- TEEEEEERRE EN VUUUUUUUUUE ! Hurla un matelot du haut de sa vigie à l'adresse du reste de son équipage.
- Abaissez la grande voile et jetez l'ancre ! vociféra le capitaine du même navire. On n'est pas ici pour s'installer alors ne perdons pas de temps ! Où est encore passez Natsu ?
- Il est encore à la proue du navire capitaine, répondit un des marins qui transportait de lourd sacs marqué du sceau de la Compagnie des Indes.
- Par Neptune ! je ne comprendrais jamais comment ce gamin peut être capable de faire trembler la Compagnie avec aussi peut de constitution !
Et tout en prononçant une série de jurons, le capitaine se dirigea d'un pas rapide bien que boiteux en direction de la partie avant du navire pour y retrouver le jeune Mercenaire en train de vider son estomac pour la énième fois depuis leur départ de Port Royal.
- Je...veux.....mourir....prononça faiblement le jeune garçon entre deux hoquets.
- Allons mon gars ! tu n'vas pas nous rendre l'âme alors qu'on vient d'arriver ! J'ai pas envie de t'avoir trimballer pendant tout ce temps juste pour entendre tes jérémiades.
- A....chevez.....moi couina en seule réponse le malade des transports.
- Si ça n'tenais qu'a moi je longeais la côte et j'te lâchais en pleine mer ! Maugréa de lassitude le capitaine. Mais j'ai cinq ou six hommes ici qui se sont engagés pour rejoindre les colons, sans oublier qu'on apporte deux-trois bricoles pour aider ces braves gars pour ce qui est de la nourriture. Maintenant tu viens avec moi et tu attendras sagement que les canots arrivent pour tous vous récupérer.
- Parc'que c'est pas fini ? la nouvelle qu'il fallait encore prendre un moyen de transport pour aller jusqu'au camp sonna comme un électrochoc dans le cerveau du Draconicus, et lorsque son regard croisa celui du capitaine, il comprit que ce dernier ne plaisantait pas.
Sentant alors la peur l'emporter sur la mort, Natsu s'arma de toute la force qui lui restait en ce moment précis pour empoigner solidement le rebord du navire, puis se hissa avec l'énergie du désespoirs pour enfin parvenir à se jeter à la mer avec une grâce et une aisance digne des rochers les plus stoïques.
Alors que le corps du jeune garçon encore à moitié dans les vapes se laissait transporter lentement par les flots, un des matelots s'approcha de son supérieur avec un air inquiet.
- Mon capitaine, vous n'avez pas entendu comme un bruit ?
- Un bruit matelot ? Feint le grand marin. Vous devez encore avoir abusez du rhum, retournez donc préparer les victuailles pour les colons ! plus vite nous aurons finit et plus vite nous pourrons quitter cet endroits de malheur....Je n'aime pas l'air qui s'en dégage.
Le dernière paroles du capitaine furent accompagné par une moue de dégout quand son regard se posa sur le Nouveau monde. Pour lui, il n'y avait rien de bon qui pouvait sortir de cet endroit qu'il pensait maudit, mais il n'avait pas son mot à dire, il n'était qu'un homme qui se contentait de transportait des marchandise un peu partout sur les mers, rien de plus.
Quelques instants plus tard, après que des colons soient venue récupérer leurs nourritures ainsi que leurs nouvelles recrues sur le navire à laide de barques, ils leur èrent apercevoir une forme étrange flotter quelque mètre plus loin. Quelque chose qui ressemblait à un corps.
Il leur fallut du temps avant de se rendre compte de la chose, mais ils purent cependant réagirent rapidement lorsqu'ils comprirent de quoi il en retournait.
Quand ils parvinrent à remonter le corps d'un jeune garçon aux cheveux roses, la première idée qui leur passa à l'esprit fut qu'il devait s'agir d'un sauvage. Fort heureusement, une des nouvelles recrues se trouvait sur cette même barque qui avait recueilli le jeune mercenaire, et parvint à éclaircir la situation avant que les colons ne décident de renvoyer à l'eau le pauvre Natsu qui n'avait rien fait de mal pour une fois.
Un peu plus tard, lorsque ce dernier revint à lui, il était allongé sur la berge entourée de plusieurs hommes qui le fixaient avec étonnement, comme si le jeune garçon était une bizarrerie de la nature. Détail que le mercenaire ne releva pas tout de suite, pour l'instant la seule chose qui lui traversa l'esprit était son petit rituel classique après une dure voyage. C'est-à-dire ce relever en beuglant comme un imbécile:
- JE PÊTE LE FEUUUUUUUUU !
Ce qui eut l'effet de faire sursauter l'ensemble des colons qui le fixait depuis le début ainsi que ceux présents dans le camp fortifier quelques mètres plus loin. Tous le regardaient des à présent comme un garçon complètement dérangé, et bons nombres d'entre eux se demandaient s'il ne fallait pas l'enfermer afin de s'assurer que sa folie ne soit pas trop dangereuse.
- Salut tous le monde ! Fit joyeusement le Chasseur Ardent en se tournant vers le petit groupe qui lui faisait désormais face. Alors comment ça se passe les ici ? Z'avez trouvez de l'or ? Pendant qu'il parlait, ses yeux semblait se remplir d'étoile en s'imaginant tenir dans ses mains le dit filon, alors que son visage s’éclaircit d'un large sourire enfantin jusqu'à ses oreilles.
Encore sous la surprise de voir un phénomène pareil, les colons restèrent sans voix jusqu'à ce qu'un jeune garçon à l'allure frêle et un peu stressé prenne la parole.
- heu....Excuse moi mais pourrais-tu éviter de crier comme ça je te pris, supplia d'une voix douce le jeune homme. Il ne faut pas que les Indiens nous entendent.
- Ouai....Thomas à raison, finit par surenchérir un autre hommes plus âgé et bien plus costaud. Ici on est pas dans les rues de Londres mon gars. 'Faut que t'apprenne à te calmer ! tu risquerais d'énerver le Gouverneur....
- Qu'est-ce donc que cette mascarade ! s’offusqua soudainement un homme à la carrure aussi ronde qu'imposante, vêtue d'un ensemble de vêtements tellement voyant qu'il en faisant mal aux yeux du jeune mercenaire. Celui-ci marchait d'un pas calculé et fier malgré l'abondance de graisse qui pesait sur son ventre, il parvenait même à garder le dos parfaitement droit tandis que la proéminence qui lui sert de nez était constamment pointée vers le ciel alors que son regard fixait les alentour avec un air de supériorité et de "m'as-tu vu" digne du plus arrogant des nobles... Pas de doute... Natsu n'aimait déjà pas ce type.
- Allons donc, reprit le noble avec un léger ricanement une fois qu'il se retrouva au milieu du groupe de colons, toute cette agitation pour un jeune sauvage aux cheveux roses.
- Il vient de me traiter de quoi le gros ! Ce mit à grogner Natsu en se rapprochant à quelques centimètre de son interlocuteur.
Pendant quelques secondes qui semblèrent durer des heures, un silence d'outre-tombe se fit autour des anglais devant lesquels se passait une scène que jamais ils n'auraient crut voir ou entendre un jour dans leur vie. Le noble lui même resta sans voix, les yeux écarquillé par la surprise. Puis il reprit presque instantanément ses airs de grandeur et tourna son regard vers l'arrière en vociférant un "Wiggins"
Tout à coups, un homme à l'allure svelte et très mince ainsi qu'au bonne manière sortie de derrière la silhouette imposante du gros seigneur.
- Oui monseigneur ! fit délicatement l'individu en courbant l'échine tel un animal devant son maître.
- Qu'est-ce donc que cela ! Lança le noble avec un air de dédain dans la direction du Mercenaire.
- Et bien.....sembla réfléchir le larbin. Il n'a pas l'air d'être un indien, Monsieur. Bien que sa coupe de cheveux ainsi que leur couleur soit parfaitement grotesque
- je le sais bien qu'il ne s'agit pas d'un indien ! émit lacement le Noble. Dans ce cas à quelle chose avons nous affaire ?
- Ho je sais je sais ! fit le larbin avec amusement comme si il s'agissait d'un jeu. Il doit probablement s'agir de ce jeune Mercenaire un peu fougueux aux cheveux roses. Vous savez celui qui saccage tout à Port Royal.
- Allons bon ! Dramatisa le noble en tournant les talons en direction du camps suivit par le dénommé Wiggins. Comme si je n'avais pas assez de mal avec ces sauvages voila maintenant que l'on m’envoie un jeune freluquet qui ne connait rien au bonne manière ! Enfin, entre créatures primaires je suis sur que les Mercenaires sauront bien s'entendre avec les Indiens.
Pendant qu'il marchait, le Noble haussa la voix afin de s'adresser à l'ensemble du groupe présent autour du jeune Draconicus:
- Messieurs, veuillez expliquer à ce garçon ce que l'on attend de lui ici ! je dois encore superviser l'entièreté de nos futur mines d'or.
