Les Jardins Radieux. Ce lieu où tout avait commencé pour Séraphina, Ce lieu où elle avait périt Humaine, et où elle était revenue...ce qu'elle est maintenant.
Le simple fait de penser à ces origines était une insulte à elle même. La jeune fille se savait encore capable d'éprouver des sentiments, elle n'avait donc en rien perdu son cœur.

La preuve, lorsque son pied foula de nouveau la terre des Jardin après tant d'année d'absence, des flots de nostalgie lui remontaient dans la poitrine. Bien que les souvenirs enfouit en elle soit liée a son passé, Séraphina ne chercher pas à les refouler, au contraire, elle désirait plus que tout retrouver son passé afin de savoir qui elle était.

Avançant d'une démarche gracieuse et envoutante, les cheveux et les morceaux de tissus décoratifs qui pendaient à ses bras étaient ballotés par le vent parfumé des roses et son regard bleu-acier, aussi profond que les abysses de l'océan et aussi glaciale que le plus rude des hivers. Les reliures dorées sur ces vêtement semblaient l'entourer d'un halo presque divin, alors que sa beauté laisser pantois tous les hommes qui fixaient ne serais-se qu'un instant, leur regard sur la jeune femme.

Sentant couler sur sa peau les désirs charnelles que pouvaient éprouver les hommes à son égard, Séraphina lança un regard de glace dans leur direction, qui leur firent rapidement perdre toute pensées impure envers la jeune femme, et les firent retourner a leur tache respective.

Guidée instinctivement par ces pas, Séraphina se retrouva a faire le tour de la ville, sans savoir où elle pourrait bien aller, laissant faire son corps. Et qui sais...peut-être trouverait-elle des indices sur ce qu'elle cherche.

Flashback


Il y a 3 semaines, alors que l'un des ces voyages la menait en direction de L'île du Destin, la jeune femme fit un étrange rêve qui l'avait plongé dans les ténèbres, lui où elle avait été "créée", mais aussi un lieu étrangement...pure. Dans ce lieu, Séraphina fut contrainte d'affronter 2 "vraie" Sans-cœurs.
Son combat se solda par une victoire qu'elle ne pouvait éviter, elle n'était pas comme ces ennemi. Jamais assoiffée par les cœurs, jamais obsédée par ce désir de tuer pour combler se manque, car elle...Elle savait qu'elle possédait un cœur.
Mais ce qui lui fut le plus étrange, c'est que durant son combat, une voix cristalline lui parvenait dans son esprit. Alors qu'elle s'attendait à se retrouver face a un nouvel ennemi, l'obscurité qui entourait le lieu où elle se trouvait, fut percée d'une longue fente de lumière blanche de laquelle s'échappait une musique douce, froide, et irrésistiblement entrainante.
De la fente s'échappa soudain un long couloir lumineux qui descendit en zigzaguant jusqu'a la plate-forme où la jeune fille venait de disputer son combat.
Et une forme humaine se mit à en descendre, délicatement et respectueusement, comme si le simple fait de marcher devait être un art.
Au fil des secondes, la musique se rapprochait, tandis que la forme humaine se laissait apparaitre clairement aux yeux de Séraphina.

C'était une femme, une jeune femme, vêtue simplement d'une toge blanche comme le satin, d'une couronne de guirlande munit de fine clochette dont les tintements s'accordaient à merveille avec la musique que produisait la Lyre dans ces mains et ces mouvements. Elle marchait avec l'aisance du vent et la grâce d'un million de ballet, sa beauté n'avait rien à envier aux autres femmes existantes, elle était même plus rayonnante que la lumière céleste qui l'entourait.
Séraphina était ébahit devant tant de classe, de beauté, et de perfection qu'elle en eu le souffle coupée.

La gestuelle de cette femme semblait durer une éternité, ces mouvements amples, gracieux, chaleureux et doux donnaient l’impression à Séraphina de ne point exister dans ce lieu, et que cette femme prenne toute la place de par sa sublime carrure. C'est alors que la musique s'arrêta, que les mouvements ralentirent jusqu'a s'arrêter. Puis, la femme posa un regard plein de confiance et de compassion envers Séraphina et lui lança un sourire qui fit chavirer l'âme toute entière de la Sans-cœur.

- Mon Enfant, susurra d'un voix mélodieuse et cristalline la jeune femme. Te voila devenu une magnifique personne, capable de transmettre dans se monde de brute toute la quintessence de la beauté de l'art. Je me nomme Terpsichore, je suis une muse, Ta Muse ! Celle qui grâce a toi renaitra de l'oublie, et remettra a sa place l'un des plus grands trésors du monde : La danse.

Séraphina buvait chaque parole de cette femme comme si il s'agissait de cadeaux divins. Mais en même temps, son esprit s'éclaircit lentement pour mieux imprégner les paroles suivantes de la Muse.

- c'est a toi seule que revient la tache de ressusciter cet art oublié des hommes. Mais ne t'en fais pas, tu ne seras pas seule dans ton périple. Puisque mes sœurs ont également trouvées leurs successeurs pour sortir de l'oublie les trésors de l'art... Ecoute bien, voici ma demande Séraphina Angélus.

Séraphina été complètement secouée, cette personne connaissait son nom de Sans-cœur, se pourrait-il qu'elle connaisse également son ancien nom ? Et même son ancienne vie ? Elle devait demander des éclaircissements, elle voulait les demander, mes les mots restèrent enfermés derrière ces lèvres, tandis qu'elle attendait patiemment que la Muse Terpsichore parle.

Douce beauté, va de ton pied sûr et gracile
Trouver le Ruban oublié, trésor de la Danse !
Terpsichore le veut, ne lui fait point l'offense
D'oublier cela en un égarement facile...
Viens-t'en chercher, folâtre et sans aucune loi
Tes nouveaux alliés en le château du trépas...


Fin Flashback


Ses souvenirs revenus, Séraphina retrouva une faible clarté dans le regard. Sa motivation ressurgissait en elle comme cette douce mélopée, et accéléra le pas.
Elle devait retrouver ceux qui devaient "l'aider" à exécuter les vœux communs des Muses: Faire renaitre l'art.
Pour ce faire, elle devait se diriger vers l'un des lieux les plus sombre de l'univers, celui où tant de Sans-cœurs avaient vue le jour: Le Château abandonné des Jardins Radieux, le Palais de l'ancienne sorcière noire, Maléfique.

La demeure était à l'image de son ancien propriétaire, sombre, froid et solitaire, résidant au milieu d'un amoncèlement de roc. Le seul paysage était le ciel à moitié couvert, le long précipice qui fendait en deux les montagnes telle une cicatrice inguérissable à la terre. Devant un tel spectacle, Séraphina crut bon de repartir, mais sa volonté reprit le dessus, elle devait se résoudre a entrer dans un tel lieu, car elle savait sans trop savoir pourquoi qu'elle trouverait des informations a ces questions, aussi bien sur ces Muses, que sur son passé.