur des quelques réverbère.

« Non laisse moi ! hurla le garçon. Ne… ne me tue pas ! »

La fillette porta sur lui un regard presque rêveur mais qui ne masquait pas son avidité.

« Comment tu as dis déjà ? Je ne suis qu’une sale morveuse. »

Un nouveau sourire annonciateur trancha son visage.

« On ne t’a jamais appris à te méfier des morveux ? Ils ne savent pas s’arrêter. »

Elle leva alors son couteau. L’adolescent hurla de terreur. L’arme siffla dans l’air, et se planta dans sa gorge, coupant court à son cri. Le sang se mis à jaillir en quantité. Et plus il coulait, plus le sourire de la fillette s’élargissait. Sa victime tressauta, s’agita quelques secondes, puis s’immobilisa définitivement.

Quelques minutes plus tard, la petite albinos revint à l’endroit où Chen était inconscient sur le sol. Immobile à coté de lui, elle lui jeta un regard impérieux et froid un instant. Puis tout à coup l’escalada pour se retrouver sur son dos au niveau de sa tête. Elle fit alors glisser presque avec douceur la lame de son couteau sur la fourrure de son cou.

« Un ami hein ? chuchota t-elle Je n’aime pas l’idée que cette crétine de Blanche se fasse des amis. Je ne me suis pas donné tout ce mal à détruire Medora pour qu’elle retrouve la joie si vite. »

Elle leva alors son couteau, sourire aux lèvres.

« Rien de personnel pandaren, j’aime juste tuer. »

Mais elle se stoppa soudain net dans son geste, le visage soudain teinté de surprise. Sa main trembla, comme si elle était retenue par une force invisible. Sa stupéfaction se mua en colère.

« Non ! Pas déjà ! Rendors toi sale... »

Elle ne termina pas son insulte. Une douleur vive venait de lui traverser la tête. Elle saisie celle ci à deux main et cria de rage. En dernier réflexe, elle cacha son kukri dans l’une des poches de son manteau large. Puis l’instant suivant elle tomba en avant sur le dos du pandaren, se relevant aussitôt.
Blanche regarda autour d’elle, les yeux hébétés, un peu endormie. Lorsqu’elle aperçu Chen, sur lequel elle était juchée, elle retint une exclamation effrayée et ne perdit pas de temps. Elle appuya ses deux mains sur les omoplates de son compagnon et se concentra, fronçant les sourcils sous l’effort. Une aura blanche brillante entoura alors ses mains et se répandit sur la fourrure du pandaren, s’insinuant dans sa chaire, guérissant les bleus et coupures, ressoudant peu à peu les os. Après plusieurs minutes d’effort, Blanche jugea que son ami était hors de danger et mis fin à son sort pour reprendre son souffle.
Elle ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Elle avait perdu connaissance lorsque l’adolescent l’avait giflé, et voilà qu’elle se réveillait juchée sur le dos de Chen, sans savoir où était passé le groupe d’agresseurs et avec l’impression étrange qu’elle venait d'empêcher quelque chose de mal… C’est alors qu’elle jeta un regard à sa main droite. Elle eut un haut-le-corps. Ses doigts et sa paume étaient maculés de sang. Blanche lutta contre la panique qui tentait d’envahir son esprit. Que se passait il ? D’où venait ce sang et à qui était il ?

Dans la tornade glacée qui tourbillonnait dans sa tête, une idée sorti du chaos : elle devait fuir. Quitter cet endroit. Elle devait s’éloigner de Chen avant qu’il lui arrive quelque chose d'autre. Quoi qu’il se soit passé ici, elle en était la cause.
Elle jeta un regard au pandaren et une boule se forma dans sa gorge. Il lui avait fallu d’une demi-journée seulement pour s’attacher à ce personnage rassurant et jovial qui lui avait apporté son aide sans retour. Et elle, elle allait le quitter sans lui dire au revoir, sans même le remercier. Une larme roula sur sa joue lorsqu’elle descendit du dos de son compagnon. Le coeur serré, elle sorti de la poche gauche de son manteau un bout de parchemin un peu froissé et un morceau de charbon. Elle griffonna quelque chose sur le papier, le plia, puis le glissa sous la main droite de Chen. Elle s’accroupit ensuite près de la tête de ce dernier et posa doucement une main sur son visage. Sa respiration était lente et régulière, comme s’il dormait.

« Adieu Chen. Merci pour tout... » murmura t-elle, la voix cassée d’un sanglot.

Le sentant s’agiter, elle s’empressa de se relever et s’en alla sans se retourner, ne retenant pas plus longtemps ses larmes. Il fallait qu’elle trouve le terminal des voyages et qu’elle quitte ce monde...
Sous la main du pandaren, le papier s’ouvrit légèrement, effet de la brise du soir. Dessus était écrit en petites lettres noires trois mots simples : “Je suis désolée”.
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Chen est resté inconscient pendant plus d’une heure dans le parc, même après les soins apporter par Blanche, son esprit devait se remettre des récents événements. Mais ne vous inquiéter pas, notre pandaren commence à émerger de sa torpeur.

