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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Samuel Rodrigues





Nom & Prénom  : Samuel « Jetstream Sam » Rodrigues
Titre  :  Le voyageur.
Âge32 ans
CampConsulat
Monde d'OrigineTerre des Dragons
Race  :  Humain
Grade désiré : Bah j'avoue que Bleusaille me ferait mal au cul.

Jetstream Sam

Un village sans maison, toutes les constructions ont été ravagées, il n'y a plus que désolation, misère et mort. De rares tentes gisent ici et là comme ultimes remparts contre le froid et le vent. Ces constructions de fortunes abritent le plus souvent des enfants, les rares adultes vivants sont souvent trop blessés ou malades pour bouger. Ils survivent comme ils peuvent, ils n'ont même pas eu l'honneur de s'éteindre sur le champ de bataille. Attendant leur dernier souffle, n'ayant pas la force d'attenter à leur propre vie et sans personne pour oser abréger leurs souffrances, ils survivent grâce aux enfants. Onze personnes, tout âges confondus, c'est ce qu'il restait d'un village autrefois habité par des centaines. Conséquence d'une guerre dont personne n'entend parler, d'une guerre dont l'empereur nie l'existence. S'il faisait l'inverse, cela voudrait dire que le pays va mal et s'il n'agît pas, c'est qu'il y a pas besoin de le faire. Les seuls témoins restants de cette atrocité sont des combattants qui ne diront rien, les autres sont les rescapés incapables d'aller à plus de deux kilomètres.

C'était la première fois depuis des mois qu'un homme passait par là. Ce n'était pas sa destination, ce n'était même pas sur sa route, mais d'une grande colline, il a vu ces ruines. Habillé d'un capuchon, son visage était masqué, il était même impossible de voir ses bras ou quoi que ce soit, si ce n'est un fourreau qui dépassait. Avançant dans ce lieu à l'odeur fétide et évitant les cadavres jonchés entre les débris, il fixait l'un des enfants assis dans la boue.

Arrivé à son niveau, il se baissa en découvrant son visage. Il n'avait que vingt ans et déjà, son visage était celui de ceux qui ont vu des atrocités dans la vie. Une cicatrice parcourait sa joue sous son œil gauche, comme une larme qui n'a de cesse de couler. Son regard était réellement compatissant, il observait l'enfant en silence. Ayant tout de l'apparence d'un solitaire, il était attaché aux coutumes. En témoignait sa coiffure semblable à beaucoup de guerriers de la Terre des Dragons, une courte queue de cheval attachée en hauteur.

Il enlevait ses gants et passait ses doigts sous le menton du jeune enfant en le relevant pour mieux voir son visage. Le combattant acquiesçait sans raison apparente puis se relevait solennellement. D'abord, il regardait autour de lui, puis en direction des nuages, le ciel s'assombrissait. Une goutte percutait son front, une seconde tomba sur sa joue et peu à peu, de plus en plus de goutte chutaient.

« Gamin, va t'abriter avec les autres. » Ordonnait-il en restant très courtois.

Obtempérant, l'enfant est allé sous une des tentes, celle avec le moins de trous. Il toisait l'inconnu avec insistance, ne comprenant pas ce qu'il faisait là et pourquoi il restait sous la pluie. Lui aussi pouvait se protéger de l'averse, mais il ne mettait même pas sa capuche. Au contraire, ça se lisait sur son visage, il aimait la sensation que laissait l'eau circulant sur son corps.

Vingt minutes plus tard, l'averse cessait, le jeune homme passait sa main sur son visage afin de l'essuyer. Les sept enfants sortaient de leur abri tandis qu'il allait voir un des adultes malades. Une nouvelle fois, il se baissait pour voir un regard plein de complaintes, des yeux qui appelaient à l'aide, qui demandaient la fin.

« Je m'appelle Samuel, je vais emmener les enfants dans une école et prendre soin d'eux. »

Il marquait une pause, laissant le temps à son orateur d'intégrer l'information. Après une grande inspiration, il reprenait.

« Puis-je faire quelque chose pour vous et les trois autres ? »

Samuel n'avait pas besoin de réponse, ils imploraient sans lui parler, sans en être capable.

« Ce sera rapide... » Disait-il plein de compassion.

Se retournant vers les enfants, il s'assurait que les âmes sensibles ne puissent voir la scène. Suite à quoi, il dégaina son sabre d'une lame écarlate, un katana. D'un geste sec et à la fois aussi doux que possible, il tranchait les quatre têtes. C'était une mort affreuse, mais la plus rapide et indolore. Samuel baissait les yeux vers son arme, le sang disparaissait, absorbé par la lame. Il se dirigeait vers les gamins après avoir rengainé.

« Vous allez marcher dans cette direction en suivant le chemin, restez groupés. »

« On va où, monsieur ? »

« Vers une nouvelle vie et appelez-moi Sam. Allez-y, je vous rejoins aussi vite que possible. »

Observant le départ, lorsqu'ils étaient assez loin, il marchait vers les dépouilles. Il les recouvrait avec les débris alentours, une sépulture de fortune, mais ils avaient toujours ça. Sam avait le souffle court, pas à cause de l'effort, mais toute cette scène n'avait aucun sens. Ayant entendu la raison de la bataille qui a ravagé cet endroit, il trouvait ça stupide. Jamais il ne stoppera une guerre, mais celle-là n'avait pas lieu d'être, des morts inutiles et une vie à jamais bouleversée pour les survivants.

Peu après, les enfants ont été rejoints par celui qui leur avait fait la promesse d'un nouveau départ...




Quelques semaines plus tard, Samuel était dans une large pièce dans laquelle le sol était entièrement recouvert de tatamis. Les enfants qu'il avait précédemment recueillis étaient accompagnés d'autres qu'il avait « sauvés » encore plus tôt. Ils n'étaient qu'une quinzaine, c'était tout ce que Sam avait été capable d'aider. Il aurait voulu qu'il y en ait plus, mais il n'avait pas de quoi subvenir aux besoins de plus d'orphelins qu'il n'y avait déjà devant lui. Ils étaient tous habillés des mêmes vêtement, des uniforme d'apprentis en art martiaux. Ici, c'était l'école dans laquelle il avait promis de les amener, sa propre école qu'il dirige seul.

« Savez-vous ce qu'est le iaido ? »

Un élève levait la main, il prit la parole.

« C'est une technique qui consiste à dégainer et donner un coup d'un seul et unique mouvement. »

« Bien Bao et qui peut me dire en quoi cette technique est importante ? »

Une fois encore, Bao levait la main, c'était l'enfant le plus prometteur de l'école.

« Elle permet de mettre fin à l'affrontement avant même le commencement. »

Samuel souriait, c'était la réponse qu'il attendait.

« Effectivement, c'est aussi le meilleur moyen de rester en vie, car l'opposant n'aura pas eu le temps de porter le moindre coup. C'est une technique très difficile à mettre en œuvre et encore plus à perfectionner. Si vous ratez votre coup, vous n'aurez plus de garde. Si vous êtes trop sûr de vous, mais que votre coup est paré, il faut réagir vite pour se remettre en garde. De plus, cette manière d'opérer est surtout utile contre un adversaire unique. Ce n'est pas quelque chose que l'on fait deux fois dans un combat, il est donc crucial de réussir pour mieux agir ensuite. »

Ce qu'essayait de faire de Samuel en inculquant ses savoirs aux enfants, ce n'était pas de former des guerriers ou des machines à tuer. Son but était de redonner une chance, si des événements similaires se reproduisaient dans leur vie, ils devaient pouvoir choisir l'issu. Il y a quelques mois pour certains, un peu moins pour d'autres, ils étaient persuadés que leur vie continuerait dans la misère et la désolation. Avec ce professeur, ils savaient maintenant que leur destin n'était pas tracé et qu'ils pouvaient l'influencer, écrire leur voie.

« Maître Sam, qui sont représentés sur les dessins à côté du vôtre ? »

Sur le mur au fond de la salle se trouvait effectivement trois portraits, deux alignés et le troisième, celui de Sam, en dessous.

« Ce sont mon père et mon oncle, les fondateurs de cette école et aujourd'hui, j'en suis le propriétaire. »

« Ils étaient sévères ? »

« Bien plus que moi, mais ils n'avaient pas la même ambition, ce qu'ils voulaient, c'est former les meilleurs talents, les enfants les plus prometteurs. Puis, leurs avis ont commencé à diverger et ils se sont séparés. Mon père est resté ici, mon oncle a construit une école dans un autre village. »

Il s'arrêtait là, voulant réellement éviter de parler de sa famille, ça ne l'intéressait pas et il ne voulait pas que ça intéresse qui que ce soit. Un homme arrivait dans la salle sans prendre le temps d'enlever ses chaussures. Samuel le regarda avec un regard assassin, bien que ce ne soit pas sa réelle pensée.

« Samuel, les hommes de Chow sont dans le village, ils ont commencé à saccager les étales. »

« Bien, j'arrive. »

Il attrapait son arme encore dans le fourreau qui était posée derrière lui et enfilait ses chaussures.

« Les enfants, entraînez-vous au iaido et n'oubliez pas que la dextérité seule ne sert à rien, il faut que votre esprit ne fasse plus qu'un avec votre lame et la technique. Je reviens. »

Au pas de course, les deux hommes se précipitaient vers l'emplacement des hommes de Chow, il ne les connaissaient que de réputation, mais cela ne disait rien qui vaille. Très vite, ils étaient dans la même rue. Des femmes avaient les vêtements déchirés, les étales et quelques bâtiments avaient été détruits. Samuel gardait son sang froid, ce qui n'était pas le cas de celui qui l'accompagnait.

« Chen, va aider les villageois, je m'occupe d'eux. »

« Mais ! »

« Fais ce que je dis, je m'en charge. »


D'une démarche leste, il s'avançait de plus en plus des agresseurs, à priori une dizaine de ce qu'il pouvait apercevoir. Sans la moindre haine dans le regard, il les fixait, il les jaugeait. À leur démarche, leur langage corporel, il en apprenait déjà beaucoup. À une exception près, ce qu'il voyait, c'était des hommes très sûr d'eux. Rien d'étonnant à être serein lorsqu'on attaque un village sans guerrier, sans moyen de défense si ce n'est un homme. Chow n'était pas parmi eux, comme toujours d'après les rumeurs, il envoyait ses hommes faire la sale besogne ou peut-être s'en fichait-il et que ces personnes faisaient ce qu'ils désiraient.

« Vous feriez mieux de laisser ce lieu dans la sérénité durement retrouvée. »

« Ah ah ah, Jetstream Sam, l'homme dont la réputation fait trembler plus que de raison. Il paraîtrait même que tu as abattu dix hommes qui t'encerclaient sans prendre ne serait-ce qu'un coup. Je me demande bien d'où peut venir ce surnom et surtout comment existe-t-il si les cadavres s'entassent sur ta route. »

« Je ne tue pas tous ceux que je croise et ce surnom n'est là que pour évoquer ma rapidité, je ne l'ai pas choisi. Pour les dix hommes, pour te donner une idée, seulement quatre d'entre eux ont eu le temps de sortir le sabre du fourreau, les autres étaient déjà vidés de leur sang. »

« Réellement impressionnant, je n'en attendait pas moins de toi. »

« Oh, c'est donc pour ça que tu es venu, c'est si charmant d'avoir des fans, crois-moi, je vais être à la hauteur de tes espérances. »

Samuel commençait à afficher un sourire de satisfaction, ce que cherchaient les hommes de Chow était clairement la provocation. Il pourrait garder son calme, résoudre cela pacifiquement, mais ça ne mènerait à rien, autant en finir tout de suite.

« Serait-ce des menaces ? »

« Pourquoi ne pas parler de... prédiction ? On dit que les voyants se trompent souvent, pour mon cas, ce n'est jamais arrivé. »

« T'es donc ce genre de connard qui fait le malin en toutes circonstances... Très bien. »

Samuel se penchait en avant et collait sa main près de l'oreille.

« Pardon, tu disais? »

Le leader du groupe se mettait à courir droit vers Sam, l'unique défenseur des villageois. Il avait dégainé son sabre et se rapprochait dangereusement de son ennemi. Samuel restait sur place, mettant son pied gauche en arrière, prenant appui et posant sa main sur la poignée de son sabre. Une fois l'homme arrivé à bout portant, il dégaina tranchant la main armée de son ennemi d'un simple geste. L'opposant est tombé à terre, hurlant à qui veut bien l'entendre, souffrant le martyr avec une main en moins.

« Tu vois, là, tout de suite, tu illustres parfaitement ce que j'expliquais à mes élèves il y a moins d'une heure. Dommage qu'ils ne soient pas là pour le voir. »

Il se retournait vers les hommes restant qui n'avaient toujours pas osé bouger.

« Personne d'autre, c'est certain ? »

« Allez-y crétins, butez ce type ! »

Samuel souriait à pleines dents. Cette situation bien que regrettable permettait d'en faire un exemple pour tous ceux qui voudraient s'en prendre de nouveau à cet endroit. C'est plus efficace qu'un avertissement, car ces derniers, on décide d'en prendre compte ou non. Un exemple, c'est concret, sans fioriture, simple à intégrer même pour le plus idiot des dégénérés. Il se mettait en garde, attendant patiemment que tous les hommes l'encerclent.

Moins de cinq minutes après, ils étaient tous morts, démembrés pour la plupart. Sam secouait son sabre pour faire partir les surplus de sang, le reste était absorbé par la lame comme la dernière fois. Il observait le reflet sur son arme, un regard assouvi, paisible. Il rengainait en laissait les dépouilles sur son chemin. Il n'avait pas l'attention de débarrasser le sol, il avait sauvé plusieurs dizaines de personnes, ils pouvaient bien faire ça à sa place.




« Ca ne peut plus durer comme ça, il faut faire quelque chose. »

« Ouais, mais tu suggères qu'on fasse quoi ? »

« Ce qu'on n'a pas osé faire la dernière fois, ni celle d'avant. »

« Mais tu es sûr ? Je veux dire... Enfin tu vois ? »

« On peut voter, mais je pense que nous sommes tous d'accords. »

Tous les villageois étaient réunis ou presque. Il faisait nuit et froid, mais tous étaient dehors avec des torches pour seule lumière. C'était une semaine après le dernier incident, ils avaient tous pris leur décision et ensemble, ils sont allés jusqu'à l'école. Samuel les avait vu de loin, il était sur le pas de la porte lorsqu‘ils sont arrivés. Sachant très bien la raison de leur venue, il décidait de faire l'ignorant. Toujours avec son air indifférent, rien ne semblait l'atteindre et c'était l'une des nombreuses raisons qui faisait que ce qui avait lieu, avait lieu.

« Je peux quelque chose pour vous ? »

« Tu le sais très bien, on t'avait prévenu. Tu les attires ici, ils veulent se battre avec toi et c'est à nous d'en payer les conséquences à maintes reprises. »

« Alors on en est là. Vous êtes tous de cet avis ? »

Son regard était accusateur, noir, il ne semblait plus aussi détaché. Oui, les villageois l'avaient prévenu, mais non, il ne s'attendait pas à ce qu'ils le fassent réellement.

« Oui ! Ce que je dis, on le pense tous, tu dois partir ! Depuis que tu es revenu, nous ne sommes plus en paix. »

Cet homme avait un sabre à la taille, bien que ce ne soit pas un maître en la matière. Il tenait fermement la poignée, prêt à se battre contre Samuel s'il le fallait.

« Inutile d'en venir aux menaces, ça ne marche pas. »

Les enfant sortaient de l'école, tous réveillés par les bruits, mais ils en avaient déjà entendu beaucoup. Ils se sont mis entre les villageois et Samuel, voulant protéger ce dernier. Il était leur sauveur et jamais ils ne laisseraient qui que ce soit s'en prendre à lui. Il était en quelque sorte leur père adoptif. Même si Sam savait qu'un lien les unissait, il était le premier surpris de leur réaction. Le porte-paroles du village s'apprêtait à parler, mais il a été coupé avant même de pouvoir sortir un mot.

« Les enfants, je vais devoir partir. Je n'ai pas eu le temps de tout vous apprendre, mais vous êtes en mesure de les défendre. N'oubliez pas de vous entraîner. »

Il se baissait et tous les gosses l'entouraient pour une accolade de groupe, la plupart pleurait, Sam lui-même se surprenait à laisser s'échapper une larme. Il s'est vite relevé, faire durer cet instant serait pénible et difficile. Avant de quitter le village, il approchait son visage près de celui du porte-paroles.

« Ils vous défendront, mais je ne serais plus là pour les défendre eux. S'il leur arrive quelque chose, vous l'aurez à jamais sur votre conscience. »

Jamais ils n'avaient vu le visage de cet homme aussi dur, ses mots aussi secs et tant d'animosité dans le regard. Il se dirigeait vers l'école pour prendre sa seule possession de valeur, son épée et il s'en est allé sans un seul mot d'adieu. Dans son esprit, tout était clair, tout ce qui allait se passer ici ne serait plus ses affaires.




« Père, on est attaqué ! »

« Très bien, tu vas regrouper les villageois dans l'école et veiller sur eux. Je vais appeler les renforts et m'occuper d'eux. Vite ! »

Samuel, bien que paniqué obéissait à son père. Il se mit à courir pour rassembler tous les hommes, femmes et enfants incapable de se battre. Il ne pouvait pas tous les réunir, certains étaient en proie aux assaillant, pour ceux-là, c'était à un autre de s'en charger. Seulement quinze ans et tout d'un homme aguerri, il ne laissait pas la peur le contrôler, mais l'écoutait suffisamment pour ne pas se mettre en danger. Il lui avait fallu trente minute pour accomplir sa mission, il avait une jeune orpheline dans les bras. Si Sam n'avait pas été là, elle serait déjà morte, personne ne se souciait d'elle.

Les secondes défilaient comme des minutes, d'ici, ils n'entendaient rien, ne savaient pas ce qu'il se passait. Les soldats ne revenaient pas, les villageois commençaient à s'inquiéter, à vouloir fuir. Samuel tentait de les calmer, de les raisonner, mais rien y faisait. Finalement, il s'est décidé, il n'allait pas rester les bras croisés alors que son propre père mettait sa vie en péril pour lui.

Il se précipitait, n'ayant même pas pris le temps de s'armer ou d'enfiler une armure. Tout cela n'avait pas la moindre sorte d'importance à ses yeux et lorsqu'il est arrivé, il était pétrifié par la vision d'horreur qui paradait sous ses yeux juvéniles. Bien qu'il soit habitué à ce genre de spectacle macabre, aujourd'hui, il s'agissait d'hommes et de femmes qu'il connaissait personnellement. C'était plus terrifiant que n'importe quels ravages causés par la guerre.

Un soldat ennemi a remarqué sa présence et avec son sourire pervers, il s'avançait vers lui, sabre en main. Parmi tous les agresseurs, celui-ci était de la pire espèce, il ne tuait pas les hommes, ni même les femmes. Ses victimes étaient toujours des enfants ou des adolescents. Des personnes qui n'ont aucun moyen de se défendre face à lui, des êtres vulnérables qu'il s'amuse à détruire sous les yeux de leurs proches.

Samuel était incapable de bouger, la peur avait trop d'emprise sur lui à présent. Il sanglotait, ses doigts tremblaient. Tout ce qu'il avait appris, envolé, oublié dans les méandres de son esprit. L'homme avançait, on l'appelait le Dépeceur de gosses, un nom qui fait froid dans le dos. À chaque seconde, il s'approchait un peu plus, inéluctablement sans que sa cible ne fasse le moindre geste pour sauver sa vie.

Il n'y avait plus que deux mètres entre eux, ils pouvaient presque sentir le souffle l'un de l'autre. Celui du Dépeceur était calme, lent tandis que celui de Samuel était saccadé, court douloureux au possible. L'assaillant levait le bras prêt à l'abattre lourdement quand soudain, une lame rouge vînt la stopper nette. Son père venait de lui sauver la vie, il repoussa vaillamment l'épée adverse et d'un geste sec et précis, il lui coupait l'artère jugulaire. Juste assez pour le tuer, mais pas trop pour que ce soit bref. Celui qui avait osé tenter quelque chose à l'égard de son fils allait subir une agonie lente. Le sang du malheureux avait giclé sur le visage de Samuel, il en était recouvert. Jamais il n'oubliera cette scène et encore moins ce qu'il s'est passé ensuite. Le jeune homme ne reprit ses esprits qu'au moment où son père lui adressa la parole agressivement.

« J'ai pourtant était clair, je t'ai dit de rester avec les autres ! »

Son expression semblait encore plus dure que lorsqu'ils s'en prenaient à ses ennemis. Il frappa si fort de sa main armée que la lame toucha le visage de son fils. Samuel portait une main à sa joue gauche, il avait une entaille profonde sous l’œil. Il parti en courant, mais il entendait du bruit derrière lui. Les agresseurs avaient encerclé son père, il ne pouvait pas laisser passer ça. Plus que tout, il voulait également prouver à son père qu'il était digne de lui succéder.

Il rebroussait chemin, son avantage était l'attaque par surprise, mais trop jeune et sans arme, il n'y pensa pas. Alors, il fonçait sur le premier homme à sa porté comme un éléphant qui charge. Il le bouscula si fort qu'il pouvait ramasser son arme. C'est ce qu'il a fait et il la planta dans l abdomen du type à terre. Son regard a changé du tout au tout, la voix de la raison ou celle de la peur étaient muettes comme des tombes. Ce qu'il venait de faire n'était pas fatal, mais sa cible n'était plus capable de se battre, ni même de se relever. Samuel retirait la lame non sans douleur pour celui qui l'avait reçue.

C'est donc en famille qu'ils livrèrent bataille. Les adversaires semblaient peu sereins, leur deux meilleurs hommes avaient été tué, donc un par une personne qui ne devrait pas avoir la maturité nécessaire pour tuer le moindre d'entre eux. Le père démembra trois hommes, deux ont fuit, il n'en restait que trois. C'est à ce moment que Samuel vit quelque chose qui lui glaça le sang. Un des ennemis avait désarmé son allié et retourna son lame contre lui en la lui plantant dans l'épaule gauche.

Ni une, ni deux, le fils se précipitait vers cette ordure, ce monstre et dans un saut, il voulait l'attaquer de front. D'un simple revers, il fut propulsé dans le sens opposé et son sabre se brisa sous le choc. Son cœur battait plus vite qu'il ne l'avait jamais fait.

« C'est donc tout ce qu'a ce village ? Un gosse pour le protéger... Bien, ce ne sera qu'une formalité dans ce cas. »

Sam ne l'entendait pas de cette oreille, il se relevait et plutôt que de foncer sur celui qui avait attaqué sa famille, contre toute attente, il courait vers son père.

« Désolé père. »

« Ce n'est pas grave, fuis. »

« Non, ce n'est pas ça. »

Il ne s'excusait pas de ne pas être assez fort,mais du mal qu'il allait lui faire. Il empoignait le sabre et le retirait brusquement, l'homme hurlait de douleur, mais Sam était redevenu serein.

« Si ce n'est qu'une formalité, viens, je t'attend sac à merde. »

« Oh oh, la vengeance dans les yeux d'un enfant, que c'est merveilleux. »

« Je n'ai que faire de la vengeance, crois-moi. »

Il était certes en colère, plus énervé que jamais, mais aucunement il ne voulait venger son père. Malgré les premières minutes de peur, il en était devenu excité par tout ça. Il ne se l'expliquait pas lui-même, mais Samuel n'allait pas se défiler maintenant.

« La justice alors ? L'ordre ? Bref, rien foutre non plus, mais j'aime savoir le nom de ceux que je pourfends. »

« Tu n'a qu'à m'appeler Sam. »

« D'accord, Sam, moi c'est Feng. »

« Tu resteras Sac à Merde pour moi. »

Feng riait, c'était bien la première fois qu'on lui opposait tant de résistance sans avoir peur. Tous deux se mirent en garde. Le désavantage de Samuel était bien entendu qu'il était seul contre trois, même si Feng semblait vouloir d'un combat la loyale. Contre toute attente, le jeune homme se précipitait vers un des sbires qui n'eut pas le temps de parer, le sabre à la lame rouge lui était déjà planté entre les yeux. Ce fut la première effusion de sang et Sam para l'attaque latérale de Feng et plutôt que de contre-attaquer, il courrait vers le deuxième sous-fifre et lui tailladait les jambes à de nombreuses poursuites.

« Voila, nous y sommes. Un seul homme pour défendre, un seul pour attaquer, t'es toujours serein ? »

Samuel était comme habité, il ne pourrait le décrire et n'en sentait pas l'intérêt. Tout ce qu'il voulait, c'était massacrer cette enflure de la pire espèce. Il deviendrait un héros à coup sûr et il aurait à jamais le respect de son père.

« Je sais comment m'y prendre avec les personnes comme toi, gamin. Dommage que je doive te tuer, tu aurais fait un bon pion dans mon équipe. »

« Un pion n'est là que pour être sacrifié, tu nous le montres très bien. »

« Moi, un pion ? »

« Oui, si tu étais le grand chef, tu serais déjà parti, mais tu as peur, peur de ce qu'on pourra dire de toi, que celui qui t'envoie te renie ou te tue bien plus douloureusement que moi je ne le ferais. »

« Huh ! »

Feng n'attaqua pas Samuel comme il l'escomptait, sa cible était son père blessé se qui poussa le jeune homme à parer l'attaque. Une défense qui l'empêchait d'attaquer et de se protéger. Un violent coup de pied lui fut donné dans les côtes et lorsque Sam est tombé à terre, Feng sautait pour lui tomber dessus, la pointe du sabre pointée vers lui. Le défenseur du village eut le temps de rouler sur le côté et de se relever.

« Tu es trop lent Sac à Merde. »

Disait-il en ramassant le fourreau de son père et en rengainant son sabre. Lors de son esquive, il avait coupé la jambe de Feng. L'arme de son père était magnifique, superbe, vraiment... coupante. Samuel tombait à genoux, il sanglotait, tout était fini. Il resta dans cette position une minute entièrement avant d'entendre son père tousser.

« Père ! » Disait-il en courant à ses côtés.

« Bravo, fils. »

« Ne bougez pas, je vais chercher le médecin. »

Pendant ce temps, Feng s'est enfui et deux jours plus tard, Samuel était au chevet de son père, attendant qu'il se réveille. D'après le docteur, sa vie était encore en jeu, mais il ne pouvait rien faire de plus. La prière était la réponse selon lui, ce que ne faisait pas Sam. C'était une éternité pour lui, il ne cessait de se dire que s'il avait été plus rapide à les tuer et à appeler de l'aide, son père serait sûr de survivre. Continuellement, inlassablement, dans sa tête, il se répétait que tout avait été de sa faute. Son père avait été distrait à cause de lui, sans ça, il aurait survécu. Finalement, il s'est réveillé, très faible et surtout, il semblait être très lucide.

« Samuel, je vais mourir... »

« Ne dites pas cela, vous êtes fort. »

« Nier les faits serait stupide, mon fils, je veux que tu écoutes mes dernier mots. »

« Ne dites pas cela ! »

« Il suffit ! Je veux que tu suives ma voie, que tu prennes ma place et que tu diriges l'école. J'avais aussi un rêve... »

« Quel est-il ? »

« Je voulais une arme... surpuissante et l'on m'en a forgé une, mais... Elle n'a aucun pouvoir, elle n'absorbe le sang qu'après la mort... Son tranchant n'a rien d'exceptionnel comparé à un autre sabre... »

« Et vous voulez que je vous la rapporte ? »

« Non, j'aurais péri bien avant... Trouve cette lame capable de trancher le plus dur des diamants et ne laisse personne dévier ta route, ne laisse personne t'entraver. Son nom est Zan... »

« Père ! Père ! »

Il venait de décéder avant de finir sa phrase. Samuel n'avait pas eu le temps de dire à son père à quel point il l'aimait et qu'à jamais, il serait une source d'inspiration. C'était trop tard pour les mots, trop tard pour profiter... Aujourd'hui orphelin et pour toujours.




Durant des années entières, Samuel avait vécu sans point d'attache, jamais plus de deux nuits passées sous le même toit. Il n'avait pas abandonné ses idéaux, ils avaient juste changés pour qu'il puisse suivre son propre chemin et à terme, peut-être retrouver celui de son père.

« Peut-être ici... »

Il était arrivé dans une ville tenant plus de la base militaire que d'un hameau paisible. Il y pénétrait en étant très attentif au moindre détail. En parcourant l'allée centrale, le samouraï remarqua vite que les passants l'observaient, mais qu'il était aussi suivi. Samuel avait entendu parler de ce lieu où les hommes armés étaient mal vus, même si ses traqueurs l'étaient également. Il continuait pourtant à avancer en direction du centre-ville, là où un immense palais se tenait. Les larges portes en bois massif étaient ouvertes, l'entrée du bâtiment était un jardin, très beau, qui appelait de lui-même au calme. Ce n'est qu'une fois entré que les portes se refermèrent derrière lui avec les hommes.

« Tu es sur les terres de l'oncle Po, toute intrusion est passible de mort. »

« Ah bon ? Moi qui croyais être sur les terres de l'Empereur, c'est con ça. »

« Tu te payes notre tête ? »

« Où est l'oncle Po ? »

« Ce n'est pas à toi de poser les questions. »

« Laissez, je m'occupe de son cas. »

Un homme était sorti du palais, large sourire avec une jambe remplacée par une machine.

« Oh tiens, Sac à Merde, t'es pas mort dans un fossé ? »

« Toutes ces années et tu n'a pas changé. »

« Toi non plus, sinon tu serais parti ou peut-être que tu m'aurais attaqué lâchement dans le dos. »

Feng ne répondit pas de suite, cherchant à comprendre les motivations de Samuel. Il fallait bien plus de cran pour oser s'aventurer ici que pour s'opposer à des hommes détruisant un village.

« Tu viens te venger ? »

« Je te l'ai pourtant déjà dit, la vengeance m'importe peu, ça non plus, ça n'a pas changé. »

« Alors, pourquoi es-tu venu ? »

« Pour me battre. »

« Oui, mais tes motivations profondes ? »

« Je pense que t'en as rien à foutre, défends les tiens comme j'ai défendu les miens, ça nous offrira un beau combat. »

« Je ne pas besoin de les défendre, j'ai toutes les raisons de vouloir te tuer, pas besoin d'en ajouter d'autres. »

« C'est vraiment parfait, vraiment, c'est tout ce que j'attendais. »

« Cependant, on va passer un accord. »

« Tss, quel genre ? »

« Celui qui stipule que si tu me bats, tu laisseras les habitants de cette ville en paix. »

« Je croyais que tu n'avais pas besoin de les défendre ? Très bien, mais qu'est-ce que j'y gagne ? »

« Tu auras ta bataille et si je te bats, tu aurais la promesse que je n'irais pas incendier ton village moisi. »

« Marché conclu. »

Feng pouvait très bien appeler tous ses hommes au combat, ils étaient extrêmement très nombreux même si Samuel ne les voyait pas. Sans doute que derrière ses atrocité, il avait un certain sens de l'honneur et qu'il n'était pas profondément mauvais. Ils dégénèrent, l'un avait un sabre à la couleur du sang, l'autre celle de la nuit.

Ils chargèrent frontalement, les lames s'entrechoquaient créant des étincelles comme tous les coups suivants. Ils se jaugeaient et voulaient faire durer le combat. Cherchant tous deux à comprendre l'autre, ce n'est que dans ces moment que l'on apprenait réellement qui était quelqu'un. Feng tentait un coup en diagonale partant du bas qui fut dévié par Samuel.

« Tu sais, gamin, à l'époque, j'étais trop sûr de moi, j'ai progressé plus que tu ne le crois. »

« Ce ne sont que des mots, prouve-le ! »

La salve d'attaque de Feng fut si forte que Samuel cru voir de l'électricité parcourir son sabre. Par chance, il avait bloqué chacun des attaques, mais ce n'était que parce que son ennemi n'avait pas voulu briser sa garde. Après avoir bien observé, il y avait effectivement du courant électrique qui parcourait la lame de Feng. Ce n'était rien d'autre qu'un gadget, un sabre devrait être suffisant pour ne pas avoir à y ajouter ce genre de choses. C'est ce que pensait celui qui avait pénétré cette cité, mais au fond de lui, il y avait bien une arme « pas comme les autres » qui l'intéressait. Cette fois-ci, c'est lui qui lança l'attaque qui fut parée par une facilité monstrueuse. Si précisément que Sam a lâché son arme qui s'est retrouvée plantée cinq mètres plus loin.

« Là, là on parle ! »

Il riait bien que sans défense. Enfin quelqu'un en mesure de le battre. Feng était capable de le tuer et c'est donc à ce moment là que Samuel s'est senti vivant. Cette sensation de savoir qu'à tout moment les événements peuvent finir était excitant.

« Je n'avais pas ressentis ça depuis notre premier combat. »

« Tu m'en vois ravi, Sam. »

Il lança une attaque direct vers lui, mais le plus jeune parvint à l'esquiver de justesse. Il fit une roulade pour se rapprocher de son sabre et le retirer du sol. Ce n'est que là qu'il remarquait que le coup porté l'avait touché juste au-dessus de l'oeil gauche.

« C'est pas banal ça, une cicatrice le jour de notre premier combat, une autre pour le dernier. Tu vas peut-être perdre ta deuxième jambe ! »

Et la bataille recommença, les coups fusèrent des deux côtés, les hommes de Feng observaient sans agir. Cela avait duré plus de dix minutes jusqu'à ce qu'ils s'attaquent simultanément. Samuel tomba à terre, Feng resta sur ses pieds. Quelques secondes passèrent dans un silence effroyable et Sam essayait de se relever et hurla de douleur lorsqu'il comprit que son rival venait de lui ôter le bras droit. La coupure avait été si nette qu'il n'avait senti aucune douleur sur le coup. Il se tenait l'épaule, la vision trouble, prêt à s'évanouir. Feng, lui, tombait sur le dos avec un sabre planté en plein cœur.

Quelques temps plus tard, Samuel se réveillait dans un lit, il ne savait ni quand, ni où il se trouvait. Tout ce qu'il pouvait comprendre, c'est que sa vie avait été sauvée, des bandages parcouraient son corps et son épaule. Un homme ouvrait la porte et s'asseyait aux côté du blessé.

« Bonsoir, Samuel. »

« Oncle Po... Beaucoup t'appellent ainsi aujourd'hui... »

« C'est exact, mais tu resteras le premier à l'avoir fait, comment va ton père ? »

« Un de tes hommes a tué ton frère il y a déjà très longtemps et tu me demandes comment il va ? J'ai abattu le responsable. »

« Oh, je ne savais même pas qu'il avait rempli sa mission, Feng ne m'a jamais parlé de ce qu'il s'est passé cette nuit là. C'était l'un de mes meilleurs hommes. »

« Recrutes de meilleurs hommes alors. » Disait-il entre deux quintes de toux.

« C'est ce que je vais faire, bas-toi pour moi. »

« Hé hé hé... Qu'est-ce que j'y gagne, cette fois-ci ? »

« Un nouveau bras. »

« Et ? »

« Tu pourras te battre, j'ai vu que tu aimais ça. »

« Ici ou ailleurs, je pourrais me battre... »

« Encore quelque chose ? Très bien, tu seras payé richement. »

« Je n'ai rien à f... J'accepte à une dernière condition. »

« Laquelle ? »

« Dis-moi tout ce que tu sais à propose de Zanmato. »

« Huh ? Elle appartient à un mercenaire et je crois que cela à toujours été le cas et que ça l'est encore, j'en sais rien en fait, mais va voir par chez eux. Si tu la veux, jamais tu ne l'auras et c'est mieux ainsi, mais pourquoi cette question ? »

« Parce que je la veux, tout simplement. »

« Très bien dans une semaine, tu auras ton nouveau bras, mais ne perds pas ta vie dans une quête qui n'a pas de sens. »




« Jetstream Sam, ton premier contrat est là ! »

« Okay, qu'est-ce qu'il stipule ? »

« Tu vois, l'oncle Po ne cherche qu'une chose, protéger sa ville, que ce soit contre des clans adverses ou l'Empereur lui-même. »

« Ouais, ça, j'avais déjà compris tout seul, mais le contrat ? »

« J'y viens ! Deux ennemis de l'oncle Po risquent très probablement de s'allier contre lui et ça, bah c'est pas pas bon. Pas bon du tout ! »

« Vaincre deux armées ? Je pense être doué, mais pas à ce point. »

« Mais non abruti, faut qu'ils entrent en guerre entre eux pas que la promesse d'alliance soit rompue. »

« Diviser pour mieux régner, hein ? »

« C'est qu'il y en a là-dedans. Puis ça va te permettre de t'habituer à ton nouveau corps. »

« J'aurais préféré que ce ne soit que le bras... »

Samuel, suite à des blessures très graves, avait été soigné par les médecins de l'oncle Po. À l'origine, ils ne devaient remplacer que son bras droit perdu au combat, mais celui qui les dirigent avait voulu plus que cela. Créer le combattant parfait était son ambition et c'était Sam qui en payait le prix. Il devait être plus rapide, plus habile, plus fort et résistant, mais au final, rien de cela n'avait marché. Pour le moment, ses capacités étaient restées intactes, mis à part qu'il se sentait beaucoup plus faible qu'il ne l'était avant. Cette armure était défaillante et dangereuse à porter. Seulement, il décidait de la garder, un plus grand risque rendait le tout plus excitant.

