• Mettre fin à la malveillance •
Rufus Shinra n'avait pas l'air très heureux de savoir ce qui se passait au sein d'Illusiopolis, c'est pourquoi, j'avais demandé à William de m'accompagner pour cette mission, un gabarit aussi frêle que moi ne pourrait pas rivaliser face à plusieurs sans-abris malveillants.
Nous arrivons donc tous les deux à la station Shinra de ce monde et commencions à regarder aux alentours pour découvrir les personnes qui étaient à l'origine de ces actes.
Nous restons seuls, pour notre mission, mon compagnon avait décider de ne pas porter ses vêtements de SOLDAT pour pouvoir passer incognito, pour ma part, je m'étais aussi grimée pour ne pas être reconnue non plus dans cette foule, mon visage commençait à être reconnu, il était donc hors de question d'attirer l'attention pour cette mission.
Nous regardions partout autour de nous, d'une part pour voir si quelque chose de louche se produisait et d'autre part, le président m'avait informé qu'ils s'attaquaient aux gens qui avaient l'air un peu perdu, alors quoi de mieux que de ressembler à des touristes qui mettaient les pieds pour la première fois ici pour éventuellement attirer nos « brigands ».
« On va attendre longtemps comme ça ? » (Murmurai-je.)
« Tu n'aimes plus ma compagnie ? »
« Non ! Enfin, je veux dire. On a juste l'air de... Deux abrutis sur les quais surtout... »
« Tu me traites d'abruti maintenant ? »
« Déformer ce que je dis, c'est ton nouveau passe-temps ? »
Il ne répondit pas mais cela l'avait fait sourire ce qui rendait la situation dans laquelle nous étions encore plus étrange.
« Qu'as-tu fais pendant ta journée de repos bien méritée d'ailleurs ? »
Il change totalement de sujet de conversation, peut-être qu'il voulait nous faire gagner du temps et en même temps, peut-être que cela l'intéressait vraiment.
« J'étais à Costa del Sol et j'ai proposé à Sunoh de passer la journée avec moi. »
« Et ? »
« Et quoi ? On était juste à la plage. »
« Vous vous êtes baigné et il en a profiter pour te reluquer, comme tout mec qui se respecte... »
« On a juste pris un verre et on a marché. »
« Aller à la page et ne pas se baigner. Quel gâchis. Moi je l'aurai fais. »
« Pour finir noyer... Éventuellement. Pourquoi pas. »
« Tu ne sais pas nager ? »
Je me contente de baisser la tête honteuse, je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre à nager. Je ne m'étais jamais vraiment fais la remarque, mais il y a un tas de choses que je n'avais jamais appris à faire dans mon village. Je ne connaissais pas le monde extérieur, je n'avais jamais appris à nager et sûrement un tas d'autres choses qui m'étaient encore inconnues que je découvrirai peut-être un jour.
C'est alors que je remarquais le bras de William s'approcher de moi mais surtout pour me cacher.
« Baisse la tête. »
J'obéis, je ne regarde personne mais je reste à l'affût de tout bruit autour de nous. Je ne vois rien, mais j'entends des voix, de jeunes femmes. Elles parlent de photos et de gummiphones, ainsi que mon nom, je comprends mieux le geste de William à mon égard, alors que j'étais perdue dans mes pensées, lui était toujours concentré sur notre mission.
Alors que le quai s'était bien vidé, William me proposa de quitter la station, les sans-abris qui attaquent les gens ne sont pas à l'intérieur, et puis c'était plus ou moins certain, il y a des caméras de surveillance dans les stations, les maraudeurs devaient surtout attendre leurs victimes dans les alentours.
Enfin dehors, nous restions sur nos gardes et regardions partout autour de nous.
Nous marchons, mimant deux voyageurs espérant ainsi trouver nos malfrats du jour.
« Hey salut mignonne ! »
Je restais silencieuse, surprise et quelque peu apeurée par ce qui allait se passer. Était-ce juste un homme qui m'avait reconnu malgré mon accoutrement ou bien était-ce un des sans-abris qui était sorti de sa cachette.
Prise par la panique, je voulus continuer mon chemin, mais William m'attrapa par le poignet et me força à m'arrêter pour que nous puissions faire face à l'individu qui venait de m'interpeller.
Lorsque que nous nous retournions, il n'était pas seul, mais ils étaient trois. Celui qui se était le plus proche de nous paraissait avoir une quarantaine d'année, le visage sale, les vêtements qu'il portait étaient déchirés, on pouvait même apercevoir quelques hématomes et autres blessures sur ses jambes et bras, comme pour les deux autres hommes qui l'accompagnait.
« Vous avez l'air perdu, on peu vous aider ? »
Un sourire malsain se dessinait sur son visage. Je sentait mon cœur battre à vive allure. Ils s'étaient tous les trois rapprochés de nous. William s'était aussi légèrement mis en avant me protégeant ainsi de ces hommes.
« On ne veut de mal à personne. On est juste venu se balader. »
« Ici ? »
« Ça pose un problème de choisir ce monde ? »
J'avais dis ça sans réfléchir, et ce n'était pas passer inaperçu.
« Mais c'est qu'elle sait parler... »
William me força à reculer d'un pas une nouvelle fois et me cognai contre quelque chose ce qui me fit pousser un petit cri de surprise lorsque je sentis une main m'attraper par mon vêtement.
En m'entendant, le SOLDAT se retourna et remarqua qu'un quatrième homme nous avait rejoint mais par un autre endroit.
Celui qui nous avait pris par surprise me plaqua contre un mur pendant qu'un des hommes donna un coup dans les jambes de William pour le mettre à terre.
« Non ! »
« Petite chose, sois sage, on va juste prendre ce qu'on a besoin... »
« On peut avoir besoin d'autre chose aussi... Pas que les munnies. »
« Ne la touchez pas ! »
« La ferme ! »
Un des deux autres hommes qui étaient restés en retrait s'était aussi avancé et donna un autre coup mais dans le dos de William cette fois. Le dernier, lui, restait en retrait pour monter la garde.
Tandis que celui qui m'avait plaqué au mur commença à pousser quelques uns de mes vêtements.
« Je n'ai rien sur moi. Lâchez-moi ! »
« Les munnies c'est sur ton mec, toi, tu as autre chose qui m'intéresse. »
Je regardais William toujours au sol, je ne comprenais vraiment pas ce qu'il cherchait s'il savait que ce qu'ils cherchaient à la base était sur mon camarade de la Shinra. Et je voyais qu'il me regardait d'une façon que je n'avais jamais vu.
Quand je sentis la main de l'homme toujours à mes côtés sur ma peau, je le repoussais violemment et en profitai pour retirer un de mes gants.
« Ho tu m'aides, je suis preneur ! »
Je n'écoutais même pas ce qu'il me disait et je collai ma main sur son visage en pensant à du feu, peu importe si je blessais cet homme, il était hors de question qu'il repose ses mains sur moi et qu'ils continuent de frapper William alors qu'il était toujours au sol.
Le baraqué se mit à crier en sentant son visage brûlé. Les deux autres près de mon acolyte, nous regardèrent, complètement dépités.
« C'est une sorcière ! »
William se releva tant bien que mal tandis que je menaçais nos agresseurs avec mes mains face à moi, comme si c'était des armes.
« D'une part, ce n'est pas une sorcière. Et d'autre part, on va arrêter le carnage. »
« Dis ça à ta poule. C'est elle qui nous crame ! »
« Et vous, vous attaquez les touristes. Vous les volez. Et on va mettre un terme à tout ça. Sinon, vous savez ce qui pourrait vous arriver... »
William me jeta un regard qui me fit comprendre que je ne devais pas avoir peur. Je pris une grande inspiration et avança d'un pas, toujours armée de mes mains nues vers les deux hommes.
« Mais vous êtes quoi au juste ? »
« Quoi ? Ce n'est pas sympa, plutôt qui... On a le droit de vote ! »
« On travaille pour la compagnie Shinra ! Cessez vos activités immédiatement. Sinon, nous vous retrouverons, et nous ne brûlerons pas que vos visages... Tu aimerais te retrouver cul-de-jatte ? »
L'homme qui était resté en retrait depuis le début parti en courant et en hurlant dans la direction opposée.
« Au moins l'un d'entre vous a oublié d'être con à la naissance... »
L'homme au visage brûlé titubait tout en continuant de tenir son visage comme pour atténuer la douleur pendant que les deux autres l'attrapèrent pour repartir aussi.
Lorsque nous fûmes de nouveau seuls avec William, je remis mes gants tout en tremblant. J'avais pris sur moi pour leur parler de la sorte, j'avais du mal à respirer. J'ai bien cru qu'ils allaient tuer William.
Je le vis alors devant moi et il me regardait, toujours avec ce regard plein de peur. Il me pris alors dans ses bras.
« Tu n'as rien ? Ça va ? »
« C'est toi qui as pris des coups je te rappelle. »
« Ce qu'ils avaient l'intention de te faire était bien pire... »
« Tu crois ? »
« Certain ! On devrait partir maintenant. »
Je voyais bien qu'il ne voulait pas continuer la conversation, ils voulaient sûrement me tuer, je peux comprendre qu'il voulait qu'on s'en aille et c'est ce que nous fîmes, nous partîmes vers la station pour repartir vers le vaisseau-mère.
