Alors que la Cité dort... Szp8Alors que la Cité dort... 4kdkAlors que la Cité dort... 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

more_horiz
« Flute ! » prononça-t-elle vivement, comme un réflexe soutenu, au dixième seconde où la lumière s’éteignit dans le salon. Elle se leva et se dirigea aussitôt vers la fenêtre, à la recherche des bâtiments en face du sien. Une coupure du courant général avait… encore… fait sauter tous les plombs du quartier et du quartier suivant, à en croire l’obscurité qui régnait désormais sur la cime des immeubles d’une partie de la Cité. Elle resta immobile, ainsi, quelques dizaines de secondes, à la recherche de réactions d’autres citoyens.

Alèthéia vit, à quelques fenêtres, d’autres personnes guetter à leur tour un signe de lumière dans la rue. Bien que la situation soit profondément lassante, il lui arrivait de se réjouir, non pas du malheur des autres, mais de ne pas être la seule à le subir. Comme souvent, d’ailleurs, à la Cité du Crépuscule, l’on n’était jamais le seul élu d’un calvaire. La peine et la douleur se partageaient ici comme les figues, le vin et les opinions.


« Maman ? Maman ? » répéta une voix aigüe quelques mètres derrière un mur.

« Je suis là. » répondit-elle calmement sans détacher son regard des lampadaires inutiles. « Dans le salon. » Elle se retourna après quelques secondes et distingua la silhouette de sa fille, tenant maintenant fermement sur ses jambes encore un peu arquées. Elle lui fit un sourire qu’elle ne pourrait pas voir et s’approcha, lui tendant la main. « Viens ! » Alèthéia agrippa la main de Circée, et quitta la pièce. Avant de pouvoir descendre les escaliers, elle ouvrit la porte menant à celle-ci grâce à un trousseau de clés qui ne la quittait jamais. Elle louait l’étage de Monsieur Lupin. Loin du héros des romans, c’était un vieil homme prompt à la critique et au jugement, mais dont les loyers étaient tolérables pour une immigrée. Cette dernière ferma d’ailleurs la porte derrière elle, toujours à clé, préférant la prudence face au sans-gêne de son propriétaire.

Et elle quitta enfin le petit immeuble de quatre étages, après encore quatre portes franchies. Sa fille et elle se retrouvèrent ainsi dans les rues de la Cité du Crépuscule, dans la nuit, éclairées par les étoiles et les souvenirs du soleil noir. L’on pouvait craindre, dans une telle ville contrôlée par la Coalition, de nombreux dangers dans les ruelles. À vrai dire, les actuels dirigeants avaient si bien fait leur boulot qu’à part eux, il ne restait pas tellement de choses à craindre ici. La vie dans la Cité du Crépuscule était calme. Il fallait vivre avec le risque d’une attaque, bien sûr… et l’on n’évoquait pas spécialement le pouvoir en place avec confiance et sympathie. Mais les jours suivaient leur cours. La vie elle-même de ce monde ne pouvait guère se figer pendant… 13 ans ? 14 ?

Quoi qu’il en soit, le peuple avait dû se résigner, ou plutôt se résoudre au fait qu’ils vivraient peut-être jusqu’à la fin des temps sous un pouvoir tyrannique. C’était son cas. Alèthéia n’était ici que depuis deux ans, en vérité. La Cité du Crépuscule est un drôle d’endroit pour s’exiler, c’est vrai. Beaucoup préféraient les Cités dorées, Illusiopolis ou la Ville de Traverse. D’autant qu’elle ne fuyait rien, si ce n’est une vie de pauvreté. Certains royaumes ou provinces oublient parfois que de nombreux peuples s’habituent à une certaine soumission. Et sous ses airs de chaleur et d’héroïsme, le Colisée de l’Olympe ne pouvait dissimuler ses monarques. Ils n’étaient pas tous forcément tyranniques, bien sûr… mais la démocratie n’avait pas gagné toutes les villes. À vrai dire, Alèthéia se moquait de la démocratie autant que de sa première dent perdue. Elle voulait juste un emploi. La Cité du Crépuscule en offrait, et ses loyers étaient plus raisonnables qu’ailleurs.
Ici, elle vivait ce qu’elle avait toujours vécu, selon les mêmes règles : évite les soldats qui ont bu, laisse les autres jouer aux héros, contente-toi de ce que tu as.

Et à présent, Alèthéia pouvait dire qu’elle touchait au bonheur. La main de la fille dans la sienne, elle continuait d’avancer, observant les façades sombres des bâtiments de la place du tram. Les étoiles, d’aucuns diraient que c’était des mondes, étaient particulièrement visibles, et par-dessus tout, l’on n’entendait rien, si ce n’est le chant des oiseaux venant de la forêt, droit devant, et des pas sur le béton de la ville. Aucun tram en route, en boucle dans les rues de la ville, pour occuper le paysage sonore, pas plus que de bruissements des lignes hautes-tensions qui alimentaient la ville en électricité.

Elle se ressourçait de ces moments de tranquillité. Circé et elle marchèrent ainsi encore deux dizaines de minutes, s’engouffrant dans la forêt par une fissure dans le mur. Ce passage clandestin avait été ouvert suite à des combats qui avaient secoué la ville il y a des années. La Coalition noire avait eu tant de choses à réparer que celle-ci, par chance, avait échappé à leur attention. Par-dessus tout, certains habitants se faisaient un devoir de la recouvrir d’un grand panneau publicitaire.
Elles avancèrent encore, évitant les mines, dont le secret était connu de tous, et bien sûr le manoir. Elles montèrent le haut d’une colline, éclairée par la lueur du Gummiphone qu’elle avait sorti, par prudence. Elle seule s’en serait passée, bien sûr. Au Colisée de l’Olympe, lorsque l’on partait en vadrouille de nuit, il n’y avait que les torches pour révéler un chemin praticable, et bien souvent, l’on se débrouillait et s’en sortait avec quelques écorchures seulement.

Peut-être était-ce simplement cela qu’elle recherchait. Elle ne regrettait pas d’avoir quitté le pays des dieux, mais gardait évidemment dans son cœur une place particulière pour ses îles, son climat, ses montagnes et sa nature ! Au sommet de la colline, Alèthéia s’arrêta, essoufflée. Elle posa Circé, qu’elle avait commencé à porter entre temps. La petite était exténuée, et c’était bien normal. Elle n’avait que trois ans et sa mère lui imposait une marche nocturne d’une dizaine de kilomètres.

Et elles regardèrent la forêt noire, se laissèrent bercer par le chant de la nature, caresser par les tendresses du vent, et regardèrent un lointain chantier éclairé par de nombreux projecteurs, comme un espoir, seule lumière dans la ville.
more_horiz
C'est rigolo comme t'arrives à créer une ambiance aussi calme dans un monde aussi bordélique !

Ouais c'est ça, c'est super calme et lent. La lenteur c'est un truc à souligner aussi ici, parce qu'elle est limite hors contexte. Enfin d'après l'idée que je me fais de la cité du crépuscule et de comment il y fait bon vivre. Donc moment hors du temps, ou période de calme, j'sais pas te dire. Mais ouais, on dirait que le PNJ au nom d'émoji ( y'a è_é dans son nom ) prend laaaaaaarge son temps. Y'a pas de peur, y'a pas de hâte dans ce qu'elle fait (y'a apparemment pas de raison apparente non plus a faire ça, j'imagine qu'il faudra attendre pour ça) elle est là, elle sait comment se démerder, elle rencontre... pas d'obstacles mais sûrement de par sa connaissance du terrain ? J'sais pas. En fait j'ai du mal a me dire que t'aurais pu faire la connerie donc je penche plutôt vers "je connais, tkt".

Et donc oui, pour revenir sur la lenteur, bah dans les mots utilisés, y'a jamais un truc qui te fait sursauter, y'a jamais rien qui te met un peu dans l'urgence ou quoi. Non c'est vraiment "tiens, j'me fais ièch, j'vais me taper mes 10 bornes ce soir, lalalaaaa". J'm'attarde dessus mais je critique pas, j'essaye juste de comprendre si c'est possible.

Ah oui, pas mal l'avatar de second life !

Après c'est p'tete parce que j'ai pas tout suivi mais j'ai quand même un grand ptdr t ki qui me reste en bouche à la fin du RP. Mais ça c'est sûrement ma faute.

En dehors de ça, oui c'est bien écrit, j'ai bien aimé même si c'est pas le genre de truc que je m'attendais à lire je t'avoue. Et oui, ça donne envie d'en savoir un peu plus à travers une suite éventuelle !

Très facile : 5 xp, 50 munnies, 1 PS en Magie
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum