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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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La Réunion

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    Le monde ne va pas bien. Ce serait hypocrite que de dire que tout va bien. La guerre provoque nombres ravage ici et là. De manière éparpillé. Il n'est question que de groupe... Qui s'affronte entre eux, sont bloqués sur leurs obligés oubliant ou bien ignorant les dommages collatéraux. Tous... Aucun n'est actuellement en position de contredire cette affirmation, les groupes se partagent le monde. Ca ne peut plus durer, que cela marche ou non, il faut essayer.

    Le Primarque se tenait là, assis à la table où se réunissent habituellement les rois pirates. Cette forteresse est en ruine, le bois y est pourris, cernés par les eaux qui petit à petit grignote la forteresse... Mais elle est toujours là. Et c'est là qu'Angeal voulait tenir la réunion. Ça lui semblait le meilleur endroit. Un sourire se dessina sur le visage de l'homme à une aile. On disait souvent de lui qu'il était sage et avisé, mais ce n'était là rien qui ne soit vrai. Avisé, mature, réfléchît peut-être l'était-il... Mais sage ? A n'en pas douter que non. Un homme sage aurait-il réunit parmi les plus puissants et influents de ce monde, tous liés par de sordides histoires, en guerre pour certain même, tout cela pour un maigre espoir de paix ? D'une issue possible pour un quelconque arrangement ? Non, Angeal n'est qu'un enfant pleins de rêve et de principe dépassé. Il n'est pour cet homme que l'honneur, la justice et les nobles idéaux qui importe. Angeal s'était toujours vu comme un enfant égoïste et cruel jouant au chevalier...
    Angeal est un paladin, un héros, l'homme qui partirait contre les dieux s'il le fallait... C'est stupide, chef du Sanctum, il n'a jamais eut cure des Eternels ou encore la religion... Si ce n'est dans ce qu'ils ont de bon à apporter. Mais il suffit de l'introspection...

    Le paladin regardât aux alentours. Son regard se posât finalement sur Henri. Le guerrier parlait d'une voix puissante et empli de force, sans cependant agresser qui que ce soit. Il s'assurait simplement que tout le monde puisse entendre ses instructions. La forteresse était rempli d'homme en armure lourde, revêtu de la tête aux pieds de plaques lourdes, on ne pouvait plus voir leur visage. A tel point qu'ils en devenaient aussi froid que leur armure. Il y avait une robe de prêtre qui commençait à la taille et descendait jusqu'à leurs chevilles. Elle était légèrement ouverte vers le milieu, pour ne pas enlever le peu de mobilité qu'ils ont. Celle-ci était blanche, arborant des gravures légèrement abstraites, représentant les Éternels. La plupart portait une épée et un bouclier mais les chevaliers-capitaine étaient armées d'une longue épée à deux mains et pour diriger aux mieux les autres templiers, étaient à visage découvert. Ces chevaliers n'était peut-être pas extrêmement mobile, mais ils ont compensait bien leurs lenteurs par une résistance et une volonté sans faille.

    « Henri, tout est en ordre ? »

    « Oui Maitre Angeal ! »

    « Qu'en est-il des troupes ? »

    « Les templiers font leur tour de garde de sorte à couvrir la plus grosse zone possible tout en pouvant se regrouper par groupe de cinq rapidement. »

    « Bien. Les chevaliers-capitaine ? »

    « Huit seront présents pour la réunion. Les deux autres s'occuperont de la surveillance et organiseront les troupes. »

    « Des bateaux en vue ? »

    « Nope. »

    « Quelque chose à signaler ? »

    « Nous sommes prêts ! »

    Angeal se permit un sourire arrogant, bien sur que le Sanctum étaient prêts. Angeal l'était, Henri l'était et Fabrizio l'était aussi. Certes elle n'était pas là, mais elle défendait le Domaine Enchantée. Le Primarque avait foi en ses hommes. Ils savaient tous ce qu'ils avaient à faire et le ferait.
    Les chevaliers-capitaine sont arrivés un par un, dans un ordre total, chacun saluant le Primarque au passage pour ensuite allez se placer chacun contre les murs. La table cerné par le regard des templiers d'élite.

    « Henri. Il est important que tu fasses preuve d'un sang-froid extrême. Pas de débordement et n'agis pas de manière inconsidéré avec la Coalition. Je compte sur toi, tu dois le faire. Cette réunion est extrêmement importante, elle... Sans m'en rendre compte en envoyant ces invitations j'ai créer un évènement qui pourrait chambouler l'équilibre de l'univers, aucun monde ne sera indifférent à ce qu'il sortira de cette réunion.

    Nous rentrons dans une nouvelle ère Henri, et cette réunion décidera de l'ère... C'est le moment ou jamais Henri.

    Nous sommes là pour la paix mais... Qui veut la paix prépare la guerre.

    ...

    Tu es prêt Henri ?»
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<< Que mes ancêtres se moquent de moi, si je ne sais garder présence et abstinence! >>

Je posais le pied sur le bord d'un grand trou dans le mur, qui devait faire office de fenêtre avant que celle ci ne s'écroule et je regardais dehors, la nuit, les étoiles se reflétaient dans la mer qui brillait de mille et une flammes, ce soir, sous les étoiles se jouera un événement décisif, il fallait veiller à ce qu'aucun invité imprévu ne vienne déranger les groupes, les templiers sont là pour ça, leurs bouclier veille au bon déroulement de cette réunion. Je me retournais vers une table à part avec divers ustensiles et ingrédients, de quoi faire... Devinez. Je mettais la main à la pâte, pendant que je confectionnais un nombre quasi surhumain de sandwich pour environ 10 personnes, je tapais la conversation à Angeal.

<< Vous savez, parfois j'me dis que les sandwichs c'est bon, c'est cool, mais j'aurais préféré faire un vrai repas, après tout, c'est autour des dîners que les gens se rassemblent, non? Les naissances, les mariages, les réunions, les enterrements, y'a toujours un bon repas à la clef, on dit que les esprits de nos ancêtres profitent du fumet et s'en régalent... Enfin bref. >>

Au fur et à mesure que les sandwichs s'empilaient sur le plateau, je me posais divers questions sur le tournant que va prendre cette réunion, j'ai du mal à cacher ma crainte, mais si Maître Angeal trouve cela juste, alors je le trouve juste aussi. J'ai des mauvais pressentiments, mais des bons aussi, les chevaliers se trouvant dans cette pièce n'hésiteront pas à se jeter sur le premier fauteur de trouble, moi même pourrait donner quelques coups. Je porte mon armure habituelle, et mes armes sont là aussi. Je me demandais qui on allait voir, des têtes connues chez les mercenaires? Ces... Enfoirés de la Coalition, aussi? Beaucoup de monde, mais on a finalement tous un lien... Dans la vie, la mort, et la nourriture! Il faut manger, et ce genre d'événement, ça donne faim, beaucoup faim...

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    Il y avait déjà longtemps qu'elle songeait à quoi faire, quoi dire au moment où elle se trouverait en face de ces leaders, tous réunis autour d'une table pour discuter de tous les problèmes qui pouvaient bien préoccuper les mondes et leurs habitants. Elle s'attendait bien à tout entendre, savait à peu près quoi répondre dans quelques cas, mais pas tous, oh non, certainement pas. Elle s'était rendue compte qu'on ne pouvait pas simplement avoir toutes les réponses en tête; c'était d'ailleurs le meilleur moyen de se retrouver avec une question qui nous retourne comme une crêpe. "Euuuh..." oui, merci, je pensais pas que t'allais dire ça et je sais pas quoi répondre, donne-moi dix minutes le temps que j'arrête de ressembler à un poisson hors de l'eau. Elle ne voulait pas finir comme ça, mais elle ne pouvait pas décemment arriver comme dans un joli jardin rempli de fleurs dans cette réunion. Elle connaissait les forces et les faiblesses de la lumière qui perdait petit à petit des partisans "le rêve s'endort mais pas l'espoir". Certes les rêves n'étaient plus là dans le coeur des gens dont les mondes étaient asservis par la Coalition, pensait-elle, mais en tous cas l'espoir pouvait perdurer. L'espoir que quelqu'un fasse bouger les choses, que quelqu'un agisse et se lève contre ses opposants.

    Les gens attendaient, ne faisaient rien et espéraient le Messie qui tardait un peu trop au goût de la jeune femme, aussi pointilleuse qu'elle était de moins en moins, d'ailleurs.

    Elle était entrée, comme on entrait dans une salle de conseil. Un air sérieux au visage, son costume noir, fraîchement lavé et repassé lui donnait autant de dignité qu'il était possible, comblant son petit air un peu (trop) enfantin de certains jours. Elle entrait avant Aqua, ne sachant ce qu'allait faire la jeune femme bien que leur plan soit méticuleusement préparé. Elle ne tolérerait pas d'écart de conduite de la part des autres factions, mais cependant elle ne se sentait pas prête à déclencher une nouvelle guerre ouverte par une maladresse. ("Je me suis prise dans le tapis, suis tombée par la fenêtre, suis morte et on a accusé le Consulat parce que c'étaient les plus proches ! Pas de bol !"... Non, par pitié.).

    Il n'y avait encore peu de monde dans la salle, pour tout dire, dans la forteresse, il semblait régner une certaine fébrilité mais peu de personnes s'y tenaient en réalité. Les gardes que chaque faction avait bien pu emmener avec elle, pour sécuriser la Baie des Naufragés le temps de leur entrevue. Un garde avait été alloué à chaque représentant, sachant que lui seul pouvait entrer avec son supérieur dans la salle des négociations. Il ne s'agirait pas que la Baie soit prise d'assaut en pleine réunion. Elle avait donc vu une foule de gardes de tous genres, et avait elle même dépêché quelques hommes pour parer à toute éventualité. Elle espérait qu'ils fassent tapisserie, honnêtement. Qu'ils ne servent à rien.

    Elle salua les deux personnes déjà présentes dans la sale d'un signe de tête, sans parler. Peut-être pourrait-elle les offenser rien qu'avec ça ? Autant attendre leur réaction avait de faire quoi que ce soit.

    Mais elle avait un pressentiment des plus rassurants quant à leur allure nombre et au plateau de sandwichs posé sur la table.
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    Aqua avait posé une main au niveau de son cœur et s'était inclinée devant les personnes présentes à son entrée dans la grande pièce où se tiendrait la réunion des chefs de groupe. Puis, en silence, elle avait simplement suivi Cissneï jusqu'aux places qui leur étaient attribuées. De toute évidence, elles étaient les premières à arriver, bon nombre de sièges restaient vides... Il n'y avait que le fauteuil central qui était occupé par un homme imposant à l'allure rigoureuse, probablement le Primarque du Sanctum. Cette assemblée était leur initiative, et bien qu'elle ait semblé ne jamais finir par arriver, à causes des différentes négociations, des conditions de chacun des participants, le grand moment était venu. Un frisson lui parcourut l'échine. Elle s'y était préparée, bien sûr, mais n'avait pas encore réalisé de quelle envergure était ce conciliabule... En voyant les places libres, elle comprenait subitement qu'à ses côtés, il pourrait aussi bien y avoir un allié qu'un de leurs ennemis jurés.

    La maîtresse de la Keyblade tâchait de conserver une allure digne. Même si elle n'était pas censée intervenir dans le débat qui allait suivre, si tout se passait bien elle avait prévu de ne prendre la parole qu'une seule fois, son attitude devait exprimer tout l'assurance de la Lumière à atteindre leur but. Et en attendant, elle se prit à penser... Dix personnes allaient se rencontrer ici, cinq d'entre elles comptaient parmi les plus influentes de l'univers, et aucune de ces dix personnes n'avait le même objectif... Quelle en serait l'issue ? Le monde pouvait changer radicalement, ou bien rester le même. Quels dirigeant seraient assez ouverts pour faire des concessions ? Lesquels seraient intraitables ? Au fond de son cœur, Aqua espérait que cela aiderait une fois pour toutes les mondes à ne plus être divisés sous la coupe des groupuscules... Elle se remémora la devise que son maître lui avait enseigné autrefois, « ne jamais s'immiscer dans les affaires des mondes », cette époque semblait bien loin désormais. Pourtant, elle ne se faisait pas d'illusions, aucune utopie ne ressortirait de ce conseil... Ne serait-ce qu'à cause de la Coalition Noire avec qui ils ne trouveraient jamais un terrain d'entente. Plus de la moitié des conviés étaient encore absents, mais déjà elle ressentait une certaine tension... Les templiers qu'elles avaient croisés sur le chemin étaient sur le qui-vive, chacun craignait un débordement... Voilà où ils en étaient réduits, toutes les mesures militaires n'avaient pour but que de prendre l'avantage sur l'ennemi. La Lumière, par exemple, s'était accaparée des terres pour les protéger... Elle n'approuvait pas ce genre de mesures, mais devait bien reconnaître qu'il s'agissait d'une nécessité. Tout n'était que nécessités, et les mondes devenaient des pièces sur un échiquier géant au lieu de vivre par eux-même. La maîtresse de la Keyblade retint un sourire qui aurait été déplacé... Heureusement que Cissneï prendrait la parole à sa place... Elle avait beau être une diplomate hors pair, sa vision des choses était bien trop idéaliste pour faire le poids dans cette réunion. Un jour peut-être, quand la Lumière n'aurait plus besoin d'elle, elle se consacrerait à l'équilibre des mondes... Un jour.

    Elle regarda un bref instant sa supérieure qui lui semblait nerveuse. Elle ne serait pas la seule dans ce cas... Elle-même sentait les battements de son cœur accélérer, cette attente était insoutenable. Aqua croisa ses jambes, posa délicatement ses mains sur son genou et ferma les yeux, inspirant profondément, tâchant de faire le vide en elle, d'oublier le monde qui l'entourait. Le moment venu, elle serait prête...
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Accoudée au comptoir du Centurio, son regard se perdait dans la contemplation de l'artistique chute des perles d'eau sur la vitre des grandes fenêtres de la salle principale. Un silence pesant régnait dans le bar désespérément vide. Les chaises trônaient, renversées, sur les tables de bois abîmées par le temps et les clients parfois trop joueurs, parfois trop violents. Près d'une banquette rembourrée, déchirée sur le côté droit laissant apparaître la mousse un peu jaunie, reposait un balai, et à ses pieds un tas de poussière et quelques débris de verre. Seul le chuchotement de l'eau qui coule, les bruissements du parquet à l'étage, et le murmure discret de la respiration d'Angelica venait rompre le silence presque recueilli du Centurio. Les lèvres de la jeune femme s'agitaient imperceptiblement, psalmodiant pour elle-même une simple prière. Elle priait pour quelque chose de fragile, de ténu. Angelica priait pour garder espoir.

