La journée était déjà bien avancée. Laudes était un moment privilégié aux yeux de Téménos, un instant de recueillement qui lui était très personnel pour accueillir la lumière dans son cœur et dans celui d’autrui. Il pouvait aussi observer ses collègues louant le Père et le Christ dans l’Esprit Saint. Cela ne pouvait que le rassurer de voir tant de ferveur et de compassion. S’associant à l’église entière qui chaque jour rend grâce à son Seigneur pour ce jour nouveau.
La messe du midi était terminée depuis longtemps et les différents membres de la paroisse s’affairaient de leur côté. L’archidiacre lui consacrait sa journée à l’étude des saintes écritures en vu de ses futures cérémonies. Musique et classe de chants étaient aussi au programme. On pouvant entendre les chœurs répéter au fond de la cathédrale, pareil à un récital éloigné se réverbérant dans tout le sanctuaire. Téménos lui en revanche n’avait concrètement rien à faire si ce n’est sa mission, tâche qui ne pouvait être terminée en si peu de temps, il lui fallait plus de temps.
L’inquisiteur s’était toutefois intéressé à l’histoire de ce monde, du moins dans les grandes lignes. Il avait fait ses propres recherches lorsqu’il était au saint-siège, maigres étaient les rapports au sujet de la Cité des Rêves ; les archives manquaient cruellement d’informations concrètes et n’étaient dédiées qu’à la gloire de la cathédrale et de ses apôtres. Cependant, les échos d’un mouvement religieux polythéiste qui s’était installé dans le cœur d’une bonne partie des citoyens avait attisé l’intérêt de l’homme d’église.
Il était loin de vouloir partir en croisade contre cette religion. En effet, le catholicisme n’interdit en rien de croire en une autre foi, tant que cette dernière prônait l’amour et la tolérance. Pour en apprendre plus, il avait commencé par interroger les citoyens croyant en ce culte. Avec son expérience et l’écoute dont font souvent preuve les prêtres chrétien, Téménos était plus que ravi d’échanger avec ces convaincus. Une divinité souveraine et ses enfants immortels régissant les traits de l’humanité et certains concepts. Un mal à abattre. Une espèce d’ascension déléguée à des élus, une sorte de mission divine conférée en échange de la force pour l’accomplir. Et malgré des préceptes similaires en ceux du catholicisme, il pouvait arriver à leurs apôtres de faire preuve de violence ; menant un combat acharné contre les ténèbres. Téménos espérait de tout cœur que cette fougue ne soit pas détournée à des fins égoïstes et destructeurs.
Le Sanctum, car tel était son nom, n’avait cependant pas le droit d’ériger d’autel dans la Cité des Rêves. Voilà qui avait intrigué le prêtre. Est-ce que c’était pas favoritisme pour le christianisme ? Où bien était-ce parce qu’on le leur défendait dans des plus hautes sphères ?
Pour en avoir confirmation, il avait rédigé une lettre et l’avait posté au mog postier le plus proche. Cette missive était adressé au Sanctum de manière générale et ignorait complètement qui en serait le destinataire final. Le prêtre avait demandé une audience avec un partisan de cette religion afin de dialoguer et d’échanger ensemble sur la marche à suivre pour que les deux dogmes puissent vivre ensemble en harmonie.
Bien entendu, il avait une petite idée derrière la tête. Il voulait savoir à quoi ressemblait un défenseur zélé de ce crédo étranger. Avec la foi grandissante de cette religion plus neuve dans les mœurs du monde, il voulait avoir confirmation de ses doutes ou bien les balayer de belles paroles enjôleuses.
Il avait pour seul requis de le retrouver à la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Il avait bien sûr signé de son nom.
Téménos, par cet après-midi de printemps, priait. Assis sur l’un des banc de la nef, les mains jointes et les yeux fermés en direction de la croix portant le martyr, bougeant ses lèvres sans prononcer les mots des prières qui parcouraient ses pensées et ses espérances.
Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière...
La messe du midi était terminée depuis longtemps et les différents membres de la paroisse s’affairaient de leur côté. L’archidiacre lui consacrait sa journée à l’étude des saintes écritures en vu de ses futures cérémonies. Musique et classe de chants étaient aussi au programme. On pouvant entendre les chœurs répéter au fond de la cathédrale, pareil à un récital éloigné se réverbérant dans tout le sanctuaire. Téménos lui en revanche n’avait concrètement rien à faire si ce n’est sa mission, tâche qui ne pouvait être terminée en si peu de temps, il lui fallait plus de temps.
L’inquisiteur s’était toutefois intéressé à l’histoire de ce monde, du moins dans les grandes lignes. Il avait fait ses propres recherches lorsqu’il était au saint-siège, maigres étaient les rapports au sujet de la Cité des Rêves ; les archives manquaient cruellement d’informations concrètes et n’étaient dédiées qu’à la gloire de la cathédrale et de ses apôtres. Cependant, les échos d’un mouvement religieux polythéiste qui s’était installé dans le cœur d’une bonne partie des citoyens avait attisé l’intérêt de l’homme d’église.
Il était loin de vouloir partir en croisade contre cette religion. En effet, le catholicisme n’interdit en rien de croire en une autre foi, tant que cette dernière prônait l’amour et la tolérance. Pour en apprendre plus, il avait commencé par interroger les citoyens croyant en ce culte. Avec son expérience et l’écoute dont font souvent preuve les prêtres chrétien, Téménos était plus que ravi d’échanger avec ces convaincus. Une divinité souveraine et ses enfants immortels régissant les traits de l’humanité et certains concepts. Un mal à abattre. Une espèce d’ascension déléguée à des élus, une sorte de mission divine conférée en échange de la force pour l’accomplir. Et malgré des préceptes similaires en ceux du catholicisme, il pouvait arriver à leurs apôtres de faire preuve de violence ; menant un combat acharné contre les ténèbres. Téménos espérait de tout cœur que cette fougue ne soit pas détournée à des fins égoïstes et destructeurs.
Le Sanctum, car tel était son nom, n’avait cependant pas le droit d’ériger d’autel dans la Cité des Rêves. Voilà qui avait intrigué le prêtre. Est-ce que c’était pas favoritisme pour le christianisme ? Où bien était-ce parce qu’on le leur défendait dans des plus hautes sphères ?
Pour en avoir confirmation, il avait rédigé une lettre et l’avait posté au mog postier le plus proche. Cette missive était adressé au Sanctum de manière générale et ignorait complètement qui en serait le destinataire final. Le prêtre avait demandé une audience avec un partisan de cette religion afin de dialoguer et d’échanger ensemble sur la marche à suivre pour que les deux dogmes puissent vivre ensemble en harmonie.
Bien entendu, il avait une petite idée derrière la tête. Il voulait savoir à quoi ressemblait un défenseur zélé de ce crédo étranger. Avec la foi grandissante de cette religion plus neuve dans les mœurs du monde, il voulait avoir confirmation de ses doutes ou bien les balayer de belles paroles enjôleuses.
Il avait pour seul requis de le retrouver à la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Il avait bien sûr signé de son nom.
Téménos, par cet après-midi de printemps, priait. Assis sur l’un des banc de la nef, les mains jointes et les yeux fermés en direction de la croix portant le martyr, bougeant ses lèvres sans prononcer les mots des prières qui parcouraient ses pensées et ses espérances.
Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière...