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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    « … Oui ? »

    « Monsieur… Nous venons de recevoir une nouvelle d’ordre capitale de la Cité des Rêves… »

    C’était ce qu’il craignait depuis que Frollo était cloué dans sa couche, pris par la fièvre causée par sa blessure trop profonde. Dès lors, il était le responsable du Consulat, bien qu’il se considère lui-même et sans trop de scrupules comme étant un chef… Non pour le groupe mais pour les deux pays, les deux mondes que le Consulat illuminait.
    Ce dont il avait tant peur, c’était des bohémiens. Ce peuple puissant et terriblement présent dans la Cité des Rêves. Alors que le Consulat sortait à peine d’un affrontement avec eux… Il y avait tant à craindre s’ils se rebellaient à nouveau…


    « Je t’écoute… »

    « Deux étrangers se sont battus avec les gardes de la ville et ont commis beaucoup de ravages dans la ruelle où ils se trouvaient. »

    « … Je vois… Pas de morts, j’espère ? »

    « A vrai dire, cet affrontement a eu des proportions à peine imaginables. Le nombre de morts dans l’armée est de cinquante-deux… »

    Cinquante-deux morts… Tant de pertes en si peu de temps… La nouvelle était trop importante pour que le Tragédien ait pu en mesurer instantanément la gravité. Il avait les mains croisées, coudes sur son bureau et de ses pouces, touchait son menton… Son regard était neutre mais peu à peu, alors qu’il comprenait, il le baissa avec humilité.

    « Cinq civils ont succombé de la même façon… Et... Une grande partie de la ruelle a été détruite… Le sol, les maisons, boulangerie, auberge… Sans compter les… »

    « A-t-on capturé les deux étrangers ? »

    « Malheureusement non… »

    « Et bien… Faîtes tout ce qui est nécessaire pour lancer un avis de recherche… Je mettrai le prix qu’il faudra pour leur tête… »

    « Ils viendraient de… La Terre des Dragons. »

    Le Tragédien leva la tête vers son interlocuteur, une sorte de conseiller dans ses heures perdues… Alors il recula sa chaise et se mit debout, dignement avant d’enfiler son manteau de cuir rouge et de quitter la salle sans un mot… Il arriva dans le Chemin de rondes, qu’il avait quitté à peine une heure avant alors qu’il venait de donner une mission à la fille d’Euterpe… Et dans ce sénat, cet endroit où tous les consuls débattaient de choses, il marcha jusqu’à quitter l’édifice, ne passant même pas par sa tour…

    Les quelques minutes qui suivirent furent un combat interne… Le Tragédien de la façon la moins professionnelle qui soit s’en allait de ce monde pour réfléchir… C’était toujours comme cela qu’il avait fait et cela lui avait réussi.
    Lorsqu’il s’était remis en question, lorsqu’il avait douté de sa force, un dernier souvenir du poète Clopin lui redonna confiance. C’était l’exemple le plus récent et le plus marquant… Exemple dont il n’avait parlé à personne, même pas à Mizore…

    Il arriva enfin à un petit hangar à l’écart de toutes habitations où l’accueillit un vieil homme maigrelet mais au regard sincère… Il ne le salua que d’un signe de tête avant de prendre son vaisseau au bord duquel il s’envola avec précision…

    C’était un vaisseau noir tâché de traits rouge harmonieusement… Un vaisseau très neuf à son image bien que sa forme fut triangulaire et donc standard, l’intérieur ne manquait aucunement de place, se divisant en deux étages.
    Et c’est sous cette carapace qu’il partit loin de son territoire… Il ne pensait guère à cette histoire de criminels. Par expérience, il savait qu’il lui suffirait de prendre un peu de recul pour être efficace…

    Mais une question ne cessait de le ronger… Tout cela avait-il un rapport avec la conquête en douceur que le Consulat opérait dans la Terre des dragons ?

    Une heure passa avant qu’il n’atterrisse sur un monde qu’il n’avait alors jamais vu mais que sa culture lui permettait de connaître, d’une façon largement suffisante. Il atterrit dans un espace dégagé de tout arbre dans une forêt dense et aussitôt au sol, se transforma en corbeau pour s’envoler jusqu’à ces pointes de roc qui régnait sur ce monde… Le Château du Roi Stéphane.

    Je devine ce que vous vous dîtes… En un tel lieu (surtout en ce lieu), se transformer en corbeau était foutrement mal vu par les gens. Cela aussi il le savait mais quitte à être vu, il préférait être de mauvais augure plutôt que de mauvaise nature. Les habitants de ce monde ne devaient pas avoir non plus à la bonne les anges à l’aile noire et au pouvoir de flammes.

    Il traversa le pont à sa façon et tout en volant, il contempla cette immensité… Posséder le Domaine Enchanté… Cela serait tâche facile car après tout, régnaient seulement un monarche et son épouse. Si seulement il parvenait à les convaincre du bienfait du Consulat… Alors il n’y aurait plus aucun doute sur le pouvoir qu’il aurait sur les paysans de ce monde…

    Il vola jusqu’à arriver sur le parvis du château et confiant, prit le heurtoir de la grande porte dans sa main gauche et frappa le bois trois fois de façon assez bruyante…


    « Je suis Genesis Rhapsodos, porte-parole du Consulat et j’aimerais m’entretenir avec vous ! »

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La grande porte s'ouvrit dans un vacarme de bois et de métal grinçant. Une impressionnante grille acérée se leva également derrière la dite porte, donnant finalement un premier aperçu de l'intérieur du château. Une hôtesse sous les voûtes de pierres illuminées par les les lueurs provenant d'un jardin, attendait le pèlerin. Une jeune femme habillée d'une robe opale stricte épousant parfaitement ses formes et surplombée d'une légère demi-cape aux ornements de bronze, représentant la symbolique de la nouvelle religion dominante de ce monde. On ne voyait pas entièrement se chevelure, cachée par une draperie sur les même ton, deux mèches rousses encadraient cependant ses yeux turquoises. Elle s'inclina pour accueillir le mystérieux visiteur au beau milieu de l'entrée et de sa voix mielleuse, ouvrit un bref discours :

'' Bienvenue Genesis Rhapsodos, porte-parole du Consulat. Nous sommes désolé mais pour le moment, les dirigeants sont en pleine célébration de la messe hebdomadaire. Nous vous invitons cependant à assister à l'office. Veuillez me suivre je vous prie. fermant la discussion sur un ton doux et constant. ''

La nonne se retourna après avoir en invité le tragédien à la suivre d'un geste de main. Il n'y a avait que quelques gardes sur le trajet, pas un seul badaud, pas de suivants excités, pas d'enfants moqueurs courant dans les couloirs, le personnel aussi se voyait diminué. Dans un corridor noyée dans la lumières des multiples oculus, deux gardes faisant leur ronde habituelle en se plaignant de ne pas pouvoir assister au 'spectacle religieux' qu'offrait la messe et ils avaient bien raison. Sur cette conversation indiscrète et incongrue, la sœur se devait d'éclairer la lanterne de Genesis.

'' Depuis que se majesté le Roi et sa majesté la Reine ont autorisé notre culte, nous célébrons chaque semaine ce que nous appelons la Congratulation. Cette cérémonie a pour but de percer le ciel afin que les dieux puisse entendre nos prières de façon orchestrale. dit-elle d'un air tout à fait normal, voir trop normal. ''

A mesure qu'ils s'enfonçaient dans le château, les couloirs devenaient de plus en plus claires voir aveuglant, pour finalement se retrouver sur un pont à ciel ouvert, offrant une vue sur la vallée. Droit devant, une église imposante dans le style gothique. L'architecture était comparable à celle de Notre-Dame mais les vitraux étaient totalement différents. Dans un renforcement au dessus de l'entrée, le même emblème que celui de la religieuse était sculpté dans un cristal rayonnant. Cette fois-ci pas de porte de grande envergure mais juste deux modestes boiseries. Une fois à l'intérieur, l'intérieur était totalement différent de celle de la Cité des Rêves. Une grande estrade circulaire, des étages offrant une vue panoramique du sanctuaire dont l'une d'elle d'ailleurs accueillait le Roi et la Reine, impatients. Le sol était couverts de tapis rouges jusque sur les estrades, des étendards de couleur tout aussi chaleureuse dissimulaient la scène, on pouvait également apercevoir la même sculpture de l'extérieur qui dominait la salle. La prêtresse invita de nouveau Rhapsodos à la suivre. Montant les escaliers avec quelque bas-reliefs représentant la Purification d'après le titre gravé au dessous ou encore l'Avènement. Sur un perron, une statue de pierre censé décrire le dieu Barthandelus : un visage massif rattaché à d'autres visages plus petits semblant chanter. Une fois à destination, la demoiselle conviait l'hôte à prendre place dans l'un des gradin personnel, n'ayant pour décoration qu'un canapé et un petite table sur laquelle siégeait diverses boissons.

La cérémonie commençait en grande pompe. Les oriflammes se levaient et laissait apparaître un piédestal soutenant une idole cristalline reflétant toute la pureté lumineuse qui émanait des vitraux. Ce cristal, il y avait une adolescente à l'intérieur. Le visage apaisé en priant le ciel, elle était devenu un objet de culte. Le maître de cérémonie s'avançait, portant une longue robe ample au nuances de blanc et de rouge, encapuchonné, levant les bras au dessus d'une crédence où y reposait un large livre qui s'ouvrit de lui même. C'est sur ce geste que le chef d'orchestre commença à emporter ses musiciens et musiciennes. Dans les tréfonds de la salle, la voix des chœurs résonnaient en écho mélodieusement, voir divinement. L'orchestre les accompagnait avec ferveur dans cette pieuse ballade. Malgré la mélancolie du prélude, les cordes virent vite s'emballer pour donner plus de profondeur aux chants religieux. C'était dans les traditions du Sanctum, les musiques qui se jouaient lors des messes devaient êtres emballer le cœur des fidèles et promouvoir les célestes divinités avec démesure. Combler les dieux avec foi et acharnement avec une aubade éclatante, un libretto mystique sensationnel, pour qu'à la fin, ils puissent entendre ces louanges suaves de là ont ils sont, pour que le récital violent les nuages sourds et atteignent les oreilles des Éternels en forçant leur cœur. Les capucines vêtues de blanc s'avançaient dans l'allée de la chapelle, brandissant plusieurs insignes du Sanctum en haut des mats qu'elle tenaient en chantant sous une pluie de plumes continue. Elles continuaient de chanter en direction de l'autel, édifice qui accueillait un cristal, elles l'entouraient et sur la brusque partition de cymbales, les emblèmes s'enflammèrent, mais pas des flammes ordinaires, le feu était blanc, pur et sincère comme le cristal qu'elles admiraient. Le prêtre fit soudaine signe à la foule. Au gré de son discours, les mots qu'il prononçaient s'affichaient au dessus de lui en lettres lumineuses. Le publique fasciné restait muet et attentif au sermon du prêtre, les musiciens en faisaient de même, conduit par leur fougueux meneur, en jouant de façon calme et modéré.

'' La Providence n'avait point de but précis. La Providence ne créait rien. Elle se contentait d'observer, silencieuse emplie de tristesse. La déesse avait pitié des mortels dont le destin était de mourir. Elle décida donc d'intervenir lorsqu'ils furent frappés par le plus grand des périls. le révérend se retourna en levant se bras en direction de la jeune fille prisonnière du cristal en levant une main gauche bénie et tenant dans son autre main le livre sacré. Elle stoppa l'inévitable cataclysme et plongea dans une stase cristalline celles qui devaient priver un si grand nombre du peu de temps qui leur restait. Sa compassion l'empêchait de tourner le dos aux Hommes. La déesse prenait également en pitié tous ceux qui avaient été affligés d'une Tâche, un châtiment bien pire que la mort. Elle leur envoya ses messagers pour leur offrir un peu d'espoir quand tout leur semblait perdu. ''

Se retournant de nouveau vers son publique, en renfermant le livre brusquement, le reposant sur le meuble. Il leva de nouveau les bras et une aura mystérieuse se dégageait de la statue, les flammes blanches venaient de s'étendre et toute la lumières par la même occasion. La musique quand à elle avait reprit mais cette fois-ci, accompagnée d'un piano à queue blanc. Un vent froid soufflait dans la salle et pourtant, les fidèles n'en restaient pas moins émerveillées par la beauté surnaturelle du cristal. L'aura vivace de l'objet s'intensifiait au gré de la mélodie, comme si elle réagissait au son de ce récital. Et dans un ultime couplet, une geyser lumineux jaillissait de cette pureté en tourbillonnant vers les cieux, s'échappant par le clocher. A ce moment là, les fidèles priaient ardemment , tout en étant ébahit par la magie de ce spectacle. Même la nonne qui avait accompagnée Genesis et qui restait debout derrière lui imitait ses frères et sœurs. Quelques minutes plus tard, alors que la lumière simulait une tornade, elle ralentie brusquement, des lettres lumineuses apparaissaient petit à petit sur les filaments opalescents et lorsqu'elle finit, elle reprit de plus belle en emportant tous les vœux des croyants, y compris ceux du Roi et de la Reine. Le monsieur loyal de cette messe s'inclinait finalement devant la foule qui applaudissait vivement. L'orchestre en fit de même. Et la procession se termina sur ces mots.

'' Prospérité et espoirs seront avec vous mes enfants. Les Éternels ont entendus nos prières et la mémoire de notre sœur Noel Vermillon a été sublimée par les dieux. La volonté est notre flamme et elle nous guidera vers la lumière. ''

L'homme se retira avec le livre en vitesse et la salle se vida progressivement. Certains contemplaient la statue de la dénommée Noel Vermillon, d'autres se dirigeaient vers un petit cours d'eau dans un renforcement de la salle ou ils accrochaient à une bougie, des petits mots, qui s'en allaient ensuite emportés par le torrent. La prêtresse bloquait le passage à Genesis en lui montrant un léger sourire discret en lui demandant de patienter quelques instants. Une voix aigre et désagréable, accompagnée de bruits de pas multiples se fît entendre dans le couloir perpendiculaire à l'estrade et soudainement apparut le chef d'orchestre en compagnie du Roi et de la Reine, derrière, deux gardes timides.

'' Sa Majesté le Roi Stéphane. Sa Majesté la Reine Marie. L'archevêque Grell Sutcliff. annonça la nonne en s'inclinant devant ces personnes. Voici Genesis Rhapsodos, porte-parole du Consulat. ''

Grell ne portait pas ses vêtements habituels, il était affublé d'un costume classique d'un rouge extrêmement foncé avec une chemise blanche dont il a retroussé le col, affublé d'un nœud blanc rayé carmin. Sa chevelure flamboyante attachée en queue de cheval, il redressa ses lunettes du bout de ses doigts gantelés, affichant un sourire qui a de quoi faire rougir le premier requin venu, son regard s'émerveilla devant le Tragédien. En revanche, il ne lâchait pas sa tronçonneuse pour autant de la main, prête à l'emploi. Un petit rire digne d'une jeune fille amoureuse en prime pour alléger le tout, ou pas. Les deux gardes restés à l'entrée étaient scotchés sur le travesti mais de loin, car de près, il étaient plus qu'inquiets, surtout lorsqu'il leurs envoyait des baisers, qui avait de quoi refroidir les ardeur de n'importe qui. Le dirigeant l'observa longuement en susurrant quelques mots à Grell et à sa femme avant de prendre la parole, s'éclaircissant quelque peu sa voix roque.

'' Désolé de vous avoir fait attendre preux voyageur. Le peuple a besoin de croire en quelque chose tout autant que nous et autant vous dire que la venue de ces braves gens a apporter plus que du bonheur dans les chaumières. La messes vous a-t-elle plût ? C'est beaucoup plus passionnant qu'un lascif croulant vous sermonnant sur votre manière de vivre. Ha ha ha. une blague de mauvais goût qui fit rire tout le monde et le roi en profita pour donner une tape amicale sur l'épaule du dramaturge. Excusez ma remarque déplacée. Nous avons tous nos croyances, nous avons tous fait un choix et je respecte celui de tous tant qu'il n'apporte pas le malheur d'autrui. Quel hôte peu convenable je fais là. Nous ne sommes pas dans le bon endroit pour converser de cela. en direction de la sortie, il échangea quelque mots à la sœur avant de disparaître en compagnie de sa femme. Retrouvez nous dans le vestibule à 16 heure précise. Si vous avez besoin de quoique ce soit, sœur Lilianne reste à votre disposition. ''

Alors que les deux armures se précipitaient vers leurs altesses, Grell lui ralentissait sa marche en admirant Rhapsodos quelque instants, toujours avec ce rictus infernal. Il envoya un clin d'œil pervers à son intéressant bref interlocuteur en imitant les cornes du diables d'un geste de main comme pour lui dire 'à bientôt' et disparaissant aussitôt. A la sortie de l'église, on pouvait apercevoir les petits mots envoyés par les fidèles, ils illmunaient la vallée comme des étoiles au loin. Certaines s'éteignent, d'autres non...

Seize heure, l'heure de la réunion. Le vestibule était occupé par Genesis, la dénommée Lilianne, un garde et un autre serviteur. Il n'y avait que trois sièges autour d'une table carré massive dans cette pièce pauvre en décoration comparée au reste du château. Le roi fit de nouveau son entrée, il n'était qu'avec Grell cette fois-ci, tronçonneuse à la main. Il ne prit place que quand Stéphane s'assit à son tour. Toujours souriant de ses dents acérées, il fit signe à toute la clique de quitter la pièce. Un siège restait vide et il différent de celui des autres. Sa majesté vint d'ailleurs expliquer cette absence.

'' Notre Primarque est absent pour le moment. Il ne tardera pas, espérons le. Grell m'a mis rapidement au courant de vos agissements et j'admire votre faction. Mais dites moi. Que fait donc un amateur d'art dans notre modeste monde ? tint-il les coudes contre la table en posant un regard pressant sur le porte parole du Consulat.
- Vous semblez agir dans vos propres intérêts. alors qu'il provoqua du regard Genesis, mais une provocation amoureuse, il croisa les jambes de façon sexy. Pourquoi un si bel homme tel que vous vient frapper à la porte du domaine ? Je suis toute excitée en imaginant votre réponse... Et autre chose mon cher. élargissant ses lèvres pour montrer plus de joie qu'auparavant un haussant un sourcil d'un air pervers, offrant plus de bizarrerie à ses yeux fixant le visiteur. ''


Dernière édition par Grell Sutcliff le Lun 4 Avr 2011 - 22:32, édité 1 fois
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    « Et donc, mademoiselle… Je me trouve en ce moment même dans le quartier Général du Sanctum… C’est cela ? »

    « Tout à fait, la famille royale a accepté une cohabitation avec le Sanctum qui éclaire le monde de leurs croyances. »

    « … Intéressant. Merci mademoiselle… Lilianne, n’est-ce pas ? »

    Elle acquiesça en inclinant sa tête avec un calme olympien. Il lui sourit avec respect et gratitude… Elle paraissait certaine de tout ce qu’elle avançait. Et ça lui était égal, chacun était libre d’avoir sa propre philosophie, sa propre religion. Mais si tout cela était « intéressant », cela ne lui plaisait pas vraiment qu’un groupe aussi pauvre en réflexion puisse profiter d’un monde aussi riche…

    « Ah… Quelle heure est-il au fait, mademoiselle ? »

    « Il est précisément 15 :45, nous devrions nous diriger vers le vestibule où seront bientôt sa majesté et… »

    « Non. J’aimerais rester encore un peu, s’il vous plait. Rien ne presse… »

    S’il pouvait ne serait-ce que s’arranger pour causer un retard pour une audience avec le roi qui avait trouvé sa bonne affaire, il ferait tout pour y arriver. Puéril, non… Joueur, peut-être un peu.

    « Et la mémoire de notre sœur Noel Vermillion a été sublimée par les dieux… Ce n’est pas une histoire banale… J’aurais aimé rencontrer cette demoiselle de son vivant. »

    « Elle n’est pas morte, au contraire, les dieux lui ont offert la vie éternelle. »

    « … Oui, bien entendu. »

    Il n’y avait pas d’ironie dans sa voix, il préférait autant ne pas avoir à se disputer avec cette religieuse pour une affaire de croyance. Mais globalement, toutes ses réponses ne menaient qu’à maintenir Genesis sur sa pensée… Au fond, qu’elle eut été morte ou vivante, ça ne change rien au fait que cette statue, cette sculpture était absolument magnifique.

    Trop parfaite pour appartenir à une bande de fanatiques… Qu’importe son histoire, elle devait appartenir au groupe illustrant la beauté des arts. Plus encore que ce monde n’était déjà plus libre d’être courtisé par le Consulat, la moindre pensée vis-à-vis d’une telle statue restant au sein d’un château, adulée stupidement par des milliers de figurants… Cela l’agaçait.

    La jeune religieuse devait bien ruminer son impatience face à lui… Il était allongé sur ce siège, les pieds sur la table basse, comme s’il contemplait un spectacle éternel. Un coude sur le bras du siège, à tenir sa tête… Et pire que tout cela, la façon dont il l’appelait… Pas de « ma sœur », il l’appelait mademoiselle comme si elle était une adolescente.
    Evidemment, s’il tolérait tout, il ne se plierait pas à de telles exigences. Il était même désolé de voir une jeune femme aussi fraîche et jolie dans un habit de Vestale.


    « Il est vraiment temps d’y aller. »

    Ainsi elle s’en était rappelée. Le Tragédien se leva sans lui accorder un regard et la suivit docilement jusqu’au vestibule, en ne regardant que les habits de la jeune femme et non les murs. Ce n’était pas par perversion mais plus par curiosité qu’il admirait sa démarche si solennelle… Se demandant si elle se tenait toujours de la même façon, même seule.

    Ils arrivèrent un peu avant le roi Stéphane et cet homme… Cette femme… Enfin bref.
    Quoi qu’il en soit, il fit partir tous les serviteurs de la pièce. Lorsque Lilianne se défit de son service, il inclina la tête en guise de salut affublé d’un sourire poli.


    '' Notre Primarque est absent pour le moment. Il ne tardera pas, espérons le. Grell m'a mis rapidement au courant de vos agissements et j'admire votre faction. Mais dites moi. Que fait donc un amateur d'art dans notre modeste monde ? »

    « Vous semblez agir dans vos propres intérêts. Pourquoi un si bel homme tel que vous vient frapper à la porte du domaine ? Je suis toute excitée en imaginant votre réponse... Et autre chose mon cher. »

    Ils étaient tous les deux assis… Et la chaise restante n’était visiblement pas pour le Consul… C’était une bien étrange façon de le traiter, comme s’il n’était qu’un sujet demandant audience. Pourtant ils lui parlaient avec de l’égard et du respect… Mais rien de tout cela ne l’atteignait.

    « … Inutile de nous renvoyer de vaines politesses… Je suis venu répandre ce que je fais de mieux, messieurs. L’art, certes et plus particulièrement la Tragédie. Mais visiblement, pour cette dernière… Vous vous en sortez très bien tout seuls, vous ne me donnez pas l’impression d’avoir besoin de mon aide… »

    Il afficha un rictus… C’était par l’instinct qu’il allait se montrer des plus insolents.

    « Je ne suis pas un homme de plaisanteries… Vous le comprendrez bien assez tôt. Et je devine les fins tragiques avec bien plus de précision que les dieux. Commençons par votre voie, Roi Stéphane. Si je suis là aujourd’hui, c’est pour vous présenter mon aide. Pour asseoir la beauté des neuf Inspiratrices sur votre royaume. Malheureusement, nulle victoire sans sacrifices et j’ai la sombre intuition… Que vous êtes le sacrifice de ces fabulateurs. »

    Il pointait l’homme à la tronçonneuse d’un regard accusateur mais ferma les yeux brusquement, se disant qu’il allait probablement regretter de ne pas avoir pris ses armes…

    « Sachez pour finir… Que le Consulat n’est pas une faction mais un groupe dont la réputation n’est plus à refaire. Et que moi que vous appelez amateur d’art… Je ne suis pas seulement un banal héraut de la tragédie. Je suis la Tragédie. »

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    Angeal rentrait de sa mission avec Vanille. La mission s'était déroulée avec succès et sans trop de difficulté. Certes, elle n'eut pas été de tout repos. Le Primarque ne perdit pas de temps pour pénétrer dans l'enceinte du château. Aussitôt eut-il fait un pas à l'intérieur, qu'un servant vint le déranger.

    « Primarque ? Le porte-parole du Consulat est présent, il s'entretient en ce moment même avec Grell Sutcliff et sa majesté le roi Stéphane. Ils vous attendent dans la pièce prévu à cet effet. »

    « Bien... Je m'y rend immédiatement. »

    « La reine vous demande aussi de dire au roi de la rejoidre dans les plus bref délais. »

    « Je lui transmettrais le message. »

    Depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? A quand remontait leur dernière rencontre ? A loin, très loin. Plusieurs années durant lequel ils n'avaient eut aucun contact. Son ami et son rival était alors présent ici. Ça semblait si facile... Le fait que Genesis vienne de lui-même à lui, c'était tellement simple que jamais Angeal ne l'eut espérer. Et la chance, même infime que ce porte-parole ne soit pas son ami suffisait à mettre son moral à plat.
    Il fallait que ce soit lui.

    Et alors que le guerrier approchait de sa destination, il ne put retenir un sourire à l'idée de revoir son ami. A force de déambuler à travers les couloirs du château, le surhomme finit par connaitre les lieux comme sa poche. Entre les missions à donner, à recevoir, les caprices du roi à satisfaire et les cérémonies à regarder, on a bien vite fait le tour du château. Et fatalement, comme guidé par la volonté immuable du destin, Angeal entra dans la pièce et put assister au discours emplis d'arrogance du tragédien. Et ainsi, attendant que son ami est fini, le surhomme croisa les bras et laissa un mur le porter. Une posture qui transpire l'ironie pour tout vous dire. Personne ne semblait l'avoir remarqué.

    « Je ne suis pas un homme de plaisanteries… Vous le comprendrez bien assez tôt. Et je devine les fins tragiques avec bien plus de précision que les dieux. Commençons par votre voie, Roi Stéphane. Si je suis là aujourd’hui, c’est pour vous présenter mon aide. Pour asseoir la beauté des neuf Inspiratrices sur votre royaume. Malheureusement, nulle victoire sans sacrifices et j’ai la sombre intuition… Que vous êtes le sacrifice de ces fabulateurs. »

    Aussitôt, Angeal quitta sa posture décontracté et ironique, se tenant droit comme un piquet. Ses paroles ne le laissait pas indifférent, loin de là. Car c'était bien Genesis qui parlait, cela se voyait de par le simple fait qu'il soit là, mais aussi par son discours. Quelque part c'était rassurant, mais d'un autre coté c'était vraiment inquiétant.

    « Sachez pour finir… Que le Consulat n’est pas une faction mais un groupe dont la réputation n’est plus à refaire. Et que moi que vous appelez amateur d’art… Je ne suis pas seulement un banal héraut de la tragédie. Je suis la Tragédie. »

    « Assez, Genesis. Le Consulat est peut-être un groupe dont la réputation n'est plus à faire, mais ici, tu es sur le domaine du Roi Stéphane. »

    Et ainsi, il reconnut immédiatement son ami. Ce dernier étant ce qu'il est, Angeal ne jugea pas nécessaire de perdre du temps en vaine politesse alors qu'il adressait un regard sévère au Tragédien. En le regardant, il put voir qu'il ne portait pas sa rapière. Il ne l'avouera jamais, mais le surhomme aurait préféré qu'il l'est amener avec lui...

    « Mes respects, Roi Stéphane. »

    Angeal s'inclina, pour saluer avec un retard son roi.

    « Roi Stéphane, la reine demande à vous voir immédiatement. Je m'occuperais de notre invité en attendant votre retour. »

    « Mais que me veut-elle enfin ? Bon, je serais bien rester messieurs, mais je dois y allez. Je vais tâchez de faire au plus vite. Angeal, vous avez toute ma confiance pour cet entretien. »

    Et ainsi le roi Stéphane se leva pour partir. Mais il a besoin d'être accompagner pour faire bouger son royal postérieur. La none l'a donc suivit, baissant la tête en signe de respect pour l'invité, Angeal et Grell. Le Primarque observât un instant son ami, pour ensuite diriger son regard sur le travestit. Un lien les unissait, le rouge. Cette couleur que le Consul portait. Cette couleur que l'Archevêque adorait de tout son cœur, qui faisait vibrer son corps.

    « Genesis... Cela fait déjà plus de trois ans non ? Tu n'as pas changés depuis. Je suis vraiment heureux de te revoir. Quand je pense qu'avant, nous croisions le fer chaque jour. J'espère que Grell ne t'as pas sauté dessus dès qu'il t'a vu au moins ? »

    Sa phrase s'achevât dans un rictus ironique. En présence de son ami, Angeal oubliait presque le travestit, qui est pourtant difficile à rater. Mais quelque chose le dérangeait. Car après, dans cette pièce, n'y avaient-ils pas seulement la présence d'un messager et du Primarque ? Quelque part, oui. Et le dernier souhaitait au plus vite se débarrasser de ces futilités diplomatiques, pour enfin profiter pleinement de la présence du Tragédien, non pas en tant que Consul, mais en tant qu'ami.
    Cela faisait si longtemps...

