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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Lili, Léo et le lionceau étaient montés à bord du vaisseau gummi. Durant le voyage dans l’espace pour aller du Jardin Radieux où ils s’étaient rencontré jusqu’à la Terre des Lions, la jeune errante était restée plutôt muette. En effet l’élue de la Keyblade était en pleine réflexion. D’une part car elle se demandait pourquoi elle avait fait aussi vite confiance à ce garçon roux. Ils se connaissaient à peine et elle l’amenait déjà à bord de son vaisseau qui était entre-autre sa « maison volante ». Pendant qu’elle conduisait cet engin dans l’espace, le rouquin pouvait très bien la voler et braquer une arme sur la tête de Lili. Mais elle savait qu’il ne lui ferait pas de mal, était-ce l’instinct féminin ? Surement et puis il ne faut pas oublier que la brune est un peu naïve…

Et ce qui tracassa le plus Lili c’était qu’elle réfléchissait à tous les animaux qu’il y avait dans la savane : les lions, les éléphants, les hippopotames, les girafes, les zèbres, les flamants roses, les guépards, les antilopes, les chacals, les fourmiliers, les fennecs, les singes… Autant d’animaux, et Lili allait se transformer en l’un d’eux ! Lequel ? C’était l’énorme question qui hantait la demoiselle : elle s’imagina devenir un fourmilier, ce qui la fit grimacer… Un éléphant, elle écarquilla les yeux… Une girafe, elle tendit le cou… Un babouin, elle se gratta le dos… Un flamant rose, elle rit légèrement sachant qu’elle n’aime pas le rose… Une hyène, elle secoua les épaules… Un crocodile, elle montra ses dents… Puis Lili pensa aux animaux qu’elle voudrait le plus : un zèbre, ou alors un guépard, la gazelle aussi ça pourrait être sympa. Bref, pendant le vol, et essayant d’éviter les accidents, Lili fit défiler dans sa tête tout le répertoire des bêtes de la savane. Elle en oublia presque la présence de Léo et son lionceau. Mais pas pour longtemps :


« Nous voilà arrivés… »


Et Léo ? En quel animal allait-il se transformer ? Lili était persuadée qu’il allait devenir un lion ; sa crinière rousse et son prénom concordaient parfaitement avec cet animal… Lili ne sut ce qu’il se passa, en s’approchant avec son vaisseau du monde, elle eut un trou noir : comme si elle était subitement tombée dans les pommes.

Une feinte de lumière apparue devant elle, la lumière était faible… Lili comprit que ses yeux s’ouvraient petit à petit. Il fessait nuit autour semblait-il. Oui elle voyait les étoiles dans le ciel bleu roi, aucuns nuages ne semblaient troubler ce magnifique ciel. Mais même si c’était la nuit, l’air était lourd… Oui elle était bien arrivée à la terre des Lions. Elle inspira un grand coup, et de l’air très frais traversa tout son corps à travers ses faisceaux sanguins. Sa vue était beaucoup plus précise qu’avant. Son odorat et son ouïe étaient elles aussi plus développées. La sensation de la terre sur sa peau… était totalement différente. Un craquement de branche à côté d’elle la vit sursauter. Elle sauta d’un bond tellement haut qu’elle se demandait si elle allait toucher la lune. Puis Lili atterrit sur ses quatre pas… HEIN ?! Ha oui, c’était vrai : elle s’était transformée en animal ! Sans plus attendre, elle baisa son regard sur ses pattes : fines, élancées et grandes, elles semblaient faites pour la course. Au bout de celles-ci se trouvait de petits sabots… D’une couleur dorée son pelage était doux. L’élue de la Keyblade espéra qu’elle n’était pas transformée en phacochère ?! Elle était pas très élégante certes, mais bon il ne faut pas abuser… La demoiselle essaya de regarda derrière elle pour voir son dos. Et avec son cou, elle réussit à tourner sa tête presque à 360°. Wahou, mais c’était super ça : pratique pour repérer un prédateur ! La demoiselle fit un dos plat avec une petite queue au bout… Hum hum, elle devina petit à petit en découvrant toutes les capacités et les caractéristiques de son physique, quel animal elle était devenue.

Lili était fière et heureuse d’être une gazelle ; un animal élégant, gracieux et rapide, sachant repérer ses prédateurs à plus de trois cent mètres, bondissant bien plus haut qu’elle l’aurait pu imaginer et courant aussi vite qu’un guépard. Elle tourna sa tête, toute heureuse vers Léo et son lionceau… LION ?! Zut… Elle avait oublié ce détail : elle était une proie idéale pour le lionceau de Léo. Par instinct animal, rien qu’en le voyant, ses pattes s’étaient mises en position pour fuir à tout moment. Un lionceau, une gazelle, et … Lili observa Léo se levait à son tour, découvrant quel animal il était devenu…
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    Léo enfonça ses griffes dans la terre... plus que jamais stable sur ses quatre pattes, le lion errant avait la tête baissée. Puis il la releva et poussa du fond de ses tripes un terrible rugissement ! Léo afficha un sourire tant son cri le satisfaisait... et s'amusa à faire claquer ses crocs. C'était étrange... il était bien dans ce nouveau corps, vraiment bien. L'errant avait surement averti tous les prédateurs et proie du coin. C'était puéril... mais il était un lion ! Le plus grand prédateur de ce monde, le roi de la jungle, de la savane et des animaux ! Je vous souhaite vraiment un jour d'être au sommet de la chaîne alimentaire dans un endroit où la loi du plus fort est de vigueur.
    Léo était un lion, le roi des animaux... et il était bien, comme si cette place était faite pour lui.

    Rapidement, curieux de savoir ce qu'elle était devenu, Léo chercha Lili des yeux. Ainsi, c'était devenu une gazelle... évidement, quel animal lui irait mieux ? Elle était... une proie, une proie qui sait se défendre il n'en doutait pas ! Mais c'était juste impossible de l'imaginer comme un prédateur. Léo en avait la certitude, Lili ne ferait jamais de mal à quelqu'un qui ne le mérite pas. Même s'il le mérite, elle serait surement indulgente.
    Le lion était un peu triste alors que ses yeux attendris fixaient la gazelle. Il était heureux qu'elle est accepté de parler à un inconnu qui lui demande si elle croit au destin... n'importe qui d'autre aurait chasser Léo comme un malpropre ! Mais pas la gazelle... et si ça avait été un fou dangereux à la place de Léo ?!

    Monde de merde... Lili est douce, généreuse et a un cœur bon. A cause de ça, à cause de la beauté de son âme, le monde ne cessera jamais de s'acharner sur d'elle. Comme il le fait sur tous les gens bons. Léo ne voulait pas être quelqu'un de bien pour cette raison... lui voulait juste être excellent.
    Il n'en revient toujours pas... qu'elle se pense égoïste.


    « Merci beaucoup !!!! Sinon moi c'est pas Bob, c'est Sheïka ! Je dois retourner chez moi au rocher du lion, je suis pressé ! Passez me voir quand vous voulez ! »

    « Moi je n'ai rien d'autre à faire. Je peux t'accompagner ? »

    « Si tu veux... mais on va devoir passer par un endroit très dangereux. Y aura des Hyènes et des sans-cœurs... c'est très dangereux. Avec les hyènes, seul les lions sont assez fort pour en ressortir vivant. »

    De l'exploration et du danger... ça peut être très sympa. Dans le genre aventure c'est pas mal, ça ressemble à une quête ! Ouais, c'est parfait. Léo a grand besoin d'action.

    « Yep, je marche. T'es pressé mais faut que je parle à Lili deux secondes vite fait ! »

    « Okay je t'attends là-bas. » Dit-il pointant de sa pâte un petit rocher à quelques mètres de là. « A deux on aura aucun problème, ça va le faire ! Lili, ton hamburger était super bon ! Reviens je te donnerais des fruits ! »

    Léo commença à marcher vers Lili... avec une démarche féline et lente, quoiqu'un peu maladroite. Il levait la tête au ciel, voyant le ciel rempli d'étoiles qui brillaient de mille feu. Pas de lumière artificielle... pas de bâtiment pour gâcher la vue... ce monde a un ciel pur, le plus magnifique ciel qui soit. Enfin, Léo préférait le soleil couchant de sa cité... mais n'était pas tout à fait impartial. Qu'importe, il tourna sa tête vers Lili, amusé de la voir avec des cornes.

    Léo imagina un instant vouloir la chasser... il ne l'attraperait pas. Il l'aurait bien pu tenter de la suivre dans ses pérégrinations ou de l'embarquer avec elle... l'oasis derrière elle était magnifique. Ça serait un peu un rêve... oublier le monde, s'isoler avec elle dans cette oasis !

    Nan... lui comme elle se ferait vraiment chier. Ils étaient deux aventuriers, deux errants ! Chacun des deux avait son propre but à accomplir.


    « Je pars à l'aventure m'entrainer à la dure ! Tu vas voir, après les hyènes et les sans-cœurs je ne serais plus le même Lion ! J'avance lentement mais surement vers mon rêve. Tu comptes faire quoi toi ? Si tu en as envie tu peux nous accompagner, mais c'est dangereux... et tu nous a déjà bien assez aidé comme ça ! »

    Léo souriait... un sourire de lion un peu bête et gêné.

    « La prochaine fois qu'on se verra, je te paierais à manger ! C'est une promesse, t'as plus le choix maintenant, héhé ! »
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Lili avait vu juste ; le jeune rouquin était devenu un lion. Un beau lion avec une crinière de feu, des griffes et des dents qui pourraient la déchiqueter en deux secondes. Le côté de Lili n’avait pas peur de ce lion, mais sa transformation en jeune gazelle lui prédisait de se méfier. D’ailleurs son rugissement la fit sursauter. Lili tomba sur les deux genoux avant, car elle n’avait pas encore le bon équilibre ; elle devait réapprendre à marcher. Pendant que les deux lions –Léo et Sheïka- discutaient, la nouvelle gazelle écouta d’une oreille, et essaya en même temps de marche : une patte, puis l’autre, puis encore l’autre et enfin la dernière. Wahou ce n’était pas facile de marché avec quatre pattes ! Elle dut s’y prendre plusieurs fois avant d’y arriver correctement. Ensuite elle se mit à faire quelques foulés de galop.

Durant sa concentration énorme pour comprendre comment fonctionnait son nouveau corps, Lili entendit le jeune lionceau prononcer son nom, elle se retourna donc et l’écouta ; ses deux longues oreilles en direction du son. La gazelle sourit :


« Ce n’était rien… Ce sera avec plaisir que je viendrais te revoir, en plus j’adore les fruits ! »


Léo s’approcha d’elle, sa démarche arracha un petit sourire à Lili : il avait encore un peu de mal avec sa nouvelle forme. Un jour ce lion sera très puissant, il pourra alors sauver son monde qu’il aime tant... Lili en avait la certitude. La gazelle croisa le regard du lion, un instant elle crut voir dans ses yeux une envie de prédateur, mais cette étincelle disparut aussitôt. Il arrivait à contrôler ses instincts de prédateur, et cela rassura Lili. Elle pouvait lui faire entièrement confiance, du moins elle l’espérait. Avec cette forme d’animal, la brune avait l’impression qu’en croisant juste le regard d’un animal ou en regardant ses moindres faits et gestes, elle pouvait lire en lu comme dans un livre ouvert… Est-ce que c’était ce fameux « 6ème sens » des animaux ?

Bref, écoutant Léo, Lili avait donc un choix à faire : rester ici ou partir à l’aventure. Léo avait raison sur ses arguments. La demoiselle ne voulait pas courir le risque de mourir ici alors qu’elle n’avait pas encore accompli son rêve. Et puis les hyènes … Elle frissonnait rien qu’à l’idée d’en croiser une ; avec leurs rires. Levant son regard noir et lisse comme une pierre précieuse, la gazelle se mis à réfléchir en regardant ces étoiles. Ce ciel magnifique, elle en avait jamais vu un aussi beau ; des points lumineux à pertes de vue, avec un croissant de lune suffisamment brillant pour voir dans la nuit. Elle ne détacha pas le regard de ce paysage quand elle s’adressa à Léo :


« Tu as surement raison Léo… C’est trop dangereux pour moi. Il faudrait mieux que je reste ici, à profiter de cette belle oasis et de ce magnifique ciel nocturne pour me reposer… »


Lili tourna sa fine tête vers le lion ; avec sa crinière elle avait envie de lui faire un gros câlin… Ou plutôt de mettre sa tête dans cette crinière rousse. Lili le fixa avec un regard triste, mais elle changea vite celui-ci avec un regard amusée :

« Non mais t’es malade ! Bien sûr que je veux venir avec toi partir à l’aventure ! En plus avec deux lions je serais beaucoup moins en danger que toute seule contre des hyènes. Et pour les sans-cœurs, moi et eux on est de bons amis. »


Elle lui fit un petit clin d’œil accompagné d’un rire : elle était contente de sa petite farce, mais si ce n’était pas très amusant, mais à voir la tête de Léo déçu au départ… Bref, elle repris avec un air faussement vexée :

« Cette excuse de danger ne me fera pas hésiter à rester ici ou pas : tu ne te débarrassera pas de moi si facilement. J’ai aussi envie de découvrir ce monde. Tu m’y a amenée, donc tu vas devoir me supporter encore un certain temps. »


La gazelle se mit à bondir dans tous les sens, et galopa ensuite vers Sheïka qui était un peu plus loin, Léo l’avait aussi suivit. Lili voulait rester encore avec lui, elle l’appréciait beaucoup ; vouloir devenir plus fort mais pas pour tout détruire et avoir le pouvoir sur tout, non juste pour pouvoir réaliser un rêve. Et il était honnête avec la demoiselle. Lili voulait encore passer du temps avec lui, mieux le connaitre et vivre une aventure qu’elle n’oubliera jamais, et qui la rendra aussi plus forte. Les deux lions et la gazelle étaient groupés, Lili repris la parole toute excitée de partir à l’aventure :

« Vous ne m’êtes redevables en rien ; c’était mon choix de vous aider, et je l’ai fait avec grand plaisir ! Mais j’accepte tes fruits Sheïka et ta promesse Léo. »


Lili se retourna vers Sheïka ; il allait retrouver sa famille, c’était son rêve, et c’était aussi celui de Lili. C’était aussi pour cela qu’elle voulait l’accompagner jusqu’au bout. Il serait un bon exemple pour la demoiselle, et cela la poussera encore plus loin s’il retrouve les siens. Oui Lili avait le cœur bon, mais elle n’arrivait pas encore à s’en rendre compte. Elle porta un sourire bienveillant sur le lionceau :

« Sheïka… Tu as hâte de retrouver les tiens ?! Moi je voudrais t’aider à les rejoindre, alors je vous accompagne toi et Léo jusqu’à ta famille. »


La gazelle regarda droit devant elle ; un grand espace désertique s’étendait à perte de vue. Ils allaient traverser cet endroit rempli de dangers. Lili frissonna de peur mais d’excitation aussi.
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On dit qu'il suffit de vouloir vraiment quelque chose pour l'obtenir. Certains diront que c'est une vision naïf, que l'on dit ça aux enfants pour les pousser à se dépasser et a allez au bout de leurs capacités. Léo lui préfère penser... que oui, si on veut vraiment quelque chose on l'obtient. Ceux qui échouent, qui abandonnent... ne veulent pas vraiment réussir. Il suffit de le vouloir mais qui le veut réellement ? C'est facile de dire qu'on veut être un sportif accompli... mais il faut aussi vouloir se torturer à l'entrainement.
Léo... se sentait mieux depuis peu. Il avait arrêter de réfléchir au destin ou a ses chances. L'errant sait bien que jamais il ne pourra être le plus malin, le plus intelligent... alors il sera le plus stupide.

Réfléchir... c'est bon pour les gens normaux, pas pour les héros.

En y réfléchissait, on pouvait se dire que Lili prenait des risques complètement insensé. Si même les lions ont du mal avec les hyènes... je vous parle même pas d'une gazelle. Elle disait savoir se défendre et Léo... la croyait, plus ou moins. Une fille plus forte que lui... l'idée lui plaisait pas du tout ! Qu'une hyène ou un sans-coeur s'avise de toucher à un cheveux de Lili... et ça va chier.
Léo est le roi des animaux ou merde ?!


« Héhé Lili ! Ça fait plaisir de voir une fille qui fait pas la chochotte ! Allons-y ! »

Le petit groupe se mit en route. Léo réfléchit rapidement à propos du groupe...

Tout d'abords il y avait lui, fort sans être exceptionnel. Puis il y avait ce nouveau corps, c'était une sensation étrange... un deuxième corps, complètement différent du siens. L'errant avait pourtant cette certitude que... ce corps pourrait être le siens. Simplement devait-il s'y habituer. Ça ne posait aucun problème de marcher... il se risquerait même à courir. Mais qu'est-ce que ça va donner dans une situation de combat ?

Lili devait surement être dans le même cas que lui... sauf qu'elle était une gazelle. Elle était démuni d'armes... il ne voyait pas trop comment elle pourrait se battre. Peut-être était-elle mage ? Ça serait très pratique.

En fin de compte... même si Sheïka était un lion moins imposant que Léo, c'était lui le plus fort du groupe et le mieux à préparer à cette expédition. Il avait d'ailleurs naturellement prit la tête de la marche, alors que Lili et Léo ne faisait guère que le suivre.

Sheïka ne parlait pas... quelque chose a changé en lui, soudainement. Concentré, il avance prudemment mais sans perdre de temps. On l'entend renifler régulièrement, à la recherche d'une odeur qui lui serait passer sous le nez. Ses oreilles sont quand à elle vers le haut, attentif aux moindres bruits.
Sheïka était à l'affut...


« T'as pas un conseil de lion à me donner ? Parce que... j'ai pas trop l'habitude de me battre à quatre pattes ! »

« Ne réfléchis pas ! Ça vaut aussi pour toi Lili. Je sais que vous les humains êtes nul à ça, mais il faut laissez votre instinct vous guidez. »

Puisque c'est ça, ça ne sert à rien d'y penser. On verra quand on y sera, n'est-ce pas ? Le décor était triste à en pleurer.

Un désert de sable gris… aride et sec. A l'opposé de l'oasis luxuriante. On voyait quelques cadavres sans chair ni peau, des squelettes de hyènes... aucune lumière, des nuages noirs menaçants. Le vent soufflait et semblait murmurer de sombres incantations... Sheïka a lâcher un faible grognement, plus qu'audible dans ce silence. Léo a froncer les sourcils, les yeux braqués sur Lili. Léo ne se posait aucune question, tâchait de suivre le conseil de son comparse de félin. L'errant avait une... mauvaise impression.


« Restes près de moi Lili... »

Un rire froid et sinistre... un rire à glacer le sang... un rire malsain qui se répand en écho dans les airs. Léo en avait la chair de poule, ses griffes sortirent d'elle même et tout ses muscles se tendirent. Sheïka... avait l'air plus ou moins dans le même état. Quand à Lili... Léo n'aurait su dire.
On entendit d'autres rires... comme si elles étaient des milliers.

D'un coup on vit des hyènes sortirent de nulle part... une petite meute, les yeux nerveux et la langue aussi pendante que baveuse. Elles se léchaient toutes les babines, ayant complètement encerclés le petit groupe.


« Oh... deux lionceaux et une gazelle... ? Jackpot !!! Krhihihihihihihi... »

Vu comme c'est partit... fuir était rudement compliqué, les hyènes formaient un cercle. Un mur qu'il fallait briser. Toutes les affronter... ça en faisaient beaucoup d'un seul coup. Celle qui prit la parole s'était avancé... son pelage avait une nuance entre le grisâtre et noirâtre, elle puait la faim et... la mort, étrangement. Elles étaient à l'image de ce désert, dans les mêmes teintes et ce même esprit de mort... de cruauté et d'infamie. Les Hyènes... Léo ne réflechissait et comprenait en un regard leurs natures mauvaises.
Le Héros en devenir fixait la hyène, l'air de la défier en silence... son sourire s'est effacé, elle a ouvert les yeux, l'air surprise. Son ricanement stoppa net, elle semblait surprise... et les autres hyènes regardèrent, interloquée, leurs supposé chef.

Léo se jeta sur un hyène d'un bond sauvage, il écrasa de tout son poids et rageusement... avant de prendre appui sur la sale bête, pour d'une impulsion allait encore plus loin en avant. Il se retourna subitement, manquant de se ramasser à terre emporté par son élan.

Léo avait un sourire carnassier au visage, heureux de provoquer autant d'effet d'un simple regard.


« Woo Ha ! Venez vous battre bandes de chiennes ! »

Léo ne savait pas pour Lili et Sheïka... mais il n'avait pas peur des Hyènes et en chargeait déjà une autre ! Elles sont agressives en groupe... il faut juste tâcher de ne pas se faire submerger. L'errant envoya au sol une hyène d'un coup de pattes, profitant qu'elle soit sonné pour en viser une autre... alors que trois hyènes étaient déjà derrière lui, prêt à le prendre en traitre.

Léo quand à lui espérait simplement avoir attirer l'attention vers lui, pour que Sheïka et Lili puisse agir.
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Lili suivait, comme Léo, le jeune Sheïka qui menait le petit groupe, à l’affut du moindre bruit. Le conseil que celui-ci avait donné aux deux errants, mis le doute à la demoiselle. Ne pas réfléchir et suivre son instinct animal… Oui c’était en quelque sorte une évidence, mais pas vraiment pour Lili. En effet étant un prédateur et roi de la savane, l’instinct en cas de danger ce n’était pas du tout le même que quand on est une proie. Et Lili était une gazelle ; si elle suivait son instinct au moindre danger ou sentiment de peur, elle allait prendre la fuite, ne pensant même pas aux deux lions. Et pour Lili c’était tout simplement impossible d’abandonner ses amis. La jeune gazelle marcha tout en réfléchissant à ce qu’elle allait faire s’ils se fessaient attaquer… Non, stop ! Lili décida de suivre le conseil du lion ; ne pas réfléchir.

Ce paysage désertique et morbide ne plaisait gère à Lili ; nuageux, sombre avec des restes d’animaux en décomposition… La gazelle n’avait pas dit un mot depuis que ses petits sabots piétinèrent le sable sec de ce désert ; elle était concentrée sur le moindre bruit inhabituel, sur le moindre mouvement suspect. Tous ses muscles étaient contractés, prête à bondir si un danger se présentait.  Les cinq mots que prononça Léo à l’intention de Lili lui indiquait des hyènes ou des sans-cœurs n’étaient pas loin… La gazelle fut d’abord figée sur place par ces rires glauques, puis ses membres voulurent partir aux triples galops s’éloigner de ce lieu. Mais la brune ne voulait pas ; non même si elle devancerait facilement les hyènes, ça lui était impossible de laisser Léo et Sheïka seuls. Alors elle resta sans bouger, ne sachant que faire… Elle ne pouvait pas utiliser son corps d’animal pour vaincre ses hyènes. La seule et unique chose qui pouvait l’aider c’était...


*Est-ce que je peux l’utiliser ici ?*



Mais Lili vu que ce n’était pas le temps d’y réfléchir : les hyènes arrivèrent, encerclant le petit groupe. Les hyènes ne sont vraiment pas belles à voir ; leur rire, leur langue, la couleur de leur pelage… Une hyène s’approcha du groupe, sûre d’elle. Mais le regard du lion Léo lui remis les idées en place. De plus il bondit sur un des ennemis. Lili vit qu’il n’avait pas peur des hyènes et qu’il se débrouillait bien pour le moment.

Alors la gazelle devenu la seule proie facile pour les hyènes… Du moins c’était ce qu’elles pensaient. Mais c’était mal jugée Lili de penser cela.  La gazelle décida d’utiliser ce point faible comme atout. En effet, sans plus attendre elle courut aussi vite que… une gazelle, pour atterrir les quatre pattes devant ses ennemies mal léchées. Les trois hyènes devant elle bavèrent encore plus de voir ce bout de viande aussi près. Montrant leurs crocs, elles s’apprêtèrent à mordre la jeune gazelle. Mais celle-ci bien plus rapide, sauta au-dessus des trois hyènes. Grognant parce qu’elles venaient de croquer du vide, les prédatrices se retournèrent et forcèrent sur Lili, langues pendantes. L’élue de la Keyblade se concentra et appela son amie, sa partie de soi à venir l’aider… Dans un halo de lumière son arme en forme de clé apparut dans sa bouche. Oulà ça n’allait pas être facile de l’utiliser avec sa bouche.

Lili ne réfléchit pas une seconde de plus et lança son arme en boomerang, celle-ci toucha les trois hyènes ; l’une aux yeux, l’autre à la gueule et la dernière à la joue. Sa Keyblade atterris à côté de sa patte. La demoiselle baissa la tête pour la ramasser, car le combat n’était pas fini, ce coup à juste mis en colère ses ennemies. Lili lança alors un sort foudre… Ce fut plus efficace qu’elle le pensait ; les trois hyènes eurent leur circuit nerveux court-circuité. Elles se mirent à courir dans tous les sens et tourner sur elles-mêmes. Finalement, elles se rentrèrent toutes les trois dessus et furent assommées.

