Aurore au crépuscule Szp8Aurore au crépuscule 4kdkAurore au crépuscule 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Je me tiens debout.
Mes pieds sont fermement plantés sur les larges dalles du château ; mes épaules se tiennent droites et hautes au centre du bureau, à peine illuminé par la lumière orangée qui chute de la fenêtre.

Je ne suis pas au garde à vous – après tout je ne suis pas soldat. Non, plutôt que la tension d’une posture martiale, j’inspire lentement, bras tranquilles à mes flancs. A l’image des arches de pierre du Château, je veux apparaitre serein. Confiant. Solide, malgré les troubles qui malmènent le Sanctum.

Car les murmures grondent, parmi les prêtres et les apprentis, parmi les citadins… Bientôt même la campagne questionnera l’absence du Primarque. Sans parler du Consulat et de la Lumière, des attaques sur Sanctum, du contrecoup des attaques sur la Citadelle…

Le Templier en Chef a d’autres préoccupation qu’une jeune femme alitée ; je le savais, et je le lis à nouveau sur ses traits.
Mais mon rapport a été requis, aussi pour lui je serai bref.


« Elle se remet peu à peu. » Mon ton est neutre, comme doit l’être celui d’un médecin pour sa patiente. « … Mais sa captivité a laissé des marques. »

Malgré l’heure avancée, le jour tombe tout juste.
Ça fait plus d’un mois, maintenant, qu’elle est rentrée sur ses terres. Un mois de début d’été, où son teint blafard frémissait à la simple vu du soleil matinal.
« Son sommeil est encore délicat. J’ai conçu quelques potions qui devraient la soulager. » Encore faudrait-il qu’elle consente à les boire. Qu’elle accepte de se confier. Que je trouve le moyen de l’aider.

« Le château est bien différent de celui qu’elle a connu. » C’était bien peu dire – Fabrizio comme lui avait vu l’influence qu’a pris le Sanctum sur ce Monde, sur la Citadelle.
« Il lui faudra un temps d’adaptation. » D’acceptation, aussi.
« Je recommande que lui soient épargné les responsabilités liées à son rang, pour encore quelques semaines. » Il lui faudrait des années, mais le temps presse. Il faut convient d’apaiser les foules, de calmer ce Domaine qui s’effrite mois par mois.


Mon rapport effectué, je quête la réponse du Templier. Ce n’est pas un Haut Prêtre, aussi je me permets de chercher son regard. En partie pour l’aider, pour devancer ses attentes, pour mieux servir le Sanctum. En partie aussi parce ce que la curiosité me dévore.
Ce qui se joue autour de lui, autour de Cassandra, aura un impact sur l’Ordre que je sers, sur le Monde que j’habite, sur mes compagnons de Foi. Peut-être aussi sur le motif changeant qui marquent mon corps, et qui depuis quelques jours s’est réduit à une fine ligne enserrant mon bras.
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C’est une si belle journée pour Sidhe, entre la chaleur, les petits oiseaux, et son nouveau cadeau. Cadeau fait de lui à lui-même, prenant la forme d’un tube cylindrique en plastique, tapissé de plusieurs publicités d’Illusiopolis. Une marchandise venant de l’extérieur, jurant avec les pierres antiques du cloître.

Tirant sur le bouchon, voilà qu’un étrange bâtonnet s’en échappe, son bout en forme ovale. Sidhe prend une grande inspiration, avant de souffler et de souffler. Les bulles de savons ne tardent pas à s’échapper, dansant dans le vent.

La peluche ne manque pas de sautiller, fou de joie devant la légèreté de sa création. Pouf, voilà que cette dernière éclate sans un bruit, laissant quelques gouttelettes retombées au sol. Bien désireux de prolonger l’expérience, Sidhe prend une nouvelle inspiration avant de…

« WAaaaaaaaah ! » s’exclame la peluche sur la surprise. Ses membres s'agitent de plus en plus proportionnellement avec la distance du sol. Une poignée solide et forte le tire de plus en plus, non, le transporte loin du cloître. « Aaaaau seccouuuurrrs, on me kidnappe ! AAAAAAh ! Je suis trop jeune pour mourir ! Aaaaaah, m’sieur ronso, sauvez-mooooiiii ! »

Continue de piailler le chat synthétique, avant de finalement redresser la tête vers son ravisseur. Un grand fauve dépassant les deux mètres, la fourrure bleutée en mauvais état, roussie même. Ainsi que des cicatrices étranges, formant comme des arabesques tout le long de son corps. Et, plus visible que tout, une corne sur son front.

