Sir Arthur reste nu, et beau comme une statue, à sourire aux geôliers armurés. Des oiseaux vont et viennent, qu'ils subissent la volontée de Genesis ou suive celle de la belle Aphrodite. Là, plutôt qu'ailleurs, le poète médite et laisse défiler les heures. Les gardes ont pu courir après les oiseaux, sans succès pour les laisser l'air sot, ils sont lassé de les chasser pour les voir revenir. Qui plus est, quoiqu'on en dise, ils n'ont peut-être le coeur à blesser quelques bestioles innocents. A défaut, et faute de mieux, ils en ignorent les farandoles. Entre ceux qui croassent et ceux qui gazouillent, un moineau au doigt du poète se fait caresser sa petite bouille. Avec affection, le blond qui se laisse baigner dans sa douce passion et se suffit, entre nous, de si simple contemplation. Fou mais doux, les gardes ne réagissent plus tant à sa nudité, passe simplement ou, au pire, détourne leurs yeux avec des joues vaguement rosés.
Pour les plus chastes d'entre eux, les autres ont simplement l'air blasé.
Et bien content, le poète et son oiseau s'occupe en chantonnant des airs guillerets sans mots. Le temps est long... mais la patience doit s'apprendre doucement, si ça n'eut pas été dans ces cachots, ça se serait fait ailleurs, tard ou tôt. Ainsi défilent sereinement les heures. Confiant, le Porte-Parole ne s'inquiète point et sait faire confiance à son groupe, reste serein. L'impératrice saura contraindre le Consulat à une certaine unité... et si elle fait une prioritée de le libérer, ils sauront s'y plier.
A vrai dire, sa libération ne fait selon lui pas l'ombre d'un plis. Il le sait, l'a toujours sur et le saura toujours ; son destin ne cessera pas de lui tendre la main.
L'Avenir Dorée du Consulat ne doute pas de ses beaux lendemains. Et doucement, du bout de la main, le poète imprime une impulsion à son petit compagnon... qui part dans la direction, sans comprendre la fin de ce doigt en perchoir. Le moineau papillonne alors mais très vite, revient se poser sur les cheveux d'ors. Puisqu'il tente vainement de regarder le dessus de son crâne, Arthur voit les petits yeux froncés de l'oiseau... et sourit, un peu triste de ne pouvoir lui parler. Pour l'instant. Et pire encore, de touts les moineaux, il ne saurait même pas dire lequel c'est !
Qu'importe, celui qui porte la parole se résout à un peu d'exercice, qu'aurait-il de mieux à faire ?
Les gestes confus digne d'un homme de mots plus que d'action, le poète s'affaire à l'effort d'endurcir son pitoyable corps. Un corps très beau, ne déformez pas mes mots mais, hélas, plus fragile qu'une fine couche de glace. Lui-même ne... saurait trop dire comment ça marche, le sport, sinon quelques vagues notions. Lui viennent en tête deux choses : l'entrainement de Jetseteram et la statue commanditée.
Ces hommes là ne réfléchissent pas tellement, ils font et c'est suffisant... alors faisons, certes ; faisons avec passion !
Plutôt feignant, Arthur commence d'abords par s'étirer de son long jusqu'à des longueurs inconnus à son corps nu. Et... quelque chose semblerait, rien qu'avec ça, convier son souffle à doubler d'intensité. Des sensations étranges et nouvelles viennent picoter un être que l'inactivité aurait presque rouillé. Lorsqu'il en vient à de pitoyables tentatives de pompes, ses bras en tremblent, étrangement raides et bien trop faibles, il semble. Alors, reniant l'égo, celui-ci les fait debout contre le mur de sa cellule !
Et lorsqu'ensuite, il va plier et déplier ses jambes, bien que l'effort se fasse sentir et dur, ça parait déjà plus naturel à Arthur.
Bien généreuse, les geôles lumineuses lui ont laissés du mobilier et une belle couverture, ce qui lui laisse à faire de belles relevées de buste. Là aussi bien pénibles, moins que le travail des bras mais, il faut le dire, plus que celle de ses pattes légèrement velus. Que voilà que le m'as-tu-vu, vite ennuyé, s'amuse à de la musculation avec une chaise de bois. Et s'essaye à d'autres pompes, toujours au mur, sur les poings cette fois.
Quelques minutes à peine suffisent à faire sa peau du même rouge que le Consulat !
Pourtant, Arthur serein apprécie le réconfort après l'effort et, en vérité, se sait fier de lui. Juste le temps de reprendre son souffle et on reprend l'entrainement !
Mer 26 Mai 2021 - 20:02Pour les plus chastes d'entre eux, les autres ont simplement l'air blasé.
Et bien content, le poète et son oiseau s'occupe en chantonnant des airs guillerets sans mots. Le temps est long... mais la patience doit s'apprendre doucement, si ça n'eut pas été dans ces cachots, ça se serait fait ailleurs, tard ou tôt. Ainsi défilent sereinement les heures. Confiant, le Porte-Parole ne s'inquiète point et sait faire confiance à son groupe, reste serein. L'impératrice saura contraindre le Consulat à une certaine unité... et si elle fait une prioritée de le libérer, ils sauront s'y plier.
A vrai dire, sa libération ne fait selon lui pas l'ombre d'un plis. Il le sait, l'a toujours sur et le saura toujours ; son destin ne cessera pas de lui tendre la main.
L'Avenir Dorée du Consulat ne doute pas de ses beaux lendemains. Et doucement, du bout de la main, le poète imprime une impulsion à son petit compagnon... qui part dans la direction, sans comprendre la fin de ce doigt en perchoir. Le moineau papillonne alors mais très vite, revient se poser sur les cheveux d'ors. Puisqu'il tente vainement de regarder le dessus de son crâne, Arthur voit les petits yeux froncés de l'oiseau... et sourit, un peu triste de ne pouvoir lui parler. Pour l'instant. Et pire encore, de touts les moineaux, il ne saurait même pas dire lequel c'est !
Qu'importe, celui qui porte la parole se résout à un peu d'exercice, qu'aurait-il de mieux à faire ?
Les gestes confus digne d'un homme de mots plus que d'action, le poète s'affaire à l'effort d'endurcir son pitoyable corps. Un corps très beau, ne déformez pas mes mots mais, hélas, plus fragile qu'une fine couche de glace. Lui-même ne... saurait trop dire comment ça marche, le sport, sinon quelques vagues notions. Lui viennent en tête deux choses : l'entrainement de Jetseteram et la statue commanditée.
Ces hommes là ne réfléchissent pas tellement, ils font et c'est suffisant... alors faisons, certes ; faisons avec passion !
Plutôt feignant, Arthur commence d'abords par s'étirer de son long jusqu'à des longueurs inconnus à son corps nu. Et... quelque chose semblerait, rien qu'avec ça, convier son souffle à doubler d'intensité. Des sensations étranges et nouvelles viennent picoter un être que l'inactivité aurait presque rouillé. Lorsqu'il en vient à de pitoyables tentatives de pompes, ses bras en tremblent, étrangement raides et bien trop faibles, il semble. Alors, reniant l'égo, celui-ci les fait debout contre le mur de sa cellule !
Et lorsqu'ensuite, il va plier et déplier ses jambes, bien que l'effort se fasse sentir et dur, ça parait déjà plus naturel à Arthur.
Bien généreuse, les geôles lumineuses lui ont laissés du mobilier et une belle couverture, ce qui lui laisse à faire de belles relevées de buste. Là aussi bien pénibles, moins que le travail des bras mais, il faut le dire, plus que celle de ses pattes légèrement velus. Que voilà que le m'as-tu-vu, vite ennuyé, s'amuse à de la musculation avec une chaise de bois. Et s'essaye à d'autres pompes, toujours au mur, sur les poings cette fois.
Quelques minutes à peine suffisent à faire sa peau du même rouge que le Consulat !
Pourtant, Arthur serein apprécie le réconfort après l'effort et, en vérité, se sait fier de lui. Juste le temps de reprendre son souffle et on reprend l'entrainement !