« Mmmh, pas maintenant maman, laisse-moi dormiiir, on est dimanche et la brasserie est fermée… BLANCHE ! »

Je me relevais aussi vite que possible et observais les alentours, il n’y avait personne autour de moi, j’étais seul au milieu du parc. Où était passé la fillette ? Que c’était-il passé ? Je me rappel que je parlais avec Blanche, nous traversions le parc et ensuite… Ma nuque… Mes côtes… Les adolescents ! Ils m’ont attaqué en traître pour se venger de tout à l’heure… Les salopiauds ! Je passais ma patte sur la nuque et mes côtes, rien, aucune ecchymose ni bosses, ce n’est pas possible, je me souviens de dizaines de coups de pied… À moins que… Blanche tenait absolument à aider les gens dans le besoin, ça voudrait dire qu’elle est une… mage blanche ? Mais où est-elle passé ? Il ne lui est rien arrivé ?

« BLANCHE ! BLAAAAANCHE »

La seule réponse que je reçus fut l’aboiement lointain d’un chien, Blanche n’était plus ici, elle m’avait abandonné ici seul, mais pourquoi ? Je posais mon regard dans mes pattes et me rendis compte que je tenais un papier dans mes mains depuis le début, je l’ouvris délicatement et découvris le message suivant :

« Je suis désolée »

Désolée ? Désolée de quoi ? Que c’est il passé bon sang ? Je sais ! Elle a cru que cette agression était entièrement sa faute et elle a fui pour que je sois en sécurité ! Ou c’est ça, mais ou elle a bien pus partir… Le terminal ! Je vais surement la trouver là-bas !
Je courais aussi vite que possible, quittant le parc et traversant le marché pour rejoindre l’air d’embarcation, il était tard et très peu de vol décolle en soirée, j’avais peut-être une chance de la retrouver avant qu’elle ne parte. Une fois arrivé, j’allai demander des nouvelles à la seule hôtesse de la station.

«
- Madame ! S’il vous plait ! Petite fille, haute comme ça ! Cheveux Blanc avec gros manteau et écharpe rouge ! Vu ?
- Pardon ?
- Avez-vous vu une petite fille ici ???
- Euh, oui elle voulait prendre un ticket
- Pour aller où ?
- Le prochain vol...
- Elle est partie ? Son vol à déjà décollé ?
- Le vaisseau est sur la piste pour le…
»

Chen approchait de la fenêtre qui donnai sur la piste de décollage, il n’écoutait plus l’hôtesse, trop occupé observer. Il aperçut un vaisseau en train de décoller au loin, Blanche devait surement être à son bord, en route vers sa nouvelle aventure…

« J’espère que tout se passera bien pour toi, au revoir Blanche… »
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Exploit accompli !

Je préfère prévenir, mon commentaire risque de ne pas être fort précis. Exceptionnellement j'ai lu votre rp au fur et à mesure de vos rps et non tout en une fois comme je le fais d'habitude. Par conséquent, si j'ai le souvenir de me impressions, je ne puis me souvenir des commentaires que je me suis faits sur vos rps.

Là par contre je viens de lire les deux derniers rps et j'ai un défaut à souligner chez chacun de vous.

Blanche, tout d'abord... La couleur que tu as mise à Noire est franchement pas agréable. C'est un problème vraiment pas bien grave mais voilà je voulais te le dire ^^, ça ne facilite pas la lecture.

Chen, ce moment où tu te réveilles est très bien, oui. Tu regardes le papier, tu vois pas Blanche, etc... et tu commences à spéculer sur le fait qu'elle s'est barrée, tout ça. Tu te dis qu'elle a l'impression que c'est de sa faute si les ados vous ont attaqué.

Juste une question : T'as pas l'impression d'avoir oublié un petit détail ? ^^

Tu sais juste avant, tu te faisais genre tabasser ta race et ta famille par cinq ados et... L'un d'eux qui se fait ouvrir le talon par Blanche... le truc qui l'empêche strictement de marcher et qui le fait saigner abondamment. Alors oui on peut supposer qu'en une heure, quelqu'un a eu le temps de le sortir de la ruelle mais je trouve dingue que Chen n'ait pas pris en considération dans son enquête l'énorme flaque de sang et des traces d'un mec qui a rampé avec un tendon d'Achille baisé.

C'est dingue que pas un instant il se soit dit "Il s'est passé un truc un peu violent"

Voilà pour les défauts. Ce sont les seuls que je vous reprocherai parce que sinon j'ai beaucoup aimé cet rp !

Vraiment, Blanche... je t'ai découvert davantage que dans la fiche de présentation. Tu as un style vraiment sympathique, tu donnes une atmosphère très cool dans tes rps; Oui c'est l'atmosphère ton point fort... vraiment c'est impeccable, tu donnes un ton à ton rp et on a l'impression de vivre la scène.

Chen je ne te ferais pas l'insulte de te dire que tu m'as étonné dans cet rp. Tu as tout à fait su rendre honneur à ton style, tu es fidèle à toi-même et tu as su parfaitement répondre à Blanche.

Votre rp est naturel, et ça fait très plaisir. Ni trop court ni trop long, sobre sans être ennuyeux.

Voilà donc...

Exploit normal :

Blanche : 22 xp, 220 munnies et 3 PS... 2 en force et 1 en vitesse.

Oui parce que tu as peut-être un peu abusé sur ta force. 5 c'est un peu peu pour tes actes. Mais on va arranger ça !

Chen : 22 xp, 220 munnies et 3 PS... 1 en force, 2 en défense.



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