Elle bascula en arrière et sa tête heurta doucement les étagères derrière le comptoir. Sans quitter des yeux les arabesques dessinées par la pluie, elle cherchait de sa main droite une bouteille de rhum. Quand enfin ses doigts agrippèrent l'objet, elle ferma les yeux dans un soupir. Alors qu'elle se laissait glisser le long du présentoir jusqu'à être complètement masquée par le comptoir, elle dévissa du pouce la bouteille qu'elle porta à ses lèvres. Lentement, elle ramena ses genoux contre sa poitrine et laissa sa tête rouler pour s'y poser tandis qu'elle entourait ses jambes d'une main, l'autre tenant toujours fermement la bouteille de rhum, celle-ci trouvant son chemin jusqu'à ses lèvres sans efforts. La meneuse des mercenaires priait pour l'espoir, mais elle respirait la défaite dans chaque parcelle de son corps. Elle était là, cherchant le repos dans le néant et l'ivresse, faisant fi de ses responsabilités, elle voulait juste que ça s'arrête. L'assaut qu'avait lancé Natsu avait bien failli tourner au drame et Angelica ne s'était pas remise de cette sensation d'échec qui lui collait à la peau, elle s'était sentie impuissante, elle s'était sentie vulnérable, fragile, inutile. Sans la présence d'Auron, elle serait sans doute morte. Ou pire... En train de croupir dans les cachots de la Lumière.

Angelica balança un violent coup de pied contre le comptoir qui ébranla l'ensemble des étagères derrière elle. Que faisait-elle, ainsi, seule dans son bar, une bouteille de rhum dans une main, en train de s’apitoyer sur son sort ? Bon dieu, elle valait mieux que ça ! Elle avait fait des erreurs de jugement, mais qui en cet univers pouvait prétendre à la perfection en toute âme et conscience ? Angelica se redressa, referma la bouteille qu'elle rangea sous le comptoir. Elle frappa du poing sur le bois comme pour se prouver sa détermination. La brunette termina rapidement de ranger avant de monter à l'étage pour prendre du repos. L'ancienne pirate déposa avec soin ses mousquets et sa rapière sur la petite table face au lit et se déshabilla. Elle passa un moment face à son armoire, cherchant une tenue sérieuse qui lui permettrait également de faire face à la situation si jamais les choses dérapaient... Car dès le lendemain, elle le sentait, le monde allait prendre un tournant, et elle voulait être prête à agir en conséquence.

Le jour n'était pas levé qu'Angelica s'affairait déjà. Elle ne savait pas où était Oakley, et sa présence à ses côtés comme son absence l'angoissait. Elle craignait que l'ancienne boss ne se mette en avant, au détriment de sa position d'actuelle meneuse, ou qu'elle quitte les rangs des mercenaires à cette occasion. La jeune femme n'était pas aveugle et sa prédécesseur ne cachait pas ses doutes. Mais si elle ne se montrait pas... Angelica songeait qu'elle serait en position de faiblesse. Entre deux maux choisir le moindre, elle préférait voir la cowgirl à ses côtés. Elle balaya l'air d'une main, comme pour se recentrer sur l'objectif : quitter Port Royal pour rejoindre la Baie des Naufragés.

Cette réunion avait été lancée par le Primarque du Sanctum dans un objectif de paix, du moins le supposait-elle, et c'est pourquoi Hewley avait suggéré d'établir ce conseil dans l'ancien bastion des pirates... Une véritable forteresse, un lieu qu'elle s'était refusé jusqu'ici à investir en mémoire de son passé de pirate. Un lieu qui se devait de rester neutre, et libre. Angelica ne cessait de passer ses doigts sur le bois du gouvernail del Arrecife, cela la calmait. Le regard fixé vers l'horizon, lorsqu'elle était aux commandes de son navire, elle se sentait libre de prendre les décisions qui s'imposaient, le besoin de réfléchir aux conséquences ne se faisait jamais sentir, ou si peu, parce qu'elle savait ce qu'elle faisait. Angelica était un excellent capitaine. Tant bien que mal, la brunette essayait de se figurer le Centurio comme un navire, elle cherchait à ce que son instinct prenne le dessus. Oublier ses peurs et ses doutes pour agir au mieux... En était-elle seulement capable ? Lorsque le Capitaine Teach débarqua dans la baie, elle ressentit pendant un instant l'irrépressible envie de quitter cet endroit. D'instinct, elle se retourna et observa son navire. A son bord, un groupuscule de mercenaires qui l'avaient accompagnée. Un frêle sourire se dessina sur son visage. D'un pas déterminé, Angelica tourna le dos à l'océan et marcha droit vers le bastion de la Baie des Naufragés.

Tandis que l'ancienne pirate cheminait à travers ce monument de liberté, elle sentait la colère monter en elle. Des gardes aux couleurs du Sanctum et de la Lumière étaient dispersés partout dans la forteresse, à l'inverse de ce qui avait été prévu. Certes, ses compagnons l'avaient également accompagnée, mais elle avait eu la décence de les laisser sur la plage ! Cherchaient-ils la guerre au final ? Elle qui croyait que le Sanctum voulait la paix... De la part de la Lumière, c'était compréhensible, nombreux seraient leurs ennemis à cette table. Enfin, la belle brune se trouva face à une grande porte en chêne. Ses doigts se posèrent sur la poignée, mais elle restait immobile.

A cet instant, Angelica n'était ni une pirate, ni une mercenaire... Simplement une femme, une femme effrayée, consciente de ses responsabilités. Elle prit une grande respiration et poussa les portes afin d'entrer dans la salle où se déroulerait la réunion. Vêtue d'un chemisier blanc cassé échancré au niveau des épaules avec un corset sombre qui relevait sa poitrine, chemisier surmonté par un gilet noir aux motifs mordorés auquel était intégré un harnais pour ses mousquets, elle arborait également une veste aux tons noirs et orangés, dont le col noir était en partie masquée par la sangle qui maintenait le fourreau de sa rapière sur sa hanche. Sa tenue se complétait par un pantalon noir très serré dont la chute était dissimulée par sa paire de bottes tout aussi sombres dont les sangles couleurs argent reflétaient sobrement les quelques rayons de lumières qui s'y attardaient. Ses cheveux glissaient en cascade le long de sa gorge, ses boucles brunes dévoilant à peine les créoles couleur argent à ses oreilles, ses grands yeux sombres brillaient dans l'ombre de son chapeau noir et or, et c'est avec fierté qu'elle portait une croix d'argent sur sa poitrine, le bijou attirant l'œil aussi sûrement que ce sur quoi il reposait.

Installés à la grande table se trouvaient des visages plus ou moins familiers. Angeal Hewley, qu'on lui avait décrit, accompagné d'un homme en armure vivement intéressé par des sandwichs... Qu'est ce que des sandwichs faisaient là... La boss de la Lumière, Cissneï quelque chose... et cette femme à la chevelure océan, cette femme qu'elle avait rencontré au Château Disney. A la fois rassurée par sa présence tout en restant méfiante, Angelica avait le sentiment d'avoir une sympathisante, si ce n'est une alliée en la personne du Maître Aqua. Elle salua les présents d'un signe de tête bref avant de s'installer à deux sièges de distance du second d'Angeal, face aux membres de la Lumière. Sa main gauche enserrait son poing droit, les coudes presque à angle droit, le regard neutre, une jambe croisée. Angelica se sentait prête, tout doute, toute hésitation l'avait quitté. Elle savait où elle allait, ce qu'elle devait faire. Elle connaissait enfin la voie à suivre.
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… Cartouche calibre 12, balles 9 mm, et rajoute des grenades aussi, 3-4 pas plus.

Ça en fait du matos étranger ! Pourquoi tu ne demande jamais des balles de plomb comme tout l’monde ? Et des bombes à ficelle ?!

Me fait pas chier ou la « bombe à ficelle », elle va atterrir là où tu voudrait pas !

Le temps avançait sans qu’Oakley ne s’en rendre compte. Son ton agressif et impulsif mettait en garde le revendeur qu’elle côtoyait habituellement pour s’équiper d’arme ne venant pas de Port Royale. Il y a un petit moment déjà qu’on avait planifié une réunion. Et par on, elle pensait bien sur à tout les chefs de clan. La lumière, le consulat, tout ça … La coalition … Une réunion qui avait pour but de mettre les choses au claire mais très franchement, elle n’était plus chef. La chef maintenant, c’était Angelica. Alors du coup, elle oublia bien vite cette date qui se prévoyait funeste, elle avait bien d’autre chose à foutre, des problèmes personnel qui ne concernaient plus vraiment les mercenaires … C’est d’ailleurs pour ça qu’elle avait réveillé le trafiquant au beau milieu de la nuit, c’est parce qu’elle en avait presque oublié les mercenaire avec toute ses histoire de … bah, d’amourette … Mais elle avait faite une promesse à Angelica, elle viendrait à cette réunion pour l’épauler en cas de problème. Alors que cet abrutis soit content ou pas, il allait lui servir ses munitions en urgence car Oakley devait honorer sa promesse. Qu’importe les problèmes, les mercenaires c’était une famille, une famille peu recommandable mais une famille quand même. Et on ne fait pas faux pas à la famille.

Après avoir pratiquement dévalisé le pauvre homme, la cowgirl se mit en route pour la baie des naufragées. Armée jusqu’aux dents, comme d’habitude on a envie de dire, et lourde de munition, elle semblait déjà partir en guerre alors que rien n’était décidé. Il valait mieux en prendre trop que pas assez. Elle ne passa même pas par le Centurio avant de prendre le large, elle savait que, vu l’heure, Angie était déjà partie et que bien sur, elle, elle était en retard. Elle prit un petit cargo pour aller jusqu’à la baie, elle savait que certains matelots ne pouvaient pas refuser sa demande, souvenir d’une époque où elle les a épargné ou sauver leurs cul, qu’importe. Elle voyagea donc couchée sur la proue du navire, regardant les étoiles en essayant d’imaginer la réunion. Être en retard ne la dérangeait pas plus que ça, ni même la réunion en elle-même en faite. La seule chose qui l’angoissait profondément… c’était de voir des membres de cette foutue coalition à la con qui l’a humilié de son temps de chef. Ce qui l’angoissait c’était de ne pas savoir résister à l’envie de défoncer la p’tite gueule d’ange d’Ariez et ainsi déclencher un cataclysme mondiale. La haine, la rage qui habitait son cœur en se moment n’était en plus pas propice à la paix, la preuve a été apportée avec le marchand de tout à l’heure. Son monde, pas LE monde mais SON monde part trop en couille en se moment pour imaginer autre chose qu’une bouillit couleur rouge sang de coalitieux…
Mais … Quelque part … Les mercenaires étaient toujours des gens mit sur le coté. Ils faisaient leur boulot de mercenaire sans qu’aucun autre camp ne s’intéresse vraiment à eux. C’est un peu comme la liberté. Et tout d’un coup, déclencher une guerre que personne d’autre qu’elle n’a voulu ? Elle ne pouvait pas faire ça. Elle faisait confiance à Angie, qu’elle lance les hostilités ou qu’elle reste en retrait, les deux solutions lui convient. Elle travaillait sur soit même pour se contrôler, elle voulait laisser Angie faire …

Le navire était assez petit pour qu’elle débarque avec discrétion. Au loin, elle avait vu ses compagnons mercenaires, sur une autre plage, prouvant qu’Angelica était arrivée. Elle sauta du navire sans même un merci et se mit à courir vers la baie, vers l’endroit de la réunion. Elle fut surprise par le nombre de garde en tout genre, de la Lumière, du Sanctum … A croire qu’ils s’étaient déjà tous préparer à la guerre et si c’est ce qu’ils voulaient, ils n’en seront pas déçus. Les mercenaires valaient à eux seuls toute une armée, Oakley la première. Qu’ils ne rigolent pas ou la punition sera horrible. Finalement, elle trouva l’entrée de la salle, cette fameuse salle où se réunissaient les grands pirates de ce monde. Par chance, elle avait visité la forteresse deux ou trois fois de son temps de chef et elle a pu trouver son chemin sans trop d’encombre. La mercenaire souffla un grand coup, posant ses mains sur ses deux flingue, vérifia que son fusil était bien accroché au bas de son dos … une main dans les cheveux pour dire d’être un minimum présentable dans son manteau blanc des grands événements. Elle baissa un peu son chapeau et poussa la porte … Elle fut presque surprise de ne vois que quelques personne, déjà prête à lancer une excuse pour son retard devant une assemblée débâtant sur l’avenir du monde. Mais non, pour le moment, il n’y avait que Cissnei de la lumière, celle qui l’accompagnait, Angeal le représentant du Sanctum, une vieille tête connue, Henri … et Angelica qui la fixa directement du regard.

Humf … moi qui me croyait en retard …

Sans transition, et sans gène d’ailleurs, elle se dirigea vers la table et se pencha sur celle-ci pour attraper un sandwich qu’Henri terminait de préparer. Elle avait travaillé pour être relaxe et détendue au possible, toujours à l’affut biensur mais pas en état de sauter sur le premier coalitieux qui passerait la porte. C’est pour ça qu’elle s’autorisa un léger sourire lorsqu’elle se servit.

Merci Henri … J’espère qu’ils sont aussi bons que la dernière fois.

L’ambiance était palpable, la tension présente, vraiment dans l’humeur d’une réunion importante. C’est d’ailleurs pour ça qu’on devait la regarder d’un drôle d’air, ce n’était pas vraiment une attitude à adopter lors de ce genre de moment. Mais si vous saviez à quel point elle s’en foutait, elle voulait juste prendre un sandwich en disant bonjour à Henri, où est le mal ? Elle s’installa ensuite à coté d’Angie, finissant la première bouchée de son sandwich (qui était fort bon d’ailleurs) avant de lui saisir doucement l’épaule, d’un air qui se voulait être le plus rassurant possible, et de lui confier à l’oreille.

Je sais ce que tu dois penser, t’en fais pas … J’te laisse faire, j’ai confiance.

Elle lui sourit, quelques miettes au coin des lèvres, avant de se caler au fond de son siège, tapotant son épaule avant de s’attaquer pleinement au sandwich. Yum !
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    Trois fois le tour de cet archipel urbain il fit… avant de regarder dans la direction d’où il venait, voyant au loin une minuscule masse se rapprocher à toute vitesse, aussi vive qu’une étoile filante… Rivy, à bord de Valefore qu’il avait lui-même invoqué, le rejoignait aussi vite que sa monture le lui permettait.

    Il changea de cap dans son envol et passant par-dessus les murailles rocailleuses de cette citadelle pirate, il se rapprocha de la tour navale… Absolument magnifique, il devait reconnaître ça aux pirates et mercenaires qui régissaient ce monde. Elle n’était pas qu’une simple tour de bois, c’était un amas majestueux de navires. Autant de bâtiments de guerre que de barques ridicules… La piraterie était vraiment d’une créativité sans limite : Quand on n’a plus de briques, quand on n’a plus de ciment, on fait une pile de bateaux !

    Allez comprendre la structure… La baie des naufragés tenait et était somptueuse. Sur chaque navire, il y avait des flambeaux, lanternes qui éclairaient cet endroit et en faisait un phare dans cet océan aussi noir que les abysses qui faisaient ses racines. Il se posa sur l’une des plateformes de la tour et attendit que la consule le rejoigne… Après quelques secondes, il put voir Rivy Pikina poser pied à terre à ses côtés, inchangée… tout comme la raison qui l’avait poussé à prendre Rivy plutôt que tout autre. Elle avait tout, elle représentait magnifiquement la passion du Consulat ainsi que sa beauté… et elle avait sa confiance.

    Il inspecta la tour de la baie des naufragés… Il y avait un nombre incalculable d’entrées, de recoins, de cachettes… Une armée entière aurait pu s’y cacher à l’insu de ses habitants. Genesis avait pris le temps d’inspecter l’endroit... Une fois entré, cette tour, tous ces bateaux ne servaient à rien… Une fois que les assaillants passaient outre les montagnes, les pirates terrés à l’intérieur étaient plus que vulnérables. Mais alors, pour y entrer, c’était un tout autre scénario… L’île des naufragés était un dédale complet et armé, et à moins de connaître l’endroit ou de l’attaquer par les airs comme il l’avait fait, c’était une forteresse imprenable.

    Rivy à sa droite, il marcha quelques instants avant de se faire intercepter par deux hommes en armure… là où il s’attendait à ne voir que des pirates, il n’y en avait pas un seul. Après un bref échange, les deux gardiens conduisirent les Consuls vers la salle de réunion des neuf seigneurs pirates… Et durant cette marche, Genesis put remarquer ici et là, pullulant un peu partout, d’autres gardes de ce type, des hommes du Sanctum…

    Il n’y avait pas qu’eux à vrai dire. Certains gardes de la lumière guettaient près de la salle de réunion…

    Les portes s’ouvrirent devant lui… Le Tragédien entra sans réflexion dans la salle, parlant déjà en s’approchant de la table où étaient assises de nombreuses personnes. Plusieurs têtes lui étaient inconnues mais il ne s’agissait que de compagnons inintéressants.


    « Tant de gardes… J’avoue ne pas comprendre. Si réellement les choses tournaient mal, ce ne sont pas vos laquais qui pourraient changer quelque chose… »

    Proche du Primarque, il le regarda quelques secondes avant de rejoindre un des sièges. Le choix de ce dernier était d’une importance capitale pour le consul… Il laissait l’autre bout de la table à la Coalition noire, une place ravissante pour le groupe autour duquel tournerait toute cette réunion.

    « Bonjour à toutes et à tous… Je vous présente Rivy Pikina, mon amie. Dame Rivy, si vous le voulez bien… »

    Poliment, il tira légèrement la chaise à côté de celle d’Angeal et invita la consule à s’y asseoir, préférant siéger aux côtés de la capitaine des mercenaires. Avant de s’installer, il se dirigea vers le buffet derrière lui et prit la carafe de vin ainsi que quatre verres, remettant tout ça sur la table de la réunion… Il les remplit un par un et en tendit à Rivy, la capitaine et finalement à la suivante de celle-ci. Finalement, calmement, il regarda fixement Cissneï et la jeune femme aux cheveux azurs à ses côtés.

    « Vous empestez la trouille, mes chères alliées. La Coalition noire n’a pas encore posé pied en ce lieu que vous voilà déjà intimidées… »

    La place de Genesis devenait peu enviable… Au fond, alors que le Consulat était l’un des deux seuls camps à être officiellement en guerre contre la Coalition, il était aussi celui qui en avait le moins souffert… ce qui faisait du Tragédien l’acteur le moins important , ce soir-là. Il serait du devoir de Genesis de tirer son épingle du jeu à sa façon… Nombreuses étaient les personnes qui ne voyaient en le Consulat qu’une bande d’artistes fanfaronnant des idioties.

    Confortablement assis, les deux bras posés sur les accoudoirs du fauteuil, l’une de ses mains sur sa tempe… Il n’attendait que les derniers arrivants, il inclina légèrement la tête vers Rivy à sa gauche, chuchotant à son attention.


    « Evitez de vous adresser à Ariez ou à son compagnon. »

    Les choses avaient été clarifiées avec la Danseuse… Elle pouvait parler, exprimer son avis comme le feraient sans doute les compagnons des autres Boss, mais il vaut mieux ne pas attirer l’attention de certaines personnes particulièrement rancunières.

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Un sourire aux lèvres le vent s’engouffrant dans ses mèches caramel, accrocher doucement a Valefore, elle souriait aimant cette sorte de liberté que lui offrait se « voyage », elle regardait autour d’elle, toujours plus émerveillée par ce qu’elle voyait, n’était-ce pas magnifique, d’avoir la chance de contempler le monde à travers le regard d’un oiseau. Au bout d’un moment Valefore accéléra un peu le pas, Rivy s’accrocha un peu plus à lui, ne prenant pas le risque de se latter la figure, ça serait vraiment dommage… Enfin soit, au loin elle pouvait apercevoir quelques lumières, des bateaux etc., en tout cas, Rivy était vraiment comblée, bien qu’il en faut peu pour l’impressionner, elle, un peu, comme qui dirait, simple d’esprit.

Il lui fallut moins de temps qu’il faut pour le dire Rivy posa un pied - nu – sur le sol, avant de poser le deuxième… Oui, elle était toujours pareil, vraiment, elle ne changeait pas, enfin doucement elle évoluait réapprenant ce qu’elle avait oubliée, mais sinon, elle restait absolument fidèle à elle-même. Elle sourit à la vue de Genesis, dégageant une mèche caramel derrière son épaule d’un revers de la main, puis elle s’approcha de lui en sautillant, elle était vraiment contente, heureuse, joyeuse et tellement plus, elle n’aurait jamais pu imaginer seulement qu’elle participerait un jour a une réunion qui regroupe tous les chef les plus connu et influent des mondes, en tout cas, cela l’avait vraiment touché que Genesis lui demande à elle, Rivy aurait plutôt imaginer voir Medusa a ces côtés mais non, c’était la danseuse qu’il avait choisi et elle s’était promis d’être parfait, il le fallait, il ne manquerait plus que Genesis regrette son choix… Même si elle manquait un peu de confiance en elle sur ce coup-là, il suffisait simplement qu’elle se dise que si Genesis l’avait voulu, ce n’était pas pour rien et que forcement elle était la meilleure pour ce « job », enfin peut-être pas la meilleure mais, quelque chose qui s’y rapproche.

Enfin soit, Rivy emboita le pas à Genesis, marchant fièrement , la tête haute aux côtés du tragédien, tout semblait se passait bien, Rivy regardait un peu partout, un peu euphorique, puis elle finit par fixer les deux gardes qui s’approchaient d’eux, elle jeta un regard a Genesis, elle ne comprenait pas trop, m’enfin, peut-être que quelque part elle chercher un quelconque réconfort, c’était la première fois et il faut dire qu’elle appréhender, sans même savoir ce qui allait se passer, ce qui pouvait se passer, mais quoi qu’il en soit elle avait une confiance aveugle en Genesis et se sentait en sécurité à ses côtés donc, quoi qu’il pouvait arriver, elle n’avait finalement pas à s’en faire, n’est-ce pas.

Après quelques brefs échange, les deux gardes escortaient les deux consuls vers la salle de réunion. Pendant qu’ils marchaient, Rivy, comme Genesis surement avaient remarqué des gardes ici et là, c’est un peu frustrant quelques part, enfin soit, Rivy tira un petit peu la manche de Genesis tout en continuant a marché, c’était peut-être pour lui dire qu’elle n’était vraiment pas très à l’aise, elle esquissait un sourire qui été loin d’être rassurant… Enfin bref, les portes s’ouvrirent devant eux, La danseuse emboitait toujours le pas de Genesis le suivant d’assez prêt, balayant rapidement les personnes présentes du regard… Hum, elle connaissait personnes, enfin ce n’était pas vraiment important, si ?

« Tant de gardes… J’avoue ne pas comprendre. Si réellement les choses tournaient mal, ce ne sont pas vos laquais qui pourraient changer quelque chose… »

La danseuse esquissa un sourire, oui, oui un sourire, il n’aurait pas été bien qu’elle se mette à rigoler... Enfin bref, Genesis rejoignit surement la place qu’il avait choisie.

« Bonjour à toutes et à tous… Je vous présente Rivy Pikina, mon amie. Dame Rivy, si vous le voulez bien… »

Comment l’expliquer ? Hum, difficile, les mots qu’il venait de prononcer lui faisait chaud au cœur, un sourire s’étira sur les lèvres, encore plus heureuse, cela là touchait vraiment, le fait qu’il la considère comme une amie, elle se demandait si les choses auraient été différente si ils n’avaient pas passé cette nuit ensemble avec les gitans ? Peut-être qu’elle n’aurait pas été son amie ?... Enfin soit, elle n’en avait aucune idée et au final elle n’en avait rien à faire, c’était le moment présent qui été important. Pour elle Genesis était bien plus qu’un ami, c’était un membre de sa famille, elle l’admire et l’idolâtre surement, c’est quelqu’un plein de mystère, elle avait pu le voir sous un jour différent, un jour que surement peu de monde auront l’occasion de voir. Enfin soit, elle accepta son invitation et s’assit en le remerciant doucement. Un peu gênée, peu habituait, elle regardait un peu tout le monde sans rien dire, en pinçant doucement ses lèvres entre ses doigts. Puis Le tragédien vient s’asseoir à son tour, tendant un verre à Rivy, qu’elle saisit en le remerciant d’un sourire.

« Vous empestez la trouille, mes chères alliées. La Coalition noire n’a pas encore posé pied en ce lieu que vous voilà déjà intimidées… »

Rivy soupira intérieurement, pas très à l’aise à vrai dire, en plus, elle était à côté de quelqu’un… qui l’intimidait quand même, si bien qu’elle n’osait même pas tourner les yeux vers lui, c’était étrange, alors elle se contentait de fixer le verre qu’elle venait de poser devant elle, essayant tant bien que mal de prendre son mal en patience et de retrouver son calme. La danseuse croisa ses jambes sous la chaise, rejeta une de ses mèches de cheveux ondulés derrière son épaule d’un revers de la main, comme bien souvent. Quand Genesis pencha légèrement la tête vers elle, elle fit de même.

« Evitez de vous adresser à Ariez ou à son compagnon. »

Elle acquiesça simplement d’un signe de tête. De toute façon, elle n’avait vraiment pas l’intention de faire une bêtise.
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    La salle où se déroulait la réunion était vide comme un océan sans poisson. Et en vérité, peu importe le nombre de poisson dans cet océan, cela reste si vide sans l'odieuse Ariez ! Oh oui, ils ont pleins de choses à dire... à la princesse et son groupe. Cette réunion, en réalité elle n'y participera pas car elle est cette réunion. Elle est la raison qui a poussé huit des personnes les plus redoutés et influentes dans l'univers à se rassembler au cœur d'un tas d'épave. Et évidement, pour une telle occasion sa seigneurie ténébreuse Ibel ne pouvait arriver habillé n'importe comment !
    Ariez resplendissait dans sa robe. Des tissus roses et nobles qui lui siéent à merveille une fois retouché... Car oui au départ, la robe d'Aurore n'allait pas du tout à la princesse mais une fois passé entre les mains d'un couturier... La princesse s'était approprié la tenue de bal qui à présent ne pourrait allez à personne d'autre qu'elle. Aurore n'en avait pas besoin là où elle était... Cette blondasse. Les Princesses de Cœur était le gibier, leurs légendaires robes des trophées. Gageons que cela plairait au Primarque du Sanctum.

    « Je ne sais pas pourquoi mais je ne la trouve pas si terrible que ça en fait. »

    Et en effet, bien que le vêtement lui allait à merveille il n'avait pas le même éclat que sur Aurore. Aucune robe n'est brillante ou éclatante sur la maitresse de la Coalition. Non la robe était sombre et ombreuse... Une beauté ténébreuse.

    « ... »

    « Bahamut, on a une heure et demi de retard mais j'en ai rien à faire vole lentement ! Je refuse de ruiner ma coupe. »

    Le Dragon pris son envol pour lentement se diriger vers la baie des naufragés. Le Roi des Dragons... Une monture parfaitement adapté à la Princesse de l'Envie. Assise sur Nago, elle observait de ses deux yeux rouges l'édifice légendaire des Pirates. Construis à partir d'épave et de ruine... Comme la Coalition ! Ariez ne faisait pas que regarder l'édifice à l'horizon, elle le dévorait du regard et attendait avec impatience le moment où enfin elle y arriverait. Son sourire trahissait sa joie... Le jour de gloire est arrivée.

    Bahamut arrivât enfin au fameux lieu de réunion et se mit à tourner autour, battant avec autant de lenteur que de puissance ses ailes. Cela faisait un moment qu'elle aurait déjà du être là mais... Ariez avait comme l'impression que ca n'avait pas commencé... Après tout, elle est l'invité d'honneur. Les gardes l'avaient vu mais ils sont... Ils ne sont rien, des minables petits soldats de plombs face à la puissance Invokeuse. La preuve, tout le monde levait les yeux pour la voir ! Mais Ariez non, une femme de son importance ne regarde pas sous ses semelles... Elle a des gens à son service pour cela.

    « ROAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!! »

    Un hurlement d'une puissance effroyable, semblable à la foudre qui déchire le ciel. Ce dernier devenant soudain une mer de nuage noir, le temps devenait orageux et le vent était tout simplement déchainé. Le dragon se posât violemment au sol, faisant trembler le bâtiment. Les gardes du Sanctum... Ils commencèrent à s'approcher pour la guider jusqu'à la salle de Réunion. L'un d'entre eux commençât à lui parler alors qu'elle descendait lentement sur la tête baissé de Bahamut qu'elle caressât ensuite. C'était bien la seule chimère pour qui elle éprouvait une affection sincère, elle a toujours sentit un lien avec cette créature, plus fort encore que celui entre un invokeur et sa chimère... Sans savoir quoi exactement, elle savait au moins que c'était plus profond. Ariez se fichait bien de ce qu'il avait à dire et se contentât de poursuivre son chemin. Mais ce garde... Ne voulait pas abandonner et souhaitait lui parler. Pensait-il que n'importe qui a le droit d'adresser la parole à sa seigneurie de l'envie ?

    « Je ne parle pas aux tâches du Sanctum. » dit-elle sur un ton qui se voulait le plus méprisant possible. « Et si tu as un problème avec ça, voit ça avec ma chimère ou plains-toi à tes fichus dieux à deux munies. »

    « ... »

    Le garde tournât la tête pour finalement s'apercevoir que le dragon le fixait, plongeait son regard monstrueux dans les yeux du garde. Le regard du Roi des Dragon n'eut aucun mal à percer à travers le casque métallique du garde. Ce dernier se rendit compte d'une chose... Il ne pouvait rien faire. Sa seule envie était de l'égorger... Ou au moins de lui répondre mais non, satisfaire ses envies est réservé à la grande Ariez. Cette dernière... jubilait, à tel point qu'elle ne savait même plus si elle avait un compagnon avec elle. Seul comptait les personnes présentes à cette réunion... Et l'humiliation qui leur était destiné.

    Enfin...

    Enfin elle franchit la porte pour arriver à ce rassemblement ridicule... La Princesse fière et pleine d'orgueil restât un instant planté là à les observer. L'ambiance était extrêmement tendu, la tension palpable remplissait la ténébreuse de joie. Son sourire en coin cachait quelque chose... Ne laissant qu'entrevoir une surprise.

    « J'ai beaucoup de chose à dire qui ne vous plairont sans doute pas, et c'est tant mieux, vous voudrez sans doute me tuer pour ce que je vais vous dire... Enfin plus qu'avant. C'est pour ça que je vais apporter une petite précision avant... Sont retenus dans mes cachots trois des sept princesses de cœurs et le Père Noël. Ils sont actuellement surveiller par des sans-cœurs soumis à ma volonté. Si par malheur je ne voulais plus ou ne pouvais plus leur imposer ma volonté... Trois princesses de cœurs et le père noël mourront. Vous n'allez pas tuer trois innocentes princesses et le père noël hein ? Vous n'êtes pas des monstres... »

    Elle se mit à rire... Avant d'arborer une expression entre la malice et le sadisme.

