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Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Absorbée par la voix de Genesis, Mila ne bougeait pas, écoutant le tragédien lui faire part de ses propres épreuves. Il y avait dans sa façon de raconter une certaine théâtralité et la jeune femme se sentait comme transportée sur la scène de sa vie... Elle était touchée par sa passion et fascinée par cette colère prisonnière de son coeur... Mais malgré elle, Mila était amère. Quand il lui parlait de Mizore, elle sentait comme un frisson désagréable lui parcourir l'échine, il parlait d'elle comme l'on parlerait d'une révélation... Et cela la rendait folle. La jeune femme resta silencieuse tout le long de son récit, ses mots faisant écho à ses souvenirs...

    « Il m’arrive parfois de regretter… de me dire que sans le Consulat et toutes ces attaches, j’aurais pu faire plus. »

    Elle hocha la tête négativement, levant les yeux vers lui. « Tu as fait de ce monde un havre pour ceux qui sont différents. » Elle approcha sa main libre de son visage qu'elle tourna vers elle, caressant doucement sa joue. « Tu as redonné de l'espoir aux gens comme moi. » Un beau sourire égaya son visage triste. « La voix du Consulat qui apporte tant à ces mondes... C'est la tienne, Genesis. »

    Mila se replia contre le torse du consul, une main sur son coeur, l'autre toujours dans la sienne, avant de fermer les yeux. Lovée tout contre lui, elle se sentait comme apaisée. Elle ne cherchait plus à comprendre, elle ne voulait pas comprendre. Elle n'avait qu'une envie : oublier. Oublier le monde qui les attendaient dehors, les autres, leurs passés... Ici, ils n'étaient que Genesis et Mila, ni consuls, ni êtres humains à part entière... Cette pièce abriterait toujours leur brève passion et celle-ci n'étaient qu'à eux. Ce moment qu'elle avait partagé avec lui... Il n'était qu'à elle. Mila se consolait en songeant que c'était bien la seule chose que Mizore n'aurait pas... Elle caressait doucement le torse de son tyran, laissant la brume qui obscurcissait sa raison s'épaissir d'autant plus, rêvant d'un monde où il aurait voulu d'elle...

    Ils étaient comme dans une bulle, immobiles, en suspens dans le cours de leurs vies... Il n'était pas parti qu'elle se sentait déjà abandonnée. Depuis le début, il jouait un jeu dangereux dont il était le seul maître et elle... Elle n'était qu'une pièce qu'on écarte au moment opportun. Ça la tuait de ne pas avoir été capable de le repousser, de ne pas avoir retourné la situation en sa faveur... Elle avait épousé ses faiblesses, célébré ses blessures, sacrifiant sur l'autel d'une passion éphémère tous les secrets qu'elle avait pris soin de garder pour elle seule. A cet instant et plus que jamais, Mila sentait la fièvre de la passion la posséder. Si Genesis s'engageait à chasser les fantômes de son passé, il allait pourtant la hanter, lui coller à la peau à travers cette fleur de lys qu'il avait fait sienne... Comme elle aurait voulu déchirer sa peau, effacer le sceau d'une passion trop violente qui la dépassait...

    La passionnée... Quelle mauvaise blague... Héraut de l'amour et de la passion, elle s'était condamnée elle-même à une vie de souffrance, touchant du doigt l'espoir sans jamais pouvoir l'atteindre. Il n'y avait qu'une seule réponse à sa solitude mais elle ne pouvait se résoudre à cesser d'exister, persuadée qu'elle serait oubliée... Mila n'avait d'autre choix que de vivre pour qu'on se souvienne d'elle, pour se graver dans la chair et la mémoire de ceux qu'elle croisait. Elle se jetterait à corps perdu dans les bras de ceux qui voudraient d'elle, pour oublier et ne pas être oubliée... Déchirée, elle souriait pourtant, réchauffant son pauvre coeur brisé contre la peau brûlante de Genesis.

    Bientôt ils devraient quitter leur douce prison, et l'étau de son coeur l'étreignait à cette idée, car Mila savait au fond d'elle-même que lorsque Genesis retournerait dormir dans les bras de Mizore, il la laisserait seule et inconsolable...

    « Si tu savais, Genesis... Si tu savais comme j'aurais voulu ne t'avoir jamais rencontré... » murmura-t-elle doucement, d'une voix qui semblait lui dire des mots d'amour...
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    Il y avait une lassitude lancinante dans les pensées du Tragédien… qui lui disait « le chemin est tellement long », l’incitait à ne pas combattre ce qui est inévitable… Mila lui plaisait, faisait vibrer en lui des sentiments avec une telle intensité.
    Ce simple souvenir du moindre des baisers sur ses lèvres ou sur sa peau l’appelait avec force. Avec elle, il partageait un brasier de passion, d’envie, de domination, de fougue… Rien n’était semblable à ce qu’il avait vécu avec les autres… Mila était comme ce feu qu’il avait vu danser à la cour des miracles.
    Le simple fait d’imaginer le reste de sa vie, en s’empêchant encore de la regarder et de la vouloir… Ca lui semblait impossible. Même si tout avait changé entre Mila et Genesis, ce dernier savait que sa gitane continuerait à l’obséder, quand elle le provoquerait, quand elle le fuirait…

    Les Muses semblaient presque toutes lui dire de laisser cette passion l’inspirer à jamais… d’accepter ce désir.

    Toutes sauf Melpomène qui le regardait… sévèrement… et qui lui disait de retourner auprès de Mizore. Et oui, il ne pouvait le nier… le schéma exactement inverse se produirait quand il serait avec Mizore… parce qu’elle est au contraire de Mila, une magnifique histoire, qu’il aimait d’un amour profond, tendre… et que sous ses baisers, il penserait que Mila ne l’égalait décidément pas.
    Et un jour, lorsqu’il serait persuadé qu’à jamais, il aimerait sa chanson…

    Les Muses lui diraient de laisser cet amour platonique guider ses vieux jours… Sauf Melpomène qui délicatement mais froidement, désignerait de sa main la consule de l’amour, murmurant d’une voix parfaitement claire : Retourne auprès d’elle.

    Il le savait. Jusqu’à la fin de son dernier souffle… il y aurait Mila… et il y aurait Mizore.

    Et c’était ça, cette lassitude qui l’obsédait. Le fait de savoir que toujours, son propre être, sa Tragédie… ne lui accorderait jamais le moindre repos.


    « Si tu savais, Genesis... Si tu savais comme j'aurais voulu ne t'avoir jamais rencontré... »

    C’était… décidément tout le problème. Il se détestait d’avoir rencontré chacune de ces nymphes… Elles lui faisaient mal et il leur en faisait bien davantage. Mila était blottie contre lui, venait de parler et il n’avait qu’une seule envie… l’embrasser et lui faire croire qu’ils allaient s’enfuir.

    Mais ce qu’ils avaient devant eux… c’était ce que le Consulat faisait de pire. Cette maison, ce cachot, était le symbole de sa main noire… Et tout se fait dans le secret le plus total.
    Il n’aurait pu lui dire à cette heure de peine mais elle en faisait partie, quoi qu’elle en pense… Les actes de Genesis et les siens… étaient à oublier comme on planque un cadavre.

    Personne ne devait l’apprendre.

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Woah.

C'est le premier mot qui vient quand on a fini de lire. Vous le savez, j'aime beaucoup vos styles respectifs, je suis toujours content de vous lire. Le truc dur, quand il y a deux très bons rpistes, c'est qu'aucun des deux ne fasse de l'ombre à l'autre...

Je vais faire ça en trois partie, l'intro, le reste et la fin.

Je vais commencer par les deux premiers posts, ceux qui introduisent le rp. C'est très bien, vraiment, c'est calme, une certaine lenteur très agréable. Genesis plante le décor et montre ce qu'il ressent à ce moment. Mila, elle, enchaîne en nous montrant comment ça se passe de son côté, plus libre, moins dérangée. Rien que ces deux posts valent la peine d'être lus tant tout est bien installé, vous laissez le temps au lecteur de s'imprégner de cette ambiance. On ne sait pas encore qui se passe, mais Mila lance le sujet juste quand elle fait parler son personnage. Pourquoi ils sont là ? Bien calculé. Je peux dire que ça commence gentiment, dans le très bon sens du terme.

Vient ensuite le moment où tout se lance, il y a cette tension toujours admirablement bien décrite aussi bien de la part de Genesis que de celle de Mila. Quand le tragédien accuse, on se demande de suite comment va s'en sortir Mila. On voit que la situation du début du rp jusque là, c'est Genesis qui la contrôle jusqu'à ce qu'on comprenne, en même temps que lui qu'en fait, il ne contrôle rien du tout. On ne comprend pas les personnages, on ressent clairement ce qu'ils ressentent à ce moment. L'envie que Genesis a de frapper Mila, le fait que ce soit une garce, ou même une traînée pour reprendre les mots du texte. On est vraiment habité par tous les sentiments décrits dans le rp, aucune mauvaise note, tout s'enchaîne dans une fluidité très subtile, très calculée sans qu'on ne se rendre compte de rien.

