Mal cueillie Szp8Mal cueillie 4kdkMal cueillie 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

more_horiz
Lili était dans un sacré mauvais état ! Physiquement et moralement ; Jetch l’avait amenée à user de toute son énergie la fessant frôler la mort. De plus la cicatrice qu’Auron lui avait infligée avant, lui brûlait le ventre. Mais ce qui l’a rendait vraiment mal c’était le faite qu’elle soit partie du monde de Cendrillon, le laissant entre les mains d’un individu plus noir que les ténèbres même. L’élue de la Keyblade avait préféré fuir que de se battre jusqu’à la mort afin de protéger ce monde et ses habitants. Sa conscience était en train de se séparer en deux : une partie lui disait qu’elle n’aurait pas dû quitter ce monde laissant des innocents avec un monstre, qu’elle aurait dû se battre jusqu’à la mort s’il l’avait fallu. Des images sorties de son imagination lui apparaissaient en flash : des ruines, des cris, des pleurs, du sang, du noir, de la haine… L’élue était tellement en colère contre elle-même que son propre sang lui brûlait chaque veine. Et l’autre partie lui assurait qu’elle avait fait tout ce qu’elle avait pu, mais que face à une telle puissance, la brune ne pouvait plus rien faire. Et que si elle aurait donné sa vie, cela n’aurait rien changé : le monstre serait toujours en vie détruisant tout ce qu’il touche, et Lili n’aurait pas réalisé son rêve ni même aidé qui de se soit.

Lili avait eu peur, très peur. Cette sensation qui vous fait trembler l’intérieur de vos entrailles, face à une telle puissance, face à la mort. L’élue se rappela qu’à un moment, juste avant de découvrir sa Keyblade, elle s’en fichait de mourir. Et maintenant, voilà qu’elle a bien changé : est-ce une bonne ou mauvaise chose ? S’essuyant les quelques larmes sur ses joues, la demoiselle ne chercha pas un monde spécial pour atterrir ; le premier verra l’affaire car elle devait se poser au plus vite avant de lâcher. Elle s’approcha donc d’une étoile qui avait des couleurs vertes, bleues et grises. Comme s’il n’y avait que de la nature : une grande étendu verdoyante coupée par l’océan infini. Un endroit où Lili pourrait se poser en tout tranquillité, du moins c’était ce qu’elle croyait.

Une immense falaise se dressait en plein milieu d’une forêt. Lili décida d’atterrir au pied de celle-ci. Avec beaucoup de mal, la demoiselle essaya de manœuvrer, un bruit strident sonna dans ses oreilles ; le vaisseau avait raclé  contre la paroi rocheuse. La demoiselle avait toujours était accompagnée d’une bonne étoile, et là encore ce fut le cas : un énorme tas de buisson haut de deux mètres se trouvait juste en dessous. L’errante se posa en plein dedans, écrasant les branches et feuillages à l’intérieur. Lili sorti du vaisseau en ne marchant pas du tout droit et s’appuyant à chaque pas sur un objet pour tenir debout et pouvoir avancer. Elle sortit aussi de ce tas de végétation. Son engin spatial était invisible car il était bien caché par les buissons et la paroi rocheuse, par contre si quelqu’un se trouvait sur la falaise et regardait en bas dans la direction de Lili, il pouvait voir le dessus du vaisseau.

Poussant un long soupire, Lili avança tel un escargot vers une petite étendu d’eau. Elle s’écroula presque en arrivant devant, se retrouvant assise: elle avait eu l’impression d’avoir fait des kilomètres alors qu’en réalité elle avait fait qu’une centaines de mètres. Elle enleva ses chaussures doucement en regardant autour d’elle : des grands arbres fins à l’écorce blanche dont les branches et feuilles se trouvaient tous en haut formant un nuage vert sur chaque tronc. L’herbe poussait au gré du vent, la roche semblait n’avoir subi aucunes activités humaines. Lili légèrement intriguée remarqua aussi qu’il n’y avait aucune route, ni même l’ombre d’un chemin. Est-ce un monde sans humain ? La demoiselle n’avait pas la tête à réfléchir pour le moment. Elle trempa ses pieds endoloris dans l’eau. Elle était froide, mais la demoiselle ne ressentait plus cette sensation, tellement que tous ses muscles la fessait souffrir. Elle plongea ses mains dans cette eau pure, et s’aspergea le visage. Elle avait des tâches de sang sur ses vêtements et sur sa peau aussi, de la saleté était aussi présente, rendant sa peau clair, plus mâte qu’à l’habitude. Lili voulu se laver un peu, mais elle était trop fatiguée. L’errante pouvait aussi se lancer un sort soin pour retrouver sa forme, mais son énergie était trop insuffisante. Voyant et n’entendant rien autour d’elle, la demoiselle décida de se reposer un peu, du moins essayer afin de récupérer un peu d’énergie.

Lili ferma alors ses yeux noisette, ses cheveux libres lui couvraient les épaules, et frémissaient sous le léger vent. Le ciel était aussi gris que de la roche, voir même plus sombre. Lili lâcha enfin ses muscles qui étaient contracté depuis le combat contre cet ombre sans nom. Ce fut une sensation bien étrange ; son sang coula normalement, mais ses muscles se mirent à vibrer, l’empêcha de trouver le repos :


*Qu’est-ce qu’il m’a pris d’aller aussi loin !? Je savais bien pourtant que jamais je n’aurais pu vaincre cette ombre humaine…*



L’élue de la Keyblade ne senti même pas arriver trois hommes non loin ; elle était trop en mauvais état. Une petite pluie commença à tomber ; les fines gouttes rafraîchissaient la demoiselle. Ses yeux toujours fermés, elle essaya de contrôler sa respiration afin de calmer son corps. Elle ne les ouvrit que quand elle sentit un objet métallique sur sa tempe. Son regard fatigué se posa alors sur trois hommes, ils étaient recouverts chacun d’une armure métallique, ils portaient aussi un casque et un fusil. Lili essaya de se relever, mais sans succès. Elle ne les quitta pas du regard en se demandant comment elle avait fait pour ne pas les entendre. Lili n’ouvrit même pas la bouche pour parler, elle ne voulait pas s’évanouir sans savoir ce qu’il allait se passer.


« Qui es-tu ?

Allez réponds !!!

Non mais si c’est une sauvage, c’est normal qu’elle ne réponde pas, ces bons à rien ne nous comprennent pas.

Mais on ne dirait pas qu’elle fait partie de ce clan ; regardez sa peau n’est pas si foncée...

Peut-être, mais tu as vu ses longs cheveux, et elle est pieds nus. De plus tu veux qu’elle vienne d’où sinon ? Ce n’est pas l’une des notre ça c’est sûr !

Nous allons l’amener au camp et nous verrons bien avec Radcliff quel sort il lui réserve.

D’accord, mais ne restons pas ici, j’ai le sentiment qu’on nous observe…

Oui, nous avons eu de la chance de n’être tombé que sur un sauvage. C’est peut être une bannie ; vous avez vu les tâches de sang sur elle ?! »




Ils continuèrent à discuter sur Lili, sans se soucier réellement de sa santé et le faite qu’ils parlent d’elle à la troisième personne du singulier alors qu’elle était juste en face d’eux la mettait un peu en colère. Finalement deux des soldats attrapèrent chacun un bras de la demoiselle et laissèrent trainer ses jambes au sol. Les trois soldats en métal et l’élue de la Keyblade partirent en direction du camp. Lili essaya de se concentrer,  il y avait donc deux camps qui s’opposaient dans ce monde : les sauvages et les soldats. Pourquoi étaient-ils en guerre ? Lili aurait pu se défendre un peu, ou essayer de parler pour leurs faire comprendre qu’elle n’était pas une sauvage, mais elle avait besoin de repos et de reprendre des forces. Alors peut-être qu’une fois arrivée dans leur camp, Lili aura  même en tant que prisonnière, un peu de nourriture.


Dernière édition par Lili le Jeu 9 Jan 2014 - 19:19, édité 1 fois
more_horiz
Le duo quitta le camp des hommes de Radcliff tôt ce jour-là, aucun n'étant d'humeur à travailler avec ces colons décérébrés et méprisables. Jour après jour, nuit après nuit. Septimus était en mission pour les mercenaires, mais il n'en pouvait plus. Monter ce camp était devenu une torture psychologique plus que physique. Et sa dernière mission avait été la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Pourquoi étaient-ils avec des gens pareils ? Henry et lui appartenaient aux gens encore respectueux de la vie. Leur fréquentation en revanche... Qu'est-ce qui le retenait ici ?

Le silence entre le brun et le blond était pesant, mais néanmoins reposant. La solitude faisait partie de leur nature. Et il y avait un moment qu'ils n'avaient pas eu la chance de pouvoir en profiter. Loin de tout. La forêt dans laquelle ils s'engageaient leur rappelait leur chez eux, maintenant aux mains d'un fou, et appartenant à leurs « ennemis ». D'après ses « compagnons d'arme » du moins. Les mêmes qui ne bougeaient pas le doigt pour sa terre – quoique lui même n'avait pas réagis face à leur passivité. Après tout, si la coalition noire libérait son monde de l'emprise du sheriff, si elle assurait la sécurité de ses habitants... pourquoi s'opposerait-il à elle ? Au contraire, il devrait les rejoindre !

Le chasseur et le mercenaire s'écartèrent du sentier pour s'enfoncer là où aucun colon ne s'aventurait, de peur d'être attaquer. S'enfonçant encore et toujours, autant dans ses pensées que dans la végétation, il réfléchit, non plus à son avenir, mais à son passé. Si son mentor était toujours en vie, que lui dirait-il ? Que ferait-il pour avoir les informations dont il avait besoin ? Il n'en savait rien. Toute sa vie il avait souhaité quitter cet homme, et maintenant, il recherchait désespérément sa présence. Tout ce qui lui restait, tout ce qui le rattachait à la vie, se résumait à son ami.

Alors que le plus petit soupirait, le colosse mit son bras devant lui pour stopper sa progression. Un bruit étouffé provenant de quelque part devant eux avait alerté ses sens. Après tout, ils étaient en territoire hostile. Bien qu'ils ne voulaient pas de mal aux indigènes, ces derniers n'étaient pas de cet avis. Les colons volaient leur terre, des étrangers blancs et inconnus ici. Aussi rapidement et discrètement que possible, ils se cachèrent derrière des troncs, et s'accroupirent. Le bruit se faisait entendre plus distinctement. Des gens approchaient, mais il n'aurait su dire combien ils étaient, ou s'ils étaient malveillants.

Bientôt, le maître de la keyblade entendit une voix qui invectivait ses compagnons pour quitter au plus vite les lieux. Rassurés, les compères se levèrent, et se dirigèrent vers eux, les hélant avant d'apparaître dans leur champ de vision – avec des brutes, on ne pouvait jamais être suffisamment prudent. Le groupe se composait de trois colons, et d'une jeune femme – probablement sauvageonne, bien qu'il lui trouva un air étrange. Il allait les questionner sur l'état de leur prisonnière – et leur comportement brutale envers elle qui semblait blessée plus que de mesure – lorsqu'une flèche transperça la gorge de celui qui semblait mener le groupe, son sang giclant sur ses compagnons et la femme. Les deux brutes se retournèrent pour faire feu. Toutefois, leur destin fut identique à leur ami.

Sans perdre une seconde, Septimus activa son armure, et se jeta sur le corps de la blessée - se servant de son propre corps comme d'un bouclier – tandis qu'Henry bandait déjà son arc, à moitié caché derrière un arbre, une flèche prête à partir pour le couvrir. De nombreux traits vinrent s'écraser contre son dos, produisant une pluie de grincement lorsque le métal rencontrait le métal. Avec une grimace, il se dit qu'à ce train là, il était bon pour avoir de nombreux bleus le lendemain.

-Septi, il faut qu'on s'en aille ! J'sais pas combien de temps je pourrai les empêcher d'approcher. Et mon stock de flèches n'est pas illimité, hurla son ami. Quand je te dis go, tu cours vers moi !

Le jeune homme acquiesça, sans savoir si l'archer l'avait vu. Il plaça du mieux qu'il put ses bras sous les jambes et le dos de la blessée pour pouvoir l'emmener avec lui sans compromettre sa sécurité. Il ne savait pas si elle était réellement une sauvageonne – ce qui expliquerait l'attaque – ou quelqu'un d'autre – il y avait anguille sous roche, il en était sûr. Dans tous les cas, sa conscience le poussait à l'éloigner d'ici, à la soigner. Ensuite ? Il verrait en temps voulu. Inspirant, il se prépara à la course imminente, regrettant que ce ne soit pas son ami qui la porte. Lui était moins grand, et moins fort. Courir avec un fardeau, sous les tirs ennemis allait être une sacrée épreuve.

-GO !!!

Le keybladeur se releva, et partit aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il cala la tête de la jeune femme contre son épaule, et pria qu'aucune flèche ne vint se planter dans ses jambes à découvert. Il dépassa le chasseur, et après quelques mètres, l'entendit le suivre. Ils s'enfuirent sans avoir la moindre idée du lieu vers lequel ils se dirigèrent. Seul l'espoir de s'en sortir vivant les guidait. Après cinq minutes de course, dont trois sans entendre les traits indigènes se planter tout autours d'eux, ils dévièrent sur la droite, et ralentirent leur allure effrénée. Ils marchèrent encore un quart d'heure avant d’atterrir dans une clairière, presque certain d'être hors de danger.

-Ca va, t'as rien ?

Le blond secoua la tête, trop essoufflé pour pouvoir répondre. Après s'être assurer que son comparse était indemne, il déposa sa charge en douceur, et retira son armure. Sa keyblade apparut dans sa main droite en un éclair, et tout aussi vite, il lança un sort de soin sur leur invitée d'honneur. Il n'était pas médecin, elle aurait besoin de réels soins, et de repos. Mais au moins ne souffrirait-elle pas autant maintenant.

-Je vais voir si je trouve des plantes pour la demoiselle. Fais attention à toi.

Cette fois, le mercenaire hocha la tête, sans quitter la blessée du regard, presque envouté par ces yeux noisettes. Elle l'intriguait énormément mais il n'aurait su dire pourquoi. Soufflant bruyamment, il fit disparaître son arme, et s'assied à même le sol, un sourire timide aux lèvres. Si elle était une sauvage, comment lui faire comprendre qu'il ne lui voulait aucun mal ? Juste nouer le contact ? Décidément, les relations avec les autres n'étaient pas son élément – comme tant d'autres choses par ailleurs.

-Je m'appelle Septimus. Septimus Newman. Et je ne te veux absolument aucun mal, dit-il d'une voix aussi douce que possible.
more_horiz
Cela ne faisait même pas quelques minutes que Lili était trainée telle une prisonnière à qui on ne portait aucuns soins ; ses jambes laissèrent même des traces aux sols. Un des soldats s’effondra au sol, la demoiselle jeta un regard rapide à son corps : il y avait une flèche plantée droit dans sa gorge. Elle avala sa salive de travers : l’archer savait parfaitement viser semblait-il ! L’élue espéra qu’elle ne sera pas la prochaine cible. Mais à peine eut-elle le temps de lever le regard en direction de l’endroit d’où provenait la flèche que les autres soldats tombèrent tour à leur tour. La panique gagna Lili, elle devait se mettre à l’abri avant d’être la nouvelle proie de ces flèches.

Soudainement, et par chance, ou surement parce qu’elle avait une bonne étoile qui veillait sur elle, Lili vit un éclair couleur argentée, passer devant elle et se stopper : c’était un jeune homme en armure de la tête aux pieds, mais elle était différente de celles des autres soldats. L’aura de ce garçon lui était familière autant qu’étrangère, l’élue n’aurait su dire pourquoi et c’était bien étrange… Alors que ce nouvel arrivant protégea la brune, une voix ce fit entendre derrière elle : il était donc accompagné. Peut-être qu’ils pourraient s’en sortir ? Mais comment allaient-ils faire avec une femme qui ne peut à peine bouger ? Lili eut rapidement la réponse ; l’homme en armure la souleva et fonça droit vers son ami planqué derrière des arbres. Son sauveur lui mis la tête dans le creux de son épaule et ses yeux noisettes ne virent que du noir pendant un temps indéterminé  de course pour fuir l’ennemi.

Lili senti ensuite la terre ferme : l’homme qui l’avait porté la posait sur le sol. L’élue de la keyblade ouvrit les yeux doucement et vit les deux hommes qui l’avaient libérée et sauvée. L’un avait des cheveux bruns, il était grand et robuste, quand à l’autre dont l’armure disparut, était blond avec des cheveux mi-courts, il n’était pas tout aussi grand et musclé que son compagnon, mais il avait quand même eu assez de force pour porter Lili. Le regard de la demoiselle exprimait sa gratitude mais aussi son incompréhension de la situation et du monde où elle était en ce moment. L’homme brun alla chercher de quoi soigner la jeune femme qui le remercia en inclinant légèrement la tête. Son ami resta auprès d’elle, l’observant. Lili se sentait quelques peu gênée ; d’une part elle n’aimait pas qu’on la fixe et puis elle devait une fière chandelle à ces deux hommes. D’après leurs langages et leurs vêtements, ils n’étaient pas des « sauvages » mais étaient aussi différents des hommes en armures qui l’avaient prise pour prisonnière.

Bref, elle observa l’homme aux yeux bleus comme un océan calme et serein. Soudain son regard tomba sur son arme… Ce n’était pas n’importe laquelle : c’était une épée en forme de clé, comme la sienne. Cet homme était aussi un élu de la keyblade ! Lili se sentit soulagée, elle savait quelque part qu’elle pouvait lui faire confiance. De toute façon vu son état, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle répondu aux paroles lentes du garçon par un sourire. Il ne devait pas savoir s’il la comprenait ou pas. Avant de répondre, la demoiselle bougea les jambes : pliant et étirant ses pointes de pieds, elle bougea  ensuite ses mollets ainsi que ses genoux, afin de faire circuler correctement le sang et voir si tout fonctionnait. Elle roula ensuite les épaules et fit quelques mouvements de bras. Tout avait l’air ok, sauf que ses muscles lui procuraient toujours une douleur. Poussant un petit soupire, elle reporta son intention sur Septimus, et d’une voix soulagée mais fatiguée elle lui répondit :


« Merci… Merci de m’avoir sauvée. J’ai une bonne étoile qui semble veiller sur moi. »

Oui, car même si elle avait mal et que le combat contre Jecht, elle s’en était sortie vivante et en plus maintenant deux personnes allaient prendre soin d’elle, de plus l’un d’eux était un élu. Lili posa ses deux mains au sol et pris appuis dessus afin de se redresser.

 « Je me nomme Lili. Je…je ne suis pas de ce monde : c’est la première fois que je pose le pied ici et je ne sais pas quel est ce monde. »

Ce monde l’intriguée, elle n’en avait jamais croisée un tel que celui-ci ; une nature dominante et deux clans qui semblaient en guerre, il  avait-il d’autres peuples ? La demoiselle avait du mal à parler. Elle aurait bien voulu expliquer ce qui l’avait amenée ici et aussi que l’ami de Septimus n’était pas obligé de chercher des plantes, du repos lui suffirait à reprendre des forces et de pouvoir utiliser le sort soin. Sa respiration était difficile après d’avoir parlé. Elle attendit donc un certain temps avant de demander :

 « Quel est le nom de votre ami ? »

Même dans les cas extrêmes, Lili était toujours une vraie curieuse, d’autres questions lui brûlaient les lèvres : est-ce que son sauveur était un élu ? Etaient-ils de ce monde ? Pourquoi l’avaient-ils sauvée ? Mais elle devait se ménager et puis, chaque chose en son temps.
more_horiz
Septimus continua de regarder la jeune femme qui semblait réceptive au son de sa voix puisqu'elle lui sourit. Même s'ils ne pouvaient utiliser le même langage, les êtres vivants semblaient toujours pouvoir communiquer entre eux. Si les animaux utilisaient des postures, les humains, eux, utilisaient le son de la voix. En réponse à ce sourire, ses propres lèvres imitèrent celles de la jeune femme. Puis ses yeux se détournèrent, observant la clairière, lorsque celle-ci se mit à vérifier que tout son corps répondait correctement.

Ses rêveries faillirent l'empêcher d'entendre la blessée, qui parlait leur langue, mais d'une voix on ne peut plus faible. Secouant la tête, le jeune homme reporta immédiatement son attention sur elle, se concentrant pour ne pas louper une seule syllabe de ses paroles. Elle remerciait simplement sa bonne étoile de l'avoir placé sur sa route. Était-elle croyante ? Lui, ne l'était pas. Une puissance inconnue qui dirigeait à sa guise le destin de milliards d'hommes et de femmes, d'êtres vivants qu'ils soient animaux ou végétaux... Il ne pouvait l'accepter, lui qui avait toujours cherché à fuir son parrain pour récupérer sa liberté. Cependant, il se tut, par respect pour les croyances de son interlocutrice – et parce qu'il n'avait pas l'envie de lancer un débat stérile.


Ce fut une bonne chose car sa compagne, après s'être relevé, continua à parler, lui demandant quel était ce monde. Cette question l'intrigua, et l'amena lui-même à se demander pourquoi, et comment, elle avait atterri en territoire indien, blessée – il l'espérait du moins, sinon les colons devenaient plus dangereux qu'il ne le pensait. Devait-il se méfier d'elle ? Très certainement. En revanche, il n'avait pour l'instant aucune raison de se montrer hostile. Elle était blessée, et Henry reviendrait bientôt. Elle ne pourrait les maîtriser tous les deux s'il lui en prenait l'envie.

-Vous êtes au Nouveau Monde, mademoiselle. Une terre fraîchement découverte par les Anglais qui sont venus la coloniser. Un mouvement que mon groupe m'a chargé de soutenir. Quoi que je puisse en penser, finit-il dans un murmure.

Une nouvelle question fusa rapidement. Son vis-à-vis était, semble-t-il, très curieuse. Néanmoins, le blond n'eut pas le temps d'y répondre, ou même de savoir s'il le devait, car le susnommé s'avançait enfin dans la clairière, les bras chargés de plantes qui, s'il ne se trompait pas, soulageaient la douleur lorsqu'elles étaient infusées et arrêtaient les saignements lorsqu'on les appliquait sur une plaie. Un grand sourire éclairait son visage, déjà charmeur.


-Laisse moi me présenter Septi ! Claironna-t-il en s'approchant d'elle, laissant tomber les fleurs à ses pieds. Henry Flamel, enchanté mademoiselle, dit-il tout en lui faisant un baise-main. Vous êtes un vrai... délice, autant pour les yeux, que pour les oreilles.

Les joues du mercenaire virèrent au rouge vif. Henry était décidément très fort pour le mettre dans l'embarras... et le plus vite possible. Comment pouvait-il draguer une jeune femme, blessée et qu'ils venaient à peine de rencontrer ? Pour ce qu'ils en savaient, le duo pouvaient faire face à une schizophrène qui recherchait ses prochaines victimes ! Il était gêné à un point où il ne savait plus ce qu'il devait faire. Parler ? Préparer le feu pour les plantes ? Ou tout simplement enguirlander l'imbécile de service pour sa conduite ? Réflexion faite, il ne parviendrait pas à faire la deuxième option tant que Lili serait présente.

Se raclant la gorge pour essayer de retrouver une contenance, le maître de la keyblade ramassa les deux types de plante qu'avait apporté le colosse et, après s'être redressé, il les mit un peu brusquement dans les mains de leur interlocutrice. Ensuite, ne sachant que faire de ses bras inutiles, il mit les mains dans les poches – ce qui, par la même occasion, pouvait cacher sa nervosité. Pourquoi était-ce une femme ? Pourquoi aussi, avait-il tant de mal avec les relations humaines ?


-Veuillez excuser mon compagnon. Il est un peu... balourd mais pas dangereux, souffla-t-il dans un murmure tandis que ce dernier faisait la moue. La plante dans votre main droite est à appliquer sur vos blessures, c'est une sorte de bandage. Celle dans votre main gauche sera à faire infuser si vous souffrez, lorsque vous serez dans un endroit un peu plus propice et sécurisé que cette clairière, expliqua-t-il avant de se taire, un peu rassuré d'avoir à expliquer quelque chose – et heureux que son ami puisse faire la conversation à sa place... ou presque.
more_horiz
Lili apprécia la franchise du blond ; il lui répondu sans passer par quatre chemins. La demoiselle blessée l’écouta attentivement. Donc ce monde n’appartenait pour l’instant à aucuns groupes qui se disputent les terres de l’espace ? Sauf que le groupe de Septimus voulait coloniser cette terre. Lili n’aimait en rien tout ce qui se reliait au mot « colonisation » ! Même si l’élue n’était pas au top de sa forme, elle entendit le murmure de l’élu de la Keyblade. L’errante le dévisagea du regard : elle ne comprenait pas pourquoi certaines personnes écoutaient les ordres sans dire ou exprimer leurs avis. Un groupe c’est fait pour ça non : partager ses points de vue et écouter chacun… La demoiselle était bel et bien une personne naïve, mais c’est cela qui la rendait comme elle était.

La deuxième personne revenue… Le dénommé Henry avait ramené de quoi soigner la demoiselle qui lui était très reconnaissante, mais aussi mal à l’aise qu’on prenne autant soin d’elle. Henry savait utiliser les mots qui charment ; avec rien qu’une belle phrase il fit tourner les joues de Lili au rouge et Septimus semblait embarrassé mais ça la demoiselle ne le vit pas. Avant de répondre à ce jeune brun, Lili posa ses fesses de nouveau sur le sol, ses muscles n’auraient pas tenu une seconde de plus ainsi à la maintenir debout. Cherchant ses mots, elle mit quelques secondes avant de répondre à Henry, avec ses joues toujours un peu rosées :



« Merci Henry pour ces plantes et ces compliments… »


Elle se gratta l’arrière de la tête gênée de ne pas savoir complimenter autant que son interlocuteur. Heureusement que Septimus se racla la gorge, attirant l’intention sur lui. Lili regarda les plantes qui se retrouvèrent dans ses mains et ensuite le blond : il semblait encore plus mal et nerveux que la demoiselle. Ce qui la rassura d’un côté. Un petit sourire apparu de nouveau sur ses lèvres fines ; ils étaient presque comiques à voir ses deux-là : l’un très charmeur et l’autre plutôt timide. Mais les deux étaient tout aussi courageux et avaient sauvé Lili, elle leur redevrait ça un jour !

Pour le moment elle fixa les deux plantes, regardant l’une puis l’autre, et ainsi de suite pendant plusieurs allers-retours de son regard noisette. Bon, vu qu’il n’y avait pas d’eau qui bouillait, elle posa les plantes qui étaient dans sa main gauche au sol. Celles qui étaient dans sa main droite avaient une douce odeur apaisante, Lili allait appliquer celles-ci sur l’énorme blessure qui lui coupait presque en deux son ventre. Elle avait été soignée après son combat contre Auron, mais le combat contre l’ombre avait renouvelé la douleur de cette cicatrice.  Elle allait soulever son haut pour laisser à l’air libre son ventre, quand sa pudeur lui revenu en mémoire et l'a bloqua lors de son geste. Non elle ne pouvait se dévêtir comme ça devant deux hommes presque inconnus !!! Pendant son instant d’hésitation, Lili était en train de se dire que d’un côté cela ferait suspect si elle demandait aux deux hommes de se retourner, car ils pourraient croire qu’elle allait les frapper dans le dos. Soupirant, elle prit son courage à deux mains, et levant à moitié son haut juste pour faire apparaitre à ses yeux et ceux de ses sauveurs, la cicatrice qui lui balafrait le ventre. Elle appliqua doucement la plante, grimaçant comme si elle mangeait un bonbon acidulé, ou qu’elle appuyait fortement sur un œdème. C’était une douleur vraiment pas agréable sur le coup, mais quelques instants après cela l’a soulagea grandement. Durant l’application de la plante sur sa plaie, Lili était tellement concentrée qu’elle en oublia presque la présence des deux hommes. Ensuite elle s’attaqua aux autres petites blessures aux membres que l’ombre lui avait infligé directement.

Une fois fini, elle rabaissa son haut et respira une grande bouffé d’air. Son regard noisette se posa sur le jeune blond, il avait l’air un peu nerveux et mal à sa place, mais elle ne devinait pas pourquoi. L’élue repris la parole essayant de détendre l’atmosphère :



« Cette plante est vraiment efficace, merci encore… »


Mais une question brûla les lèvres de la demoiselle, sa curiosité était bien présente, et ceux malgré les circonstances, elle succomba à se caractère :


« Je… Septimus, je sais que cela peut paraitre indiscret, mais pourquoi vous vous êtes lancés dans une mission qui n’est pas réellement en accord avec vos pensées ? Certes vous faites partis d’un groupe, mais… »


Lili se rendit compte trop tard, que dans les groupes qui se disputaient les mondes, il y avait souvent des idéaux biens précis et aussi des missions qu’on ne pouvait, pensait-elle, refuser. Elle, elle n’était qu’une simple errante, donc elle ne pouvait savoir ce que c’était que d’être en désaccord avec une mission. Tournant son visage pour éviter les regards des deux hommes, Lili décida de leurs avouer sa nature. La demoiselle savait qu’elle pouvait leur faire confiance ; ils l’avaient sauvée et soignée quand même !


« Je … En fait… Bon voilà ; je suis une errante et j’ai atterri il y a peu, dans ce monde après avoir fui une ombre humaine qui m’a mis dans cet état. Sans vous, je crois sincèrement que je serais morte ! Donc si je peux faire quoi de se soit pour vous, n’hésitez pas ! »


La demoiselle était sincère et cela s’entendait au timbre de sa voix. Elle regarda tour à tour le brun et le blond : deux amis différents physiquement mais avec une grande âme : ce n’était pas tout le monde qui sauvait une personne inconnue !


Dernière édition par Lili le Jeu 9 Jan 2014 - 19:30, édité 1 fois
more_horiz
Le sourire d'Henry remplaça vite la moue boudeuse qu'il avait adopté suite au commentaire de son ami, ravi de plaire à la jeune femme. Il la trouvait encore plus jolie avec ce teint rosée, signe de sa gêne. Il s'étonna d'ailleurs que la demoiselle fut si embarrassée. Elle devait souvent être la proie de jeunes idiots énamourés qui l'accostaient peu importe l'endroit. Un peu comme lui en somme. Seulement, il se démarquait du lot par sa franchise. Il ne draguait pas n'importe quelle femme un tant soit peu mignonne. Leur interlocutrice avait un quelque chose de plus qui le faisait fondre, et poussait ses instincts bestiaux à la séduire. Même s'il n'était pas fait pour ça.

Septimus quand à lui garda la tête baissé, le regard fixé sur ses pieds. Aussi stupide puisse être Henry lorsqu'il laissait parler ses hormones, au moins restait-il un bon vivant, capable d'entretenir une conversation – ou même de la démarrer. Il pouvait donc vaquer tranquillement à ce qu'il savait faire le mieux : rester dans son coin, observer et rêver. Il s'éloigna de quelques pas du jeune « couple » et s'installa contre un arbre, à moitié attentif au manège qui se déroulait sous ses yeux, tandis que l'autre partie de sa concentration se focalisait sur leur environnement et les dangers qui pourraient vite arriver.


-Mais voyons Lili, ce n'était pas un compliment, dit-il les sourcils froncés tout en s'asseyant près d'elle. Je n'énonçai qu'une simple vérité, il n'y a donc nul besoin de me remercier... ou d'en être gêner, rigola-t-il en lui passant un bras sur l'épaule, délicatement.

Lorsque leur protégée entreprit de se soigner, notamment en relevant son t-shirt, les deux amis détournèrent le regard, pour laisser un temps soit peu d'intimité à la jeune femme. Néanmoins, le chasseur eut le temps de remarquer la large cicatrice qu'elle possédait sur l'abdomen. Ses yeux noisettes virèrent presque au noir sous le choc et l'inquiétude que lui apportèrent cette vision. La demoiselle n'était pas qu'innocente et pure, comme elle en donnait l'image. Elle était également forte et combative, peut-être même tête brûlée. Qu'est-ce qui avait pu la pousser à se mettre en danger ? Et qui l'avait blessé ? Si de nombreuses questions lui vinrent à l'esprit, il n'en posa pas une. Avant d'espérer des réponses, il devait gagner la confiance de son interlocutrice. Ensuite il pourrait peut-être espérer la dissuader de se mettre en danger.

Le blond se moquait souvent de son attitude paternaliste envers ses amis – bien qu'il l'apprécie grandement pour cette qualité qui les avait fait se rencontrer – toutefois le colosse ne l'écoutait pas. Son rêve avait toujours été de jouer les justiciers. Même actuellement, que ce soit avec une inconnue découverte blessée dans la forêt ou avec son ami qui l'avait pourtant dépassé depuis longtemps – mais ce dernier ne s'en rendait pas compte, préférant s'accrocher à une vieille image du passé. Sa nature était inaltérable, et il était heureux qu'il en soit ainsi. La voix de Lili le ramena à la réalité, stoppant son flot de souvenirs, et de divagations.


-De rien. J'ai vécu de longues années en forêt, j'en ai appris quelques petits trucs bien utile. Peu importe le monde, une plante reste une plante, n'est-pas ! Répondit-il dans un sourire.

La question que sa compagne posa immédiatement après jeta un froid entre eux. Le maître de la keyblade paraissait véritablement nerveux tandis que lui-même lançait un regard noir et accusateur à son meilleur ami. Il avait juré de le protéger, peu importe l'endroit où le mercenaire décidait d'aller. Mais il n'avait jamais caché le fait qu'il désapprouvait totalement le choix que ce dernier avait fait. Rallier les mercenaires n'était pas une bonne idée, loin de là. Et les preuves ne cessaient de lui donner raison, à commencer par l'anéantissement que subissait leur foyer. Ce fut donc lui qui répondit, et non le principal concerné.


-Septimus... Disons que pour comprendre les raisons de son choix, il faut remonter assez loin dans le temps. Pour tout te dire Lili, il faudrait que je te raconte sa vie entière. Cependant, je ne pense pas qu'elle t'intéresse vraiment donc je vais juste la résumer en quelques mots. Le petit idiot qui nous fait fasse voulait rejoindre un groupe neutre qui pourrait le protéger et lui permettre de récolter des informations sur la situation de l'univers. Je lui ai bien entendu signaler à quel point son idée était mauvaise mais que veux tu, les idiots obtus resteront des idiots obtus, finit-il hargneusement.

Son ami fuyait son regard, comme à chaque fois qu'il évoquait le sujet. Le brun grogna légèrement mais ne dit pas un mot de plus. A quoi cela servirait-il ? Tant que le keybladeur n'aurait pas pris une décision, ses paroles se perdraient dans le vide sidéral. Secouant la tête, il écouta, avec une expression plus douce sur le visage, la jeune femme parler de sa propre vie. Une vie... d'errante. En quoi consistait-elle ? De leur existence, c'était la première fois qu'il entendait parler de ce mode de vie. Était-ce une sorte d'ermite nomade ? Avant qu'il ait pu se renseigner, le jeune homme qui leur faisait face lui coupa la parole.


-Excusez-moi mademoiselle, je vais faire un tour. N'hésitez pas à parler avec Henry en attendant, et ne vous laissez pas surprendre s'il finit par vous demander en mariage, dit-il sarcastiquement – une petite revanche pour toutes ces paroles.

Septimus s'écarta de l'arbre, et tourna le dos au couple pour s'enfoncer dans les bois et retrouver une solitude si cher à son cœur. Ici, il n'avait pas à être gêné, pas à penser qu'Henry avait raison sur les mercenaires ni à se questionner sur son rôle, sur son futur. Plus il avançait dans la végétation, et plus ses soucis le quittait. Voilà plusieurs mois qu'il avait rejoint les mercenaires et jouait un rôle plus ou moins actif dans l'affaire des mondes. Et pourtant, il ne savait presque rien sur ce qui avait pu advenir dans le passé collectif autant que dans sa propre histoire. Si ses efforts étaient vains, pourquoi ne resterait-il pas ici ? S'installer à l'écart de tout, vivre en harmonie avec la nature. Vivre seul. Henry pouvait se débrouiller sans lui, après tout, il n'avait jamais eu besoin de personne jusqu'à présent. Et il y avait cette Lili. Peut-être pourraient-ils trouver le grand amour ensemble ?

Le colosse, pendant ce temps, avait souri timidement à la demoiselle, pour s'excuser de la brusquerie du blond. Les choses étaient tendu entre eux depuis quelques jours, elle était mal tombée – dans tous les sens du terme apparemment – c'est tout. Tout en caressant doucement le dos de la jeune femme avec ses doigts, traçant des motifs aléatoires, il laissa son regard se perdre à l'endroit où le plus petit était parti.


-Il plaisantait concernant le mariage. Je ne te demanderai ta main qu'à notre second rendez-vous, souffla-t-il pour détendre l'atmosphère. Normalement, bien que taciturne, il est de meilleur compagnie qu'actuellement. Une mouche l'aura probablement piqué cette nuit. Il fit une pause, espérant que la blessée se sentait suffisamment à l'aise et détendu, et surtout en confiance. Que t'est-il arrivé pour que tu te retrouves aux portes de la mort ? Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire ? Demanda-t-il, réellement concerné, et inquiet.

Dernière édition par Maître Septimus le Sam 1 Nov 2014 - 21:41, édité 1 fois
more_horiz
Lili sursauta au fond d'elle-même quand le jeune Henry passa son bras par dessus les épaules frêles de la demoiselle: c'était un sursaut de surprise mais aussi de désapprobation. De plus la demoiselle n'aimait pas trop la franchise, le toupet, le manque de tac et tout les synonymes pour définir une personne trop directe et sûr d'elle. Or l'élue de la Keyblade ne pouvait pas le repousser: vous vous imaginez vous repousser l'homme qui vient de vous sauver?! Pour Lili c'était tout simplement impensable... Mais s'il essayait une nouvelle approche de ce style, ses joues redeviendraient rouges, pas dû à la timidité mais à la colère. La brune avait certes un air de jeune femme fragile, mais elle n'était pas du genre à se laisser faire.

Bref! Ce n'était pas la première préoccupation de Lili; non là elle venait de se rendre compte qu'une fois encore elle avait parlé trop vite et avait fait une belle boulette... L'air était presque devenue palpable entre les trois. Elle n'aurait pas du posé cette question, mais trop tard. La demoiselle écouta le brun en silence... Pour elle se n'était pas idiot de chercher un groupe neutre afin de récolter des informations: c'était d'un côté ce qu'elle faisait. Elle était chez les errants pour pouvoir mener son enquête et atteindre son but sans être redevable ni observée par les membres d'un groupe. Mais Henry non plus n'avait pas tort; être dans un groupe c'est plus rassurant, et le travail d'équipe est plus efficace que le solitaire.

Soudainement, Septimus s'excusa et parti, laissant Henry et Lili ensemble. D'ailleurs la jeune fille lui lança un regard de tueuse quand il parla de demande en mariage, mais le blond avait déjà tourné le dos et disparu par la suite dans la forêt. La demoiselle aux yeux noisette soupira: et voilà en moins de quelques minutes elle avait semé la zizanie entre deux bons amis. Elle s'en voulait beaucoup et essaya de trouver dans sa petite tête ce qu'elle pourrait faire pour réparer sa faute.

Lili se décala doucement sur le côté quand les doigts du jeune brun caressa son dos; non, non et non! Henry était certes plutôt joli garçon et de plus sympathique avec Lili, mais la demoiselle n'était pas plus attirée par lui. Et puis ça ne faisait que quelques minutes qu'ils s'étaient rencontré, il ne faut pas allez trop vite non plus. Lili en était presque effrayée: ça ne lui arrivait pas tout les jours et elle n'était pas habituée à ce comportement. La demoiselle avait assimilé son geste de recule au faite qu'elle se mettait assise en tailleur. Il semblait juste que son corps était fatiguée, les blessures elles guériront avec le temps... Ses deux mains passèrent dans l'herbes, allant de droite à gauche. Puis avec sa main droite, histoire de s'occuper, elle tira un brin d'herbe, ensuite un autre et ainsi de suite. Avec un petit ton d'amusement elle répondit à Henry:


"Tu sais, je ne suis pas une femme qui dit oui rapidement à tout. De plus je suis une vraie tête de mule!"



Après un petit silence, Lili reprit la parole avec un timbre de voix qui exprimait sa petite gêne d'avoir, rien qu'avec une question, mis un froid entre les deux amis:

"Non ce n'est pas grave Henry... C'est de ma faute, je n'aurais pas du poser cette question. Et d'un côté je comprend Septimus, le choix de vivre dans un groupe n'est pas évident. Moi j'ai fuis ce choix en étant errante en quelques sortes."



Aux portes de la mort? La demoiselle se dit qu'en effet elle était presque passée à la casserole avec cet ombre humaine. Des images de son adversaire lui traversa l'esprit... Lili était persuadée qu'elle devait aider cet ombre à redevenir ce qu'elle était avant, ou la détruire. La brune avait toujours été comme cela: aider les autres quoiqu'il en coûte! Et là, elle avait fui comme une lâche. Ce qui est fait, est fait! Elle devait continuer son chemin et arrêter de regarder en arrière. Plus facile à dire qu'à faire.
Lili, dont le regard était perdu dans le vague, répondit de nouveau au jeune homme:


"J'ai fait tout simplement une mauvaise rencontre. C'était une personne... Ou une ombre, ou les deux je ne sais pas trop. On a combattu l'un contre l'autre; j'étais devenue sa proie... A la fin, j'ai fui comme une lâche!"



A sa dernière phrase, Lili s'était levée d'un bond. Elle ne supportait plus son comportement de fuite. Même si c'était sur le moment la plus sage des décisions, cela la mettait un peu en rogne. L'élue marcha un peu devant Henry, les poings fermés. Une fois un peu calmée, elle changea de sujet, n'aimant pas trop parler d'elle et de ses aventures sans intérêts:

"Je suis désolée d'avoir posé une question qui fâche... Tu penses que Septimus va revenir?"



Puis elle repensa aux colons anglais et à l'autre peuple... La demoiselle avait vu que le peuple à qui appartenait ces terres combattaient avec des arcs et des flèches, ils ne devaient sûrement pas être très avancés dans la technologie et être proches de la nature. Cela intéressait la demoiselle aux yeux noisette; elle aimait la nature.

"Henry. Comment est le peuple qui vit sur ces terres? D'après ce que j'ai entendu des colons, ces personnes sont nommées "sauvages" et on la peau foncée..."



La demoiselle ne savait pas combien de temps elle allait rester ici, alors elle préférait se renseigner sur ce monde, histoire de ne pas se mettre dans le pétrin à cause de mauvaises paroles ou actions.
more_horiz
Lili semblait avoir un cœur en or, de ça, Henry en était sûr. Et il était également certain que ses avances ne plaisaient pas énormément à la jeune femme. Avec un sourire d'excuse, il retira son bras, et resta assis tandis qu'elle se levait. Si elle voulait une certaine distance, il allait la lui laisser. D'autant plus qu'ils ne se connaissaient presque pas, c'était tout naturel qu'une forme de méfiance compromette leur relation. Le monde, celui-ci comme les autres, ne ressemblait pas le moins du monde à un paradis.

-Tu sais, la fuite n'est pas synonyme de lâcheté. Pas toujours du moins. Prenons le cas de Septimus, qui n'a pas fuit à cause de toi. Il refuse de voir la réalité, il refuse de faire face à ses responsabilités. Il est lâche. Mais toi, ma chère, tu as affronté comme tu as pu cette chose, même au-delà de tes forces. Tu as fait preuve de sagesse en t’enfuyant. Si tu étais morte, à qui cela aurait-il pu profiter ? Apprendre de ses erreurs, progresser et pouvoir à l'avenir avoir la force de changer les choses. Voila comment nous devons agir et vivre.

Le chasseur regarda son interlocutrice marcher de long en large dans la clairière tout en se demandant ce qu'il pouvait révéler au juste de toute cette situation. Il n'était pas un mercenaire, et ne les aimait pas. Toutefois, il ne pouvait se permettre de compromettre la situation du maître de la keyblade. C'était à lui de décider ce qu'il voulait faire de sa vie. Mais quel mal pouvait-il y avoir à lui dévoiler la situation de ce monde ? Ce n'était même pas une colonie ! Les mercenaires se repliaient sur eux-mêmes.

-Deux camps s'affrontent. Les colons qui ont voulu te capturer, et qui ne sont pas particulièrement aimable. Et les sauvages, des hommes de couleur qui vivent dans cette forêt depuis des siècles. Ils ne parlent aucune langue connue dans aucun monde. Et ils détestent tout être qui leurs sont étrangers. Néanmoins, je pense qu'ils ont un certain... code d'honneur. Il y a peu de temps, un mercenaire les a affronté. Il a laissé partir un jeune garçon, et les indiens qui l'accompagnaient ne l'ont pas attaqué. C'est tout ce que je sais sur eux, désolé de ne pas pouvoir t'en apprendre plus...

Le colosse s'arrêta là, et écouta les bruits de la forêt. Tout était paisible, normal. Aucun bruit étrange, aucun changement d'harmonie. Rien. C'était une bonne chose, les indiens ne les avaient peut-être pas poursuivi. Il l'espérait. La jeune femme n'était certainement pas en état de courir pour sauver sa vie. Ce qu'il lui fallait, c'était du repos. Malheureusement, il n'était pas convaincu que les colons accepteraient une « intruse » dans leur camp.

-Peux-tu à ton tour me parler de la vie d'errante ? Comment cela se passe au juste ? Et peux-tu me parler un peu plus de toi ?

Dernière édition par Maître Septimus le Lun 24 Fév 2014 - 21:01, édité 1 fois
more_horiz
Lili fut un peu surprise d’entendre Henry dire que son ami de toujours, Septimus, était un lâche. Ce n’était pas le genre de point qu’on relève chez un ami : on dit plus souvent des compliments ! La demoiselle savait que le brun n’avait pas tort et ça l’énervait aussi. Oui ça avait été le bon choix de fuir, mais… Pourquoi elle n’était jamais à la hauteur pour les autres ? En quoi, dans ce geste, elle avait changé les choses ? En quoi elle avait pu apporter de l’aide aux autres ? Lili n’arrivait pas à positivé sur cet acte, ni se dire que la fuite lors de ce combat avait été la meilleure solution. Elle ne pouvait pas se résoudre à voir le bon côté, car la culpabilité d’avoir laissé ce monde entre les mains d’un monstre était tellement lourde sur ses frêles épaules.

C’était lors de ces moments là qu’elle se disait que si elle n’était pas une solitaire, elle aurait pu avoir de l’aide et vaincre cet homme. Finalement, voyager à deux comme Septimus et Henry n’était pas une mauvaise idée… Lili reporta justement son intention sur le mercenaire qui lui expliqua la situation ici entre les deux peuples. Même s’il était dans le camp des colons, il semblait respecter et apprécier les sauvages. Voyant qu’Henry lui posa des questions sur autres choses que son aventure précédente, elle lâcha un petit soupire discret de soulagement. Ce détendant un peu, la demoiselle relâcha ses épaules et les roula. Puis elle reprit place à côté du brun et se mit assise en tailleur, les mains posées à terre derrière son dos. Elle regarda Henry droit dans les yeux et lui fit un sourire avant de poser son regard noisette sur les feuillages des arbres qui mouvaient légèrement sous le vent.

« La vie d’errante c’est… imprévisible : on ne sait pas trop où nos pas vont nous mener. Mais on est à la fois libre de faire ce que l’on veut, d’agir de notre propre chef et donc de marcher vers notre but sans avoir à être redevable à un groupe. Par contre il faut accepter d’être dans la solitude. Certes j’ai des amis dans les différents groupes gérant les mondes, mais les errants ne sont jamais trop bien vu par les autres. »

Lili observa maintenant un oiseau installé sur une branche haute dans un arbre, qui se nettoyer les plumes. La demoiselle réfléchit un instant avant de reprendre la parole, elle pensa à son parcours et ce qu’elle avait appris de sa vie depuis qu’elle était errante.


« Être errant, c’est quand même être égoïste: on n’agit que pour notre bien, pour ce que l’on souhaite. J’ai choisi de vivre comme cela car au début de mon aventure j’avais un rêve dont je voulais entièrement m’y vouer, sans me préoccuper des autres. Et petit à petit, rencontres après rencontres, les aventures et expériences s’enchaînaient… Je me suis rendue compte qu’être le membre d’un groupe aurait pu mettre utile. Or, aucuns des groupes que je connais, a le petit plus qui me pousserait à les rejoindre. Ce que je souhaiterais, c’est un peu gamin, mais s’est apporter de ma personne pour apporter l’équilibre, la paix dans les mondes… »

Lili avait le regard perdu dans le vague, ses pensées vagabondaient… Elle voulait aider à installer un équilibre entre toutes choses. Et aussi être dévouée à la protection des princesses de cœur. Lili c’était dit il y a peu, que comme elle était une élue elle devait être une combattante pour établir l’équilibre ainsi qu’être là pour les cœurs purs. Aucuns groupes ne se dévouaient entièrement à cette cause ; ils étaient tous à ses yeux avides de pouvoirs et de terres. La demoiselle secoua la tête se rendant compte qu’elle s’évadait trop et en disait surement trop aussi. La demoiselle essaya une nouvelle fois de porter la conversation sur un autre sujet qu’elle :

« Je ne veux pas vous faire changer de camp toi et Septimus, mais je pense que si vous vous ne plaisez pas dans votre groupe ou qu’il vous empêche de poursuivre votre but… Alors volez de vos propres ailes. Tiens… Est-ce que votre groupe vous a donné les informations que vous voulez ? Est-ce que vous êtes un minimum en accords avec leurs actions ? Si oui, vous avez trouvé un camp qui vous correspond, si non allez voir ailleurs ! »

Lili eut un petit rire nerveux se rendant compte qu’elle avait une fois de plus trop vite parlé ! Elle savait bien que partir d’un groupe n’était pas aussi simple qu’un claquement de doigts. Quand on s’engage ce n’était pas sur un coup de tête, on s’engage presque à vie. Et pour Lili c’était justement trop dur de s’engager là-dedans. Elle reprit donc son discours :

« N’écoutes pas ce que j’ai dit… On ne peut surement pas quitter un camp si facilement. En tout cas, je vous dois une chandelle. Alors si je peux vous aider, comme vous renseigner sur ce que vous voulez, n’hésite pas à me le demande j’en serais ravie ! »

Lili lui adressa un grand sourire : un sourire d’enfant mais très sincère. Lili était une personne avec un cœur aussi gros qu’une maison. La demoiselle était un peu fatiguée, mais elle ne voulait pas se reposer, pas avant d’avoir terminé la conversation et être sûr que les trois compagnons étaient en sécurité. Pour le moment ce n’était pas le cas ; Lili et Henry ne savait même pas où était parti le garçon blond.
more_horiz
Septimus était accroupi, caché derrière un buisson, en train d'observer les événements. Si les Indiens semblaient partis, c'était au tour des colons d'être sur leurs traces. Ils n'étaient pas stupides au point de ne pas voir qu'il y avait eu un combat, et ils n'étaient pas suffisamment incompétents pour ne pas savoir suivre des traces. Ils chercheraient vengeance, et suivraient probablement les deux pistes. Et au vu de leur humeur meurtrière, ils tireraient sur Lili – et sur eux pour trahison – avant qu'il n'ait eu la chance de leur expliquer la situation. Et même dans ce cas, il ne pensait pas que ses alliés goberaient la vérité.

Aussi discrètement qu'il était possible au jeune homme, faisant attention à ne pas marcher sur une branche ou un tas de feuille, il repartit dans la direction de la clairière. S'il partit des lieux du combat à la vitesse d'un escargot, quand il fut sûr et certain d'être hors de vue, il piqua un sprint qui aurait rendu jaloux un lièvre. Le moment était venu de se dépasser, sans tenir compte des points de côté. Le temps de la demoiselle redevenait précieux.

Henry écouta poliment son interlocutrice narrer la vie potentiel que le duo pourrait être amener à suivre très prochainement – enfin c'est ce qu'il souhaitait. Il ne saisissait pas exactement le concept que la jeune femme lui proposait. Pour lui, voir les choses de cette perspective était absurde. Chaque être était égoïste, qu'importe qu'il soit ou non dans un groupe. C'était dans les choix que l'on faisait quotidiennement que pouvait se déceler une personne bonne ou mauvaise. Les errants n'échappaient pas à la règle. Mais pourquoi cette... haine – le terme était peut-être un peu excessif cela dit – ce rejet envers des êtres marginaux ?


-Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi les gens vous détestent... Vous ne faîtes pas forcément de mal. Prends ton cas, tu aides autrui ! Et puis quelle règle t'oblige à être seule ? Tu pourrais voyager avec ta famille, avec tes amis. Vous pourriez prendre soin les uns des autres sans faire partie d'un groupe ! S'exclama-t-il. Et puis réfléchis. Si aucun groupe ne te convient, ne partage pas tes convictions, tes rêves. Pourquoi ne pas en fonder un toi-même ? Ou trouver des personnes qui te ressemblent pour le fonder avec eux, les pousser à se regrouper ! S'il y a une chose que j'ai appris du parrain de Septimus, c'est bien celle-ci : c'est ta vie, fais-en ce que tu veux. Peu importe les lois des autres, forge ton existence de tes propres mains, ne laisse pas les autres interférer. Il fit une pause, regardant le même oiseau que Lili. Cela dit, lui-même ne suivait pas cette règle. Durant mon enfance, je l'ai vu prendre toutes les décisions pour Septi, sous prétexte qu'il était avant tout son maître avant d'être son parrain... Comme quoi, les perles de sagesses ne sont jamais prononcées par des sages, finit-il en rigolant doucement.

Le chasseur était en paix, dans une magnifique clairière, au côté d'une ravissante jeune femme qui avait une conversation passionnante. Que pouvait-il demander de plus ? Rien. Il chérirait ce souvenir comme il en chérissait d'autres. Avec Lili, il sentait qu'il pourrait obtenir la rédemption qu'il désirait, et devenir l'homme qu'il voulait. Au fond, tous deux étaient assez proches dans leur caractère. La grande différence – autre leur genre – s'était qu'il n'était pas libre comme l'air. Il devait s'occuper de son petit frère de cœur, au moins pour quelques temps encore. Et après qui sait ? Il pourrait très bien retrouver son interlocutrice et vivre un bout d'aventure avec elle, l'aider également.


-Question information, ce n'est pas la joie. Quant aux convictions... Je sais que Septi ne les a pas. Il reste avec eux, comme je l'ai dis, par peur, mais aussi pour une fausse dette qu'il pense avoir envers eux. Ce groupe n'est pas fait pour lui. Quant à moi... Je pense que la vie d'errant me paraît être la meilleure. À moins bien sûr que tu ne crées ta ligue des justiciers masqués, dit-il malicieux. Je pense que Septiminus te sera reconnaissant pour toute l'aide que tu pourras lui apporter... quand il aura fini de bouder.

Le maître de la keyblade jaillit des broussailles sur cette phrase, s'étalant à terre, pantelant et suant de tous les pores de sa peau. Il savait qu'il devait vite les prévenir, mais il n'arrivait pas à retrouver son souffle. Dee l'avait pourtant mis en garde. La vitesse était une bonne chose, mais l'endurance était cent fois préférable. Son ami vint immédiatement à sa rescousse, l'aidant à se redresser.

-On... d... doit... p... part... ir.

-Quoi ? Pourquoi ? Demanda le brun, tout en aidant son ami à avancer, et en proposant son autre bras à la jeune blessée.

-C... colons... arrivent, cracha le blond.

-J'espère que tu es prête pour une balade en forêt ma chère, la promenade est de nouveau au programme !
more_horiz
Lili haussa les épaules ; elle ne savait pas pourquoi les errants étaient mal vus. Elle s’était dit que c’était surement parce qu’ils n’obéissent à aucunes règles. Les autres groupes ne doivent pas aimer le faite de n’avoir aucune emprise sur les errants. Et puis, ils pensent que si tout le monde vivraient comme ces personnes, ça serait un sacré bordel. Lili s’arrêta net de penser, et même de respirer un instant… Voyager avec sa famille ? La jeune brune se prit comme une lame froide en plein cœur. Elle leva un peu plus le regard en direction du ciel, pour éviter que des larmes ne coulent. Son visage c’était assombri, elle voyageait justement pour la retrouver. Toutes ses pensées se tournèrent vers les membres de sa famille, alors qu’Henry continuait à parler. Lili n’écouta pas, perdu dans ses songes, jusqu’au moment où le brun fit une pause.

Elle poussa un léger soupir et son esprit retourna sur terre. L’élue se concentra sur les dires d’Henry ; elle en apprit plus sur le mentor de Septimus. Lili n’avait eu que Raido comme maître, et pour un cours instant qu’elle n’oubliera jamais. Elle voudrait le revoir, ainsi que toutes les personnes qu’elle a rencontrées et qu’elle définit comme des amis. Or il y a tellement de mondes, d’évènements à droite à gauche, qu’elle avait une chance infime de revoir l’une de ses personnes. Lili esquiva un sourire, quand Henry rit, mais son regard était perdu dans le vague. Mais ses yeux bruns se posèrent de nouveau sur l’homme, elle reporta son intention sur lui. Dette et peur ? Ce n’était pas un lien que tout le monde voudrait avoir ! Pour la demoiselle il était évident que Septimus devait se défaire de ce lien. Son sourire s’agrandit au coin de ses lèvres quand Henry avoua que être errant semble le mieux, et qu’il parla de la ligue des justiciers masqués.

La demoiselle allait répondre au grand brun, mais un éclair blond jaillit devant les yeux surpris de Lili et Henry. Septimus venait de faire son entrée, il était à bout de souffle. Le brun aida son ami, pendant que la demoiselle se leva et s’approcha des deux hommes, avec un sourcil levé se demandant bien ce qu’il se passait. Quand le blond enchaina quelques mots, l’élue compris qu’il devait partir au plus vite. Mais pour aller où ? Ils semblaient ne pas savoir, le plus important était de fuir car les colons n’étaient pas très commodes pour le peu que Lili avait vu d’eux. La demoiselle se concentra un instant, oubliant tout autour d’elle et essayant de se rappeler des moments où elle faisait semblant de fuir un ennemi dans la forêt étant petite. Henry et Septimus eux, s’y connaissaient plus en forêt que la demoiselle, mais elle voulait aider et pas rester planter là à suivre les instructions. Elle parla donc, laissant ses pensées couler :


« Les colons, d’après ce que tu m’as dit Henry, ne connaissent pas autant ces terres que les indigènes. On va tourner ce défaut à notre avantage, pour les semer. Il faut nous éloigner au plus de leur camps et aussi ne pas retourner sur le lieu où vous m’avez trouvé. »


Debout, l’élue de la Keyblade se dirigea donc à l’opposé de là où ils étaient arrivés. Elle avança de quelques pas, observa avec ses yeux mais aussi avec ses autres sens : la vue pour observer les mouvements dans la forêt, l’ouïe pour les bruits que pourraient faire les colons, l’odorat avec l’odeur que dégage le métal… Elle s’arrêta pour laisser passer les deux hommes devant : la jeune brune savait qu’eux ils s’étaient déjà aventurer ici et dans d’autres forêts.

« Les colons se déplacent surement en groupe Septimus ?! Ils seront donc moins discrets et plus facilement repérables : on devrait les localiser facilement s’ils s’approchent de nous. Ce n’est qu’une supposition, mais je pense qu’ils doivent emprunter les sentiers qu’ils ont l’habitude de prendre au risque de se perdre. Leurs traces de pieds seront bien visibles, éviter leurs sentiers ne sera pas difficile. »


La demoiselle pensa à un autre ennemi, qui n’était pas encore venu : les sans-cœurs ! Allaient-ils apparaitre ? Il y en avait-il ici ? Ne sachant pas et ne voulant pas être prise au dépourvu s’ils venaient à eux, Lili sorti son épée en forme de clé. Elle regarda Septimus droit dans les yeux, et lui fit un petit clin d’œil ; tous deux étaient des élus de la Keyblade. Lili reprit la parole, oubliant presque la douleur de son combat précédent : elle était en état où tous ses sens étaient en alerte, concentrer sur la fuite et éviter les colons et autres ennemis.

« Vous pensez qu’on devrait se diriger où ? Moi je pense soit près des habitations des sauvages mais sans piétiner leur territoire, au risque de les mettre en colère. Soit d’aller vers mon vaisseau gummi, sauf que là, je ne sais pas quel chemin prendre pour m’y rendre. »


Lili attendit la réponse des deux hommes. Il fallait vite donner une réponse, car tous les trois savaient qu’ils ne devaient pas rester ici à moins qu’ils veuillent finir comme du gibier.
more_horiz
Septimus s'appuyait totalement sur Henry pour reprendre son souffle. Ses pieds lui hurlaient de s'asseoir et son corps voulait prendre l'air. Néanmoins, sa tête régnait encore, et lui ordonnait de se remettre en marche, aussi dur que cela puisse être. Car si son ami et lui-même ne craignaient pas spécialement les colons, ils auraient dû mal à expliquer qui était Lili, et encore plus qu'elle n'avait pas causé la mort de leurs compatriotes. Surtout qu'elle était en partie responsable de leur mort. Si ces trois hommes ne l'avaient pas trouvé, les Indiens les auraient-ils attaquer ? Il avait de gros doutes à ce propos. Le lieu du meurtre était assez éloigné de l'endroit où les sauvages vivaient.

-Mauvais... haleta-t-il.

-Mauvais plan oui. Lili, certes ils se déplacent en groupe, mais ils ne suivent pas les sentiers, loin de là. Et si nous sommes suffisamment près pour les entendre, eux également. Ils sont en pleine forme, au contraire de Septimus qui a piqué un sprint et toi qui est blessée. Si nous voulons qu'ils perdent notre piste, nous n'avons pas trente-six solutions...

-Rivières...

-Je vois que tu m'écoutais pendant nos chasses ! Effectivement, si nous passons par la rivière, nous pourrons les semer. Ils perdront nos traces de pas, et ne sauront pas de quel côté nous avons débarqué. Le seul problème, encore une fois, c'est ton état physique Lili. Tu es gravement blessée, donc tu ne pourrais pas lutter contre la force du courant. En plus, tu n'as pas cicatrisée donc l'eau rouvrirait tes blessures.

Lorsque la jeune femme fit apparaître une keyblade, le brun cessa de parler, tandis que le blond retint inconsciemment sa respiration. Les keyblades étaient rares, quelle était la probabilité pour qu'ils rencontrent un autre possesseur de cette arme ? Très faible, voire nulle. Se pouvait-il qu'ils soient tombés dans un piège ? C'était probable. Il sentit la méfiance se réveiller en lui, et fut déchirer sur l'action à entreprendre. L'aider, ou s'éloigner d'elle ?

En entendant les voix des colons, derrière eux, sa décision fut prise. Il exigerait plus tard des explications, mais pour l'instant ils devaient fuir tous les trois, et la rivière, malgré les risques qui y étaient liés, représentait leur meilleure chance. Sans perdre un instant, il fit signe à son ami d'avancer, et se redressa légèrement pour faciliter leur avancer.


-On parlera... plus tard, souffla-t-il à la blessée d'une voix d'acier. Que ce soit... de ton vaisseau... ou toi...
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum