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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    « J'attends... »

    J'ai volontairement dit ce mot lentement, doucement... le laissant en suspend. On peut pas juste attendre, c'est ce qu'il y a de pire. Patienter et n'avoir que ça à faire, ne pouvoir rien faire pour changer les choses sinon d'attendre. Alors je l'ai laissé en suspends, dans l'espoir d'y trouver quelque chose à ajouter. A bien y réfléchir... C'était presque une question, c'est surement pour ça que je l'ai prononcé à voix haute.
    Mais la réponse me fait peur... Pour ça que je suis assise quelque part sur les rempart qui font le tour du Château.

    L'air est frais, mais agréable. C'est un endroit calme. L'agitation du château ne me dérange pas car j'en suis loin et même si je rêve de descendre rejoindre mes camarades... Je n'ose pas. Tifa Lockheart est toujours énergique et pleine de vie. Qui fait ce qui doit être fait ! Celle qui, dit-on, possède une détermination sans faille et contagieuse.
    Mais elle n'est pas là ce soir.

    Je ne pourrais descendre, me mêler à mes camarades et leur sourire, leur assurer que tout va bien, que tout ira bien tant qu'on se battra pour ça. Et je n'ai pas non plus la force de leur avouer ma faiblesse, j'ai l'impression... Que ca les découragerait. Ils comptent sur moi pour garder espoir, je suis un peu comme un coach quand les gens se découragent. S'il le faudrait... Oui je le ferais croire, pour les aider et qu'ils ne baissent pas les bras. Parfois je me sens bien...

    Parfois c'est du bluff. Je transpire à grosses goutes chaque fois que le jour se lève... Je passe mes nuit à courir après mes rêves... Et mon rêve court toujours plus vite que moi... Je tourne lentement vers le bas où j'ai pas le courage d'aller. Puis c'est ciel que je regarde, un monde où je n'ai pas peur d'aller. Avoir la tête dans les étoile c'est... reposant. Les étoiles sont belles et magnifiques. A des années lumières de nous et nos petits soucis. Quand je les regarde... Devant l'infini, mes problèmes ont l'air plus petit. Mais quelque chose me sort de ma rêverie. je ne sais même pas quoi.

    Soudain je regarde vers le bas...Des tonnes de personnes défilent sous mes yeux, pourtant je me sens si seule... Un être me manque et voilà que tout est dépeuplé. Absente, j'ai la tête ailleurs, je m'entends parler sans convictions comme si je me voyais de l'extérieur...

    « J'attends... pas grand-chose de spécial... »
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    Elle était extrêmement tendue… Et par là, j’entends… encore plus que d’habitude ! La Générale Cissneï, Maître Aqua et une trentaine de gardes était partie il y a à peu près deux heures pour cette réunion… Et elle ne pouvait s’empêcher de croire que tout cela n’était qu’un piège. La Coalition noire… mais bon sang comment pouvaient-ils faire une réunion avec cette garce… Qu’espéraient-ils en ayant enfin la possibilité de lui parler ?
    La seule possibilité que la commandante attendait, c’était de pouvoir tuer Ariez et de mettre fin à cette folie.

    Devant les gardes, elle ne pouvait pas avoir l’air tendue… Elle devait être parfaitement stoïque, concentrée.
    Car tout se passerait bien. Le château était une forteresse, plus que jamais… Les gardes pullulaient sur les remparts, patrouillaient par groupe de deux dans les jardins et dans le château tout entier… Même la pierre angulaire, enfouie dans les profondeurs du château, était surveillée par cinq gardes. Il n’y avait aucune brèche, elle avait pensé à tout. Même les cachots étaient deux fois plus gardés que d’habitude, car elle avait bien entendu envisagé une attaque venant de là… Même si le Maître Raido n’y était plus, il y avait quelques dingues redoutables là-dessous.

    Elle marchait lentement sur les remparts… Tous les gardes, impeccables, guettaient le moindre mouvement, qu’il vienne de l’extérieur ou de l’intérieur.
    Dès qu’elle arrivait près de l’un d’eux, elle s’arrêtait… Le regardait, épiait l’horizon.


    « Vous tenez le coup, Sergent ? »

    Ce n’était pas une vraie question, elle ne voulait pas entendre de « non, m’dame ! »

    « Plus que quatre heures à tenir. »

    Il était environ 2:00 du matin… Mais s’il faisait un peu froid, l’air était vivifiant et agréable. Elle fixa le soldat quelques secondes et continua sa ronde.
    Mais la réunion avait un avantage… justement parce qu’Ariez s’y trouvait, et qu’elle avait la réputation d’être une sale gosse. Et Dieu sait ce qu’elle faisait en ce moment, il était certain qu’après tout cela, les temps de guerre froide s’arrêteront… Enfin, les choses avanceront et il ne sera plus jamais question de se réunir avec l’ennemi, sauf pour lui accorder de l’eau et du pain sec, derrière des barreaux.


    « Vous tenez le coup, Lieutenant ? »

    Elle fixa Fiona… sans parler d’avantage avec elle, accomplissant juste son petit rituel de ronde.

    « Plus que quatre heures… »

    Et elle continua. Malgré l’ambiance assez craintive, elle arrivait à apprécier ce moment. Ces gardes, c’était les siens… Elle en était fière, et aimait faire ce travail avec eux.
    Son regard se posa sur les jardins, sombres, tout juste éclairés par les quelques torches des gardes, dansant dans leur jolie ronde. Il n’y avait aucune lumière derrière les fenêtres des tours du château… Tout le monde dormait, il n’y avait que les torches… et le couloir royal, visible derrière les piliers, éclairé par quelques lampes timides.
    Elle aperçut dans ce couloir un homme qu’elle reconnut tout de suite. Lui non plus n’était pas couché, bien qu’elle en ignore totalement la raison.

    Elle détourna le regard… et continua.


    « Vous tenez le coup… Dame Lockheart ? »

    Tifa tourna son regard vers elle, rappelant à Ravness à quel point cette guerrière était belle. C’était comme quelque chose d’impossible à contourner, comme si une chose en elle faisait qu’à chaque fois qu’elle voyait Tifa, elle se surprenait à la découvrir très jolie et très féminine !