    « Comme tu dois surement le savoir, je suis le Primarque du Sanctum. Que veux-tu donc Tragédien ? Ou devrais-je dire, "Que veux-tu Tragédie faite homme ?" Hum... »

    Il ne put s'empêcher de se moquer de Genesis. Le petit sourire qu'arborait Angeal disparut bien vite. Voyant tout son visage s'assombrirent, il y avait des nouvelles graves. Une sombre affaire à la ville de Noël. Et il y avait des chances que cette sombre tragédie soit orchestrée par le fils de la comédie. En ces temps qui courent, les psychopathes à l'allure clownesque courent les mondes... mais il se trouve qu'un certains Joker, fils de Thalie eut été du même genre. Comment le connaissait-il ? Car ce fou était connu sur les terres du consulat, terre où l'homme à l'aile blanche s'était déjà rendu. Certes les chances étaient minces, mais Angeal tenait à mettre au clair cette affaire. Car s'il y avait ne serait-ce qu'une infime chance qu'il soit du Consulat, et il y en avait une, alors le Primarque se devait de jouer carte sur table et de révéler au Tragédien les excès de la comédie.

    « Je ne sais pas si tu le sais, mais dans la ville de Noël a eu lieu une tragédie. D'après le rapport de Grell Sutcliff ici présent, c'est un clown qui aurait torturer le père Noël et les lutins... Ce clown ne viendrait-il pas du Consulat ? Je ne vous accuse en rien, je me pose juste des questions. »
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    « Assez, Genesis. Le Consulat est peut-être un groupe dont la réputation n'est plus à faire, mais ici, tu es sur le domaine du Roi Stéphane. »

    Et si cette voix n’avait pas été la sienne… Genesis se serait retourné et aurait répliqué avec la plus grande insolence. Il aurait dit… Qu’il n’était pas un vulgaire visiteur, qu’il y avait bien plus important que les politesses, que les discours sophistes… Il se serait aussi montré désobligeant envers la personne qui avait émis cette parole. Qui dans ce monde pouvait prétendre connaître assez Genesis pour se permettre de le tutoyer ? Qui pouvait réclamer de lui qu’il calme les ardeurs de ses opinions ?...

    Mais il n’eut pas même besoin d’un regard. Et seuls ceux qui ont quitté un être qui leur était des plus chers… Pour le retrouver des années après, peuvent vraiment comprendre ceci.
    Sa voix… Une voix de ceux qui savent qu’ils ne savent pas. Une voix de sage. Toujours cette petite nuance de moralisateur dans le ton emprunté. Cela pouvait être agaçant pour ceux qui ne le connaissent que depuis peu. Il avait toujours parlé assez lentement, de façon bien sonore sans élever la voix pour autant. Pour que toujours, on l’entende et on l’écoute.

    Genesis pointait toujours d’une main cet homme qu’il accusait d’être un escroc, Grell. Mais il l’abaissa petit à petit lorsqu’il croisa le regard solennel du nouvel arrivant
    Croiser le regard… Non. Ce n’était pas si court, au contraire. Lorsqu’il le trouva de ses yeux d’émeraude… Genesis ne détourna plus son regard.

    « Angeal… ? »

    Au lieu d’être horrifié de revoir un vieux fantôme de sa vie d’antan… C’est un sourire qu’il n’essayait pas de dissimuler qui trôna sur son visage. Un sourire des plus heureux, sans sarcasme, ironie ou réserve, comme à sa plus stricte habitude.
    Angeal Hewley… L’Aîné des Surhommes. Il n’était pas chevalier… Il suffisait de le voir pour le comparer à un tout autre combattant. Comme un paladin.
    Il se tenait droit et fier, puissant dans son honneur et ses principes. Il n’avait pas changé, totalement différent du Tragédien, tout à fait enclin à saluer un roi en s’inclinant… Alors qu’il valait tellement mieux. Pour Genesis, il était resté le même…

    « Mais que me veut-elle enfin ? Bon, je serais bien rester messieurs, mais je dois y allez. Je vais tâchez de faire au plus vite. Angeal, vous avez toute ma confiance pour cet entretien. »

    Trop abasourdi par le retour du héros, le Tragédien n’avait pas écouté les hommages rendus au roi par son vieil ami. Il n’apprit qu’à cet instant que le roi allait les laisser entre eux. A son plus grand contentement, en fait. S’il était trop tard pour conquérir ce royaume, il n’était pas vraiment judicieux d’aller jusqu’à engager une guerre contre le Sanctum pour s’en emparer… Il était le porte-parole du Consulat et s’il faisait une erreur, s’il s’emportait… Alors tout le Consulat et même les habitants des mondes que ce dernier dirigeait en pâtiraient.

    « Genesis... Cela fait déjà plus de trois ans non ? Tu n'as pas changé depuis. Je suis vraiment heureux de te revoir. Quand je pense qu'avant, nous croisions le fer chaque jour. J'espère que Grell ne t'as pas sauté dessus dès qu'il t'a vu au moins ? »

    « Oh… Baisers volants, clins d’œil aguicheurs et quelques sourires innocents. Rien de bien méchant. »

    La phrase fut finie par un sourire ironique mais songeur, comme s’il pensait à autre chose à cet instant… Ce qui était le cas. Juste à côté se tenait l’étrange Grell. Cet évêque ou quelque chose du genre qui se contentait pour l’instant de regarder la scène des retrouvailles avec ce mystère dans le visage. Impossible de savoir ce qu’il pensait.

    « Comme tu dois sûrement le savoir, je suis le Primarque du Sanctum. Que veux-tu donc Tragédien ? Ou devrais-je dire, "Que veux-tu Tragédie faite homme ?" Hum... »

    Il se moquait… Bien entendu, cela devait arriver et le Tragédien s’y était attendu. Avec Angeal, la subtilité était de mise. On pensait trop facilement de lui qu’il est plongé dans sa recherche et la préservation de son honneur. Qu’il est en toute circonstance de marbre. Hélas pour ces prophètes de la bonne parole, s’il avait un peu de tout cela, il jouait facilement de l’ironie. Et souvent dans un but : Remettre les autres à leur place.
    Le Consul se contenta de sourire avant de répondre et d’adresser un regard distant sur Grell.

    « Votre Royaume … C’est cela que je veux. Ou plutôt, c’est ce que j’aimerais imprégner des arts… Comme dans les grandes lignes. »

    Et prévoyant déjà un œil moralisateur de la part d’Angeal accompagné d’une promesse d’un bon sermon, il haussa les épaules d’un air désolé.

    « Mais j’abandonne ce projet… Car si le monde en lui-même serait parfait pour abriter le Consulat. J’ai une sainte horreur d’être dirigé et de me plier à la soumission… Alors un roi tel que celui-là, très peu pour moi. »

    Il émit un petit rire, espérant soulager les deux membres du Sanctum avec ce mensonge. Le roi… Il n’en avait rien à faire. S’il avait du diriger ce monde, il aurait exclu ou fortement diminué le roi sans le moindre scrupule.
    Mais à présent, l’idée même d’ôter ce monde au Sanctum et donc à Angeal, via probablement une guerre, cela le répugnait. Genesis avait pu, il y a quelques semaines, combattre et presque achever Sephiroth… Et il n’avait pas hésité à faire tuer chacun de ses compagnons. Astral n’était plus… Genesis avait supporté de couper les liens d’amitié avec son ami…
    Mais il ne pourrait pas recommencer avec Angeal. Le Tragédien ne permettrait jamais sa mort comme il l’avait fait avec Sephiroth.

    « Moi aussi, je suis bien content de te retrouver. Et donc… J’apprends que tu t’élèves au même rang que le mien. Je t’avoue que je l’ignorais jusque là. Et je trouve ça dommage pour ne rien te cacher. Si nous sommes tout les deux aussi importants pour nos domaines respectifs… Alors imagine si nous recommençons à nous battre aussi régulièrement qu’avant. On va penser qu’une guerre est ouverte… »

    Un message à nouveau ironique qui voulait bien entendu dire « Tu aurais du y penser avant de devenir Pâpe. »
    Mais le message ne fit par rire Angeal… Ce dernier affichait une mine plus sombre que celle des mauvais jours. Et Genesis n’eut pas à attendre avant de voir son soupçon confirmé.

    « Je ne sais pas si tu le sais, mais dans la ville de Noël a eu lieu une tragédie. D'après le rapport de Grell Sutcliff ici présent, c'est un clown qui aurait torturé le père Noël et les lutins... Ce clown ne viendrait-il pas du Consulat ? Je ne vous accuse en rien, je me pose juste des questions. »



    « J’espérais que je n’aurais pas à aborder ce sujet-là… »

    Genesis se retourna, faisant maintenant face à Grell sans pour autant le regarder.

    « J’ai appris pour cette affaire… C’était en effet la dernière et la plus mauvaise farce de mon Comédien. »

    Le Tragédien croisa ses bras et releva un regard sévère vers celui de Grell avant de prononcer de nouvelles paroles.

    « Jaky… Ce n’est évidemment pas moi qui lui ai ordonné de faire de telles choses. A vrai dire, j’ai toujours essayé de ne pas lui donner de tâches trop importantes, de peur qu’il ne s’emporte.
    Et je sais de mon bras droit que tu fus son exécuteur, Grell Sutcliff. »


    Genesis ferma les yeux tandis qu’il devait s’incomber d’une tâche aussi pénible. Pourquoi faire un drame d’une perte que personne ne regretterait, bien au contraire… Et faire cela en compagnie d’Angeal en plus… Comme s’il n’avait rien de mieux à faire.

    « Bien sûr, je ne vous en tiens pas rigueur. Le Sanctum a bien agi. Même si je préfère régler moi-même mes affaires. Disons que ce qui est fait est fait… Cela aurait pu être bien pire si tu n’étais pas arrivé. Le Consulat aurait pu en pâtir d’avantage si on avait eu le meurtre du Père Noël sur la conscience. »

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À ces mots, le travesti baissa la tête quelques secondes. Elle ne pouvait s'empêcher de cacher... Sa joie. Oui, elle était même plus que contente que son nom soit aussi connu dans les petits papiers du Consulat, dommage que la lady n'y soit pas allé d'ailleurs, elle aurait fait un tabac sur les planches de la scène, une scène parsemée de roses rouges pour glorifier son succès. Dans ses pâles rêveries, Grell montra un sourire radieux dont elle avait le secret, le genre entre la folie d'un dérangé et un requin. Car oui, Grell est une prédatrice, une chasseuse qui avait mis la main sur une proie de choix aujourd'hui. Son petit trésor se montrait à elle dans un écrin de velours carmin en plus de ça. On ne pouvait pas rêver mieux. La damoiselle bondit sur sa chaise avant de retomber sur la table non loin de son prétendant, envoyant au dessus de ses lunettes clinquante un regard pervers à son interlocuteur. Ce genre de personne, on ne le déshabille pas à la première apparition. On la déguste petit à petit, la faire fondre, la savourer. Le genre à rallumer la flamme de la passion, à mettre le feu sur l'estrade d'un théâtre, que dis-je, l'incendier ! Toutefois ce n'était que les fantasmes d'une folle furieuse en chaleur, elle ne pouvait s'empêcher de s'exciter devant un si élégant jeune homme. Elle rampait sur la table pour se rapprocher de lui en ricanant doucement sur des notes obscènes et tentatrices, rapprocher son visage du sien et goûter au vin de Bacchus rien qu'en sentant son parfum. Une odeur enivrante, celle de la tentation, celle des jardins fleuris interdits, braver la contrainte pour humer le délicat parfum de la flore. Pendant un instant, leurs masques tragiques étaient si près, qu'ils auraient pût s'embrasser et ce n'était pas l'envie qui manquait à Grell. Elle lui aurait volontiers violer le consentement et voler ce plaisir de chair des lèvres contre celles de l'être convoité. Cependant, c'était une réunion au sommet en quelque sorte, on doit retenir sa passion de temps à autre, pour qu'elle soit encore plus brûlante la prochaine fois, le désir se faisant plus intense et envié lui même. Sutcliff fixait Genesis, le vautré sur le meuble, en remuant ses pieds frénétiquement comme une jeune fille.

'' Exécuter ? Désolé d'interrompre vos retrouvailles mais... C'est un bien vilain argot pour une si jolie bouche, c'est un crime en lui même. Disons plutôt que je me suis occupée, je me suis amusée comme une folle, je ne vous raconte même pas. J'espère que les autres membres du Consulat sont aussi... Passionnant et sexy que lui et vous mon beau Genesis. Je suis devenue célèbre chez vous, je me ferais une joie de vous visiter un de ces jours. Une grande actrice se doit de prendre du temps pour ses loisirs, même si l'art du drame passe avant tout. Nous pourrions cesser de faire semblant toute les deux et passer directement à la scène du coucher. elle entortillait le nœud de son col du bout de son doigt tout en absorbant le Tragédien de ses émeraudes fascinées. Quel dommage ! J'aurais tellement voulue assister à une de ses représentation et peut-être même jouer en sa compagnie. elle se retourna, le dos contre la table toujours d'un ton mystérieux accrochés à Genesis par son regard étrange. J'aurais été votre Chimène, mais qui sera mon Rodrigue ? Qui sera mon Don Sanche ? Au final, Chimène a finit par tuer Don Sanche et il ne reste plus que son seul et unique amour Rodrigue. Peut-être devrions-nous jouer l'épilogue un peu plus tard, rien que nous deux cher dramaturge. Hu hu. Grell virevolta sur lui même, de nouveau sur le ventre en riant au éclats. Reprenons des choses plus sérieuses, voulez-vous ? Vous êtres trop sexy dans cette tenue que je ne pouvais m'empêcher de vous balancer une belle pique d'amoureuse, mon Rodrigue. la lady envoyait un dernier clin d’œil et descendit finalement de la table pour tourner autour du siège de Genesis. C'est auprès de nous que ce sont adressez les lutins de ce fringant altruiste pour bambins. Elfes qui ont par ailleurs été massacrés de magnifique façon par votre collègue, je vous laisse admirer les photographies prisent sur les lieux. De plus, je ne vois pas en quoi cela vous concerne plus mise à part que le meurtrier provient de votre faction, à croire que le Consulat est une fabrique de fous, puisqu'il s'agit d'un territoire ennemi et je ne citerais pas le nom de ces chiens galeux par pur principes. la demoiselle attrapa un dossier pour le faire glisser en évidence auprès du consul. Le commanditaire a toujours raison et je ne suis que l'exécuteur, en insistant bien sur ce mot, de nos chers amis à taille réduite. Hu hu. Ce n'est pas notre faute si le Consulat ne sait pas tenir en laisse ses chiens fous et enragés. elle se rassit sur son siège en croisant les jambes de façon gracieuse, comme un homme déguisé en femme plutôt. Et vous voulez qu'une bande de dégénérés comme lui prenne les rênes de cet endroit ? Du Domaine Enchanté ? J'espère que c'est une plaisanterie, parce que sinon, elle n'est pas drôle. dans un élan aussi insolent que le visiteur. Je me demande ce votre art peut prodiguer au peuple affamé et pestiféré. Je me demande ce que votre art a fait lorsque le Père Noël était sur le point de se transformer en de la gelée de groseille. Je me demande ce que l'art peut faire contre les ténèbres qui accable les êtres vivants. L'art ne sont que des mots et des images. De biens nobles loisirs dans une rude existence. Mais nous, ni le peuple, sommes là pour êtres des dindons à jouir devant vos bouffonneries, vos gribouillages et vos tours de passe-passe. il frappa du poing sur la table, pour manifester un geste de colère, elle ne l'est jamais, mais c'est juste de la comédie. Les gens n'ont pas besoin d'une bande de barbouilleurs ! ''

Grell Sutcliff sauta de son siège pour chercher un sac en toile semblant humide au fond. Elle l'ouvrit en le gigotant, pour faire sortir la tête de Armand Norliard alias Jacky qui roula sur la table auprès des visiteurs. Le Sanctum était un hôte exigeant et qui prenait un peu vite la mouche, surtout Grell en fait. C'était surtout une marque de faiblesse de sa part mais c'était ce qu'il voulait faire croire, que c'était un être impulsif. L'art est une arme formidable, lorsqu'elle est entre de bonnes mains, même si ces dernières ont de mauvaises intentions.

'' Ceci est à vous je crois ? Oui, je suis une femme têtue qui ne lâche jamais le morceau, si vous voyez ce que je veux dire. Pour en revenir à vos propos, le seul sacrifice que je commet est de ce genre. Je ne fais que retourner à la terre ce qui lui appartient, à savoir les roquets un peu trop bruyant et agressifs pour nos déités et notre peuple aimant. Je les renvoi en enfers volontiers. Les Éternels n'ont fait que réclamer sa chair souillée par le sang d'autrui. Moi-même je me sacrifierais pour les dieux, si cela, me permettrais d'apporter plus d'espoir et de vie dans les chaumières. Je me demande si l'art a des idoles ? Oh, je suppose que oui... Elles doivent s'amuser toute la journée pendant que son peuple souffre. Hu hu. il soupira longuement pour fermer cette parenthèse interminable. Il fait chaud ici vous ne trouvez pas ? Vous n'avez pas trop chaud avec ce beau manteau, Genesis ? J'ai une question personnelle à vous posez : êtes vous digne de porter du rouge ? ''

Un bref instant de silence dominait la salle avant de se faire agresser par un rire débordant de gaieté et d'amusement. Elle s'amusait oui. Tout cela ce n'était que du théâtre rien de plus. Néanmoins les facultés d'acteur de ses adversaires étaient redoutable. Car sur un plan, cet idiot avait raison ! Grell ou plutôt Shemhazai allait sacrifier ses fidèles pour invoquer le Créateur et annihiler tout ce qui subsiste dans une vague sublimée de rouge. Comment avait-il découvert cela ? C'est impossible, lui seul était au courant de ce plan ! Galenth peut-être ? Non, ce ne pouvait pas être lui, il avait disparut sans laisser de traces. Starkiller ? Cette enflure de première avait découvert les plans, mais avait-il eu le temps de les transmettre à une âme généreuse ? Non, Grell avait personnellement nettoyer sa chambre de fond en comble et fais disparaître le corps. Genesis... Mais qui était-il vraiment ? Pas ce qu'il sait de lui ou ce que Angeal savait de lui, mais ce qui se cache derrière ce manteau de cuir vermeil.
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    La chose eut bien commencé. Certes Grell se comportait telle une guenon en rûte, mais à force Angeal en avait l'habitude et gageait qu'un simple rappel à l'ordre suffirait pour calmer. Le pire étant que Genesis lâche quelques piques à ce propos, chose peu grave en soit.

    Cependant, une fois les pitreries du travesti achevé, il commença à faire ce que le surhomme craignait depuis longtemps qu'il fasse. Grell allât trop loin. Et plus le temps passait, plus la folle rouge allait loin. Tout commençât en douceur, alors qu'il, ou elle car le mystère est bien plus complexe qu'il n'y parait, jugeait et prenait de haut le consulat, vantant que les lutins soit aller demande de l'aide au Sanctum et pas autre part. Sur ce point là, il avait raison.
    Puis le sujet a lentement dérivé. Il ne s'agissait plus de vanter le Sanctum, mais plutôt de d'enfoncer le Consulat sur sa capacité à gérer ses comédiens, puis ses membres, puis son peuple. Quelle chance que le roi ne soit plus là... Dégénérés et barbouilleurs, voilà comment il qualifiait le Consulat. De la part d'un dégénéré barbouillé de maquillage...

    La situation semblait encore rattrapable. Mais alors que l'Archeveque semblait au plus bas dans l'estime du Primarque, il trouva encore moyen de descendre plus bas.

    D'un sac il sortit la tête d'Armand, la tête du Comédien. Elle roulait sur le sol telle une boule de bowling. Qu'est-ce qu'Angeal aurait aimé que cette tête soit celle de Grell à cet instant... Un discours extrémiste et radical, une discours d'inquisition. Pour enfoncer le clou, il s'attaqua aux idoles du groupuscule des arts. Et dire que les fidèles des Eternels se vantent d'être ouvert et de respecter les croyances différentes des siennes.

    Angeal devait agir, car au-delà de Grell, il y avait Genesis. Car oui, il connaissant son ami. Une chose était sure, le Tragédien ne laisserait jamais, au grand jamais, un travestit laisser insulter son groupe et ce en quoi il croit. Car la tragédie n'est pas pour lui un passe-temps, c'est littéralement ce en quoi il en croit. Et puis, n'est-ce donc pas son groupe ? Et que dire de ce geste aussi stupide qu'irréfléchi... Lâcher la tête de ce Jaky...

    Et pour finir de la manière la plus pitoyable qui soit, il tenta de détendre l'atmosphère en riant et en lâchant du second degré... C'est à se demander si dès fois, il ne le ferait pas exprès. De belle retrouvailles gâché ! Mais qu'importe, Angeal ne cèdera pas à la colère. Il se devait de rester de marbre.

    « Grell. »

    Un simple nom suivit d'un instant où il laissât planer un silence. Il ne fallait pas, sous aucun prétexte que Genesis ne rentre dans son jeux. Auquel cas les engrenages de la machines se mettraient en route et Angeal serait impuissant. Au pire se ferait-il écraser par les deux compères rougeoyant.
    Et d'une voix clair et calme mais au combien ferme, non sans une pointe moralisatrice.

    « Si le Consulat et son ambassadeur nous doivent le respect, il en va de même pour nous. Je te rappelle que nous sommes un groupe qui cherche à vivre en paix, convertissant avec diplomatie et non par la menace d'une quelconque croisade mené par un travestit extrémiste. »

    Angeal durcit son regard à l'intention de Grell. Qu'il comprenne de quoi il en retourne.

    « Et je te serais reconnaissant, comprends par là que tu as intérêts à le faire, de te tenir tranquille et de ne pas te conduire comme un dépravé dès qu'un homme habillé de rouge arrive. Faire rouler la tête de quelqu'un sur le sol, ennemi ou pas, n'est pas non plus au programme. Ah moins que tu ne veuilles rouler sur le sol aussi, hum ? »

    Malgré lui, il laissait transparaitre une note de colère dans sa voix et ne put s'empêcher de menacer le travestit. Son efficacité parvenait, en de rare occasion, à le faire remonter dans l'estime du Primarque. Mais à chaque fois, comme poussé par la fatalité Grell faisait ou disait quelque qui anéantissait tout le peu de respect que Angeal pouvait avoir pour lui...
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    Un excentrique… Un original. De beaux euphémismes pour dire à quel point il était fou. Un style qui aurait pu être comique pour quelqu’un d’autre que Genesis. La Tragédie ne rit pas de tout. Mais il aurait aussi fallu lui enlever ce côté insolent et totalement désapproprié. Et alors que le Tragédien avait, il y a quelques minutes, littéralement manqué de respect pour le Sanctum, le traitant de groupe dangereux. Là, ce malade passait au niveau supérieur, insultant presque le Consulat de sous race, de chien.

    Chimène… Rodrigue… Il n’avait de cesse de partir dans de délires audacieux mais surtout absurdes, interminables… Mais il pouvait supporter toutes ces paroles. Il avait connu des gens bien plus audacieux comme Sephiroth qui n’était pas de ceux qui gardent leurs pensées pour eux. Et les comédiens, certes décédés mais qui étaient au moins aussi… Bizarres que ce Grell.
    Tout cela n’était que des paroles d’un fou. Et puisque Genesis avait fait l’erreur de laisser Jaky en liberté, sans surveillance, il devait bien admettre quelques erreurs et essayer de faire profil bas.

    Dans toute cette tragédie… Deux personnes étaient coupables. Jaky tout d’abord et ensuite Genesis… Tout ce que disait Jaky n’était pas nécessairement faux. Et puisque Genesis était un porte-parole, cela était aussi la faute du Consulat en lui-même. Mais là où Grell allait trop loin, heurtant l’orgueil de Genesis, c’est au moment où il parla des consuls… Des autres.
    Eux… N’avaient rien avoir dans toute cette histoire. Ils n’avaient joué aucun rôle et les traiter comme des indésirables, c’était intolérable.
    Il sentit une certaine fureur monter en lui… Pensant surtout à Nanaki, à Rivy et à Brook… Ces trois là étaient d’une justesse incroyable. Ils pouvaient être dangereux mais ne l’étaient jamais. Ces trois là étaient pour Genesis ceux qu’on ne pouvait jamais insulter.
    Oui, plus encore que Mizore qu’il aimait et que Medusa en qui il plaçait une très grande confiance. La première avait beau lui rendre cet amour, il lui connaissait un certain côté instable, mêlé à un potentiel de destruction absolument énorme. En colère, elle était probablement la plus dangereuse du Consulat. Quant à Medusa… Il la savait suffisamment fourbe et cruelle pour ne pas s’étonner de la voir détestée.

    Lorsque ce clown s’en alla chercher quelque chose… Genesis, sans curiosité n’eut que l’envie de le faire taire à tout jamais. Son état était des plus agacés, presque stressé de devoir se taire pour quelque chose de ce genre…
    Mais d’un sac, sur la table, une tête tomba et roula…


    « Grell. »

    Plusieurs minutes et moult paroles furent prononcées avant l’intervention d’Angeal. Une sorte de vide avait fait disparaître toute notion de temps. Cette voix était toujours la même et toujours quand il le fallait… Il ne pouvait pas lâcher des yeux cette tête, ce morceau d’homme, ce morceau de lui… Jaky fut de sa vie la pire des canailles, un clown sanguinaire et sadique. Et maintenant il était aussi agressif et dangereux qu’une cuillère en bois… Qu’un sac en plastique troué.
    Comme l’avait dit juste plus tôt Genesis, la mort de ce Comédien était une bonne chose. Il ne commettrait plus de crimes abominables. C’était comme un dicton… Celui qui vole une couverture à un enfant est le pire des brigands. Et bien c’était tout à fait le genre d’acte made by Jaky. Qui le regretterait ? Qui allait pleurer sa mort ?
    Véritablement… Sa mort était une bonne chose… Une excellente chose…

    Genesis ne put se retenir d’avantage et ôtant le gant de sa main droite, il fit à peine quelques pas vers Grell et sans vraiment viser, sans vraiment réfléchir, il frappa ce dernier au visage d’un coup de poing. Assez violemment et vite pour le mettre au sol, assis et peut-être bien humilié.


    « Enfoiré… »

    C’est seulement à cet instant que le Tragédien se rendit compte de ce qu’il avait fait. Mais au lieu d’en être désolé, il sentit en lui un changement brusque.
    Tout le soulagement, toute la quiétude qu’il avait reçu en apprenant la mort du Comédien… La haine envers ce dernier, le dégoût envers les fadaises qu’il était capable de faire… Tout cela disparaissait pour ne plus laisser que de la haine envers son assassin.


    « Tu te crois peut-être meilleur que lui, ordure ?! Lui… Il n’aurait pas dansé sur ton cadavre ! »

    Il crachait ses mots avec une extrême agressivité… Il n’en avait peut-être jamais été ainsi. Et pourtant, ce n’était pas le premier deuil auquel il faisait face. Lui-même ne le comprenait pas vraiment mais cette rage… Il n’en avait peut-être jamais connu de telle depuis ces trois dernières années. Qu’il en ait plus que pour le Joker, quoi de plus normal… Mais KuchiYami ? Et surtout Clopin… Aucune n’avait tant amoché son âme. Et plus les secondes passaient, moins le Consulat pensait que c’était du à la vision de la tête détaché du corps du Comédien.
    L’explication la plus probable… L’amitié entre Thalie et Melpomène se manifestait peut-être enfin envers les hérauts.
    Qu’importe si Grell prenait son pied à se faire frapper, au moins Genesis s’était défoulé.

    Ce dernier recula pour enfin se retourner, ne regardant plus cet homme, une épaule plaquée contre le mur. Il ne regardait plus personne, en fait. Même pas la carrure et le regard probablement sévère d’Angeal. Quelque part… Inconsciemment, il avait voulu lui prouver qu’il avait changé en ne réagissant pas aux insultes de Grell vis-à-vis de sa famille… Le brasier d’orgueil et de colère s’était éteint en lui.
    Il remit nerveusement son gant. Chaque clignement de ses yeux durait quelques secondes au moins… Mais aussitôt qu’il eut recouvert sa main de ce gant de cuir, il frappa le mur de la main gauche, assez violemment pour directement en recevoir une douleur prenante.

    Il remarqua à ses pieds ce sac… Il pouvait sans problèmes deviner le sang et l’odeur répugnante qui s’en dégageait. Il se pencha pour le ramasser, s’approcha ensuite de la table et prit d’une main la tête du Comédien pour le poser dans le sac.

    Pour le fils de la Tragédie, il n’y avait pas de dégoûts pour ces choses là. Il connaissait sans pour autant les avoir personnellement vécues, toute l’atrocité du deuil, des maladies, du désespoir. Le sang, les corps putréfiés, les squelettes et les charognards… Son âme n’était plus touchée par cela depuis ce jour où il avait découvert son masque à la Cité du Crépuscule. Quelque part, c’était comme s’il avait perdu une partie de son humanité. A présent, tout ce qui se rapportait à la mort faisait partie de lui. De quoi avoir des regrets…

    Il s’approcha silencieusement d’Angeal… Et évitant son regard, le baissant souvent, il se mit face à lui… Sa voix n’était pas plus triste que d’habitude pour les mêmes raisons que celles citées plus haut. Il parlait juste bas.


    « Je le regrette, Angeal… Mais je vais devoir écourter nos retrouvailles. A moins qu’il y ait autre chose, je ne vais pas m’attarder d’avantage ici… »

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Jubilant devant ses actes, Grell était amplement satisfait de son comportement, il en était fier. Le Sanctum ne devait se plier aux exigences de ces soit-disant artistes, la fierté du groupuscule était en jeu, elle ne s'ébranlera pas face au premier quidam qui aura beau préparé son discours, ils finiront en charpie quoiqu'il advienne. En temps normal, ce genre de séances auraient vite dégénérées en peinture murale, une ambiance plus rougeoyante et qui rajoute des tripes là où il n'y en a pas. Il fallait plus que de l'insolence pour se montrer ainsi en pointant du doigt ceux qui contribuaient à la félicité, une paix espérée, par ailleurs sans aucune arme, un livre dont on pouvait se faire un plaisir d'arracher les pages une à une et de les jeter dans un fourneau. Tant de manières de briser cette âme fragile qui se présentait sous son regard pervers. Les êtres humains étaient si prévisibles, tellement que ça en restait fascinant. Les dieux ne se laissaient jamais de ce spectacle perpétuel dont les acteurs dansaient sur des filins au dessus de piques acérées sans jamais tomber du cordeau. C'était une bien belle tragédie qui se jouait là. Des amis d'enfances, des retrouvailles presque touchante, on en verserait une petite larme. Fort heureusement qu'une pointe excentrique venait égailler la conversation. Le monde n'a pas besoin de nostalgie, de pleurer. Alors transformons le drame en comédie. Le monde a besoin de rire, de s'esclaffer jusqu'à en perdre les pédales et tuer notre âme par des ricanements sans fin. On dit que le rire est le le langage de l'âme, alors ces êtres dénué d'humour, ils vont mourir comme les autres. Ces moquerie fausses de politesse cesseront pour une ultime plaisanterie, toute ces âmes cesseront alors ce jeu stupide de sens que l'on nomme la vie.

Grell avait envie de danser pour montrer sa petite joie éphémère. Envie qu'il ravala légèrement avec les propos du surhomme non loin de là, il l'avait complètement oublié, rien d'autre qu'un meuble, il avait la carrure pour après tout. Est-ce que c'était dans la jalousie dans ce timbre de voie ? Voulait-il jouer à celui qui crie le plus fort pour gagner une lutte moral pour la supériorité ? Gagner la joute verbale en s'interposant tel le chevalier blanc et sauver sa belle ? Ils étaient amis après tout, Genesis et Angeal avaient peut-être fait des choses intéressantes durant leur enfance, des choses qui ont de quoi exciter encore plus le travesti avec de si perverses pensées. Ces deux gaillards sont comme des carottes qu'on agiteraient devant la mule qu'est Sutcliff, il n'avance plus depuis longtemps, c'est une véritable course battant tout les records. C'est qu'il était effrayant en plus le gros plein de muscles ! Ses grossiers sourcils durcissaient le regard sévère du Primarque. Il en voulait peut-être plus de cette méchanceté gratuite offerte par une maison pleine de gaieté ? Quel sadique cet Angeal. Non, il brandissait l'épée de son rang comme sa défense contre la bête, cette bête crachant d'horribles flammes et ses anciennes victimes. C'était trop mignon ! Le cavalier arrivant à al sauvette sur son fier destrier émissant, dégainant, bouclier en main, pointant sa lame d'autorité entre le monstre à grandes dents et la dulcinée en pleure et épuisée. Le brasier que vomissait la chimère n'atteignait pas ce guerrier. Le violeur ne voulait qu'une chose, écraser de sa main ses victimes et dévorer leur entrailles. Personne ne peut pourfendre un tel colosse, car c'est un dieu, un immortel.

Alors que le prince croisait fer avec les griffes d'un illuminé aux yeux des êtres humains, un assaut paraissait imparable pour l'opposant, chancelant. Pourtant, la dulcinée en péril se jeta sur le paladin, lui évitant ainsi une blessure grave, le sacrifice fonctionne ainsi. La robe blanche se teignait de rouge. Genesis venait de frapper Grell. Avait-elle effleurée une corde trop sensible pour qu'un si saillant messager vienne porter un tel outrage ? Outrage que dis-je, un crime ! Ose lever la main sur un aussi joli minois, ça ne relève plus du délit mais du sacrilège, de l'outrage. Pendant un bref instant à peine perceptible, une ombre noir comme la nuit tout crocs dehors, transpirant l'envie d'éventrer Genesis, de le tuer de la plus horrible des façons. Cela aurait été aussi rapide que sanglant. Genesis Rhapsodos, il ne mérite pas de porter du rouge. Dans l'esprit de Shemhazai ceci est synonyme de mort imminente, cet individu n'est plus pour lui, rien qu'un abcès à crever, rien qu'une gêne. Le Sycophante tituba pour se retrouver à terre, ventre contre le sol. Sa chevelure, des serpents aux écailles cramoisies, laissaient entrevoir des morceaux de verres brisés de sa pair de lunettes, les épines d'une rose aux pétales de sang, ces pétales suintant une rosée carmin, elle pleurait. Cette soudaine envie de meurtre se masquait sur le visage de Grell Sutcliff ou plutôt le dévisageait, révélant sa véritable nature de monstres et ses attentions toute aussi effroyables. Elle fixait longuement le sol, des bouts verre jonchant les dalles de pierre froides. On avait coupé la langue de la bête qui sifflait désagréablement et c'était la belle à la toison immaculée de neige et de cruor a qui on devait cet exploit qui tenait du miracle. Seuls deux personnes avaient osés lever la main sur Grell et aller au bout de son geste : un majordome démoniaque et maintenant ce drôle d'oiseau. Il ne devait pas être humain pour ne pas redouter Grell, qui était-il vraiment ? Quelle forme avait son ombre ? La lady, affalée sur le sol, se releva avec difficulté, affichant une mine stupéfaite de ses yeux émeraudes clairement visibles. Ôtant ses lunettes brisées, il les balança violemment contre le mur adjacent avant de sortir une autre pair de la poche de son pantalon. Son regard, il ne transparaissait rien de bon naturellement, on pouvait lire ses actes vicieux et son esprit pervertit à travers ces yeux là. Elle fixait le Tragédien, crachant son venin, lui aussi en fin de compte de compte était de la même trempe qu'elle, un serpent malicieux et dangereux dont il fallait couper la tête.

Le macabre sourire revint vite se placer sur les lèvres du travesti de l'archevêque lorsqu'elle entendue les sous-titre de cette réaction brusque et prompte. Pathétique était cette impression, elle n'éprouvait plus que du dégoût pour ce visiteur, indésirable qui plus est. Elle se mit à rire mais alors à rire de toute ses forces devant le discours du jeune homme en pleine crise d'identité et enfant de misère se proclamant martyr. Le voir ainsi, s'acharnant comme un piètre bambin hystérique contre le mur, une image à se tordre de rire. Et c'est ce qu'elle fit. Grell mit sa main sur son visage pour le dissimuler dans un premier temps, or cette scène était beaucoup trop amusante pour lui pour qu'il ne l'apprécie pas convenablement. Raillant comme un pauvre sadique, tant de choses se bousculaient sous ce crâne débordant d'idée perverses innommables.

'' Hu hu... ! Cela faisait longtemps, bien cinq minutes, que je ne m'étais pas autant amusé comme ça. Je suis persuadé que ce cher et regretté Armand en aurait fait de même pour mes beaux yeux roulant sur le sol. J'irais même jusqu'à dire qu'il aurait fait la même chose pour notre petit Primarque grognon comme un ourson ici présent, peut-être même pour vous aussi. elle s'emportait de nouveau dans une esclaffe sans fin. Hu hu... ! Allons ne soyez pas fâchés, vous ne voulez pas un câlin ? Non ? Bon très bien, j'aurais adoré voir la scène de votre assassinat, cela aurait été grandiose j'imagine, une belle mort... Tragique ! la chanson se répétait à en devenir exaspérante, jamais deux sans trois comme on dit. Messieurs, je vous laisse convoler tout les deux, n'oubliez pas de m'appeler si vos échanges deviennent intéressants. en se dirigeant vers la porte de sortie, il voulait tenir un ultime discours à Genesis. Ah oui, une dernière chose monsieur Rhapsodos. son enjouement se métamorphosa littéralement en une haine profonde. Si je vous vois encore porter du rouge, je vous tuerais de mes mains en repeignant le monde de votre sang. comme ça, froidement, refermant la porte tout aussi violemment. Bye bye. quand soudain... ''
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    "Je le décapite... ou bien je le frappe jusqu'à ce que mort s'en suive ?", voilà ce qu'Angeal se dit une fois que Grell eut finit son numéro de diva folasse.

    Ce que craignait Angeal était enfin arrivé, malgré toutes ses prières silencieuse pour que ca n'arrive pas, c'était arriver. Les Eternels avaient donc ignorés sa requête, à son plus grand désarroi. C'était une mauvaise idée, depuis le début. Que ce soit d'un coté ou de l'autre, les deux avaient le sang chaud et aucun ne parvenait à réfléchir aux conséquences de leurs actes. Quoique Grell le faisait peut-être, mais lui était un provocateur... Jamais il n'aurait put trouver meilleur cible que le Tragédien pour son jeu.
    Ses tentatives restaient de marbres contre Angeal, mais contre le roux ca n'avait pas manqué... Le surhomme avait fait confiance à cette starlette rougeoyante une fois de trop, et c'était la dernière fois qui lui accordait sa confiance... Pourquoi diable eut-elle dut être là ? Et mon dieu, quelle chance que le roi ou même n'importe quelle autre témoin n'était pas là au moment des faits...

    Frapper Grell jusqu'à ce que mort s'en suive, ce n'est pas l'envie qui lui manquait à vrai dire. Mais il s'abstint, sans pour autant oublier qu'il se doit de faire quelque chose. En voyant les paroles du travestit, son attitude et son manque de respect total, Angeal a enfin compris qu'il n'était plus là que pour faire jolie... Un Primarque en carton, voilà ce qu'il était devenu. Ça ne lui plaisait pas, il avait des responsabilité qu'il avait jurer de tenir. Et un homme jure toujours sur son honneur.

    Angeal se dirigea rapidement vers la porte tout juste claquée. Chacun de ses pas résonnait dans la pièce. De toute sa force il ouvrit violemment la porte et attrapa Grell par l'épaule, enfonçant ses doigts dans son épaule, avant de le tourner vers lui, face à face. Il devait se contrôler... L'envie de le frapper était si forte... Et si un coup de Genesis eut suffit à le faire tomber à terre, il ne faut même pas imaginer les dégâts que causerait un coup d'Angeal, dont la carrure était beaucoup plus imposante. Mais il se retint, pas totalement...

    Le travestit provoquait chez lui dégout et agacement. Et puis... il avait manqué de respect à son ami. Quoiqu'il pourrait dire ou faire, peut importe pendant combien de temps il chercherait... Parmi les centaines de raisons valables pour faire ce qu'il va faire... Le manque de respect envers son meilleur était sans doute une des plus importantes.
    Angeal plaqua cette erreur de la nature contre le mur en maintenant son avant-bras contre sa gorge, ne retenant nullement sa force.

    « Tu es allé trop loin cette fois, Grell. »

    Le paladin lâcha la perfide sorcière et lui tourna le dos quelques instants. Il ne voulait pas le regarder, car cette chose le dégoutait mais pour ce qu'il avait dire, il devait le faire en face, comme un homme. Ainsi il se retourna vers Grell, d'un dur comme la roche et froid comme le métal il lui annonçât une grande nouvelle.

    « Vas-t-en Grell, quittes le Sanctum, quittes nos mondes. Je t'excommunie ! Je ne peux pas garder un extrémiste complétement malade au Sanctum. Je te tolérais car je pensais pouvoir te faire confiance... Mais visiblement, le Sanctum se portera mieux sans toi. »

    Laissant le travestit à ses affaires. Angeal rentra dans la pièce, claquant la porte si fort qu'elle faillit s'écrouler. Il avait une dernière chose à demander à son ami. Au départ, la question devait être évité pour que tout se déroule à merveille mais visiblement, l'espoir de retrouvailles dans la joie et la bonne humeur avait disparut.
    Avant de poser la question fatidique, l'ancien soldat jeta un regard à son ami. Un regard qui semblait dire qu'il ne fallait pas être désolé. Puis il se mit à regarder à la fenêtre d'un air songeur, sans même regarder Genesis en lui demandant...

    « Qu'en est-il de... Sephiroth ? »
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    Qui aurait pu le prédire… Il y a près d’une heure, tout avait lieu dans une loge réservée à sa personne et à cette hôtesse, devant un spectacle florissant autour d’une statue portant un linceul de cristal. Et à ce moment là, quand il rencontra Grell aux côtés du roi Stéphane… Qu’y avait-il entre eux si ce n’est la perplexité des premières rencontres. Ils n’avaient même pas fait connaissance, savait-ils seulement le titre de l’autre ? L’un, responsable du Consulat, Maître de deux mondes riches et puissants. L’autre, dans les hauts gradés du Sanctum, influent et ambitieux, trop sûr de ses capacités et de sa justesse. Riches, forts, intelligents, ces qualités formaient un pont entre ces deux hommes. Tout aurait pu se passer d’une façon moins extrême. Peut-être était-ce même du à un fin évènement qui avait tout fait rater.

    Mais ce hasard ne dérangeait pas outre mesure le Consul. Le simple fait de se demander si ce pervers aurait pu devenir un ami, ou quelque chose qui s’y rapproche… Cela le dégoûtait. Il aurait alors trop l’impression d’entrer dans un monde sali par le vice et la violence gratuite. Certes, il n’était pas parfait, il le savait. Lui aussi pouvait être violent, agressif, cruel. Mais ce qui s’est alors passé ce jour là lui sembla suffisant pour ne plus l’être. C’était l’occasion rêvée d’affirmer une renaissance. Du Corbeau, il avait peut-être encore une chance d’être une colombe.


    « Bon très bien, j'aurais adoré voir la scène de votre assassinat, cela aurait été grandiose j'imagine, une belle mort... Tragique ! Messieurs, je vous laisse convoler tout les deux, n'oubliez pas de m'appeler si vos échanges deviennent intéressants. Ah oui, une dernière chose monsieur Rhapsodos... Si je vous vois encore porter du rouge, je vous tuerais de mes mains en repeignant le monde de votre sang. Bye Bye. »

    Et sous une nouvelle menace, Genesis Rhapsodos laissa s’échapper l’homme qu’en cet instant il haïssait plus que tout, plus que tout les autres. Grell… Il n’oublierait jamais ce prénom. Un jour, il serait son bourreau. Il le retrouverait et mènerait avec lui un duel qui ferait trembler le monde… Non… Lui seul aurait l’honneur de secouer l’univers, tant sa puissance sera grande et sa haine profonde. Grell ne serait plus qu’un lâche qui croit en son courage et sur lui il pourrait abattre son épée couvée par les flammes. Du rouge sur le Tragédien.Grell Sutcliff, le Sycophante allait encore en voir.

    La porte venait tout juste de claquer tandis qu’Angeal bondit presque pour sortir de la pièce, retrouvant Grell hors de la vision du Tragédien. Ce dernier n’était pas curieux pour deux sous, cela ne le regardait pas. Tout ce qui regardait de près ou de loin le Sanctum, cela n’était pas ses affaires.


    « Tu es allé trop loin cette fois, Grell. »

    Le Tragédien ferma les yeux, lentement. Toute cette histoire ne tenait qu’à un fil. Il ne pouvait s’empêcher de penser à toute cette situation en enlevant tour à tour chacun des protagonistes. Si lui-même n’avait pas fait irruption dans ce Quartier-Général avec la ferme intention de s’emparer par la voie diplomatique de ce monde… Jamais Angeal n’aurait eu à dire les mots que Genesis pouvait déjà deviner à Grell.
    Peut-être étaient-ils tous les deux amis, ce n’était pas si improbable. Angeal, Sephiroth avaient bien été ses deux meilleurs amis et pourtant tout les opposait, si ce n’est leur envie de refaire le monde. Et sans Genesis, le Sanctum n’aurait pas été transformé d’une minute à l’autre.
    Et si Angeal ne s’était pas joint à la fête ? Et bien il était presque certain que l’un des deux autres seraient morts. La tête coupée d’un membre de son groupe, un coup de poing parti et personne pour le retenir d’aller plus loin… Genesis se serait jeté à corps perdu sur un homme armé, serait peut-être mort… Probablement, en fait.

    Mais si enfin, Grell avait décidé de ne pas venir… Genesis et Angeal auraient pu se retrouver sans prononcer la moindre parole politique, rappeler un vieux temps, parler de Sephiroth… Rire ensemble et pourquoi pas se battre.

    C’était à peu près la vision actuelle du bonheur pour Genesis. Angeal et lui dans l’ambiance des jours passés et sans Grell.
    A cette idée, le Tragédien décida d’abandonner quelques instants sa colère et sa honte. Il respira tranquillement, sans écouter ce qui se disait de l’autre côté de la porte. Le torse bombé d’air et de conviction, Genesis rouvrit les yeux.

    Angeal revenait avec un regard qu’il ne lui soupçonna pas. Ce n’était pas vraiment de la compassion mais plutôt de la compréhension. Et regardant ailleurs, vers la fenêtre plus précisément, il laissa les pensées et les songes envahir ses yeux.


    « Qu'en est-il de... Sephiroth ? »

    C’était… Inévitable. Un peu comme si pour le bien de leur amitié, pour que celle-ci perdure à jamais, cette question devait être posée. D’une certaine façon, il l’attendait avec impatience car cela lui prouverait qu’Angeal restait malgré tout Angeal… Et que lui était resté la même et vieille corneille.
    Néanmoins il la redoutait, cette question qui rappelait à voix criante les vieux souvenirs. Il s’éloigna, marcha quelques pas dans la salle mais tout en gardant Angeal dans son sillage. Il ne le quittait pas des yeux. Un nouveau besoin, celui de voir sa réaction.


    « Le Consulat a mené sous mes ordres une extermination radicale des membres d’Astral. Et c’est pour un bien commun que je ne devais laisser aucun survivant. Ils sont dangereux et l’ont bien montré durant leur règne… On a toujours connu Sephiroth comme étant plutôt solitaire… Il n’a jamais partagé ni ses buts, ni ses plans. Mais visiblement, il a cédé à la tentation de faire partie de ce groupe. Je n’ai pas su pourquoi il est allé vers eux. Mais solitaire, jusqu’à la fin il est resté. »

    Il détourna enfin le regard quelques secondes. De ce combat il avait gardé des traces. Ces cicatrices à son épaule gauche, à sa hanche droite, faites directement par la lame de Sephiroth.

    « Toute cette opération fut un franc succès. Le Consulat a vaincu et abattu chacun des membres d’Astral… Sauf bien sûr Sephiroth. J’ai jugé que… Qu’avec tout ça, notre passé et notre amitié. Ce n’était pas à un autre de le faire. Je devais être son bourreau. Nous nous sommes donc revus et avons fait bonne mesure en nous combattant avec la ferme intention de tuer l’autre. »

    Un sourire un peu gêné se dessina sur ses lèvres.

    « Je n’ai jamais vraiment arrêté ma quête… A la recherche de la gloire, encore maintenant j’espère être un héros. Mais ça s’est mal passé. Notre duel allait à trop bon terme, nous n’avons pas vraiment réussi à nous départager. Et ne pouvant continuer à prendre des risques, j’ai décidé à cet instant d’abandonner ma conscience pour devenir nettement plus fort… Et ça ne lui a pas plu. Aussi simplement que ça, il s’en est allé. Et depuis, plus aucune nouvelle. Pas même un murmure à son sujet. »

    Il aurait bien voulu dire à son ami des mots tels que « Tu connais ce bon vieux Sephiroth, il veut gagner de façon à être pleinement satisfait de sa victoire. Un éternel guerrier ! ». Mais il repensait aux derniers mots que Sephiroth avait prononcés. « Tu n’es plus le Genesis que je connais… Tu t’es corrompu… Reviens lorsque tu cesseras de te cacher derrière un masque, Genesis. » Et cette façon qu’il avait eu de l’humilier comme on le fait avec un élève, pour le renforcer. Le Tragédien releva la tête et regarda une nouvelle fois Angeal…
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    Angeal ne pouvait s'empêcher d'être inquiet pour ses deux amis. D'un coté, ca le rassurait de voir que ses compagnons d'antan n'avait pas changé. Genesis, égale à lui-même recherchait toujours la gloire, poursuivait encore inlassablement le titre de héros. Quand à Sephiroth, aussi arrogant et suffisant. S'en était presque drôle de les voir si différent... et si semblable. L'ainé des surhomme cherchait à acquérir son propre respect. Le Tragédien ne souhaitait que le respect des autres. Et pour finir, le Séraphin recherchait l'estime divine.
    Tous cela n'est pas nouveau, mais le fait est que les deux amis du Primarque allait véritablement loin, trop loin. Ça oui, il y aurait beaucoup à dire. L'ange à une aile qui dans son arrogance, comparable à celle d'un dieux, n'hésitait à semer mort et destruction. D'ailleurs, il provoquait délibérément mort et destruction... Ça lui faisait mal au cœur de savoir que l'un de ses deux meilleurs amis avait mal tourné, au point de devenir un fou-furieux nihiliste aux attentions clairement mauvaises et non dissimulés. Un monstre de haine qui se prend pour un dieu, son histoire avait presque quelque chose de pitoyable... De la pitié, voilà ce que Angeal ressentait pour lui. C'était une sensation horrible que de voir un ami sombrer ainsi dans les ténèbres, sans rien pouvoir faire... et constater avec tristesse qu'on le considère encore comme un ami. Sans oublier la peur, la peur de perdre cet ami définitivement. Et qu'est-ce que cela sera une fois ce même ami perdu. Sephiroth. Égoïste, Angeal esperait secrètement que quelqu'un d'autre le tuerait à sa place, Genesis s'il le faut. Mais si ca devait être à lui de le tuer, il fera ce qui est nécessaire.

    « Toujours aussi prétentieux et arrogant ce Sephiroth. Tu viens le tuer, avec toute la détermination du monde et il se permet de décider si le combat doit être ou pas... Il n'a pas changé. »

    Angeal observât Genesis l'espace de quelques instants. Lui aussi marchait sur une pente glissante. Le Primarque se laissât reposer contre le mur, chevilles et bras croisés, un air dur sur le visage, les yeux fermés. Car il savait bien que s'il ouvrait les yeux, il regarderait Genesis d'un air moralisateur et compatissant, sans vraiment le vouloir. Il souvient que le boss du Consulat, à l'époque où il n'était même pas encore Tragédien, peu après l'apparition de son aile avait été déshérité et jeté en disgrâce par sa famille. Angeal avait à peine regarder le consul avec compassion que celui-ci, dans un élan d'orgueil s'était mis à détester son ami. Ça n'a pas durer, mais tout de même.

    Sephiroth avait mal tourné, mais qu'en était-il de Genesis ? Ce dernier n'en n'était pas rendu au point de se prendre pour un dieu chargé de châtier les mondes dans la mort et la destruction, allait-ce durer ? Le chef du Consulat dont le contrôle sur les citées dorées de son groupe était absolut. Élu d'une muse, chargé de la mission divine de répandre les arts. Combattant accompli et mage de talent. Un homme à femme. Considéré dors et déjà comme un héros et un héraut des arts. Et malgré tout cela... Genesis cherchait encore plus de gloire, plus de faits d'armes, plus d'exploit à accomplir.
    Son ami à la chevelure de feu est un drogué. Et comme eux, il n'aura jamais sa dose. Peut importe à quel point il sera glorifié et considéré un héros, ca ne sera jamais assez de son point de vue. Jusqu'où ira-t-il ? Dans son but de rêve et de gloire, il pourrait commettre les pire atrocités... Et c'était une crainte immense que de ne serait-ce qu'effleurer l'idée qu'il devienne comme son ami. Il lâchât un long soupir, en se disant qu'il s'inquiète trop.

    Il quitta sa posture pour se tenir droit devant son ami. Droit comme un soldat.

    « Je suis désolé Genesis. J'aurais aimé pouvoir tenir Grell en laisse, de toute évidence il sera mieux dehors. »

    Grell. Angeal se demande encore comment il a put ne pas le renvoyer jusqu'à présent. Insolent, irrespectueux, immorale et instable. Son efficacité l'eut sauvé... fut un temps. Mais il avait dépassé le point de non-retour. Quelque part, le surhomme était inquiet, il se questionnait non pas sur ce qui s'était passé, mais sur ce qui allait se passé. Car après tout, il serait étonnant qu'un travestit dans son genre accepte bien gentillement son renvoi. Une personne aussi instable et folle que lui chercherait forcément à se venger. Mais il était si... si... Imprévisible, impossible de prévoir ce qu'il pourrait faire. Angeal l'imaginait aussi bien tuer un chaton sur le chemin que poser une bombe en plein milieu du château !
    Angeal se remit à observer Genesis, un petite sourire en coin aux lèvres. Ça faisait tellement de bien de le revoir. Aussi agréable que douloureux, car le fait de le revoir signifiait certainement ne plus le revoir. Bien qu'il ne dise rien de vive voix, son cœur hurlait, implorant à genou Genesis de rester, de ne pas partir ou de l'emmener avec lui. Mais il est mature, il est "grand" si j'ose dire. Ses émotions, il a appris à les contenir, à les modérer. Déjà pour ne pas le faire fuir, et ensuite pour ne pas perdre toute dignité. Perdre la face devant l'ennemi... Ce n'est en aucun point comparable à l'humiliation lorsque l'on perd la face devant un ami. C'est contradictoire... Avec un ami, on est si naturel, on se laisse tellement allez. Mais dans le même temps, on fait tout pour ne pas le perdre, inconsciemment. La seule personne avec qui l'on est autant franc qu'hypocrite.

    « J'ai entendu parler des exploits du Consulat. La mort de Kefka par la chanteuse. La défaite d'un quidam d'astral par la danseuse. L'anéantissement de Shikyo par la scientifique. Et le meurtre de Kadaj de tes mains. Tu as mené ton groupe à la gloire et répandu les arts... J'aimerais pouvoir en faire de même avec le miens, et je pense que renvoyer Grell a été un grand pas. »

    Il avait dit cela, pourquoi ? Peut-être simplement l'envie de se confier, de faire tomber les masques pour une fois. Et il reprit.

    « Comme tu es venu, autant que ce ne soit pas pour rien. Nos groupes peuvent s'entendre. Les deux ne souhaitent qu'une chose, répandre leur vision du monde. Le Consulat répandre l'art et le Sanctum répandre la croyance des Eternels. Je ne te demanderais pas à toi et tes hommes de répandre ou prôner la "sacro-sainte parole divine". Simplement nous aider, par vos talents d'artiste... ou de guerrier. Le Sanctum est jeune et traverse des périodes troubles, mais en cas de besoin, je peux te garantir que nous serons là. Que je serais là. »
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    « Je suis désolé Genesis. J'aurais aimé pouvoir tenir Grell en laisse, de toute évidence il sera mieux dehors. »

    Croyez-le bien, le sourire gêné du Tragédien s’effaça une nouvelle fois à la mention du nom de cet homme. Ses yeux se posèrent lentement sur le sac qu’il tenait toujours dans la main droite. A l’intérieur, cela n’avait pas changé, c’était toujours la même tête sans vie et sans sourire. L’imaginer seul dans un sac humide avait quelque chose d’assez triste mais ce qui l’était plus encore, c’était que Jaky à présent ne pourrait plus jamais ressentir la solitude, ni même l’humiliation d’être tenue ainsi par la Tragédie, son némésis.
    Mais l’heure n’était plus à cela. Genesis laissa un sourire franc se dessiner sur ses lèvres, un de ces rares sourires qu’il fait si peu… Ce genre d’attention qu’il n’avait donné qu’à l’amour de sa courte vie. Cet amour qui n’avait rien de tragique bien au contraire, tout ce qu’il avait vécu avec elle avait donné naissance à une très belle histoire. La plus belle qui soit.

    Genesis aimait Mizore comme celle avec qui il partagerait sa vie. Cette Mizore si délicate et à la fois si farouche qui avait éteint la flamme si violente de sa passion.
    Il aimait Medusa, la dame Rivy, Nanaki et tous les autres… Qu’ils soient vivants ou morts comme Clopin. Il les aimait comme des membres proches de sa famille. Et il ne les abandonnerait jamais.
    Mais l’amour qu’il portait pour Angeal était d’une autre force, plus durable que l’airain. Un amour immortel. Alors un Angeal qui dit « je suis désolé », quel que soit son crime, cela semblait bien dérisoire et si facilement pardonnable. A un homme aussi droit, il est difficile de ne pas adresser un sourire si franc.


    « Oublie ça, Angeal… Je vais me sentir obligé de te redemander des excuses pour Jacky. »

    Il cessa de regarder son ami, gardant ce sourire aux lèvres et déposant le sac sur la table, il s’assit légèrement sur celle-ci, les jambes tendues et touchant le sol. La dignité et le comportement vis-à-vis de la famille royale ? Cela n’avait aucune importance pour le Tragédien qui n’était pas de ceux qui supportent l’autorité. On pouvait même dire qu’il l’avait toujours exécrée.
    Il ferma les yeux et laissa quelques secondes se passer… Ah… Il devait avouer qu’un silence sans gêne, c’était l’une des choses qu’il adorait dans ses relations avec ses proches.


    « J'ai entendu parler des exploits du Consulat. La mort de Kefka par la chanteuse. La défaite d'un quidam d'astral par la danseuse. L'anéantissement de Shikyo par la scientifique. Et le meurtre de Kadaj de tes mains. Tu as mené ton groupe à la gloire et répandu les arts... J'aimerais pouvoir en faire de même avec le mien, et je pense que renvoyer Grell a été un grand pas. »

    Genesis n’ouvrit pas les yeux, laissant un léger rire s’échapper de sa bouche. Un Angeal qui enviait son organisation et son exploit, c’était à la fois étrange mais aussi très rassurant. Si un homme tel que lui voyait la grandeur du Consulat alors les peuples devaient aussi la voir.
    Néanmoins, le souvenir agaçant d’Astral revint à la charge. Ces teignes qui au final n’avaient pas toutes été exterminées… Certains avaient disparu avant même que l’opération du Consulat ne commence. Il se remémora les derniers instants de la vie de Kadaj… La cruauté du Tragédien avait été ce jour là sans précédant. Et à vrai dire, il s’avouait très heureux qu’Angeal n’ait pas eu connaissance des détails… De toute manière, à part Medusa qui s’était occupée de « nettoyer » tout cela, personne n’avait pu être au courrant.


    « Oh je crois que si tu avais connu Kadaj, tu n’aurais pas pu résister à la tentation de le tuer, je n’ai pas vraiment de mérites sur ce coup là. »

    Il laissa un rire ponctuer sa phrase. Kadaj, cette pale copie de Sephiroth, ce fou allié complètement malade et obsédé par de sottes convictions. Voir cela pour l’un des anciens amis du guerrier légendaire, c’était comme assister à une parodie de très mauvais goût.
    Genesis ouvrit les yeux, sans pour autant regarder Angeal…


    « Angeal Hewley, L’Aîné des Surhommes. Un homme du peuple qui a connu la pauvreté plus que n’importe quel autre chef de groupe et qui comprend les petits gens, qui les aide avec une droiture exemplaire. Tu es né avec ce destin. Tu es indubitablement fait pour diriger et montrer l’exemple à tous les autres dirigeants. »

    Genesis avait toujours été des trois celui qui savait plaire… Que ce soit aux femmes et à leur sensibilité ou à un peuple. Certes, il était détesté par une bonne partie de cet univers mais l’un de ses plus grands talents était de transformer tout ce qu’il touchait en or. Savoir rendre une chose plus belle qu’au premier regard. Et c’était pour cela qu’il n’était qu’un porte-parole pour les autres Consuls, même s’il était dit comme étant le Souverain des Citées Dorées du Consulat.

    Angeal, s’il n’avait pas ce talent… Etait suffisamment droit et humble pour régner même en monocratie sur tous les mondes, sans personne pour le conseiller. Un puit de sagesse et d’humilité… Intègre et rigoureux.


    « Comme tu es venu, autant que ce ne soit pas pour rien. Nos groupes peuvent s'entendre. Les deux ne souhaitent qu'une chose, répandre leur vision du monde. Le Consulat répandre l'art et le Sanctum répandre la croyance des Eternels. Je ne te demanderais pas à toi et tes hommes de répandre ou prôner la "sacro-sainte parole divine". Simplement nous aider, par vos talents d'artiste... ou de guerrier. Le Sanctum est jeune et traverse des périodes troubles, mais en cas de besoin, je peux te garantir que nous serons là. Que je serai là. »

    Lorsqu’Angeal commença à parler, le sourire de Genesis disparut. A vrai dire, le simple fait de rendre cette visite utile, c’était le genre de dénouements dignes des politiciens et qui le fatiguaient affreusement. Mais il laissa Angeal poursuivre tranquillement, ne laissant pas l’ennui se lire sur son visage. Et de toute manière, l’ennui du sujet partir dès la deuxième phrase. C’était une proposition plus qu’intéressante mais qui laissait aussi son lot de choses indésirables. Genesis n’attendit guère longtemps avant de donner sa réponse… Le Consulat lui faisait confiance et il avait confiance en ses propres paroles. Il fixa Angeal d’un regard dur et sévère, comme si les rôles furent inversés.

    « Que ce soit clair, Angeal… Je ne veux pas de papier, pas d’alliance officielle, pas d’alliance tout court. Je ne veux pas que le Consulat soit reconnu officiellement comme allié du Sanctum. »

    Il laissa parler le silence, fermant quelques secondes la bouche et closant une nouvelle fois les yeux pour songer.

    « Une Alliance, c’est bon pour la lumière. Un ramassis de bêtise où se mélangent des promesses mais surtout des mensonges… Le Consulat aidera le Sanctum par courtoisie et ce sera pour rendre la pareille que le Sanctum se verra obliger d’aider le Consulat. Est-ce que ça te convient ? »

    Le Consul laissa un sourire ironique s’afficher sur son visage. Il croyait bien plus en ce genre de pacte, c’était un lien foutrement plus solide. Il s’approcha de son ami et lui fit un léger coup de poing à l’épaule comme pour le déséquilibrer, lui et sa montagne qui lui servait de carrure.

    « Assez parler de politique et de Grell, Primarque… Je dois absolument te dire quelque chose de foutrement plus important. »

    Il baissa les yeux pour ne pas à avoir à croiser trop longtemps le regard de ce soldat.

    « La… La chanteuse, en fait. Et bien… Et bien figure-toi qu’elle s’appelle Mizore et que nous… Sommes ensemble depuis un bout de temps, tout de même. Et… »

    Il ne put retenir un sourire, se sentant assez ridicule, il releva la tête.

    « Et j’aimerais beaucoup te la présenter… Donc si tu passais à toute hasard par le Jardin Radieux, tu pourrais par exemple venir ne serait-ce que cinq minutes nous passer le bonjour. Ca me ferait vraiment plaisir que tu la rencontres… En fait. »
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    « Assez parler de politique et de Grell, Primarque… Je dois absolument te dire quelque chose de foutrement plus important. »

    Le Primarque se laissa emporter par la petite tape du Tragédien. Une scène si simple, à l'image de leur amitié. Cela avait même quelque chose de comique de voir ainsi l'ainée des surhomme chanceler par une simple tape. Angeal aurait pu en rajouter, sur Grell, le Sanctum, le Consulat. Mais, ne serait-ce que dire à Genesis que leur accord tenait bon... Mais rien que ca gâcherait le moment. Oui. C'était comme au bon vieux temps d'autrefois. Même l'ombre obscure du cauchemar, le Spectre de Sephiroth a disparut. C'était juste... un bon moment. Angeal se retrouvé léger, libre. Le Primarque ? Partit, ce dernier ayant fait ce qu'il avait à faire. Il ne restait plus que l'homme, qui attedait avec impatience cette chose foutrement plus importante.

    « La… La chanteuse, en fait. Et bien… Et bien figure-toi qu’elle s’appelle Mizore et que nous… Sommes ensemble depuis un bout de temps, tout de même. Et… »

    Angeal ne put s'empêcher de sourire. Simplement heureux d'apprendre une telle nouvelle. Prendre du temps pour soit, il n'y avait pas vraiment pensé ces derniers temps, car ce dernier lui manquait justement. Gérer un groupe n'est pas de tout repos, pire encore lorsque ce groupe n'est pas encore tout à fait sur les rails. Mais cette nouvelle le fit rire, il se retint de rire bien sur, ne laissant filtrer qu'un sourire. Cette gêne qu'il éprouvait, on aurait dit un adolescent avec sa première copine.

    « Et bien, je suis ravie de l'apprendre. Félicitations Genesis. Ah quand le mariage ? Hum... »

    C'était une simple plaisanterie qui ne se voulait en rien blessante. C'était une plaisanterie lancé en l'air, sans intérêt particulier. Ses yeux se sont clos, alors que son corps et son esprit souriait au diapason. Cette Mizore... était forcément différente. On le lisait dans le regard de Genesis, que quelque chose avait changé. Ce n'était plus le même homme. C'est ce pouvoir si puissant qu'on les femme, celui de changer les hommes jusque dans leurs cœurs, d'ébranler les tréfonds de leurs âmes.

    « Et j’aimerais beaucoup te la présenter… Donc si tu passais à toute hasard par le Jardin Radieux, tu pourrais par exemple venir ne serait-ce que cinq minutes nous passer le bonjour. Ça me ferait vraiment plaisir que tu la rencontres… En fait. »

    Angeal n'ouvrit pas les yeux, gardant un air sévère.

    « Je suis navré, mais malheureusement, je suis débordé de travail. Je n'ai franchement pas le temps...»

    Angeal ouvrit les yeux, s'approchât de son ami. Il le fixât dans les yeux, posa une main sur son épaule et soudain, tout son visage s'adoucit, son corps entier se retentit.

    « ... mais pour toi je le trouverais, ca serait même un plaisir. Mais tout cela ne me suffit pas Genesis. Parles moi d'elle. Je suis curieux de savoir quelle genre de femme a put charmer Genesis Rhapsodos. »
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    « Et bien, je suis ravie de l'apprendre. Félicitations Genesis. A quand le mariage ? Hum... »

    Genesis acquiesça tout d’abord, affichant un léger sourire, assez content de s’être débarrassé d’une peur. Annoncer à son meilleur ami qu’on a trouvé sur sa route la femme qu’on aimera le restant de ses jours, jusqu’à ce que seule la mort nous sépare… C’était pour Genesis quelque chose d’important. Ce dernier n’avait jamais mérité l’amour de ses parents qui se comblaient dans leur luxe et leur confort. Il ne s’était jamais senti de la même trempe qu’eux. Certes il avait toute l’éducation d’un bourgeois, toute l’allure d’un noble mais il avait des passions comme le combat et la lecture qui l’éloignaient foutrement de l’arbre familial. Cette différence les avaient menés au mépris, à la haine et ensuite à la mort… Cela faisait presque deux ans que le Tragédien avait frappé à la porte de son père et de sa mère pour les assassiner. Un crime que tout le monde ignore, si ce n’est Angeal et Sephiroth.

    Alors oui, annoncer une nouvelle importante à Angeal, c’était comme s’il l’avait annoncée à des parents aimants et responsables. Il avait tout le regard et la justesse d’un paternel tout en ayant une certaine douceur dans ses mots. Et comme toute annonce importante, elle était aussi précédée d’un grand stress, Genesis le sentait bien dans ses propres paroles hésitantes quand il avait « avoué » à son ami.
    Ce ne fut qu’après quelques secondes que la plaisanterie frappa enfin le Tragédien… Le Mariage. Il effaça son sourire, le remplaçant par un rire un peu gêné. Il prononça la phrase qu’il n’aurait jamais cru dire un jour.


    « Sois un peu sérieux deux minutes, pour une fois, Primarque ! »

    S’il y avait songé ? Au mariage… Cela faisait quelques mois qu’il était avec Mizore. Avant de la connaître, quand il était encore rongé par le désir de vengeance et sa passion démesurée, il n’aurait jamais cru pouvoir finir sa vie avec une femme qui l’aime et qu’il aime en retour… A vrai dire avant ça et depuis qu’il avait son aile, il n’avait jamais pensé au mariage… Pour lui, cela semblait si impossible. C’était donc très nouveau comme idée… Mais même maintenant qu’il était heureux sur presque tous les points, il hésitait. Il était le porte-parole du Consulat et avec ça, demeurait l’un des hommes les plus importants de cette époque… Mais la guerre n’était pas loin et la mort pouvait tomber sur lui n’importe quand car l’idée même de laisser les consuls combattre à sa place, cela le répugnait au plus haut point… Il sera toujours à portée d’épée ? Devait-il infliger une peine si lourde à Mizore en lui promettant d’être à jamais à ses côtés, pour s’éteindre peu après ?
    Son sourire s’effaça quelque peu. C’était de sombres pensées dignes d’un bien triste Tragédien. Angeal lui avait les yeux clos.


    « Je suis navré, mais malheureusement, je suis débordé de travail. Je n'ai franchement pas le temps...»

    Le Consul oublia sa pensée en fronçant les sourcils. La révélation était assez douloureuse… Genesis Rhapsodos pouvait bien comprendre son ami mais il n’empêchait que cela le décevait énormément… Mais la raison de sa déception, c’était qu’il n’aurait jamais pensé qu’un jour le travail puisse être pour Angeal, plus fort que l’amitié qui les unit.
    Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche pour avouer qu’il était bien désolé de l’apprendre, Angeal s’approcha tout en regardant le Corbeau de son même regard éternellement sévère, il mit une main sur son épaule et soudain… Toute la dureté de la personne disparût pour laisser la douceur vaincre.


    « ... mais pour toi je le trouverais, ca serait même un plaisir. Mais tout cela ne me suffit pas Genesis. Parles moi d'elle. Je suis curieux de savoir quel genre de femme a put charmer Genesis Rhapsodos. »

    Un nouveau sourire rassuré triompha de sa déception et laissant la main d’Angeal sur son épaule, il ne put s’empêcher de ricaner tout en mettant une main dans ses cheveux, frôlant sa mèche qu’il avait devant l’œil gauche.

    « Merci, Angeal, ça me soulage d’un poids. Et puis tu ne le regretteras pas, elle est vraiment formidable ! »

    Et la décrire… Quoi de plus plaisant que de la décrire et de se rappeler tout ce qu’il aime chez elle, encore une fois.

    « Elle est d’une beauté sans pareil, son visage est pâle et aussi pur que la neige et son regard… C’est comme si elle voyait en moi… Quand je croise ses yeux, j’ai l’impression d’être un homme bon, elle me révèle tout ce qu’il y a d’humain et de juste dans mon cœur. »

    Il fit une courte pause, clignant longuement des yeux. Un corbeau qui veut devenir une colombe… C’était elle qui lui avait donné ce but.

    « Elle est gentille, attentionnée et est profondément attachée à la justice… Elle déteste ceux qui attaquent les plus faibles. »

    Il se souvint de sa rencontre avec elle où il était à deux doigts de tuer un homme qui méritait la mort… Elle était arrivée, avait cru que le consul attaquait un innocent et avait aussitôt attaqué très violemment Genesis. Il en avait fait les frais et son cœur cessa de battre quelques secondes après l’attaque mais quand il se remit à battre sans sa poitrine, il était changé… Il était amoureux.

    « Elle a éteint en moi ce brasier de colère et de violence… Elle m’a fait oublier que je suis un monstre… Mon aile, mes ténèbres, plus rien n’existe quand elle est à mes côtés. »
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Qui l'eut cru ? L'ambitieux, le ténébreux, l'arrogant et l'impulsif Genesis, celui qui avait tout perdu, de son sourire jusqu'à son titre de noblesse, bien qu'il se soit lui même destitué de celui-ci, avait enfin trouvé la paix. Qu'importe les Citées Dorées, qu'importe les grands projets de domination, qu'importe ! Le Tragédien avait trouvé ce sans quoi nul ne peut survivre, l'amour, sa moitié. Que ce soit auprès de Mizore ou de tous les autres Consuls, ca se sentait.
Angeal ne pouvait s'y tromper, Genesis était heureux.

L'amour, est-ce que le Primarque pourrait y penser ? Non, ce n'était pas dans ses prérogatives. L'important était de mener son groupe, ses fidèles jusqu'à... Jusqu'où ? Quel question, impossible à dire. Pour Angeal, peu lui importait les Eternels par rapport à la paix que ceux-ci apportent. Que l'on se sent bien lorsqu'on sent une présence bienveillante depuis le ciel. Qu'importe, seul compte la paix. Et ses fidèles, bien entendu. Chacun d'eux était ce qu'il y avait de plus précieux à ses yeux. Au final, ce qui lui importait le plus, c'était plus les membres que le groupe en lui-même. Tous, ils les appréciaient tous. Ça, c'était impossible à affirmer pour lui jusqu'à alors, mais la disparition de Grell a fait disparaitre cette touche malsaine qui nuisait au Sanctum. Mais d'un autre coté, cela restait un membre comme les autre, celui qui fut l'un des pilier les plus solides du groupe il y a quelques heures à peine. En repensant à lui, il aurait toujours cette petite larme au cœur... mais il ne l'avouerait jamais. Quand aux autres, que dire ! La religion a le don d'attirer les cas les plus désespérés.

Aeon, maniaque de service, ne supportant ni d'être en avance, ni d'être en retard. Vaquant à ses occupations, s'échappant sans cesse comme du sable, insaisissable. Right on Time ! Sa phrase, l'entendre signifiait son apparition. Beate, fière combattante, froide mais valeureuse. Angeal partageait de nombreux points communs avec elle, tout en étant si différent... Tout ce qui lui manquait, c'était un peu de chaleur, ce que le Sanctum n'hésiterait pas à lui apporter. Comment ne pas parler d'Henri... Sans doute le plus dévoué, le plus fidèle. Parfois fanatique, souvent même... Un élément dangereux, un électron libre en quelque sorte. Mais il n'était pas comme le travestit rougeoyant, Henri était un guerrier, certes. Henri était fier, certes. Mais Henri se savait non parfait et s'était révélé plus que capable d'apprendre de ses erreurs... Un mort-vivant, un revenant. Une flamme ardente, une fougue, de la passion brulait en lui ! Une flamme ardente que même la mort n'a sut calmer. Fabrizio... Craintif, peureux, paranoïaque mais en même temps valeureux, sans peur et sans reproche, à même de faire confiance. Malgré qu'il est une manière de penser bien à lui, Angeal lui accordait toute sa confiance. Yuuhi était discrète, trimballant un lourd passé, ainsi qu'une sacrée marionnette. Un triste corbeau. Tout le contraire de Lanira, pleine de vie, pétillante. Parfois trop ? Certainement. Ce n'est pas le genre de poisson qu'on met dans aquarium... Il y avait quelque chose en elle, un petit je-ne-sais-quoi qui vous forçait à l'apprécier, ne serait-ce qu'inconsciemment. Zack, que dire de ce chiot plein d'énergie et de fougue, ne voulant que bien faire ? L'élève d'Angeal, sans doute la personne qui lui est la plus proche au Sanctum. Neku... Autant de défaut que de qualité, un enfant dont l'éducation était encore à faire... Et enfin Thalia, associable, rebelle, une bête sauvage qui ne se laisse pas approcher, mais le temps fera son œuvre... Alors certes, Angeal était le gendarme, toujours sévère, n'ayant pas toujours l'air juste... Sa fonction le forçait à adopter une certaine dureté, se voyant obliger de mettre des écarts... Oui.

Au moindre problème, il pourrait compter sur Angeal. Il les protègerait, au péril de sa vie s'il le faut. Car le Sanctum n'est qu'une bande d'âme en peine, perdue qui ont besoin de leur lumière. Et ce n'était pas sans oublier tous les inconnus, tous les quidams... Chacun d'eux était sous l'œil bienveillant d'Angeal, même le plus discret. Angeal serait prêt à lever Buster Sword pour chacun d'eux. Gare à celui qui oserait toucher à une de ses brebis. Tous, tous étaient des brebis pour lui... Même Henri qui tient plus du loup était une brebis au yeux d'Angeal.
Et quel dommage de ne pas se voir plus souvent, de ne pas festoyer tous ensemble, de ne pas se connaitre... Il faudrait remédier à ca.

Le regard perdu, un léger sourire aux lèvres, le surhomme sortit de sa torpeur pour regarder Genesis. Ce dernier s'étant aussi égaré en de lointaine chimères, pensant sans doute à sa belle et tendre Mizore. Un silence sans gène... Mon dieu, que c'est agréable. C'était tout simplement un bon moment, discuter, parler de chose importante et de chose qui ne le sont pas... Parler, déblatérer. Ne rien dire, penser. Libre de toute contrainte. Mais ca n'allait pas durer. Tu peux voler aussi haut, aussi loin que tu veux, les problèmes terrestres viendront toujours te rappeler à terre, et pas en douceur... Mais ca, Angeal ne s'en souvenait pas encore.

« J'ai hâte de rencontrer Mizore, Genesis... Je viendrais, ne me demande pas quand, je n'en sait rien. Par contre... »

Le bruit des lames qui s'entrechoquent, les étincelles qui volent. La tension du combat alors que les deux corps sont tendus, les réflexes aiguisés. Un combat de lion, un combat féroce. La fatigue, la stratégie... L'instant surhomme où tout semble ralentit, ou donner un simple coup d'épée semble durer des heures... Cela faisait tellement longtemps. Trop longtemps !

« Je n'oublierais pas mon épée ! Et je me fiche de ce qu'ils pourront tous bien penser, je m'expliquerais s'il le faut. A moins que tu n'es peur de m'affronter ? »

Genesis, peur d'affronter Angeal ? Jamais de la vie, un rictus provocateur, presque arrogant apparut sur le visage du surhomme. Et Genesis le lui rendit. Ce combat finira-il par avoir lieu ? Nul ne le sait, mais le Primarque et la Tragédien ne serait jamais contre un duel. C'était devenu plus compliqué et pourtant, tous les deux gardait espoir qu'un jour, ils s'affronteraient en duel. Mais vouloir et pouvoir sont deux choses bien différentes, et Angeal se doutait que ca difficile de refaire un duel... En fait... Ça allait se faire. Dans longtemps peut-être, mais ca se ferait, ca finirait par se faire.

« Allez, je vais pas te retenir plus longtemps ! »

Le Primarque approchât de la porte de sortie... Il tentât de l'ouvrir mais la porte ne s'ouvrait, quelqu'un l'avait scellé. Une onde vient secouer Angeal de tout son long, faisant chavirer son cœur, lui remuant les tripes. Un mot lui vint à l'esprit, Grell... Une image lui vint à l'esprit, Grell... Il ne savait pas à quoi s'attendre et c'était bien là le pire... Car il s'attendait au pire, au pire venant de la part de Grell. Et même le pire ne pourrait décrire ce qui l'attendait... C'est sans mal que le surhomme enfonçât la porte d'un coup d'épaule. il fit quelques pas puis se retournât... Rien n'aurait put le préparer à ca... Il eut des renvois, une forte nausée. L'envie imminente de recracher son petit déjeuner... Deux gardes, morts, ensanglantés, le corps déchiquetés et éparpillés dans tous les coins et recoins du vestibule... Une horreur. Et que dire de l'emblème du Sanctum tracé dans le sang autour de la porte... Les poings serrés, un flot d'émotion vint secouer le surhomme. La tristesse, de perdre deux de ses brebis... Le regret d'être resté sans rien faire à discutailler... La colère, non, ce mot n'est pas assez fort, la rage, la haine, une haine noire et viscérale à l'attention de Grell... Et l'inquiétude de ce qui l'attendait. A l'intérieur du vestibule, la porte qui donnait sur le couloir s'ouvrit, deux gardes, bel et bien en vie et pas blessé... Un soulagement. Soulagement de courte durée...

« Primarque Angeal ! Noel a disparut ! »

Grell avait aussi décidé de s'attaquer à ce qu'il y avait de plus sacré au Sanctum... Noel, symbole d'espoir, de paix. Sa cristallisation, sa "mort" devait annoncer un avenir radieux, de paix... Elle était le symbole d'un passé rude et difficile dont on avait table rase. Elle était le Sanctum, ses douleurs, ses difficultés et son plus beau rayon de soleil.
Il y a du mauvais en chacun de nous. Certain a plus forte dose que pour d'autre. Grell n'avait pas seulement réveiller tout ce qu'il y avait de mauvais en Angeal, loin de là. Cette folasse avait aussi créer dans son cœur les ténèbres les plus noirs qui soit, plus profond et abyssale que la fin des mondes elle-même... Lui qui s'était promis de ne plus jamais succombé à ses démons... En était finalement devenu un, pire qu'il ne l'avait jamais été, ayant en lui plus de ressentiment qu'il n'en avait jamais eu dans toute sa vie...

« Je jure que je vais trouver Grell et le tuer dans d'horribles souffrances. Avez-vous une idée d'où il a put aller ? »

Les deux gardes baissèrent les yeux, une expression de dégout et de terreur au visage...

« Non, pas la peine de vous remémorer ca, je vais allez voir ca de moi-même... Genesis, faits ce que tu veux, je m'en fous... Vous, allez vous occuper de ce qu'il reste du Sanctum... »

Angeal se précipitât à l'endroit où Noel siégeait auparavant, le cristal avait disparut et il y avait bien pire... Un cadavre, mutilé pour grossièrement prendre la forme du symbole du Sanctum. Angeal, n'était plus le même... Il n'y avait en lui qu'un désir de tuer, de torturer, de mutiler, de massacrer, d'humilier, de souillé. Grell... C'était trop, une démesure sans nom, de la barbarie... C'était inhumain de pouvoir faire quelque comme ça et s'il ne se retenait pas, Angeal aurait déjà vomit. Il s'approchât de l'endroit où était Noel auparavant... Cette folle eut le cran de lui dire où le chercher ! Quel... Grell avait réveiller quelque chose dont il ne mesurait pas la dangerosité... Pauvre fou. Tu mourras comme tu as vécu, comme une sale chienne ! Te tuer, te massacrer, tu regretteras le jour où tu es né !

KINGDOM HEARTS


« Tu commets des acte de barbarie sur mes fidèles, tu voles ce qu'il y a de plus sacré, tu insultes mon ami et ce en quoi il croit... Tu me défies, tu enlèves le gros des survivants pour satisfaire je ne sais quel idée sortit de ton esprit tordu... Tu es mort Grell, je le jure, tu es mort. Je viens te chercher jusqu'à la fin des mondes... »
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    Et bien... C'était vraiment très bon comme rp, pas du tout lourd, ni même chiant à lire. J'ai vraiment passé un bon moment à le lire.

    Je vais commencer par "Tu mourras comme tu as vécu, comme une sale chienne !" Par Grell, donc.

    Tes rps étaient de bonnes qualités, long et on voit bien le caractère de ton personnage. Et quel personnage... Balancer la tête de Jaky devant Genesis, voler la statue de Noël, tuer des fidèles, huhuhu... Tu t'es fait deux sacrés ennemis, mon chers. Et ça m'a bien fait rire de revoir Grell, avec ses grandes scènes et tout. ça m'a fait plaisir.

    Ensuite... "tout en mettant une main dans ses cheveux, frôlant sa mèche qu’il avait devant l’œil gauche." Genesis, donc.

    Très bon, très agréables. Comme à ton habitude. Toujours aussi bon. Mais non, en fait, j'ai trouvé que c'était encore mieux. D'ailleurs, ce rp doit-être l'un de mes favoris de toi avec Genesis. Et puis, tu parles de moi, comment ne pas aimer ! *sbaf*

    Plus sérieusement. J'ai beaucoup aimé, vraiment beaucoup. Et en fait, y'a un truc qui m'a fait rire. Enfin, plusieurs, mais je vais parler de lui. T'as changer la couleur de discussion du début, je me suis dit que tu l'avais fait pour la suite et non ^^ En fait, j'ai déliré un peu sur ça.

    Très bon, toujours très bon... Sale émo refoulé...

    Pour finir... Je dois dire que trouver une phrase pour te désigner, meuble vivant, fut le plus dur. Et j'ai pas envie de chercher celle où on dit que tu ressembles à un meuble. Ce fut le premier rp que j'ai lu de toi avec Angeal. Et j'ai pas été déçu. Tes rps sont très bon, mais vraiment, j'ai adoré. Aussi bon et prenant que Genesis, tes rps...

    Ensuite... Et pour finir, le rp en lui-même. Que j'ai trouvé bien fait, très bon, bien réfléchis.

    Je sais pas quel niveau je vais la noter... Parce que faut dire que c'est simple, facile, une petite discussion comme on les aime. Petite tout est relatif... Mais si je vous la mets normal, ça me parait un peu trop... Non, ça me fait chier. Parce que vos rps sont très bon et que rien que pour ça j'ai envie de la noter normale...

    Comme j'arrive pas à me décider. Je vais faire comme ce qui était prévu. Facile avec bonus, donc...

    Grell : 12 Points d'Expériences, 130 Munnies, 2 PS en Défenses et 1 PS en Psychisme. (Bonne droite, Genesis. J'ai été fier de toi, là.)

    Genesis : 13 Points d'Expériences, 130 Munnies, 3 PS en Psychismes.

    Angeal : 13 Points d'Expériences, 130 Munnies, 3 PS en Psychismes.

    Une dernière phrase, parce que j'aime faire chier mon monde. Vous savez, la seconde partie, quand Grell se casse après qu'Angeal le vire. Et bah, vous savez à ce qu'elle m'a fait pensé ? =) Ohohohoh. Je vous le dirais pas ! Et na ! Mais c'est la partie que j'ai de loin préférer.

    Vous faites chier =D
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