- Par n’importe quel moyen ? Eh bien, ça allait être facile ! Directement après avoir reçu mes ordres de la jolie princesse, on m’accompagnait à la station Shinra la plus proche pour m’emmener à la Cité des Rêves.
C’était pas la première fois que je voyageais, du coup, bah… J’étais pas comme un gosse, la tête collée au hublot à m’emmerveiller à chaque fois que je voyais un monde ou des étoiles…
Le trajet fut calme donc, et nous arrivâmes très vite à bon port. Lorsque le chauffeur nous prévint que nous étions arrivés, moi et… moi seul descendit, reposant sur la table le nouveau numéro d’escrime magazine.
J’étais… tout seul ? Hé ! Je croyais avoir eu droit à un compartiment privé ou quoi ! Mais non, j’avais oublié qu’en tant qu’habitants de la cité du crépuscule, et donc, sujets de la princesse, ils n’avaient pas le droit de quitter leurs mondes…
C’était comme une prison quoi. Enfin, ça faisait un bon bout de temps que j’avais vu le monde extérieur, ça c’était sûr, du coup, respirer un bon bol d’air frais… Ça faisait carrément du bien !
Mais je n’étais pas là pour faire du tourisme ! J’avais une misison ! Aussi, je me mis immédiatament en quête de cet alchimiste. J’arpentais les rues de Paris, cette ville magnifique. Si l’on m’avait demandé de me dissimuler, j’y arrivais parfaitement. Mon ancienne vie m’avait appris ce genre de choses. Se dissimuler pour piquer dans les bourses… Ouais, c’était le bon temps.
Alors, j’errais de rue en rue, sans trop savoir où j’allais, me mêlant avec aisance a plusieurs groupes de personnes. Un coup je cotoyais une personne assez forte accompagnée de sa femme, un autre j’étais aux côtés d’un groupe de vieillards… On ne me remarquait pas.
Après une bonne heure et demie d’errance, j’arrivais à l’échoppe tant recherchée. Celle-ci était ouverte. Personne ne devait remarquer quoi que ce soit de spécial chez moi, c’était les souhaits de la Princesse, alors, je me dis que rentrer n’était pas la meilleure des solutions.
Non, je fis le tour du bâtiment et vis une échelle qui menait sur le toit. Elle était dans une ruelle, alors il n’y avait personne pour me voir. De plus, elle semblait être fixée au mur… Une assurance anti chute !
Je commençais donc à monter, barreau par barreau dans la plus grande discretion. Une fois sur le toit, je regardais aux alentours s’il n’y avait pas de quoi rentrer dans le bâtiment. Effectivement, une trappe s’y trouvait. Elle était usée par le temps, clairement exposée aux caprices du temps. Toutefois, l’ouvrir ne fut pas difficile, le seul problème fut le bois qui grinçait. Ça n’avait pas l’air d’alarmer qui que ce soit.
Je descendis les marches de pierre donc, sur la pointe des pieds, écoutant le moindre bruit annonciateur de danger. Il était clair que je n’avais rien à faire ici. Alors, si je croisais quelqu’un… C’était mal foutu.
J’arrivais dans les appartements du chimiste. Il n’y avait personne. Maintenant… j’espérais qu’il ne fallait pas redescendre jusqu’au magasin et que ladite recette se trouverait dans un grimoire ou autre. Je fouillais donc les pièces. Il y avait une salle de bain, un salon… Il y avait aussi une chambre où une femme dormait profondément. Il fallait donc que je sois des plus discrets ! D’ici à ce qu’elle se réveille et qu’elle me trouve en train de fouiller… Ce serait une catastrophe !
J’arrivais un laboratoire. Pleins de livres s’y trouvaient, il y avait aussi pleins d’herbes aux effets probablement différents… Au milieu, une table de chimiste avec des pots remplis de substances multicolores et fumantes.
Je fouillais un des grimoires portant sur la végétation et trouvais ce que je cherchais. Je déchirais la page, et j’entendis tousser derrière moi. Je me retournais, sourire aux lèvres… C’était le chimiste.
Qui êtes vous ? Et que faites vous ici ?
Là, il me fallait être convaincant. J’ôtais mon chapeau.
Bonjour monsieur, je suis le représentant du conseil des alchimistes. Nous avons justement tenu un conseil récemment et nous nous sommes mis d’accord sur le fait que votre installation n’était pas aux normes.
Ah … C’est vrai ?
Oui ! *Quel débile…* D’après mes analyses, j’ai pu remarquer que c’était le groupe local, à savoir le consulat, présidé par Monsieur Rhapsodos, qui vous fournissait en matériel. Du moins en partie, est-ce vrai ?
Non, c’est tout à fait ça ! Mais attendez… Vous voulez dire que ce qu’ils me donnent… N’est pas de bonne qualité ?
Assurément ! Ce n’est pas de la mauvaise volonté, nous avons déjà eu à faire avec Monsieur Rhapsodos et je peux vous assurer que ce dernier ne connaît pas du tout les bases en matière d’alchimie. Regardez-moi ça, ces plantes… sont de qualité médiocre, ces alambics ne sont pas du tout optimisés pour la création de ce genre de potions… Ne le saviez-vous pas ?
Si, j’avais quelques doutes, mais rien de concret. Mais comment je vais faire moi maintenant ?
Et bien, je ne sais pas. Je suis juste venu ici pour constater l’étendue des dégâts… Et pour confirmer les dires du Conseil. Après je peux peut-être vous aiguiller vers de meilleurs collaborateurs si vous le souhaitez ?
Ses yeux s’illuminèrent d’une lueur d’espoir. J’en eus presque de la pitié pour cet homme si facile à berner.
Oh oui, s’il vous plait, je ne veux plus travailler avec ces amateurs. Tout ce qu’ils voient c’est leur art… Mais l’alchimie en est un !
Et je suis d’accord avec vous ! Malheureusement… Nous ne dévoilons ce genre d’informations qu’en échange de rémunération. Mais vu votre travail, je suppose que ce prix sera très facilement abordable.
Combien ?
400 munnies tout rond.
Et bien… Ça représente tout de même une sacrée somme, mais je suis d’accord, venez avec moi.
Nous descendîmes donc au rez-de-chaussée, à la boutique. Ici, il ouvrit son coffre fort et me sortit la somme que je lui avais demandé. Je recomptais et lui sourit.
Marché conclu mon bon monsieur. Alors si je puis vous aiguiller sur un groupe très aidant… Je pourrais sûrement vous diriger vers la Coalition Noire. Alors oui, vous allez me dire « Oh oui, mais ce sont des gens malfaisants, je ne veux pas œuvrer pour ce genre de personnes », à cela je vous dis non. Certes leurs buts sont peut-être un peu… extrêmes… Mais ils sont de très bons collaborateurs. Je peux vous assurer que la qualité des ingrédients, la qualité des outils et des recueils de recettes sont au rendez-vous. Opter pour la coalition, c’est faire des bénéfices… Je peux vous assurer que les actions de votre entreprise vont monter en flèche !
Vous avez raison, je dois d’abord penser à ma boutique. Et bien écoutez, je les contacterai bientôt. Le Consulat ne m’a pas vraiment aidé en fin de compte. Je vous remercie monsieur…
Monsieur Douglass.
Monsieur Douglass. Sans vous je n’aurais sans doute jamais pu me défaire d’eux. Maintenant, je m’en vais travailler pour un vrai groupe qui y connaît quelque chose, et là, je peux vous dire que mes potions vont êtres connues dans tout l’univers !
Et c’est ce que j’espère ! Monsieur, je m’excuse de partir ainsi, mais je dois finir l’inspection avant ce soir ! Je vous remercie de votre créduli… euh, hospitalité. A bientôt !
La prochaine fois que vous passerez, je ne serais probablement plus ici vous savez. D’ici un mois, j’espère m’installer a la Cité du Crépuscule !
Vous avez bien raison ! A la prochaine !
Oui, et merci !
Je sortis de l’échoppe. Mais quel débile. Heureusement que j’étais bon acteur… Le Conseil des Alchimistes… n’importe quoi ! En attendant, j’espérais faire plaisir a Ariez en ramenant la recette, et surtout en ramenant un alchimiste du Consulat ! Peut-être que faire autant de zèle rallongerait mon ésperance de vie !
Enfin, cette fois-ci, je me dirigeais vers la station shinra sans prendre le temps de vagabonder dans les rues. Il fallait que je rentre !
Quand même… j’avais même réussi a lui extorquer de l’argent !