Vient alors l'étreinte, toujours cette tension qu'on subit, on veut voir la suite, on veut même que ça continue, j'en ai même oublié que je lisais, je voyais la scène devant moi, aussi clairement que lorsqu'on observe quelque chose. J'en suis même venu à retenir mon souffle, ou au moins à le ralentir tant j'ai vécu ça. On imagine la chaleur de l'étreinte, la brutalité, même le toucher, comme au moment où Genesis remarque la fleur de lys, la découverte du corps de Mila. Il y a un mot qui revient souvent, c'est « Passion ». Je n'ai pas fais que la ressentir, c'était bien plus que ça. Toujours les bons mots, le bons timing. Et vous le retranscrivez notamment par le fait qu'à ce moment donné, ni Mila, ni Genesis ne se contrôle. La passion c'est ça, la perte de pouvoir sur soi, être habités par des sentiments trop forts pour les retenir. Tout pourrait paraître malsain, mais non, là c'est de la passion, cruelle, douloureuse et enivrante. J'en suis arrivé à lâcher un soupir quand Genesis s'excuse, un de ceux qui veut dire « woah, magnifique. » C'est le première fois que je me dis ça en lisant un rp, même si j'en ai lu des géniaux auparavant.

Et puis cet ensemble de sentiments contradictoires qui s'entremêlent et s'entrechoquent, c'est d'une qualité irréprochable, vraiment. Le plus impressionnant, après coup, c'est de se rendre compte qu'absolument aucun passage n'est surjoué. C'est très dur de faire ressentir tout ça sans tomber dans l'excès. Vous jouez avec le lecteur, on ne s'attend à rien de ce qu'il va se passer. D'abord, c'est calme, puis vient le moment de l'accusation, on s'attend à une suite de débats avec des mots cinglants, un combat verbal bête et méchant. Mais non, le désir vient, on est emporté avec et ça s'arrête, brutalement sans que l'on trouve ça dommage. Ce que j'ai vraiment aimé, c'est le sentiment qui vient tout de suite après chez vos personnages. On a tous eu (ou presque) la même réaction, celui de remarquer ce qu'on vient de faire, sans comprendre pourquoi on l'a fait. Tout ce côté bestial, où l'on n'est plus humain, mais seulement désir...

Je ne vais pas trop parler de ça, mais je me retrouve là-dedans, pour l'avoir réellement vécu, cet interdit, cette envie de possession. D'être déchiré de laisser ça s'en aller. Ca a fait un vrai écho en moi. Mais ce n'est pas parce qui s'y passe, mais de la façon dont vous faites vivre ce moment. Ça explose de réalisme, j'en suis presque gêné...

J'ai vraiment aimé la façon dont le calme qui suit est arrivé. Plus de tabou, plus de honte ou de pudeur, ni même de haine. À ce moment, il redeviennent humains, simplement, comme des âmes qui se connaissent en se racontant de vieilles histoire, radotant le passé. C'est naturel, oui, ils ne se connaissent mal au début du rp, ou plutôt qu'une seule facette de l'autre, mais là, c'est la beauté à l'état pur. Les quelques minutes d'étreinte qui paraissent une heure et ensuite les heures qui défilent comme des secondes. En réalité, quand j'ai lu les deux posts où ils racontent leur vie, j'ai eu comme la sensation d'entendre des adieux, comme s'ils n'allaient plus jamais se revoir, qu'une vie se terminait. Il y a une tristesse qui n'est pas expliquée, mais que j'ai ressentie. Je ne sais pas si j'ai voulu, mais même si cette partie est plus calme, moins enflammée, elle est pour moi du même niveau.

Et la fin, avant même de lire les derniers post, on sait ce qu'il va se passer, pas dans le sens où c'est prévisible, mais juste inévitable. La passion a déjà laissé place à la Tragédie. Tout changera chez Mila et Genesis car pire que de ne pas se laisser tenter, ils vont devoir continuer sans pouvoir revivre ce qu'il s'est passé. Deux personnes qui se rencontrent au mauvais moment, j'ai trouvé ça triste qu'ils doivent se séparer, mais c'est ce qui fait la beauté de ce rp.

Au début, je devais simplement vous dire s'il y avait un lien-D, mais je ne pouvais pas ne pas commenter ce rp. Alors lien-D ? C'est tellement évident que je me sens bête de dire que oui, il y en a un. Pour moi, on pouvait déjà le voir au moment où Genesis dit qu'il aurait voulu ne jamais la connaître. Je vais pas l'expliquer, mais c'est là que j'en ai été sûr et de conclure par Mila qui le dit à son tour, c'est beau.

Et je vais conclure par quelque chose que je tiens à dire, aujourd'hui, je le dis sans hésitation, c'est le meilleur rp que j'ai lu.

Edit : je suis obligé de le mettre dans les évènements du monde et je conseille à tout le monde de lire ce rp.
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