    « Mais moi si, alors réfléchissez murement à vos actes et paroles en ma présence. »

    Sur ces mots elle s'est assise sur sa chaise, ramenant à elle les sandwich par son psychisme. Elle eut un regard méprisant pour ce plat... C'était ridicule de servir ça à manger à des personnes si importantes à une réunion d'une telle ampleur. Le Sanctum... De tous les groupes il reste celui que la Princesse méprise le plus. Elle n'a eu aucun mal à investir ce monde des semaines durant et a subtiliser une princesse de cœur. Ça lui a couté l'escouade d'Indrick, un élément certes peu puissant mais très utile. Et c'est pour cette utilité qu'Ariez les vengera.

    « Des Sandwich ? On est où là... A un pique-nique ? Ridicule. C'est sans importance, je ne m'attendais pas à grand-chose du Sanctum de toute façon. Donc par où commencer... »

    Ariez se mit à réfléchir, elle avait tellement de chose à dire ! Ah, oui... Commençons par ça... Les Mercenaires, représenté par deux magnifiques femmes qu'elle regardait d'un air haineux. Il était difficile pour elle d'admettre que ses deux combattantes étaient de magnifique femmes, attirante et prêtant aux fantasmes. Admettre qu'elle en était jalouse n'était que pire... A tel point qu'elle en grinçât des dents en les voyant.
    C'est leur de les punir d'être belle et elle commençât à parler, sans même les regarder, son regard vagabondât sur les autres personnes présentes. Finalement c'est Genesis qu'elle fixait... Les bourgeois, ces pathétique faux-nobles, elle se fichait bien de cela. C'est tout simplement que... Il lui inspirait la plus grande des méfiance. Le Consulat se mêle rarement des affaires des autres groupes préférant se concentrer sur leurs propres problèmes... C'est le meilleur moyen de se renforcer, qui sait, peut-être ont-ils des vus sur le Royaume Noir.

    « Je tiens d'abords à informer les Mercenaires de deux choses. L'un de vos membres nommé Auron m'a causé des tords irréparable et le paiera de sa vie, j'écraserais quiconque essaiera de l'aider. Ensuite j'ai fait le monde d'Agrabah miens ! Il ne fallait pas attaquer mon château... Ensuite je tiens à dire une chose. Les mercenaires bien que s'étant fait massacrer par mes troupes ont au moins eu le courage de m'attaquer... Contrairement à leurs employeurs de la lumière, groupe de lâche vous avez tellement peur de la guerre ? Enfin bref...

    Non que personne ne parle j'ai pas fini. Au fait Primarque, comment trouvez-vous ma robe ? Mon couturier a fait un travail de maitre, elle ma va à merveille.

    Sir Genesis ! Enfin, sir... J'aurais apprécié que l'un de vos artistes fasse un portrait de ma personne. Et un conseil... Il ne fait pas bon d'être allié de la lumière ces temps-ci.

    Quand à La Lumière... Je n'arrive pas à savoir laquelle de vous deux est la Boss. Aucune de vous deux n'en a la carrure ou l'apparence. Et je puis vous annoncez ceci : Votre caillou ne vous protègera pas de la Coalition éternellement.

    Et... Vous vous en doutez mais je préfère être "officielle"... Aucun de vous n'est mon allié et donc, de manière tout à fait logique... Je suis en guerre contre chacun de vous. A moins que l'un de vous ne veuille vassaliser son groupe au miens... ? A terme c'est le seul moyen d'être en sécurité car, écoutez moi bien... »


    Ariez se levât, renversant sa chaise au passage. Ses yeux rouges luisait d'envie... Car c'était ce qu'était la Princesse à chaque instant de sa vie et encore plus celui-ci. De l'envie. Une envie frénétique et incontrôlable qui ne se calmera jamais. Sa jalousie était comme un transe et la rendait plus dangereuse que n'importe qui ici. Ses yeux ne regardaient personne présent ici... Son regard portait tellement loin, il portait sur un avenir merveilleux où Ariez possèderait l'univers entier. Un futur où enfin elle ne sera plus dévoré de l'intérieur par la convoitise. Où enfin, elle sera satisfaite... Beaucoup se demande ce que veut la boss de la Coalition... Elle veut tout ce qui existe et elle le veut maintenant !

    « Vous n'êtes pas comme moi et je ne suis pas comme vous... Je ne suis ni une mercenaire, ni une combattante du bien, encore moins une artiste ou une prêtresse... Car je suis la plus terrible chose qu'il peut arriver, je suis pire qu'un cataclysme et c'est pourquoi on m'appelle Ariez... Soit on ne change rien et je serais votre pire ennemi, soit je serais la meilleure chose qui vous sera arrivé, je gâte ma Coalition vous savez alors je le répète...

    Qui veut me rejoindre ? Sans doute aucun d'entre vous, mais si quelqu'un se sentait une affinité pour faire le mal il est le bienvenu.

    Je suis Ariez Ibel la Princesse Noir de l'Envie. Je fais le mal mais je le fait bien ! »


    Ariez claquât des doigts pour invoquer un trône noir aux traits félin. Celui était tout à fait immobile et inexpressif... Mais à la moindre attaque il s'interposera pour protéger la princesse. Celle-ci goutat l'un des sandwich... Ce plat vulgaire de roturier s'est révélé... Sublime. Splendide. Délicieux. Son gout exquis lui rappelait l'extase qu'elle ressentait en cet instant. Si bon...

    « Je ne sais pas qui au Sanctum a fait ces sandwich mais j'espère qu'il me rejoindra. »

    Si bon d'être à ce point mauvaise... ♪
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Quelle entrée fracassante, quelle panache et art dans l’utilisation de ses mots, Milady Ariez prouvait à tous et à toutes que loin de l’image sombre de la Coalition nous pouvions aussi être nobles dans nos propos, certes loin des idéaux des autres, mais tout aussi communicatif.

J’étais venu à la réunion en tant que protecteur de Milady mais elle avait pris son temps pour se préparer, et en cela je la comprenais, on ne pouvait pas se présenter en haillons à une réunion de la plus haute importance, cela je le tenais de mes parents probablement. Aussi pendant que Milady préparait son entrée j’avais pris un transport gummi pour venir, cela m’ennuyait de ne pas arriver avec Milady mais j’avais une autre mission sur le feu avant son arrivée, j’allais m’assurer de la sécurité de la princesse. Pour cela j’étais arrivé à l’heure prévu pour analyser l’environnement de cette baie des naufragés, ne tenant qu’à ma vision pour retenir ce que je voyais et le rapporter à Milady par la suite.

Cette baie était bien protégée contre les attaques, il était évident qu’un ennemi quelconque n’aurait pu se retrouver dans ce dédale, en plus les pirates avaient laissé place à une autre population…. Des gardes de faction, venant du Sanctum qui accueillait tous les boss je trouvais cela à la fois mal placé et avisé, il tentait d’être neutre alors que nous avions enlevé leur chère princesse sous les yeux du primarque. Bon le Sanctum est un cas mais nous n’avions aucun allié ici, tous les groupes avaient des raisons de nous en vouloir mais les moyens de pression étaient de notre côté.

J’eu tout le loisir de me distraire du regard en attendant Milady, je ne comptais pas rentrer dans cette salle en attendant, la haine envers la Coalition…. L’heure n’était pas encore venue de la laisse transparaître et exploser au grand jour. Aussi quand Milady arriva sur son invocation préférée je n’eus aucun mal à la retrouver et à la suivre sans bruits, c’était elle le spectacle et à elle le loisir de laisser sa place à l’angoisse qui conduirait à la tristesse d’une réunion inutile.

Quand elle avait parlé je m’étais placé à son côté et du même avis je trouvais cette salle peu adaptée à la qualité de cette réunion non seulement dans sa décoration, dans son ameublement que dans son choix gastronomique. Je n’aimais pas les sandwiches, à cette heure-ci j’aurais préféré du thé. En plus je n’avais pas envie de tâcher mon beau costume d’un noir ébène avec des motifs d’un rouge sombre, doublé d’un chapeau des mêmes teintes, au moins j’avais du goût comparé aux autres membres présents… Que je ne connaissais pas d’ailleurs mais en voyant leur expression il était facile de deviner…. Inquiétude de la Lumière, arrogance du Consulat, débraillé pour les Mercenaires, sérieux du Sanctum…

Bref je me contentais de regarder chaque participant pendant que Milady agissait à sa guise, comme elle était accoutumée et je me tenais prêt au cas où elle aurait besoin de moi. Mon rôle était de la garder même si elle semblait bien tenir les reines… En tout cas j’adorais la réaction de chacun face aux mots de la princesse… La Reine venait d’avancer sur l’échiquier, laissant les pions regarder sa toute puissance.
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Les gens entraient comme dans un moulin, j'ai vu des têtes connues et un peu moins connues. C'est la lumière qui pénétra en premier, j'arquais un sourcil en les saluant, deux femmes? Pas de désir macho' mais je suis surpris qu'on nous envoie deux femmes pour... De la part de la Lumière quand même. Je ne sais pas trop, vraiment, je sais que c'est un groupe plein d'avenir et d'espoir qui recrute des personnes qui sont assez jeunes et talentueuses. Ce groupuscule là doit vraiment briser les stéréotypés et les vieilles traditions... Celui du mâle dominant. Je me retournais et je me remis à faire des sandwichs, pour m'occuper l'esprit...

Ensuite vinrent les mercenaires avec leur nouvelle "Boss", et l'ancienne "Boss" qui a bien failli me tuer au tournoi, je crois, Oakley Curtis qui ne se priva pas de prendre deux trois sandwichs dont elle connaissait déjà la qualité. Je lui fis un sourire en hochant la tête, et continuait à en faire, des sandwichs, après tout y'a de quoi nourrir un homme pour une éternité... On était déjà 6.

Ensuite vint le consulat, Genesis accompagné d'une jeune fille... Je connaissais un peu Genesis de loin, pour avoir remboursé les dettes de mon père au Consulat, finalement ce groupe me reste toujours un peu obscur, même sachant que l'art en est un "sens" essentiel. J'haussais les épaules quant à la remarque "Vos laquais ne serviront à rien", on est jamais sûr, avec la Coalition...

Et quelle Coalition!

A peine la princesse de l'envie entrée que mes oreilles durent subir une tempête de conneries, de merdes et de saloperies. J'aurais préféré qu'un bœuf me chie dans les tympans... Mais qu'est ce que c'était ça? Mais qu'est ce que c'est que ce.... Mais... Mais bordel de?! Est-ce que cette fille de... 16 ans?! Est LA Princesse de l'Envie?! Mais que... Quaeq... Quoi?! C'est ELLE qui nous pose tant de problème?! ELLE qui veut dominer le monde?! Il faudrait un coup...

« J'ai beaucoup de chose à dire qui ne vous plairont sans doute pas, et c'est tant mieux, vous voudrez sans doute me tuer pour ce que je vais vous dire... Enfin plus qu'avant. C'est pour ça que je vais apporter une petite précision avant... Sont retenus dans mes cachots trois des sept princesses de cœurs et le Père Noël. Ils sont actuellement surveiller par des sans-cœurs soumis à ma volonté. Si par malheur je ne voulais plus ou ne pouvais plus leur imposer ma volonté... Trois princesses de cœurs et le père noël mourront. Vous n'allez pas tuer trois innocentes princesses et le père noël hein ? Vous n'êtes pas des monstres... »

Un simple coup sur la nuque avec une hache, un coup bien placé, la tête roule par terre et...

« Mais moi si, alors réfléchissez murement à vos actes et paroles en ma présence. »

Et que... Du calme Henri. Respire un bon coup, tout va bien se passer, ne pas lui arracher la tête, ça doit pas être la chef pour rien, du calme, du calme, de toute façon c'est pas la peine de te lâcher directement, foncer dans un mur et en plus elle a un garde, en smoking, eh, ça doit être une...

...

Je me passais la main sur la figure, un mélange de colère et de... Je ne sais pas.
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    « Vous empestez la trouille, mes chères alliées. La Coalition noire n’a pas encore posé pied en ce lieu que vous voilà déjà intimidées… » 

    Le cœur de la jeune femme fit un bond, discret, mais net dans sa poitrine à l'entrée de la délégation du Consulat. Genesis, qui venait tout de rouge vêtu, de lancer cette pique.. comment pouvait-elle la qualifier ? Oh, elle trouvait à l'instant même l'expression adéquate. Du cynisme, tout artistique soit-il ? En effet. Elle ne savait déjà même plus pourquoi elle avait trouvé cette qualification mais au fond d'elle, elle la trouvait injuste, profondément et méchamment injuste. Même si plus profondément encore elle se disait que son inquiétude était peut-être injustifiée, c'était juste.. une entrevue ? Un meeting ? Comme ceux du temps de la Shinra, le « bon vieux temps » dont elle avait bon gré mal gré oublié l'existence.

    « Et vous bien détendu, ce n'est pas quelque chose à dénigrer mais cela pourrait sembler quelque peu déplacé. »

    Elle avait dit cela sans malice, aucune. Quel boss chercherait inutilement à chercher des poux à son propre allié, qui se déclarait comme tel dans une même phrase où il la critiquait, aussi -peut-être- innocemment possible ? C'était pour cela qu'elle avait trouvé cette phrase cynique, ils étaient alliés et cette pique avait tout de même étée lancée. Mais elle ne devait pas s'en préoccuper, c'était juste une pique.

    Elle garda un air neutre en détaillant les arrivants, peu avant le Consulat, les Mercenaires étaient arrivés, ils semblaient se connaître et l'ambiance n'avait pas l'air aussi mauvaise. Aucune raison que la Coalition qui semblait en sous-nombre, en arrivant, fanfaronnerait.

    « J'ai beaucoup de chose à dire qui ne vous plairont sans doute pas, et c'est tant mieux, vous voudrez sans doute me tuer pour ce que je vais vous dire... Enfin plus qu'avant. C'est pour ça que je vais apporter une petite précision avant... Sont retenus dans mes cachots trois des sept princesses de cœurs et le Père Noël. Ils sont actuellement surveiller par des sans-cœurs soumis à ma volonté. Si par malheur je ne voulais plus ou ne pouvais plus leur imposer ma volonté... Trois princesses de cœurs et le père noël mourront. Vous n'allez pas tuer trois innocentes princesses et le père noël hein ? Vous n'êtes pas des monstres... »

    Elle aurait pu l'ignorer, faire comme si elle n'était pas là. Tout un tas de choses en somme, mais, après s'être assise et avoir assisté à la venue de la Coalition, en la personne d'Ariez.. Elle l'avait regardée, tout d'abord d'un œil distrait ; elle ne s'attendait peut-être pas à ce que ce soit elle, peut-être. Mais une chose était sûre, l'espace d'une seconde plus tard la jeune femme regardait l'autre comme s'l n'y avait plus rien autour, écoutantchacune de ses paroles comme autant d'ignominies.

    « Mais moi si, alors réfléchissez murement à vos actes et paroles en ma présence. »

    Ariez était donc là. La réunion était complète, et plus personne ne parlait, pour lui laisser la place de déblatérer ses horreurs en toute sérénité.

    Comment pouvait-on décrire la relation de deux leaders de factions ennemies dans une réunion faite pour discuter ? … Très original. Très.. étrange, surtout, mais avant tout incroyablement tendu. Cissnei l'écoutait, autant que les autres, laissant libre cours à son imagination fertile pour qualifier la princesse autoproclamée de la Coalition Noire.

    « Vous n'êtes pas comme moi et je ne suis pas comme vous... Je ne suis ni une mercenaire, ni une combattante du bien, encore moins une artiste ou une prêtresse... Car je suis la plus terrible chose qu'il peut arriver, je suis pire qu'un cataclysme et c'est pourquoi on m'appelle Ariez... Soit on ne change rien et je serais votre pire ennemi, soit je serais la meilleure chose qui vous sera arrivé, je gâte ma Coalition vous savez alors je le répète... 

    Qui veut me rejoindre ? Sans doute aucun d'entre vous, mais si quelqu'un se sentait une affinité pour faire le mal il est le bienvenu. 

    Je suis Ariez Ibel la Princesse Noir de l'Envie. Je fais le mal mais je le fait bien !
    »

    Et elle se présentait.. ô bien sûr personne ne la connaissait, évidemment.

    « Je crois que le temps de parole se chiffre selon la démence, décidément. Les présentations sont donc faites. La Lumière n'est pour le moment pas prête à une hypothétique alliance avec la Coalition Noire. »

    C'était hors de question. Elle n'allait pas se laisser écraser par quelqu'un du genre d'Ariez.
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Rassérénée par les paroles de sa prédécesseur, Angelica se sentait d'autant plus prête à appliquer son plan. Elle devait cependant s'assurer de l'état d'esprit des autres boss, ce qui s'avérait difficile tant ils s'efforçaient de masquer leurs pensées. L'arrivée du Consulat lui permis de voir que même les alliances étaient fragiles, en ce jour, rien n'était sûr. Chacun mettait, quelque part, ses craintes et ses désirs sur la table.

Angelica partageait l'avis de Genesis Rhapsodos concernant les gardes des deux autres factions. De son point de vue, c'était un manquement à l'accord qu'ils avaient passé. Visiblement, seuls le Sanctum et la Lumière étaient assez peureux pour s'accorder le luxe d'une escorte... Même la princesse de l'envie n'était pas allé jusque là. Quand bien même son entrée fracassante s'était révélée outrageante, elle avait respecté les termes de cette réunion. Et malgré la haine des Mercenaires pour la Coalition... Elle avait du ressentiment pour ces dirigeants qui se permettaient de ne pas respecter un contrat. Pour un mercenaire... Le contrat, c'est la loi.

L'ancienne pirate ne se sentait pas concernée par les menaces d'Ariez Ibel. Pourquoi l'aurait-elle été ? Quel était son intérêt dans ces histoires de conquêtes et de princesses ?

« Je tiens d'abords à informer les Mercenaires de deux choses. L'un de vos membres nommé Auron m'a causé des tords irréparable et le paiera de sa vie, j'écraserais quiconque essaiera de l'aider. Ensuite j'ai fait le monde d'Agrabah miens ! Il ne fallait pas attaquer mon château... Ensuite je tiens à dire une chose. Les mercenaires bien que s'étant fait massacrer par mes troupes ont au moins eu le courage de m'attaquer... Contrairement à leurs employeurs de la lumière, groupe de lâche vous avez tellement peur de la guerre ? Enfin bref... »

Angelica tiqua. Cette adolescente se permettait de menacer la vie d'un des siens. Qu'importait Agrabah quand le Centurio était en danger ? Serrant les poings, elle composa un visage neutre, comprenant que la jeune fille espérait voir de la colère chez ses auditeurs. Le Capitaine Teach ne jouerait pas à ce jeu là.

« Aucun de vous n'est mon allié et donc, de manière tout à fait logique... Je suis en guerre contre chacun de vous. » Les choses posées ainsi, la situation était claire. Le silence du Sanctum et les insultes déplacées de la Lumière qui suivirent ces paroles la confortèrent dans son idée. Angelica savait que ce qu'elle s'apprêtait à dire surprendrait l'assistance et qu'elle risquait gros... Mais elle était décidée. La jeune femme se renfonça dans son siège et frappa dans ses mains trois fois, comme un léger applaudissement.

« Vraiment, quel aplomb Générale Cissneï... Si je puis me permettre, vos seconds, lorsque je les ai rencontrées, m'avaient donné une bien meilleure image de la Lumière. » dit-elle, sur le ton de l'ironie. Elle sourit à nouveau, mordillant légèrement sa lèvre inférieure. Sûre d'elle.

« Sachez que les Mercenaires ne sont pas vos amis. » continua-t-elle, s'adressant cette fois à tous les dirigeants. « Si vous souhaitez entretenir des liens avec nous... Il faudra y mettre le prix. » ajouta-t-elle, accompagnant ses paroles d'un geste simple, mais ô combien évocateur, frottant son pouce et son index l'un contre l'autre. « La Coalition s'est emparé d'Agrabah ? Fort bien, les coups bas sont monnaie courante de nos jours. Mais sachez que vous auriez pu vous simplifier la vie en négociant le rachat de notre partenariat avec le Sultan... » dit-elle dans un sourire. Elle n'avait pas relevé sa remarque sur Auron, elle n'en ressentait pas le besoin. La princesse n'était pas assez stupide pour penser qu'il n'y aurait pas de réponse des Mercenaires si elle s'attaquait à eux. Mais proférer des menaces alors qu'elle s'apprêtait à mettre en place l'élément clé de son plan était loin d'être la meilleure chose à faire.

« Vous tous, constamment à la recherche du pouvoir, vous vous croyez sans doute bien mieux lotis que nous... » Angelica ne put retenir une vague grimace de mépris. « Nous qui préférons profiter de notre existence plutôt que d'imposer notre joug. Peu m'importe à vrai dire... Le Centurio n'a pas besoin de votre appui, seulement de vos fonds. » reprit-elle avec une once de fierté.

La meneuse des Mercenaires se redressa et posa son coude sur la table, ouvrant légèrement la bouche, comme si elle s'apprêtait à parler, mais laissant planer le silence un moment. Elle ouvrit les doigts et désigna d'un geste ample de la main ses interlocuteurs, et, tandis qu'elle parlait, Angelica serra le poing, un franc sourire aux lèvres. « C'est pourquoi... Je mets en vente, dès aujourd'hui, le monde de la Forêt de Sherwood. Allongez la monnaie si vous tenez tant à étendre vos empires... »
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    Se vassaliser à la Coalition noire… ? Après tout, oui pourquoi pas. Qu’était, à ce moment-là, le Consulat si ce n’est le vassal de la lumière ? La différence de puissance entre sa faction et celle de Cissneï n’était pas incroyable mais… sans la lumière, le Consulat ne pourrait pas vaincre les autres. Et le contraire n’était pas vrai, malheureusement. Si une lutte entre la lumière et la Coalition se déclenchait, peu pourraient prévoir le résultat. La lumière n’avait donc pas vraiment besoin du Consulat… Conclusion, Genesis en était là, une sorte de serviteur à Cissneï, et comme arme, il ne pouvait que fanfaronner.

    Le résultat serait le même, qu’il aide Ariez ou Cissneï. La seule différence vraiment importante pour lui, c’est que la lumière avait une réputation nettement supérieure à celle de la Coalition noire… Or, l’arme principale du Consulat pour conquérir les mondes de ses arts, c’était avant tout sa réputation… Il ne pouvait pas l’entacher en se mettant sous la botte de cette princesse.

    Il ne répondit rien mais si Angeal l’avait entendu penser, il l’aurait sans doute regardé méchamment. « Mais Genesis, comment pourrais-tu t’abaisser à servir la Coalition noire ? ». Sauf qu’il ne faut pas se mentir… D’un côté la lumière, de l’autre les ténèbres… Le choix avait finalement peu d’importance pour les mondes du Consulat, puisque c’était par les Muses qu’ils étaient sacrés « Cités dorées ».

    Il suffisait pour Genesis de regarder chacune de personnes présentes pour s’en convaincre. Si Angeal et les deux lumineuses transpiraient la lumière… Genesis pouvait sentir des pics de ténèbres latents dans le cœur d’une des mercenaires, tandis que lui-même était d’essence ténébreuse… Et Ariez et son toutou, alors, étaient deux grands habitués des forces obscures, c’était plus que flagrant.

    Les autres étaient… neutres. Oui, c’était cette branche de personnes qui n’ont presque pas connaissance du conflit lumière et ténèbres, ou qui s’en fichent.

    Trèves de palabres… Genesis se fichait pas mal de cette provocation lancée par la Princesse. Il écoutait à peine les réponses formulées par les autres boss. Sa main maintenant sa tempe, son coude posée sur le bras du fauteuil… Mais lorsque la chef des mercenaires à ses côtés s’agita, il la regarda d’un œil discret.


    « Vous tous, constamment à la recherche du pouvoir, vous vous croyez sans doute bien mieux lotis que nous... Nous qui préférons profiter de notre existence plutôt que d'imposer notre joug. Peu m'importe à vrai dire... Le Centurio n'a pas besoin de votre appui, seulement de vos fonds. »

    Il sourit légèrement à ces mots. Oui, ça il s’en était rendu compte en les engageant quelques fois de façon anonyme… Ils ne refusaient rien aux plus offrants, et si en tant que boss d’un groupe distingué, il se devait de les mépriser… il devait reconnaître qu’ils avaient leur utilité et leur mérite.

    « C'est pourquoi... Je mets en vente, dès aujourd'hui, le monde de la Forêt de Sherwood. Allongez la monnaie si vous tenez tant à étendre vos empires... »

    Cette fois, il ne put retenir un rire… Un rire qu’il voulut court mais audible pour tous ceux qui se tenaient autour de cette table. Il regarda tour à tour Cissneï, Ariez et Angeal, guettant leur réaction bien qu’il put deviner celle de son ami sans peine.

    Il lâcha un soupire, sans les lâcher du regard et murmura un mot à la chef des mercenaires qui était à sa droite.


    « J’espère que ce n’est pas votre meilleure carte que vous abattez si tôt… »
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    « De nos jours tout le monde veut prendre la parole. Comme si vous aviez quelque chose à dire... Rien ne sort lorsque vous bougez les lèvres, si ce n'est des bagatelles. »

    Angeal restait assis dans son fauteuil, accoudé à la table. Ses mains jointes, uni en un seul poing par un lien paraissant plus solide que le plus noble des acier. Ses yeux étaient clos... Il ne regardait personne, ne voulait provoquer personne ici présent. Attiser les tensions déjà présentes n'a jamais été son but, lui ne veut que les apaiser. Ses boss... Ses dirigeants à haute responsabilité au potentiel aussi extraordinaire que dangereux sont pire que des enfants et en leur attitude, trahissait bel et bien leur groupe. Il suffit d'eux et de leurs petits égos... Leurs intéressements, faisant passer leurs intérêts personnelles avant le bien commun. C'est certes idiot mais... Il y a moyen de faire quelque chose. Que ce soit par l'arrogance, le mépris ou la fierté, rien ne se fera. Angeal rouvrit les yeux pour les poser sur... Angelica Teach.

    « Un monde est défini par ses habitants. Et l'on ne peut vendre le cœur, les conviction et la liberté de toute une population. Réfléchissez-y, vous tous. Comment pensez-vous qu'ils réagiront lorsque vous viendrez sur leurs terres pour annoncer les avoir acheté... » Et sur ce il affichât un rictus moqueur, il n'avait besoin de nulle violence pour punir l'avidité des Mercenaires. « Et bien il y aura une révolte que je soutiendrais, autant le prendre de force dès maintenant, l'acheter ne servira à rien. »

    Et suite à cela il se levât... Rappelez à Genesis son arrogance, où à Cissneï de ne pas rentrer dans ce petit jeu serait bien inutile. Angeal ne pouvait prétendre changer ni l'un, ni l'autre. Son regard se posât sur Ariez, il plongeât ses yeux dans les siens. Ce n'était pas si surprenant de voir une enfant à la tête de la Coalition... Un groupe qui s'attaque à tout le monde, pense pouvoir affronter le monde entier et qui ne prend même pas la peine de mettre le peuple de son coté... C'est bien là le comportement d'un enfant capricieux. Il y a des claques qui décidément se perdre.

    Angeal a la conviction qu'avant d'affronter un ennemi, il faut savoir ce qu'on veut lui dire. Alors que dire à quelqu'un qu'on hait ? Ou qui essaye juste de nous attirer des ennuis ? Si l'on ne sait pas ce que l'on souhaite dire à son ennemi... Revient à ne pas savoir pourquoi on l'affronte et un combat qui n'a pas de raison n'est que violence.
    Ses otages... Ridicule. Il ne prendrait pas le risque de l'attaquer, cependant. Car elle a peut-être dit vrai et en se savant condamné n'hésiterait pas à les tuer mais si leurs vies n'avaient aucune valeur, pourquoi les capturer et ne tout simplement pas les assassiner ? L'envoyé de la Coalition a remué ciel et terre pour capturer la princesse vivante. Son bluff ne marche pas, elle fera tout pour ne pas les tuer. Pauvre enfant tu es protégé en cette réunion, protéger où que tu sois par tes otages... Hormis en ta propre demeure.

    « Gamine. » dit-il fermement, ses yeux braquer sur Ariez. Sa voix semblant tout d'un coup plus violente, pleine d'une nouvelle conviction. « Tu cours dans tous les sens en parlant de ta fameuse puissance et tu penses naïvement que ce n'est pas le cas de chaque personne ici présente ? Tu veux résoudre tout ça par la voie du sang ? En réalité je me fiche bien de cette réunion, quand bien même je l'ai organisé. Aucun d'entre vous n'est capable d'en voir les véritables enjeux et reste limité à ses propres intérêts... »

    Angeal est resté muet jusqu'alors. A tel point qu'il en passât inaperçu, tout simplement car il observait ce simulacre de guerre. Il se passait en cette salle ce qui se passe chaque jour... Sans les morts, la peine, le carnage et la tristesse. Non... Il ne le tolérait pas. Mais il était bien ridicule que pouvait-il faire ? Tout simplement leur montrer à eux, le plus total des mépris, froid comme l'acier. Il se levât de la table et attrapât son épée broyeuse reposé contre la table.

    « Continuez vos guerres et vos conspirations ridicules. Je ne resterais pas en votre présence. Je vous vois tous venir à cracher sur ces mercenaires... Les mercenaires ne sont rien d'autre que des armes. Des armes que vous avez tous utilisé ici. Quand à toi Ariez... »

    Angeal pointât soudainement la pointe de son épée vers Ariez et déployant son aile d'un blanc immaculée... Un blanc pur, reflet du cœur du paladin. Ce dernier geste était pour Genesis... Qu'il montre cette aile à l'assemblée... Il n'y a que lui qui peut comprendre ce message. Angeal a affronté ses démons et en est ressortit plus fort que jamais. Il ne le dirait pas ici... Peut-être un jour, en privé mais... Il espérait sincèrement que son ami d'enfance face de même.

    « Ariez, ta déclaration de guerre... Je l'accepte avec plaisir. Ce n'est pas un adieu, mais un au revoir. Je fais ici devant tous le serment qu'Aurore retournera en sa demeure. Et la robe malheureusement pour toi, ne fait pas la princesse... Henri, nous retournons en nos terres, organises le retour des troupes, ils n'ont pas besoin que nos laquais s'assurent que nul ne viennent perturber la réunion. »

    Puis il s'en allât digne et fier, la tête haute de cette salle.
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    « ... »

    Ariez demeurât silencieuse et affichait un petit sourire malicieux. Le combat, la guerre est différente pour la princesse, elle a une vision unique. Celle d'un jeu, d'une sorte de jeu de stratégie et de placement. Et en fait... Ce jeu l'amusait terriblement, non pas pour les dégâts causés, pour un quelconque sadisme ou la puissance mais juste le plaisir ! Tout n'est qu'un jeu pour elle qui joue avec plaisir !
    Elle se sentait dans ses moments comme un chat qui s'amuse de sa proie. Oui c'est ça, fait l'homme, joue au guerrier et pavanes-toi. Fait joujou avec ta belle épée, tu n'impressionnes que tes laquais ! La Princesse était bien décidé à l'attendre et à l'accueillir en grande pompe. Qu'ils ramènent toute son armée ca ne changera rien !

    Il s'en allait sous les yeux d'Ariez. Les yeux de l'envie cachent tout un tas de moyen de fermer ton sale clapet pour toujours. Pffff... Comme si sa petite aile blanche allait lui faire peur ! Et puis ca sera quoi après ? La femme aux cheveux bleu de la lumière va nous sortir une nageoire ? Et Genesis une aile noir tiens ? N'importe quoi.

    Ariez sortit d'on ne sait trop où une petite bourse qui semblât bien rempli. Elle défit délicatement le nœud, attrapât du bout de ses deux doigts un munie qu'elle jetât sur la table. C'était symbolique.

    « J'achète la forêt de Sheerwood un munie et si rébellion il y a je l'écraserais, j'ai l'habitude. Quelqu'un veut enchérir ? »

    Franchement... Un munie était largement suffisant. La lumière achèterait-elle un monde ? Contre leur principe ! Le Consulat, Ariez les sentait bien capable... Mais ca entacherait superbement leur réputation. D'ailleurs... La Princesse donnera un munie et un de plus. Elle était curieuse de savoir si malgré ces certitudes... Un boss oserait enchérir. Puis elle avait pris Agrabah, pourquoi pas Sheerwood ?
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    Elle n'avait su que répondre, les yeux grands ouverts, elle regardait tour à tour les bélligérants, sans comprendre de prime. Elle comptait chacune de ses respirations sans pour autant se départir de l'intérêt qu'elle éprouvait pour la converrsation. Un intérêt bien diffus qui en fait se révélait être une simple attention. Elle devait écouter ces diatribes, dont la moitié n'étaient pour elles qu'un parfait n'importe quoi. Elle perdit le compte de ses respirations, alors que la voix d'Angelica. Entre autre pensées de haute volée telles que "qu'est-ce que je faisais pour ne pas être intervenue plus tôt !", elle lanca un regard surpris au leader des mercenaires. Pourquoi faisait-elle ça ?

    « C'est pourquoi... Je mets en vente, dès aujourd'hui, le monde de la Forêt de Sherwood. Allongez la monnaie si vous tenez tant à étendre vos empires... »


    Un certain nombre de réponses vinrent dans l'esprit de la boss de la Lumière, comme toujours. Elles lui semblaient toutes... justes. Cet acte n'était pas quelque chose rempli de compassion. Elle expliquait, encore et toujours, que son groupe était neutre. De toute évidence, il n'y avait que peu de groupes qui cherchaient réellement à se battre. Cela la surprit d'ailleurs de la part du Sanctum et elle ne put que regarder son Primarque avec un air des plus sidérés, plus que quiconque elle avait à intervenir. Un grand nombre d'idées et de possibilités lui étaient ouvertes, elle ne savait lesquelles emprunter car ce qui pouvait avoir pris des mois se retrouvait étalé sur cette table en quelques secondes entre paroles et sandwichs.

    Acheter la foret de Sherwood ? Il allait de soi qu'elle ne pouvait le faire. Comment ? En asséchant les caisses de son camp ? Oh oui, idée géniale ! Non, ce n'était pas par là qu'il fallait all-

    « J'achète la forêt de Sheerwood un munie et si rébellion il y a je l'écraserais, j'ai l'habitude. Quelqu'un veut enchérir ? »

    .. Un munnie ?

    Cissneï regarda la princesse de la Coalition Noire. Il n'y avait pas d'équivoque dans son regard, une surprise prononcée, certes, mais une décision déjà prise.

    « S'il y a ne serais-ce qu'une chance d'épargner un monde entier de tes envies délirantes je la saisirait, deux munnies si jamais quelqu'un a envie de jouer à cela. » elle n'avait pas quitté Ariez des yeux mais, disant cela, elle jeta un oeil aux personnes présentes. « Quelqu'un souhaiterait peut-être entrer dans un jeu de ce genre ? »
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Angelica n'avait pas agit sans réfléchir. Elle n'avait pas décidé de se débarrasser de la Forêt de Sherwood sans raison. Ce monde causait bien trop d'ennuis et la Lumière y était bien plus populaire que les Mercenaires grâce aux actions du Commandant Primus... et aux désastres provoqués par Natsu Dragneel. Les Mercenaires ne sont pas faits pour conquérir ou régner, ils sont là pour s'imposer. Une place forte, puissante et sûre, était amplement suffisante. Mieux valait fortifier les acquis, organiser une défense, faire fructifier les ressources du Centurio plutôt que de se disperser sur la protection de mondes qui n'apportaient que trop peu de profit.

L'irrégularité des contrats mettait le Centurio dans des situations délicates, parfois même précaires... Il lui fallait un capital pour avancer. De l'équipement, des locaux, du personnel. Si les Mercenaires s'étendaient, il leur faudrait de quoi payer cette expansion. C'était ce à quoi Angelica songeait lorsque Genesis Rhapsodos s'adressa à elle. Elle n'abattait pas ses cartes... Elle engrangeait du profit pour mettre son plan à exécution.

« Un monde est certes composé d'une population, et d'un cœur, comme l'a justement dit Hewley. Mais il s'agit avant tout d'une terre. Je ne vous vends pas des hommes, je vous vends leur terre. Et ce sol a un prix. » dit-elle en frappant de son poing la table afin d'attirer l'attention. Elle sourit, s'appuya contre le dossier de sa chaise et croisa ses mains sur la table devant elle. « Pas moins de 28 000 munnies. » Un montant exorbitant, sans doutes. Mais Angelica avait de quoi augmenter l'enjeu. « Et si aucun de vous ne s'intéresse à mon offre, je n'ai aucun doute sur le fait que la Shin-Ra se réjouira d'une telle opportunité. Vous ne croyez pas ?»

La mercenaire posa une main sur le bras d'Oakley Curtis et se pencha vers elle. « Je t'expliquerais. Je sais ce que je fais. » lui murmura-t-elle assez discrètement pour que personne d'autre ne l'entende. Angelica se voulait rassurante, mais quoi que sa prédécesseur dise, elle ne changerait pas d'avis. Persuadée d'agir pour le bien du Centurio, sa détermination n'avait pas de limites. Angelica irait jusqu'au bout de son plan, quoi qu'il arrive.
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    « Et si aucun de vous ne s'intéresse à mon offre, je n'ai aucun doute sur le fait que la Shin-Ra se réjouira d'une telle opportunité. Vous ne croyez pas ?»

    La Shin-Ra…

    Genesis n’avait rien à gagner en achetant Sherwood… Mais il avait tout à perdre, s’il laissait ce monde à la Shin-Ra. C’était probablement le groupe qui faisait le moins parler de lui, certains mêmes ne s’étaient pas encore rendu compte de la puissance qu’il avait accumulée, mais laisser une ouverture à un groupe avec un si fort potentiel…

    Non, aucun groupe ne pouvait se permettre de laisser la Shin-Ra entrer dans la course. Le Tragédien faillit bien adresser une question à Angelica, pour lui demander si elle mesurait le danger que ça représente… Mais il se doutait de la réponse.

    Mais Genesis ne pouvait agir ainsi… En tant que porte-paroles, il ne pouvait prendre seul une telle décision. Et à vrai dire, l’idée d’arriver avec l’allure de colonisateurs dans un monde ne lui plaisait pas énormément. Si le début d’une conquête se passe mal, c’est toute la conquête qui échoue, aux yeux des Muses.

    A la gauche de Rivy, le compagnon d’Angeal se leva alors pour rejoindre ce dernier. Genesis l’interpella sans attendre, une pointe d’amusement dans la voix.


    « Henri ? Pourriez-vous demander à Angeal de me rejoindre là où il sait ? »

    Le Primarque, comme ses hommes l’appelaient, avait fait très fort. Quitter la réunion au bout d’une dizaine de minutes, alors que c’est lui et lui seul qui l’a organisé… C’était grandiose, une formidable mise en scène orchestré par un discours moral, discours que l’on sentait venir du plus profond de son cœur. On peut dire qu’il avait rappelé à tous que le Sanctum existait avec lui… bien que ce ne fut pas son intérêt.

    Et le plus amusant, c’est que désormais, partir en furie comme il venait de le faire, n’aurait plus le moindre impact sur les autres.

    Dans les dernières secondes, Angeal s’était armé (au sens propre du terme), avait menacé Ariez aussi bien de mort que de ses paroles, mais rien n’avait eu autant de pouvoir sur Genesis que cette aile qu’il avait dévoilée. Ce n’est pas comme s’il l’avait montré à des hommes de confiance, car cette aile était sa propre honte… En vérité, il l’avait exhibée au monde entier, crachant sur la haine qu’il se vouait à lui-même autrefois. Sa plus grande faiblesse pour ses pires ennemis.


    « Soit… Sherwood ne m’intéresse pas. L’idée de plaire à un roi ridicule et prétentieux me repousse. »

    Un air de lassitude. C’est tout ce qu’il avait en ce moment, et plus le temps passait, plus il se demandait quelle était sa place dans cette réunion, et quelle était la place de la réunion dans l’Histoire.

    « Je vous avoue que je m’ennuie… Je m’attendais à ce que cette réunion soit une bataille impitoyable d’arguments et de poings levés, où chacun d’entre nous dirait avec fierté pourquoi c’est lui qui est le plus apte à diriger… Oh je sais… Ça peut paraître très puéril de ma part, une bouffonnerie d’un fanfaron. »

    Il sourit à l’intention de chacun… et poursuivit, tandis que l’enchère n’était pas terminée.

    « Le problème, c’est que ni la lumière ni la Coalition noire n’a de légitimité, dans tout cela. Le but de l’un est de conquérir, sans même faire semblant d’avoir un dessein humanitaire, sans s’ennuyer à prôner la paix… Tandis que l’autre n’existe que pour combattre le premier. Votre cause est noble, Générale Cissneï… Mais votre but vous trahit... Regardez ! Même cette enchère tourne autour de l'opposition à la Coalition ! Lorsque la Coalition noire sera détruite, si cela arrive, il ne vous restera plus qu’à dissoudre votre groupe, ou à vous convertir en gardien de la lumière, à la rigueur. Comprenez-vous ? »

    Pour cette raison précise, Genesis n’avait pas plus d’estime pour la lumière que pour la Coalition noire… D’une certaine façon, l’absence d’Angeal accordait à Genesis l’opportunité de lancer des pics à chacun. Il n’était pas beaucoup plus immature que les autres mais bon…

    « Vous, Princesse Ariez, êtes très puissante. Je vous accorde que la force des ténèbres inépuisables que vous avez, dépasse totalement les capacités de notre armée. Et pour cette raison vous n’avez pas l’intention d’abandonner… J’en conclus que la lumière non plus… Pour le Consulat, je peux vous assurer que nous jouons dans une autre cour, indépendante de vos actes pour ou contre les ténèbres… C’est un but divin qui nous guide. Et au nom du Primarque, je peux dire que c’est aussi ce motif divin qui l’empêche d’abandonner. »

    Il massa sa tempe, regarda son verre et sans détourner le regard, poursuivit d’une traite…

    « Les mercenaires existeront tant que la guerre existera… Si je dis tout cela, c’est pour vous rappeler la raison et le but de cette réunion : Essayer d’empêcher la guerre qui se prépare. Et pour les raisons que je viens de citer, et d’un point de vue plus objectif que le vôtre, puisque je vous parle en tant que porte-parole et non en tant que chef… Je peux dès lors dire que c’est impossible. La guerre aura lieu. Alors on a deux choix ! Soit nous nous en allons chacun de notre côté. Soit on rentabilise notre temps et on s’allie le temps d’une soirée, pour résoudre quelques mystères, pour faire des alliances plus durables… Qu’importe, tant que je m’ennuie moins. »

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J'hochais la tête aux dires du Primarque... Il s'en retourna vers la sortie, me demandant de rassembler les troupes. Je restais encore un peu pour en entendre plus, c'était peut être trop pour moi, vendre un monde... En proclamant que les mercenaires ne cherchent pas la puissance? Un mercenaire faible n'est qu'un mercenaire mort, on peut refuser de les payer en les tuant... Je sais pas qui c'est celle là, mais par mes ancêtres, il faudrait faire attention avant de vendre des trucs à tout va, et aux enchères surtout! Bon dieu les enchères... J'aime pas les enchères. Jamais assez d'argent, de toute façon?

J'inspirais calmement et me leva en tirant ma révérence auprès des autres, et me dirigeais vers les chevaliers-capitaines, je leurs dit de partir en saluant nos camarades, en rang ils attendaient mes ordres, Maître Genesis vint me parler - effectivement il connait mon nom pour deux trois services rendu au Consulat -, me demandant de dire à Angeal de le rejoindre "Là où il sait", je m'inclinais en signe d'approbation et de respect, je me tournais vers les templiers en rang : je pris une inspiration et donnait les ordres.

<< CHEVALIERS-CAPITAINES, HAUT LES CŒURS! NOUS RENTRONS A LA MAISON! >>

Et nous sortîmes le poing fort et le pas déterminé, Ariez veut la guerre? Ariez va voir son arrogance pulvérisée par les pieds fiers des hommes du Sanctum!

Je pris le soin de transmettre le message à Angeal. Peut être une alliance avec le Consulat? Enfin, l'heure n'est pas à la conjecture et aux divagations! Quand on sera de retour... Ce sera un autre aube pour le Sanctum!
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    « Tu n'as vraiment rien compris Genesis. Les ténèbres sont un moyen, pas un but. Tu es décidément en retard pour ne pas l'avoir compris. On n'est pas si différent contrairement à ce que tu veux bien le dire et c'est parce que ton peuple s'en rend petit à petit compte que ton groupe n'a passé trois mois sans devoir étouffer une rébellion. Mais je reste d'accords sur un point... Qu'est-ce qu'on se fait chier sérieux. Genesis a raison vous êtes tous d'un chiant. »

    Elle soupirât et fit danser ses doigts, s'amusant à légèrement faire bouger la carafe. C'était difficile de se concentrer avec cette réunion, elle devait faire un effort... En tout cas elle ne pourrait pas se permettre de parler à tout le monde.

    « Évitez de me parler, ca me déconcentre. J'ai des choses à voir avec le Consulat. D'ailleurs pour mettre les choses au clair, la lumière et les ténèbres j'en ai rien à faire en fait. C'est ca qui fait la différence avec mon prédécesseur. Les ténèbres sont un moyen pour moi, pas un but. Moi je joue dans une autre cour. Enfin bon. »

    Ariez commençât à légèrement rapprocher la carafe de sa personne, maladroitement d'une manière tout sauf continue.

    « Je vais acheter la Forêt de Sheerwood. 28 000 munnies ? Ce n'est même pas le prix de ma garde-robe et c'est assez raisonnable. Puis j'ai déjà Agrabah, ca sera dans la continuité. »

    Ariez se mit à penser à Bell... Il n'aimerait pas du tout ça. L'argent... C'est bien le sujet où Bell et Ariez ne se comprendront jamais. Quel valeur ont les munies ? L'argent n'a aucune valeur, il est fugace et éphémère, seul le pouvoir, la puissance et la survie ont le pouvoir de tout acheter à n'importe qui avec leur accord ou non.

    « Genesis rentabilisons notre temps. Une peinture de ma noble personne serait du plus bel effet ! Il doit bien avoir un peintre dont le talent est à la mesure de ma grandeur chez vous non ? Moi j'aurais une œuvre du Consulat et quoiqu'on dise personne ne vous égale dans l'art. Quand à vous... Même Ariez qui ne cache pas vouloir vous écraser veut votre talent. »

    Elle se mit à réfléchir, jouant toujours maladroitement avec cette foutue carafe qu'elle n'arrive pas à emmener là où elle veut !

    « C'est clair qu'il y aura une guerre. Je pense d'ailleurs que vous attendez que la lumière et la Coalition s'affrontent pour achever le survivant. Enfin aussi ridicule et méprisable que soit la lumière c'est bien la seule qui peut contenir mon groupe, pour l'instant... Mais voilà il y a un problème.

    Quand j'aurais écrasé la lumière on va faire quoi ? S'entretuer ? Je n'ai pas franchement envie de me débarrasser d'artistes... Qui d'autre que vous peut retranscrire ma grandeur ? Puis, reconnaissez-le... La mort, la tristesse et la peur que j'apporte ferait de magnifique œuvre d'art.

    Je te propose donc... Hum... Une trêve ! Vous ne m'attaquez pas et moi non plus. Ce n'est pas une alliance mais un échange de bon procédé... Je veux ce qui se fait de mieux et je veux vos œuvres d'art.

    Quand à moi et bien... Un Tragédien devrait savoir le talent extraordinaire qu'apporte la souffrance et la misère. En échange de vos œuvres d'arts j'accorderais le droit à ceux que vous jugerez assez talentueux de venir dans vos Cités d'Or. Vous ne toucherez par contre à aucun membre de mon groupe.

    C'est injuste de ne sauver que les gens talentueux mais... Ce qui se passe dans mon Royaume reste dans mon Royaume et... RAH ÇA M'ÉNERVE J'Y ARRIVE PAS ! »


    Ariez donnât se levât violemment, attrapât la carafe qui n'était plus vraiment loin d'elle et en jetât le contenu sur les représentants de la lumière.

    « Vous avez raison Genesis, la lumière et la Coalition s'affronteront tant qu'ils existeront mais là où la Coalition a l'avantage... C'est que elle aime ça ! »

    Qu'ils me haïssent ou qu'ils m'aiment... Mais qu'ils me connaissent !
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    Aqua n'avait pas rouvert les yeux depuis le début de la réunion. Plusieurs fois, elle avait manqué d'intervenir, révoltée par les propos de certains leaders, mais à chaque fois elle avait gardé le silence, laissant répondre Cissneï. Son rôle était de l'escorter, non de se faire elle-même la porte-parole de la Lumière. Et il y avait autre chose... Un trouble néfaste qui serrait son cœur. C'était comme si les ténèbres, l'égoïsme de chaque personne présente, l'agressaient. La maîtresse de la Keyblade avait un pressentiment diffus, l'impression qu'une menace flottait dans l'air, prête à s'abattre sur eux, sans toutefois pouvoir la définir avec précision. Dans tous les cas, elle savait que si elle ouvrait les yeux il lui faudrait affronter l'obscurité, alors elle restait cloitrée dans sa méditation. Rien n’avançait. La Coalition Noire, sans surprise, était fermée à la négociation, quand au reste seules les positions du Sanctum étaient claires... C'était ignoble, pire que ce qu'elle s'était imaginé. L'avenir de l'univers ne se jouait pas ici, seule l'avidité des différents groupes s'exprimait... Que pouvait-elle y faire ? Rien, du moins pour l'instant. Son idéalisme déplacé la rendait presque honteuse de sa présence... Aqua accomplissait son devoir de membre de la Lumière, mais il semblait soudainement aller à l'encontre de sa mission de maîtresse de la Keyblade. Était-ce agir en gardienne de la paix que de traiter quant aux besoins de différentes factions ? Soudain, elle sentit une vague de colère déferler vers elle et sa supérieur, quelque secondes avant que de l'eau ne vienne asperger son visage, la faisant ouvrir les yeux brutalement ! Ariez venait de leur jeter le contenu d'une carafe. C'était humiliant, mais la violence de sa haine avait été bien plus forte, la laissant sous le choc quelques instants.

    « Vous avez raison Genesis, la lumière et la Coalition s'affronteront tant qu'ils existeront mais là où la Coalition a l'avantage... C'est que elle aime ça ! »

    « Permettez. »

    Elle avait parlé sans même s'en rendre compte, interrompant la conversation entre la dirigeante de la Coalition Noire et le chef du Consulat. Alors que l'attention des personnes présentes se dirigeait vers elle, la jeune femme se leva lentement et posa ses mains sur la table... Elle n'avait pas prévu de prendre la parole aujourd'hui, mais il lui semblait maintenant qu'elle y était contrainte. Son regard bleu parcourut l'assemblée. Elle ignorait encore ce qu'elle allait leur dire, mais son cœur, libéré des ténèbres qui l’oppressaient, trouverait les mots. Ses yeux s'arrêtèrent sur Genesis qui lui avait plutôt fait bonne impression jusqu'à maintenant. Il était comme Natalia le lui avait décrit, « d'un roux flamboyant comme le feu de l'enfer ». Aqua prit une grande inspiration et parla d'une voix douce.

    « Monsieur Rhapsodos, il me semble que vous vous fourvoyez. Nous ne sommes pas un groupe au même titre que le vôtre en effet, notre but est plus vaste et moins défini mais nous n'existons pas pour contrer la Coalition Noire. Nous ne nous convertirons pas en gardiens. Nous sommes des gardiens, et c'est pour cela que la Coalition est notre ennemie. Nous pouvons continuer à discuter pendant des heures, continuer à nous allier et à nous menacer, ou bien nous pouvons parler de l'avenir de ces mondes que nous divisons un peu plus chaque jour, je me permettrais de vous rappeler que chacun d'entre vous a la charge de milliers de personnes... Allez-vous les faire passer après vos désirs ? »

    En finissant sa phrase, elle fixa Ariez. Il n'y avait pas besoin de réponse pour elle, mais elle espérait avoir sensibilisé les autres groupes à cette question.

    « Ce qui m'amène... » son regard passa alors à la chef des mercenaires et malgré toute la sympathie qu'elle avait pour elle, ses intonations se firent légèrement plus dures « A vous, Capitaine Teach. Je n'approuverais une mise aux enchères d'un monde et de ses habitants de personne, mais de vous cela me surprend. Corrigez-moi si je me trompe, mais il me semble que les mercenaires ne possèdent aucune terre ? » elle laissa un court silence s'installer pour que chacun prenne bien compte de cette information. « Votre cupidité et votre absence de sens moral pourraient nous nuire à tous, méditez cela. »

    La jeune femme poussa un long soupir. Sa tentative de diplomatie se solderait par un échec, elle en était consciente, mais elle ne pouvait rien faire de plus que d'exprimer ce qui lui semblait le plus sage.

    Tout le monde semblait penser qu'elle avait fini, mais avant d'être interrompue, Aqua reprit la parole.

    « Je terminerais sur un avertissement qui s'adresse à chacun d'entre vous et qui nous concerne tous. Nous en avons déjà informé le Consulat : un nouveau groupe a vu le jour et il représente une menace non négligeable. » Elle balaya la pièce du regard pour insister sur les derniers mots, avant de se tourner vers sa supérieure. « Générale Cissneï, je souhaiterais que Maître Raido se joigne à nous pour nous faire part de ce qu'il sait. »

    Et sans plus de cérémonie, elle se rassit.
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J'étais quasiment certains que jamais, au grand jamais, je ne pourrais à nouveau ressentir cette sensation... Un vent frais, un vent violent même, qui s'abattait contre mon visage, contre tout mon corps! Un rugissement des plus terrifiant parcourait les mers de Port Royal, c'était un cri de liberté, j'avais beau être dans les ennuis jusqu'au cou, je me sentais bien... Je me sentais vivant! Combien de temps avais-je été obligé de moisir dans ces fichus cachot, privé de ce qui faisait de moi un vrai combattant, l'énergie qui faisait que je pouvais relever les défis les plus titanesques... Mais il vaudrait peut être mieux que je commence par le début, non? Quelque part, j'avais toujours espéré pouvoir sortir du cachot dans lequel j'avais été enfermé, dans lequel j'avais conversé plusieurs fois avec un des membres de l'organisation XIII, ce guerrier qui, contrairement à moi, ne semblait plus avoir l'envie de vivre libre, de parcourir les mondes et d'atteindre son objectif, peut être l'avait-il déjà atteint au final... Avais-je eu de la chance moi? C'était encore trop tôt pour que je puisse le savoir, mais après avoir été tourmenté par cette fichu entité que j'étais sensé servir, le vent finissait par tourner en ma faveur... Aqua était venu me voir, une fois pour parler aussi avec Xaldin, et une deuxième fois pour me proposer un marché. Cela m'avait relativement étonné, ils avaient envoyé deux guerriers redoutable de la lumière afin de me capturer, et finalement ils faisaient marche arrière en me "rendant" ma liberté... A peine ais-je aperçu une occasion de sortir de ce trou que je l'avais saisi, il n'aurait pas fallu me le demander deux fois...

Ce qui ma foi m'amenait à une situation plutôt délicate, quel était ce fameux marché au fait? Aqua était bel et bien au courant que j'appartenais à un groupe qui venait juste de se former, qui regroupait certainement les êtres les plus malsain et ceux qui représentaient à eux seul une grande menace pour chaque monde... J'en faisais bien partie d'ailleurs... Même si la lumière avait trouvé un moyen d'avoir quelques informations, je restais celui qui en savait le plus sur ce groupe, j'avais déjà vu une fois chaque membre et je connaissais déjà le but que l'on nous avait fixé, voilà pourquoi on me rendait ma liberté... On ne me la rendait pas d'ailleurs, on me la vendait. En échange des informations que je possédais, je pouvais m'en aller. Hum... Avais-je l'air aussi stupide que ça, vraiment? Non, je me doutais bien que ce ne serait pas aussi simple. Qui sait, peut être qu'à la seconde même où j'aurais livré ces informations, je serais à nouveau capturé, mais ça valait le coup d'essayer, je serais mort d'ennui dans cette foutue cellule! Mais ce qui m'intéressa le plus dans ce marché, c'était l'endroit où ça se passait... Une réunion, vraiment? Un endroit où tout les dirigeants de ces mondes seraient réunis... Quoi de plus intéressant, franchement?! Ma liberté, elle était inexistante, mur ou pas mur, Yamata contrôlait désormais ma vie... Il m'avait bien fait comprendre qu'il avait les moyens de tout me prendre, que je n'avais pas trop le choix, du moins, pour l'instant... Mais une occasion comme celle là, de pouvoir m'entretenir personnellement avec les dirigeants du Consulat, la Coalition, les Mercenaires ou même le Sanctum... Comment aurais-je pu dire non?!

Par mesure de sécurité, on me demanda, ou plutôt m'imposa de ne pas complètement participé à la réunion, je devrais rester sur un bateau près de la Baie des Naufragés et laisser au moins une bonne demie-heure d'avance à Cissneï et Aqua, je ne pourrais pas être vraiment sur d'arriver pile poil au bon moment mais c'était bien la seule chose que la lumière était en droit de m'imposer. Tifa n'était pas là, et il n'y avait franchement personne d'autre qui aurait pu me contrôler par la force, du moins pas à ma connaissance dans le groupe de la lumière... J'avais promis à Aqua de ne pas m'en prendre au Château en sortant des cachots, ni de m'enfuir tant que je n'aurais pas parlé de la Congrégation à la réunion, et de toute façon, je ne comptais pas faire l'imbécile... Pas maintenant. Néanmoins, au moment de sortir enfin de cet endroit maudit, ce fut extrêmement difficile pour moi de me contrôler, mais mettez vous un peu à ma place! La Symbiose, la Magie, ces deux énergies qui étaient d'habitude presque omniprésente dans mon corps... Disparu, complètement annihiler de tout mon corps pendant plus d'un mois... J'avais fini par m'habituer à cette absence, mais au moment même où j'ai posé un pied dehors, j'ai littéralement failli exploser!

Même une fois sur le bateau, j'avais énormément de mal à me contenir, j'avais envie d'invoquer tout ce dont j'étais capable dans la seconde, mais ça aurait été suicidaire de causer le moindre ennui dans un endroit où était réunis les plus redoutables dirigeants de chaque groupe... Même si certains ne me faisaient pas vraiment peur, je n'avais pas la prétention de pouvoir tous les gérer en même temps. Une fois que les deux représentantes de la lumière furent partie, je décidais de m'éloigner un peu du bateau, et surtout de me défouler en invoquant sur le champ un de mes dragons, mon Dragon Poussière d'Etoile, qui me permit par la même occasion d'évacuer un peu d'énergie même si ce n'était vraiment rien comparé à ce qu'il me restait en réserve! C'est donc à dos de dragon que je me rapprochais de la forteresse, et j'avais bien vu tout à l'heure une personne faire de même avec un autre dragon encore plus impressionnant, le roi... Bahamut hein? Cela ne pouvait être qu'elle, moi qui avait peur qu'elle ne daigne pas venir, cette chère petite princesse... Cela risquait d'être encore plus intéressant que ce que j'pensais! Je survolais les points moisis et tout ce qui s'en suivait, le chemin habituel pour pénétrer la forteresse ne m'intéressait pas, j'étais d'humeur à quelque chose d'un peu plus acrobatique! La vitesse de vol de Stardust augmenta un peu et je me courbais légèrement pour éviter de tomber, même si quelque seconde après, une fois l'altitude un peu plus raisonnable, je n'hésitais pas à sauter de ma monture pour atterrir habilement devant l'entrée de la salle de réunion. De là où j'étais, avec mon ouïe, je pouvais entendre, le sourire aux lèvres, que mon arrivé allait tomber à pic.

"Générale Cissneï, je souhaiterais que Maître Raido se joigne à nous pour nous faire part de ce qu'il sait"

Je respirais un bon coup avant de toquer, mine de rien, pour ensuite pénétrer dans la salle, refermant la porte derrière moi et me tournant vers l'assemblée, examinant un peu chaque personne individuellement. Cissneï, dont le regard posé sur ma personne montrait qu'elle semblait déjà regretté la décision qu'elle avait prise. Aqua, étrangement neutre, je l'aurais pensé nettement plus nerveuse mais il fallait croire qu'elle avait l'habitude de ce genre de conflit, ou pas? Je ne connaissais réellement que ces deux là, mais étrangement on pouvait vite remarquer qui était venu avec qui... Je devinais qu'à un coin de la table se trouvait Ariez, c'était la seule personne qui avait l'air contente d'être là en fait, une petite fillette, il fallait bien le dire, accompagné d'un garçon au regard étrange, je ne le connaissais pas et d'un autre côté, je n'avais pas des masses envie d'approfondir la question! Si je tournais un peu mon regard, je pouvais apercevoir celui que je devinais comme étant membre du Consulat! Par contre, et c'est là que je me sentais un peu idiot, c'est que je n'arrivais pas à déterminer lequel des deux personnages, de la demoiselle ou du type au manteau rouge, était le leader du groupe... Mais puisque j'avais entendu parlé d'un chef et non pas d'une meneuse, cela devait surement être lui!

Oui, un peu laborieuse comme manière de se renseigner... N'empêche, ça faisait deux minutes que je venais de rentrer et je n'avais toujours pas dis un mot... Il était peut être temps non? Quand faut y aller, faut y aller...


"Bonjour à toutes et à tous... Certains me connaissent de nom, d'autres pas, je m'appelle Raido et je suis, on va le dire comme ça, le représentant clandestin de ce groupuscule dont presque aucun de vous n'a encore entendu parler... La Congrégation de l'Ombre! Oui bon, dis comme ça c'est pas terrible... Mais croyez moi, vous avez plus à y perdre à ne pas m'écouter que moi à ne rien dire..."


C'est vrai que je prenais une manière de parlé qui ne m'allait pas vraiment... Peut être était-ce la joie d'être enfin sortie de cette fichu prison? Peut être bien, je ne me sentais vraiment craintif vis à vis de toute cette assemblée, même si ils étaient tous très fort j'avais de quoi répliqué et je ne serais surement pas du genre à me cacher, ou même à hésiter une seconde. Est-ce que je jouais encore ma liberté ou non? Je ne pensais pas vraiment qu'Aqua serait en mesure de m'arrêter au moment de m'en aller, j'étais sortie du cachot et je ne comptais pas y retourner une seule seconde, alors autant prendre du plaisir à être ici non? Torpillais-je la Congrégation en livrant quelques informations? Hey, Yamata m'a demandé d'aider à sa résurrection, et même si on ne nous a pas demandé de le crier sur tout les toits, je n'ai pas souvenir d'un quelconque ordre me disant de garder tout ça secret...

"La Congrégation, disais-je. Il s'agit d'un groupe émergeant, nous sommes huit en tout, je n'ai eu qu'une brève occasion de discuter avec tout les autres et pour faire court... On peut facilement les décrire comme une bande de grand malades. Cela devrait te parler à toi Aqua, plus qu'aux autres en tout cas, mais en terme de puissance destructrice je suis surement celui qui peut causer le moins de dégâts dans cette organisation... Nous avons été choisi par une sorte de créature, un dieu? Allez savoir, ce que je sais c'est qu'il compte bien se servir de cette organisation pour ressusciter... Et détruire toute forme de vie, au passage."

J'en faisais peut être un peu trop là, non? Bientôt, si ce n'était pas ceux de la lumière qui m'empêcheraient de partir, ce serait juste les autres qui voudraient ma peau en se disant que ça en ferait déjà un de moins... Enfin bref, j'en avais déjà dis beaucoup non? Je ne savais pas très bien où me placer et j'allais juste me poster aux côtés d'Aqua, pas assis certes mais bon, c'était eux qui m'avaient amené ici techniquement donc je trouvais que c'était l'endroit le plus approprié... Pas que j'apprécie vraiment la proximité avec la Maîtresse de la Keyblade bien sur! Je reportais mon attention sur Ariez, je me demandais ce que mon arrivé avait pu avoir comme effet chez elle, après tout elle n'était peut être plus la plus détendu de cette réunion... Moi j'étais très calme, complètement extérieur à tout ces petits problèmes et piques que s'envoyaient très certainement les chefs des différents groupes, la tension dans la pièce quand j'étais rentré était à peine palpable... A peine.

"Dites moi Princesse... Ce n'est vraiment pas le lieu ni le moment approprié pour vous le demander... Mais j'ai toujours voulu savoir, même à l'époque où je côtoyais la lumière... Vous êtes une invocatrice n'est-ce pas?"
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    Les yeux verts et sévères de Genesis ne quittèrent pas la princesse de la coalition noire dans son discours qui s’était achevé sur un geste de passion… Il ne regarda même pas les représentantes de la lumière dans cette humiliation, se contentant de froncer les sourcils, une main sur la tempe et de jauger froidement son ennemie.
    Il devait s’avouer… non flatté mais honoré par cette proposition faite par la tête du groupe ténébreux. Certes, même ici, il ne pouvait accepter la proposition d’Ariez sans demander l’avis du Consulat tout entier… mais rien ne l’empêchait de donner une réponse favorable, promettant de convaincre les autres Consuls.

    Il voulut répondre… bien qu’il ne fut pas certain de ses dires. Mais la guerrière, Maître Aqua, se leva et prit la parole, geste que Genesis comprit comme une réponse à l’offense d’Ariez.
    Et sans l’aval de sa supérieure, la jeune femme s’exprima, s’adressant directement à lui… Et sur le visage de Genesis se dessinait un petit rictus. Qu’importe son rôle, il aimait être sur la scène.


    « … Allez-vous les faire passer après vos désirs ? »

    S’il n’avait pas été à cette place, il n’aurait pu retenir un rire. Elle essayait de le sensibiliser au sort des vies habitant dans les mondes qu’il dirigeait… c’était une belle pensée mais en prenant en compte les valeurs du Consulat, elle avait finalement peu de sens.
    Il connaissait Aqua… Ou plutôt va-t-on dire qu’il savait qui elle était… Une maîtresse de la keyblade d’une génération au-dessus, il l’avait vue lorsqu’il avait passé son épreuve pour le Masque de la Tragédie. Ô combien il connaissait sa valeur… Elle était de ceux que l’on verrait même dans la dernière et la plus petite des batailles.

    Genesis se tût à nouveau, laissant la guerrière introduire une personne… représentant d’un groupe plus anonyme.
    Le jeune homme entra et cela fut suivi… d’un improbable… silence.

    Lorsque ce Raido parla enfin, Genesis ne le regardait déjà plus, n’espérait presque plus la fin de ce mutisme… Chose légèrement énervante que d’attendre qu’un strict inconnu daigne s’exprimer.

    Et il parlait… comme si sa présence le remplissait d’une allégresse certaine. Oh Genesis ressentait un certain potentiel dans la gestuelle, la rhétorique et la voix chantante du jeune homme… Oui c’est certain, ce garçon était un consul en puissance.
    Car dans cette pièce, nul ne faisait si bien le bouffon que lui, jusque-là.

    Genesis ne put s’empêcher de rire jaune quand il posa une question personnelle à Ariez, après avoir parlé.
    Il était assis, avait été agaçant mais… néanmoins presque utile.

    Le consul prit la parole sans attendre, d’une voix sévère.


    « Oui, en effet, nous avons reçu le nom de la plupart des membres de cette troupe… Ce qui a permis au Consulat de confirmer ses craintes quant à un certain cas. »

    Chose qu’il n’avait pas encore dite à la lumière, alors qu’ils étaient les premiers concernés… Il pourrait justifier cela par sa volonté de vérifier ses craintes, bien que cela fut faux.

    « Comme vous l’avez probablement appris, la place de la cathédrale de la cité des rêves a été ravagée par un combat, il y a quelque mois… Durant ce combat, le Général Mukuro Rokudo a été abattu par un mage, que nous avons identifié comme étant un membre mort d’Astral que le Consulat avait personnellement exterminé, comme tous les membres d’Astral. Il s’appelait Kefka Palazzo. »

    Il repensait à cette chasse qu’il avait lui-même commandée, et à laquelle il avait participé… Au final, seul un membre de ce groupe méprisable s’en était échappé, il en était certain.

    « Nous ignorons comment mais il semblerait que Kefka se soit… réincarné, en quelque sorte, et qu’il ait tué Mukuro Rokudo pour enfin rejoindre cette Congrégation. »

    Chose inquiétante qu’il révélait seulement maintenant aux membres de la lumière… A vrai dire, il avait espéré jusque-là pouvoir rapidement renvoyer Kefka en Enfer de ses propres mains… Kefka représentait un risque immense pour le Consulat, puisqu’il avait été tué par Mizore. Sans doute chercherait-il à se venger. Il était temps de dire aux autres groupes qu’il était l’homme à abattre.

    « Maître Aqua, Générale Cissneï… Inutile de préciser que le Consulat chassera sans pitié chaque membre de ce groupe nihiliste. »

    Il tourna son regard vers Ariez, inclina respectueusement sa tête, poursuivant.

    « Vous avez raison… La peine, la tristesse et les moments difficiles m’inspirent et animent l’esprit des artistes, je le sais… Aussi semble-t-il logique qu’aussi longtemps que sera présent votre groupe, vos actes réveilleront des passions chez tous les hommes. Votre proposition n’est pas négligeable, Princesse Ariez, ça aussi je le sais. Mais ce que je sais davantage, c’est que l’histoire nous a prouvé que dans toute tyrannie, l’une des premières choses que le pouvoir abat, c’est cette liberté d’expression qui s’appelle l’Art. Néanmoins, je vais réfléchir à votre proposition. »

    Et de nouveau, il cessa de parler, regardant ses interlocuteurs.
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    Raido. Il avait bien un air d'ange et une petite tête de la personne en qui on mettrait sa confiance la plus totale (sauf si on était allergique aux chats). Il avait le parler long et venimeux d'une personne passée dans les côtés sombres, ceux que la lumière n'atteint que par strates, selon les nuages. Une raison toute froide, des idées sûres alors qu'il n'était pas en position de marchander.

    Ces mots rappelèrent quelque choses à Cissneï, ces dires qu'elle avait partagés quelques semaines plus tôt avec Konan. Tout lui paraissait déjà si loin.. Elle n'avait même plus entendu parler de la congrégation jusqu'à présent; d'autres choses s'était d'elles même présentées à sa porte, occupant ses pensées et accaparant ses actes. Cette réunion, la Coalition, les lumineux qui allaient, venaient, les balais qui avaient presque formé un syndicat contre le lavage des toilettes.. Et voilà que de lui-même, le dossier de la Congrégation revenait sur le haut de la pile. "intéresse-toi à moi" avait-il dit au premier contact. "Viens." Désormais cela sonnait plus du "je suis toujours là". Comme ce dossier à rendre qui attendait, et que l'on cherchait à éviter tout en y pensant encore et encore. C'était un dossier de cet acabit. Il lui rappelait Raido, tout simplement. La vision même de ses erreurs et de ce qu'elle avait repoussé et mis au ban. "les affaires peu importantes", la toile d'araignée que l'on oublie de nettoyer et que l'on découvre un matin, énorme et avec une foule d'occupantes.
    L'horreur, en quelques sortes.

    "Dites moi Princesse... Ce n'est vraiment pas le lieu ni le moment approprié pour vous le demander... Mais j'ai toujours voulu savoir, même à l'époque où je côtoyais la lumière... Vous êtes une invocatrice n'est-ce pas?"

    Cette petite apparition avait fait son effet, créditant de nouveau quelque peu la Lumière qui n'avait pas brillé par la personne de sa dirigeante durant cette réunions.

    Elle pourrait elle même se traiter de paranoïaque mais elle n'avait en effet pas été une responsable très responsable jusqu'à maintenant et, jusqu'à la déclaration du boss du Consulat, jamais elle n'aurait pensé pouvoir retourner quelque peu la tendance. Selon elle pour l'instant, il n'y avait que deux personnes qui menaient la danse, et ces deux personnes c'étaient Genesis, bien entend qui officiait comme un maître en ces lieux depuis le départ du Primarque, et Ariez, qui était l'opposante. Le Haut Ennemi, Cissnei la qualifierait-elle si elle avait une once de poésie dans son esprit embrumé par les réflexions. En qui avoir confiance ? A qui s'opposer. Après avoir quelque peu perdu la foi face à un consul qui ne faisait ni d'amis ni d'opposants, elle s'était rendue compte qu'elle ne tirerait rien de personne en jouant la carte de l'alliance. Ou si peu; ce n'était pas d'alliances implorées dont elle aurait besoin mais plutôt d'alliances forgées. Non pas dans la plaisance de l'allié mais dans son accord. Aucun des deux ne devait porter la culotte, se disait-elle à l'instant.

    Qui plus était, qui était-elle pour se rabaisser devant tant de commandants et tant d'ennemis potentiels ? C'était ça l'idée. Elle ne devait pas, jamais même, au grand jamais baisser les yeux et concéder du terrain. La Lumière ne devait pas céder de terrain, à qui que ce soit.
    Genesis avait gagné l'esprit de la boss.

    « Maître Aqua, Générale Cissneï… Inutile de préciser que le Consulat chassera sans pitié chaque membre de ce groupe nihiliste. »


    Et personnellement elle ne voyait pas de problèmes a ses actions et ses dires.

    « Vous avez raison… La peine, la tristesse et les moments difficiles m’inspirent et animent l’esprit des artistes, je le sais… Aussi semble-t-il logique qu’aussi longtemps que sera présent votre groupe, vos actes réveilleront des passions chez tous les hommes. Votre proposition n’est pas négligeable, Princesse Ariez, ça aussi je le sais. Mais ce que je sais davantage, c’est que l’histoire nous a prouvé que dans toute tyrannie, l’une des premières choses que le pouvoir abat, c’est cette liberté d’expression qui s’appelle l’Art. Néanmoins, je vais réfléchir à votre proposition. »

    Le salopard. Pensa-t-elle à l'instant où il continuait sur sa lancée.

    Il ne semblait obéir qu'à un instinct qui lui disait de rester neutre, neutre et encore entre les deux camps même si cela induisait en un accord tacite avec ce qu'elle appelait l'ennemi. Le Consulat semblait de ces Ténèbres latentes qui n'en faisaient qu'à leur tête. Qui allait, et venait au soleil et à l'ombre. Il avait commencé une phrase qui ne plaisait à Cissneï, et alors qu'il finissait, elle n'avait alors pas entamé sa réflexion mais il se ramenait sur un autre intérêt qui éclaira quelque peu l'ex-Turk. C'était ses intérêts qu'il protégeait, oui, ses intérêts et ceux de ses consuls.

    « Nous avons un intérêt commun dans leur destruction, si je ne m'abuse. » commença-t-elle. « Si quelque de mes intentions n'ont pas pu paraître claires... »

    Cette fois ci c'était à son tour de jouer.

    « La Lumière n'a pas l'intention de baisser les défenses ou encore moins de céder un iota de sa terre à de potentielles ténèbres, qu'elles viennent de la Congrégation ou de la Coalition, ou même d'une neutralité qui se permet de monts et des miracles. »

    Elle ne s'adressait pas au Consulat, loin de là.

    « Ma manière de me défendre, car je ne cherche aucunement à lancer des assauts inutiles, est là uniquement dans un but de garder ce que je pourrais dans la Lumière et lui éviter des sorts peu enviables. Certes elle ne paraît pas aussi pure et élégante que celle de ms prédécesseurs, mais sachez qu'elle n'a pas de but différent. Les temps le sont. Pour ce qui est de la Congrégation nous prendrons les mesures nécessaires, entendez-le bien. Je ne laisserait pas les ténèbres nous prendre quoi que ce soit, incluant l'Art, la liberté d'expression ou encore la vie. »

    Elle avait, disant cela, regardé alternativement Ariez aussi bien que Raido.
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