« Booonjouuur m’sieur Ronso, ça biche ? » Aussi vite qu’il lui a fallu son coup d’œil, Sidhe s'est déchargé de toute peur. « Z’êtes enfin rentré ? Vous étiez où d’ailleurs ? Oh, oh ! Je sais ! Vous voyez une madame ronso c’est ça ? Elle est mignonne ? C’est quoi son nom ? Rooooh, il me tarde le mariage, je veux écrire les invitations ! J’en ferais plein, plein… Aaaaah ! »

Comme simple réponse, le fauve donne un coup plus sec pour redresser la hauteur de sa prise. Suffisamment pour pouvoir gravir les escaliers sans risquer de la voir déguster la moindre marche.

Le fauve est fatigué, et la journée ne lui a pas sourit pour le moment. Entre le réveil particulièrement douloureux après sa pénitence de la veille, il a couru dans tout le château à la recherche de cette foutue peluche. Certes, il l’a abandonné à son sort lors du battle royale, mais c’était pour la bonne cause. Jamais il n’aurait survécu aussi longtemps avec cette créature insupportable à ses côtés.

Le traducteur en main, il ne lui reste plus qu'à trouver qui de droit. Il a une lettre à remettre, une lettre au primarque. Naturellement, il avait essayé dans un premier temps de retrouver Cassandra, sa supérieure. Mais la réponse s'était avérée des plus claires, lorsqu’après avoir tambouriné longuement sur la porte de son bureau, un paladin de passage l’avait prévenu de son absence. Le paladin en chef est visiblement en mission à l’extérieur, et ne sera pas disponible depuis. Bien sûr, il y avait la solution plus administrative, faire une requête, demander rendez-vous, auprès des scribes et autres érudits pour envoyer la demande à qui de droit. Mais il y a un hic, un hic que le fauve n’aperçoit que trop bien.

Où est le primarque ? Où est Matthew March ?

L’avantage d’être un fauve comme lui, c’est qu'à être silencieux tout le temps, beaucoup assume qu’il ne comprend pas bien la langue commune. Grossière erreur. Oh, qu’il les a entendues, toutes ces personnes se plaignant que leurs demandes n’ont jamais abouti. Que le primarque n’est pas apparus publiquement depuis longtemps. Le prêtre-guerrier refuse d’être de ceux-là, non, il n’attendra pas, lui.

Si Cassandra n’est pas disponible, il va se présenter vers l’autre personne à même de le renseigner. Le templier en chef, seigneur Fabrizio Valeri.

Le pas du fauve s’accélère de plus en plus, les commentaires de la peluche sur le mobilier du château accompagnant chacun de ses pas.

Il ne tarde pas à se retrouver dans le couloir de l’aile Ouest, quatre étages précisément au-dessus du réfectoire. Au fond du couloir, une porte de bois massif s’impose, le symbole des templiers gravé au fer blanc au centre.

Un pas, deux pas, trois pas. Le fauve presse la cadence, arrivant à l’imposante barrière le séparant de son objectif.

Si d’instinct, il aurait simplement ouvert la porte d’un coup, les quelques années au Sanctum l’ont introduite à la manière de faire humaine. Serrant sa main griffue en un poing, il vient frapper trois coups contre la porte.
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Il s'était adossé au cadre de la fenêtre alors qu'Etienne faisait son rapport. "Evidemment." répondit-il à ce dernier. "Il va falloir la laisser se remettre à son rythme, ne pas la presser avec des questions."

La princesse Aurore se doutait probablement que tout le monde attendait des réponses - même si elle n'avait été que victime dans toute cette affaire. Son retour, quelques jours auparavant, avait été des plus surprenants. Marqué au fer rouge dans la mémoire de Fabri qui, comme le pire des idiots, avait anticipé le départ de son libérateur, Jecht.

La scène repassa, une fois de plus, de manière impromptue dans son esprit. Elle avait pour son esprit le goût d'un reste de thé trop infusé parfaitement dégueulasse.

Le Templier reporta son regard sur le prêtre après l'avoir quitté des yeux l'espace d'un instant. "Merci, le changement a du être -" des coups à la porte l'arrêtèrent net. Interloqué, il regarda Etienne, puis la porte. Merde - qu'est-ce qu'il disait déjà ? "Entrez."

La bienséance, ça aurait tout de même de finir l'entretien avec le prêtre. Il s'en rendait compte alors même que l'imposante figure entrait silencieusement dans la pièce, accompagnée d'une plus petite et... tout aussi velue. Bryke et Sidhe, qu'il n'avait pas vus depuis quelques temps déjà - mais les choses étant ainsi faites, les Templiers allaient et venaient. Il était amené à voir Langrier quasiment tous les jours - elle ne lui tenait pas rancune de l'avoir éliminée lors du Battle Royale, même si elle avait officiellement demandé une revanche. Aub, aussi, Templier de son état, il la voyait plus que de raison mais pour lui, ce n'était jamais vraiment assez.

Bryke, c'était une autre affaire. Nettement plus complexe. Il n'allait pas simplement lui dire bonjour. Il était son supérieur, il y avait des codes pour ce genre de choses.

Le bureau qui les séparait faisait office de code, eut-il le temps de remarquer. Il adressa un signe de tête au Ronso, puis au félidé qui l'accompagnait.

"Bryke, Sidhe. Heureux de vous voir. Qu'est-ce qui vous amène ?"
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« Bonjouuur à vous sire Valeri ! Et à vous monsieur… ? Ooooh, je ne crois pas qu’on se soit déjà vu ! Moi c’est Sidhe, et lui c’est Bryke, et vous ? C’est quoi votre petit nom ? »  

Fidèle à lui-même, le ronso n’écoute que d’une oreille les jérémiades de la peluche, préférant se déplacer d’un pas feutré, jusqu’au centre de la salle. Il lance un bref hochement de tête vis-à-vis du prêtre. Sa truffe ne manquant pas de s’agiter sous l’affluence de l’inconnue.  

Oh, il sent parfaitement cette effluve de fumier, mélangé au bois qui émane toujours du templier en chef. Mais à celle-ci s’ajoutent deux nouvelles odeurs qui lui sont étrangères. La première, provenant de l’homme aux cheveux d’ébènes, est un subtil mélange de parchemins poussiéreux, d’encre attendant d’être sèche, et d’un acier étrange, semblable à la pointe d’une plume.

La deuxième semble provenir d’une source bien plus étrange, le plafond du bureau. Une odeur de salive, de linge fraîchement lavé, et surtout, d’animal. Le fauve reste là un instant, à contempler de son œil unique l’origine de cette dernière, perplexe.

Son attention ne tarde pas à se reporter sur le templier-en-chef, qu’il salue d’une manière plus conventionnelle. Fidèle aux résolutions qu’il a prises lors du battle royale, ce n’est pas le salut typique du Sanctum qu’il rend, mais celui de son peuple. Poing droit apposé contre la paume de sa gauche, avant de s'incliner.

Se redressant, ses mains ne viennent pas signer, tel qu’on aurait pu s’y attendre, mais tirer une enveloppe. Glissante hors de sa sacoche, on y reconnaît le sceau impérial de la terre des dragons.

Le fauve, stoïque et inexpressif, marque un arrêt. Laissant les regards se poser sur sa prise, laissant s’écouler quelques secondes, avant de la ranger presque aussitôt.

Sidhe lui-même ne semble pas au fait, à en juger par ses lèvres, tordu en un cercle quasi parfait.

« Ooooh, une lettre ! » se permet-il de commenter.

Son petit jeu fini, les mains griffues du fauve ne tarde pas à s’agiter, formant plusieurs formes.

< Lettre > < Appartenir > < Impératrice >, < Futur > < Lire > < Primarque >.

« Aheurm ! Nous y revoilà, aloooors, il dit… Que cette lettre appartient à… l’impératrice ? Et qu’elle doit être lut par le primarque. »

L’œil unique du fauve se plisse lentement, fixant le templier-en-chef.

< Où > < Être > < Primarque >

« Euuuh, il demande où il peut trouver le primarque ? »

Bryke ne réagit pas plus. Et si Sidhe a quelque peu mis les formes, son regard trahit précisément sa pensée. Non, il ne se satisfera pas d’une réponse bateau, il sait que le primarque n’est pas des plus visible, il sait combien Cassandra se plaît à esquiver la question.

L’espace d’un instant, quelque chose détourne l’attention du prêtre-guerrier. Quelque seconde tout au plus, le temps suffisant pour répondre à une curiosité soudaine. Une odeur qui n’était pas là jusqu’à présent vient de se joindre au ballet qui forme ses sens. Une odeur de pin, forestière et douce.

Venant du prêtre aux cheveux d’ébènes ? Etrange, il ne l’avait pas tout à l’heure.

L’œil unique du fauve ne tarde pas à le jauger de haut en bas, tandis que sa tête se permet une légère rotation, curieux.
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