Sale affaire ! Franchement ! Montblanc a fait le choix le plus sage mais pour Yojimbo … Makoto n’aimait pas décevoir les gens qu’elle aime. Bon, elle ne connaît le bonhomme que depuis cinq minutes à peine mais il avait l’air réglo donc il était du genre à être aimé. Soit, tout ça pour dire que la première mission qu’on lui a confié était bien joyeuse, n’est-ce pas ? Surtout que pendant un moment, elle avait cru que le combat était inévitable ! Quoi ? « C’était là tout l’amusement » vous me dites ? Je vous comprends, Makoto aime se battre mais pas contre ses amis, ses frères d’arme ! Ou alors, un combat à l’amiable mais ici, rien ne ramenait à la plaisanterie… Bon, arrêtons d’être vague et reprenons le cours de notre histoire, voulez vous ?
Belle lame : c’est la seule remarque qu’elle s’était faite lorsqu’il pointa son arme vers elle. Voici la preuve qu’elle prend tout à la légère… En effet, la guerrière était un peu seul au monde face à des malabar qui était loin de la bleusaille habituelle. Et pour épicer le tout, la pièce n’en était plus une, juste une vaste étendu vide. Ça donne envie, on le conçoit, mais le sourire gaillard de la petite persistait. Au final, le samouraï fit disparaître sa lame sous ses yeux ébahie. Esprit encore enfantin, c’était un peu comme un magicien qui faisait apparaître un lapin de son chapeau.
« Si je dois trahir ma seconde famille pour une mort certaine, je préfère m’abstenir. Venez, Mademoiselle. »
Soulagement, il acceptait ! Il ne ferait pas honneur à sa réputation si le contraire serait arrivé. Il serait bien idiot alors que là, il a prit le chemin de la survie et du fric ! ça, c’est un mercenaire, un vrai ! En plus, il a la carrure pour, il faisait au moins trente centimètre de plus que Makoto. Elle se trouva minuscule lorsqu’il passa prés d’elle. Mais son attention se porta vite sur Natsu qui se mettait à bouger tout seul alors qu’il était complètement KO. Ha non, quel cruche, c’était un chien qui le portait ! Sur le coup, elle voulait rester planter là pour câliner la boule de poil, alors qu’une exécution allait se produite. Mais la dernière phrase de Yojimbo retint son attention et fit sombrer sa belle bouille dans une grimace un peu triste.
« Je vous demande pardon, Messire Rixak. Je n’ai guère le choix. »
Le ton utilisé pour dire cette phrase, c’était une horreur ! Un dépressif, un suicidaire ! Exagération ? Peut-être, mais c’est l’avis de Makoto. Mais soit, elle partit un peu démoralisé, sortant de cette pièce maudite pour se retrouver seule avec le mercenaire, et Natsu qui lui, semblait mal en point sur se moyen de transport. Même si il portait un masque, tout porté à croire que le moral était au plus bas. Le ton utilisé était d’un gris déprimant par rapport à la blancheur pur du reste du manoir. Tout en s’écartant de la porte, accompagnée du gentil chien-chien, elle observait le guerrier qui ouvrait la marche. Tout le monde aurait pu croire qu’il voulait un moment de solitude, un moment pour réfléchir et se faire une raison. Mais se serait mal connaître Makoto pour penser que elle pense ça. Alors, c’est en se dandinant naturellement, les main jointe dans le dos comme une ado surexcitée mais la queue stoïque malgré tout, qu’elle tenta un rapprochement ayant pour but final d’améliorer le moral.
T’avais l’air d’y tenir à cette mission, désolé d’avoir jouer les trouble fête …
Non Makoto, ce n’est pas des excuses de ta part qui l’aidera à aller mieux ! Mais apparemment elle le savait déjà. Elle jeta un coup d’œil au chien qui le lui rendit furtivement avant d’user de ses talents d’écureuil pour faire une roue. Oui, une roue… Vous savez, quand tourne sur soit même pour avancer, on commence sur les main et on finit sur les pied dans un mouvement de roue. Ben ça, elle fit ça pour se rendre devant le samouraï, avant de faire un petit salto arrière à peine les pieds touchant le sol. C’était sa façon d’utiliser son agilité animal, pour faire la mariole et se faire remarquer. Si Yojimbo était attiré par les belles minettes, ça aurait pu suffire à lui remonter le moral mais c’était trop flagrant, il était du genre sérieux. Et le sachant pertinemment, elle rajouta à cette pirouette des paroles sur un ton enjoué. Peut-être que ça, couplé à sa gueule d’ange qu’elle faisait exprès pour lui allait amélioré un tant sois peut cette dépression
Aller, Haut les cœurs !! Ta plus de fric à la fin, et ta même pas du te salir les mains ! Personnellement, j’aurais été heureuse !
Ce n’était pas faux mais l’écureuil avait oublié un détail primordial. Le pauvre Rixak est seul et son sort est scellé. Mais elle ne pouvait réfléchir si loin, c’est à peine si elle avait vu se type. Pourtant, la mort de son vieux maître, sous ses yeux, aurait du la secouer un peu plus dans le niveau de la mortalité. Mais non, elle sautillait en continuant d’avancer, ne quittant pas Yojimbo des yeux.
Au fond … Sacrifier une vie pour un bien matériel, voila ce qui n’est que bagatelle !