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    Le jeune homme faisait les cent pas dans les couloirs du Château. Perdu dans ses pensées, une main sur le pommeau de son épée, l'autre, fébrile, sur le plastron de son armure. Le commandant de la cavalerie était nerveux et ne trouvait pas le sommeil. La cavalerie n'était pas une force de défense mais d'attaque, et garder le bastion de la Lumière pendant les évènements actuels ne relevait pas de sa compétence... Pourtant, Raziel se sentait responsable.

    Depuis son retour, il n'avait eu de cesse de trouver sa place dans la grande machine de la Lumière. Bien qu'elles soient en guerre, les forces de la Lumière semblaient refuser tout passage à l'acte... Ce qui faisait de la cavalerie un poids lourd, inutile. Sans combat à mener, quel rôle Raziel Lancaster pouvait-il jouer ? Il était un meneur, un guerrier... Pas un paon qui parade et s'occupe de faire reluire son armure...

    Il étouffait dans ces interminables couloirs tapissés de velours. Les chandeliers au mur semblait prêts à s'enflammer, les armures qui encadraient les allées du château paraissaient avide de lui sauter à la gorge... Il suffoquait, il avait besoin de sortir. Il avait besoin de sentir le vent frapper son visage lorsqu'il lançait la charge contre une horde d'ennemis, de traverser les mondes, attisant en son coeur la flamme de l'espoir d'un avenir meilleur... Bien vite, il rejoignit le chemin de ronde, croisant sur son chemin quelques gardes sans les remarquer. Et Raziel continuait de faire les cent pas, à l'extérieur, sur la muraille qui entourait les jardins du château.

    Le jeune homme posa sa main gantée contre son front, espérant que la froideur de l'acier le calmerait. Il en avait assez... Le vent léger agitait ses mèches blondes, masquant sa vision, s'infiltrant dans son armure jusqu'à ce qu'il frisonne. Les hommes tels que lui ne sont pas faits pour l'inactivité. Ici, il ne pensait qu'à elle, il ne pouvait pas se concentrer sur son devoir. Elle se mettait entre lui et ses rêves de justice et de paix... Il ne pouvait pas la laisser faire ça, quand bien même il n'aspirait qu'à la revoir.

    Il releva la tête et observa les jardins qui s'étendaient face à lui. Il avait fait la moitié du chemin de ronde et se trouvait en face du palais. Appuyé sur le rebord de pierre, il essayait de retrouver sa sérénité quand son regard se posa sur deux jeunes femmes... Par réflexe, Raziel se pencha brutalement en avant, puis recula vivement, la bouche légèrement ouverte, le regard perplexe. Qu'est-ce qu'
    elle faisait là ? Ne devrait-elle pas s'occuper de ses gardes plutôt que de traîner auprès de ce qui, selon la description qu'on lui en avait fait, semblait être Tifa Lockheart ?

    Raziel fronça le nez. C'était un signe, il n'avait rien à faire ici. Il se détourna de quelques pas avant de stopper net, le regard fuyant. Et si...? Le jeune homme bomba le torse et continua son chemin de façon à s'approcher des deux femmes en contrebas. Loin de lui l'idée de les espionner, dans le meilleur des cas, il espérait seulement qu'elles le remarqueraient et feraient peut-être appel à lui. Et au pire... Un soldat de plus pour veiller à la sécurité du château... Cela ne dérangerait personne.
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Il y avait quelque chose dans le vent d'est qui soufflait sur le château qu'il n'y eut jamais auparavant; une sorte de langueur, une vague monotonie qui viciait les jardins, un grain de sable dans de parfaits rouages, prêt à faire exploser ce puissant équilibre, à faire tourner les têtes et dérailler les trains; une brise néfaste à vous donner le vague à l'âme, puisant dans de profonds lagons, une insondable manne. Vice et vicissitudes. Quelque chose de mauvais, de noir, de néfaste; quelque chose qui n'existait pas; le quelque chose d'un rythme sans avenir, qui tourne et se retourne sans idée de futur, sans esquisse de parure; la musique a dérapé, les tambours ont ont explosé, se sont mis à crier, crier comme un seul homme: sans détour, ils tonnent.

C'est indétectable, inénarrable, imputrescible, immarcescible; la sensation que quelque chose existe sans jamais être né, jamais sorti de terre, sans avoir eu de mère; comme le bruit d'une vague sur les flancs de la mer, à l'ombre de la plage. Ça commence à se placer, puis par tout encercler.

Des plumes et des cobras; des griffes, organiques, un pelage animal: c'est le cri d'un jaguar, le croassement d'un corbeau, l'accroissement naturel de l'infâme événement, une succession de dents, de crocs; pour que le plan, dit-on, se déroule sans accrocs. C'est une figure de style, une drôle d'idée noire, une belle machination; le hurlement rauque d'une lourde voix voilée, étouffée sous un voile de mauvaises intentions.

Et puis un doux claquement joyeux, un sourire; qu'a-t-il donc, ce sourire, pour attirer les âmes qui nuisent, les papillons qui luisent, les ailes qui s'usent; les esprits se désabusent. Aussitôt. Tomber dans le même piège. Encore. Toujours. Jamais plus. Ça n'a pas de sens, cette voix qui chante, cette femme qui danse les armes à la main, qui vous regarde comme une proie, une sale proie, une pauvre petit proie; en abrégé une proie. Des victuailles. De quoi se rassasier, avant de jouer les transfuge, de se jeter à l'eau, de sauter dans le gouffre de l'inconnu, du jamais vu, encore moins entendu; une terre jamais foulée, jamais remuée, jamais aimée, qui sait, peut-être, comme elle l'était ce jour-là.

C'est un morceau dansant, marquant, chantant, un léger peu charmant; ça vire au gris, ça vire au rouge, ça vire au noir; c'est couleur prune, des cendres dans une urne; c'est la fin des tyrans, c'est la fin des rebelles, c'est la fin des luttes sociales, des classes et des chansons: c'est un temps révolu que l'on a tous connu. La révolution finit en commençant; les slogans, bras balants, s'en retournent à leurs beaux moments. La gloire est un stupide boomerang: elle ne revient jamais quand on le lui demande; elle préfère tourner, tourner, s'en aller, s'envoler. On ne tient pas le choc. C'est ennuyeux, déconcertant; on prend le problème à bras le corps: à tort. Alors se manifeste, moribond, le sort; c'est une malédiction, c'est une prémonition, c'est une prédiction: le mal a fait un nouveau bond.
- Car cette terre sera ma possession.
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    Est-ce que je tiens le coup... ? Je suis restée silencieuse quelques longues secondes, ne sachant trop quoi dire. Primus a un regard si sévère qu'elle n'a qu'à poser les yeux sur vous pour vous rappelez à l'ordre ! D'un côté, je me sens obliger avec elle comme avec tout mes collègues de dire oui sans hésiter, de cacher mes faiblesses... Ne pas prendre le risque de décourager ou inquiétez mes compagnons d'armes ! Surtout la chef de la garde, elle a déjà assez de souci comme ça... Mais quelque chose me pousse à jouer carte sur table en même temps. Je ne sais pas... Je ne sais plus... Ça me fait penser, que je ne sais même plus si elle est commandant, capitaine ou seigneur... Elle progresse vite aussi, une véritable carriériste ! Son regard, en tout cas, me rappelle à quel point elle est forte en toute circonstance. Oui bien sûr elle est un peu autoritaire et forcément, dès fois, tout le monde râle un peu sur elle mais au fond... C'est un modèle pour nous tous. Je me sais plus forte qu'elle physiquement, plus forte que la plupart des guerriers de la lumière...
    Mais personne ici, n'égale Primus sur le plan de la force mentale et de la volonté. C'est un roc, le roc de la lumière. C'est la seule à avoir affronter Mukuro Rokudo en duel ici... Et je pense que personne d'autre n'aurait oser le faire. Ces deux-là, au fond ils s'aimaient bien. Si on croit le dicton "Qui aime bien châtie", l'illusionniste prodige devait vraiment avoir le béguin. Dire que son hiboux a suffit à me rendre folle... Elle a garder la tête froide face à son maitre, quelle horreur ca devait être !

    Décidément... Je dois tenir le coup !

    « Il faut bien ! » et pour imager mes paroles, je me lève et m'étire en m'approchant du bord. « Je faisais une petite pause et j'avoue ne pas trop savoir quoi faire... Une idée pour que je me rende utile ? »

    Ce vent m'énerve, touts les cinq secondes je dois replacer ma mèche pour ne pas avoir le visage couvert de noir. L'impression de m'être pris un sort encre dans la tronche ! Alors comme toutes les cinq secondes, je dirige ma main vers mes cheveux pour remettre ma mèche en place... Sauf qu'elle est toujours en place et je remarque que d'un coup, le vent souffle terriblement moins fort. C'est bizarre... J'ai l'impression que la bourrasque est la même, mais au ralenti. Puis il fait sombre, d'un coup... Les torches ont l'air d'éclairer moins fort, même la lune...
    Je regarde Primus, mon regard croise le siens et je comprend que nous en sommes au même point... Quelque chose ne va pas !!!
    Mais quoi ? Pourtant tout est si calme ? Si angoissant... J'ai l'impression que quelque chose nous guette, me guette. Qu'un monstre n'attend qu'un moment d'inattention avant de surgir de nulle part et venir me mordre la carotide, me l'arracher violemment et me laisser là, raide morte...

    - Car cette terre sera ma possession.

    J'sursaute, rapidement et vivement pour la voir. Une femme séduisante est apparu au milieu de la cour... Une veuve noire, je n'ai ni besoin de réfléchir, ni de la voir pour comprendre. Et je sens comme un besoin urgant de... la vaincre ! Sans attendre je saute par-dessus le rempart et atterrit lourdement sur le sol, ce dernier se brisant sous mon poids accentué par la gravité ! J'attends une seconde... Je m'élance sur elle et profite du peu offert par la charge pour charger ma plus grosse droite... Que je réussis finalement à lui asséner en pleine dans l'abdomen ! J'ai même réussit à la transpercer et ca me perturbe... Son sang est noir, il se confond avec sa robe et... Je ne suis pas vraiment sûr que ce soit véritablement du sang... C'était désagréable, c'est froid et j'ai un réflexe de retirement.

    Je suis face à elle, je la regarde... Mon poing a traversé son ventre et pourtant... C'est comme si je ne l'avais pas frappé. Je n'ai pas peur... Je ferais face à cette femme que je sens ténébreuse jusqu'à l'os mais... C'est loin d'être gagner.

    « Cette terre ne sera jamais tienne la gothique ! »
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    Ce n’était pas un exercice…
    Ça paraît risible de dire ça, ainsi que totalement inutile. Mais la commandante s’était demandé si elle ne testerait pas les nerfs des gardes en faisant croire à une attaque, ce soir-là. Elle avait hésité jusqu’à la fin, tant que finalement, en cet instant, elle en arrivait à se questionner quant à savoir si oui ou non il s’agissait de l’exercice qu’elle aurait organisé.

    Tifa avait bondi… C’était… typiquement une attitude de guerrier de la lumière, ça ! Qu’importe les équipiers, aucune stratégie… On ne se met d’accord avec personne et on éblouit les autres du mieux qu’on peut. Elle avait beau apprécier Tifa, cela énerva la commandante.
    Elle n’attendit pas une seconde de plus, partit au pas de course vers la herse de la porte des remparts, qui se trouvait plus loin le long du chemin de rondes… C’était à l’extrême opposé de cette drôle de femme, mais c’était aussi là que se situait la cloche la plus proche. En un éclair elle s’empara de la corde reliée au métal de l’instrument, et d’une violence rare, elle la secoua, criant aussi fort qu’elle put, se cassant la voix.


    « Gardes !! En position ! Un intrus dans le jardin ! »

    Elle répéta son alerte deux fois. La garde n’était pas totalement préparée à une attaque aussi discrète, mais elle savait qu’ils réagiraient correctement. En quelques secondes, un vacarme impressionnant émanait de chaque partie du château. Le combat n’allait pas attendre les gardes mais quoi que fasse cette garce, elle ne serait pas tranquille !

    « Vous ! »

    Elle s’adressa à cinq gardes qui venaient des cuisines !

    « Soldats, allez vite protéger la Reine, dussiez-vous y perdre la vie ! »

    Elle avança sur le chemin de ronde et s’adressa aux gardes à proximité, sur le chemin de ronde.

    « Protégez la porte. »

    Elle craignait que cette femme ne soit là que pour activer la herse et ouvrir la porte… pour donner le champ libre à une armée des ténèbres.
    En vérité, elle craignait tout. La Commandante se mordait la lèvre inférieure, ne pouvait cacher son stress… Avant de s’engager dans ce combat, elle devait être convaincue… certaine qu’elle avait pensé à tout.

    Il y a bien évidemment la Pierre angulaire… mais elle est bien cachée, et gardée par cinq gardes.

    Si je vous disais que Ravness se méfiait de cette femme, ça paraîtrait… totalement évident. Il était clair, indubitable qu’elle était une ennemie. Mais elle était seule… avait vraisemblablement survécu à l’attaque de Tifa, bien que Primus ne vit pas grand-chose, sous cette obscurité.

    Et puis il faut reconnaître que son style vestimentaire était vraiment douteux… Parce qu’elle a une grosse poitrine, elle se permet quelques folies, une longue robe pour se donner un air faussement distinguée ! Un regard monstrueusement snob… Oui c’était tout simplement flagrant, cette femme était une garce, et Ravness savait qu’au moment où elle mettrait cette traînée dans les cachots, elle veillerait très personnellement à ce qu’elle ait des habits décents.

    Bon sang… Mais…
    Une guerre ne se fait pas en robe, et une guerre se fait encore moins avec un décolleté plongeant ! Le simple fait que ses gardes puissent détourner leurs yeux de leur objectif pour lorgner cette…
    Ca la révoltait !


    « Vous n’avez pas droit à l’erreur ! »

    Elle fit apparaître son épée d’un geste sec et descendit les escaliers menant au jardin, le regard déterminé !


Dernière édition par Commandant Primus le Lun 6 Mai 2013 - 22:04, édité 1 fois
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    Alors qu'une angoisse sourde aussi soudaine qu'écrasante s'était abattue sur le Château, Raziel réagit d'instinct. Silencieux, enivré par un flot d'adrénaline, il s'était mis à courir le long du chemin de ronde aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il ne pensait pas, ne réfléchissait pas. Il n'était plus maître de lui-même, il se laissait guider par ce que son cœur lui hurlait de faire. Il n'entendait pas l'alarme sonner, il ne voyait pas les gardes et membres de la Lumière s'affairer sur son passage. Obnubilé par la menace que représentait cet afflux de ténèbres, le chevalier réfléchissait mécaniquement.

    Cette femme... Il n'avait pas pris le temps de la regarder, et s'il n'y connaissait pas grand chose en magie, en forces surnaturelles... La violence qui émanait de l'intrus suffisait à en faire une menace de premier ordre à ses yeux. Il connaissait la spontanéité et l'obstination de Tifa Lockheart, il savait qu'elle se jetterait sans hésiter sur l'inconnue. Ravness, quant à elle, était formée pour ce genre de situation. Elle ferait le nécessaire pour protéger le Château, la Reine... Mais toutes ces inquiétudes paraissaient futiles à l'esprit échaudé de Raziel. Toutes ces personnes, toutes ces choses... Elles étaient remplaçables. C'était triste à dire, et le cavalier accordait pourtant de l'importance aux vies humaines...

    Mais à cet instant, alors que le bastion des forces de la Lumière s'enfonçait sous la lourde atmosphère des ténèbres accompagnant cette femme... Raziel, lui, ne pensait qu'à la pierre angulaire de lumière. C'était le bien le plus précieux de ce monde, le seul espoir pour la Lumière de se protéger des ténèbres... Raziel devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour protéger cet espoir.

    Il poussa d'un violent coup d'épaule les portes qui débouchaient sur le couloir menant à la salle d'audience. Personne. Raziel s'arrêta de courir pendant une seconde, juste un moment, pour reprendre son souffle. Il se plaqua à la fenêtre, et des silhouettes arrivaient dans sa direction, le monde semblait en pleine effervescence, un chaos désorganisé qui dévorait le Château, des cris, des ordres... Et dans ce couloir, le silence. Lentement, Raziel se tourna vers la porte de la salle d'audience, cette immense et massive porte, si grande et imposante qu'une porte dérobée avait été créée pour laisser passer les visiteurs.

    Soudainement, Raziel se remit à courir vers la porte. Une fois en face, il posa ses mains sur les battants et, les yeux clos, se concentra pour générer un champ de protection sur celle-ci... Ainsi, il se faisait le garde de la salle d'audience, et toute atteinte à cette porte serait redirigée vers lui. Il ne pouvait couvrir l'entièreté de celle-ci, mais il en protégeait la majorité. Le regard sévère, il décrocha sa cape qu'il jeta au sol, dévoilant dans son dos son bouclier dont il se saisit. Il dégaina son épée et se mis en position de défense, à environ un mètre de la porte. L'intrus ne tarderait pas, et il ne doutait pas qu'elle le surpasserait en puissance... Raziel lança d'un geste un sort de barrière de haut niveau.

    Il était prêt à recevoir dignement cette femme qui se croyait capable de s'en prendre à la Lumière... Et il était bien décidé à tout mettre en œuvre pour l'empêcher de passer cette porte.
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    Le Château Disney… à peine la sorcière fut-elle arrivée que déjà, toute la piétaille s’activait, s’agitait dans tous les sens pour au final… Brasser de l’air. Un sourire aiguisé et hautain se dessina sur le visage glacial de la Veuve Noir.

    C’est comme donner un coup de pied dans une fourmilière et voir tout un tas de fourmis surgir.

    Arachné observait, le visage las, la guerrière à la force extraordinaire… mais hélas inefficace. Aucune attaque physique ne peut l’atteindre comme ça. Quand elle le souhaite, elle n’est qu’ombre et infinie noirceur. Le véritable danger venait d’ailleurs… le danger venait de cette femme en armure, elle donnait l’impression… de contrôler la situation. Elle apportait l’ordre par la discipline.
    La sorcière avait cependant dans ses bagages… un éventail de sorts plus effroyables les uns que les autres.

    Elle les subjuguerait de son odieuse magie noire… Transmise jusqu’à nos jours, son plus grand amour… La sorcellerie. Oh… vilaine magie qui inspire le dégout… Quelques choses émanent de la sorcières, des ondes hypnotiques qui désorientent l'ennemi et lui font perdre le sens tactique.
    La robe noir glisse et se répand sur le sol comme de l’encre… et de l’ombre sortent d’immenses lances noirs. Certains finissent empaler, d’autre simplement désorientés…

    La sorcière marche, sa robe toujours fondue dans son ombre. La sorcière lève le bras et ce sont maintenant quelques gardes heurtés de plein fouet par les huit tentacules noirs sorties de sa robe, qui s’effondrent. La sorcière jette un regard à la femme en armure qui l’a prise en chasse. D’un regard elle immisce la peur des araignées en elle. Et voici que surgit du sol obscurci une reine araignée.

    La sorcière poursuit sa route… Laissant comme seule trace de son passage des toiles d’araignées… Quiconque veut la suivre devra passer au travers… Une toile de folie.


    « Enfin… J’y suis presque. » Dit-elle, soupirant d’un plaisir plus que malsain, presque lubrique.

    Un jeune éphèbe, beau à croquer se tenait devant la porte, le regard déterminé et semble-t-il, prêt à tout pour que personne ne passe. Arachné perdait peu à peu en taille, se réfugiant dans sa propre ombre et passant la porte… Sans que ce beau jeune homme ne puisse rien y faire.

    Il a suffi d’une ombre… pour mettre toute la lumière en déroute.

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    La sorcière noire n'était pas seulement provocante... elle était surtout incroyablement puissante. J'étais... subjuguée, incapable de réagir à tout les sorts qu'elle lançait dans tout les sens. Mon esprit était confus et le château devait être... à son niveau d'alerte le plus maximum. Un bruit déchirant et plein de souffrance a retentit dans le château... C'était quelque chose d'impossible à rater... Tout autour de moi je voyais des gardes et des volontaires blessés et pour certains... morts. Les Jardins étaient salis par le sang et les ténèbres... C'était... un choc, tout le monde se croyait l'ennemi et en quinze secondes elle a balayer le soit-disant dernier refuge inviolable de la lumière... avec une effroyable facilité.
    Je tournai lentement la tête, bougeait au ralenti malgré la gravité de la situation... Une araignée géante au buste de femme laide et vielle. Elle hurlait et frappait partout avec ses pattes... prise de douleur et de rage par les nombreuses attaques des gardes. L'odieuse chimère était déchainée et si furieuse...

    Je me suis rendu que comme tout le monde ici, je n'était pas préparé à ça. Les seules qui réagissaient convenablement c'était Primus et sa garde... J'appréciais la commandante mais je la trouvais trop dure et stricte et quand je vois ça... Mon pire cauchemar était devenu réalité.

    Cette attaque que Primus attendait de pied ferme... personne ne l'a cru et pourtant c'est là, maintenant. Mon pire cauchemar n'aurait pas pu être pire que ça finalement. L'important... c'est de dégager cette grosse araignée du chemin ! Pas besoin de la vaincre, j'allais juste donner un gros coup pour la mettre au sol et la sonner... La garde s'occuperait de l'achever.


    « Visez ses pattes ! »

    Pendant que les gardes s'employaient à attaquer ses jambes, je fléchissais les jambes... puis bondit jusqu'à arriver au niveau de sa tête, puis j'ai frapper son crâne avec un coup de pied puissant ! L'araignée titube, je retombe au sol une jambe plié et l'autre tendu, un bras au sol pour me stabiliser et l'autre prêt à frapper, sait-on jamais.

    « C'est bon on s'en occupe, rattrapez la sorcière ! »

    Oui bien sûre... une mage capable de se rendre insensible aux coups physiques, qui use de plein de sort dévastateur pour le corps, mais surtout pour l'esprit... Il fallait un spécialiste du psychisme. Heureusement, on en avait une !

    « Je n'y arriverais pas sans le commandant ! »

    Je commençai à déblayer le passage de cette toile, à l'aide de frappe aqueuse et ça marchait plutôt bien !
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    « Concentrez-vous ! »

    La concentration… ils ne devaient ô grand jamais la perdre, dans un combat comme celui-là. Des gardes étaient morts devant leurs yeux, pour la première fois. Cela peut paraître surprenant mais la lumière n’avait subi aucune perte parmi ses gardes, depuis quelques années… Elle-même n’avait jamais eu à déplorer de morts. Et là, en quelques secondes, cette trainée avait balayé plusieurs gardes, en avait probablement tué certains, avec une violence incroyable. De quoi choquer ces jeunes gardes…

    De quoi la choquer, elle aussi. De façade, ça ne la touchait pas, car elle avait ce psychisme, sa meilleure arme qui commandait son esprit, son attention. Quand elle était concentrée, rien ne pouvait la perturber. Pourtant elle savait que si elle posait accidentellement les yeux sur un des gardes morts, qu’elle croisait son regard vide et surtout qu’elle le reconnaissait, qu’elle sût lui donner un nom… elle serait vraiment touchée, oui.

    Pour cette raison, Ravness savait ne pas regarder les corps de ses alliés à terre, ça la préservait, jusqu’après la bataille.

    Elle courait après la sorcière, suivie des gardes les plus téméraires… Celle-ci était déjà entourée de gardes qui l’avaient assaillie dans sa route, mais les dégagèrent de sa route en faisant apparaître des grandes tentacules noires.

    Cette femme si vulgaire croisa alors le regard de la commandante, la fixant quelques secondes avec attention… La garde, sans raison, frissonna à force de la regarder. Elle frissonna et… peu à peu lui trouvait un air de ressemblance avec une araignée.
    La fourrure autour de son cou semblait pourvue des pattes crochues de ces bêtes, et son décolleté était… recouvert d’une sorte de voile qui rappelait vraiment une toile. Cet air sombre, ce regard cruel, cette intention malsaine quand elle regardait un garde ou un guerrier de la lumière, comme si ce dernier était une proie.

    Sans s’en rendre compte, la commandante s’était arrêtée et frissonnait encore et encore, plus elle comparait cette femme à un arachnide.


    « Que… m’arrive-t-il ?! »

    Cette frousse ne s’arrêtait pas, la prenait dans tout le corps. Et elle tremblait, ne pouvait rien empêcher.
    Devant elle, l’herbe du jardin est alors pris par une sorte de flaque, un miasme de ténèbres et surgit alors huit énormes pattes poilues accrochées à un… corps d’araignée... immense.

    Un cri s’échappa de sa bouche, elle ne put rien contrôler, reculait frénétiquement, incapable d’ôter son regard de ce monstre… Cette araignée aussi grande qu’un homme, ses mandibules, son dard. Ses frissons ne se comptaient même plus, elle était tétanisée.

    Oui elle avait peur des insectes et encore plus des araignées. En général… c’était déjà dur à supporter mais là, c’était pire que tout, jamais elle n’avait été aussi violemment atteinte par cette phobie !


    « Commandante ! »

    Elle sursauta, tourna brusquement son regard vers la source du bruit, sans être certaine de n’avoir qu’une seule vraie ennemie au final.

    Un garde la regardait avec incompréhension. Elle était en première ligne, contre ce seul obstacle qui séparait les gardes du couloir menant à la salle d’audience. La sorcière continuait tranquillement son chemin, sans trop de gardes dans son chemin. Heureusement, il y avait Raziel !

    Ravness mordait sa lèvre inférieure, trop effrayée pour attaquer… L’araignée se rapprocha alors brusquement et avec un nouveau cri, elle fit un bond en arrière, reculant encore !

    Elle devait juste se souvenir…
    La dernière fois qu’elle avait du combattre des grosses araignées, c’était… avec le Roi Mickey, à Halloween…
    Ce simple souvenir la fit frissonner, mais elle parvint à rapidement se remémorer de la façon dont elle les avait vaincues : La concentration, oui.

    Le psychisme, sa meilleure arme… n’existait pas sans concentration.

    Elle tendit sa main gauche vers le monstre qui s’approchait encore. Et elle ferma les yeux, visualisant le monstre, l’enveloppant de sa poigne psychique.
    Elle ouvrit légèrement les yeux, et vit l’araignée de plus en plus proches, ses pattes, son venin, cette rangée de globes oculaires.
    Un frisson, encore un… Elle n’y arrivait pas.

    Soudain, quelque chose au-dessus de l’araignée… Tifa, forte, incroyablement courageuse, frappa violemment le crane du monstre, la sonnant.


    « Visez ses pattes ! »

    La Commandante sembla alors sortie de sa torpeur, lorsqu’elle vit des gardes abattre avec brio l’araignée, l’attaquant de toutes parts.

    Un garde cria à Tifa qu’ils allaient s’occuper d’achever le monstre, lui disaient de rattraper la sorcière. D’autres gardes fixaient la commandante avec inquiétude, un regard qui semblait dire « Quels sont vos ordres ? ». Elle les regarda… les frissons se calmaient.


    « … Dix hommes avec Dame Lockheart, et que le reste des gardes restent ici. Ce n’est peut-être qu’une diversion. Déployez-vous. »

    Elle ne pouvait risquer de lancer tous ses gardes à la poursuite de la sorcière. Ce pouvait être un piège… alors autant maintenir les positions, empêcher une nouvelle intrusion de l’ennemi, c’était le plus important.

    Elle se mit à courir, suivant les dix gardes qui eux-mêmes suivaient Tifa. A cet instant, sa reconnaissance pour la guerrière était vraiment grande… Sans elle, elle n’aurait pas pu se défaire de cette invocation, quoi qu’on en pense.
    Sans le moindre doute, cette sorcière était la pire adversaire contre qui elle pouvait tomber. Il était donc impératif de l’éliminer sur le champ.

    Ils arrivèrent dans le couloir menant à la salle d’audience. Elle vit au loin Raziel ouvrit violemment la porte de la salle d’audience. Tifa avait déblayé la moitié du chemin, tantôt recouvert de toiles sûrement dangereuses, tandis que les gardes derrière elles essayaient de l’aider de leurs armes.
    Elle dirigea son poing droit vers le groupe, tenant encore son épée, et posa sa main sur sa tempe.

    Soudainement, les pieds des gardes comme ceux de Tifa décollèrent du sol. Ils lévitèrent, soulevés par la force psychique de Ravness, et atterrirent devant la porte. Elle fit de même pour elle…

    Et ils entrèrent dans la salle d’audience…
    La sorcière n’était pas là, avait sans doute déjà atteint la salle de la pierre. Ils devaient empêcher qu’elle ne puisse porter atteinte à la pierre angulaire de la lumière. Pour la garder, il y avait cinq bons gardes… Ils devaient gagner du temps, à tout prix.
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    Impuissant. Il était impuissant. Il avait mis toute son énergie à protéger le cœur de la Lumière, et tous ses efforts avaient été inutiles. Que penserait Ravness de lui si la Lumière tombait? Ou pire, s'il lui arrivait malheur...? Il ne voulait même pas y penser. Il ne pouvait pas y penser. Il devait tout faire pour que rien ne lui arrive.

    Animé d'une nouvelle force, il se releva, le front en sueur, s'appuyant contre la porte de la salle d'audience. De nouveau, d'un violent coup d'épaule, il ouvrit la porte et s'engouffra à l'intérieur alors que les soldats arrivaient à leur tour. L'adrénaline l'envahissait, il sentait son sang battre dans tout son corps. Il donna l'ordre d'ouvrir la porte vers la salle de la pierre angulaire dès qu'il aperçu Ravness. Il avait envie de lui dire de rester à l'écart mais il savait bien que faire une chose pareille ne lui vaudrait qu'un regard noir et une réponse cinglante...

    Au lieu de ça, il fit signe à la jeune femme brune et à la commandante de s'approcher.
    « Restez derrière moi. » dit-il d'une voix froide, pas vraiment comme un ordre mais plus qu'un simple conseil. Dégainant son épée, il descendit dans la pièce, Ravness juste derrière lui, le cœur battant à la chamade.

    Au moment où il posa le pied sur le sol, une ombre se jeta sur lui. Raziel fit volte-face, encaissant le coup de plein fouet, avant de repousser Ravness qui s'effondra au sol sous l'effet de surprise. Un bras de chaque côté de l'encadrement de la descente d'escalier, il faisait barrière de son corps à la créature. Il grimaça sous la douleur, un léger filet de sang coulant le long de ses lèvres. Il croisa le regard de Ravness et fronça les sourcils. Penser à elle, la voir, était un frein. Elle l'empêchait malgré elle de faire son devoir et cela le perturbait...

    Il donna un coup de coude en arrière pour faire reculer la bête et, d'un coup d'épée, trancha l'appendice de l'araignée avant de lui asséner un nouveau coup dans la tête. Grimaçant de nouveau, il arracha la patte de son dos avant de la jeter au sol.

    S'efforçant de ne plus penser à Ravness — après tout, elle était capable de se débrouiller seule et Tifa était toujours à ses côtés — il s'avança pour prêter main forte aux cinq soldats défendant la pierre angulaire. Raziel avait du mal à regarder cette femme dans les yeux, elle le répugnait. Elle faisait renaître en lui ses souvenirs les plus noirs et ses envies les plus... violentes.


    « Protégez la pierre ! » s'écria-t-il.
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Arachné a ressenti... comment dire... des picotements d'abords petits et puis violents, des frissons la traversait de haut et en bas et de bas en haut. Oui... cela devait être... l'excitation et cela faisait tellement longtemps qu'elle n'en avait pas ressenti. Sa vie n'avait que bien trop durée et à force, tout perd de sa saveur. Oui... ce jeune chevalier au cœur pur avait maintenant son regard noir de haine. Il s'imposait en meneur, en protecteur. Oh oui, un véritable chevalier... plein de saveur.

La veuve noire souriait au jeune homme blond, les yeux gourmands. Elle allait bien s'amuser. Il chargeait déjà la sorcière. Masculin et de bonne taille... tout à fait son genre. La situation s'y prétend, elle s'était décidée, avant la fin de tout ceci... de le briser. Oh non, jamais elle ne voudrait un si joli garçon.

Ce qu'elle désirait... c'était lui infliger une douleur indicible, graver la souffrance et le remord dans son cœur. Cela pourrait s’avérer... follement amusant. Des vagues exagérément puissantes de magie s'échappait d'elle... chargées de ténèbres et elle savait que ça ne leur plairait pas.

A sa grande surprise... ils avaient certes du mal à avancer, mais ils y parvenaient. Ça ne faisait que lui faire gagner un peu de temps. C'était beaucoup plus amusant comme ça... Arachné leva le bras, lentement.


« Un peu d'intimité, je vous en prie... »

Ses paroles se répandirent comme un murmure spectral dans toute la pièce. Elle abaissa son bras et un dôme d'ombre s'éleva... Un chevalier, cinq gardes, la pierre angulaire de lumière et la sorcière.
Arachné ramena son bras contre sa poitrine, recula d'un pas en écartant un peu les jambes et claqua sèchement le vide.

L'ombre de son corps se déforma, prenant la forme d'un cercle tout autour et tirant, dans le chaos le plus complet des salves de sphères ténébreuses. C'était... tendu. Il fallait absolument... Les subjuguer de sorts jusqu'à les faire plier.
Quel plaisir de trouver des adversaires... si endurants, il y en a sûrement pour toute la nuit.

Tout sera bientôt fini alors si elle meurt avant de se réveiller de sa torpeur... au moins, elle se sera fait plaisir.

Le chevalier était devant... les autres gardes un peu en retrait et alors que déjà ils repartaient pour l'attraper, Arachné se fondit dans son ombre, glissa sur le sol et réapparu derrière eux.

Une sublime femme nue, entièrement faite d'ombres sortit du sol. Ce qu'il ne savait pas dans l'immédiat... c'est qu'elle était bel et bien tangible. Des immondes tentacules sortirent de la femme d'ombre. Les cinq gardes étaient attrapés, ligotés et placés dans de douloureuses positions. Rester dans de telles positions est une torture en soit... pourtant, les gardes gesticulaient, se débattaient. Arachné poussa un soupir scabreux en entendant leurs os cassés..
.

« Vous... dépassez toutes mes espérances... s'infliger une telle douleur... à croire que ça vous plait. Moi en tout cas... »

Le chevalier déboula de nulle part, portant un violent coup d'épée qui trancha Arachné en deux... le beau blond dans son élan alla jusqu'à la traverser. Une joie ? De courte durée seulement, elle s'était rendue immatérielle. Les gardes ont pu s'échapper et s'ils étaient beaucoup moins énergique... ils étaient loin d'être hors-combat.

« ... j'adore ça. Vous seuls résistez à mes tortures aussi bien... et moi seul suis en mesure de remplir vos cœur de gloire et d'héroïsme. C'est fou... je dois être faite... » Un carreaux lui traversa le crâne. « ... à l'envers, je hais mes semblables que je suis censé aimer... et vous, mes ennemis de toujours, je vous aime comme personne. Je suis presque triste de l'issue finale... »

Arachné posa l'index sur son nombril et le fit délicatement monter jusqu'aux creux de sa poitrine... une ombre, de l'ombre, encore et toujours de l'ombre suivait son dos dans une forme non-définie avant de petit à petit prendre la forme d'une épée... Soul Black.

Elle le comprenait en cet instant, son regard froid, légèrement endormi mais serein. La lumière n'a jamais été un ennemi... et elle s'en tenait à ce dicton, qui aime bien, châtie bien. C'était l'heure de leur montrer... à quel point elle les aime.

De nouveau tangible, elle sentit une brise résultant du mouvement de tous les gardes et du chevalier... ça la tétanisait, une véritable charge épique. Elle pointa son épée vers son cœur, les yeux dans les airs, le plus franc des sourires qu'elle n'ait jamais eu au visage... et le plus cruel. Elle planta Soul Black dans son cœur, absorbant ses propres ténèbres dans un accès de décadente folie. Le dôme cessa d'être dôme et devient un condensé de magie purement maléfique, partant dans tout les sens, fauchant, mettant à terre ses prisonniers.

Arachné se... perdait, avançait en titubant, manquant de chuter à chaque pas. L'ivresse... Après des secondes extrêmement longues elle planta Soul Black dans la pierre angulaire de lumière...

La Veuve Noire a tout sacrifié... pour un moment de plaisir et d'extase pure qu'aucun être de lumière n'a la liberté d'avoir. Elle lâcha un cri déchirant de souffrance et de plaisir à travers le château...

Finalement, elle n'aura pas profiter de ce jeune chevalier, mais sa vengeance n'en est pas moins terrible. Son plaisir pourrait se comparer... à toutes les souffrances passés et présents qu'ils endurent et endureront.
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    Tout alla si vite… Et tout ce qui avait précédé semblait déjà loin et risible quand cette araignée transperça le globe de son épée noire. Cette vision arrêta la commandante dans ses gestes, la pétrifia… La lumière venait de perdre. La pierre angulaire était détruite.
    Elle voulut bouger mais ce fut trop tard… Une déflagration souffla toutes les personnes présentes… et la première chose que l’on vit, durant une fraction de secondes à peine, ce fut le corps exhibé de la sorcière qui se désintégra…
    Dans cette explosion, il n’y avait rien de visible autre que la lumière et les ténèbres qui menaient un terrible combat, s’affrontant comme des pôles opposés, s’attirant pour se repousser violemment l’instant d’après. La puissance de ce combat avait engendré une forme de vide, de néant, qui ébranla les murs et mit tout le monde à terre.
    Et ses yeux se rouvrirent comme si tout cela n’avait duré qu’une seconde… alors que pourtant elle se sentait vidée comme après avoir enduré mille combats.
    Le combat était fini, les pertes… immenses.
    Elle se sentait assez faible pour dormir plusieurs jours… mais malgré tous les conseils qu’on aurait pu lui donner, vu son état, elle se redressa… et courut vers là où trônait avant la pierre angulaire de la lumière. Sans réfléchir, elle se précipita aux côtés d’un des gardes allongés… un de ceux qui avaient combattu avec courage Arachné...
    Elle enleva le casque de l’homme et reconnut le caporal Kendos, la mort s’étant arrêtée sur ses yeux ouverts et désormais vides de tout sentiment. Ravness se sentit coupable et victime… Victime d’un mal qui la prit au ventre et au cœur, qui lui coupa le souffle.
    Elle se releva immédiatement, pour éventuellement sauver l’un de ses gardes…
    Sans se baisser, elle vit les poses macabres du Caporal Dessy et de l’Officier Jeremy… Et c’est avec panique qu’elle reconnut le corps de Tristan, sauvagement abattu.