Et pendant que le Seigneur Gras du bide s'en allait avec la même démarche superficielle, Natsu sentit bouillir en lui une quantité affolante de colère qu'il devait au plus vite relâcher avant d'exploser.
Craquant alors ses phalanges, le jeune mercenaire commença à marcher sur les pas du noble avec une lueur sombre dans le regard. Les colons parvinrent à comprendre rapidement les intentions du jeune garçon, et malgré ce qu'il venait de se passer sous leurs yeux il y avait peu de temps parvinrent à retrouver suffisamment vite leur esprit pour tous agripper le chasseur ardent de part et d'autre afin de l’empêcher d'avancer. Malheureusement pour eux, la force du garçon était telle que leur effort pour le maintenir en place ne servait presque à rien ! ils arrivaient à peine à le ralentir.
- Doucement gamin ! tu sais donc pas qui est cet hommes ?
- Un mort en sursis ! grogna de nouveau Natsu
- Crétin ! c'est le Gouverneur Radcliff !
A ces mots, le Mercenaire stoppa net sa poursuite pour tourner son regard vers l'homme qui venait de lui faire cette révélation.
- Ce type est le Gouverneur ! Fulmina-t-il en sachant qu'un type pareil était l'associé des Mercenaires. Mais pires encore, il était envoyé par le Roi d'Angleterre lui-même. Ce qui en faisait une personne que personne ne pouvait toucher. Rien que de savoir tout cela rendait la colère de Natsu encore plus grande. Il y avait en face de lui un type qui traitait les Mercenaires comme des moins que rien et il ne pouvait en aucun cas le toucher. S'il venait à le faire le Centurio tout entier serait dans des emmerdes pas possible.
La frustration et la colère de Natsu atteignirent leur point culminant, son corps tout entier tremblait de rage, et la chaleur qui s'en dégageait força les colons à le relâcher sous la peur de ce qui était en train de se passer. Le jeune garçon n'avait qu'une envie, exploser littéralement et réduire en cendres ce Gouverneur de pacotille qui n'arrivait même pas à la cheville du Gouverneur Swann.
Mais il se rappela d'Auron, puis d'Angélica et enfin de Fred, tous ceux à qui il avait fait la promesse de devenir meilleur. Il savait quand cet instant il devait faire preuve de plus de maturité, et penser à une autre méthode que de tout détruire. Cependant c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire dans son cas, la seule solution qui lui passa par l'esprit fut de courir se jeter dans l'Océan afin de se rafraichir les idées. Cela ne fonctionna pas totalement, mais parvint à le calmer suffisamment pour que côté rationnel puisse prendre les devants.
Suivant les colons avec une certaine amertume dans la gorge, le jeune Draconicus fit emmener au campement où il lui serait exposer son rôle durant la semaine qu'il passerait ici.
Depuis qu'il s'était réveillé, Natsu n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait, mais maintenant qu'il en avait le temps, et surtout parce qu'il cherchait un moyen d'oublier le gouverneur, son attention se porta sur le paysage avoisinant: d'un cotés l'océan infini et bleu, de l'autre une forêt dense et gigantesque, et au milieu un champ de désolation et de terres défriché d'où s'élevait l'imposant fort en bois qui servait de campement. Le son de la faune sauvage et des coups de pioches parvint à ses oreilles à la manière d'échos, tandis que la douce odeur fraiche de la nature encore vierge et de la poudre à canon lui gonflait les narines.
Une fois arrivée dans le camp, l'intégralité des regards se tourna dans sa direction. Le manque de respect dont a fait preuve le mercenaire envers le gouverneur ainsi que l'étrangeté de sa chevelure avait soulevait pas mal de débats à son sujet, et le fait qu'il soit un membre du Centurio n’arrangeait en rien la réputation que l'on commençait à lui faire, ce qui eut l'effet de faire resurgir la colère qu'il avait presque réussie à dissiper en lui. Serrant les poings, le Draconicus focalisa son esprit sur ce qu'il se devait de changer dans sa façon d'être. Il savait que le Centurio avait mauvaise réputation, il en était le premier responsable, il devait donc apprendre à se calmer, à faire profil bas, et enfin à montrer qu'il pouvait être raisonnable tout en étant très compétent. Il tentait même parfois d'imiter la façon de penser d'Auron en se disant que plus il serait stoïque et plus il gagnerait de bouteilles de rhum... Sauf qu'il changeait l'alcool par de la nourriture et des félicitations. Ce qui eut pour effet de lui donner un air idiot qui n'arrangea pas les ragots des colons à son égard.
Quand on le présenta à un groupe d'hommes armés, la plupart d'entre eux restèrent surpris
- C'est toi le Mercenaires ? finit par demander un des hommes
- Ouaip ! pourquoi y'a un probléme ?
- Z'avez vu ça les gars ! s’esclaffa un autre combattant. Les Mercenaires nous envois des gamins et une donzelle pour nous aider. Ça doit être une garderie ou un truc du genre en fait !
Et tous se mirent à rire à Gorge d'éployée en réponse à la blague de leur compagnon, certains se roulèrent même au sol tant ils riaient. Natsu en revanche sentait ses espoirs pour devenir quelqu'un de meilleur sombrer petit à petit dans la colère. Ce n'est que quand son regard se posa par chance sur le casque de l'homme qui s'était moqué qu'il put trouver une solution à sa fureur destructrice.
Empoignant alors le dit casque d'un geste rapide, le chasseur ardent brandit la pièce de métal droit devant lui afin que l'ensemble des hommes armés puisse la voir. Puis les veines de son bras se mirent à saillirent quand le jeune garçon employa sa force afin de plier le casque comme si cela représentait peu de difficulté pour lui. Le spectacle laissa abasourdie les hommes qui maintenant ne riaient plus, mais restaient la bouche grande ouverte avec une lueur de peur dans le regard qui se faisait grandissant avec le grincement du métal qui se tordait dans les mains de Natsu. Puis sans dire un mot, le garçon rendit la protection crânienne à son propriétaire en la lâchant à ses pieds, sans pour autant changer la direction de son regard qui était en train d'ébranler par la force de sa rage l'esprit des combattants.
- Moque toi encore une fois de mes amis ou du Centurio, chuchota Natsu à l'oreille de l'homme, et je te jure que je fais pareil avec ta tête. Puis il haussa le ton afin de se faire entendre par les autres combattants. Bon alors quand est-ce qu'on commence ?
Toutes une semaine était passée depuis l'arrivée du mercenaire, Ce dernier avait réussi à se faire un tant sois peu respectés parmi les colons et avait également réussi à un peu mieux sympathisé avec certains d'entre eux. Le fait de patrouiller toute la journée avec le groupe d'hommes armés lui permettait d'un certain côté de ne presque jamais voir le gouverneur, et en plus de cela il pouvait librement parcourir les terres inexplorées de ce nouveau monde. Sa mission consistait simplement à protéger les colons s'ils venaient à subir l'attaque d'Indiens, ce qui avait au départ paru bien étrange pour le jeune garçon. Il avait déjà connu des Indiens dans le pays imaginaire et les savait très amicaux, mais quand on lui avait raconté que depuis l’arrivée des colons les Peaux-rouges n'avaient faits que démarrer les hostilités, le jeune garçon dut se rendre à l'évidence que ce monde n'abritait pas les mêmes Indiens que le pays imaginaire. Il devait donc faire en sorte que rien n'entache la recherche de l'or par les colons, et protéger les Britanniques des Indiens qui chercheraient à leur faire du mal.
Durant cette semaine, aucun indien d'aucune sorte ne montra le bout de son nez. Donnant l'impression au jeune mercenaire de ne servir à pas grand-chose hormis faire office de décoration. Cela l’empêchait de pouvoir briller auprès des colons afin de les rassurer sur l’efficacité des Mercenaires dans cette affaire d'or. Et à juste titre ! Natsu apprit par les hommes que les Indiens de ce monde étaient tels des fantômes dans la forêt, que l'on ne pouvait ni voir ni entendre. Le vent quant à lui provenait de l'océan, rendant toute détection olfactive pour le chasseur quasi nul. Cela s’annonçait mal pour le jeune garçon, s'il ne parvenait pas à montrer ses talents le gouverneur Radcliff pourrait facilement briser leur alliance et mettre un terme à la plus grande chance des mercenaire pour renflouer leur fond de tiroir.
Quand vint la fin de sa période de travail, le jeune garçon dut se rendre à l'évidence que son premier séjour dans le nouveau monde n'allait pas être très bénéfique pour le Centurio, il ne s'était pratiquement rien produit dans le campement et dans les alentours, et pour couronner le tout, le gouverneur avait assisté au départ du jeune Mercenaires depuis sa tente avec un large sourire de supériorité.
Natsu allait revenir bredouille dans sa première mission avec leur associé, et ce qu'il redoutait le plus maintenant c'est qu'on ne lui donne pas d'autre mission d'une telle importance avant un moment.
Lun 2 Déc 2013 - 22:55- Abaissez la grande voile et jetez l'ancre ! vociféra le capitaine du même navire. On n'est pas ici pour s'installer alors ne perdons pas de temps ! Où est encore passez Natsu ?
- Il est encore à la proue du navire capitaine, répondit un des marins qui transportait de lourd sacs marqué du sceau de la Compagnie des Indes.
- Par Neptune ! je ne comprendrais jamais comment ce gamin peut être capable de faire trembler la Compagnie avec aussi peut de constitution !
Et tout en prononçant une série de jurons, le capitaine se dirigea d'un pas rapide bien que boiteux en direction de la partie avant du navire pour y retrouver le jeune Mercenaire en train de vider son estomac pour la énième fois depuis leur départ de Port Royal.
- Je...veux.....mourir....prononça faiblement le jeune garçon entre deux hoquets.
- Allons mon gars ! tu n'vas pas nous rendre l'âme alors qu'on vient d'arriver ! J'ai pas envie de t'avoir trimballer pendant tout ce temps juste pour entendre tes jérémiades.
- A....chevez.....moi couina en seule réponse le malade des transports.
- Si ça n'tenais qu'a moi je longeais la côte et j'te lâchais en pleine mer ! Maugréa de lassitude le capitaine. Mais j'ai cinq ou six hommes ici qui se sont engagés pour rejoindre les colons, sans oublier qu'on apporte deux-trois bricoles pour aider ces braves gars pour ce qui est de la nourriture. Maintenant tu viens avec moi et tu attendras sagement que les canots arrivent pour tous vous récupérer.
- Parc'que c'est pas fini ? la nouvelle qu'il fallait encore prendre un moyen de transport pour aller jusqu'au camp sonna comme un électrochoc dans le cerveau du Draconicus, et lorsque son regard croisa celui du capitaine, il comprit que ce dernier ne plaisantait pas.
Sentant alors la peur l'emporter sur la mort, Natsu s'arma de toute la force qui lui restait en ce moment précis pour empoigner solidement le rebord du navire, puis se hissa avec l'énergie du désespoirs pour enfin parvenir à se jeter à la mer avec une grâce et une aisance digne des rochers les plus stoïques.
Alors que le corps du jeune garçon encore à moitié dans les vapes se laissait transporter lentement par les flots, un des matelots s'approcha de son supérieur avec un air inquiet.
- Mon capitaine, vous n'avez pas entendu comme un bruit ?
- Un bruit matelot ? Feint le grand marin. Vous devez encore avoir abusez du rhum, retournez donc préparer les victuailles pour les colons ! plus vite nous aurons finit et plus vite nous pourrons quitter cet endroits de malheur....Je n'aime pas l'air qui s'en dégage.
Le dernière paroles du capitaine furent accompagné par une moue de dégout quand son regard se posa sur le Nouveau monde. Pour lui, il n'y avait rien de bon qui pouvait sortir de cet endroit qu'il pensait maudit, mais il n'avait pas son mot à dire, il n'était qu'un homme qui se contentait de transportait des marchandise un peu partout sur les mers, rien de plus.
Quelques instants plus tard, après que des colons soient venue récupérer leurs nourritures ainsi que leurs nouvelles recrues sur le navire à laide de barques, ils leur èrent apercevoir une forme étrange flotter quelque mètre plus loin. Quelque chose qui ressemblait à un corps.
Il leur fallut du temps avant de se rendre compte de la chose, mais ils purent cependant réagirent rapidement lorsqu'ils comprirent de quoi il en retournait.
Quand ils parvinrent à remonter le corps d'un jeune garçon aux cheveux roses, la première idée qui leur passa à l'esprit fut qu'il devait s'agir d'un sauvage. Fort heureusement, une des nouvelles recrues se trouvait sur cette même barque qui avait recueilli le jeune mercenaire, et parvint à éclaircir la situation avant que les colons ne décident de renvoyer à l'eau le pauvre Natsu qui n'avait rien fait de mal pour une fois.
Un peu plus tard, lorsque ce dernier revint à lui, il était allongé sur la berge entourée de plusieurs hommes qui le fixaient avec étonnement, comme si le jeune garçon était une bizarrerie de la nature. Détail que le mercenaire ne releva pas tout de suite, pour l'instant la seule chose qui lui traversa l'esprit était son petit rituel classique après une dure voyage. C'est-à-dire ce relever en beuglant comme un imbécile:
- JE PÊTE LE FEUUUUUUUUU !
Ce qui eut l'effet de faire sursauter l'ensemble des colons qui le fixait depuis le début ainsi que ceux présents dans le camp fortifier quelques mètres plus loin. Tous le regardaient des à présent comme un garçon complètement dérangé, et bons nombres d'entre eux se demandaient s'il ne fallait pas l'enfermer afin de s'assurer que sa folie ne soit pas trop dangereuse.
- Salut tous le monde ! Fit joyeusement le Chasseur Ardent en se tournant vers le petit groupe qui lui faisait désormais face. Alors comment ça se passe les ici ? Z'avez trouvez de l'or ? Pendant qu'il parlait, ses yeux semblait se remplir d'étoile en s'imaginant tenir dans ses mains le dit filon, alors que son visage s’éclaircit d'un large sourire enfantin jusqu'à ses oreilles.
Encore sous la surprise de voir un phénomène pareil, les colons restèrent sans voix jusqu'à ce qu'un jeune garçon à l'allure frêle et un peu stressé prenne la parole.
- heu....Excuse moi mais pourrais-tu éviter de crier comme ça je te pris, supplia d'une voix douce le jeune homme. Il ne faut pas que les Indiens nous entendent.
- Ouai....Thomas à raison, finit par surenchérir un autre hommes plus âgé et bien plus costaud. Ici on est pas dans les rues de Londres mon gars. 'Faut que t'apprenne à te calmer ! tu risquerais d'énerver le Gouverneur....
- Qu'est-ce donc que cette mascarade ! s’offusqua soudainement un homme à la carrure aussi ronde qu'imposante, vêtue d'un ensemble de vêtements tellement voyant qu'il en faisant mal aux yeux du jeune mercenaire. Celui-ci marchait d'un pas calculé et fier malgré l'abondance de graisse qui pesait sur son ventre, il parvenait même à garder le dos parfaitement droit tandis que la proéminence qui lui sert de nez était constamment pointée vers le ciel alors que son regard fixait les alentour avec un air de supériorité et de "m'as-tu vu" digne du plus arrogant des nobles... Pas de doute... Natsu n'aimait déjà pas ce type.
- Allons donc, reprit le noble avec un léger ricanement une fois qu'il se retrouva au milieu du groupe de colons, toute cette agitation pour un jeune sauvage aux cheveux roses.
- Il vient de me traiter de quoi le gros ! Ce mit à grogner Natsu en se rapprochant à quelques centimètre de son interlocuteur.
Pendant quelques secondes qui semblèrent durer des heures, un silence d'outre-tombe se fit autour des anglais devant lesquels se passait une scène que jamais ils n'auraient crut voir ou entendre un jour dans leur vie. Le noble lui même resta sans voix, les yeux écarquillé par la surprise. Puis il reprit presque instantanément ses airs de grandeur et tourna son regard vers l'arrière en vociférant un "Wiggins"
Tout à coups, un homme à l'allure svelte et très mince ainsi qu'au bonne manière sortie de derrière la silhouette imposante du gros seigneur.
- Oui monseigneur ! fit délicatement l'individu en courbant l'échine tel un animal devant son maître.
- Qu'est-ce donc que cela ! Lança le noble avec un air de dédain dans la direction du Mercenaire.
- Et bien.....sembla réfléchir le larbin. Il n'a pas l'air d'être un indien, Monsieur. Bien que sa coupe de cheveux ainsi que leur couleur soit parfaitement grotesque
- je le sais bien qu'il ne s'agit pas d'un indien ! émit lacement le Noble. Dans ce cas à quelle chose avons nous affaire ?
- Ho je sais je sais ! fit le larbin avec amusement comme si il s'agissait d'un jeu. Il doit probablement s'agir de ce jeune Mercenaire un peu fougueux aux cheveux roses. Vous savez celui qui saccage tout à Port Royal.
- Allons bon ! Dramatisa le noble en tournant les talons en direction du camps suivit par le dénommé Wiggins. Comme si je n'avais pas assez de mal avec ces sauvages voila maintenant que l'on m’envoie un jeune freluquet qui ne connait rien au bonne manière ! Enfin, entre créatures primaires je suis sur que les Mercenaires sauront bien s'entendre avec les Indiens.
Pendant qu'il marchait, le Noble haussa la voix afin de s'adresser à l'ensemble du groupe présent autour du jeune Draconicus:
- Messieurs, veuillez expliquer à ce garçon ce que l'on attend de lui ici ! je dois encore superviser l'entièreté de nos futur mines d'or.
Et pendant que le Seigneur Gras du bide s'en allait avec la même démarche superficielle, Natsu sentit bouillir en lui une quantité affolante de colère qu'il devait au plus vite relâcher avant d'exploser.
Craquant alors ses phalanges, le jeune mercenaire commença à marcher sur les pas du noble avec une lueur sombre dans le regard. Les colons parvinrent à comprendre rapidement les intentions du jeune garçon, et malgré ce qu'il venait de se passer sous leurs yeux il y avait peu de temps parvinrent à retrouver suffisamment vite leur esprit pour tous agripper le chasseur ardent de part et d'autre afin de l’empêcher d'avancer. Malheureusement pour eux, la force du garçon était telle que leur effort pour le maintenir en place ne servait presque à rien ! ils arrivaient à peine à le ralentir.
- Doucement gamin ! tu sais donc pas qui est cet hommes ?
- Un mort en sursis ! grogna de nouveau Natsu
- Crétin ! c'est le Gouverneur Radcliff !
A ces mots, le Mercenaire stoppa net sa poursuite pour tourner son regard vers l'homme qui venait de lui faire cette révélation.
- Ce type est le Gouverneur ! Fulmina-t-il en sachant qu'un type pareil était l'associé des Mercenaires. Mais pires encore, il était envoyé par le Roi d'Angleterre lui-même. Ce qui en faisait une personne que personne ne pouvait toucher. Rien que de savoir tout cela rendait la colère de Natsu encore plus grande. Il y avait en face de lui un type qui traitait les Mercenaires comme des moins que rien et il ne pouvait en aucun cas le toucher. S'il venait à le faire le Centurio tout entier serait dans des emmerdes pas possible.
La frustration et la colère de Natsu atteignirent leur point culminant, son corps tout entier tremblait de rage, et la chaleur qui s'en dégageait força les colons à le relâcher sous la peur de ce qui était en train de se passer. Le jeune garçon n'avait qu'une envie, exploser littéralement et réduire en cendres ce Gouverneur de pacotille qui n'arrivait même pas à la cheville du Gouverneur Swann.
Mais il se rappela d'Auron, puis d'Angélica et enfin de Fred, tous ceux à qui il avait fait la promesse de devenir meilleur. Il savait quand cet instant il devait faire preuve de plus de maturité, et penser à une autre méthode que de tout détruire. Cependant c'était beaucoup plus facile à dire qu'à faire dans son cas, la seule solution qui lui passa par l'esprit fut de courir se jeter dans l'Océan afin de se rafraichir les idées. Cela ne fonctionna pas totalement, mais parvint à le calmer suffisamment pour que côté rationnel puisse prendre les devants.
Suivant les colons avec une certaine amertume dans la gorge, le jeune Draconicus fit emmener au campement où il lui serait exposer son rôle durant la semaine qu'il passerait ici.
Depuis qu'il s'était réveillé, Natsu n'avait pas fait attention à ce qui l'entourait, mais maintenant qu'il en avait le temps, et surtout parce qu'il cherchait un moyen d'oublier le gouverneur, son attention se porta sur le paysage avoisinant: d'un cotés l'océan infini et bleu, de l'autre une forêt dense et gigantesque, et au milieu un champ de désolation et de terres défriché d'où s'élevait l'imposant fort en bois qui servait de campement. Le son de la faune sauvage et des coups de pioches parvint à ses oreilles à la manière d'échos, tandis que la douce odeur fraiche de la nature encore vierge et de la poudre à canon lui gonflait les narines.
Une fois arrivée dans le camp, l'intégralité des regards se tourna dans sa direction. Le manque de respect dont a fait preuve le mercenaire envers le gouverneur ainsi que l'étrangeté de sa chevelure avait soulevait pas mal de débats à son sujet, et le fait qu'il soit un membre du Centurio n’arrangeait en rien la réputation que l'on commençait à lui faire, ce qui eut l'effet de faire resurgir la colère qu'il avait presque réussie à dissiper en lui. Serrant les poings, le Draconicus focalisa son esprit sur ce qu'il se devait de changer dans sa façon d'être. Il savait que le Centurio avait mauvaise réputation, il en était le premier responsable, il devait donc apprendre à se calmer, à faire profil bas, et enfin à montrer qu'il pouvait être raisonnable tout en étant très compétent. Il tentait même parfois d'imiter la façon de penser d'Auron en se disant que plus il serait stoïque et plus il gagnerait de bouteilles de rhum... Sauf qu'il changeait l'alcool par de la nourriture et des félicitations. Ce qui eut pour effet de lui donner un air idiot qui n'arrangea pas les ragots des colons à son égard.
Quand on le présenta à un groupe d'hommes armés, la plupart d'entre eux restèrent surpris
- C'est toi le Mercenaires ? finit par demander un des hommes
- Ouaip ! pourquoi y'a un probléme ?
- Z'avez vu ça les gars ! s’esclaffa un autre combattant. Les Mercenaires nous envois des gamins et une donzelle pour nous aider. Ça doit être une garderie ou un truc du genre en fait !
Et tous se mirent à rire à Gorge d'éployée en réponse à la blague de leur compagnon, certains se roulèrent même au sol tant ils riaient. Natsu en revanche sentait ses espoirs pour devenir quelqu'un de meilleur sombrer petit à petit dans la colère. Ce n'est que quand son regard se posa par chance sur le casque de l'homme qui s'était moqué qu'il put trouver une solution à sa fureur destructrice.
Empoignant alors le dit casque d'un geste rapide, le chasseur ardent brandit la pièce de métal droit devant lui afin que l'ensemble des hommes armés puisse la voir. Puis les veines de son bras se mirent à saillirent quand le jeune garçon employa sa force afin de plier le casque comme si cela représentait peu de difficulté pour lui. Le spectacle laissa abasourdie les hommes qui maintenant ne riaient plus, mais restaient la bouche grande ouverte avec une lueur de peur dans le regard qui se faisait grandissant avec le grincement du métal qui se tordait dans les mains de Natsu. Puis sans dire un mot, le garçon rendit la protection crânienne à son propriétaire en la lâchant à ses pieds, sans pour autant changer la direction de son regard qui était en train d'ébranler par la force de sa rage l'esprit des combattants.
- Moque toi encore une fois de mes amis ou du Centurio, chuchota Natsu à l'oreille de l'homme, et je te jure que je fais pareil avec ta tête. Puis il haussa le ton afin de se faire entendre par les autres combattants. Bon alors quand est-ce qu'on commence ?
Toutes une semaine était passée depuis l'arrivée du mercenaire, Ce dernier avait réussi à se faire un tant sois peu respectés parmi les colons et avait également réussi à un peu mieux sympathisé avec certains d'entre eux. Le fait de patrouiller toute la journée avec le groupe d'hommes armés lui permettait d'un certain côté de ne presque jamais voir le gouverneur, et en plus de cela il pouvait librement parcourir les terres inexplorées de ce nouveau monde. Sa mission consistait simplement à protéger les colons s'ils venaient à subir l'attaque d'Indiens, ce qui avait au départ paru bien étrange pour le jeune garçon. Il avait déjà connu des Indiens dans le pays imaginaire et les savait très amicaux, mais quand on lui avait raconté que depuis l’arrivée des colons les Peaux-rouges n'avaient faits que démarrer les hostilités, le jeune garçon dut se rendre à l'évidence que ce monde n'abritait pas les mêmes Indiens que le pays imaginaire. Il devait donc faire en sorte que rien n'entache la recherche de l'or par les colons, et protéger les Britanniques des Indiens qui chercheraient à leur faire du mal.
Durant cette semaine, aucun indien d'aucune sorte ne montra le bout de son nez. Donnant l'impression au jeune mercenaire de ne servir à pas grand-chose hormis faire office de décoration. Cela l’empêchait de pouvoir briller auprès des colons afin de les rassurer sur l’efficacité des Mercenaires dans cette affaire d'or. Et à juste titre ! Natsu apprit par les hommes que les Indiens de ce monde étaient tels des fantômes dans la forêt, que l'on ne pouvait ni voir ni entendre. Le vent quant à lui provenait de l'océan, rendant toute détection olfactive pour le chasseur quasi nul. Cela s’annonçait mal pour le jeune garçon, s'il ne parvenait pas à montrer ses talents le gouverneur Radcliff pourrait facilement briser leur alliance et mettre un terme à la plus grande chance des mercenaire pour renflouer leur fond de tiroir.
Quand vint la fin de sa période de travail, le jeune garçon dut se rendre à l'évidence que son premier séjour dans le nouveau monde n'allait pas être très bénéfique pour le Centurio, il ne s'était pratiquement rien produit dans le campement et dans les alentours, et pour couronner le tout, le gouverneur avait assisté au départ du jeune Mercenaires depuis sa tente avec un large sourire de supériorité.
Natsu allait revenir bredouille dans sa première mission avec leur associé, et ce qu'il redoutait le plus maintenant c'est qu'on ne lui donne pas d'autre mission d'une telle importance avant un moment.