La jeune gazelle n’eut pas le temps de souffler, voyant non loin Léo et Sheïka. Lili remarqua que les hyènes profiter d’être en meute… Ok, alors elle décida de défaire cette meute, pour les isoler au maximum. Tout d’abord, l’errante lança un nouveau sort de foudre sur les trois hyènes qui voulaient attaquer Léo par le dos. Ensuite, elle passa devant les hyènes qui s’étaient décidées à attaquer Sheïka. De ce fait, quelques hyènes galopèrent derrière Lili, tandis que les autres restèrent sur le lionceau, avec moins d’ennemies il devrait s’en sortir pensa la demoiselle. La gazelle fit galoper les hyènes de droite à gauche, essayant de les fatiguer. Mais la faim qui leur tiraillait le ventre, semblait les pousser à aller au-delà de leurs forces ; elles ne semblaient ne pas se fatiguer. Lili décida de temps en temps lancer sa Keyblade sur ses adversaires, or dans sa petite gueule, la gazelle n’avait pas tant de force.

Mais heureusement qu’au final certaines s’arrêtèrent de fatigue, d’autre furent assommées. Or il restait toujours des hyènes… Elles étaient éparpillées ici et là, ce qui les rendaient plus vulnérables. Lili savait que Léo et Sheïka s’en sortaient bien, c’était son instinct animal qui lui indiquait cela.
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    Y a de la hyène ! Super agressive en plus... mais le trio s'en sortait bien. Léo s'en vantait intérieurement, il était surement celui qui avait le plus de hyènes aux fesses. D'un regard, le lion vit Sheika qui, comme lui, tâchait de rester en mouvement et d'attaquer. C'était exactement ça... plus on bouge, plus on est dur à encercler. Après que Lili l'ai sauvé des trois hyènes dans son dos, l'errant n'avait cesser de courir dans tous les sens, frappant les hyènes sur son passage. Léo frappait souvent et fort !
    Mais c'est finalement arrivé... Léo était dos au mur ! Il n'aurait trop su dire comment, mais ses ennemis ont finalement réussis à l'encercler. Léo jeta un regard rapide, nerveux à l'idée de lâcher les hyènes du regard...

    Bordel... ce qui l'empêchait de reculer ressemblait à... un énorme crâne d'éléphant. C'était surement ça. Les hyènes ne l'attaquaient pas... la chef n'osait pas y allez et les autres non plus. Elles faisaient mariner Léo. Ce dernier était énervé... il voyait ses deux compagnons se battre et ne pouvait juste pas attendre que les hyènes se décident.
    Quand même... elles font peur. La peau sur les eaux, des dents aussi aiguisés que sales et un pelage à la couleur absolument dégueulasse. Elles sentent mauvais... elles ont l'odeur de la mort, comme ce désert d'ailleurs.

    Ça le bloquait un instant... elles ont peur, elles sont faibles, affamées, crevées et se battent pourtant avec une telle agressivité, une telle rage. L’œuvre du démon de la faim... elles ne sont pas si différentes que des sans-cœurs. Léo les prendrait presque en pitié... mais, peut-être parce qu'ici il est lion, tout en ces créatures lui donnait la rage. Des bêtes cruelles, vicieuses, fourbes et prêtes à tout. Ce sont des monstres.

    Léo se mit en position d'attaque et bondit en direction dans la chef... avant même de toucher le sol, il arma sa patte droite et repoussa la hyène quelques mètres plus loin. Ses copines ne tardèrent pas à se mettre en mouvement mais trop tard, le lion empruntait la brèche qu'il avait ouverte.
    La chef se relevait à peine... Léo sortit ses griffes et la frappa violemment au crâne. Son visage présentait maintenant trois marques rouges, alors qu'elle restait à terre la langue pendante. Morte ou assommée, qui sait...

    Léo balaya le décor du paysage. Les hyènes commençaient à fuir... mais le lion en remarqua une, une qui restait immobile. Elle bavait et regardait Lili, déjà bien occupée. Lorsque cette chienne de la savane fourbe se mit à foncer vers la jeune femme, Léo se mit en mouvement et atterri sur son chemin d'une glissade.
    La hyène continua droit devant elle et tenta de mordre le lion, comme si elle n'avait plus rien à perdre. Par pur réflexe, l'errant mit son bras en protection, celui-ci se faisait violemment mordre. Pour la faire lâcher prise... l'errant lui assena un coup puissant de sa patte gauche.

    Il l'avait sonné et les hyènes encore capable de tenir debout prenaient la fuite. Léo voyait deux problèmes. Le premier c'est que gérer une attaque de hyène est possible, mais en gérer quinze comme ça risque d'être coton.

    Le deuxième, plus grave... c'est que Léo n'a pas de bras. Habitué à son corps d'homme, se protéger avec son bras paraissait une bonne solution. Sauf que c'est sa patte qui s'est fait mordre... et contrairement à son bras, cette patte avant est très importante pour marcher.
    Lorsqu'il le réalisa... sa blessure se mit enfin à le lancer, une fois l'excitation du combat disparue.
    Il se risqua à faire un pas avec sa patte blessée... ça faisait atrocement mal. Léo tâchait de faire bonne figure et malgré la douleur, il avançait comme si de rien n'était. Fallait juste espérer que personne le remarque.


    « On assure ! Vous allez bien ? Si oui, autant pas trop s'attarder ici ! »

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Lili voyait les hyènes fuirent petit à petit, ce qui l’a rassura, car elle ne savait pas combien de temps le groupe pouvait tenir tête à la meute de hyènes affamées. Or son instinct animal n’était pas pour autant calmé ; il n’y avait plus de hyènes à l’horizon certes, mais elles allaient surement revenir avec un nombre plus important. Pour Lili, le seul moyen de s’en sortir, c’est de foncer en galopant vers le rocher des lions. Plus vite ils traverseront ce lieu grouillant de hyènes et moins ils en croiseraient.

Pour le moment, la gazelle rejoignit les deux lions. Sheïka était certes un jeune lion, mais il s’en était sorti sans grandes blessures apparentes. Idem pour Lili qui avait été souvent chanceuse dans les moments les plus dangereux. Elle posa son regard sur Léo, rassurée de le voir en forme, mais son regard descendit de ses yeux à sa patte… Il avait été mordu ?!! Lili s’avança vers lui :


« Oui ça va… Mais toi ça n’a pas l’air d’aller : tu as une belle morsure à la patte avant ! »



Lili lui lança un regard un peu comme celui qu’une maman lance à son enfant quand elle vient de découvrir une bêtise cachée par son enfant. Un regard un peu dur, mais rempli de tendresse. Elle se mit juste en face de lui et descendit son long cou pour pouvoir regard de bien plus près la blessure. Celui-ci ne semblait pas trop profonde, mais elle devait déranger l’errant, surtout s’il devait courir. Sheïka s’était aussi approché s’inquiétant pour son ami. Lili repris la parole avec un ton plus rassurée :

« Ne t’inquiète pas Léo… Je peux te soigner ça en un rien de temps. Et tu me devras rien en échange, c’est clair ?!»



La demoiselle prit un air faussement sévère, puis lâcha un petit sourire avant de faire réapparaître sa Keyblade, le pommeau de celle-ci entre ses dents. Lili se concentra et se mis à côté de Léo pour que la pointe de son arme soit face à sa patte. Comme ce n’était pas une blessure mortelle, un « soin + » fera largement l’affaire. Des paillettes vertes sortirent de son arme et entourèrent la morsure… Les paillettes disparurent et la blessure aussi, laissant une peau lisse avec un beau pelage. Lili adressa un sourire à Léo… En lion il avait vraiment un air de héro, d’animal fort et féroce. Mais ce qu’elle aimait chez lui, c’était les prises de risques qu’il prenait pour défendre ses idéaux, et se qu’il lui tient à cœur. La demoiselle fit disparaitre sa Keyblade. Ensuite elle s’adressa aux deux lions en regardant l’immense rocher au loin:

« Tu as raison Léo, moins on traine dans ce désert, mieux c’est ! Moi je propose de galoper jusqu’au rocher et de ralentir l’allure que quand on sera sur d’être à l’abri des hyènes. Pour moi, galoper vite et longtemps, il n’y a pas trop de soucis. Mais pour vous deux ? »



Lili réfléchit un instant, voyant qu’il pouvait avoir une autre solution, mais qui n’était pas top non plus :

« Ou sinon, il faudrait trouver un chemin qui nous fait contourner ce lieu, Sheïka tu en connais un ? »



Lili avait eu l’idée sinon de partir en éclaireur à l’avant fut sa rapidité à fuir le danger en cas de problème, mais elle savait que les lions ne seraient pas d’accord. Après que le groupe prit une décision, Lili demanda avant de partir :[ /i]


« Sheïka… cela fait longtemps que tu as été séparé de ta famille ? Comment c’est arrivé ? »



[i]La demoiselle avait toujours été curieuse, mais parfois il ne faut pas poser des questions, car cela peut blesser la personne. Si Sheïka ne voulait pas répondre, l’élue de la Keyblade ne lui en voudrait pas, au contraire : elle serait compréhensive. Puis le regard de Lili croisa celui de l’apprenti héro : si Sheïka retrouve sa famille, alors Léo sera un vrai héro aux yeux de ce lionceau. Pour Lili s’en était déjà un, pas par sa force, mais par son esprit et ses convictions.

La gazelle resta sur ses gardes, car elle avait sorti son arme qui attirait souvent les sans-cœurs des environs. Ils allaient surement en croiser ; tout de suite ? Dans plusieurs kilomètres ? ça c’était un mystère. Mais sérieusement, Lili préférait croiser des sans-cœurs que de devoir faire une fois de plus face à aux hyènes avec leurs gueules puantes et bavantes.
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    Léo voulait bien évidement aider Sheïka a traverser ce désert pour qu'il retrouve sa famille. Sauf que la participation de Lili à cette expédition n'était pas prévue au départ dans les plans de l'errant. Un regard sur sa patte indemne lui suffit pour avoir conscience qu'elle est une aide précieuse. Une élue de la clef, vive et avec des bases magiques. La magie... Léo n'a jamais appris à l'utiliser, au point de se demander s'il en est capable. Imaginez... un combat acharné avec un ennemi, ce dernier bien épuisé a l'avantage... un sort de soin et la situation s'inverse. Maitriser cette arcane est un don précieux et agréable, ça permet de faire du bien, d'enlever le mal sur soit ou les autres.
    En d'autres termes... Sheïka n'était depuis un petit moment plus le souci principal de Léo. Non, l'objectif de sa mission c'était de protéger Lili mais surtout... de l'impressionner.

    Léo en était sûre, cette fille est parfaite pour lui ! La jolie Lili a toute son attention. Il ne la connait que depuis peu mais... ne lui trouve juste aucun défaut. Sa beauté le fascine, son charme l'assassine ! Alors quand Sheïka l'ignore et semble avoir plus important à faire que de répondre à la gazelle... Léo n'était pas content !


    « Sheïka, on te cause. »

    Léo observait le lion, entre inquiétude et énervement.

    « Il y a quelque chose qui nous observe... ce n'est pas un animal... je crois qu'un sans-coeur nous épie. Tâchons de continuer normalement, il va essayé de nous prendre par surprise et on l'aura à son propre jeu. »

    « Lili... avec ta keyblade tu peux lui faire bien mal. Sheïka et moi on va tout faire pour te donner un angle d'attaque sûre. »

    « Je crois... qu'il se rapproche. Je sais qu'il est là, quelque part, mais je n'arrive juste pas à savoir de quel côté il vient. Faites gaffes... »
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Lili fut surprise par la réaction de Léo, mais surtout gênée : pourquoi le lion avait dit cela. La gazelle aurait préféré qu’il se taise, maintenant elle avait peur qu’ils se prennent la tête juste à cause d’elle. L’errante allait leur dire que ce n’était pas grave, mais soudainement la gazelle eut un sentiment qui lui procura un frisson désagréable. Cette sensation que tout autour de soi s’assombrit, que l’air devient pesant… L’élue connaissait ce changement d’atmosphère, elle venait de sentir les ténèbres s’approcher.

La gazelle tourna sa tête dans tous les sens, cherchant où se trouvaient les sans-cœurs. Elle était à l’affut, comme Sheïka. Le lion avait vu juste : ces ou ce sans-cœur préférait pour le moment observer ses proies. Lili n’aimait pas ça, car cela voulait dire que l’ennemi était intelligent ; il ne s’agissait donc pas de banals ombres. Tous les sens de Lili était en éveil, mais elle écouta quand même Léo : il avait une bonne idée que la demoiselle acquiesça d’un signe de tête, trop concentrée pour parler. Contre un sans-cœur Lili pourra montrer ce qu’elle faut réellement, mais la demoiselle n’aimait pas du tout se battre contre eux, c’était surtout voir le cœur rougeâtre s’envoler dans le ciel, disparaître…

Des flammes bleues apparurent de nulle part, fonçant droit sur le groupe. Lili bondit sur le côté et évita facilement les flammes. Les deux lions ne furent pas touchés non plus. Vu la couleur de ce feu, il était magique et devait être bien plus dangereux qu’un feu banal. Dans un nuage de fumée, deux sans-cœurs apparurent ; deux gros oiseaux violets, ayant des gants de boxes au lieu des griffes aux bouts de leurs pattes. Leurs ailes jaunes se trouvaient à la place des oreilles ; sur la tête (ce sont des pugilistes). Les deux volatiles se mirent à foncer droit sur les deux lions ; un contre un. Leurs gants de boxes près à taper. Lili fit apparaître sa Keyblade, étant plus proche de Léo, la demoiselle pouvait atteindre facilement l’oiseau boxeur. Elle lui donna un coup aussi puissant qu’elle le pouvait (c’est-à-dire pas trop) dans le dos, car l’adversaire fessait face à Léo et le frappait avec ses gants de boxes. Sans voir s’il était amoché, la gazelle fit un grand bond avec élan vers le deuxième adversaire qui était sur le lionceau ; elle le frappa avec un coup en diagonal et dans le dos aussi.

Les sens de Lili étant plus développés que quand elle était en forme humaine, lui sauvèrent la vie. En effet, des flammes bleutées foncèrent de nouveau sur Lili, les ressentant au dernier moment, elles frôlèrent le pelage de la gazelle qui avait effectué une glissade sur le côté droit. Ce n’était pas un sans-cœur en forme d’oiseau boxeur qui envoyait ce sort… Cet ombre apparut, derrière Léo, Sheïka et Lili, les prenant au dépourvu, comme ils étaient occupés. La gazelle fit un demi-tour sur elle-même et fixa ce nouvel adversaire : il était bien plus gros que les deux autres. C’était une sorte de singe avec un masque qui monter un animal avec une tête ressemblant à un crâne de dinosaure et deux grands yeux jaunes. Deux pattes courtes mais comportant chacune deux grosses griffes. Son corps était pile poil à la taille pour qu’un singe tienne sur son dos. Et il avait une queue en squelette aussi (c’est une carcasse).

Bref, il n’était pas beau à voir. Eviter ses flammes se serra plutôt facile pour Lili, d’une parce qu’elle était rapide et de deux car elle n’était pas vraiment occupée comme les deux lions avec les volatiles. Elle devait éloigner ce gros monstre des deux lions pour le moment. Elle galopa alors droit sur la carcasse montée par un shaman, Keyblade à la bouche, elle fixa les moindres gestes du singe, c’était lui le lanceur de flammes. D’ailleurs il bougea ses bras d’une drôle de façon… Lili sut que le feu bleu allait arriver. Ayant anticipé, elle évita de nouveau en effectuant une glissade sur le côté. Mais elle n’avait pas prévu que la monture avait profité pour faire un puissant assaut sur elle. La gazelle effectua un bon en hauteur, mais l’une des dents de la carcasse frôla l’une de ses pattes arrières. En l’air la gazelle arriva au niveau du singe, elle lui donna un coup des plus puissants qu’elle pouvait sur le visage, ou plutôt le masque. Celui-ci se fissura et le singe se retrouva dos contre dos avec sa monture.

Le sans-cœur se retourna avec rapidité pour faire face à la gazelle qui était derrière lui. Deux jets de flammes bleues apparurent, Lili les évita. Après se fut les crocs du crâne de dinosaure qui s’ouvrir grand et voulu avaler tout cru l’élue de la Keyblade. Celle-ci évita la mâchoire acérée, et donna un coup de sabot sur celle-ci, en levant ses deux postérieurs. La queue de la monture fendit alors sur Lili qui du parer avec sa Keyblade, comme elle n’avait pas vu venir le coup plus tôt. Mais il était bien plus puissant qu’elle, la gazelle fut alors propulsée à quelques mètres plus loin. Des flammes bleues foncèrent de nouveau sur elle, mais aussi sur Léo et Sheïka. Lili fit rouler son corps sur le côté et se redressa sur ses quatre pattes juste à temps. Secouant sa tête de droite à gauche car elle avait été un peu sonnée, la demoiselle décida qu’elle devait séparer ses deux-là ; la magie du shaman et la férocité de la carcasse ensemble, jamais elle n’arriverait à les vaincre. Mais séparément, cela serait possible.

C’est parti : Lili fonça de nouveau sur son ennemi, quand la distance entre elle et les crocs du sans-cœur fut assez petite, la gazelle effectua de nouveau un bond en hauteur. Ce retrouvant au niveau du singe, elle le frappa encore au visage avec sa Keyblade. Puis, après une rotation sur elle-même, elle lui donna un coup avec ses deux sabots arrières. Le singe sans-cœur fut propulsé du dos de son compagnon. Mais Lili elle se retrouva sa place. La carcasse sentant que c’était la gazelle et non son maître, qui était sur son dos, il commença à faire du rodéo fessait trembler la terre et créant un boucan monstre. Lili tenu… trois secondes à peine ! Elle fut projetée et se retrouva écrasée comme une crêpe au sol. La chute avait été violente, son squelette en avait pris un gros coup... Mais maintenant les deux étaient séparés. Le shaman était dans le même état que Lili : assommés ils ne se relevèrent pas pour le moment.
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    Léo s’élança vers la carcasse et d'un violent coup de patte, fit barrage de son corps en éloignant ce sale sans-coeur. Il sentait toujours cette petite douleur à la patte, mais rien handicapant. Sheïka n'avait d'autre choix que d'affronter les deux pugilistes, l'errant ayant décider de s'occuper de la carcasse. Léo n'a pas consulter son coéquipier... mais il comprendrait qu'il ne peut pas perdre de temps et risquer de voir Lili encore plus abimé qu'elle ne l'est. Et si ça lui plait pas... bah tant pis.

    La carcasse reprend ses esprits et l'instant d'après charge Léo ! Sa gueule squelettique mord un grand coup dans le vide... le lion s'est mis sur ses deux pattes arrières et a esquiver de justesse. Rapidement, le félin plie ses deux pattes arrières et bondit. Dans les airs, il bascula vers l'avant et avec ses deux pattes, écrase la tête de ce sans-coeur par terre !
    Léo ne peut pas s'empêcher de sourire après avoir fait bouffer le sol à cette carcasse. S'appuyant rageusement sur son crâne, Léo se propulsa sur son dos !

    L'errant entama de se retourner quand sa monture se mit à s'agiter dans tous les sens. Léo vit apparaitre dans son champ de vison le collier du sans-coeur et s'y accrocha à l'aide ses griffes. La carcasse ne s'en agita que d'autant plus et le pauvre errant en devenir était trainé sur le sol. Secoué dans tout les sens, le sans-coeur bondissait et atterrissait... Léo était dans un désert mais avait l'impression de se cogner partout.
    Même en forçant, il n'arrivait qu'à énerver plus le sans-coeur et allez un peu près dans la direction qu'il voulait.

    Léo finit par lâcher prise et fit plusieurs tonneau sur le sol, se remettant péniblement sur ses quatre pattes. Sheïka en avait finit de son côté et... même la carcasse ne bougeait plus. C'était là un sans-coeur féroce, mais tout aussi véloce. Un petit instant de calme avant la tempête... le stress monte. Quand ce truc charge, c'est comme si rien ne l'arrêtait vraiment.

    Léo en était déjà sûre, il n'irait pas attaquer Sheïka... non, son choix balancerait entre Léo et Lili. Qu'est-ce qui va l'emporter chez lui... la gourmandise de gouter à un cœur aussi pur que celui de la gazelle ? Ou la colère d'avoir été malmené par Léo ?
    Le héros en devenir ne voulait pas qu'il charge Lili... alors il fallait tout simplement lui enlever le bénéfice du premier assaut. La meilleure défense, c'est l'attaque.

    Le lion charge la carcasse... moins frais qu'au tout début. La carcasse le voit et charge à son tour... quand, son attention accaparé par Léo, il ne vit pas Sheïka venir violemment percuter de flanc. Léo n'attendit pas... et les deux lions frappèrent le sans-coeur de toutes leurs forces ! Finalement, il fut vaincu.

    Les deux lions allèrent tout de suite voir l'état de Lili, elle avait débarrassé la carcasse de ce foutu shaman babouin. Léo tapota doucement le ventre de la gazelle avec son museau, tâchant de lui faire reprendre ses esprits.


    « Elle a pas l'air de vouloir se réveiller... »

    « On devrait la porter le temps qu'elle se réveille. »

    « T'as raison, mets-la sur mon dos ! »

    Léo s'allongea et se colla au sol, pendant que Sheïka s’affairait à mettre Lili sur le dos de l'errant. Puis ils repartirent en direction du fameux rocher du lion.
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Lili était assommée, dans une sorte de sommeil qui n’en était pas un. Elle ne put voir Léo et Sheïka se débarrasser de la carcasse sans-cœur à coup de crocs. Non Lili était ailleurs… Au début, elle se tenait debout dans un endroit noir et vide. Il n’y avait rien, comme si quelqu’un avait tout effacé autour d’elle, elle n’arrivait même pas à dire s’il y avait un sol ou non. Aller en avant, en arrière sur le côté, cela revenait au même : rien ne changer puisqu’il n’y avait rien. La peur cisailla le ventre de l’élue de la Keyblade, agitant sa tête de droite à gauche, essayant de courir, marcher. La demoiselle c’était déjà retrouvé dans un paysage identique ; c’était quand elle fait un rêve qui lui paraissait si réaliste. Après un certain temps que la demoiselle n’aurait pu déterminer, une lumière apparut devant elle ; comme un soleil vu de loin, ou plutôt comme la sortie d’un tunnel.

Serait-ce la fin ? Bien sûre que non, et Lili en était certaine ! Ce n’était pas un petit vol plané qui allait l’achever. Mais pourquoi elle était assommée : la brune était quand même plus robuste normalement ? Elle se souvenu qu’elle était une gazelle, et que cet animal était surement plus fragile que la brune quand elle était humaine. Lili s’était stoppée et fixa un instant cette lumière douce, chaude et rassurante. Elle ne savait pourquoi, mais cette tâche lumineuse au loin lui rappeler sa famille. Ne cherchant pas d’explication, la jeune femme courir vers celle-ci. Mais soudainement, ses pieds changèrent de direction… Mais pourquoi ? Lili senti qu’elle n’avait plus le contrôle de ses jambes. Et là devant elle, un autre point lumineux, plus petit, apparut. Puis un autre, et encore un autre. L’immense vide noir qui l’entourait devenait petit à petit rempli de points lumineux plus ou moins grand avec plus ou moins d’intensité lumineuse.

Ses jambes changèrent plusieurs fois de direction, voulant aller vers un point, puis changeant d’étoile. Oui, Lili avait l’impression d’être dans un ciel sans lune ; que des étoiles et se vide noir et effrayant. La demoiselle cru comprendre la signification de tout ça, et justement à ce moment ses jambes s’arrêtèrent et son regard admira ce petit spectacle infini. Ses étoiles, représenter les personnes, les endroits, les évènements que Lili avait rencontré et mais aussi allait rencontrer. Devait-elle suivre sa plus grande envie en passant à côté de pleins de chose ? Ou devait-elle profiter de toutes ses petites choses, délaissant son but ? Ou encore est-ce que le destin l’emmener sur un autre chemin que celui voulu ? Est-ce qu’il voulait d’abord lui montrer autres chose avant s’approcher de la grande tâche lumineuse et d’y brûler ? Ralala… La demoiselle pouvait trouver plein de signification différente à ce qui lui arrivait, mais elle ne saura surement jamais l’interpréter correctement.

Durant ce rêve étrange, les quatre membres de la gazelle c’étaient agités lors de son sommeil. Léo et Sheïka pouvait voir Lili endormi qui avait ses membres qui galopaient semblait-il, comme quand un chat dort et rêve. Les yeux en amande de la gazelle s’ouvrirent petit à petit dans un léger battement de cils. Lili quittait son rêve et la gazelle se réveillait. L’errante regarda sans bouger le paysage désertique autour d’elle. Tient, il était en mouvement, alors qu’elle était allongée. Lili tourna la tête et vit Sheïka, elle esquiva un petit sourire, comme pour dire que tout allait bien. Ensuite ses yeux cherchèrent Léo, et en tourna la tête, le museau de la gazelle se retrouva dans la crinière rousse du lion. Lili compris enfin qu’elle était installée sur le dos de son ami.

Un peu gênée par la situation, elle n’osa pas bouger de peur de surprendre Léo et le déstabiliser. Alors elle prit la parole, s’adressa d’abord à Sheïka :


« Je suis désolée de m’être « assoupie ». Je ne vous ai pas trop ralentie j’espère ? … Nous ne sommes plus très loin de chez toi Sheïka ?»


Elle l’espérait, car Lili voulait voir la joie sur le visage du jeune lion retrouvant les siens. Lili tourna de nouveau sa tête et avec un léger sourire, elle plongea son museau dans la crinière rousse de Léo, et le secoua de droite à gauche. C’était une sensation agréable. Lili reprit alors :

« Léo… Merci de m’avoir portée. Je n’ai pas trop été lourde ? Je pense que maintenant tu peux me laisser descendre »


Lili se laissa glisser pour descendre du dos du lion. Elle lança un regard de reconnaissance à son ami. Debout sur ses quatre pattes, elle étira les deux antérieure en avant en baissant ses épaules vers le sol. Ensuite elle trottina sur place, tout était OK : ses membres et son esprit n’étaient plus endormis. Les trois amis se remirent en marche. Alors la demoiselle, tout en restant sur ses gardes s’adressa aux deux lions :

«Vous avez mis KO la carcasse en moins de deux ?! Dommage que je n’ai pas vu votre exploit… D’ailleurs, j’ai dormi longtemps ? »


Lili était vraiment gênée d’être en autre tombée dans les pommes. Elle espérait sincèrement que cela n’avait pas ralenti l’allure, et que ça n’avait pas mis en danger ses deux compagnons félins. Lili repensa à son rêve, à son but qui semblait si loin de se réaliser. Après un petit soupire, la demoiselle s’approcha de Léo et lui demanda ;

« Léo… Tu te souviens ; tu m’avais posé une question au tout début de notre rencontre. Je… j’en ai une un peu du même style à te poser : Crois-tu qu’il est possible de ressusciter une personne qui a perdu son cœur ? »


La brune savait ce qu’il allait répondre… Tout le monde pensait que c’était impossible, sauf quelques personnes. Mais Lili, elle voulait y croire et réussir à ramener sa famille.
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    La Beauté. La vrai, celle qui est sincère et pur. La beauté dont pourrait se satisfaire un consul... oui, la beauté c'est d'être soit et de toujours l'être. Une beauté n'est qu'assumée. La beauté est parfois discrète, parfois imparfaite. La beauté est un cheminement, ce n'est pas un instant ou quelque chose d’éternel. La beauté est fragile, instable... elle renait de ses cendres. La beauté ne peut se faire en trompant, la beauté pour être beauté doit être vérité. La beauté est unique.

    Les sans-cœurs ne sont pas beaux... ils sont laids et le sont tous de la même façon. Aucun n'a d'âme. La carcasse se voulait sauvage, mais ce n'était qu'un résidu sans âme qui gisait encore. Léo en voulait pour preuve qu'elle avait l'attribut d'un cadavre. Et le Shaman... il porte un masque, mais le lion savait que derrière ce masque il n'y avait rien que de l'ombre et deux yeux jaunes. Ce ne sont... que des cadavres, des fragments de souvenirs douloureux. Voir un proche devenir sans-coeur... c'est le perdre et devoir l'achever une seconde fois. Les sans-cœurs ne sont pas tous dangereux... mais ils nous hantent. Voir une ombre... c'est déjà voir un avenir possible. Comme quand on regard un cadavre et qu'on se dit qu'un jour, nous aussi on va finir comme ça.

    Léo avait compris pourquoi Lili lui demandait ça. L'espoir... c'est bien beau, mais c'est dangereux. La déception est à hauteur de l’espérance... et l'espoir de ressusciter quelqu'un est l’œuvre des sans-cœurs.
    C'est la fausse promesse des ténèbres.


    « Un sans-coeur... n'est qu'un mort qui ne repose pas en paix. La seule chose que tu puisses faire... c'est le tuer. » Léo baissa les yeux, grognant légèrement pour lui-même. « Si tu croises un sans-coeur qui t'es familier Lili... n'hésites pas. Parce que lui n'hésites jamais. »

    Léo ne regardait même pas Lili... il se contentait d'avancer, les yeux rivés sur l'horizon, espérant que la gazelle fasse de même. Bien sûre... aussi forte soit-elle, ça restait une fille au cœur pur et fragile. Léo lui... ne l'est plus vraiment, il enrage, s'obstine et se veut ambitieux. Un héros n'est pas juste une belle-gueule qui sauve des mondes et des gens. C'est aussi celui qui sait endosser le mauvais rôle... celui qui se salit les mains pour que d'autre n'est pas à le faire.

    « Ce n'est pas ce que tu espères Lili... mais le seul moyen de sauver un sans-coeur, c'est d'abréger ses souffrances. »

    Léo stoppa net et scruta l'horizon... une petite forme commençait à se dessiner. Un large sourire pleins de crocs apparut sur le visage du félin. Ça ressemblait au rocher du lion... Sheïka souriait aussi. Léo en avait souvent entendu parler, et là, il l'apercevait !

    « On s'approche ! »

    Le trio d'aventuriers étaient en joie, enfin il apercevait la fin du voyage. Le but leur apparaissait et ça a quelque chose d'incroyablement motivant.

    Le sol tremble, légèrement. Un silence de plomb s'installe dans le désert... puis le sol tremble, une deuxième fois, plus fort qu'avant. Chaque tremblement est plus puissant que le précédent. Comme si l'origine des secousses se rapprochait. Léo constatait avec inquiétude un autre phénomène... il faisait de plus en plus sombre. Appelez ça l'instinct ou le bon sens... mais le félin n'aimait pas du tout ça.

    Léo était dans un état qu'il avait du mal à définir... ses yeux s'écarquillaient, il respirait précipitamment et sentait son cœur battre à vivre allure. Ses pattes tremblait et ça lui était déjà arrivé... il avait ressentit ça face à Gaoh, cet errant qui l'a massacré. C'était de la peur.

    Le félin se retourna... il n'avait aucun doute, le truc n'était pas prenable. C'était un éléphant... immense, plus immense encore que ses congénères. Sa peau était noire, ses yeux jaunes... et il portait des squelettes de pachyderme comme armure. Ses défenses... on les aurait dit faite de métal. Il marchait... marchait vite. Pour l'instant il était loin, mais se rapprochait vite.


    « C'est mauvais... ce gros monstre va effrayer tous les animaux du désert. Ça va être le chaos, faut partir ! »

    Et déjà on entendait de tout les côtés, ces prédateurs normalement calme et silencieux s'agiter.
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La gazelle était en pleine réflexion… Les paroles de Léo l’avaient réellement chamboulée. Non pas parce qu’elles étaient osées, ou qu’elles n’avaient aucun sens pour Lili. Justement, l’élue de la Keyblade venait de se rendre compte qu’elle n’avait jamais regardé de ce point de vue les sans-cœurs. Le lion avait raison et la gazelle ne pouvait le nier ! Un sans-cœur souffre, il est entre la vie et la mort. Donc le seul moyen de l’aider et de le faire basculer dans l’un des deux mondes : celui des morts ou celui des vivants. C’était ce que pensait la jeune femme, et elle voulait faire revenir à la vie sa famille afin qu’elle puisse ne plus être seule et arrêter de culpabiliser. Or Lili devait regarder aussi l’autre possibilité ; détruire le sans-cœur afin que la personne repose en paix. De plus tuer un sans-cœur c’est possible, alors que le rendre humain cela semblait extrêmement difficile, voire impossible.

Les poils qui recouvraient la gazelle se hérissèrent. Jamais elle ne pourrait lever la main sur quelqu'un qui lui tient à cœur. Même s'il lui demandait de le tuer, Lili n'était pas sûre qu'elle y arrive car elle en souffrirait trop. Mais depuis que Léo lui avait dit ce qu’il pensait, la demoiselle se rendit compte que pour le bien de ses êtres chers, il fallait parfois passer au-dessus de ses principes, de ses limites. D’ailleurs l’élue de la Keyblade voulait se battre pour l’équilibre, non pour la lumière ou les ténèbres, et refaire vivre quelqu’un était un acte contre nature qui pouvait gravement toucher l’équilibre. Que faire alors ? Continuer d’être têtue en poursuivant son but ? Ou se résigner à vivre avec cette culpabilité et accepter le passer ?

La gazelle avait aussi le regard qui portait sur l’horizon sans fin. Certes les paroles de Léo n’allaient pas lui faire changer directement d’avis et laisser tomber son but, mais la brune allait y réfléchir… Perdu dans ses pensées, elle ne prêta même pas attention quand les lions virent au loin la destination finale de cette traversée. Ce fut le changement d’atmosphère, le sol qui tremblait de plus en plus, l’obscurité qui plongeait les trois compagnons dans un état d’inquiétude. La gazelle avait tous ses muscles, même les plus insignifiants, contractés, tous ses sens étaient en éveilles et son instinct de fuite l’avait mise dans une position qui lui permettait de partir au galop en moins d’une seconde. Ses yeux percèrent l’obscurité pour voir la menace approcher. Les ténèbres émanaient de cette bête ; c’était un sans-cœur, Lili en était sûre ! Les os sur son corps qui appartenant à la même famille que la gazelle qu’était la demoiselle, lui donnèrent la nausée.

Comment le petit groupe allait s’en sortir ? La fuite ? Léo semblait le vouloir. La raison de Lili lui disait aussi de fuir, mais une petite part d’elle ne voulait pas laisser ce monstre détruire tout sur son passage. Et le hic c’était qu’elle était une élue avec un cœur lumineux qui attirait que trop les ténèbres, alors fuir n’était peut-être pas une bonne solution. Lili était paniquée, et ne pas savoir quoi faire la mettait dans un état de stress bien plus prononcé :


« Léo… Je suis d’accord que fuir est une bonne idée. Mais fuir où ? On est dans un désert, donc aucunes possibilités de se cacher ! Et même si on se cache, il pourra quand même me retrouver : la lumière attire les ténèbres. »


Il y avait une pointe de stress liée à la peur qui se sentait dans sa voie. Or le sans-cœur était trop près pour réfléchir à un plan d’action. La demoiselle leva ses deux antérieur en l’air en même temps que de s’adresser aux deux lions :

« Courons pour le moment, peut-être qu’il ne nous suivra pas ! »


Sans plus attendre la gazelle galopa, en partant sur une trajectoire en perpendiculaire à celle de l’énorme éléphant. Lili avait une course bien plus rapide que celle d’un lion, elle se retrouva donc en tête. L’élue décida de ralentir son allure afin d’être à côté de Sheïka et Léo. Aucun sourire sur son visage, elle était en train d’essayer de trouver une solution, jetant rapidement un regard en arrière, elle remarqua que malheureusement elle avait raison : le monstre changea sa trajectoire pour suivre le groupe. Un groupe de zèbre passa à côté d’eux, la panique se lisait dans leurs yeux. D’autres animaux en groupe coururent pour fuir le danger, tous dans des directions plus ou moins différentes. Cela créa un vrai désordre. Certains animaux se forcèrent même dessus.

Sheïka semblait connaître son territoire, et c’est lui qui guida Léo et Lili. Mais cela ne pouvait durer indéfiniment. Fronçant les sourcils à l’idée que venait de lui traverser l’esprit, Lili pris la parole pour l’exposé à ses deux amis :


« Il ne va pas nous lâcher… Je pense qu’on devrait se séparer ; Léo et Sheïka vous prenez une direction, et moi une autre ! Je cours plus vite que vous et il va me suivre. Peut-être qu’à un moment il abandonnera de me poursuivre quand je l’aurais bien devancé. »


C’était sûrement une idée des moins intelligentes que la brune ai eu, mais pour le moment courir avec deux lions ralentissait son allure, et l’éléphant semblait galoper aussi vite qu’eux, voir un peu plus. La demoiselle ne voulait pas se séparer des deux lions, mais il le fallait et puis elle savait qu’elle les retrouverait après… Du moins c’est ce qu’elle se disait pour se donner du courage. La gazelle était prête à bondir dans une autre direction, mais avant elle attendait l’approbation des deux lions. Car peut-être que l’un d’entre eux avait une meilleure idée ?
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    Léo ne pouvait pas juste lui dire non comme ça... son plan est dangereux, certes, mais c'est un bon plan. Si le lion voulait dire non, il avait forcément à proposer mieux. Dire oui et au dernier moment laissez Sheïka seul pour accompagner Lili. C'est un putain de plan, c'est un lion lui aussi et un vrai en plus. Il trouvera surement un moyen de rentrer chez lui... Léo lui faisait confiance en tout cas.
    Quel choix impossible, en vérité... lequel des deux abandonner ? Non, ce n'est décidément pas la bonne solution.


    « On ne doit pas céder à la panique et rester ensemble. »

    Léo avait déjà un peu de mal à parler, obliger de se forcer et se concentrer pour s'exprimer correctement. Vaincre ce monstre... il doit forcément y avoir un moyen. A moins de se cacher... et il avait pris la parole, donner quelque part un ordre. Il devait trouver une solution et vite, mais rien ne vient. C'est... le vide.
    Les pas du monstre sonnaient comme un compte à rebours, l'impression de l'entendre petit à petit prendre de la vitesse. Tout ça pour inéluctablement... les écraser.

    Être fataliste ne va rien arranger ! Il a forcément un point faible.


    « Merde ! »

    Léo ne le trouvait pas... et avoir ce truc par la force brute, c'est impensable. Merde, un éléphant...

    « J'ai une idée, mais c'est risqué... on lui envois chacun notre plus gros à une patte en même temps. Avec ça, on peut espérer le faire chuter... »

    L'espoir... on ne convainc pas grand monde avec ça.

    « Je sais qu'on peut le faire, mais c'est risqué. Qui ne tente rien, n'a rien... »

    Léo fit volte-face... une grosse charge au niveau du genou. Ouais... il va se jeter dessus, la gueule grande ouverte et cette fois il va s'en sortir. Sheïka et Lili ont peut-être des doutes... mais ils en sont capables, ne le savent juste pas. Ça fait depuis peu qu'il les connait... mais avec cette aventure, Léo sait qu'il ne se trompe pas sur leurs valeurs. Ils le suivront...

    Léo courait aussi vite qu'il lui était permis jusqu'au monstre, légèrement sur le côté... c'est un pari risqué, si Lili et Sheïka ne viennent pas... il y aura surement du lion piétiner au petit-déjeuner.
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Halala… Les garçons sont tous les mêmes : têtus et bornés. Léo ne voulait pas que les trois amis se séparent même si c’était pour sauver leurs vies. Au début c’était ce que Lili avait pensé en voyant que Léo n’avait pas enchaîner avec un nouveau plan. Mais le lion trouva finalement une idée. Ces paroles surprirent et touchèrent la jeune gazelle. Lili avait compris que pour le nouvel errant, se battre en groupe était un atout qu’il fallait utiliser quand il était possible ; a plusieurs on est plus fort, c’est prouvé mathématiquement que un plus un ça fait deux ! Mais les liens entre les personnes d’un groupe, leurs affinités, les sentiments les uns envers les autres créer aussi une force. Sauf que si on suppose que chaque membre amène un point et que le lien en amène aussi un ; cela fait qu’un total de quatre, contre un monstre qui en valait surement trente.

Léo semblait déterminer, bien plus que la demoiselle qui était connue pour sa détermination justement ! Lili se rendit compte qu’en fait elle s’appuyait parfait trop sur l’espoir, espérant encore et toujours. Mais espérer, ce n’est pas un acte : c’est attendre que la chance vous souris… par contre être déterminer c’est se battre jusqu’au bout pour une chose que l’on souhaite ! De plus espérer trop longtemps, peut amener à hésiter et à ne plus savoir quoi faire, se perdre. Mais d’un côté l’espoir et la détermination sont liés : car si on n’y croit pas, jamais on y arrivera ! C’est comme dans les sports collectifs : on est plus fort à plusieurs et l’esprit d’équipe booste cette force.

La gazelle avait oublié tout cela depuis qu’elle était devenue errante. Elle n’était plus dans sa super équipe que formait sa famille, ni même dans celle de ses amis d’adolescences. Lili avait l’impression qu’elle avait grandie à la fin de sa croissance. Ne pouvant pas finir d’apprendre correctement la vie. Mais d’un côté ; ne faut-il pas toute une vie pour apprendre la vie ? Sheïka lui savait ce que c’était un groupe, il fessait parti d’une meute de lions formant une unique famille : des liens forts entre chaque qui font une grande force !

La gazelle secoua la tête, ce n’était pas le moment de penser ! De toute façon même si elle n’était pas en accord avec le plan du rouquin, c’était trop tard car celui-ci avait déjà bondi crocs en avant sur l’énorme monstre. Jamais la demoiselle ne laisserait un ami pas dans une situation délicat ; elle donnerait même sa vie pour qu’il n’est aucunes égratignures. La gazelle se mis a galoper aussi vite qu’elle le pouvait pour rattraper son ami, Sheïka n’avait aussi rien dit mais suivait les deux errants. Lili fit apparaître sa Keyblade entre ses dents. Plus elle s’approchait de l’éléphant mutant, plus son cœur battait fort : la course, la peur, les ténèbres que dégageait son adversaire… Tout cela la fit tressaillir. Dès que les trois compagnons furent groupés, ils accélérèrent la course.

L’élue de la Keyblade arma son épée en tournant la tête sur le côté. L’antérieur gauche du sans-cœur était là devant eux et c’est sur son genou qu’ils allaient frapper aussi fort qu’ils le pouvaient ! Les trois dernières foulée avant l’impact, le cœur de la demoiselle cessa de battre : toute son énergie était concentrée dans sa mâchoire pour donner un coup violant, elle avait de plus chargé sa Keyblade en électricité. Son regard se fixa d’abord sur le genou énorme en face d’elle, puis sur Léo… Ce jeune errant qui donnait du courage et de la force à la demoiselle, qui la rassurait rien qu’avec sa présence. Oui à trois ils allaient y arriver !

Le coup fut violant : durant l’impact la course de l’éléphant fut stoppée net, ainsi que celle du groupe. L’onde de choc traversa les dents de Lili et se répercuta sur tout son squelette, mais elle ne lâcha pas sa Keyblade et continua à enfoncer aussi fort qu’elle le pouvait son arme dans le genou du sans-cœur éléphant. Des éclats d’os de l’armure de celui-ci avaient volé en éclats, le monstre poussa un hurlement qui ressemblait à un bruit d’une explosion volcanique. Après quelques instant où la scène semblait s’être stoppée ; le genou fléchit et céda touchant donc le sable du désert. Lili recula aussi rapidement qu’elle le pu avec une glissade arrière.

L’éléphant secoua la tête dans tous les sens, ses défenses et sa trompe essayèrent de frapper les deux lions et la gazelle. Lili les évita et sans plus attendre cria à Léo & Sheïka :


« Maintenant faut faire la même à l’autre antérieur! »



Elle galopa de nouveau concentrant son énergie dans sa mâchoire comme précédemment et sa vue sur les défenses et la trompe qui bougeaient de partout. Le coup qui serait porté sera forcément moins puissant, mais Lili espérait que ça sera suffisant et surtout était déterminée à le mettre à terre avec l’aide des deux lions !
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    « Bien joué ! »

    Léo se ruait vers Lili, pour frapper avec elle encore une fois... bien qu'il se sentait encore un peu engourdie par l'attaque électrique de la demoiselle. Puis le jeune errant sentit la trompe de l'éléphant le saisir puis le balancer sur Lili. L'errant la percuta avec violence, parvenant miraculeusement à lui servir d’amortisseur lors de l'impact au sol. Bordel... s'il n'avait pas été aussi lent, ou aussi peu réactif, il l'aurait venu venir...
    Là, il a foutu en l'air une attaque dans un combat où chaque coup est décisif.

    Avec sa patte comme ça, fuir serait facile... mais à quoi ça rimerait, ils peuvent encore le battre. Sheïka parvint à l'occuper, il attaque le monstre pour l’énerver... et s'écarte. Comme un moustique insaisissable qui n'a de cesse de vous piquer. Il ne tiendra pas longtemps avec ce rythme effréné... le groupe est déjà usé par le voyage.


    « Courage Lili, serres les dents ! »

    Léo disait cela... sans le penser vraiment. Lui qui se pensait capable d'assurer la sécurité de ses compagnons n'assurait déjà pas la sienne. Ils survivaient tant bien que mal, puisant toujours plus profondément dans leurs ressources... mais il fallait terminer ça au plus vite !

    Léo se met à courir suivit de Lili, vers l'antérieur à abattre... Sheïka trouva le temps de faire un signe de la tête, c'est partit pour la grosse frappe. Surgissant par son dos, Léo et Lili arrivèrent... frappant tout deux aussi fort que possible, Lili usant de son reste de magie. Puis Sheïka, en pleine charge... l'armure d'os vola en éclat, on entendit le monstre hurler de douleur !

    Mais cette fois, ça n'a pas suffit et ce n'était absolument pas prévu. Un amas d'os, au loin, laisse entrevoir une lueur d'espoir. Léo est bien décidé à saisir cette opportunité. Le groupe se disperse alors que l'éléphant piétine le sol avec une telle force qu'on aurait juré un tremblement de terre.


    « Attirez-le jusqu'à l'amas d'os là-bas ! » Hurla Léo en courant vers l'amas d'os. « Je vais l'attaquer par le dessus ! »

    Léo n'était pas sûre de lui... il n'avait aucune foutue idée de comment il lui ferait des dégâts, même par le haut. Ça avait déjà l'air assez compliqué de l'attirer quelque part... mais ça c'est leur problème. Le lion comptait s'occuper du coup de grâce... et ça fait déjà beaucoup de chose à penser en peu de temps !
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Sheïka était un vrai lion de nature, et cela se voyait rien qu’à sa façon de se battre et son instinct d’animal prédateur. Quand à Léo et Lili ils combattaient avec plus de stratégie car leur force n’était pas grandiose et que la forme d’animal de la savane n’était pas leur apparence physique habituelle. Le groupe, malgré ses faiblesses, avait décidé de ne pas céder à la panique et la peur de perdre. Leur persévérance et leurs efforts payèrent : l’éléphant mutant avait ses deux antérieurs à terre et son armure d’os avait été fracassée à certains endroits.

La bête fit trembler le sol, essayant tant de bien que de mal à se relever. Lili en perdit presque l’équilibre, mais elle écarta ses quatre pattes afin d’avoir des appuis bien stables : si elle chutait et qu’une défense du sans-cœur foncerait sur elle, l’élue de Keyblade aurait été mal. La demoiselle écouta Léo… L’amas d’os ? Mais pourquoi ? Dans quel but fallait-il amener l’éléphant là-bas ? L’errante ne sut pourquoi, mais si Léo avait une idée en tête, elle lui fessait confiance et savait que cette idée ne serait pas bête, du moins elle l’espérait. Lili ne voulait pas que Léo frôle la mort juste pour terrasser cet énorme sans-cœur. Bref, elle acquiesça de la tête et se mit au boulot.

La gazelle croisa le regard de Sheïka, son regard était rempli de détermination ; ce n’était pas cet éléphant qui allait le faire trembler de peur et le faire fuir. Il se savait roi de la savane et il était poussé par le désir de revoir les siens. Lili voyait tout cela dans ses yeux, cela la fit sourire, mais pas trop sinon elle allait lâcher sa Keyblade. Bon… Le souci c’était qu’ils venaient de mettre à terre le monstre ténébreux, alors comme allaient-ils le relever ? L’éléphant s’énerva et frappa le sol avec sa trompe et ses défenses, une onde de chocs suivit d’un nuage de poussière balayant le périmètre. Lili tourna la tête en arrière et ferma les yeux. L’onde la fit reculer de quelques pas, mais elle resta debout.

En parlant d’être debout… Le sans cœur l’était de nouveau aussi. Il s’était appuyait sur ses défenses pour se redresser. Au moins ça réglait une question de Lili. Sans plus attendre, elle lança son arme en forme de clé en Diskobolos sur le visage de son adversaire. La première fois entre les deux yeux, puis en dessous de celui de droite. Elle avait frappé les zones les plus sensibles pour attirer l’intention de l’éléphant. Sheïka lui repris ses aller-retour sur elle, la mordant et repartant vers Lili. Ce lion avait une bonne endurance, Lili elle respirait de plus en plus difficilement, la fatigue commençait à arriver. Le regard jaune de leur ennemi se tourna vers la gazelle et le lion, et chargea droit sur eux, oubliant la présence de Léo. Ils coururent alors vers l’amas d’os que leur avait indiqué le rouquin. La gazelle avait fait disparaître sa Keyblade afin qu’elle ne la déséquilibre pas dans sa course : car tenir une arme dans la bouche ce n’était pas si évident que cela. Arrivé à quelques mètres à peine de l’amas, Lili jeta son regard sur Léo :


« Léo je suis avec toi… »


Lili surveilla d’un œil les faits et gestes de Léo qui c’était attaqué au dos de l’éléphant sans-cœur. Dès qu’elle verra que c’était le moment ou dès que Léo lui fera un signal, la gazelle bondira sur la trompe, puis sur une défense et ensuite sur le haut de la tête de la bête. Là elle enverra sa Keyblade haut dans le ciel et s’envolera aussi le plus haut possible, dans sa chute Lili attrapera son arme et foncera Keyblade en avant sur l’endroit où Léo voulait frapper afin d’avoir une course dont la vitesse donnerai plus de puissance ! De plus le coup de Léo devrait être puissant aussi. Mais est-ce que ça allait l’achever ? Lili n’en savait rien ; la seule façon de le savoir s’était d’essayer.
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    Lili est avec moi, se dit-il soudain... croyant entendre sa douce voix derrière les cris du monstre. Léo était bien trop fatiguée pour tenter un rodéo sur ce pachyderme enragé... à peine quelques secondes suffirent à le faire basculer dans le vide. Dans un réflexe purement félin, le héros sortit ses griffes et les enfonça profondément dans la peau de l'éléphant... semblable à du cuir très épais. Ses dix griffes traçait leurs routes dans le corps du sans-coeur, lui arrachant d’indicible cris monstrueux. Il ne tarderait pas à tomber... puis tomba, hurlant dans sa chute !

    « Maintenant ! »

    L'éléphant se tourne vers Léo, lui lançant un regard vide... rien, rien n'arrêtera ce truc sinon la mort ! Le sans-coeur avait le visage prêt du sol, à cause de ses pattes... et il n'avait qu'à allonger un peu son cou pour croquer du lion...

    Une gazelle débarqua de nulle part, pris appui de ses fines pattes sur la trompe de l'éléphant... elle avait une telle élégance, même en plein combat. Léo était un lion, de la race des rois de ce monde, pourtant... cette gazelle semblait impossible à arrêter, insaisissable. Lili était déjà sur la tête du monstre... libre d’aller où elle veut. D'un geste noble de la tête, elle jeta son arme haut dans les airs... bondit sur le dos de la bête et frappa de toute ses forces l'éléphant. Léo s'en voulait... il avait échoué dans son propre plan, lui qui s'était lui-même placé en pièce centrale. Quelle tâche...

    Sheïka, légèrement en décalage à cause de la vitesse de Lili vint charger la gueule du monstre, simple et brutale. Léo se releva, se jetant à corps perdu pour un coup puissant... Une lueur d'espoir... l'éléphant affichait des signes de douleurs à chaque attaque, là où il y était avant insensible. Son armure avait déjà diminué, son corps était de plus en plus exposé. Le problème... c'est que le groupe fatiguait.

    L'éléphant ne bougeait plus, paraissait soudain étrangement calme... le calme avant la tempête, à en juger les flammes violacés qui le parcourent. Il va entrer dans une rage folle... un état Berzerk. C'est l'occasion parfaite pour le frapper... et l'occasion parfaite pour trouver une mort rapide. Léo sait très bien ce qu'il a dit... mas là, la situation a changé.

    Et pourquoi... pourquoi même là il continue régulièrement de regarder Lili. Impossible de capter son intention de manière durable, le sans-coeur la reportant immédiatement sur la gazelle.

    Au moins, le combat touche à sa fin. Ne reste plus qu'à l'écrire, cette foutue fin... et en voyant l'éléphant lentement se remettre en équilibre sur ses pattes pourtant bien blessé... il s'écroulera de lui-même à la fin de son état Berzerk... mais putain quand ?!


    « Il va s'écrouler, on doit juste survivre ! »

    « Mais putain quand ?! Allons au rocher du lion, dans son état les miens l'achèveront... c'est notre seule chance ! On est plus très loin... »

    Une charge... tout simplement ultime du pachyderme dispersa le groupe, soulevant un incroyable nuage de poussière sur son passage. Il continua, percutant les nombreux ossements de ce désert, ravageant tout sur son passage. Une vraie catastrophe naturelle... l'éléphant chuta... et se releva aussi vite, fou de rage. L'éléphant se redirigea, sans jamais s'arrêter, vers le groupe. Sheïka et Lili se sont écartés à temps... Léo, a malheureusement été trop lent. Le passage d'une patte l'envoya valdinguer dans des débris d'immenses os brisés.

    Léo ne demandait qu'à se relever, qu'à abattre ce monstre... mais qu'il le veuille ou non, il avait atteint ses limites. Même plus la force de parler... mais les flammes autour du monstre commençait à se dissiper. Il ne restait surement que quelques secondes de rages... mais une seconde suffit à y laissez sa peau. Léo gardait les yeux ouverts à tout pris, obsédé par le sort de ses deux compagnons... paralysé de douleur qu'il était, peinant ne serait-ce que pour respirer. Ne rien pouvoir faire... une sensation que le roux ne connaissait que trop...
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Les membres de la gazelle tremblèrent ; oui le coup qu’elle avait donné au sans-cœur lui avait demandé beaucoup d’énergie et de force. Lili ne pourrait pas enchaîner un autre coup puissant avant un moment. Mais son état de santé l’inquiétait peu, elle se préoccupait toujours des autres avant. Et là l’élue avait une inquiétude pour le lion errant. Il avait fait une sacrée chute, Lili savait que si c’était elle qui avait subi cette chute, son squelette n’aurait pas tenu le coup ! Mais il semblait tenir debout à son soulagement. Un lion s’était bien costaud, et ses crocs étaient plus tranchants que des épées. D’ailleurs Lili avala sa salive en voyant les deux mâchoires de ses amis s’enfoncer violement dans la chair de leur adversaire ; heureusement qu’elle était amie avec eux, car ses deux lions n’auraient fait qu’une bouchée de la gazelle.

Bref, son esprit fut capté par les flammes violettes et les ténèbres encore plus sombres qu’entourait leur ennemi : il rentrait dans une sorte de transe. Et cela n’était pas bon du tout pensa Lili. Le calme qui accompagna cette transformation permis à la demoiselle de reprendre un souffle posait et ne pas penser à ses muscles qui souffraient. Sheïka et Léo commencèrent à parler pour discuter de ce qu’il fallait faire, mais l’éléphant chargea en créant de plus un nuage de poussière. La demoiselle en fut perturbée et perdit de vue les deux lions. La bête était dans un vrai état de rage qui n’était pas beau à voir et qui hérissa tous les poils de la gazelle. Et quand ses yeux s’habituèrent à se brouillard de sable, Lili bondit sur le côté évita de justesse un  coup qui aurait pu lui être mortelle.

Ses fines et longues oreilles entendirent un bruit de chute non loin. La panique la gagna : Léo ou Sheïka avait dû être touché par l’éléphant mutant. Lili tourna son regard et vit l’errant à terre dans un tas de débris d’os. La gazelle serra les dents et fit apparaître sa Keyblade entre celles-ci. Non, elle vivante, aucuns sans-cœurs lui enlèvera sous ses yeux un être cher !!! Sheïka, à côté d’elle, voulait aussi protéger son ami errant, il attrapa alors avec ses crocs le bout d’une oreille de l’éléphant. Il était suspendu comme une boucle-d’oreille, le sans-cœur baissa la tête sous le poids du lion et poussa un gémissement. Lili rassembla ses dernières forces et bondit. Elle put faire un petit bon, car Sheïka avait tiré le côté gauche du visage vers le sol, qui l’amena près de l’œil gauche du monstre, là elle planta son arme en forme de clé dans cet œil.

Lili retomba au sol comme une masse, ses muscles affaiblis n’avaient même pas réussis à la maintenir debout. Fort heureusement c’était fini… Les flammes violettes autour du sans-cœur avaient disparues et l’éléphant mutant dans un rugissement sourd se décomposa en poussières noires. Lili regarda ce sans-cœur mourir, laissant les cœurs qu’il a capturé s’envoler et partir dans leur monde, celui de Kingdom Hearts. La demoiselle garda un silence, comme si elle prononçait une prière silencieuse pour tous ses cœurs.

Après ce moment de silence, l’élue de la Keyblade regarda l’état physique de Léo et Sheïka ; ce n’était pas la grande forme et il y avait de quoi ! Mais Lili leur adressa un sourire réconfortant : elle était heureuse de les voir saufs, même s’ils étaient bien amochés. Elle se releva avec un peu de difficulté et alla rejoindre Léo, elle fit signe à Sheïka de la suivre.


« Bon boulot à vous deux… Mais on n’est pas dans un bon état ! Je vais nous soigner tous ensemble, mais ça sera un soin minime ; juste pour retrouver un peu d’énergie et pouvoir marcher sans souffrir à chaque pas. Désolée je ne peux pas faire mieux pour le moment. »

Il restait que peu d’énergie magique à la demoiselle, et elle l’utilisa pour soigner un minimum le groupe. Après ce sort, son énergie magique était à zéro, mais au moins elle avait moins mal aux muscles et pouvait marcher sans faire la grimace. Lili pria pour ne pas croiser d’autres adversaires… La demoiselle se mit à côté de Léo et l’aida à se relever. Sheïka passa devant et marcha en direction du rocher du lion. Pendant qu’ils marchèrent, Lili lança un regard quelque peu inquiet à son compagnon errant :

« ça va aller ? Une fois arrivé au rocher du lion, et quand j’aurais récupéré assez de force, je soignerais tes blessures…

On y est enfin ! »

Dans la voix de Sheïka on sentait la joie qui lui remontait jusqu’à la gorge la nouant presque. Lili admira ce rocher, de près il était encore plus impressionnant, il imposait le respect. La demoiselle afficha un sourire, voir le lion aussi heureux lui remplit le cœur, elle était si contente pour lui.
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    Enfin...

    « On y est enfin ! »

    Toute la tension retomba à ces quatre mots, le corps de Léo se détendit l'espace d'un instant. Si bien que durant une seconde, le héros ne sentit plus aucune douleur, fatigue, faim ou soif. Il n'y avait que cette joie... cette joie égoïste. Bien sûr c'est agréable que Sheïka est retrouvé son chez lui, mais Léo était surtout fier d'y être pour quelque chose. Son regard porta sur Lili, en même temps que le retour brusque de la douleur et du reste, comme un retour à la réalité. C'est surtout elle qui a rendu ça possible. Une belle gazelle... Léo l'observait, devenant un peu bête malgré lui. Il pensait à Lili, se surprenait même à la trouver appétissante, mais rien dans sa tête ne sonnait juste.

    « Alors c'est ça un élu de la clef ? Première fois que j'en vois un en action... »

    « Vous serez toujours les bienvenues chez moi, élu ou pas ! »

    Mission accompli ! Léo ne comptait pas rester... il en avait un peu marre de ce monde pour ne rien cacher ! Mais Sheïka insista... et il insista particulièrement pour ramener Léo et Lili jusqu'au rocher du lion. Malgré la fatigue, le bout du tunnel motivèrent le groupe qui arriva assez vite jusqu'au rocher du lion. Le retour de Sheïka fut salué ! Quand à Léo et Lili, ont leur ramenèrent un peu de viandes et de fruits. Sheïka faisait le tour, passait du temps avec les siens. Tandis que Léo et Lili profitait d'un repas bien mérité. Léo... avait une chose à demander à Lili. Une dernière. Léo regardait Lili, comme un lion caché dans la broussaille, observant la gazelle qu'il va laissez s'échapper dans la douleur.

    « On va chacun partir de notre côté, j'imagine... je peux espérer te revoir après ça ? »
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Toujours le sourire aux lèvres et les yeux rivés sur le rocher du lion, Lili répondit à Léo avec un air faussement vaniteux :

« C’est pratique et classe d’avoir une arme tel que la Keyblade ! »


Son ton de voix changea pour une tonalité posée et son regard se porta au loin :

« Cette arme… J’ai encore beaucoup à apprendre sur elle. J’ai déjà vu trois autres élus de la Keyblade, et crois –moi, si tu as été impressionné par moi, eux c’est carrément de l’admiration que t’auras ! »


Oui, Lili le savait, elle avait encore tant de chemin à parcourir et c’était à cette pensée qu’elle avançait. Or un jour il faudrait qu’elle arrête de se battre et d’avancer que pour soi. Un jour elle devra choisir un camp, des idéaux pour aider les gens et les mondes. Car elle l’a bien appris : en agissant seule la demoiselle ne pourrait jamais sauver le monde, il faut être entouré de personnes. Cependant, elle ne voulait pas se lancer dans les guerres politiques que chaque camp mène l’un contre l’autre.

La gazelle sorti de ses songes et remercia Sheïka, cela fait toujours plaisir de savoir qu’on sera bien accueilli à un endroit. Une fois arrivée au pied de cet immense rocher, des lions accoururent vers Sheïka ; ils s’étaient retrouvés. Un joli happy end pensa la jeune gazelle. Mais pour être sincère elle ne se sentait pas très à l’aise, entourée d’autant de lion : c’est quand même une gazelle, une proie ! Heureusement que Sheïka expliqua que le lion et la gazelle qui l’accompagnaient, l’avaient aidé à revenir ici. Ils furent donc bien accueillis aussi ; Lili put manger des fruits de cette terre. Un vrai régal il n’y a pas à dire. Elle retrouva sa force petit à petit, sa puissance magique même faible, revenait aussi petit à petit.

La gazelle croisa le regard de Léo ; celui-ci était perçant mais triste à la fois. Avant même qu’il ne parle, l’élue savait que les adieux n’allaient pas tarder malheureusement. Elle écouta l’errant et acquiesça d’un signe de tête : oui ils allaient se séparer pour continuer chacun sa route. Juste après la question de Léo le cœur de Lili avait fait un petit bon dans sa poitrine : elle était heureuse de savoir qu’il voulait la revoir après, car elle le souhaitait aussi. Elle répondu alors directement :


« Bien sûr ! On se reverra quoiqu’il arrive, je t’en fais la promesse. »


L’élue sorti son arme, elle avait retrouvé assez d’énergie pour soigner Léo & elle en même temps. Ils allaient repartir à l’aventure alors il fallait mieux qu’ils soient en forme, pour Sheïka, il se soignera avec le temps ici. Une fois que les deux errants furent soulagés de leurs blessures par la magie, la gazelle planta son arme au sol et avec sa petite bouche elle décrocha le porte clé de celle-ci. Sa Keyblade changea alors de forme et disparue comme elle était apparue. Elle déposa l’objet sur la patte du rouquin : c’était un porte clé en bois de la forme d’un trèfle de jeu de carte. C’était son père qui lui avait fait, le trèfle était un signe qu’elle s’était approprié quand elle était plus jeune et ses amis avaient comme signe le cœur, le pique et le carreau.

« Je voudrais que tu gardes ceci pour… »


Pour ? La demoiselle n’en savait trop rien ; pour pas qu’il ne l’oublie ? Pour être sûr qu’ils se revoient un jour ? Pour lui montrer qu’elle tient beaucoup à lui ? … Parfois certains actes n’ont pas d’explication précise.

Bon… Lili allait partir, elle avait du chemin à faire avant de retourner à son vaisseau, et puis peut-être qu’elle ira faire un tour à l’oasis juste pour combler sa curiosité et puis elle devait réfléchir à quel chemin choisir. Avec le corps d’un animal ce n’était pas évident de se prendre dans les bras afin de se dire au revoir. Lili poussa un long soupire, et assez gênée elle décida de juste ajouter un mot, avant de partir le cœur serré :


« Léo… Je te dis à bientôt alors, continues à t’accrocher à ton rêve. »

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Exploit accompli. Je n'ai pas tout lu, à peine cinq posts, mais je vais me stopper là pour commenter ce que j'ai déjà lu.
Tout d'abord, ce n'est pas pour me racheter une conscience, mais ton premier post, Lili, est excellent. Il est bien écrit, avec ce style très bon que tu peux avoir. Le fait qu'elle réfléchisse, un peu comme un jeu, à l'animal qu'elle va devenir, je trouve ça plutôt fort.

En fait... tous vos rps sont vraiment biens (pour l'instant), et... ça donne un tout dynamique et sympa à lire.

Mais Léo, je vais te tuer. C'est pas la première fois et sincèrement, c'est plus supportable. En fait j'ai l'impression que dans ta tête, ça marche comme ça "Pourquoi pas abuser sur mes caractéristiques ? J'y perds rien ! Alors je continue et je fais de Léo un vrai ninja sans les stats qui vont avec !"

Franchement, soit tu t'en fous de ce que je raconte, soit... tu le fais pas exprès, mais je t'ai déjà reproché tes abus sur la vitesse.
Sur le reste, ça va. Tu respectes pas trop mal ta force, ta défense, ce genre de choses. Mais la vitesse... Tu as 8 de vitesse, sérieusement ! Et en fait, tu décris une vitesse qui correspondrait... à entre 15 et 20 PS.

Où vois-je ça ? Tu prends de vitesse toutes les hyènes en bondissant sur leur chef (alors... à ce propos. Peut-être que dans la savane, il y a vraiment des chefs de meute de hyène. Mais ici on respecte le disney et le KH, et les hyènes sont en meutes mais sans chef. )

Et alors que tu es bloqué, dos au mur, devant quelques hyènes... encore une fois tu les prends de vitesse et tabasse leur chef avant même que l'une d'elles ne réagisse.

Là où je suis surpris, c'est que vous avez vraiment fait des hyènes les pires baltringues de l'univers. Certes elles ne devaient être que huit, mais pour un groupe de trois, c'est déjà beaucoup. Là... elles sont juste bonnes à rien. Donc je suis pas super content du combat.

Alors... un petit truc me dérange chez toi, Lili. En fait... tu n'es pas assez honnête envers l'autre rpiste. Ou en tout cas, tu ne joues pas le jeu.

Par exemple, si Léo énonce le fait qu'il pense à... sa cité... et qu'il en est bien triste. Tu vas dire qu'elle voyait bien qu'il était triste "peut-être parce qu'il pensait à sa cité".
Au moment où ici, Léo dit que durant un instant, il a envisagé Lili comme une proie... Juste un regard, quoi. Et bien, toi Lili, tu le sais, tu dis bien "La gazelle croisa le regard du lion, un instant elle crut voir dans ses yeux une envie de prédateur, mais cette étincelle disparut aussitôt. Il arrivait à contrôler ses instincts de prédateur, et cela rassura Lili."

Il regarde le ciel et se fait une réflexion, tu vas parler du ciel. Ca me rappelle cet rp avec Arthas où (comme je l'ai dit dans le commentaire), il énonce en narration la présence d'une jungle dangereuse dans Tortuga... et que dans le rp qui suivait, alors que t'en avais pas causé une seconde auparavant, bam tu parles de la jungle dangereuse.

Selon moi, tout ce dont tu as besoin pour répondre à un rp... Ce sont les paroles, les actes et le comportement de l'autre. C'est tout. En aucun cas tu ne prends en considération les pensées, en aucun... cas ^^

Alors... Lili ^^... Autre chose, par rapport aux compétences de soin.

Donc Léo se prend une... carrément méchante et costaude morsure. D'ailleurs il a super mal quand il pose une patte à terre, le genre de morsure qui lui a pété un os... et Lili, tu dis quelque chose de fort amusant "Comme ce n'était pas une blessure mortelle, un soin + suffira amplement"...
Sauf que non ça marche pas comme ça ^^. Y a pas d'un côté les blessures mortelles qu'on ne peut pas soigner... et de l'autre les blessures qui ne sont pas mortelles, pouvant être soignées par un soin +

Un seul soin + c'est... pas grand chose. Ca te soigne une petite plaie, style "Ah je me suis coupé le doigt en coupant des carottes"... une brûlure, ce genre de trucs quoi. Ca va certainement pas te réparer une patte. A la rigueur si tu utilisais plein de fois le sort, oui... mais sinon laisse tomber.
Et je ne veux pas dire mais c'est dans la description de la compétence.

Faîtes attention à votre orthographe, sinon.

"Après se fut les crocs du crâne de dinosaure qui s’ouvrir grand et voulu avaler tout cru l’élue de la Keyblade."

Il y a... sept fautes en une phrase.

Ce, et pas "se"... Je ne sais pas d'où tu sors ce "se", Lili, mais c'est faux. Un "se", ça n'a lieu d'être que dans un pronom réfléchi. Par exemple "Il se lève, il s'achète une glace, cela se tient, etc..."

Pitié, retenez ça. C'est un petit peu plus compliqué en vérité, mais retenez ça et n'utilisez plus un "se" quand ça n'a pas lieu d'être. C'est franchement pas compliqué de s'imposer ceci "se ne s'utilise qu'en pronom réfléchi"

Ce fut les crocs ? Non, s'il y a des crocs, tu dois dire "ce furent les crocs", c'est un pluriel.

Ce furent les crocs qui "s'ouvrir" ? Un infinitif ? Tu connais la règle de "vendre", non ? Dès que tu sais pas si tu dois utiliser un infinitif ou quelque chose d'autre dans ta phrase, tu remplaces le verbe par "vendre".

Tu dirais "Ce furent les crocs qui vendre" ?. Non, tu diras "Ce furent les crocs qui vendirent".

Donc ici, tu diras "Ce furent les crocs qui s'ouvrirent"

La suite...

Ce furent les crocs qui s'ouvrirent et voulu ? Y a un problème, ça s'entend à mille kilomètres.

"Ce furent les crocs qui s'ouvrirent et voulurent"

Alors "Les crocs qui s'ouvrirent grands", tu mets un s à grand.

"Et voulurent avaler tout cru Lili" deviendra "Voulurent avaler toute crue Lili"

Bon...

Je ne vous le cache pas... Ca n'a rien à voir avec les dernières critiques, mais le rp me plait de moins en moins pour une raison. Vous avez fait deux combats consécutifs... et pour être sincère, ils n'étaient pas géniaux.


Donc j'ai lu un peu et... Lili, je vais te donner un exemple, le genre de textes qui me fait dire que tu expliques trop les choses.

Donc pour rappel, Lili vient de proposer au groupe de se séparer (pour échapper à un sans-coeur surpuissant), Léo refuse et propose un plan : Qu'ils attaquent simultanément la même patte de l'éléphant sans-coeur qui les poursuit.

Voici ce que tu écris, Lili :

"Ces paroles surprirent et touchèrent la jeune gazelle. Lili avait compris que pour le nouvel errant, se battre en groupe était un atout qu’il fallait utiliser quand il était possible ; a plusieurs on est plus fort, c’est prouvé mathématiquement que un plus un ça fait deux ! Mais les liens entre les personnes d’un groupe, leurs affinités, les sentiments les uns envers les autres créer aussi une force. Sauf que si on suppose que chaque membre amène un point et que le lien en amène aussi un ; cela fait qu’un total de quatre, contre un monstre qui en valait surement trente. "

Je ne sais pas si tu l'as fait exprès... mais je trouve ce texte hilarant. Sincèrement j'ai beaucoup ri ^^.

Alors... au début j'ai trouvé que le combat et la fuite avec l'éléphant étaient honnêtement biens, on y croit, c'est cool.
Le moment où Léo a un plan génial et où il décrit les actions d'absolument tout le monde, je sais pas pourquoi j'ai trouvé ça trop. Je veux dire, Léo, pendant cinq minutes tu décris les actions de chacun en décrivant à quel point ils sont tous beaux et magnifiques et élégants et... t'en fais trop.

Bon voilà, j'ai fini de lire.

D'une manière générale, j'ai assez aimé toute l'odyssée de cet rp. C'est un voyage semé d'embûches, et même si les combats sont pas toujours très bien réussis, on a vraiment un sentiment de traversée périlleuse.

Donc mon appréciation générale de cet rp est plutôt bonne. Pas excellente mais bon.

Au cas où vous vous poseriez la question, je ne suis pas convaincu par le lien-D entre Lili et Léo, donc on verra ça la prochaine fois.

Parlons toutefois d'un problème... La terre des lions est un monde à cinq étoiles de difficulté, cinq sur neuf. Cela veut dire que c'est un monde fort dangereux. Et oui, vous avez respecté ça... tantôt les hyènes, tantôt les sans-coeurs, c'est bien.

Sauf que Léo, tu es caporal et la difficulté maximale pour toi devrait être Normal. Ce n'est pas qu'une question de note, c'est aussi une question de logique. Tu n'es pas censé survivre à une mission... périlleuse/difficile...

C'est aussi à toi de respecter la difficulté maximum qui t'est permise. Même si évidemment, si Ukiyo t'attaque, tu ne pourras rien y faire. Mais pour les exploits de ton initiative, ils doivent correspondre aux difficultés qui te sont permises.

Parce que là, c'est aussi dur pour toi que pour une capitaine comme Lili, ce qui prouve bien qu'il y a un problème, que c'est trop dur pour ton grade.

Bon.

Mission périlleuse pour Lili, mission normale pour Léo.

Lili : 35 xp, 300 munnies et 3 PS... en force.

Léo : 15 xp, 150 munnies (malus pour abus de vitesse) et 3 PS... 2 en vitesse et 1 en force.
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