Ah Crisis, je vous attendais plus tard dans la journée. Vous avez été rapide !
Le Turk aux cheveux roux se frotta l’arrière de la tête, affichant un sourire qu’il peinait à dissimuler.
Je suis désolé de vous utiliser surtout comme coursier ces derniers temps, j’imagine que ce ne sont pas les missions les plus palpitantes, mais… si cela peut vous rassurer, sachez que vous êtes d’une grande aide.
C’est sûr que j’aurais aimé participer à votre truc mais bon, plus y’a de monde, moins on a de chances de rester discrets.
C’est exact. Je vous laisser, dis-je en lui prenant le paquet qu’il tenait entre ses bras. Je vous remercie.
Il hocha la tête avant de quitter les lieux et de refermer la grille du jardin de Blake derrière lui. Je rentrais aussi à l’intérieur et rejoignis le bureau, où je m’affairais à ouvrir ma commande. J’en sortis un crayon blanc, ainsi qu’une large feuille de papier bleu que je déroulais sur le bureau. Je me servis des quelques babioles qui ornaient son bureau pour maintenir les coins de la feuille tendus, puis je m’assis sur la chaise.
J’avais eu une idée hier soir. En attendant les retours du département scientifique quant à cette idée d’intelligence artificielle, je m’étais dit que je pouvais prendre les devants et m’affairer à la création de quelque chose. Les journées étant plutôt longues, cela me permettrait par la même occasion de m’occuper un peu l’esprit.
Je me mis donc à réfléchir, surplombant le blueprint et commençais à tracer un rectangle, dans le sens de la longueur. J’imaginais une petite unité flottante, comme une aide de combat pour le SOLDAT. Un genre de partenaire qu’ils pourraient considérer comme un véritable binôme. Puisque mes ressources ici étaient limitées, il ne me fallait pas voir trop grand tout de suite aussi je me contentai du strict minimum.
Bien vite, le rectangle que j’avais tracé devenait la tête de la machine, là où seraient situées les données les plus importantes. Il était inutile de les équiper d’un disque dur, dans mon idée. Cela entrainerait des coûts supplémentaires, en plus de nous risquer à de mauvaises récupérations dans les mains d’ennemis potentiels. Non, il me fallait réfléchir pratique, et seulement pratique.
Je rajoutais donc une paire de bras à mon esquisse. Ils seraient plutôt petits, pas plus d’une vingtaine de centimètres. Je notais les dimensions sur le côté de mon dessin avant de le recommencer, cette fois-ci vu en perspective. Ce n’était rien de plus pour le moment qu’un rectangle flottant, surmontant une paire de bras. C’était maintenant la question de son utilité qui se posait.
Je le voulais assister les unités au sol, qu’ils soient en simple mission ou sur un véritable champ de bataille. Il fallait qu’il puisse leur donner des informations sur les environs, sur le mouvement de troupes ennemies, ou bien même s’occuper de cibles échappant à la vue des SOLDAT. Je me rendis bien vite compte que ces points-ci seraient coûteux aussi bien en ressources qu’en temps.
Me rasseyant dans le fond de mon siège, je portais une main à mon menton. C’était ce qui m’avait fait le plus défaut lorsque j’avais procédé à la création de Nation Noire. Très vite j’avais passé les premiers stades de sa création, mais bloquais sur son équipement. J’avais pensé à un nombre incroyable d’options, avant de me rendre compte que la plupart étaient irréalisables, du moins dans les délais que je m’étais imposé. Ici, le schéma se répétait. Plutôt que de chercher à créer quelque chose de trop parfait, il me fallait plutôt penser à quelque chose d’utilisable, de fiable, et surtout, de remplaçable.
Je recommençais une nouvelle fois les dessins, cette fois-ci, désépaississant les couches de protection du robot. Il serait plus fragile que ce que je souhaitais au départ, mais il en gagnerait en mobilité. Du bout de ses bras, je dessinais un simple canon dissimulé dans sa paume, permettant le tir en rafale de projectiles laser.
Ma création commençait à prendre forme sur le papier. Je m’efforçais de chasser toutes les nouvelles idées qui me venaient au fur et a mesure et qui augmentaient de façon drastique les coûts de productions. J’avais pensé à un tir de laser concentré, ou même à la possibilité de recouvrir le SOLDAT d’une barrière de protection mais… fragiles comme ils étaient, ce serait engendrer énormément de pertes.
Le dessin terminé, je posais mon crayon et me redressais avant d’attraper un cigare et de l’allumer. J’observais cette feuille en essayant de trouver ce qui pouvait être encore optimisé, sans résultat. Ce que je venais de dessiner était évidemment perfectible, mais j’étais satisfait de mes résultats.
Je sortis mon gummiphone de ma poche et pris quelques photos de mes plans. Puis, je les envoyais à Balto cette fois-ci, lui demandant de passer au département scientifique et de me faire imprimer deux têtes, ainsi que deux paires de bras. J’envoyais mon message avant d’en écrire un nouveau, en rajoutant Nation Noire à ma commande. Je reposais mon gummiphone avant de me lever et de ranger les plans à l’intérieur du tube d’où je l’avais sorti plus tôt.
Mar 4 Mai 2021 - 10:44Le Turk aux cheveux roux se frotta l’arrière de la tête, affichant un sourire qu’il peinait à dissimuler.
Je suis désolé de vous utiliser surtout comme coursier ces derniers temps, j’imagine que ce ne sont pas les missions les plus palpitantes, mais… si cela peut vous rassurer, sachez que vous êtes d’une grande aide.
C’est sûr que j’aurais aimé participer à votre truc mais bon, plus y’a de monde, moins on a de chances de rester discrets.
C’est exact. Je vous laisser, dis-je en lui prenant le paquet qu’il tenait entre ses bras. Je vous remercie.
Il hocha la tête avant de quitter les lieux et de refermer la grille du jardin de Blake derrière lui. Je rentrais aussi à l’intérieur et rejoignis le bureau, où je m’affairais à ouvrir ma commande. J’en sortis un crayon blanc, ainsi qu’une large feuille de papier bleu que je déroulais sur le bureau. Je me servis des quelques babioles qui ornaient son bureau pour maintenir les coins de la feuille tendus, puis je m’assis sur la chaise.
J’avais eu une idée hier soir. En attendant les retours du département scientifique quant à cette idée d’intelligence artificielle, je m’étais dit que je pouvais prendre les devants et m’affairer à la création de quelque chose. Les journées étant plutôt longues, cela me permettrait par la même occasion de m’occuper un peu l’esprit.
Je me mis donc à réfléchir, surplombant le blueprint et commençais à tracer un rectangle, dans le sens de la longueur. J’imaginais une petite unité flottante, comme une aide de combat pour le SOLDAT. Un genre de partenaire qu’ils pourraient considérer comme un véritable binôme. Puisque mes ressources ici étaient limitées, il ne me fallait pas voir trop grand tout de suite aussi je me contentai du strict minimum.
Bien vite, le rectangle que j’avais tracé devenait la tête de la machine, là où seraient situées les données les plus importantes. Il était inutile de les équiper d’un disque dur, dans mon idée. Cela entrainerait des coûts supplémentaires, en plus de nous risquer à de mauvaises récupérations dans les mains d’ennemis potentiels. Non, il me fallait réfléchir pratique, et seulement pratique.
Je rajoutais donc une paire de bras à mon esquisse. Ils seraient plutôt petits, pas plus d’une vingtaine de centimètres. Je notais les dimensions sur le côté de mon dessin avant de le recommencer, cette fois-ci vu en perspective. Ce n’était rien de plus pour le moment qu’un rectangle flottant, surmontant une paire de bras. C’était maintenant la question de son utilité qui se posait.
Je le voulais assister les unités au sol, qu’ils soient en simple mission ou sur un véritable champ de bataille. Il fallait qu’il puisse leur donner des informations sur les environs, sur le mouvement de troupes ennemies, ou bien même s’occuper de cibles échappant à la vue des SOLDAT. Je me rendis bien vite compte que ces points-ci seraient coûteux aussi bien en ressources qu’en temps.
Me rasseyant dans le fond de mon siège, je portais une main à mon menton. C’était ce qui m’avait fait le plus défaut lorsque j’avais procédé à la création de Nation Noire. Très vite j’avais passé les premiers stades de sa création, mais bloquais sur son équipement. J’avais pensé à un nombre incroyable d’options, avant de me rendre compte que la plupart étaient irréalisables, du moins dans les délais que je m’étais imposé. Ici, le schéma se répétait. Plutôt que de chercher à créer quelque chose de trop parfait, il me fallait plutôt penser à quelque chose d’utilisable, de fiable, et surtout, de remplaçable.
Je recommençais une nouvelle fois les dessins, cette fois-ci, désépaississant les couches de protection du robot. Il serait plus fragile que ce que je souhaitais au départ, mais il en gagnerait en mobilité. Du bout de ses bras, je dessinais un simple canon dissimulé dans sa paume, permettant le tir en rafale de projectiles laser.
Ma création commençait à prendre forme sur le papier. Je m’efforçais de chasser toutes les nouvelles idées qui me venaient au fur et a mesure et qui augmentaient de façon drastique les coûts de productions. J’avais pensé à un tir de laser concentré, ou même à la possibilité de recouvrir le SOLDAT d’une barrière de protection mais… fragiles comme ils étaient, ce serait engendrer énormément de pertes.
Le dessin terminé, je posais mon crayon et me redressais avant d’attraper un cigare et de l’allumer. J’observais cette feuille en essayant de trouver ce qui pouvait être encore optimisé, sans résultat. Ce que je venais de dessiner était évidemment perfectible, mais j’étais satisfait de mes résultats.
Je sortis mon gummiphone de ma poche et pris quelques photos de mes plans. Puis, je les envoyais à Balto cette fois-ci, lui demandant de passer au département scientifique et de me faire imprimer deux têtes, ainsi que deux paires de bras. J’envoyais mon message avant d’en écrire un nouveau, en rajoutant Nation Noire à ma commande. Je reposais mon gummiphone avant de me lever et de ranger les plans à l’intérieur du tube d’où je l’avais sorti plus tôt.