    Elle distingua alors une respiration soulevant l’armure du cinquième garde… Elle se précipita à ses côtés, prit sa main dans les siennes, tout en le regardant dans les yeux. Il souffrait beaucoup, avait du mal à respirer et tremblait… mais en croisant le regard de son commandant, il semblait rassuré, ôté d’un poids.
    C’était l’officier Strago, dont je vous ai parlé sans jamais le nommer… Un homme grand, confiant et un peu indiscipliné. Elle se souvenait de lui surtout pour lui avoir flanqué une jolie raclée quand il l’avait tutoyée, tout en s’approchant de trop près d’elle et en lui manquant clairement de respect… Depuis lors, elle l’avait souvent réprimandé, mais elle l’avait toujours apprécié, puisqu’il avait su se rattraper.
    Et puisqu’elle est plus sensible qu’elle ne le montre, il peut sembler étrange qu’une telle chose l’importe mais elle s’est souvent demandée comment il la voyait, et si il la respectait depuis qu’il avait été forcé de se mettre au pas.
    Et en cet instant, quand elle lui tint la main et quand elle put le regarder dans les yeux plus longtemps qu’elle ne l’eut jamais fait avec quiconque… C’est étrange mais elle fut soulagée en sentant qu’il était content qu’elle soit en vie, et cela même si lui était en train de mourir.
    Malgré la tristesse qui occupait son cœur, elle se força à lui sourire.

    Si elle estimait que les gardes n’avaient pas à s’encombrer de l’honneur, elle ne pourrait abandonner cette immense fierté qu’elle avait… Fière des gardes qui se sont battus ce soir. Et c’est cette fierté qu’exprimait ce sourire.
    Strago s’éteignit, et elle ferma les yeux tout en fermant les siens.
    La pierre angulaire de la lumière, ce sur quoi reposait le château, n’était plus qu’un souvenir. Pour elle, ce n’était pas aussi grave que les morts… Cela ne représentait rien pour elle, sinon le meilleur bouclier contre la Coalition noire. Ce n’était pas un symbole, juste une armure…
    Elle s’en passerait.

 
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Il m'a quand même fallu deux nuits de préparation mentale pour me.. préparer mentalement a la notation de cette fiche !

Parce que voilà, je peut pas le dire autrement ; ça fait une belle brochette de posts très beaux et bien ficelés ! Et la première chose que je peut dire est que vous réprésentez bien la diversité des combattants qu'on peut trouver à la Lumière. J'ai envie de dire ça par rapport aux impressions que vous donnez ; ce passage où Raziel est mal dans un couloir parce qu'il le trouve très froid et immobile et que lui a juste envie de botter des culs, et Ravness qui, elle, au final est comme un poisson dans l'eau ; ce qui m'a particulièrement rendue triste c'est que quand je m'en suis rendue compte, c'était quand elle regardait les corps de ces camarades morts.

En écoutant l'opening de l'Attaque des Titans, j'y retrouve une forte ressemblance ! Parce que ce que j'aime bien dans cet anime (et manga aussi en passant) c'est la réalité vachement effroyable. Vous voyez ; un peu comme des GoT. Quelqu'un est là ; il va pas survivre en se faisant attaquer, nope, il meurt, et s'il reste un cadavre, ça reste un corps froid par terre... Et la description de Primus était cool !

"Malgré la tristesse qui occupait son cœur, elle se força à lui sourire." c'est un peu l'épilogue d'une petite scène, qui peut paraître commune mais.... Ça arrive une telle file de trucs cools que franchement j'ai juste envie de dire que ce rp est un bijou. Un bijou qui donne une morale "Des fois, y'a des nuits qui se passent bien... Et d'autres... bein... BEIN VOILA."

C'est ces fins de chapitre où tu chiales déjà tellement qu'un passage a fendre l'âme de bas vers le haut de plus tu te dis "bon, foutu pour foutu" et après tu te roules sous ta couette comme ça en larmoyant.

Des défauts. Bein... S'il y a eu des fautes (y'en a toujours, on m'l'a fait pas à moi !) je ne les aies pas vues. Pourquoi ? Bein quand on est dans un texte on va quand même pas chercher les fautes, ho.

On a trois combattants lumineux contre des ténèbres, tellement ténébreuses que la lumière n'y fait rien. Comme les trois-noirs ; qu'aspirent juste la lumière et c'est marre. Vous avez fait de votre mieux !

Et pis en plus ; le truc est resté relativement court. Pour un concentré d'épique comme ça, ça fait peur !

Les points maintenant !

Ce sera un exploit de de rang... expert ! *dododoooommm*

Tifa ! Pour ton sang froid, ton humilité et ton poing frappeur... Gryffondor !
50 points d'expérience + 500 munnies + 5 PS ; trois en force et 2 en défense !

Primus : Ce fut épique, ce fut grandiose ! C'est totalement Gryffondor ! Vous m'feriez une belle équipe de Quidditch. 50 points d'expérience + 500 munnies + 4 PS, trois en dextérité et deux en force !

Raziel, le dernier mais pas des moindres ! ... Arrêtez d'être tous épiques, je jalouse ! Et ne crois pas que personne n'a vu ces oeillades avec Primus ! Gryffondor, avec  50 points d'expérience + 550 munnies + 4 PS, deux en force et trois en défense !

Et à vous trois, dix munnies en plus ainsi qu'un objet ; un cristal de lumière ! Il dégage une légère chaleur ainsi qu'une lumière blanche très claire.
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