Les scientifiques s'étaient inspirés des armures de la terre des dragons pour créer celle-ci. Empruntant des technologies à l'insu de la Shin-Ra, leurs connaissances n'étaient pas encore au bon niveau. Comme pour beaucoup d'armures, Samuel n'avait qu'une épaulière, du côté droit pour mieux protéger son nouveau membre mécanique. Le reste, en revanche, ressemblait plus à des pièces de cuir épousant le corps de celui qui la porte. De ce fait, il n'était pas plus immunisé contre les attaques que l'est un autre homme. D'après les hommes de Po, ce n'est que la première étape avant une grande évolution, ces parties étaient composées de matière à la fois mécanique et organique. De ce qu'ils disaient, c'est ce qui s'approche le plus des muscles du corps humain et qu'à terme, ça lui permettra de développer ses facultés. Tout cela n'était que du charabia pour Samuel, mais il acceptait de garder ses « améliorations ».

Quand le soleil réfléchissant son corps, l'on pouvait l'apercevoir comme il était véritablement. Un homme qui a vécu le combat, les balafres sur son visage le montraient. C'était également quelqu'un qui ne veut être gêné dans un combat, de ce fait, il a attaché ses cheveux en queue de cheval, comme beaucoup de guerrier de ce monde. Son épaulière était noire et imposante, il pouvait aisément blesser quelqu'un avec. Ses cuisses étaient également plus imposantes qu'elle ne l'étaient auparavant, toute son armure était grise et noire. En réalité, celle-ci ressemblait plus à une deuxième peau, à un exosquelette qu'à l'amure en tant que tel. Dans son dos, un circuit électrique passait par dessus sa colonne vertébrale. Elle avait été conçue pour fonctionner grâce à l'énergie de celui qui la porte sans être énergivore.

Seulement deux choses étaient alimentées pour le moment. Un dispositif qui masquait toute la partie inférieure de son visage, le protégeant ainsi des coups portés à cet endroit, le second était une gâchette sur le fourreau spécialement adapté à son sabre. Une simple pression et la lame sortait pour un iaido plus puissant, une technique qu'il affectionnait tout particulièrement.

Jetstream était ce genre d'homme, celui qui ne recule pas une fois la machine lancée et qui avait peu de scrupules, surtout quand il n'y avait aucune raison d'en avoir. Est-ce que les guerres auxquelles il participait étaient mauvaises ? Non, elles permettaient de défendre des hommes et des femmes innocents. Étaient-elles bonnes pour autant ? Non plus, des hommes allaient périr, mais aux yeux de Samuel, elle restait néanmoins juste. Choisir ses guerres était important, il n'était ni pour le bien absolu, ni pour le mal. Il avait son point de vue sur certaines choses, souvent différent de celui des autres et il s'en fichait pas mal. Toujours est-il que sa vie, il la menait sur le champ de bataille ou entre deux guerres en se préparant à celle qui arrivait.

Jamais il ne niera que quelque part, c'est un profiteur, puisqu'il se soucie souvent peu des causes qui lancent la guerre. Il sera juste là,à se battre pour le camp qu'il juge le meilleur au moment donné. C'était sa façon de vivre et s'il errait de combat en combat, ce sera jusqu'à ce qu'il trouve les hommes aux côtés de qui il jugera bon de rester à jamais. Pour le moment, il était avec son oncle, un homme qu'il n'aimait guère et avec qui l'entente cordiale ne durera pas plus que nécessaire.

Enfin soit, il décidait de remplir le contrat, lorsqu'il est arrivé aux portes de la ville ciblée, il activa son masque. Samuel n'en aura sans doute pas besoin, mais il devait s'y habituer et il entrait dans la première maison. Deux hommes, ni plus ni moins se tenaient devant lui. Cela allait être bref, la seule chose qu'il devait faire, c'est diriger tous les soupçons contre les alliés de ceux qu'il attaquait. Pour cela, rien de plus simple, il allait faire comme le ferait ces hommes, en signant les morts, c'est-à-dire couper les pouces.

Quand il est retourné auprès de l'oncle Po, il gagnait un peu plus sa confiance, c'est ce qu'il voulait. En réalité, il voulait le faire espérer, lui faire croire qu'il suffisait d'agiter de l'argent pour tout acheter. Le soir même, lorsque ce dernier invita Sam dans un dîner où ils n'étaient qu'eux, le neveu décidé d'agir. À la base, il n'était venu que pour Zanmato, pensant à tort que le dernier membre de sa famille la possédait. Dans tous les cas, il avait maintenant une piste grâce à lui et son utilité s'était envolée. En plus de tout, il avait un corps flambant neuf, ce qu'il n'aurait pas eu s'il n'avait pas accepté. Alors, lorsque Po ne s'y attendait pas, Samuel lui planta lâchement le dos à l'aide de son sabre. Il n'est pas mort sur le coup.

« P-Pourquoi ? »

« Trop de guerres mauvaises ont été engendrées à cause de toi, seule la dernière me semble assez juste, mais... J'ai aussi menti, aujourd'hui, c'est la seule et unique fois que je laisse parler l'esprit de vengeance. Tu n'as pas porté le coup fatale, mais tu es l'assassin de ton frère, de mon père... Aujourd'hui, c'est son épée qui te tue, fin de l'histoire. »




Cela faisait un moment que Jetstream avait décidé de quitter la terre des Dragons. Il avait compris qu'il en avait fait le tour et que c'est ailleurs qu'il trouverait ce dont il cherche. Sans s'être battu depuis le décès de son oncle, il est allé de monde en monde à la recherche d'alliés. Il avait pensé aux mercenaires, mais il ne les aimait pas. Tous n'étaient pas aussi neutres qu'ils le disaient. Lorsqu'un homme n'accepte que des contrats qui nuisent au bien, il n'est pas neutre et pareillement en ce qui concerne ceux qui veulent absolument défendre les plus faibles. Non, ce que cherchait Sam, c'était des hommes de poigne qui n'étaient pas principalement attiré par l'argent, cela n'était qu'un petit plus qui n'avait aucun importance. D'autant plus que dans son cas, il était très peu dépensier.

Il pouvait se battre au sein de la Lumière ou même à la Coalition pour avoir sa dose de combat. Non, cette guerre qui opposait ces deux groupes était stérile, le samouraï ne voulait pas de ça. C'était une mauvaise bataille qui ne prendra jamais fin, qu'il y participe ou non ne changerait rien, elle en l'intéresse pas. La lumière se bat pour de bonne raisons dans une guerre qui a perdu tout son sens, la Coalitions pour de mauvaises raisons, non, elle ne lui convient pas.

Le Sanctum aurait été intéressant si quelque part, sans qu'il ne comprenne pourquoi, il ne lui rappelait pas autant ses terres natales. En réalité, sa décision avait été établie depuis longtemps déjà. Il n'avait pas voulu se précipiter, mais c'était vers là que son cœur le menait, que la promesse qu'il avait faite le conduisait. Au Consulat, il pourrait faire de grandes choses. Bien sûr, ce groupe n'est techniquement pas en guerre, mais Genesis Rhapsodos était connu de réputation. Inflexible et il n'avait aucun doute sur ce qu'il devait accomplir. Il y aura toujours quelqu'un pour s'opposer à lui, pas Samuel.

Ce n'était pas la seule et certainement pas la principale raison qui lui disait d'aller à la capitale des artistes. Le samouraï connaissait un art particulier, celui du combat au sabre, pour lui, il s'agissait bel et bien d'un art à part entière. De plus, il pourrait défendre les autres et justement, leur apprendre à se battre, que ce soit à l'épée ou non.

Il avait des ambitions, rien que le nom Sommet des Arts avait éveillé quelque chose en lui. Il pourrait créer une école ici, comme celle qu'il avait autrefois et perpétuer le désir de son défunt père. D'après lui, il fallait également que cet endroit porte bien son nom de capitale des arts, il voulait apporter sa pierre à l'édifice. Comme, par exemple, créer un jardin comme ceux que l'on trouve à la Terre des dragons, amener une part des cultures de chaque monde de celui-ci. Que tous ceux qui viennent comprennent ce qu'est l'art et ce que fait le Consulat pour le préserver.

Jusqu'ici, Samuel n'avait pas entrepris la vie d'un artiste, personne n'irait le qualifier ainsi, mais il décidait que sa place serait là.


Questions

1) Votre personnage est-il capable d’aimer, d’avoir une relation ?
C'est envisageable, bien que sa vie ne l'entraîne pas sur cette voie.

2) Si l’esprit de votre personnage s’incarnait en un animal mythologique ou chimérique ou réel (nuances acceptées). Que serait-il ?
Le fenghuang

3) Qu’en est-il de la fidélité et de l’esprit de camaraderie de votre personnage ?
Il est avant tout fidèle envers lui-même. Il le sera aussi envers les autres, si les accords convergent.

4) En vue de votre race, quand pouvez-vous dire que votre personnage a forgé une amitié. Citez quelques unes de vos relations amicales.
L'ami rêvé pour Samuel est un frère d'arme ou un rival à sa hauteur.

5) Quelle est la devise de votre personnage ? S'il y en a plusieurs, donnez les toutes.
C'est la guerre ma belle récompense.

6) Vis à vis de votre façon d'écrire, quels sont vos points forts et points faibles?
La-li-lu-le-lo.

7) Pourquoi incarner ce personnage ?
J'aime bien les hommes qui se battent à l'épée. Je voulais reprendre quelques traits de Sam de MGR, mais surtout en faire mon propre perso. Je le joue pour avoir un personnage un peu différent de ceux que j'ai, même s'il y aura quelques similitudes.
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    Si ! 6:00 du mat', ça compte ! J'ai tenu ma promesse !

    Tout d'abord, vraiment désolé pour le temps que ça m'a pris. Sincèrement, aujourd'hui, j'osais à peine venir sur la cb, parce que je me disais que tu devais bien avoir la haine. ^^

    Hum…

    Je ne pense pas que commenter ta fiche s’avèrera difficile. Il ne faut pas le prendre mal, mais je n’ai pas été surpris. En fait, pour être exact, je ne m’attendais à ni plus ni moins que ça. C’est tout à fait le niveau qu’on peut espérer de toi, même si clairement, tu ne fais rien de grandiose.

    En parlant de surprise, bah… Pour l’expliquer, me suffit de parler de ce moment où le Père de Sam le sauve du « boucher des enfants ».
    Je me suis dit… avec une certitude absolue « Le Père qui sauve le fils héroïquement. Il va crever ». Et c’est bien sûr ce qu’il se passe. On le voit venir à 10 kilomètres, alors fatalement, c’est moins impressionnant. Maintenant c’est pas mauvais.
    Qu’on soit clairs, rien dans ta fiche n’est mauvais, c’est un bon point, y a pas de moment où j’ai levé les yeux, où quelque chose m’a frustré (ce qui est plutôt impressionnant).

    Donc voilà, rien ne surprend vraiment, certains évènements sont carrément attendus. Ca ne rend pas la lecture désagréable, ç a limite juste l’impact de ta fiche.
    Cependant, je trouve que Zanmato apporte une certaine originalité à ton personnage. J’aime assez l’idée.

    J’ai l’air d’en parler comme d’une fiche moyenne mais non, ce n’est pas ce que je pense. C’est une longue fiche… je ne vais pas mentir, j’étais découragé en voyant la longueur (bon, je précise que c’est parce que je suis dans ma passe bon à rien…) mais… finalement, j’ai lu ça super super rapidement. Une heure, sans faire de grosse pause.

    C’est facile à lire, c’est agréable, dynamique.

    Alors ce qui m’a tapé dans l’œil mais vraiment, c’est l’orthographe. Tu en fais très peu alors que je me souviens de certains de tes textes pas folichons. Y a une progression nette, c’est vraiment très bien.

    J’ai un défaut à souligner, quand même. Donc tu décris bien le physique, bien l’histoire et bien le caractère. Plus particulièrement ce dernier, d’ailleurs, tu passes souvent des paragraphes entiers à décrire sa mentalité, son alignement. Mais je t’avoue qu’au final, je ne sais pas très bien décrire à mon tour le caractère de ton personnage. Tu donnes des informations… peut-être pas contradictoires mais nuancées, et finalement, j’arrive pas trop à savoir s’il est comme « ça » ou « tout le contraire.

    J'ai quand même hésité un petit moment pour ton grade. Mais Colonel me semble bien !

    ...

    Seigneur, quoi.

    Le meilleur grade que j'ai donné depuis Vesper, je crois.

    Par contre tu t'occupes du rang, du groupe et toutes conneries du style. C'est que j'ai la méga flemme.

    Non finalement, c'est moi qui t'ajoute dans mon groupe !
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